économie et finance - Page 520
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Eustace Mullins - Les Secrets de la Réserve Fédérale 2/4 (le cartel bancaire de la FED)
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Eustace Mullins - Les Secrets de la Réserve Fédérale 1/4 (le cartel bancaire de la FED)
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Vers une sortie de la zone euro pour la Finlande ?
Une pétition appelant à organiser un référendum en Finlande sur la sortie du pays de la zone euro a déjà obtenu plus de 26 000 signatures. Il faut en rassembler 50 000 en six mois pour que le Parlement examine le projet, rapportent les médias internationaux. L'ex-ministre finlandais des Affaires étrangères et député du Parti du centre, Paavo Väyrynen, explique :
"Le peuple de Finlande doit avoir la possibilité de décider si on reste dans la zone euro ou si on s’unit à d’autres pays de l'Europe du nord, en commençant à utiliser notre propre monnaie parallèlement à l’euro".
La pétition a été publiée avec le soutien du ministère de justice de Finlande.
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Economie : le FN change de discours
Comme le constate Dominique Albertini dans Libération :
"Après avoir été taxé de gauchisme par les élus Les Républicains, le FN amende sa ligne pour rassurer les milieux économiques en vue de la présidentielle. [...] Lors d'un récent déplacement en Normandie, Marine Le Pen a rendu hommage aux petits entrepreneurs : «Ils sont héroïques de se battre dans ces conditions», a-elle lancé, prônant un «Etat stratège mais pas intrusif». Elle a ensuite évoqué dans un communiqué la «colère» des Français «contre un impôt déjà trop lourd».
De leur côté, la plupart des candidats frontistes aux régionales tiennent un discours économique franchement libéral.Lors de son lancement de campagne en Paca, Marion Maréchal-Le Pen a jugé que «la politique doit être la moins contraignante possible pour être efficace». En Bretagne,Gilles Pennelleplace la «baisse des impôts» en tête de ses priorités. Dans les Pays-de-la-Loire, Pascal Gannat dénonce la «spoliation fiscale des entrepreneurs» et appelle à «libérer l'économie de ses pesanteurs». Enfin, les stratèges économiques du FN, déjà à l'œuvre sur le prochain programme présidentiel, envisagent plusieurs inflexions allant dans le même sens. [...]
«Après les élections départementales, on a été quelques-uns à se demander si notre positionnement n'avait pas limité les reports de voix de l'UMP vers le FN au second tour, témoigne un cadre frontiste. Aujourd'hui, on a sans doute fait le plein des voix à gauche. Il ne serait peut-être pas inutile d'équilibrer un peu notre discours en matière sociétale et économique.» Le FN s'y est d'ailleurs efforcé au printemps en s'engageant dans unmouvement contre le Régime social des indépendants(RSI), en solidarité avec les petits patrons, commerçants et artisans mobilisés.
«Il faut désamorcer les arguments de nos adversaires qui disent que nous sommes de gauche», reconnaît également Bernard Monot. Cet eurodéputé est, avec Jean-Richard Sulzer, l'un des stratèges économiques du Front national ; il dirige un «comité d'action programmatique» chargé d'élaborer ce volet pour la candidature de Marine Le Pen en 2017. Et ce programme pourrait connaître quelques évolutions par rapport à la dernière édition.«Le paysage a changé depuis 2012 : il n'est plus possible d'augmenter la fiscalité sans décourager les acteurs économiques, explique Jean-Richard Sulzer. Ce ne sera pas le grand soir.»
Concernant les particuliers, le dernier programme présidentiel proposait de renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu, notamment avec la création d'une tranche supérieure à 46 % : «Les classes moyennes paieront moins, mais les foyers aisés paieront davantage», pouvait-on lire. Cinq ans plus tard, «on proposera sans doute la stabilité fiscale, tout en simplifiant le système», poursuit Sulzer. Plus précisément, «on va proposer une grande réforme fiscale qui va énormément réduire le nombre d'impôts en France, et en particulier sur les entreprises, explique Bernard Monot. Il s'agit notamment debaisser le taux de l'impôt sur les sociétés à 25 %[contre 33,33 % aujourd'hui, ndlr]». Certes, cette baisse serait accompagnée d'un élargissement de l'assiette, aboutissant à un niveau de prélèvement quasi stable. Mais le taux pourrait être encore plus bas pour les entreprises investissant en France. Le programme de 2012 prévoyait, lui, un taux maximum de 34 %, dégressif selon la taille des entreprises. [...]
Autre évolution déjà actée :il ne sera plus question en 2017 de ramener l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, comme c'était le cas en 2012. «Nous n'avons jamais défendu la retraite à 60 ans», a osé Nicolas Bay en mai. Seule la référence à 40 annuités de cotisation pourrait être retenue, et non plus un âge légal. «En interne, il est même question d'une fusion de tous les régimes ainsi que d'une retraite à points», assure un membre du bureau politique.Quant au temps de travail hebdomadaire, si rien n'est encore tranché, une remontée progressive de 35 heures à 39 heures est envisagée. [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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La parole capétienne et la crise de l’agriculture française
Le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris, a très souvent exprimé son soutien aux agriculteurs et aux éleveurs Français face aux lobbys financiers et aux dictats insensés de l’union Européenne.
Aujourd’hui à l’heure où une nouvelle fois les éleveurs français tentent de sauver ce qui reste de l’élevage français, nous vous invitons à lire ou à relire deux textes publiés par monseigneur le comte de Paris, dans lesquels le prince exprime sa vision de ce que devrait être la politique agricole française et dans lesquels le prince condamnait déjà ce que les éleveurs et les agriculteurs dénoncent aujourd’hui par leurs actions.
Preuve une fois de plus que la parole capétienne, indépendante des lobbys financiers et de l’obsession électorale de nos élus, serait encore aujourd’hui et même plus que jamais utile à notre démocratie .
Cliquez sur les liens ci-dessous pour lire ou relire les textes du prince :
Monseigneur le comte de Paris : " Il serait peut-être temps d’écouter la sagesse paysanne "
Réflexions de Mgr. le Comte de Paris sur l’Agriculture
Merci à La Couronne
http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-parole-capetienne-et-la-crise
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Patients algériens : l’AP-HP ne veut plus payer ? C’est notre Sécu qui le fera !
Le transfert pour soins des Algériens, qui ne concernait jusqu’à présent que les salariés actifs et leurs ayants droit, sera élargi à tous les Algériens non assurés sociaux mais détenteurs d’une carte de démuni et nécessitant des soins à l’étranger (environ 30 % de la population).
La CNAS algérienne (Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés) rejette en bloc les affirmations de la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui lui réclame une facture, selon elle totalement fantaisiste et qui ne correspond à rien, de 31 millions d’euros, dont se sont fait l’écho les médias français.
Elle défie les hôpitaux parisiens d’établir un listing des patients algériens pris en charge dont les factures sont restées impayées.
Il y a des contentieux, certes, entre les deux parties mais ils sont réellement minimes, affirme la CNAS, qui refuse d’assumer les frais occasionnés par des soins prodigués à des personnes non munies d’engagements de prise en charge délivrés par ses soins avant leur départ.
Forte de ces constatations, la CNAS a signifié son refus à la partie française de payer par avance les soins et de régler des factures injustifiées.
D’après un document établi par l’AP-HP : « Aucune prise en charge d’organisme étranger ne sera plus acceptée, sauf règlement d’avance à la place du patient. Pour les patients accueillis en urgence, les prises en charge des assurances voyages seront acceptées avec un paiement a postériori sur facture. »
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Le krach de l’art officiel mondial
C’est un véritable événement dans le monde de l’art : le graveur et essayiste Aude de Kerros a pu exprimer dans les médias dominants ses critiques de fond sur l’art contemporain, « l’AC ». Tour à tour Les Echos, Le Monde et la télévision lui ont donné l’occasion de démonter les faux-semblants du « Financial Art ».
Dans l’émission « Paris-Berlin » sur ARTE, Aude de Kerros a défendu l’art véritable contre l’art officiel mondial imposé par le ministère de la culture et le pseudo-art contemporain ne reposant que sur des notions mercantiles. Aude de Kerros a fait mouche face à la journaliste du Point Judith Benhamou subjuguée, elle, par la seule valeur marchande des oeuvres. Polémia a déjà fait découvrir à ses lecteurs le dernier livre d’Aude de Kerros L’Art caché/Les Dissidents de l’art contemporain :
http://www.polemia.com/article.php?id=1628Il nous a paru utile de revenir sur le sujet en publiant la remarquable communication prononcée par Aude de Kerros, le 25 mars dernier, à l’Académie des Beaux-Arts sur « L’Art et la “Très Grande Crise” ». Nos lecteurs y verront que le krach financier se double d’un krach de l’art contemporain dont la valeur s’est établie de la même manière que celle des actifs toxiques.
Ci-dessous la conclusion de cette communication et, en pdf, l’intégralité de l’intervention à l’adresse suivante :
http://www.polemia.com/pdf/ConfKerrosK.pdfPolémia
23/04/2009Ainsi commence la Très Grande Crise…
Nous arrivons au dénouement…Le XIXe s’achève en 1914 par la Première Guerre mondiale. Le XXe siècle s’achève en septembre 2008 par une crise qui touche toute la planète.
En 1960 avait commencé un système inconnu jusque-là dans le domaine des arts : une avant-garde parmi d’autres avait été choisie pour servir une stratégie politique aux enjeux majeurs. Pour la première fois ce fut possible, sans que cela soit perçu comme une violence.
Grâce à la vertu des mass médias de créer par le spectacle une « réalité » et, par le seul fait de la montrer, d’effacer tous les autres aspects du réel, et grâce, surtout, à la création financière de la valeur appuyée sur des réseaux, l’Art contemporain, l’AC, s’imposa comme art officiel mondial.
Les théoriciens de « l’englobant » affirment que l’AC est le seul art de notre temps parce qu’unique reflet de la réalité sociale et économique. Toute autre expression artistique est ravalée au rang méprisable de « pastiche » ; le refuser fait de vous un « réactionnaire ». Ce faisant, les théoriciens occultent la ruse du vainqueur et avalisent la loi du plus fort. Posons-nous la question, l’art légitime est-il celui du vainqueur ?
Ici, en l’occurrence : l’Art imposé par un marché financier ?En 2008 nous assistons à l’effondrement des produits dérivés entraînant l’effondrement du marché de l’AC qui apparaît clairement comme un « financial art ». La lumière dans tous les esprits se fait, car l’usage de l’argent est universel. Lorsque l’on comprend que le mécanisme financier caché derrière les oeuvres les plus nulles ressemble en tous points à ceux des produits dérivés, on a enfin percé le mystère de la fabrication de la valeur de l’AC. On comprend aussi la différence de nature entre « art » et « art contemporain ».
Ce qui était si impossible à voir en raison de la manipulation sémantique du mot « art » s’aperçoit enfin grâce à la crise. Les valeurs qui se fabriquent en réseau s’effondrent avec les réseaux. Et « l’aura » qui entourait les objets les plus chers du monde s’éteint avec la disparition de la cote.
Tout un chacun, quelle que soit sa nationalité ou sa fortune, fait aujourd’hui l’expérience existentielle de ce que la finance ne dit pas la valeur. L’arbitraire et l’absurde sont mortels ; chacun pour survivre doit garder l’autonomie de son jugement et trouver d’autres critères d’évaluation.Le deuxième pilier, entendons par là la technologie des mass médias, qui avait permis en 1960 de créer un art contemporain international d’un coup de baguette magique s’effondre aussi. Ils ont engendré un méchant petit canard incontrôlable : Internet.
Nous n’avions rien su pendant les années 1950 des folies du maccarthysme ni en 1990 des guerres culturelles en Amérique ; nous n’avions rien su du marasme culturel américain dans ces mêmes années ; aujourd’hui de telles occultations de la réalité sont impossibles. Je donnerai un exemple qui concerne la semaine dernière :
M. Pinault organise chez Christie’s, dont il est propriétaire, une vente des artistes « les plus chers du monde », présents dans ses collections. Après la vente Saint-Laurent, il convoque le monde entier et choisit Paris. Une vente de ce genre serait vue à Londres ou à New York comme une provocation, même par les médias.
Il adopte la formule « vente de charité » pour que tout le monde comprenne que ce ne sont pas les collectionneurs qui se débarrassent de leurs collections mais les artistes, en grands humanitaires, qui en font le don pour la recherche sur le cancer.
Il convie tous les collectionneurs à donner le spectacle d’un art contemporain bien portant. La vente a eu lieu le 17 mars dernier. Les mauvais résultats, publiés par Christie’s, ne font l’objet d’aucune information ou analyse dans les grands médias. Internet, par les blogs, se charge du commentaire : les masses médias sont encore maîtresses du spectacle mais plus autant de son interprétation.Nous savons maintenant que le marché de l’Art contemporain est très mal en point, alors que le marché de l’art ancien et moderne, quand les oeuvres sont bonnes, se porte de mieux en mieux, si l’on en croit la vente Berger.
Que se passe-t-il en France en 2009 ?
Au premier abord tout semble plus tranquille qu’ailleurs. Le marché de l’art contemporain ne s’effondre pas en France, les artistes français n’ayant pas été cooptés par les réseaux financiers. Même M. Pinault n’achetait pas d’artistes « vivant et travaillant à Paris ». La crise pour les artistes français sévit depuis très longtemps, sauf pour ceux que le ministère a abrités et souvent fonctionnarisés grâce à des emplois de professeur ou d’agent culturel.
En revanche, il y a une incidence indirecte de la crise sur nos fonctionnaires qui dirigent la création : en effet, leurs choix calés sur les tendances de New York sont remis en cause ; ils sont désorientés par l’effondrement de ce qui fut leur unique référence.
Par ailleurs, l’omniprésence de l’art officiel est devenue trop visible et pesante ces derniers mois et mal supportée par le public.
Alors que les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, la Chine, le Japon défendent ouvertement leurs artistes, à Paris tous les hauts lieux de la consécration – le Louvre, Versailles, le Grand Palais – portent en apothéose « les oeuvres les plus chères du monde » : les hochets en or des « global collectors », selon l’appellation de Judith Benhamou.
Pour donner le change aux protestations des artistes français ainsi méprisés, nos fonctionnaires de l’art améliorent convulsivement leur splendide utopie. Citons :– les 15 mesures pour l’art contemporain déclarées par le ministre lors de la FIAC en octobre 2008 ;
– le projet d’ouverture du Palais de Tokyo n° 2 pour « gérer » les artistes en milieu de carrière ;
– leur obstination sans faille à ne retenir que la tendance conceptuelle et à nier toute peinture, sculpture, gravure. Ainsi en sera-t-il à la « Force de l’Art » qui va s’ouvrir au Grand Palais, exposition conçue comme une vitrine de l’art en France. Mais…Le développement de l’art officiel crée de la dissidence.
Le sociologue de l’art Raimundo Strassoldo, ayant fait des études comparatives de la critique cultivée de l’art contemporain dans le monde, note qu’en raison d’un art officiel dur la France a produit un corpus exceptionnel et unique d’analyses et critiques, réunissant sociologues, historiens de l’art, artistes, économistes, philosophes, écrivains de tous horizons idéologiques.
Si les grands médias relaient le moins possible le débat sur l’art depuis trente ans, ils subissent aujourd’hui la pression très forte d’Internet et des blogs. Combien de temps pourront-ils ignorer la dissidence sans être pris en flagrant délit d’occultation ?Le débat sur l’art est en France à la fois intense et souterrain… si l’on met à part sa courte apparition dans les grands médias entre novembre 1996 et mai 1997. Depuis trente ans, seuls trois noms ont été admis sur la scène médiatique : Clair, Fumaroli et Domecq, ce qui fit peser très lourd sur eux la tâche et donna l’impression qu’ils étaient isolés.
Il n’en est rien, la dissidence en France est un courant majeur :
– Pierre Souchaud, directeur d’Artension, a rendu compte, dans des conditions très difficiles, de toutes les facettes de ce débat dans le magazine pendant trente ans ;
– De façon savante, la revue Ecritique, animée par François Dérivery, Francis Parent, Michel Dupré, a fait à la fois un travail d’analyse et d’histoire sur l’époque, et ce avec une totale et héroïque indépendance ;
– La revue Le Débat, de Gallimard, dirigée par Marcel Gauchet, ose depuis de nombreuses années exposer tous les points de vue du débat ;
– Ce fut aussi le cas de Krisis, dirigé par un anticonformiste majeur, Alain de Benoist.Vers 2002, les artistes relevant des arts visuels découvrent Photoshop, la révolution de l’image sur Internet. Ils adoptent ce mode de communication et accèdent ainsi à l’information et au débat sur l’art :
– Le premier blog ayant de très nombreuses visites et des échanges de haut niveau date de 2002. Il a été créé par le peintre Marie Sallantin et quelques autres peintres. C’est « Face à l’Art » ; le problème de l’exclusion totalitaire de la peinture y est clairement posé et exposé ;
– Un autre blog les rejoint, « La Peau de l’ours », animé par une association d’artistes liés à des amateurs ; Philippe Rillon commente et décrypte, avec beaucoup de réactivité, les événements qui intéressent l’art ;
– Rémy Aron, président de la Maison des artistes, crée un blog en 2007 qui informe et relie 40.000 artistes ;
– Le blog « Débat Art contemporain », créé par Michel de Caso, se consacre à un travail d’information de haut niveau sur les péripéties du débat. Il effectue aussi un travail d’archives dans « Dissidents Art contemporain » où il expose l’exceptionnelle bibliographie de Laurent Danchin, rassemblant tous les écrits de la critique cultivée de l’AC et de l’art depuis trente ans. Cette bibliographie est régulièrement mise à jour et utilisée par des universitaires du monde entier. La réalité non médiatique apparaît avec toutes ses références ;
– Le « blog du dessin du 21e siècle », mené par Serghey Litvin Manoliou, poursuit à la fois l’analyse du fonctionnement des marchés de l’AC et la recherche de solutions alternatives ; il y expose aussi le monde caché du dessin. Animé par le désir de reconstruire sur les ruines du marché, il fonde la Foire internationale du dessin dont on verra la première manifestation à la fin de la semaine, rue de Turenne ;
– Dans « Chroniques culturelles », Carla van der Rhoe, docteur en histoire de l’art, défend du haut de ses talons aiguille, de ses trente ans et de sa blondeur candide, la nécessité de réintroduire les méthodes de l’histoire de l’art dans l’évaluation de la création d’aujourd’hui. Elle défend une nouvelle critique d’art et se risque aussi à une critique, pleine d’esprit, du système. Tous les ténors de l’art officiel la craignent désormais… Leurs déclarations péremptoires sur ce qui est ou n’est pas de l’art sont passés au crible de son humour infaillible ;
– Le blog de Christine Sourgins, auteur de Mirages de l’art contemporain, fournit un corpus de textes d’analyse critique et savante de l’Art contemporain qui initie le regardeur à sa logique et à ses jeux. Elle s’attache à des cas concrets, des cas d’école, pourrait-on dire.
– Citons encore « Sophie Taam », de Sophie Taam, MDA 2008 de Lydia Van den Bussch.
La liste s’allonge tout les jours, les contacts avec l’étranger sont de plus en plus nombreux, le phénomène français fait tache d’huile.Ainsi l’épisode sectaire est en voie de prendre fin. Le milieu de l’art se recentre sur les artistes et amateurs, se reconstitue et se rencontre à nouveau. Le débat reprend au point où il a été interrompu : Qu’est-ce que l’art ? Comment avons nous été aliénés ? Existe-t-il des critères d’évaluation des œuvres ? Comment sortir de l’impasse ?
Un nouveau paysage de l’art apparaît.
Une image inappropriée a fait obstacle pour décrire la « modernité » en art : celui de la succession des avant-gardes. En réalité, les avant-gardes ne se sont jamais succédé, elles ont toujours été simultanées. L’image qui rendrait mieux compte de la réalité serait celle d’un fleuve se ramifiant en un delta : en effet, à partir du XIXe siècle, le grand fleuve de l’art se divise. A partir de ce moment l’art connaît de multiples courants qui sont là, tous à la fois, tout le long de la fin du XIXe à aujourd’hui. L’épisode « Art contemporain », d’essence conceptuelle, imposé financièrement et médiatiquement, cache mais ne supprime pas cette modernité protéiforme. L’effondrement du marché de l’AC vampirisant à la fois la visibilité médiatique et les moyens financiers fait réapparaître ses multiples courants. Son inventaire et son évaluation sont désormais à l’ordre du jour, ce qui demandera du temps mais aussi le savoir et l’oeil exercé aux longues perspectives des historiens et critiques d’art, écartés par les théoriciens de l’AC. La reconstitution d’un marché de l’art, avec des amateurs n’ayant pas pour finalité principale la transaction financière, suivra.
Il n’y a plus de capitale de l’art, la place est à prendre.
Paris pourrait y prétendre… mais tant qu’en France l’Etat et son réseau restent le seul circuit de légitimation et de consécration cela ne sera pas possible. Les raisons sont diverses, la première étant que la réalité artistique montrée par le ministère, attaché exclusivement au conceptualisme, ne correspond pas à la réalité de la création d’aujourd’hui.
Du temps où le système soviétique existait encore, à la question « Qu’est-ce qu’un ‘dissident’ ? » les Russes répondaient par la formule : « Celui qui dit la vérité », c’est-à-dire celui qui voit le réel et n’adhère pas à l’utopie d’Etat. D’ailleurs, la dissidence française évoquée tout à l’heure ressemble à cela… elle n’énonce pas une nouvelle utopie, ne prône pas un discours politique, philosophique ou esthétique, mais évoque les réalités concrètes et existentielles de la création.
L’Etat est si omniprésent qu’aucune concurrence privée ne peut lui faire face. Il lui arrive même fréquemment de faire échouer les initiatives qu’il ne contrôle pas : toute entreprise privée qui ne va pas dans le sens de ses choix esthétiques est en mauvaise posture.
Quel rayonnement ? Quelle aventure artistique ? Quelles découvertes sont-elles possibles dans ces conditions ?
Le changement est à l’ordre du jour mais ses modalités semblent difficiles à concevoir pour les gouvernants… Que peut faire le Haut Comité piloté par l’Elysée et confié à M. Karmitz ? Il est trop tôt pour le dire mais il a un avantage majeur : Il vaut mieux avoir deux arts officiels plutôt qu’un…Alors :
– Laissons finir de s’effondrer le mur du concept qui nous a privés du sensible et du réel ;
– Sortons du marécage sémantique ; redevenons maîtres du vocabulaire et, par là même, de notre faculté de penser et de juger ;
– Distinguons art et culture, art et art contemporain, créativité et création, multiculturalisme et universalité ;
– Trouvons des critères différents pour juger des démarches différentes : afin de rendre à chaque chose sa légitimité et sa fonction ; en art, évaluons l’accomplissement de la forme qui offre le sens en cadeau. Pour l’AC, estimons l’authenticité de la critique et du questionnement qu’il s’est donné comme finalité car ce que l’on nomme aujourd’hui « Art contemporain » a toujours existé mais sans la prétention totalitaire d’être la seule expression possible. L’art a toujours eu des contrepouvoirs remettant en cause son immense prestige, démarche salutaire nous rappelant que nul ne possède la recette, ni la propriété du bien, du vrai et du beau. Ainsi le comportement transgresseur des philosophes cyniques, le temps récurrent du carnaval dévolu au monde à l’envers, les adeptes des « arts incohérents », de Dada et de Marcel Duchamp ont toujours été contemporains de l’art ;
– Refusons aussi la fatalité de « l’englobant sociologique » et poursuivons la part intemporelle de l’art ;
– Retrouvons dans notre travail le sens du transcendant et échappons à ce sacré terrifiant et totémique qui l’a remplacé.Jean Clair dit de la modernité : « C’est l’adaptation au temps… ». Une démarche naturelle, en somme, qui n’a pas besoin de théorie mais de pratique.
C’est peut-être en retrouvant les chemins de la modernité naturelle que nous rendrons à Paris son rayonnement et sa place.Intégralité de l’intervention d’Aude de Kerros
http://www.polemia.com/pdf/ConfKerrosK.pdf -
Devises citoyennes, les monnaies locales
Créer de la monnaie n’est pas un privilège réservé aux seules banques d’État. Depuis 2010, aux quatre coins de la France sont émises des monnaies locales complémentaires, outils pour dynamiser l’économie locale, promouvoir la culture régionale, favoriser le développement durable et retisser les liens sociaux.
Une trentaine sont actuellement en circulation sur le territoire, à l’échelle d’une région, d’un département ou d’une ville. Ce documentaire nous fait découvrir ce phénomène en pleine expansion, en nous plongeant au coeur de deux expériences qui font aujourd’hui référence : le Galléco en Ille-et-Vilaine et l’Eusko au Pays Basque Français.
Documentaire réalisé par Jérôme Florenville (Public Sénat – 11/07/2015)
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Apocalypse bientôt
Ils sont quatre et ils assurent la défense de la France dans son ensemble et celle de chacun de ses citoyens. Ce sont les ministères régaliens -Défense, Affaires étrangères, Justice et Intérieur- et ils sont en danger de mort. La France ne leur consacre plus que 2,8 % de la richesse qu’elle produit chaque année, contre 4,5 % à la fin de la guerre froide et 6,5% en 1960. A ce rythme, ils auront disparu en 2050.
A ce moment-là, ce sont des milices privées qui défileront le 14 juillet, si tant est qu’il soit encore possible d’organiser un défilé dans une France sans police, armée et justice pour tous. Il est donc conseillé dès à présent, pour ceux qui ne pourront leur laisser un pactole suffisant, d’apprendre les techniques de survie et d’auto-défense à nos enfants et petits-enfants.
Pas besoin d’une guerre nucléaire ou d’une gigantesque pandémie pour aboutir à la désagrégation des États et donc des nations, l’inconséquence, sinon l’incompétence, d’une classe politique suffit.
Ce suicide lent de l’État apparaît d’autant plus paradoxal que jamais les prélèvements publics n’auront été aussi élevés, 57 % du PIB en 2013 dont 3 % (donc plus que pour les quatre régaliens) donnés aux organismes créanciers.
Depuis le début des années 1990 et le développement de la grande libéralisation des échanges en Europe et dans le monde, la croissance économique de la France stagne à une moyenne de 1,5 % par an. Par voie de conséquence, les recettes fiscales stagnent aussi et ce d’autant plus facilement que le nouveau contexte en favorise la fuite ou l’évitement légal, en particulier pour la toute petite classe, souvent improductive, qui capte la majorité des revenus supplémentaires.
Dans ce contexte tendu, tout accroissement un peu sensible de la dépense publique rend tout de suite les comptes déficitaires. Avant la mondialisation, un peu d’inflation permettait de compenser cela en réduisant la valeur des remboursements, mais les organismes financiers (et l’Allemagne), beaucoup plus puissants que dans « l’économie ancienne », détestent ça.
En résumé, dans le contexte d’une économie très ouverte, l’État ne peut fonctionner correctement que s’il s’appuie sur une économie en forte croissance. Sans celle-ci, il est condamné à la stagnation ou à l’endettement massif.
Il reste à déterminer si cette économie mondialisée, ou du moins les conditions dans lesquelles elle s’y est mise en place, permet justement cette forte croissance dans des pays comme la France. Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’elle impose aussi des besoins croissants, comme la protection sociale de ceux qui en sont exclus, besoins qui s’ajoutent à ceux, mécaniques, des évolutions démographiques (accroissement naturel, vieillissement) et, surtout, besoins que l’immense majorité des gens ne peut financer elle-même en l’absence d’augmentation réelle des revenus.
Dans les pays anglo-saxons, cela se traduit par un accroissement de la dette privée. En France, cela signifie un accroissement de la redistribution publique. C’est ainsi que les dépenses de sécurité sociale atteignent désormais un quart du PIB, constituant une première concurrence avec les prélèvements nécessaires au fonctionnement de l’État.
Une politique mal maîtrisée de redistribution des pouvoirs et des compétences vers les collectivités territoriales en a créé une deuxième qui atteint désormais 11 % du PIB. Alors que les dépenses directes de l’État sont les seules soumises à la contrainte européenne, celles-ci ne peuvent plus bénéficier que des marges de ressources de plus en plus réduites.
On se trouve ainsi dans la situation de quasi-faillite où les prélèvements obligatoires atteignent des sommets historiques sans pouvoir arrêter pour autant la progression de la dette publique.
On pourrait s’interroger sur la cohérence de cet ensemble, on préfère accepter que le bateau de l’État coule en se concentrant uniquement sur le colmatage des fissures et même pas en fonction de l’ampleur des voies d’eau.
Quand un rapport indique que la seule pratique du redoublement dans l’intouchable Éducation nationale représente un coût annuel de deux milliards d’euros pour une efficacité très discutable ; quand on constate que l’amende infligée à la BNP après ses petites magouilles va, in fine, représenter une perte de revenus fiscaux équivalente à ce qui l’on a économisé en supprimant 20.000 postes de militaires ; quand on entrevoit par ailleurs, par la modeste réforme territoriale en cours, l’ampleur de la gabegie administrative, on ne peut s’empêcher de penser que l’on plume plutôt surtout les oies non pas en fonction de leurs plumes mais de leur capacité à crier.
Et là, les ministères régaliens, obéissants par nature et même parfois non-syndiqués, sont évidemment les oies les plus tentantes, d’autant plus que leur plumage ne provoquera pas de manifestations dans les rues. Cela provoque bien un transfert de votes vers le Front national mais même cela peut être utile aux ambitions personnelles, à défaut de la France.
Le pire est que cet écrasement des ministères régaliens jusqu’au craquement est même économiquement contre-productif à long terme. Le gel du budget de la défense a contribué à la désindustrialisation du pays et à la faiblesse de l’innovation technique. Les coûts de l’insécurité engendrée par les dysfonctionnements de la justice ou de la police, sont plus difficiles à calculer mais sans aucun doute bien plus importants.
Face à une telle inconséquence, mélange d’idéologie primaire, de clientélisme et de lâcheté sinon de corruption, il ne faut pas s’étonner si ceux qui proposent de protéger à nouveau les Français, et en particulier ceux qui sont victimes de la mondialisation, progressent malgré l’ignominie de leur discours. Dans cet apocalypse rampante il est peut-être temps de réagir.
http://www.fdesouche.com/357001-apocalypse-bientot#more-357001
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Cantines : « Seul un tiers de leur approvisionnement vient de France »
Hollande a déclaré ce jeudi qu’il souhaitait que les cantines scolaires et la restauration collective fassent la part belle aux produits issus de l’agriculture française, déplorant qu’à l’heure actuelle seul un tiers de leur approvisionnement vienne de France. La veille au soir, leConseil départemental de la Mayenne avait annoncé qu’à l’avenir « 100 % des produits servis dans les collèges » seraient d’origine française. Ces engagements sont-ils réellement tenables ? La question se pose car la réglementation des appels d’offres et le droit européen empêchent les cantines de s’enquérir de l’origine des produits.
Aucune mention de l’origine géographique dans les appels d’offres
Pour s’approvisionner, dès que le montant du contrat est supérieur à 15.000 euros H. T., le gestionnaire, qu’il s’agisse d’une collectivité, d’une entreprise ou d’une société de gestion extérieure, doit passer par une procédure d’appel d’offres. Or il est actuellement impossible de mentionner l’origine géographique des produits dans les appels d’offre.
Certes, cette procédure n’est pas obligatoire pour les montants inférieurs à 15.000 euros H.T., et des achats de gré à gré peuvent être réalisés sur simple facture et sans publicité.
La mention de l’origine est contraire aux règles communautaires
Dans la pratique, l’acheteur public réalise des devis avec au moins trois fournisseurs. Pour la gestion concédée à Sodexo, Elior ou encore Eurest (Compass Group), qui représente 40 % de la restauration collective, comme pour la gestion directe, il lui est interdit de faire mention d’une indication géographique pour définir l’origine de son approvisionnement, notamment en viande. « Ce serait contraire aux règles communautaires », explique Dominique-Philippe Bénézet, délégué général du SNRC (syndicat national de la restauration collective).
Même à l’intérieur du territoire français, le code des marchés publics interdit d’introduire des clauses de proximité géographique, dans la mesure où elles dérogeraient au principe de « l’égal accès à la commande publique » et à « l’égalité du traitement des candidats ».
Des stratagèmes pour contourner cette interdiction
Toutefois, ces gestionnaires ont parfois recours à des « stratagèmes », poursuit Dominique-Philippe Bénézet, comme « choisir des races qui ne sont que françaises ou des caractéristiques qui renvoient automatiquement à une origine France ».
Pour encourager l’achat de viande « made in France », les acheteurs peuvent ainsi inclure des clauses de préférence qualitative, comme par exemple de la viande de « Label Rouge ». Une collectivité pourra également formuler des exigences environnementales, en s’appuyant par exemple sur le temps de transport des denrées.
« Si je demande à voir de la viande qui est née, élevée, abattue et transformée dans le même pays, ça limite déjà quelque peu l’offre », explique de son côté Éric Lepêcheur, président de Restau’Co, l’association qui regroupe les acteurs de la restauration collective en gestion directe. « On peut aussi demander à avoir des produits de saison qui proviennent d’un lieu que je puisse faire visiter aux enfants des écoles. C’est à la limite de la légalité, mais c’est possible », affirme-t-il.
Les cantines distribuent chaque année trois milliards de repas par an en France et le secteur éducatif représente 38 % de la restauration collective en gestion directe.
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