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élections - Page 657

  • Gouvernement : surtout, ne rien changer !

    Pas de surprise au sein du nouveau gouvernement. On prend les mêmes et on recommence. François Hollande continue son dialogue de sourds avec la France, non seulement celle qui se dresse contre lui, mais même celle qui l'a élu...

    Le soleil printanier était de sortie à Paris ce mercredi 2 avril au moment de l'annonce du nouveau gouvernement par le Préfet Pierre-René Lemas, secrétaire général adjoint de l'Elysée. La voiture présidentielle venait de quitter l'Elysée, François Hollande se rendant à Bruxelles, comme s'il laissait les clefs de la maison à son nouveau premier ministre, Manuel Valls, nommé la veille à Matignon. La liste égrenée sur le perron du palais présidentiel en a surpris plus d'un. Même politique, mêmes hommes et femmes: visiblement, François Hollande n'a rien entendu du mécontentement des Français et de son propre camp politique ! Seize ministres (en attendant la nomination des secrétaires d'Etat dans un second temps), et seulement deux nouveaux entrants : Ségolène Royal (photo), ancienne compagne du président de la République, et François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et proche du chef de l'Etat.

    Sans les Verts mais avec le PRG

    Les Verts ayant refusé, non sans difficultés internes, de participer à nouveau au gouvernement, seul le Parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet accompagne les ministres socialistes grâce à Sylvia Pinel, ministre du Logement et avant-dernière dans l'ordre protocolaire. Chez les Verts, les parlementaires étaient favorables au maintien des leurs au gouvernement, mais l'équipe dirigeante, Cécile Duflot en tête, franchement hostile. Le Front de gauche est naturellement absent et de plus en plus dans l'opposition au PS.

    Pour être exhaustif, notons la naissance de divergences au sein des radicaux de gauche, très n pointe concernant les évolutions de la société mariage » gay, euthanasie, avortement, PMA…). Le sénateur Baylet, très proche de Pinel, son ancienne collaboratrice a déclaré : « Le président de la République, François Hollande, après avoir choisi Manuel Valls pour Matignon a une nouvelle fois fait preuve de courage politique en nommant un gouvernement resserré et paritaire. Le PRG prendra toutes ses responsabilités et soutiendra ce nouveau gouvernement. » Au contraire le député PRG du Calvados, Alain Touret est nettement plus circonspect : « On peut regretter que le Parti socialiste truste comme d'habitude tous les postes. Son incapacité à s'ouvrir, son échec dans les négociations avec les Verts constitue un handicap sérieux qu'il risque de payer cher lors des prochains rendez-vous électoraux. » C'est dire l'état d'isolement du parti socialiste.

    Royal et Rebsamen

    Rentrons dans le détail des nominations : Laurent Fabius conserve la haute main sur le ministère des Affaires étrangères, Christiane Taubira le portefeuille de la Justice, Marisol Touraine celui des Affaires sociales et Jean-Yves Le Drian, celui de la Défense. Benoît Hamon, caution de la gauche du Parti socialiste au sein de ce gouvernement, hérite du ministère de l'Education nationale jusque-là détenu par Vincent Peillon, prié d'aller siéger à Bruxelles à partir de la fin du mois de mai. Un militant de gauche remplace un idéologue de gauche... Bercy est partagé en deux portefeuilles entre les Finances dévolues à Michel Sapin, autre proche de Hollande, et l'Economie qu'est censée redresser Arnaud Montebourg... François Rebsamen fait donc son entrée au ministère du Travail. Et Bernard Cazeneuve, ancien maire de Cherbourg, hérite d'un ministère de l'Intérieur bien pâle sur lequel, manifestement, Hollande et Valls veulent garder chacun le contrôle direct. Manuel Valls y aurait bien vu Jean-Jacques Urvoas et François Hollande, de son côté, y poussait Rebsamen. Il y a eu finalement arbitrage entre les deux têtes de l'exécutif.

    Reste ensuite les postes annexes : Najat Vallaud-Belkacem aux Droits des femmes, à la Ville, à la Jeunesse et aux sports (exit donc Valérie Fourneyron), Marylise Lebranchu à la décentralisation, Aurélie Filippetti reconduite à la Culture, Stéphane Le Foll de nouveau à l'Agriculture, et George Pau-Langevin, qui prend le poste de ministre des Outre-Mer.

    Quelle durée de vie ?

    Vincent Peillon paye comme prévu l'échec programmé de la réforme des rythmes scolaires et Pierre Moscovici les mauvais résultats de l'économie française. Les catholiques et plus largement les opposants au mariage homosexuel sont une fois de plus méprisés par François Hollande : Manuel Valls, symbole de la répression des militants de droite, est à Matignon et Christiane Taubira, que la LMPT donnait partante, est reconduite comme garde des Sceaux. Très libéral-démocrate, fortement teinté de maçonnisme et de laïcisme, ce gouvernement va développer une politique hostile au catholicisme et à l'intérêt général. Il va s'acharner à défendre une vision technocratique et prométhéenne de l'Europe.

    Dans ce gouvernement, il n'y a évidemmentpas de ministère de la Famille, comme il n'y aétonnement pas de ministère des Affaires européennes malgré la complexité des dossiers qui s'yrattachent. Comme le résume bien dans son communiqué, le président du CNIP Gilles Bourdouleix : « Combien de temps tiendra ce gouvernement ? » Cette question est la seule qui vaille,tant le pouvoir donne l'impression d'être KOdebout, incapable de se remettre en question etde défendre les intérêts de la France. Les mois quis'annoncent seront difficiles.

    Jacques Cognerais monde & vie. 9 avril 2014

  • Pourquoi les «idéopôles» votent-ils encore à gauche ?

    Depuis le milieu des années 1990, ces villes post-industrielles fondées sur l'économie de la connaissance sont de nouveaux bastions du PS. Il y a mieux résisté aux municipales, mais est menacé par la gauche alternative, qui confirme son implantation.

    Qu'ont en commun Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Nantes, Lille et Aix-en-Provence –et, à un degré moindre, Rennes et Bordeaux? Selon une note que nous avions écrite pour la Fondation Jean-Jaurès en 2012 (1), il s'agit d'idéopôles, c'est-à-dire des villes-centres des métropoles les plus intégrées à la globalisation, dont ils représentent des «points d'ancrage».

    Ce sont les territoires gagnants d'un processus qui accroît la polarisation entre, d'un côté, l'archipel métropolitain qu'ils dessinent, et de l'autre, leurs périphéries urbaines et rurales. Des lieux qui concentrent plus qu'ailleurs les groupes sociaux pour lesquels la mondialisation est une source d’opportunités ou, tout du moins, ne représente ni une menace matérielle ni une menace identitaire.

    Quatre critères permettent de les définir (et nous ont notamment conduit à en écarter Marseille): une métropole régionale (taille critique), une production axée sur la connaissance et l’innovation (profil économique), une population qualifiée (profil sociologique) et l’attractivité du territoire.

    Il faut bien sûr prendre garde à ne pas fétichiser ces territoires, sociologiquement divers et stratifiés. Une explication sociologique reste en effet bien plus pertinente qu'une explication géographique pour comprendre les différences de comportements électoraux entre le XVIème et le XXème arrondissement de Paris (au passage, la même observation peut être faite à propos du fameux espace «périurbain», qui est loin d'avoir l'homogénéité qui lui est abusivement prêtée). Cela dit, les idéopôles nous semblent précisément être des laboratoires privilégiés pour observer les alliances et les rivalités entre groupes sociaux qui se déploient dans le grand jeu de la «révolution globale».

    Mutation dans les années 1990

    Dans de précédents travaux, nous avons mis en évidence la surreprésentation du PS dans ces grandes villes post-industrielles depuis le milieu des années 1990, qui témoigne de la capacité de ce parti à prospérer dans les zones les plus dynamiques du capitalisme contemporain.

    Elle constitue aussi un indice, fondé sur des résultats réels, de l'importance de certains groupes dans le noyau électoral socialiste, à savoir un salariat diplômé et urbain mais pas forcément riche en patrimoine (les «classes moyennes et supérieures intellectuelles») et les milieux populaires à forte proportion de Français d'origine étrangère.

    Un survote socialiste a pu être mesuré pour les élections présidentielles depuis 1995, et dans une moindre mesure lors des scrutins européens, pour lesquels la concurrence écologiste a joué à plein. En effet, les idéopôles constituent incontestablement les zones de force des écologistes, comme en a attesté le doublement de leur score national dans ces territoires lors de la dernière élection présidentielle. En y réalisant un score moyen de 23,8% à l’occasion des européennes de 2009 (soit +7,5 points par rapport à sa moyenne nationale), EELV avait même devancé les listes socialistes de 5,5 points.

    Lors de l’élection présidentielle de 2012, l’avance relative de la gauche dans les idéopôles ne s'est pas démentie, en particulier dans les espaces dits «gentrifiés» (2) de ces derniers, comme les Ier et IVe arrondissements de Lyon ou les Xe et XIe arrondissements de Paris. Ce scrutin a aussi marqué l’apparition du phénomène pour le Front de gauche, qui a dépassé la barre des 15% à Toulouse, Montpellier, Grenoble et Lille, alors que les candidats communistes avaient jusque-là été clairement sous-représentés dans ces territoires.

    A l'inverse, les idéopôles sont devenus des terres de faiblesse structurelle pour le Front national, dont la sous-représentation aux élections présidentielles s'est toujours plus accentuée de 1995 (-5% par rapport à sa moyenne nationale) à 2012 (-39%). Le graphique ci-dessous illustre la sur- ou la sous-représentation des forces politiques de gauche par rapport à leur moyenne nationale.

    Fabien Escalona et Mathieu Vieira

    Source : http://www.slate.fr/france/85737/ideopoles-derniers-remparts-recul-socialistes

     

    (1) http://www.jean-jaures.org/Publications/Notes/Les-ideopoles-laboratoires-de-la-recomposition-de-l-electorat-socialiste

     

    (2) http://www.hypergeo.eu/spip.php?article497

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAZVFAyFVXNmrMMGE.shtml

  • François Hollande terminera-t-il son mandat ? Le compte à rebours a commencé !

    L’affaire Aquilino Morelle sera l’un des clous du cercueil politique de François Hollande. Déjà au plus mal dans les sondages, voici le président de la république éclaboussé par un scandale dont il aura bien du mal à se relever. Et ce n’est pas la courbe du chômage ni la situation économique qui permettraient d’envisager la moindre embellie.

    Hier, en visite chez Michelin à Clermont-Ferrand, François Hollande a déclaré qu’il n’avait « aucune raison d’être candidat » en 2017, estimant qu’il n’aurait aucune chance d’être réélu si le chômage ne baissait pas avant la fin du quinquennat.

    Mais en annonçant qu’il n’est plus en mesure de se représenter à la prochaine élection présidentielle, François Hollande fragilise encore plus sa présidence en cours. Cette petite déclaration chez Michelin risque de sonner l’hallali.
     

     

    Au parti socialiste, cela va signifier l’intensification de la guerre des clans. Manuel Valls doit s’en délecter même s’il est lui-même entaché par l’affaire Aquilino Morelle. Mais durant les prochains mois, qui restera solidaire d’un « perdant » ? Car c’est l’image qui va coller à Hollande à partir d’aujourd’hui. Tous ceux qui, au PS, veulent conserver un avenir politique, vont devoir se démarquer de la poisse incarnée par François Hollande.

     

    A l’extérieur du PS, chacun va pouvoir s’en donner à cœur joie et tirer à boulets rouges sur l’Elysée. Un objectif semble désormais atteignable : mettre François Hollande sous pression jusqu’à l’acculer à la démission. Le slogan de tant de manifestations des quinze derniers mois pourrait bien finir par être entendu !

    http://medias-presse.info/francois-hollande-terminera-t-il-son-mandat-le-compte-a-rebours-a-commence/8953

  • Entretien avec Sandrine Picot-Deprez, présidente de l’Alliance Royale.

    L’Alliance Royale est un parti royaliste, qui présente des candidats à toutes les élections depuis environ une dizaine d’années avec des fortunes diverses. Autant le dire tout de suite, l’Action française qui milite contre le régime des partis diviseurs de la nation, s’est toujours refusé d’entrer dans cette voie-là.

    C’est donc avec une perplexité bienveillante que nous observons cette formation tenter de résoudre la quadrature du cercle en entrant dans le jeu républicain pour défendre des idées qui visent à faire chuter la République. Non pas que nous soyons contre les élections par principe : le" par tous les moyens même légaux" de Maurras s’applique aussi au mode électoral, et nous ne négligeons pas à l’occasion de soutenir tel ou tel candidat qui répond à des critères correspondant à nos attentes. Parmi ces candidats, certains d’entre eux sont des royalistes.

    Le seul fait de s’affirmer royaliste ne suffit pas à nos yeux. Notre regard porte aussi sur la nation, les intérêts de la France et le bien commun. Un roi, aussi valeureux et sympathique soit-il, n’ayant pas la capacité de gouverner, nous suffirait d’autant moins qu’une instauration de la monarchie qui n’aurait comme seule perspective que d’accompagner la dégradation du pays sous la férule des sectes mondialistes, nuirait à l’espérance monarchique et nous ferait perdre quelques siècles. L’expérience de l’Alliance Royale nous intéresse néanmoins car elle regroupe des fidèles royalistes qui veulent, envers et contre tous, témoigner de cette fidélité au moment des grandes fêtes républicaines, jouant un peu, ici ou là, mais de façon encore très confidentielle, les trouble-fêtes.

    Or à l’Action française nous aimons les trouble-fêtes. C’est pourquoi nous recevons Sandrine Picot-Deprez, énergique présidente de l’Alliance Royale.

    Quel bilan tirez-vous des dernières élections municipales ? 

    Ces municipales étaient un pari, avec l’élection de cinq d’entre nous c’est notre « Yes we can » ! C’est notre façon de dire :oui les royalistes ne sont pas ces exilés de l’intérieur, étrangers à leur temps et leur mode de gouvernement. Obtenir quelques élus nous permet de rompre le sortilège républicain. L’Alliance royale s’est constituée en appareil politique pour donner une réponse politique à la crise institutionnelle que traverse la France. Elle s’appuie sur un maillage (phase 1) pour ensuite partir à la reconquête et proposer une alternative institutionnelle (phase 2). Quelle meilleure tribune que les élections ? Cette stratégie est conforme au terrain social dans lequel nous recrutons : des hommes en activité professionnelle, stables, formés, qui peuvent apporter leur expertise politique Elles nous donnent des salles, des panneaux, une visibilité médiatique…... Pour prendre un exemple récent, durant notre campagne municipale 40.000 Parisiens du 5°ont reçu dans leur boite aux lettres notre profession de foi royaliste ainsi que les 13 000 habitants de Caudry . Je ne connais pas meilleur vecteur de diffusion que les services de la préfecture républicaine !

    Ne pensez-vous pas que choisir précisément les périodes électorales, qui sont des temps de brouhaha, ne risque pas de rendre encore plus inaudible l’idée royale ? N’est-ce pas contreproductif ? 

    « Contreproductif » dites-vous ? C’est tout l’inverse. Les sondages indiquent qu’il y aurait un vivier de 20% de royalistes en France, or ceux-ci ne considèrent pas encore que le royalisme soit une alternative crédible. Depuis que nous avons des élus, adjoint au maire, élu intercommunal, le regard change : cela nous crédibilise et renforce notre expérience politique Bien entendu les résultats sont à la mesure de nos moyens qui sont ceux d’un parti dissident, sans subvention : la politique est un sport de riches ! Certes les résultats semblent modestes si on porte un regard quantitatif et ce n’est pas à vous que j’apprendrai qu’il n’y a pas de rapport mécanique entre l’efficacité d’une force et le nombre. Je répète que nous ne pouvons pas toujours fournir de matériel de vote (profession de foi et/ou bulletin), ce que explique les scores. En revanche, la mobilisation en amont, pendant la campagne est intense, la cohésion de groupe est renforcée, les équipes tournent à plein régime et c’est l’occasion de riches rencontres. Je prétends qu’une campagne électorale nous fait plus avancer que des dizaines de conférences dans un cercle d’étude car les militants deviennent des acteurs, la dynamique de l’engagement fonctionne à fond et constitue un excellent exercice d’application dans notre cheminement vers la reconquête du pouvoir car nous capitalisons nos résultats par une organisation structurée et cohérente.

    Quelle est votre stratégie pour le prochain scrutin européen et où en êtes-vous de votre préparation ? 

    Je ne vous le cache pas : se présenter aux élections c’est attaquer l’Everest par la face Nord, c’est un lourd travail administratif d’une part et c’est une période un peu saturée médiatiquement. C’est aussi là que nous avons un devoir d’intelligence pour savoir nous faire entendre.

    Nous sommes cependant portés par la passion des Français pour le jeu politique : il suffit d’observer leur surexcitation à l’heure des résultats. Les élections sont ce moment rare où la conscience politique s’aiguise, c’est là qu’explosent nos scores de fréquentation.

    Cette mobilisation ne se réduirait-elle pas à une forme de communication visant à faire connaître l’option royale au plus grand nombre ? 

    Notre stratégie est de rendre l’idée monarchiste crédible c’est pourquoi nous travaillons scrupuleusement nos professions de foi. La campagne européenne nous donne des avantages : en terme de propagande, le CSA nous donne un créneau sous forme de clip sur les chaines nationales, nous aurons des milliers de panneaux à coller. En outre c’est la seule élection à la proportionnelle intégrale. Le bémol étant que nous ne pourrons imprimer les 43 millions de bulletins de vote nécessaires : il seront à télécharger sur notre site. L’Alliance Royale présentera huit listes le 25 mai (tout comme en 2004 et en 2009) malgré la dure contrainte de la parité (paradoxe insupportable dans un pays qui promeut la théorie du genre et qui en même temps impose une rigidité normative sexiste pour décourager les insoumis !) Ce sera pour nous l’occasion de développer notre discours sur les éléments clivants que sont l’euro et cette forfaiture qui s’annonce : le traité transatlantique

    Ne serait-il pas plus opportun de soutenir les listes patriotiques qui, de fait auront plus de chance d’avoir des élus, plutôt que de défendre le royalisme, c’est-à-dire une position institutionnelle hors sujet en la circonstance ? 

    La monarchie que nous prônons sera traditionnelle, décentralisée et ne reposera en aucun cas sur les appareils de partis qui fondent leur légitimité sur la soi-disant « volonté générale » alors pourquoi voulez-vous que nous soutenions une liste républicaine ? Les partis républicains acceptent tous le préalable dialectique révolutionnaire et entrent dans la matrice ….Tous cherchent à légitimer leur position en protestant de leur loyauté et en adoptant les postures républicaines issues de la révolution : laïcisme, droits de l’homme, égalitarisme. Même LMPT surjoue avec ses Mariannes, ses bonnets phrygiens et ses drapeaux européens ! Mais n’oublions que la France a besoin d’un sursaut monarchiste plutôt que de spasmes républicains !

    Propos recueillis par Olivier Perceval - L’AF 2884

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-avec-Sandrine-Picot

  • Le porno, dernier argument pour vendre l’Europe

    Joseph Daul, le président du Parti populaire européen (PPE), a une façon désopilante de vanter aux jeunes les avantages de l’Union européenne ! L’Union, ce fut d’abord le porno à portée de main !

    On ne se rend pas compte, nous autres, mais dans les années soixante, les films porno français étaient si nuls que pour en voir un bon – interdit en France –, c’était la croix et la bannière. Les jeunes Alsaciens devaient se taper plusieurs heures de queue à la douane de Kehl – la ville frontalière de Strasbourg – pour parfois arriver le film terminé. Et puis, une fois sur deux, se remémore le député européen, il avait oublié son porte-monnaie avec les marks. Quelle poisse, non mais quelle poisse c’était, les frontières, quand, en plus, la monnaie unique n’existait pas !

    « Quand on leur explique les choses comme ça, aux jeunes, ils voient tout de suite à quoi sert l’Europe. »

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  • Pourquoi Manuel Valls est-il si populaire ?

    Les fans de monsieur Valls connaîtront tôt ou tard le désappointement des ex-fans de Nicolas Sarkozy.   

    Depuis quelques jours fleurissent des sondages qui accordent à Manuel Valls des taux de soutien dans la population oscillant entre 58 % (IFOP) et 62 % (LH2) : pour quelqu’un qui est parvenu à se mettre à dos la quasi-totalité des catholiques, une bonne partie des musulmans, les écologistes, la gauche de la gauche et la droite de la droite, sans compter les fans de Dieudonné et les défenseurs de la liberté sur le Net, cela fait beaucoup. Alors comment expliquer un tel succès ?

    La première réponse réside dans la nature des sondages eux-mêmes. Comme Manuel Valls n’aura pas l’occasion de se soumettre aux suffrages de ses concitoyens avant longtemps, les instituts ne courent aucun risque en choisissant de flatter un peu le puissant du moment. Cette explication ne joue cependant qu’à la marge. La principale erreur – ou malhonnêteté – des sondeurs consiste à traiter les 50 % des citoyens qui refusent de leur répondre à la manière des votes blancs et de l’abstention, c’est-à-dire en n’en tenant aucun compte, alors que leur démarche relève de l’acte d’opposition au système.

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  • On veut saigner le peuple français à blanc ?

    Les européennes arrivent à grands pas. Il s’agira de bien voter, si l’on ne veut pas continuer à subir les desiderata des puissants irrévérencieux.   

    Les informations circulent de-ci de-là, l’eau frémit mais ne bout pas encore, les préparatifs vont bon train chez nos gouvernants et nos décideurs, en vue de donner un énième coup de poignard dans le dos des Français, et de mettre fin définitivement au peu qu’il nous reste de nos acquis sociaux.

    Déremboursement envisagé pour les consultations chez le généraliste, suppression possible des aides personnalisées au logement pour les étudiants non boursiers et, plus récemment, la remise en cause du SMIC.

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  • Bonnet d’âne pour les Grandes Gueules !

    Mes électeurs seraient des personnes en souffrance n’ayant pas réglé « un certain nombre de trucs »...   

    À l’occasion de la sortie du livre que j’ai écrit, Du gauchisme au patriotisme, édité par Riposte laïque, nous avons eu droit, grandeur nature, à un décodage du fonctionnement d’une certaine presse – papier, radiophonique et télévisuelle.

    Premier épisode : l’AFP, dont le journaliste Guillaume Daudin a lu, lui, le livre, produit une dépêche intitulée « Le maire FN d’Hayange livre un réquisitoire anti-islam dans son autobiographie ». Certes, j’ai évoqué la religion musulmane dans cet ouvrage, en quelques lignes, sans doute fort critiques, mais qui ne dépassent pas quelques phrases. J’ai par ailleurs attaqué un dogme, comme le fait régulièrement le philosophe Michel Onfray, et pas des personnes.

    Mais c’est très loin d’être l’essentiel d’un livre qui évoque mon itinéraire militant, celui d’un ouvrier qui a milité à Lutte ouvrière, puis à NPA, a monté une section syndicale CGT à Nilvange, avant de rejoindre le Front national, et de gagner l’élection municipale d’Hayange.

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  • Hollande, petites manœuvres et grosses ficelles

    Tous les experts s’accordant à prévoir un retour de la croissance dès 2016, le Président se raccroche à ce pronostic comme à sa meilleure planche de salut.   

    Ne jamais sous-estimer l’adversaire. Ne jamais sous-estimer le bonhomme. Si François Hollande, deux ans après son élection, n’a toujours pas convaincu qu’il était à la hauteur des circonstances et de ses fonctions, si les Français ont découvert en le regardant faire les insuffisances de tout ordre, de caractère, de cœur, de vision, d’imagination, qui font qu’il ne suscite ni l’adhésion ni l’admiration, qu’il n’est ni un personnage attachant ni encore moins un grand homme d’État, l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste, nourri dans le sérail dont il connaît par cœur les tours et les détours, est à coup sûr un fin tacticien.

    Les quelques mots qu’il a adressés l’autre jour, en confidence, aux dirigeants, aux cadres et aux salariés de Michelin admis à sa table, en faisant mine d’ignorer la présence sur les lieux de la petite meute des journalistes accrédités, en sont une nouvelle preuve.

    « Si le chômage ne baisse pas d’ici à 2017 », a déclaré le président de la République, « je n’ai ou aucune raison d’être candidat ou aucune chance d’être réélu. »

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