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élections - Page 389

  • Pourquoi Richelieu ?, par Marine Le Pen

    Rien n’échappe aux journalistes et c’est heureux, c’est un peu leur métier. Beaucoup ont remarqué un élément du décor de mon intervention des vœux filmée dans mon bureau de l’Escale. C’est vrai, le choix de présenter mes vœux devant un tableau de Richelieu – en l’occurrence celui de Henri-Paul Motte – n’est pas le fruit du hasard, comme le détail le présentant en armure devant le siège de La Rochelle. C’est une image du récit national à laquelle la situation de désordre du pays nous renvoie.

    Nous sommes en 1628. Devant une mer déchaînée, dans le tumulte de la bataille, le grand ministre de Louis XIII est là impassible, d’une hauteur qui intimide et d’un charme qui séduit. La digue qu’il a fait construire comme les fortifications marines qu’il a fait édifier pour empêcher les renforts d’une puissance étrangère marquent sa résolution et au-delà de sa personne, la détermination du pouvoir qu’il incarne. On y voit l’intelligence qui sait unir la décision et l’action pour servir une vue d’ensemble. A ses pieds, un boulet enfoncé dans le sol témoigne d’un danger que la raison d’Etat, une rectitude de pensée et les sens du devoir lui font ignorer.

    Celui qui, dans l’exercice de ses fonctions d’Etat, n’avait en réalité, pour religion que de servir l’intérêt français, cette âme qui n’était remplie que de la seule passion de la grandeur de la France fait triompher à La Rochelle le principe de l’unité face aux factions religieuses. C’est là qu’il soumet le parti protestant qui aspirait à se constituer en force politique. Parallèlement, il élimine du haut clergé catholique l’esprit mondain qui légitimait la réforme et le dépouille d’antiques franchises et anachroniques privilèges. Plus tard, il s’opposera aux féodalités héritées des temps anciens et, inflexible avec Montmorency, il mettra au pas une noblesse infatuée et séditieuse. Louis XIV continuera son œuvre et finira de la domestiquer à la cour de Versailles.

    Cet homme de santé si fragile porta une pensée de flamme dans un corps consumé par la maladie ; esprit synthétique et constructeur, il dirigea son génie au triomphe d’une idée : soumettre les forces éparses à l’impulsion d’une pensée fondatrice. Symbole de la volonté politique, il se professe que « la politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire » ; sa vision du service de l’Etat préfigure ce que sera notre fonction publique et, dans le métier des armes, le devoir patriotique de l’armée. Son attachement indéfectible au Roi – et en réalité à l’incarnation de la souveraineté du pouvoir – marque son rejet pour l’individualisme et le morcèlement des situations juridiques qui dominent dans le système féodal ; il inspire ainsi l’apparition du sentiment national pilier affectif de notre nation française. Il se montre fidèle à son adage célèbre : « les plus nobles conquêtes sont celles du cœur et des affections ». Avec la création de l’Académie française, il affirme sa volonté d’unité linguistique du pays et s’attache, par une politique maritime audacieuse, au rayonnement de la France sur tous les continents.

    Sans lui, sans sa conception de l’unité fondamentale de la France et sans sa vision de l’Etat au service de la Nation, il n’y aurait pas eu le Grand siècle, il n’y aurait peut-être pas la France moderne.

    Marine Le Pen

    Texte repris des Carnets d’espérance de Marine Le Pen publiés sur le site Marine2017
    (les passages en gras ont été soulignés par nos soins)

    http://fr.novopress.info/202926/pourquoi-richelieu-par-marine-le-pen/

  • Ingérence russe dans l'élection présidentielle US: la paille et la poutre

    Selon cette analyse parue initialement sur un site espagnol. Le reste de l'article présente un panorama intéressant des vulnérabilités russes inventoriées par l'auteur.

    L’histoire drôle de l’ingérence dans Hillarystán

    Dans les années quatre-vingt-dix, l’ingérence de Washington en Russie a été déterminante pour la ruine et la criminalisation de l’économie russe. Beaucoup de décrets de privatisation et d’autres aspects essentiels ont été rédigés directement à Washington. Des gens comme le vice-secrétaire du trésor US Lawrence Summers, donnait directement des instructions en matière de code fiscal, TVA et des concessions d’exploitation de ressources naturelles et les plombiers de l’Harvard Institute for International Development, sous le parrainage de l’USAID, Jeffrey Sachs, Stanley Fisher et Anders Aslund, avaient autant d’influence que les ministres.

    Sous la baguette d’Andrei Kózyriev (1992-1996), la politique extérieure russe était aux mains d’une marionnette de Washington qui a été mise comme récompense à la tête de l’entreprise pharmaceutique étasunienne ICN après être révoqué. Le grand projet géopolitique pour la Russie des stratèges de Washington comme de Zbigniew Brzezinski était de dissoudre le pays dans quatre ou cinq républiques géopolitiquement insignifiantes - un scénario que la Russie n’a jamais envisagé pour les Etats-Unis, ni dans les moments les plus forts du pouvoir soviétique et dont le précédent historique le plus proche est le projet de dissolution de l’URSS du Reichsministerium für die besetzten Ostgebiete sous la conduite du nazi Alfred Rosenberg. Lors des présidentielles de juin/juillet 1996, la complicité des États-Unis a été la clef pour faciliter le financement illégal de la campagne de Eltsine et la manipulation de renseignements qui l’a accompagnée, ce qui a empêché une probable victoire communiste …

    Que beaucoup de tout cela eut été consenti et même favorisé par la classe politique russe dont le principal souci à cette époque était de se remplir les poches, ne change pas grande chose au sujet : Après, quand avec Poutine la priorité a été la stabilisation de l’acquis et la récupération de la Russie, Washington a promu les révolutions de couleurs dans divers pays de l’environnement russe et a toujours appuyé ce scénario en Russie même, en soutenant d’un point de vue économique et informatif les organisations non gouvernementales et les défenseurs de droits de l’homme - plusieurs d’eux plus qu’honorables - dont l’action était favorable à ses intérêts.

    La clé de la récupération russe au début du XXIe siècle a été la soumission du complexe énergétique aux intérêts de l’État. Ce fut alors, qu’on s’est aperçu que Poutine mettait fin la « bananisation » de la Russie, quand Washington avait parié sur le magnat Mijail Jodorkovski.

    Propriétaire de Yukos, la plus grande compagnie pétrolière russe, et principal bénéficiaire de la privatisation énergétique des années quatre-vingt-dix, Jodorkovski se préparait à défier électoralement Poutine. En 2003, il se disposait à tracer pour cela des liens économiques stratégiques avec l’Occident comme la vente d’un tiers des actions de Yukos à l’Exxon-Mobil (22.000 millions de dollars), la construction d’un oléoduc vers la Chine et d’un terminal pour l’exportation vers l’occident à Mourmansk avec lequel il cherchait à déterminer l’exportation de brut. Tout cela non seulement cassait le pacte que Poutine avait établi avec les magnats (pour les acquisitions des privatisations en échange de la non ingérence politique et la soumission à l’État), mais privait le Kremlin du principal atout géopolitique pour la récupération de la Russie : l’usage de sa puissance énergétique.

    Jodorkovski, « a adopté des décisions qui affectaient le destin et la souveraineté de l’État et qu’on ne pouvait pas laisser dans les mains d’un seul homme guidé par ses propres intérêts », a expliqué Poutine en son temps. Jodorkovski a été emprisonné et immédiatement soutenu par l’Occident jusqu’à sa remise en liberté…

    Ce type d’ingérence dans les affaires de la Russie fut une constante - tout russe le sait - et remet à sa place le présumé scandale des hackers russes dans la campagne électorale étasunienne. La réalité simple est que, dans l’hypothèse la plus extrême et indémontrable - avec Poutine pilotant personnellement l’opération - toute cette affaire est assez innocente. Plus encore : à côté de ce que le valeureux dissident Eduard Snowden a révélé après avoir démontré sur pièces, l’existence du Big Brother et son contrôle mondial total des communications par les États-Unis à travers la NSA, cet épisode des courriels de Madame Hillary ressemble beaucoup à une mascarade

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Dati Gate » : François Fillon divise jusque dans son camp

    François Fillon ne parvient toujours pas à réunir la grande famille des « Républicains ».

    François Fillon ne parvient toujours pas à réunir la grande famille des « Républicains ». Il divise ses cadres et pourrait diviser son électorat. Les partisans de Nicolas Sarkozy sont orphelins. Pourront-ils, d’ailleurs, un jour pardonner à son ancien Premier ministre, qui n’a jamais émis le moindre signe de protestation quand il était à Matignon, d’avoir trahi leur favori, allant, selon certaines sources, jusqu’à demander à François Hollande d’accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, visé dans le cadre de l’affaire Bygmalion ?
     
    Une chose est sûre : l’investiture de Nathalie Kosciusko-Morizet dans la circonscription parisienne de François Fillon, déjà promise à Rachida Dati en 2012, ne devrait pas arranger les affaires de l’impétrant. Terrain ultra-favorable à la « droite », englobant une partie importante du VIe arrondissement et le VIIearrondissement, dont Rachida Dati est maire, cette circonscription réveillera des rivalités qui pourraient pourrir la campagne du Sarthois. « François Fillon a souhaité que l’on lève la réserve qui était actée depuis le conseil national sur la deuxième circonscription. C’est la sienne et il souhaite que l’on investisse Nathalie Kosciuski-Morizet », déclarait à l’issue Jean-François Lamour, président de la commission des investitures (CNI).
     
    Les investitures des Républicains sont désormais décidées par un tout petit groupe d’une vingtaine d’individus, tous plus ou moins proches de François Fillon. L’équipe a été réduite après le second tour de l’élection primaire, excluant une soixantaine d’élus de la CNI.

    Selon certains responsables républicains cités anonymement, la candidature de Rachida Dati, pourtant plus légitime que celle de Nathalie Kosciusko-Morizet, parachutée dans une circonscription et envisagée pour un poste de ministre en cas de victoire de François Fillon, n’aurait pas même été étudiée. Un procédé étonnant qui dévoile un pan de la personnalité de François Fillon. Si l’homme est volontiers dépeint en rassembleur, il serait plutôt de tempérament rancunier et autocratique.
     
    Dans un entretien accordé au Parisien, Rachida Dati s’est lâchée. Connue pour ne pas manier la langue de bois, elle dit notamment : « La première décision de François Fillon n’est donc pas de revoir sa réforme de la Sécurité sociale mais de nommer Nathalie Kosciusko-Morizet ! Voilà une drôle de personnalité qui va d’échec en échec, de parachutage en parachutage, de trahison en trahison, même vis-à-vis de François Fillon, qu’elle a traité de misogyne et de sexiste, et c’est cette personne qu’il récompense ! Quel signal ! » Le reste est à l’avenant. À l’image de Laurent Wauquiez ou de Christian Estrosi, Rachida Dati semble douter de François Fillon.

    Celle que l’on surnomme « NKM », représentante d’une fausse droite gagnée à l’idéologie libre-échangiste la plus totale, jusqu’à défendre l’immigration-invasion, a donc été privilégiée par François Fillon en personne, alors que le conseil national des Républicains l’avait investie à l’unanimité sur une autre circonscription un peu moins facile, la 1 1e de la ville de Paris. Rien ne change à droâte. Toujours les mêmes combinazione, les mêmes magouilles électoralistes. Ces gens n’ont pas de convictions en dehors de leurs petites ambitions personnelles. Barrons-leur la route !

     

    Juriste SG du Collectif Culture, Libertés et Création du RBM

    http://www.bvoltaire.fr/gabrielrobin/dati-gate-francois-fillon-divise-jusque-camp,308124

  • Donald Trump : "Amérique d'abord"

    6a00d83451619c69e201bb096f168e970d-250wi.jpgDonald Trump est devenu aujourd'hui officiellement le 45e président des Etats-Unis. Il a ensuite déclaré :

    "La cérémonie d'aujourd'hui a une signification particulière. Nous ne faisons pas que transférer le pouvoir, nous transférons le pouvoir de Washington et nous vous le rendons. Pendant trop longtemps, une petite majorité a pu profiter du gouvernement pendant que le peuple en a payé les frais. Le peuple n'a pas pu tirer parti de cette richesse. Les emplois ont quitté notre pays, les citoyens de notre pays n'ont pas pu en bénéficier et les victoires de certains n'ont pas été vos triomphes".

    "Nous avons subventionné des pays, nos forces militaires ont été épuisées. Nous avons défendu les frontières d'autres pays sans défendre les nôtres. Nous avons dépensé des milliards à l'étrangers, nous avons rendu les autres pays riches. Nos usines ont progressivement quitté notre territoire. On n'a même pas pensé aux travailleurs américains laissés sur le carreau. Mais ça, c'est le passé. Aujourd'hui, nous regardons uniquement vers l'avenir". "Nous nous rassemblons ici aujourd'hui. Il y aura un nouveau décret qui devra être entendu dans toutes les capitales à partir d’aujourd’hui. A partir de ce jour, c'est l'Amérique d'abord. Toutes les décisions seront prises afin que tout revienne aux familles américaines. Nous allons empêcher les autres pays de voler nos emplois".

    "La Bible nous montre à quel point il est plaisant lorsque les hommes de Dieu vivent ensemble dans l'unité. Il faut rechercher la solidarité. Lorsque l'Amérique est unie, l'Amérique est totalement inarrêtable. Il ne faut pas avoir peur. Nous sommes protégés et nous serons toujours protégés par les hommes et les femmes, par nos forces militaires et notre police. Nous seront protégés par Dieu."

    "Il faut voir les choses en grand. Une nation ne peut survivre que si elle est épanouie. Nous n'accepterons plus les chefs d’État qui n'agissent pas. Le temps des paroles vides de sens est terminé. Aujourd'hui, il faut agir. Ne permettez à personne de vous dire que ce n'est pas possible. Nous sommes à l'aube d'un nouveau millénaire et nous sommes prêts à explorer les mystères de l'espace, à explorer les technologies de demain, nous permettant de guérir nos divisions. Quelle que soit notre couleur de peau, notre sang est de la même couleur, c'est celui des patriotes".

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fabius s’assoit sur son devoir de réserve et attaque Trump et Marine Le Pen

    Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, était ce matin l’invité de RTL. Le prétexte : la parution – il y a deux mois ! – de son livre sur ses années au quai d’Orsay. En fait, au jour de l’investiture du 45e président des Etats-Unis, Fabius voulait se payer Donald Trump et en profiter pour se payer également Marine Le Pen. Et il l’a fait, au mépris non seulement de toute diplomatie mais aussi du devoir de réserve qu’exigent ses hautes fonctions, évoquant, face à une Elisabeth Martichoux plus que complaisante, « une présidence hautement risquée » quand on voit les « objectifs de politique intérieure et extérieure » de Trump ! Et de quoi je me mêle ?

    L’accord sur le nucléaire iranien ? Ce serait catastrophique si les Américains venaient à le remettre en cause. L’accord sur le climat ? Les déclarations de Trump sont « très très choquantes ». Et ne parlons pas de son « flirt éventuel avec monsieur Poutine » (sic) !

    « Vous avez eu l’occasion de le rencontrer ? », lui demande tout de même la journaliste. « Non, jamais », concède Fabius…

    Et Marine Le Pen, qui s’est félicitée de son élection, vous en pensez quoi Monsieur Fabius ? « Je ne veux pas me situer par rapport à tel ou tel candidat à l’élection présidentielle », répond-il d’abord, avant d’ajouter :

    « Je pense simplement que la politique de la France, ce n’est peut pas être simplement : “Bravo Poutine ! Bravo l’Iran !“ »

    Heureusement que, selon l’article 58 de la Constitution, le Conseil constitutionnel que Fabius est supposé présider jusqu’en 2025, « veille à la régularité de l’élection du président de la République »…

    http://fr.novopress.info/

  • Entre Kulturkampf & Remises en question, l’administration Trump prend ses marques…

    À la veille de sa prestation de serment, Donald J. Trump, imprime déjà sa marque sur la vie politique US. entre Kulturkampf & Remises en question, l’administration Trump, assurément, ne ressemblera à aucune de celles qui l’ont précédé.

    « La CIA a également délivré des armes et de l’argent via l’Arabie Séoudite, la Turquie, le Qatar et d’autres pour apporter un soutien direct et indirect à des groupes tels que l’État Islamique et Al-Qaïda (…). Cette folie doit cesser. Nous devons cesser d’armer les terroristes ».
    Tulsi Gabbard, Représentante (D-HI).

    Allons droit au but : quand se rencontreront Trump et Poutine ?

    Jacques Borde. Je vais vous faire une réponse de Normand : dès que l’occasion se présentera ! Il est quasiment assuré que les deux homme n’attendront pas le Sommet du G20, qui n’est prévu au cours de l’été 2017. Vu l’urgence des dossiers, la première opportunité sera la bonne.

    Coté russe, Vladimir V. Poutine Poutine s’est dit prêt à rencontrer Donald J. Trump dès que que celui-ci aura pris ses fonctions, en janvier 2017. « On sait que le président-élu des États-Unis a appelé publiquement à la normalisation de la relation russo-américaine. Nous ne pouvons que soutenir cela », affirmé Vladimir V. Poutine.

    L’occasion faisant le larron, cela pourrait être dès lundi (23 janvier 2017) au Sommet d’Astana, sur la Syrie. Mais pas sûr…

    Rex Tillerson au Département d’État. N’est-ce pas un peu illusoire de vouloir faire passer la diplomatie des États-Unis par un pétrolier comme Rex Tillerson ?

    Jacques Borde. Pourquoi illusoire ? Tout dépend de ce que vous voulez ! Le nouveau US Secretary of State, Rex W. Tillerson1 (64 ans), n’est pas n’importe qui. Et ExxonMobil, son entreprise, a conclu une dizaine de partenariats avec Rosneft, le principal pétrolier russe2. En fait, les contrats conclus avec la Russie par ExxonMobil pourraient potentiellement générer 500 Md$US.

    Or, soyons clair, l‘America First dont nous parle Donald J. Trump est celle d’un plein emploi qui doit passer par un apaisement des tensions internationales. Et surtout celles entre les grands de ce monde. Donc du business, y compris, voire surtout, avec la Russie.

    Qui plus est, certains de ceux qui critiquent les choix de Trump feraient mieux de se regarder dans une glace. Surtout dans notre vieille Europe.

    Pourquoi ?

    Jacques Borde. Primo, quand on a mis, comme l’a fait l’administration Hollande, la France à genoux géopolitiquement, géostratégiquement et économiquement, un peu de modestie serait de mise.

    Secundo, parce que nous avons toujours eu, dans notre vieille Europe, des gens venant des milieux du business en politique, voyons :

    Pompidou, Giscard, Berlusconi. Et le petit dernier en date, nous venant droit s de la finance : Emmanuel Macron ? En quoi Rex W. Tillerson ne pourrait-il pas exercer un office d’État. Surtout que lui a de vrais résultats au compteur !

    Tout va pour le mieux pour Trump, alors ?

    Jacques Borde. Oui, plutôt. Évidemment, les media, majoritairement démocrates, vont tenter d’habiller le nouveau US Secretary of State Tillerson, pour l’hiver. Mais le bonhomme sait se défendre. Et les Américains, qui sont plus pragmatique que nous, le jugeront sur ses résultats.

    À noter que tout ce qui ne va pas dans le sens du Trump bashing est systématiquement abandonné par nos media mainstream. Comme lorsque le recomptage des votes s’est encore plus mal passé que prévu pour les Démocrates, carrément pris la main dans le sac de « bourrage des urnes »…

    Où donc ?

    Jacques Borde. À Detroit, notamment. Quand ils ont fini le décompte pour la ville de Detroit, qui a voté à 95 % pour Hillary R. Clinton, ils ont trouvé plus de bulletins qu’il n’y avait d’électeurs ! Beaucoup plus ! Et que n’avait-on entendu sur le sujet dans la bouche des media mainstream.

    Gênant tout de même…

    Sinon, les critiques sont toujours aussi vives contre l’administration sortante de la part des Républicains ?

    Jacques Borde. Pourquoi des Républicains seulement ?

    Une des voix les plus décidées (et des plus lucides) contre l’administration Obama reste celle de la Représentante (D-HI) Tulsi Gabbard, qui avait fait les manchettes lorsqu’elle a démissionné de son poste de vice-présidente du Democratic National Committee (DNC, le Comité national démocrate).

    Tulsi Gabbard incarne l’essence même du rejet des politiques interventionnistes qui ont plombé l’Amérique au cours des deux dernières décennies. À ce titre, c’est bien d’elle que nous venait ce rappel que « La CIA a également délivré des armes et de l’argent via l’Arabie Séoudite, la Turquie, le Qatar et d’autres pour apporter un soutien direct et indirect à des groupes tels que l’État Islamique et Al-Qaïda (…). Cette folie doit cesser. Nous devons cesser d’armer les terroristes ».

    La Représentante Gabbard est, rappelons-le, tout à fait qualifié pour rendre ces jugements.

    En 2002, à l’âge de 21 ans, et élue depuis peu à la législature d’état hawaïenne, elle a rejoint la Hawaii National Guard, où elle s’était porté volontaire pour se déployer en Irak3. À l’époque, elle déclarera que « Bien que je n’étais pas en service actif, je me suis porté volontaire pour aller avec ses camarades de la Garde parce que je sentais que c’était mon devoir en tant que soldat et amie de me joindre à eux Au service de notre pays ».

    Sinon, c’est sérieux cette campagne de boycott lancée par des Pro-Trump contre le dernier épisode de Star Wars, Rogue One ?

    Jacques Borde. Oui, très. Et, c’est tant mieux au niveau du Kulturkampf, ou du combat des idées, si vous préférez.

    De quoi s’agit-il ?

    Jacques Borde. Oh, c’est assez simple. Alors même que le film n’était même pas en salles, une campagne de boycott du film a été lancée sur Twitter notamment par le biais du hashtag: #dumpstarwars (Abandonner Star Wars).

    D’où cela vient-il ?

    Jacques Borde. D’un dénommé Jack Posobiec, membre de Citizens for Trump, un mouvement citoyen en faveur du président Donald J. Trump.

    Sur le réseau social, Posobiec affirmait, dès le 8 décembre 2016, que « les scénaristes de Star Wars ont réécrit et retourné certaines scènes de Rogue One juste pour ajouter des séquences anti-Trump ». D’où l’idée du hashtag, qui, depuis, a été suivi par des dizaines de milliers de tweets de fans de Donald Trump. Franchement, je trouve le concept assez bon. Assez enrichissant même. Pourquoi seules les groupies d’Hillary R. Clinton devraient-elles être les seules à passer par la Toile pour faire passer leurs initiatives ?

    Mais ces accusations contre Rogue One, vous en pensez quoi ?

    Jacques Borde. Sur ce point précis, je n’ai pas d’éléments précis. Mais tout ceci n’est pas si étonnant que ça ! Hollywood a toujours été un véhicule idéologique majeur pour l’hegemon étasunien. Ainsi (exemple), Star Trek, à l’époque, a fait la promo de la politique d’ingérence pendant les guerres de Yougoslavie…

    Et, ça n’est pas un exemple isolé ?

    Jacques Borde. Non, de toujours, aux États-Unis le 7ème Art a été une machine de guerre plutôt implacable et pas seulement un divertissement. Même lorsqu’on y fait mine de battre sa coulpe.

    Par exemple, prenez le film Soldat bleu4, supposé nous éclairer sur la brutalité des guerres indiennes, il se termine par une citation du général Nelson Appleton Miles, condamnant un massacre (de Sioux Lakotas si ma mémoire est bonne). Or, Miles est un des plus grand massacreurs d’Indiens que le Nord-ouest est connu. C’est lui, avec le général Oliver O. Howard, qui écrasa les Nez Percés qui vont finir en déportation dans une de ces réserves-mouroirs ou vont être épurées ethniquement, une à une et sans état d’âme, les Premières nations amérindiennes.

    Les réalisateurs américains ne trouvent pas grâce à vos yeux ?

    Jacques Borde. Sur ce sujet ? Si, un tout de même. John Ford, le maître ! Qui catholique et Irlandais d’origine marqué par les massacres et la volonté véritablement génocidaire de la Couronne britannique vis-à-vis du peuple libre d’Irlande, aura toujours une empathie véritable pour les Premières Nations.

    Voir son remarquable Cheyenne Autumn5, sorti en 1964. Pour moi, le seul vrai plaidoyer sincère contre le génocides des Premières Nations des États-Unis.

    Sans parler de The Searchers6, sorti en 1956. En 2008, l’American Film Institute l’a, à juste  titre, désigné comme le « plus grand western de tous les temps ». Il est inscrit depuis 1989 au National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis « pour tous les temps en raison de son importance culturelle, historique ou esthétique ». Bibliothèque (Sourire) où, en toute immodestie, il côtoie mes deux livres7

    Si dans The Searchers, les Comanches sont bien les ennemis. Ceux-ci sont dépeints comme des adversaires redoutables et à traiter avec respect.

    Notes

    1 Pdg du géant pétrolier ExxonMobil.
    2 Détenue par l’État russe depuis 2011.
    3 Où elle a effectué deux tours opérationnels.
    4 Film américain de Ralph Nelson, sorti en 1970. Le film renvoie au Massacre de Sand Creek (Colorado), le 29 novembre 1864, par 700 hommes de la Cavalerie du Colorado. Les soldats assassinèrent beaucoup de femmes et d’enfants, prirent une centaine de scalps et commirent de nombreux viols et mutilations.
    5 Les Cheyennes.
    6 La Prisonnière du désert.
    7 Vol 688 Iran Air, Un Crime de guerre américain, Éd. Dualpha, 2000, et Pourquoi l’Amérique – 11 Septembre, Éd. Avatar, 2001.

    http://www.voxnr.com/7754/entre-kulturkampf-remises-en-question-ladministration-trump-prend-ses-marques

  • La ligne Marion plébiscitée par les sympathisants du Front national

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    Les résultats du sondage réalisé par l’Ifop pour Le Figaro sont sans appel : la ligne portée par Marion Maréchal-Le Pen est plébiscitée par les sympathisants du Front national. Et celle défendue par Florian Philippot est rejetée dans toutes les classes d’âge, dans toutes les catégories socio-professionnelles – y compris chez les ouvriers – et dans toutes les régions de France, y compris dans le Nord-Pas-de-Calais.

    Question posée par l’Ifop pour Le Figaro : « Vous, personnellement, vous sentez-vous plus proche : 1. Des idées et des valeurs défendues par Marion Maréchal-Le Pen ? 2. Des idées et des valeurs défendues par Florian Philippot ? 3. Autant des unes que des autres ? »

    Réponse : plus proches de Marion à 52 % ! Et seulement plus proches de Philippot à 29 %.

    Auprès des jeunes, le triomphe de la ligne Marion est encore plus marqué : elle est plébiscitée par 62 % des moins de 35 ans contre 18 % pour la ligne Philippot, soit un différentiel de 44 points, qui monte même à 54 point chez les 18-24 ans : 62 % des jeunes sympathisants FN se lèvent pour Marion… et seulement 8 % pour Philippot !

    On habite en Paca, on préfère la ligne Marion à 51 %. On habite dans le Grand-Est ? On préfère aussi la ligne Marion (48 %) à celle de Florian Philippot (34 %). On réside dans le Nord-Pas-de-Calais ? On préfère aussi la ligne Marion à 55 % !

    Chez les ouvriers aussi, Marion Maréchal-Le Pen fait un tabac : 62 % d’entre eux ont choisi les idées et les valeurs qu’elle défend contre seulement 26 % celles portées par Florian Philippot.

    Aucune sous-catégorie des sympathisants du Front national ne place la ligne Philippot en tête. Ni les « sans religion », qui sont 53 % à choisir la ligne Marion contre seulement 25 % pour la ligne laïcarde de Philippot. Ni les anciens électeurs de gauche : parmi ceux ayant voté pour François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2012 et s’étant depuis rapprochés du Front national, le verdict est sans appel : ils se prononcent à 51 % pour Marion Maréchal et à seulement 32 % pour Florian Philippot.

    Le message envoyé à Marine Le Pen est clair : les sympathisants du Front national veulent une ligne identitaire. La balle est maintenant dans son camp.

  • Sondage : les Français considèrent la classe politique comme non empathique, ­corrompue et qui ne tient pas ses promesses Retrouvez cet article et l'info alternative sur : http://www.contre-info.com/ |

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    Le baromètre de la confiance politique du Centre de recherche de Sciences Po (disponible ici ou ci-dessous) est une enquête sur la confiance des Français vis à vis de la politique (institutions, hommes politiques etc…). Pour 89 % des sondés, les responsables politiques « ne se préoccupent pas de ce que pensent les gens comme nous » ; pour 75 %, ils sont « plutôt corrompus » ; 40 % des personnes interrogées éprouvent de la « méfiance » en pensant à la politique et 28 % du « dégoût » ; seules 11 % d’entre elles ont « confiance » dans les partis et près des trois quarts (70 %) estiment que « la démocratie ne fonctionne pas bien en France ».

     http://www.contre-info.com/ |

  • La Manif pour tous : retour de boomerang ?

    Le plus grand mouvement de contestation vu en France depuis mai 68, aura, par une mauvaise stratégie, perdu le combat qui avait tant mobilisé.

    Lors de la dernière Manif pour tous du 16 octobre, Ludovine de La Rochère avait déclaré :

    « Je lance un appel solennel aux famille de France : mobilisez-vous, engagez-vous et votez lors des primaires des partis dont vous vous sentez proches. Votez lors des futures élections présidentielle et législative pour les candidats qui prendront en compte la famille. »

    Un site d’information a également été lancé pour informer sur la position de chaque candidat à ces primaires et qui sera certainement utilisé pour la présidentielle. Il faut cependant constater qu’aucune grille de lecture récapitulative n’a été faite, et que l’utilisateur doit chercher les informations en lisant toutes les déclarations.

    Pour la primaire de la droite, seul Jean-Frédéric Poisson avait des positions conformes aux positions des militants de la Manif pour tous, ce qui ne se voyait pas sur le site, certainement en raison du noyautage du mouvement par Sens commun. Ce manque de lisibilité a probablement permis le détournement des électeurs proches de la Manif pour tous par François Fillon.

    Pour la primaire de la gauche, aucun candidat n’a de position compatible avec le combat.

    Du côté du Front national, aucune primaire n’est prévue, puisque la candidate du parti, Marine Le Pen, a déjà été choisie. Marine Le Pen a, de toute façon, une position claire sur l’abrogation.

    Pour l’élection présidentielle, seule Marine Le Pen souhaite l’abrogation (parmi les candidats médiatiques) ; bien qu’elle soit pour un « PACS amélioré », cette mesure va dans le bon sens. François Fillon, de son côté, ne fait qu’affirmer que cette loi est gravée dans le marbre : si, après une alternance, la loi n’est pas abrogée, alors les chances d’abrogation future seront fortement réduites. De la part d’Emmanuel Macron, de Jean-Luc Mélenchon ou du candidat socialiste, il n’y a rien à espérer, bien au contraire. Et parmi les petits candidats déclarés, il y a bien Robert de Prévoisin qui souhaite l’abrogation : oserai-je demander aux élus qui me lisent d’avoir le courage de lui apporter son parrainage ?

    Pour les législatives, on pourra s’attendre à une nouvelle charte, qui sera signée par de nombreux candidats « Les Républicains », qui voteront pourtant toutes les lois LGBT. Faute d’avoir soutenu le seul candidat qui aurait pu défendre la famille lors de la primaire de la droite et du centre, ses électeurs sont privés d’un candidat à la présidentielle, et d’investitures de candidats pro-famille aux législatives. Certains passeront peut-être au vote Front national, en espérant que le candidat investi pour leur circonscription ne soit pas un proche de Florian Philippot.

    Ainsi, le plus grand mouvement de contestation vu en France depuis mai 68 aura, par une mauvaise stratégie, perdu le combat qui avait tant mobilisé. En lançant le boomerang, les responsables de la Manif pour tous auraient dû se souvenir qu’un tel instrument peut leur revenir en pleine figure et leur faire très mal ! Serait-il possible d’espérer que, pour l’élection présidentielle, les responsables de la Manif pour tous lancent un appel clair à voter pour le ou les candidats qui veulent réellement l’abrogation, sans condition ?

    http://www.bvoltaire.fr/benjaminleduc/manif-retour-de-boomerang,307361