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entretiens et videos - Page 160

  • Notre hommage à Jacques Julliard : « J’ai toujours milité pour une gauche qui croirait au péché originel » 2/2

    Notre hommage à Jacques Julliard : « J’ai toujours milité pour une gauche qui croirait au péché originel »

    ÉLÉMENTS : La gauche semble avoir renoncé à changer de société. Réformiste, elle s’adapte à ce qu’elle ne peut plus ou ne veut plus endiguer, en se contentant de corriger à la marge des évolutions qui la dépassent, ce qui revient à gérer la fin de sa propre histoire. Une fatalité ?

    JACQUES JULLIARD. La droite ne se préoccupe guère de l’évolution de la société. Elle croit que les sociétés sont autosuffisantes, que le libéralisme est la formule d’une société automatique, conforme à chaque instant à ce qu’elle doit être. De la gauche, qui a toujours été plus volontariste, on attend qu’elle propose des formes d’évolution de la société. On attend d’elle une conciliation de l’idéal collectif qui se dégageait de la société de classes et de l’individualisme qui est le fait des courants bourgeois libertaires, ce qui permettrait de réintégrer le peuple dans le jeu culturel d’abord, et dans le jeu politique ensuite. Mais le peuple se sent aujourd’hui exclu de la culture au sens le plus large, c’est-à-dire la manière dont on peut vivre son présent. Si la gauche ne prend pas en compte ce sentiment de déréliction, elle ne sert plus à rien. Or, malheureusement, les partis politiques de gauche en sont totalement incapables. Longtemps, j’ai cru que les syndicats pourraient le faire – la CFDT s’y efforce encore un peu –, mais il est clair qu’ils ont également perdu l’inventivité intellectuelle qui était la leur dans les années 1970 et 1980.

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  • Notre hommage à Jacques Julliard : « J’ai toujours milité pour une gauche qui croirait au péché originel » 1/2

    Notre hommage à Jacques Julliard : « J’ai toujours milité pour une gauche qui croirait au péché originel »

    Jacques Julliard est souvent apparu dans nos colonnes, comme Alain de Benoist dans celles de « Mil neuf cent », la revue chère au cœur de Julliard. Quoique éloignés politiquement, une amitié intellectuelle liait les deux hommes. « Éléments » s’associe tout particulièrement au deuil de la famille tant Julliard fut à tous les égards un des derniers honnêtes hommes intellectuels, toujours disposé à échanger, à vous recevoir chez lui, tout récemment encore pour l’un de ses derniers entretiens consacré à l’une des figures qu’il a le plus étudiée, Georges Sorel (« Éléments », n° 202, mai 2023). Tour à tour éditorialiste à L’Obs, à Marianne, au Figaro, essayiste prolifique, auteur d’une monumentale – et à ce jour indépassable – histoire des Gauches françaises, lecteur de haut vol de Péguy, Bernanos ou encore de Claudel, il nous avait dit ses quatre vérités – sur la gauche, la laïcité, l’école, l’immigration, les classes populaires, les « néo-réacs » – en avril 2016. Un entretien choc que nous reproduisons, en attendant de lui rendre hommage dans le prochain numéro d’« Éléments », en kiosque fin septembre.

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  • « L’immigration islamique de masse est un problème majeur auquel l’Europe est actuellement confrontée » : Entretien avec Uzay Bulut

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    Uzay Bulut est une journaliste et analyste politique turque en exil, anciennement basée à Ankara. Ses écrits ont été publiés dans des journaux tels que le Washington Times, le Christian Post, le Jewish News Syndicate, Al-Ahram Weekly, The American Spectator, The American Conservative, Providence et The Jerusalem Post. Son travail journalistique porte principalement sur les droits de l’homme, la politique et l’histoire turques, et les minorités religieuses au Moyen-Orient et en Asie. Bulut prépare actuellement un doctorat en études internationales et est chargée de recherche au sein du Philos Project. Elle fait également partie du comité consultatif de la série de films documentaires éducatifs “Faces of Persecution : Exploring Global Religious Oppressions”.

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  • Les Titans et les Dieux Entretien avec Guillaume Faye 4/6

    On note aussi la persistance, dans les arts, la littérature, la philosophie, la bande dessinée d’évidents courants païens, souvent inconscients. Car le Paganisme ne ressortit pas d’une dénomination, mais d’une attitude vitale spontanée, d’une vision du monde. John Boorman, Michel Maffesoli, et tant d’autres continuent une interminable lignée de Païens qui ne se définissent pas comme tels.

    À mon avis, en dépit d’une évidente parenté des conceptions du monde, la grande différence entre le Paganisme hindou et celui des Païens d’Europe, c’est que le premier, n’ayant pas connu de discontinuité ni d’acculturation, est resté très proche des religiosités populaires de l’Antiquité européenne : on croit, réellement, au premier degré, à l’existence du panthéon divin. Il est impossible d’en revenir, en Europe, à cette posture.

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  • Les Conversations n°29 : Caroline Galactéros sauve l’honneur de la géopolitique française

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    Le sommet dit des BRICS, réuni à Johannesburg il y a quelques jours, a consacré le "basculement du monde". Un monde où l’Occident n’est plus en position dominante comme il le fut pendant des siècles, déjà le PIB des pays du G7 ne représente même plus la moitié du PIB mondial. Cet événement, qui surprend des Occidentaux aveugles ou incrédules, fut annoncé de longue date par une Française, géo-politiste qui préside Géopragma, centre d’analyses internationales, Caroline Galactéros. Parmi tous les courages, cette jeune femme, élève et collaboratrice de Pierre Dabezies, eut très tôt celui du réalisme, regardant toujours "les choses telles qu’elles sont", se défiant des idéologies de passage et des moralines de poche qui cachent de plus en plus mal notre alignement sur Washington et ses mensonges.

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