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Lettre à Macron, nouveau président de la république. HS#6
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Marine Le Pen : une déroute ?
Est-ce une déroute, une défaite, un échec relatif ? Ou un nouveau pas vers une victoire future ?
Tout est affaire de comparaison, de point de vue, de courbes. Est-ce une déroute, une défaite, un échec relatif ? Ou un nouveau pas vers une victoire future ?
Marion Maréchal-Le Pen l’avait dit : à 40 %, cela aurait été un succès. Et même un exploit. En effet, avec un score de premier tour à 21 %, le plus bas de la fourchette que lui prédisaient les sondages, il était difficile, non pas de gagner – personne n’y croyait -, mais d’atteindre tout simplement ce palier des 40 %. En effet, les élections régionales avaient montré que, sur des régions pourtant très favorables au Front national et à la personne de Marine Le Pen, les Hauts-de-France, même avec un premier tour à 40 %, la victoire lui était refusée et elle ne réussissait qu’à monter de deux points, à 42 %. Avec la présidentielle, et donc un scrutin national à très forte mobilisation et incluant les régions et les CSP les plus rétives à l’égard du Front national (l’Ouest et les métropoles dynamiques, les CSP+), la difficulté était démultipliée, l’exploit impossible.
Mais un passage de 21 à 35 %, un gain de 4 millions de voix, ce n’est pas rien, surtout pour une personnalité et un courant politique honnis par quasiment tous les autres. C’est même une progression historique. C’est une étape majeure dans la dédiabolisation.
Et cela ouvre des perspectives.
Beaucoup d’électeurs de droite, frontistes ou non, pleureront sur les occasions manquées – pour ne pas dire les erreurs stratégiques – de Marine Le Pen. Pourtant, l’échec des régionales, où le front républicain et le plafond de verre avaient joué partout, au nord comme au sud et à l’est, et face aux trois visages du FN (Marine, Marion et Florian), aurait dû servir de précieuse leçon : il fallait quelque chose de plus, changer de stratégie, surprendre, provoquer des ouvertures. Marine Le Pen préféra le surplace et se laisser porter par les événements.
Alors qu’une année entière, la droite se déchirait avec sa primaire, alors que la droite hors les murs piaffait, s’organisait, manifestait son indépendance, Marine Le Pen ignora les Rendez-vous de Béziers en juin 2016. Et cet autoritarisme malvenu et contre-productif vis-à-vis de Marion fut même réactivé quinze jours avant le premier tour…
L’affaire Fillon et l’explosion de la droite LR, en février, lui offraient à nouveau l’occasion de procéder à des ouvertures. Ouvertures à des personnalités. Et à des idées. Et l’on sait que c’est la question économique qui retenait bien des électeurs de droite de se rallier à elle.
Ces ouvertures sont venues trop tard, après le premier tour. Si le ralliement de M. Dupont-Aignan était un bon signe, la confusion sur l’avenir de l’euro, criante dans l’entre-deux-tours, fut ravageuse.
Marine Le Pen est jeune, la droite LR vieille et usée. Prise en étau entre les débauchages de Macron et les ouvertures du Front national, toujours sans chef et sans ligne, fidèle à elle-même, la seconde devrait encore fournir à la première des occasions en or.
Mais d’abord l’occasion d’organiser une opposition forte et crédible, c’est-à-dire fondée sur des personnalités de cette droite de conviction qu’elle a eu tort d’ignorer, et sur un projet économique crédible et rassurant.
Continuer à penser que les échecs de la gauche au pouvoir suffiront à la mener automatiquement à la victoire serait une lourde erreur.
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Le débrief des Présidentielles 2017 2eme Tour
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La leçon de Macron aux antisystèmes
La grosse claque essuyée, il faut s’interroger sur la victoire du système. Ce triomphe prouve plusieurs choses :
- Les médias continuent de faire ce qu’ils veulent des Français. Les Français n’ont pas digéré le média internet, et ils ne veulent pas l’utiliser. Ils se font donc abrutir par la presse et par la télé qui leur disent pour qui voter.
- Les socialistes malins joueurs ont été des renards – au sens de Pareto. Pareto : « Pour empêcher la violence ou pour y résister, la classe gouvernante recourt à la ruse, à la fraude, à la corruption et, pour le dire en un mot, le gouvernement, de lion se fait renard. La classe gouvernante s’incline devant la menace de violence, mais ne cède qu’en apparence, et s’efforce de tourner l’obstacle qu’elle ne peut surmonter ouvertement. A la longue… seuls les renards sont appelés à faire partie, tandis que les lions sont repoussés. »
- Tout le monde a oublié que Macron a été le désastreux ministre de Hollande. Que voulez-vous y faire ? On rappelle que le QI des Français a baissé de quatre points en dix ans.
- Nous antisystèmes avons le même défaut que les élites. On confond le monde et sa réalité avec notre site préféré et ses habitués. Or ce monde ne pense pas comme nous. Le fait de lire essentiellement des sites antisystème ne développe pas suffisamment l’esprit dialectique. On s’enferme dans une bulle, et on oublie que les gens naviguent dans une autre bulle, la bulle-système qui elle accapare l’attention de beaucoup plus de personnes hélas.
Et on a tendance à oublier les faits suivants :
- Le Français n’est pas si malheureux que cela. L’antisystème, comme le FN, joue avec l’idée que le Français est une pauvre victime de l’oligarchie ou de la grande banque. Le parisien ou le cannois a vu son immobilier être multiplié par cinq depuis vingt ans; vous voudriez qu’il se plaigne ?
- Tocqueville disait que « « non seulement les hommes des démocraties ne désirent pas naturellement les révolutions, mais ils les craignent ». Les inégalités se sont certes accrues, mais le niveau de vie moyen reste en tout cas très supportable…
- Les minorités culturelles sont comme en Amérique pro-système. Comme le dit Emmanuel Todd, la minorité raciale est un mercenariat électoral, que ce soit en Amérique ou en France. On l’achète, on la contrôle, on en fait un agent du système. Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas.
- La jonction des antisystèmes de gauche et des antisystèmes de droite dont certains rêvaient il y a trente ans (Jean-Edern Hallier son idiot international dont je faisais partie), semble totalement impossible. Depuis 89 ou 44, le contentieux imaginaire entre les deux camps est trop fort et sert le centre aux affaires.
Il y a trente ans, Guy Debord expliquait :
« Non seulement on fait croire aux assujettis qu’ils sont encore, pour l’essentiel, dans un monde que l’on a fait disparaître, mais les gouvernants eux-mêmes souffrent parfois de l’inconséquence de s’y croire encore par quelques côtés. Il leur arrive de penser à une part de ce qu’ils ont supprimé, comme si c’était demeuré une réalité…»
C’est juste, et la France est ensuite devenue la plateforme de la mondialisation parigot-luxueuse. En 2007 le trio libéral-social (Ségolène-Bayrou-Sarkozy, tous pro-Macron) cumula 80% des voix au 1er tour, démontrant cette satisfaction française. Cette fois elle a fait un peu moins, mais il faudrait être naïf pour penser qu’elle va s’effondrer.
Je vais être sincère, je croyais beaucoup plus à une révolution américaine avec Trump qu’à une réaction française ; et on a vu où cela nous a menés. Tant qu’il nous assurera le minimum vital avec sa planche à billets et sa dette globale à 200 000 milliards, le système a de beaux jours devant lui.
Sources
- Bonnal – Trump ; Le déclin de la France postmoderne (Amazon.fr)
- Debord – Commentaires sur la Société du Spectacle
- Gouverner par le chaos
- Houellebecq – Rester vivants
- Pareto – Traité de sociologie
- Tocqueville – De la démocratie en Amérique, II, 3, XX
Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles chez:
- AVATAR Diffusion (lien)
http://www.voxnr.com/8989/la-lecon-de-macron-aux-antisystemes
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Large victoire de Theresa May aux élections: c’est une vaste adhésion britannique au Brexit
Large défaite du parti travailliste qui milite contre le Brexit, au Royaume-uni! Voilà bien une nouvelle dont le Système médiatico-politique français s’est bien gardé de trop parler, alors que pourtant cela n’entravait en rien les règles de la campagne électorale française. Le Parti de Theresa May est sorti victorieux des élections locales anticipées qui ont eu lieu jeudi en Grande-Bretagne. Où sont-ils ceux qui nous ont rebattu les oreilles à coup de sondages selon lesquels les britanniques se mordraient les doigts d’avoir voté pour la sortie de leur pays de l’Union européenne ? Hein, Ruth Elkrief ? Quel silence abyssal tout-au-long de la journée! Pourtant cette nouvelle ne rentre pas dans le règlement de la campagne électorale française!
Voilà des élections qui renforcent le premier ministre britannique en vu des négociations pour le Brexit! Les conservateurs qui négocient le Brexit ont remporté vendredi 5 mai une large victoire populaire aux élections locales anticipées britanniques avec 28 des 88 conseils qui étaient à renouveler à travers le pays, obtenant 1 900 sièges, soit un gain de 558 par rapport aux précédentes élections.
Le parti travailliste de gauche qui était opposé au brexit, principal parti d’opposition, essuie en revanche un revers de taille, avec une perte de 320 sièges et seulement 9 conseils remportés.
Sondages ?
Une nouvelle fois, on nous ment! Les sondages dont Ruth Elkrief s’est prévalu pour démontrer que les britanniques regrettaient leur vote en faveur du Brexit sont donc ou faux ou bien de la manipulation d’opinion!
Paul Nuttall, leader de l’Ukip qui lui s’est effondré, s’est dit heureux de sa défaite puisque celle-ci profite aux patriotes britanniques:
« Si le prix à payer de voir le Royaume-Uni quitter l’UE est une avance des conservateurs qui se sont saisis de cette cause patriotique, alors c’est un prix que l’Ukip est prêt à payer », a-t-il réagi.
Ces derniers jours, Theresa May a accusé:
« des responsables européens » d’avoir proféré des « menaces » sur les résultats du Brexit afin d’« influer sur le résultat des élections » législatives. » « La réalité, c’est qu’il y a aujourd’hui, malgré la volonté évidente des Britanniques (de quitter l’UE), des bureaucrates à Bruxelles qui remettent en question notre détermination à obtenir le meilleur accord », a déclaré vendredi la Première ministre.
La victoire de son parti est une excellente nouvelle pour Theresa May dans la perspectives des législatives le 8 juin, où elle compte conforter sa majorité au Parlement de Westminster pour conduire avec autorité le Brexit face à Bruxelles.
Le Times de mardi annonçait déjà un raz-de-marée en faveur du parti du Brexit. « May se dirige vers un raz-de-marée électoral » titrait le Times dés mardi. Mais qui en a entendu parler en France ? En France où nous avons entendu tout le contraire! Curieux, ne trouvez-vous pas ?
Nous n’avons pas entendu François Hollande sur ce sujet, lui pourtant si bavard ces derniers jours.
emiliedefresne@medias-presse.info
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7 MAI 2017 : allocution de Marine Le Pen
Mes chers compatriotes de métropole, d’outre-mer, de l’étranger,
Les Français ont choisi un nouveau président de la République et ont voté pour la continuité.
Je le félicite de son élection et parce que j’ai à cœur l’intérêt supérieur du pays, je lui souhaite de réussir face aux immenses défis auxquels la France est confrontée.
Je veux remercier les 11 millions de Français qui m’ont accordé leur voix et leur confiance, ainsi que les militants qui m’ont soutenue et accompagnée tout au long de cette campagne.
Je remercie également Nicolas Dupont-Aignan et son mouvement Debout la France, ainsi que les personnalités qui m’ont soutenue, pour leur choix courageux et fondateur.
Par ce résultat historique et massif, les Français ont désigné l’alliance patriote et républicaine comme la première force d’opposition au projet du nouveau président.
Les formations politiques qui ont pris la responsabilité de faire élire M. Macron se sont discréditées elles-mêmes et ont perdu toute légitimité à représenter une force d’alternance ou même d’opposition crédible.Le premier tour a entériné une décomposition majeure de la vie politique française, par l’élimination des partis anciens ; ce second tour organise une recomposition politique de grande ampleur autour du clivage entre les patriotes et les mondialistes.
C’est ce grand choix qui par circonscription sera soumis aux Français lors des législatives.
Je serai à la tête de ce combat afin de rassembler plus largement encore tous ceux qui veulent choisir la France, défendre son indépendance, sa liberté, sa prospérité, sa sécurité, son identité et son modèle social, tant nous sommes inquiets des perspectives qu’offre ce nouveau quinquennat.
Le Front National, qui s’est engagé dans une stratégie d’alliance, doit lui aussi profondément se renouveler afin d’être à la hauteur de cette opportunité historique et des attentes des Français exprimées lors de ce second tour.
Je proposerai donc d’engager une transformation de notre mouvement afin de constituer une nouvelle force politique que de nombreux Français appellent de leurs vœux et qui est plus que jamais nécessaire au redressement du pays.
J’appelle tous les patriotes à nous rejoindre, afin de participer au combat politique décisif qui commence dès ce soir.
Plus que jamais dans les mois qui viennent, la France aura besoin de vous.
Vive la République !
Et vive la France ! -
Pierre Yves Rougeyron Curée de campagne 7
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Marine Le Pen s’affiche comme la “première force politique d’opposition”
Avec environ 35% des voix, soit plus de onze millions de suffrages, Marine le Pen obtient un “résultat historique et massif”. Elle revendique désormais le titre de “première force politique d’opposition”.
Le FN, qui s’est engagé dans une stratégie d’alliance, doit, lui aussi, profondément se renouveler, afin d‘être à la hauteur de cette opportunité historique et des attentes des Français exprimées lors de ce second tour. Je proposerai donc d’engager une transformation profonde de notre mouvement, afin de constituer une nouvelle force politique que de nombreux Français appellent de leurs voeux, et qui est plus que jamais nécessaire au redressement du pays. J’appelle tous les patriotes à nous rejoindre, afin de participer au combat politique décisif qui commence dès ce soir. Plus que jamais, dans les mois qui viennent, la France aura besoin de vous. Vive la République, vive la France.
Discours de Marine Le Pen : «Les Français ont… par leparisien -
Manif sauvage à Paris
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Présidentielle: Marion Maréchal-Le Pen appelle à la "réflexion" après la défaite de Marine Le Pen
La députée du Vaucluse évoque sa "déception" après la défaite de Marine Le Pen, au second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron.
Déçue. Marion Maréchal-Le Pen ne cache pas sa désillusion après le second tour de l'élection présidentielle, où sa tante, Marine Le Pen, a été battue sèchement par Emmanuel Macron. La députée FN du Vaucluse reconnaît sur BFMTV "une part de déception". "Ce serait malhonnête de dire le contraire
Par ailleurs, après cette défaite, elle appelle à une "réflexion", au sein de son mouvement. "Il nous faudra réfléchir à ce qu'il y a eu de positif et de négatif dans cette élection", a ajouté la députée, soulignant déjà des failles dans la campagne de son parti.
Sur la "transformation" du parti, évoquée par Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen met déjà des barrières: "elle devra être menée dans le cadre des statuts du Front national, et donc d'un congrès", a-t-elle assuré sur France 2. Une mise en garde claire à ceux qui voudraient enjamber le FN historique.
Cependant, elle repousse l'idée d'un affrontement direct avec sa tante. "Je rejette fermement toute tentative médiatique qui voudrait me jeter contre Marine le Pen dans les jours à venir", a-t-elle indiqué.