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élections - Page 518

  • 28 % des voix, en tête dans 6 régions, le FN rafle la mise au 1er tour des régionales

    La victoire du FN était annoncée, restait à connaître son ampleur. En tête dans 6 régions sur 13, en bonne place pour l’emporter au second tour dans deux d’entre elles, le FN confirme sa dynamique.

    Au premier tour des élections régionales, le parti de Marine Le Pen a capté 27,2 % des suffrages, devançant la droite (27 %) et le PS (23,5 %). Son résultat dépasse tous les pronostics, lui qui faisait 11,42 % au niveau national à l’issue du premier tour des précédentes régionales.

    Le Front national arrive en tête dans six régions au premier tour, confirmant son implantation nationale, en dehors de ses traditionnels bastions sudistes et nordistes, ou Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal Le Pen récoltent chacune 40,6 % des voix. C’est notamment Florian Philippot qui a créé la surprise en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine avec 36,06 % des voix, mais aussi Louis Aliot en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées et Sophie Montel en Bourgogne et Franche-Comté avec 31 % chacun.
    Au cours de sa conférence de presse, Marine Le Pen n’a pas parlé une seule fois du Front national. Elle parle désormais de « mouvement national ». Les prémices d’un changement de nom du parti ?

    Au vu de sa gestion catastrophique tant au plan national que local, le PS limite la casse à environ 23 % des suffrages au niveau national. Il n’est en mesure de l’emporter que dans deux régions : Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Bretagne. Confirmant le souci qu’il a des « vraies priorités », le Parti Socialiste a annoncé que l’urgence était de faire barrage au Front National, se retirant de trois régions où il arrive en troisième position : Nord, PACA et Alsace. Couac pour cette dernière, où le candidat Jean-Pierre Masseret a annoncé refuser de suivre la consigne de Jean-Christophe Cambadélis. Une stratégie suicidaire, puisque la seule force de ce parti résidait dans son implantation locale et que le retrait du scrutin signifie l’absence de tout représentant dans les instances régionales concernées pendant cinq ans. Suicidaire aussi parce qu’elle consacre le divorce entre le peuple et ce parti

    Quant aux Républicains, ils réalisent un score médiocre au vu du boulevard qui s’offrait à lui, avec un peu plus de 27 % au plan national. Le parti de Nicolas Sarkozy refuse cependant de se faire « hara-kiri » et de jouer la carte du « front républicain » contre le FN. Pas sûr que cela suffise pour convaincre les électeurs frontistes de « voter utile » dans les régions ou LR est en tête face au PS, tant les compromissions entre ces deux partis et l’antagonisme entre la droite « modérée » et la droite nationale remontent loin. Les Républicains sont en tête dans quatre régions de métropole : Ile-de-France, Normandie, Pays-de-Loire et Auvergne Rhône-Alpes.

    Le second tour reste toutefois lourd d’incertitudes, le premier parti de France restant celui des abstentionnistes, avec 49 % (53,6 % en 2010). Parmi les régions qui ont obtenu le plus fort taux de participation, on retrouve notamment celles où le Front national a les moyens de l’emporter au second tour.

    http://fr.novopress.info/195846/28-voix-en-tete-6-regions-fn-rafle-mise-au-1er-tour-regionales/#more-195846

  • Et si la gauche disparaissait en tant qu'appellation

    Au fil des sondages, le scrutin régional qui vient précise un phénomène que je me permets de considérer comme un affrontement désormais triangulaire. Trois blocs presqu'égaux semblent se dessiner dans l'électorat pour le premier tour. Et les règles de leur recomposition n'existent pas encore. Pour faire court on peut résumer ainsi le débat de la classe politique : elle se divise entre ceux qui préconisent le "ni ni", ouvrant la voie à des triangulaires, et au contraire les partisans de ce qu'on persiste à appeler le "front républicain".

    Celui-ci permettrait d'écarter, au moins à très court terme, et notamment le 13 décembre au soir, la victoire du FN dans certaines régions. On pourrait ironiser sur le fait qu'un tel artifice légitimerait encore plus l'argument central des dits exclus. La dialectique de ceux-ci dénonce à l'envi aujourd'hui "l'UMPS", ce qui lui permet de récupérer l'écœurement et l'exaspération des Français devant le spectacle de la classe politique.

    Mais quoiqu'il advienne l'expédient s'en révélera provisoire. Et le réservoir immense des abstentions recomposera les équilibres.

    Le jeu triangulaire en effet, selon la théorie qui se veut scientifique, aurait vocation à se résoudre à moyen terme en une situation binaire.

    Cela s'est dessiné, de façon embryonnaire sous l'impulsion de Mitterrand. Rappelons que son disciple siège à l'Élysée depuis 2012. L'embryon s'est affirmé entre 1986 et 1998. Déjà suicidaire, pour ce qui refusait encore de s'appeler la droite, s'est précisée la doctrine, de refuser en toute circonstance avec un parti nouveau venu, apparu en 1972 et qui s'étiquetait comme "droite nationale, libérale et populaire".

    Aujourd'hui les choix ont bien changé. Les rapports de force se sont inversés.

    Le parti communiste n'est plus ressenti comme une menace centrale. Et pourtant quoique largement édenté, il compte encore 120 000 cotisants, l'appareil dirigé par Cambadélis en mobilisant à peine 60 000. Le PCF contrôle encore les deux principales forces syndicales du pays que sont la CGT et, dans l'Éducation nationale, la FSU etc. Sans lui aucune majorité de gauche n'est possible et, néanmoins, il surfe sur une position résolument critique.

    Autrement dit la base même de ce qui, en France, s'appelle la gauche semble en voie de marginalisation et d'effritement.

    Le débat ne se situe plus vraiment entre gauche et droite mais, par exemple, entre le refus rhétorique de la mondialisation et la gestion, plus ou moins pertinente de celle-ci, entre souverainisme incantatoire ou rampant et une certaine eurobéatitude, entre conservation de notre prétendu modèle social et sa réforme véritable restaurant les libertés etc.

    On le voit, on a beau pouvoir espérer la mise en sommeil de l'appellation contrôlée "gauche", l'égalitarisme niveleur et le laïcisme sectaire demeureront. D'autres dénominations pourront ainsi reprendre le flambeau de la démagogie, de la sottise et de l'incantation, qui ont encore de longues années à vivre. Si j'étais de gauche j'y verrais une raison d'espérer.

    Mais, décidément, ce drapeau n'est pas le mien.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Elections régionales : 1ères estimations en direct. Forte progression du FN

    1ères estimations :

    1. FN 30,8%
    2. LR/UDI/Modem 27,2%
    3. PS et alliés 22,7%
    4. EELV 6.5%
    5. Front de gauche 4.1%

    Autres estimations :

    CVkJhjbWUAAn5CP

    En 2010, le FN obtenait 11,4 % des suffrages au 1er tour. Il était en situation de se maintenir dans 12 régions métropolitaines sur 22. Au second tour, il obtenait 9,4 % et 118 sièges. Lors des dernières élections cantonales, en mars 2015, le Front national avait fait 25,2%.

    En PACA, 

    • Marion Maréchal-Le Pen 42%. Remettre en cause le financement public du Planning familial ne fait pas peur aux électeurs.
    • Christian Estrosi 25%. C'est une véritable contre-performance pour le candidat LR...
    • PS 15%
    • ...
    • Jacques Bompard 1,5%

    En Île-de-France :

    • LR Valérie Pécresse 31%,
    • PS 25%
    • FN Wallerand de Saint-Just 18%

    Bretagne :

    • PS Le Drian PS à 34 %
    • LR Le Fur 22 %
    • FN Penelle 18/19%

    Est :

    • FN Philippot 39,6%
    • LR à 22,6%
    • PS 16%

    Nord :

    • Marine Le Pen 43% (À Calais, où de nombreux migrants sont installés, le FN dépasse les 50%...)
    • Xavier Bertrand 25%,
    • PS moins de 18%. Dans une déclaration Pierre de Saintignon fait un amalgame entre les terroristes islamistes et le FN, tous deux opposés aux "valeurs de la République".

    Auvergne-Rhône :

    • Laurent Wauquiez LR 32%
    • Boudot FN 24%
    • PS 24%

    Sud :

    • Louis Aliot FN 31%
    • PS 25%
    • Dominique Reynié LR 18%. Le choix de Reynié n'a pas du tout plu aux électeurs de droite qui ont préféré le FN

    Aquitaine :

    • Rousset PS 31,5%,
    • Calmels LR 28,9%,
    • Colombier FN 23%

    Centre:

    • FN 32,5%
    • PS 26%
    • LR 23%

    Normandie :

    • Nicolas Bay FN 30 %.
    • Hervé Morin (LR/UDI/Modem) 28,8 %
    • PS, Nicolas Mayer-Rossignol, 23,3 %.

    Pays de la Loire :

    • Retailleau (Les Républicains) 34%.
    • Gannat (FN) 24%
    • Clergeau (PS) 23%

    Bourgogne :

    • FN 32%
    • LR 23,5%
    • PS 22,8%

    Corse :

    • Divers gauche : 19,2 %
    • Femu a Corsica (régionalistes) : 18,5 %
    • Divers droite : 12,9%
    • Fn : 10%
    Nicolas Sarkozy refuse toute fusion et tout retrait de liste... ce qui permettrait l'élection du FN dans plus de 2 régions. A suivre.

    Michel Janva

  • Régionales : le FN obtient des résultats historiques au premier tour

    Un Front national en tête, mais dans des proportions plus importantes qu’escompté par les instituts de sondage, des Républicains dont la victoire annoncée sera forcément ternie par cette poussée de l’extrême droite et des socialistes en chute libre : le premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, semble avoir confirmé, mais également amplifié les estimations réalisées par les instituts de sondage dans les derniers jours de la campagne.
    Le FN en tête au niveau national, devant Les Républicains et le PS
    Selon une estimation nationale réalisée par Ipsos, le FN et Les Républicains avoisineraient tous deux les 27,5 %. A gauche, le PS plafonnerait a 23,6 %, Europe Ecologie-Les Verts a 6,7 % et le Front de gauche à 3,8 %. D’après OpinionWay, le Front national se situerait plus haut encore, autour de 29,5 % des voix. Les Républicains seraient devancés, à 27 % des suffrages. Quant à la gauche, son total ne dépasserait pas les 35 % : le PS atteindrait les 23 %, EELV 6,5 %, le Front de gauche 4,1 %. Pis encore, selon l’IFOP, ce total ne dépasse pas les 33 % : 10,3 % pour le bloc Front de Gauche/EELV/Nouvelle donne, 22,7 % pour le PS et ses alliés (PRG + UDE). L’IFOP donne Les Républicains, le MoDem, l’UDI et CPNT à 27,2 %, et le Front National à 30,8 %.
    Le FN largement en tête en Nord-Pas-de-Calais- Picardie et PACA
    Dans les deux régions considérées comme les plus gagnables par le FN, ce dernier semble avoir fait le plein des suffrages. Selon TNS-Sofres, le parti d’extrême droite emmené par Marion Maréchal-Le Pen atteindrait 41 % en PACA, alors que Les Républicains, conduits par Christian Estrosi, plafonnent à 28 % et que les socialistes s’effondrent à 16 %.
    Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le FN atteint également 41,4 %, selon TNS-Sofres, contre 24,5 % à la liste Les Républicains conduite par Xavier Bertrand, et un maigre 18 % pour la liste socialiste dirigée par Pierre de Saintignon. Selon l’IFOP, le FN atteindrait même les 43 % dans cette région, contre 24 % aux Républicains et 18 % au PS. M. Bertrand a fait une déclaration peu après 20 heures pour dire qu’il comprenait « la colère et le sentiment d’abandon des électeurs » du FN et s’est dit sûr que « le sursaut viendra de la région dans ses profondeurs » dimanche prochain. « Le visage (la région) ne sera pas celui de Marine Le Pen. L’histoire retiendra que c’est ici, dans notre région, que son ascension a été stoppée », a lancé l’ancien ministre.
    Une source gouvernementale donne par ailleurs les estimations suivantes pour Auvergne-Rhône-Alpes : 32 % pour Les Républicains, 26 % pour le FN et 22 % pour le PS.
    Les discussions de l’entre-deux tours commencent déjà
    Le scénario tant redouté par Nicolas Sarkozy s’est donc bien produit : son parti, Les Républicains (LR), est devancé par le Front national lors du premier tour des élections régionales. Promise à une large victoire ces derniers mois, LR fait les frais de la performance du FN, qui bénéficie d’un climat porteur depuis les attentats du 13 novembre. Les dirigeants de droite se montraient sonnés à l’annonce des premières estimations. « Le FN est si haut en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Alsace que je ne vois pas comment on pourra l’empêcher de remporter ces régions au second tour », confie, dépité, un dirigeant du parti de M. Sarkozy.
    Au PS, un bureau national devait se tenir à partir de 21 h 30 au siège du parti à Solférino. Le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, veut fixer une ligne à tenir dans les différentes régions. Les socialistes appellent à regarder le score sur l’ensemble de la gauche, en additionnant les voix du PS, des écologistes et du Front de gauche. Mais les mauvais scores du PS dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (18 %) et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (16 %) pourraient bousculer le programme. Le candidat socialiste en Nord-Pas-de-Calais-Picardie a prévu de s’exprimer de son côté dès 20 heures, sans attendre les consignes nationales. Selon nos informations, Manuel Valls ne devrait pas s’exprimer dans la soirée.
    Une abstention entre 49 % et 49,8 %
    Ces dernières élections intermédiaires du quinquennat de François Hollande, qui étaient les premières dans le cadre des treize régions – contre 22 précédemment – issues de la réforme territoriale, sont également les premières depuis les attentats du 13 novembre. Selon les estimations de quatre instituts de sondages (OpinionWay/B2S, Ipsos-Sopra Steria, Ifop-Fiducial et Harris interactive), l’abstention sur l’ensemble de la journée du premier tour devrait se situer entre 49 % et 49,8 %. Un taux d’abstention proche de celui enregistré en mars, à l’occasion des départementales. Lors de la dernière édition des élections régionales, en 2010, l’abstention nationale s’était élevée à 53,6 %.

    Le Monde.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuuAuFpFZljYOSvZWR.shtml

  • Avertissements sans frais

    Il faut avoir parfois le courage d'avoir peur. Rien de plus exaspérant, sans doute, que les gens qui vous font part d'inquiétudes sans fondement, sinon ceux qui ne veulent pas voir le danger là où il est. Ils ne prennent en considération que les gens qui leur font payer très cher, généralement aux frais des contribuables, des avis qui ne valent rien. La liste serait trop longue de ces conseillers, de ces gourous, de ces spin-doctors qui fonctionnent comme les médecins de Molière. Craignons résolument l'enfer car on peut être assuré, si par malheur le Seigneur ne prenait pas pitié de nous, de les y retrouver.

    Ils n'acceptent pas, en effet, d'appeler un chat un chat. Ils refusent les mises en garde, ils dédaignent les informations que leur donnent, gracieusement, gentiment, les lanceurs d'alerte.

    Ainsi en est-il de l'accusation d'islamophobie. Phobeïn, en grec, prononciation érasmienne en usage en occident, cela veut dire : craindre. Le propre du terrorisme consiste précisément à susciter la peur chez ses adversaires. Ce n'est certainement pas à ses victimes, ce n'est pas aux cibles qu'il a lui-même désignées, de faire un mea culpa, et moins encore de feindre d'ignorer le danger.

    Depuis les anarchistes et nihilistes du XIXe siècle, personne ne peut l'ignorer : tout acte terroriste se veut un acte de propagande. Les ancêtres communs du bolchevisme et du djihadisme parlaient alors de propagande par le fait. C'est même l’essentiel du mode de propagation et de gouvernement de ce système.

    Les jacobins français de la période révolutionnaire n'ont pas agi autrement. Les contemporains le savaient, qui n'ignoraient pas les exploits de ces gens qui se disaient patriotes, et noyaient les Nantais dans la Loire, massacraient les Vendéens, guillotinaient ceux qu'ils appelaient des suspects. La Marseillaise est devenue, plus récemment qu'on ne le croit l'hymne national de l'État, et dans la circonstance actuelle on est prié de la respecter. Je trouve même fort émouvant d'avoir entendu le prince William à la tête du peuple anglais l'entonner à Londres quoique, tant qu'à faire d'un refrain républicain, et de se savoir en guerre, on peut juger le Chant du Départ plus approprié au combat.

    Mais il serait peut-être nécessaire aussi de rappeler l'identité des fameux "Marseillais" de 1792. Leur chef s'appelait Jourdan Coupe-Tête, tout un programme. Il se vantait d'avoir égorgé et décapité le gouverneur de Launay en juillet 1789, on pense qu'agent du duc d'Orléans, il fut au cœur des journées d'octobre qui terrorisèrent Marie-Antoinette et contraignit le roi à quitter Versailles, puis, après avoir conduit la révolution en Avignon, il revint à Paris en 1792 et mena l'arrestation de la famille royale.

    Témoin des événements révolutionnaires, Mallet du Pan était alors ce qu'on appelle aujourd'hui un lanceur d'alerte. Quelques rares dirigeants européens lucides, à Londres et à Vienne l'écoutèrent, quand il expliquait ce que cette révolution allait engendrer en Europe et dans l'opinion durable des Français.

    Mais qui écoute les lanceurs d'alerte ?

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Sanction du vote

    Les élections régionales se sont rapprochées, sans crier gare. Et voila que les sondages paraissent, à l'avance, confirmer à la fois, trois tendances bien claires : l'exaspération immense des Français, le caractère ternaire du jeu dans lequel l'opinion populaire est conduite et, surtout, le décalage entre ce que nous débitent les médias et ce que ressentent les gens.

    Les annonceurs qui financent les gros moyens de la désinformation feraient bien d'y réfléchir : leurs supports de publicité ne font plus recette.

    Le grand tireur des ficelles de la comm : Hollandus communicator supremus peut, certes, se frotter les mains. Sa cote a remonté. Qu'il craigne cependant de redescendre plus bas encore qu'avant les attentats, si la chose révèle possible.

    Nos dirigeants semblent en effet plus terrorisés par la perte de leurs prébendes que par l'affrontement sanglant avec Daech : ils n'ont accepté de parler de guerre qu'une quinzaine de jours. Les actes de l'ennemi les rattraperont, hélas, bientôt.

    Nos politiciens surnuméraires ne savent créer des emplois qu'à leur profit à celui de leur parentèle et clientèle. Les conditions mêmes de la contre-réforme anti régionale le soulignent jusqu'à la caricature : sous prétexte de diminuer par deux le nombre des circonscriptions, on s'apprête à multiplier par deux, et bientôt par trois, les dépenses de chacune. Les familles françaises frappées par le chômage sauront s'en souvenir.

    Nos bureaucrates syndicaux et patronaux ne savent s'indigner que contre les opposants et leur sottise sans se préoccuper de l'absurdité abyssale d'une situation à laquelle ils contribuent eux-mêmes.

    Malgré le taux prévisible des abstentions on connaîtra un premier résultat tangible et observable le 6, un second le 13, région par région.

    Mais, dès maintenant, on peut mesurer ce qui préoccupe la classe politique : faire front contre la vague protestataire plutôt que de proposer leurs réponses.

    Ils se disent démocrates mais ils refusent de jouer honnêtement le seul jeu digne du système dont ils se réclament, la confrontation d'idées véritables et de propositions salutaires, en dehors de toutes les exclusives manipulatrices.

    Le seul qu'ils paraissent connaître, au contraire, s'apparente trop à celui qui s'est déjà si souvent illustré, depuis l'Antiquité, sombrant dans les désastres de la démagogie.

    Le 6 comme le 13 c'est avant tout cela qu'il faudra sanctionner, en commençant par le tenant du titre François Hollande, représenté localement par tous ses séides régionaux.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/page/2/