Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 861

  • Traumatisme collectif dans la société grecque

    Un traumatologue allemand habitué aux scènes de drame s’est rendu en Grèce. Ce qu’il a vu dans cette société au bord de l’explosion a dépassé ses pires craintes. Extraits. 
    La spécialité de Georg Pieper, c’est le traumatisme. Chaque fois qu’une catastrophe s’est abattue sur l’Allemagne, le traumatologue s’est rendu sur place. Après les attentats d’Oslo et d’Utøya, Georg Pieper est allé en Norvège où il a encadré ses confrères. Il s’y connaît pour observer une situation à la loupe et juger de l’ampleur d’une catastrophe. En octobre, Georg Pieper a passé quelques jours à Athènes, où il a donné des cours de traumatologie à des psychologues, des psychiatres et des médecins. Il s’attendait à trouver une situation difficile, mais la réalité était au-delà de ses pires appréhensions. 
    Pour l’Allemand consommateur d’information, la crise est de l’histoire ancienne. Elle s’est avant tout révélée à nous par l’intermédiaire d’expressions comme "fonds de sauvetage" ou "trou de plusieurs milliards". Au lieu d’analyser le contexte global, nous voyons Angela Merkel à Berlin, à Bruxelles ou quelque part ailleurs, descendre d’une limousine noire, l’air grave. 
    Mais cela ne nous apprend pas la vérité, la vérité sur la Grèce, sur l’Allemagne, sur l’Europe. Georg Pieper parle de "refoulement massif" pour qualifier ce qui se déroule juste sous nos yeux. Les mécanismes de défense des responsables politiques, en particulier, fonctionnent à merveille. 

    Traumatisme collectif 

    En octobre 2012, voilà la Grèce qui se présentait à lui : des femmes enceintes jusqu’aux dents courent les hôpitaux en suppliant qu’on les y admette, mais parce qu’elles n’ont ni assurance-maladie, ni suffisamment d’argent, personne ne veut les aider à mettre leur enfant au monde. Des gens qui, il y a peu, faisaient encore partie de la classe moyenne, glanent les restes de fruits et de légumes dans la rue, dans une banlieue d’Athènes. 
    Un vieil homme explique qu’il ne peut plus payer ses médicaments pour ses problèmes cardiaques. Sa retraite a été sabrée de moitié. Ayant travaillé pendant plus de 40 ans, il pensait avoir fait tout ce qu’il fallait, et aujourd’hui il ne comprend plus le monde. Les gens qui vont à l’hôpital sont tenus d’apporter leurs draps et leur nourriture. Depuis le congédiement des équipes d’entretien, ce sont les médecins, les infirmières et les aides-soignants, privés de salaires depuis des mois, qui se chargent du ménage. L’hôpital manque de gants jetables et de cathéters. L’Union européenne met en garde le pays contre la propagation des maladies infectieuses. 
    Par manque de moyens financiers, des pâtés de maisons entiers ne sont plus approvisionnés en fioul à l’heure qu’il est. Au printemps, un homme de 77 ans s’est suicidé avec une arme devant le Parlement d’Athènes. Juste avant de passer à l’acte, il aurait crié : "Comme cela, je ne laisse aucune dette à mes enfants !" Le taux de suicide a doublé au cours des trois dernières années. 
    Un traumatisme est un événement qui ébranle la perception du monde de l’individu jusque dans ses fondements. L’expérience est si violente qu’elle plonge le sujet dans un tourbillon de détresse absolue. Seuls les esprits cyniques parlent encore de régression sociale au sujet de la Grèce. Ce que nous observons actuellement est un traumatisme collectif. 

    L'homme se transforme en fauve 

    "La crise touche particulièrement les hommes", constate Georg Pieper. Comme chacun sait, les hommes fondent leur identité, bien davantage que les femmes, sur le travail, et donc sur leur valeur marchande. Or, la valeur marchande du plus grand nombre fond sans discontinuer. La crise porte également atteinte à leur virilité. Actuellement, les troubles psychiques comme les dépressions se propagent en Grèce comme le ferait une épidémie. Personne ne s’étonne d’apprendre que les trois-quarts des suicides sont commis par des hommes. 
    Nul besoin d’être un Cassandre ou un expert pour imaginer l’incidence que cela peut avoir sur les relations sociales entre les individus et sur le ciment de la société grecque. Le ressentiment à l’égard d’un système corrompu, perverti, et à l’égard de la politique internationale, dont les tranches d’aide tombent dans l’escarcelle des banques au lieu de servir à sauver des gens, est immense, et va croissant. Les hommes ramènent cette haine dans leur famille, et leurs fils la traduisent en actes dans la rue. On observe une multiplication des groupes violents qui s’en prennent aux minorités. 
    Au mois de novembre, les États-Unis ont émis un avertissement à l’adresse des voyageurs désirant se rendre en Grèce – les gens de couleur, en particulier, y seraient menacés. Pour un pays comme la Grèce, qui a d’elle-même l’image d’une terre hospitalière, cela choque, confie Georg Pieper. 
    En temps normal, même le plus terrible des coups du sort ne met pas l’individu à genoux, explique Georg Pieper, car chacun d’entre nous est doté d’un instinct de survie extrêmement développé. Voilà pour la bonne nouvelle. La mauvaise est que cet instinct de survie n’est effectif que dans une société en état de fonctionnement, capable d’amortir le choc. La tragédie d’Utøya a montré la force qu’une telle société était capable de déployer. Toute la Norvège a apporté son soutien aux victimes après le massacre, comme si quelqu’un avait coiffé le pays d’une cloche de solidarité. 
    En Grèce, les fondements de la société ont été sapés jusqu’à ce que celle-ci finisse par s’effondrer. La crise a anéanti l’Etat-Providence. "L’homme, analyse Georg Pieper, se transforme en fauve dans ce type de situations dramatiques". La nécessité le pousse à la déraison. L’égoïsme supplante la solidarité. 
    Melanie Mühl est une journaliste allemande née en 1976. Elle est rédactrice des pages Culture de la Frankfurter Allgemeine Zeitung depuis 2006. - Traduction : Jean-Baptiste Bor - Presseurop

    Source minuit moins une

    http://www.oragesdacier.info/

  • États-Unis : La falaise fiscale vue de Chine

    Tout récemment, bien que les discussions budgétaires américain n’aient donné aucun résultat, et que la « falaise fiscale » constitué une menace qui se profile pour les États-Unis et l’économie mondiale, le Congrès américain a voté de lourdes dépenses dans le cadre de la loi de programmation militaire pour 2013.

    Cette loi témoigne encore d’ingérences diverses et abondantes dans les affaires des autres pays, comme la demande faite par le président américain pour vendre des chasseurs F16-C/D à Taïwan, la préconisation d’appliquer le traité de sécurité américano-japonais à la question des îles Diaoyu, qui constituent une grave ingérence dans les affaires intérieures et la souveraineté de la Chine.

    Une telle scène témoigne d’un grave conflit entre un Gouvernement faible et les ambitions impérialistes et la puissance limitée de ce pays.

    Car la puissance américaine est bien limitée. Le déficit et la dette nationale astronomiques des États-Unis sont des choses que plus personne n’ignore depuis bien longtemps. Pour cette raison, les responsables politiques américains devraient plutôt essayer de s’attaquer dès que possible au problème du plafond de la dette afin d’éviter que la « falaise fiscale » n’interrompe la reprise économique américaine durement gagnée, et cependant loin d’être assurée, et de limiter les dépenses fiscales à un niveau raisonnable.

    Cependant, et cela dès les années 1990, avoir vu Newt Gingrich, directeur de l’administration fédérale américaine fermer la porte face à la tempête et, l’année dernière, au règlement des différends au sujet du plafond de la dette, a montré au monde entier que l’irresponsabilité des politiciens américains et du système politique américain perdure, et qu’il est bien difficile de leur faire confiance.

    Aux États-Unis, les intérêts nationaux prennent le pas sur les intérêts de la communauté internationale et les obligations internationales, les luttes partisanes et les petits intérêts politiques passent avant l’intérêt national. N’est-ce pas la vérité ?

    Relever le plafond de la dette afin de s’assurer de l’échéance des bons du Trésor des États-Unis, s’assurer que les organismes gouvernementaux aient l’argent nécessaire pour « commencer à travailler », s’assurer que les salaires de millions d’hommes et d’officiers soit versée en totalité, s’assurer du financement de la Sécurité Sociale… tout cela est lié à une série d’intérêts fondamentaux des États-Unis : la sécurité nationale, le statut du Dollar américain, les marchés financiers et la dette nationale, le crédit, les moyens de subsistance de millions de bénéficiaires de la Sécurité Sociale, les perspectives de reprise économique…

    Mais, pour des raisons de lutte politique partisane et d’intérêts personnels, les politiciens de Washington qui n’ont à la bouche que les mots « peuple américain » et « intérêts des États-Unis », n’hésitent pas à prendre en otage tous les intérêts fondamentaux des États-Unis. Cette façon de prendre en otage les intérêts d’un pays tout entier est toujours la même sinistre comédie, que l’on nous sert encore et encore.

    Le plus grave pour les intérêts à long terme des États-Unis, est que le risque financier est en grande partie dû à leurs énormes dépenses militaires destinées à soutenir leurs ambitions impérialistes, mais Oncle Sam ne semble pas montrer la moindre volonté ni faire le moindre geste pour modérer cette ambition. N’est-ce pas aussi la vérité ? Les coupes budgétaires pèchent essentiellement dans le domaine des dépenses militaires, dépenses qui sont fortement défendues par le Parti républicain dans le cadre d’un « budget équilibré ».

    Les dégâts moraux causés par l’unique superpuissance du monde, couplés à la pratique d’abus de pouvoir militaire au fil des années a conduit à la constitution de puissants groupes d’intérêts aux États-Unis comme à l’étranger, qui essaient de pousser les États-Unis à continuer à suivre d’une manière abusive cette voie de la puissance militaire.

    Quand on voit comment les tenants d’une ligne dure soutiennent l’intervention aveugle des États-Unis dans les affaires extérieures, quand on voit, dans de nombreux pays du monde, de soi-disant « démocrates » dans l’opposition qui espèrent s’emparer du pouvoir grâce à une intervention américaine, quand on voit combien de forces séparatistes ou de petits gouvernements despotiques trouvent une main secourable, ouvertement ou secrètement, dans une intervention militaire américaine, et quand on voit à quel point, aux États-Unis, le lobby des armes est puissant, il n’est pas difficile de comprendre combien la pression de ces groupes d’intérêt est forte.

    De la guerre en Libye ou en Syrie jusqu’à la loi de programmation militaire pour 2013 et à l’ingérence dans les affaires de la Chine, on voit que même les plus sages des dirigeants américain, qui souhaitent réduire cette expansion excessive, maintenir la puissance nationale, sont impuissants à agir face aux groupes d’intérêt.

    S’appuyer sur l’hégémonie du Dollar sur le système monétaire international, qui s’appuie elle-même sur une hégémonie politique et militaire, permet aux États-Unis de faire payer leurs difficultés au monde entier, mais une si « belle époque » peut-elle durer encore combien de temps ?

    La « falaise fiscale », bien sûr, est la plus grande menace qui pèse sur l’économie mondiale. Il peut en résulter de graves problèmes pour certaines économies, mais elle ne peut absolument pas ébranler la situation économique globale en Chine. Pendant combien de temps Oncle Sam souhaite-t-il vivre ainsi à découvert ?

    Les États-Unis seraient donc bien avisés de moins se mêler des affaires des autres et de s’inquiéter un peu plus de la « falaise » qui les menace.

    Le Quotidien du Peuple

    http://fortune.fdesouche.com

  • L’arnaque de l’impot sur le revenu

    Le professeur Etienne Chouard rappelle rapidement et efficacement à quoi sert l’impôt sur le revenu et qui décide de la politique monétaire…

  • Rencontre avec une jeune femme sans-abri âgée de 28 ans

    C’est en Belgique, mais on a la même société déstructurée et capitaliste et le même gouvernement minable en France.
    Tandis que des milliards sont versés aux étrangers chaque année, voilà ce qui se passe, trop souvent, pour les indigènes.

    http://www.contre-info.com/

  • PAUVRETE : LA PARLOTTE RUINEUSE

    Plusieurs faits récents ont pris place au sujet du problème récurrent de la pauvreté. Malgré leurs inexactitudes inévitables, les statistiques montrent une aggravation de la pauvreté à l'approche de Noël. Le pouvoir a réuni les 10 et 11 décembre une grande conférence sur le sujet. Les lecteurs habituels de ces flashs savent que, depuis des lustres, les pouvoirs successifs évacuent les catastrophes dont ils sont responsables en organisant des parlottes qui ne résolvent rien. Seuls les noms changent : il peut être question d'états généraux, de séminaires ou même de grands- messes, ce qui est drôlatique pour des gens que l'on ne voit guère à la Messe.
    Les statistiques sont cruelles malgré l'incertitude des critères. Selon L'Insee, la pauvreté aurait atteint 14,1 % de la population en 2010, soit 8,9 millions de personnes contre 13,4 % en 2007 ; les jeunes, les personnes ayant des enfants à charge, les chômeurs et les retraités sont particulièrement touchés. Depuis lors, tous les signes montrent que la pente fatale ne cesse de s'aggraver : voir en particulier la modestie de certains salaires et celle de petites retraites. Ajoutons la prospérité du Secours Catholique ainsi que des restos du cœur. C'est un vrai scandale, dans un pays aussi riche que la France en ressources et en talents divers.

    QUELLE EST L'EXPLICATION ?
    Il est clair que le président Hollande déteste tellement les riches qu'il fabrique des pauvres et voici comment il s'y prend.
    Après quelques mois de pouvoir, il a toujours sur sa table, parmi d'autres, trois dossiers difficiles dont il est, dans l'ensemble, responsable : la panne de croissance, le chômage et le pouvoir d'achat. Ils sont imbriqués l'un dans l'autre, la panne du pouvoir d'achat mène bien à la pauvreté : du fait de cette panne les modestes souffrent lorsque les plus chanceux s'en arrangent plus ou moins. Un proverbe, attribué par commodité aux chinois, dit que quand les riches maigrissent, les pauvres ont faim.
    Chaque jour les médias nous infligent des mauvaises nouvelles de la croissance. Elle est si basse que personne ne la voit plus sous le tapis. Sa faiblesse est due, notamment au tsunami fiscal dont la presse et les médias nous donnent sans cesse des nouvelles imprécises et changeantes. Dès son arrivée et refusant de faire les économies nécessaires ainsi que possibles, le pouvoir a ouvert la chasse contre les riches et les entreprises.
    Dans cette ambiance, il est sur que ces entreprises, seules vraies créatrices de richesse, mettent en veilleuse leurs projets attendant que l'orage se passe : pourquoi investir et embaucher si le pouvoir risque de vous priver des profits escomptés ? C'est pour la même raison que les mauvaises nouvelles déferlent au sujet de l'emploi. Le gouvernement fait croire que c'est une fatalité alors qu'une des causes principales est justement la fiscalité en folie.
    L'autre dossier se trouvant toujours là est celui du pouvoir d'achat. Que dire de plus ? Écraser les gens d'impôts, les envoyer au chômage ne peut que créer la crise du pouvoir d'achat avec de la pauvreté !

    LES FAUX REMEDES
    La parlotte a été luxueuse. A-t-on-fait la fête ? Motus. Toutefois, il est dans la tradition républicaine que pour se parler il soit nécessaire d'avoir des buffets bien garnis.
    Le nombre exact des participants est inconnu. Cependant la liste des catégories invitées est impressionnante : ministres et sous-ministres, membres des cabinets, associations, syndicats, patronat, collectivités, etc. Les personnes habituées à agir savent que rien ne peut sortir de concret d'un tel aréopage.
    Nous n'entrerons pas dans le détail des dispositifs que chacun peut lire à loisir dans les journaux sans savoir ceux qui seront vraiment en œuvre mais nous soulignerons trois aspects.
    D'abord, ce sera une floraison d'usines à gaz avec l'effet de ruine habituel. Ensuite, le pouvoir annonce des dizaines de milliards de dépenses ; il n'y arrivera pas, mais tout ce qu'il fera sera générateur de pauvreté ailleurs par les impôts nécessaires. Le même pouvoir bute sur la limite budgétaire puisque par son refus de faire des économies, il est sans cesse dans un équilibre instable.
    En tout état de cause, les pauvres ont été informés que le combat prendrait du temps et, hélas, ils y sont accoutumés.
    MICHEL de PONCINS http://libeco.net

  • Entretien avec Pierre Jovanovic (14 décembre 2012)

  • Chronique de l'espoir (arch 2009)

    Il y a vraiment, de temps en temps, dans ce monde troublé de vraiment bonnes nouvelles. L'échec ridicule de Copenhague est l'une d'entre elles et c'est en réalité une victoire de la liberté et de la vérité. Il est intéressant, à cette occasion, de remarquer qu'il y a une grande ressemblance entre la fausse idéologie du réchauffement climatique et le système Madoff.

    D'abord, à la base, il s'agit de deux chimères. La chimère du réchauffement climatique revient à affirmer qu'il y a effectivement un réchauffement et que ce réchauffement est dû aux activités humaines et non au soleil ou autres manifestations de la nature. Or, cette double affirmation semble contraire aux faits. Des milliers de savants américains ont envoyé une pétition à Obama pour le mettre en garde contre les erreurs ainsi formulées et les conséquences dévastatrices qu'elles pourraient avoir pour l'économie américaine. Vaclav Klaus, président tchèque qui fut président de l'Europe pendant six mois, est un savant et a examiné en détail les études concernant le prétendu réchauffement et son rattachement au C02 ; il a montré dans plusieurs livres que c'était pure fantaisie. Parallèlement, sur la toile, le «Climategate» a éclaté et dévoilé les combines minables auxquelles se livrent les dévots de la chimère pour masquer la vérité. Une bataille de chiffonniers prit place à Copenhague entre les délégations pour savoir si l'on pouvait supporter en 2050 une augmentation prévisible de 2 degrés ! En fait les 192 chefs d'État voulaient par des discours lutter contre le soleil : n'est pas Josué qui veut !

    Du côté de Madoff, nous sommes aussi en pleine chimère : c'était l'idée folle que l'on pouvait obtenir, par une prétendue bonne gestion, un rendement financier très supérieur à la norme des rendements dans des placements similaires à un moment donné et que ce succès pouvait être durable, voire indéfini.

    Pour poursuivre la comparaison dans les deux phénomènes, il faut ajouter la respectabilité apparente des acteurs. Pour le réchauffement, c'est un fait qu'un grand nombre de savants fort honorables se sont engagés pour le glorifier. Madoff avait pour lui sa célébrité due à ses hautes fonctions antérieures et personne ne pouvait imaginer qu'il se tromperait et tromperait tout le monde jusqu'à ses meilleurs amis. Ensuite, nous relevons la consolidation des chimères. J'ai souvent montré ailleurs comment et pourquoi une chimère, reposant sur un pur mensonge au départ, peut se consolider au fur et à mesure du temps jusqu'à devenir du béton ; personne, alors, ne se soucie plus d'aller aux sources pour vérifier les fondations. Des Danois se sont vantés, en plein Copenhague, de prendre des douches très brèves pour sauver la planète (sic) : comme la douche est brève, ils n'ont certes pas le temps de réfléchir calmement à l'ineptie de leur propre comportement ! Les idiots utiles ont de l'avenir.

    Poursuivons l'analyse. Les deux chimères du réchauffement et de Madoff sont ou furent mondiales et cette extension universelle est extraordinairement favorisée par les moyens de communication ultrarapides que nous connaissons. La mondialisation joue ainsi sa partie dans la consolidation. Attendons-nous à bien d'autres chimères. Nous relevons aussi le jeu des intérêts. Derrière Madoff se groupaient des intermédiaires naïfs ou à moitié consentants pour avoir le bonheur de profiter de l'aubaine. Les personnes qui tirent avantage de la chimère du prétendu réchauffement climatique sont extrêmement nombreuses. Il y a au départ un très grand nombre de savants ; la chimère est, en effet, tellement bien organisée qu'il est pas possible de faire une carrière raisonnable et paisible dans un domaine scientifique, quel qu'il soit, si l'on marque du scepticisme vis-à-vis du réchauffement climatique et de ses causes humaines : les éditeurs se dérobent et les postes intéressants vous échappent. Mais, en plus, un grand nombre de firmes importantes se sont engouffrées dans l'occasion. Des sociétés de renom international et cotées dans les grandes bourses mondiales ont un directeur du « développement durable ». Elles investissent de grandes sommes dans la promotion de leur action dans ce domaine et prétendent faire des produits «durables», personne ne s'avisant de l'absence de signification intelligente de ce terme dans la langue française telle qu'elle est connue. Il serait inimaginable que ces sociétés et leurs collaborateurs se mettent brusquement à semer le doute sur la solidité de l'édifice. La presse est invitée au festin : nous sommes inondés de publicité proposant des produits «durables» ou soi-disant respectueux de l'environnement. En plus, mettre du « sang à la une » fait vendre les journaux. Les gouvernements et les politiques en tout genre ont un intérêt majeur à la chimère du développement climatique, car c'est l'occasion rêvée de renforcer leur pouvoir quasi totalitaire sur les populations ainsi que la richesse qui s'ensuit pour eux-mêmes.

    Des deux côtés, la ruine est au rendez-vous. Pour Madoff, sans avoir causé à lui seul la crise financière, il l'a sensiblement aggravée dans le monde entier entraînant dans la ruine à la fois des riches et des pauvres. À la faveur du prétendu réchauffement, les États se saisissent de la chimère pour nous dicter leur loi jusque dans tous les détails de la vie publique et privée et, d'ailleurs, cet interventionnisme des gouvernements a joué un rôle dans la consolidation de la chimère. Copenhague ne répondant pas aux espérances des dévots, il y a, hélas, nombre de pays, dont le nôtre, qui nous promettent des impôts, des réglementations et des dépenses insensés. La conséquence négative de toute action économique d'un État est bien connue avec l'effet de ruine pour chacun. La chimère du réchauffement est l'occasion rêvée d'attaquer l'économie libre seul moyen pourtant de créer la richesse nous permettant de nous adapter au climat quel qu'il soit. Avec une grande cruauté, les chefs d'État occidentaux ont essayé d'interdire aux pays émergents de parcourir le chemin que nous Occidentaux avons franchi dans la durée pour échapper à la faim ou à la misère.

    Il y a cependant, entre les deux phénomènes, une différence essentielle qui rend la chimère du réchauffement particulièrement redoutable : celle-ci est une véritable religion avec ses dogmes et ses dévots alors que le système Madoff était une simple combine au service d'un particulier. Dans cet aspect religieux se glisse l'adoration de la « terre-mère » qui est le contraire du culte dû au vrai Dieu. Il conduit les manipulateurs du réchauffement à penser que les hommes sont « de trop » dans la nature ; leurs prétentieux calculs aboutissent carrément à chiffrer le C02 dont les nourrissons seraient responsables (sic) ; ils appellent la Chine et l'Inde à limiter leurs populations au besoin en détruisant leurs petits à naître. Il y a conjonction entre la chimère et la culture de mort. II est facile aussi d'apercevoir un des mensonges fondateurs à la base de la fausse idéologie : c'est l'idée que les hommes de l'État et, en particulier, les politiques auraient le monopole de l'intérêt général. C'est sur la base de ce monopole parfaitement abusif qu'ils veulent réglementer notre vie dans tous ses détails, ce qui est absolument intolérable.

    Un autre mensonge se trouve à la base de cette opération : celui selon lequel il faut que l'action publique s'occupe des enfants et petits-enfants. Que chaque personne s'occupe des intérêts moraux et de l'avenir de ceux dont il peut avoir la charge est exact. Mais, en fait, l'idée sous-jacente est que les pouvoirs publics peuvent ruiner la génération présente au nom de l'intérêt hypothétique de générations incertaines. Ruiner la génération présente c'est l'empêcher de s'adapter dans le cadre de la liberté aux changements climatiques si jamais ils se produisent. Les hommes sont doués de raison et se sont toujours adaptés aux circonstances climatiques telles qu'elles se présentaient. Pour orchestrer le tout, se trouve l'attaque contre les nations. Le rêve impossible du gouvernement mondial se réaliserait sur la disparition des nations. Or les nations sont des ensembles de familles voulues par Dieu ; elles ont même leur Ange gardien ainsi que l'Ange du Portugal l'a confirmé à Fatima. Il est étrange, d'ailleurs, que la défense des nations ait été assumée par la Chine dont les dirigeants pourtant n'attirent pas tant la sympathie.

    Certains mensonges étaient particulièrement hilarants. Les 45 000 participants à la fête ont libéré 45 000 tonnes de C02 ! Pour parer aux reproches inévitables, le gouvernement danois a imaginé une parade ; il a annoncé une subvention au Bangladesh pour ralentir ses émissions de C02 ; dans ce lointain pays, le C02 est partout avec des plus et des moins et lutter contre le C02, c'est lutter contre des mirages. Ajoutons que personne n'ignore le sort funeste réservé aux aides internationales, ceci dans la corruption généralisée !

    C'est pour cela qu'il faut affirmer que finalement l'échec de Copenhague est bien une victoire de la liberté. Mais dans cette guerre planétaire, le gain d'une bataille n'est jamais qu'une péripétie. Les forces obscures qui manipulent l'opinion publique mondiale sont toujours à l'œuvre. II fallait voir, après l'échec, la mine contrite des présentateurs de télévision. Quant à Nicolas Hulot, qui s'est hissé d'une façon surprenante au sommet de la secte des écolos, il n'est pas près d'abandonner son formidable business. Soyons prudents, déterminés et persuasifs : la victoire est à ce prix. Ora et Labora, la célèbre règle de vie est plus que jamais nécessaire.
    Michel de Poncins Présent du 29 décembre 2009

  • Delors suggère aux Anglais de quitter l'Union européenne

    Ça va péter ! Les européistes se sentent-ils aux abois ? En tout cas, l'ex-président de la Commission européenne, le socialiste Jacques Delors, vient de suggérer aux Anglais, hostiles à plus d'intégration européenne, de quitter l'UE et d'opter pour une autre forme de partenariat avec le Vieux continent. 
    "Les Britanniques s'intéressent seulement à leurs intérêts économiques, à rien de plus. On pourrait leur proposer une autre forme de partenariat", estime Jacques Delors, dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt.
    Le Premier ministre britannique David Cameron, qui subit les pressions des "eurosceptiques" de son parti conservateur, avait déclaré le mois dernier qu'il soutenait l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE, mais qu'il voulait "un nouvel accord" qui comporte une procédure de non-participation sur des problèmes-clé.
    Dans un entretien publié jeudi dans le Guardian, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a averti que ces tentatives de récupérer des pouvoirs aux dépends de l'Europe pourraient mettre l'UE en danger.
    "Si les Britanniques ne suivent pas la tendance allant vers plus d'intégration dans l'Union européenne, nous pourrions malgré tout rester amis, mais sous une autre forme", estime pour sa part, dans le Handelsblatt, Jacques Delors, qui plaide par ailleurs avec insistance pour davantage d'intégration politique au sein de l'UE.
    Comme possibilités de partenariats avec le Royaume-Uni, M. Delors cite "une forme comme celle de l'espace économique européen" ou "un accord de libre-échange".
    En cas de sortie de l'UE, le Royaume-Uni resterait néanmoins "un partenaire privilégié", insiste M. Delors. "Le Royaume-Uni est stratégique et économiquement important, mais comme le sont aussi d'autres pays", comme l'Inde et la Chine, selon lui.
    De son côté, Herman Van Rompuy a estimé qu'un départ du Royaume-Uni de l'UE serait comme si "un ami partait dans le désert".
    Le Royaume-Uni appartient à l'UE depuis 1973 mais n'a pas rejoint la zone euro.

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/