Il fallait oser l’imaginer : le PS est, en fait, un mutant. Le moribond Parti socialiste renaît de ses cendres dans un étrange amas fait d’alliance Verte, de France insoumise, de Parti communiste et d’extrême gauche.
Pris un à un, ces partis politiques français ne représentent pas grand nombre d’électeurs ; mais déguisé sous le label vert de l’écologie, cet étrange alliage se met à sentir bon la campagne, à vendre des promesses de planète dépolluée, d’artères piétonnières paysagées, de sacs en amidon de maïs et de trottinettes électriques. Gentillet.
Le parti écologiste a remporté son premier pari, dimanche, lors des élections municipales : celui du recyclage politique.
Grégory Doucet, élu maire de Lyon dimanche soir, sans aucun mandat ni expérience politique, a fait alliance avec le Parti socialiste et les listes France insoumise. Léonore Moncond’huy, élue maire de Poitiers, a été également soutenue par le Parti communiste, Génération.s, Nouvelle Donne et Génération Écologie, au sein d’un gloubi-boulga appelé « Poitiers collectif ».