Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 1068

  • Sécurité alimentaire : Bruxelles autorise les farines animales pour les poissons

    BRUXELLES (NOVOpress) – Alors que le scandale de la viande chevaline dans les barquettes surgelées de lasagnes Findus a remis au premier plan la question de la sécurité alimentaire au sein d’un système agro-alimentaire mondialisé de plus en plus difficilement contrôlable, la Commission européenne vient d’annoncer qu’elle autorisait à nouveau l’utilisation de farines animales pour l’alimentation des poissons d’élevage.

    Les poissons d’élevage pourront donc à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin.

    On se souvient que ce mode d’alimentation totalement anti-naturel avait conduit à la crise de la « vache folle », l’épidémie d’Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) qui avait entraîné l’abattage d’un nombre considérable de bovins transformés de force en carnivores.

    Cette autorisation d’usage pour les poissons ne serait que la première étape d’une réintroduction plus générale des farines animales dans les circuits d’élevage industriels. En effet la Commission «entend proposer une autre mesure pour réintroduire l’utilisation des PAT – farines animales – de porc et de volailles pour les volailles et les porcs, seul le cannibalisme à l’intérieur de mêmes espèces étant interdit. »

    «Cette réintroduction des farines animales améliorera la durabilité à long terme du secteur de l’aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare», indique notamment la Commission dans un communiqué.

    Cette décision montre une fois encore que les exigences économiques des lobbys de l’industrie agro-alimentaire s’imposent à la fois au « principe de précaution » et aux exigences de protection de la santé publique.

    Une nouvelle invitation à privilégier le local, l’artisanal et le biologique pour résister à cette inquiétante dérive.

    http://fr.novopress.info

  • Rome: Casapound Italia présente sa « monnaie alternative »

    Rome: Casapound Italia présente sa « monnaie alternative »

    ROME (NOVOpress) – A l’occasion de la campagne électorale pour les élections régionales des 25 et 26 février prochains, le mouvement de droite radicale et sociale Casapound Italia va présenter à la population une des mesures qui composent son programme politique de rupture: une monnaie « complémentaire », appelée Equo, pour favoriser le commerce de proximité et la solidarité communautaire (ci-dessus).

    C’est Simone Di Stefano, candidat à la présidence de la région, qui, en compagnie de l’expert en systèmes monétaires Giovanni Passali, va présenter cette monnaie alternative inventée par Casapound pour le Lazio.

    Pour Casapound, cette monnaie locale se veut une réponse à la crise permettant «d’économiser de l’argent et donnant de l’élan à l’économie territoriale, les gens étant encouragés à consommer et utiliser des biens et services produits dans la région par les entreprises régionales et les professionnels locaux, bien loin de la logique spéculative ».

    Selon ses promoteurs cette monnaie stimulera l’économie locale et pourrait offrir aux familles jusqu’à 30% de pouvoir d’achat supplémentaire.

    http://fr.novopress.info/

  • Les illusions perdues des maîtres du monde

     

    Le changement de ton est désormais palpable chez les dirigeants occidentaux, impuissants à retrouver la prospérité. Le découplage du monde entre vieilles économies qui stagnent et émergents qui avancent s’accentue.

    Avant la dégringolade de 2008, les capitaines de la finance et de l’industrie pouvaient vanter les vertus de la mondialisation, de la technologie et de la libéralisation des services financiers, supposées ouvrir une ère de croissance sans fin. Une croissance au bénéfice de tous, à condition de faire « les bons choix ». Nous n’en sommes plus là.

    Il est tout à fait symptomatique de constater que ce qui a rassemblé les dirigeants réunis récemment à Davos est le sujet des inégalités économiques. Le changement de thème par rapport à il y a seulement un an est spectaculaire. Personne n’ose plus avancer l’idée que ce qui est bon pour les riches finit par profiter aux pauvres.

    Le discours de Christine Lagarde, la dirigeante du FMI, a été de ce point de vue un moment clef de la rencontre de Davos. Elle a souligné les changements profonds au sein de son institution, au moins au sommet de la pyramide : une véritable préoccupation pour le droit des femmes, l’accent mis à nouveau sur le lien entre inégalité et instabilité, et la reconnaissance du rôle essentiel de la négociation collective et d’un salaire minimum dans la réduction des inégalités. Si seulement les programmes du FMI en Grèce et ailleurs reflétaient réellement ce discours !

    La session organisée à Davos par l’Associated Press a été révélatrice de ces nouvelles préoccupations : un pays, notamment dans le monde développé, peut-il créer des emplois (notamment des emplois bien payés) quand la technologie moderne remplace les travailleurs par des robots et des machines pour toutes les tâches qui peuvent être automatisées ?

    Dans l’ensemble, depuis le début de ce siècle, en Europe comme aux Etats-Unis, le secteur privé est incapable de créer en nombre des emplois correctement rémunérés. Même en Chine et dans d’autres pays dont le secteur manufacturier est en croissance, c’est essentiellement l’augmentation de la productivité – souvent liée au remplacement des travailleurs par des processus automatisés – qui est à l’origine de la hausse de la production. Les premières victimes en sont les jeunes, qui voient leurs perspectives d’avenir compromises par de longues périodes de chômage.

    La majorité des participants du Forum de Davos a surtout célébré la survie de l’euro. Le sentiment dominant était l’autosatisfaction, voire l’optimisme. La stratégie de Mario Draghi, c’est-à-dire la promesse que la BCE, avec tous les fonds dont elle dispose, pourrait et ferait tout ce qui est nécessaire pour sauver l’euro et secourir tous les pays en crise a semblé efficace, au moins pendant un temps.

    Le calme temporaire que cela a engendré donne a posteriori raison à ceux qui appelaient en priorité à rétablir la confiance. L’idée était que la promesse en forme de menace de Draghi rétablirait la confiance sans débourser un sou, car elle n’aurait jamais à être mise à exécution.

    Des voix se sont cependant élevées pour rappeler que les contradictions fondamentales n’étaient pas résolues et que la survie à long terme de l’euro impliquait l’existence d’une union budgétaire et bancaire, ce qui suppose une union politique que la plupart des Européens sont prêts à accepter. Mais beaucoup de ce qui a été dit à Davos, tant lors des réunions qu’en aparté, traduisait un profond manque de solidarité.

    D’une façon générale, si les dirigeants occidentaux insistent sur la croissance et l’emploi, ils ne proposent pas de mesures efficaces pour y parvenir. Les prévisions de croissance du FMI mettent du reste en évidence le découplage croissant du monde : cette année, la croissance du PIB dans les pays industriels avancés devrait être de 1,4 %, contre au moins 5,5 % dans les pays en développement.

    Et pendant que les Européens martèlent la nécessité de l’austérité en se félicitant des progrès accomplis et réaffirment leur volonté de poursuivre dans la voie qui a plongé toute l’Europe dans la récession, les pays émergents nous apportent une note d’optimisme. Ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui sont parvenus à gérer la mondialisation pour maintenir leur croissance malgré les échecs de l’Occident.

    Devant des Etats-Unis paralysés politiquement par l’agitation puérile des républicains et face à une Europe absorbée par la survie de l’euro en raison de son défaut de conception, le manque de leadership mondial est de plus en plus patent. Au cours des vingt-cinq dernières années, nous sommes passés d’un monde dominé par deux superpuissances à un monde où il n’en existait plus qu’une, et maintenant à un monde multipolaire dépourvu de leadership.

    Nous pouvons discuter du G7, du G8 et du G20, mais il faudrait évoquer le G0 ! Nous devons apprendre comment vivre et prospérer dans l’ère nouvelle qui s’ouvre.

    Les Echos   Par Joseph Stiglitz   http://fortune.fdesouche.com

  • L’Occident se meurt-il ?

    Au moment où paraît le nouveau livre d’Hervé Kempf, “Fin de l’Occident, naissance du monde”, Régis Debray se livre à un impressionnant bilan de nos forces et de nos faiblesses dans la revue “Médium”.

    Par Bruno Deniel-Laurent

    Nous avons tous la nostalgie des lectures de nos 20 ans, et certains, peut-être, restent encore envoûtés par cette phrase puisée dans le Mont analogue, de René Daumal : «Les civilisations, dans leur mouvement naturel de dégénérescence, se meuvent de l’est à l’ouest. Pour revenir aux sources, on devait aller en sens inverse.»

    A cet Orient symbolique, mère de l’origine, répondrait donc un Occident drapé dans les lueurs du crépuscule, un grand Ouest vespéral doré par les rayons du soleil déclinant

    (c’est l’un des sens du mot latin occido : tomber à terre, choir).

    L’Occident, empire de la mort radieuse ? Nombreux sont ceux qui l’ont pensé, allant jusqu’à s’interdire de l’orthographier convenablement («oxydant») et lui opposant des astres plus vivants : l’Orient, bien sûr, mais aussi le tiers-monde, l’Europe souveraine, l’Eurasie, etc. Alors qu’il est aujourd’hui beaucoup question de «la fin de l’Occident» (c’est le titre du nouveau livre de l’écologiste et chroniqueur au Monde Hervé Kempf), le 34e numéro de la revue Médium choisit de s’ouvrir sur un puissant essai, quasi pamphlétaire, de Régis Debray qui entreprend de nous en livrer la «fiche clinique», listant «atouts» et «handicaps» de l’hégémonie occidentale.

    Les cinq “miracles” historiques
    Il convient avant tout de savoir ce que l’on entend par «Occident». Hervé Kempf, étrangement, ne cherche pas à en approfondir la notion, se contentant de l’assimiler au

    modèle de développement capitaliste né de la révolution industrielle, modèle dont la généralisation à l’ensemble du monde serait désastreuse.

    Debray préfère y voir une «invention largement mythique» (mais, nous prévient-il, les mythes sont des fusées, non des fadaises) dont le dernier avatar serait le «monde libre», c’est-à-dire l’Amérique et ses affidés. On validera cette définition :

    de toute évidence, l’Occident n’est sans doute que le «nom de plume de l’Otan», cette architecture de sécurité dirigée pour les seuls intérêts fondamentaux des Etats-Unis.

    Peut-être est-il aussi utile, pour mieux pénétrer la notion, de s’abreuver auprès des intellectuels occidentalistes.

    L’essai publié en 2004 par le philosophe libéral Philippe Nemo, Qu’est-ce que l’Occident ? (PUF), avait ainsi le mérite d’exposer une défense virile et érudite de l’idéologie occidentale, présentée sous la forme d’un «discours de civilisation» reposant sur cinq «miracles» historiques :

    au commencement, il y aurait eu le «miracle grec», instituant la pratique de la liberté individuelle au cœur de la cité ; puis l’Empire romain, en quête d’une juridiction universelle transcendant les coutumes particulières, aurait posé les bases du droit civil ; l’éthique biblique aurait universalisé l’idée de «sens de l’histoire» et incité chaque personne humaine à porter dans le monde l’impératif de la charité ; la réforme grégorienne, ensuite, en «rationalisant» les doctrines du salut, aurait incité à privilégier l’idée de progrès contre celle de révolution ; le libéralisme, enfin, compris comme «pluralisme critique» et affirmation de la raison individuelle, aurait radicalement désacralisé la source du pouvoir et ouvert la voie à des sociétés individualistes gouvernées par les seuls mécanismes du droit et du marché.

    L’Occident, selon Philippe Nemo, désignerait donc à la fois cette «miraculeuse» synthèse libérale et l’ensemble des nations dont l’histoire participe de la fondation et de la défense de cette idéologie, c’est-à-dire l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis d’Amérique qui en forment depuis un siècle la tête de pont.

    En occidentaliste conséquent, Nemo en appelle donc à une union toujours plus fusionnelle entre les deux rives de l’Atlantique, entérinant de fait la division entre une Europe occidentale miraculeusement libérale et une Europe de la steppe désespérément rétrograde…

    Voilà donc clairement exprimée cette tragique alternative à laquelle on ne peut, en conscience, échapper : ou le choix de l’Occident ou celui d’une Europe pleinement souveraine, il faut décider.

    Pour Régis Debray, il est clair que

    nos décideurs «européistes» ont depuis longtemps accepté leur sujétion, le monopole de l’idéologie occidentale sur la formation des élites internationales

    constituant d’ailleurs l’atout no 3 listé par Debray : «Pas de périphérie, de minorité ou de religion qui n’ait, aux Etats-Unis, pompe aspirante et refoulante, des représentants plus ou moins bien implantés, ayant leurs entrées au Congrès et dans l’administration, et dont les meilleurs éléments pourront, le cas échéant, regagner leur pays d’origine, en en faisant leur résidence secondaire. Ce sont les Afgho-Ricains, Albano-Ricains, Afro-Ricains (le Gallo-Ricain façon Jean Monnet ne fut qu’un prototype). Cette DRH planétaire peut sortir à tout instant un Karzaï de sa poche. Un Palestinien de la Banque mondiale, un Italien de Goldman Sachs, un Libyen formé au moule ou un Saakachvili géorgien.» Nous serions tentés d’ajouter : un Montebourg de la French-American Foundation, un Juppé de l’Atlantic Partnership, un Pierre Lellouche du Harvard Club…

    Partenaires serviles

    La servilité est comme le soleil ou le néant : on ne peut l’observer trop longtemps en face.

    Rien d’étonnant, donc, à ce que nombre de nos élites, surtout chez les «européistes», se rêvent en «partenaires» ou même en «amis» de l’Amérique.

    Mais il suffit que l’Otan passe du soft power au hard power, et nos fiers-à-bras de l’Union européenne, toujours prompts à dénoncer chez eux les méchants souverainistes et autres bolcho-gaullistes, se feront tout petits face au grand frère yankee. Ainsi, il apparaît évidemment significatif à Régis Debray qu’aucun membre européen d’une alliance stipulée comme défensive n’ait fait jouer la clause de conscience en 1989.

    Qu’est-ce alors que la «construction européenne», sinon le «symptôme d’une Europe fatiguée et résignée à sa vassalité, rêvant, sous l’idéal fédéraliste, d’une vaste Confédération helvétique

    (une Suisse moins les montagnes et le service militaire obligatoire), se déchargeant sur l’outre-Atlantique du soin de sa sécurité, mais d’un loyalisme de fond et à toute épreuve» ?

    Cette vassalité est évidemment l’autre nom de l’atout no 1 de l’Occident («une cohésion sans précédent»). Alors que toutes les grandes zones géopolitiques restent traversées par des fractures internes (les organisations régionales – Ligue arabe, Association des nations de l’Asie du Sud-Est, etc. – étant moins des lieux de décision que des forums), «seule l’Otan peut parler d’une seule voix, avec une ligne de commandement incontesté et un consensus doctrinal». Le plus grave est que cette voix pense avoir le «monopole de l’universel» (atout no 2).

    Un défi gigantesque

    Si chaque grande puissance, à l’instar de la Chine ou du Brésil, se donne le droit de poursuivre ses intérêts vitaux en dehors de ses frontières (Debray appelle ça «l’égoïsme sacré»), seul l’Occident (épaulé par ses relais affichés ou instrumentalisés) se vit en «ligue du bien public contre une Sainte-Alliance de despotes et de crapules» et s’affirme comme le «porte-drapeau de tous les combats d’émancipation culturelle de l’Est et du Sud» (personne n’oserait contester le bien-fondé de ces croisades qui sont souvent autant d’opérations de déstabilisation : sauvons les femmes d’Iran, les gays du Kenya, les blogueurs de Libye, les punkettes de Russie…) ; on est bien là dans ce que Debray appelle «le formatage des sensibilités humaines» (atout no 4) que complète encore «l’innovation technique» (atout no 5).

    Face à cette omnipotence, on se demande comment Hervé Kempf peut encore prophétiser la «fin de l’Occident». A moins, et c’est la voie suivie par l’auteur,

    de résumer l’Occident à ce club des anciennes nations industrielles aujourd’hui concurrencé par de dynamiques puissances régionales qui, en «rattrapant leur retard», exacerberont les inégalités sociales au sein de l’ancien monde tout en achevant de dévaster la planète.

    Pour Hervé Kempf, la «fin de l’Occident» n’est donc pas une prophétie cauchemardesque, mais une édifiante utopie. Malheureusement, il y a fort à parier que le défi gigantesque qu’il lance aux Européens (choix de la décroissance, abandon du PIB et des axiomes libéraux, prise de distance radicale avec les Etats-Unis, démocratie directe, etc.) soit bien au-dessus de nos faibles forces !

    Pour l’heure, il semble donc que c’est moins au déclin de l’Occident que l’on assiste qu’à sa généralisation métastatique. Après tout, de Londres à Washington, le centre «spirituel» de l’Occident a déjà plusieurs fois changé de lieu et sans doute est-il déjà entré dans une phase de déterritorialisation.

    Cet «hubris du global» (handicap no 1, selon Debray) pourrait-il accélérer la fin de l’Occident ? Debray lui-même n’en est guère persuadé, les risques liés à la «surextension impériale» pouvant désormais être limités par d’inédits outils de police («Tuer sur écran, à 10 000 km de distance, un suspect avec un missile Hellfire tiré d’un drone Predator n’est plus techniquement impossible»).

    Certes, la «dissémination du perturbateur» (handicap no 5), liée à la destruction des Etats nationaux sous les coups de boutoir de l’ingérence, peut être source de nouveaux défis lancés à l’Occident (on a pu le voir en Libye avec le lynchage de l’ambassadeur des Etats-Unis), mais il ne faut pas oublier que les «fous» d’hier peuvent aussi devenir les «alliés» de demain (et vice versa). Même l’aveuglant «complexe de supériorité» de l’Occidental (handicap no 2) reste une faiblesse toute relative, et Debray nous rappelle avec raison que l’hubris est à la fois orgueil coupable et élan vital.

    Le sacré mis au rancart

    Mais il est aussi deux handicaps autrement plus terribles, véritables tumeurs de l’être occidental (dont nous avons été, nous, Européens, les premiers cobayes) : la «prison du temps court» et le «déni du sacrifice», estime Debray. Ouvrons les yeux et regardons autour de nous : le présentisme nous est vendu comme un humanisme. Et s’il est une fierté constamment affichée sur nos écrans, c’est bien d’en avoir fini avec «les temps longs de la mémoire ethnique et du messianisme religieux». Les indignés du Nord ont le souffle court ; ceux du Sud, la «rancune tenace et souterraine». L’écrivain, qui a suffisamment réfléchi à la question du sacré, sait bien que «l’Occident [et l'Europe en particulier] l’a mis au rancart». Or le sacré est aussi ce qui commande le sacrifice.

    D’où cette morbide synthèse, en notre Occident libéral, où l’humeur est interventionniste et le climat, pacifiste. Pour le dire autrement, l’Occident n’a plus le moral de sa morale, ni la vaillance de ses valeurs : «Préserver la douceur du soir jure avec l’esprit de croisade, plutôt matinal.»

    Tel est ainsi l’Occident en ses métamorphoses : à la fois amnésique et sentencieux, impérial et puéril, haï et singé, omniprésent et invisible. Nourri au lait hyperprotéiné, Goliath est désormais devenu douillet.

    “Occident, fiche clinique”, de Régis Debray, à retrouver dans la revue Médium no 34, 16 €.

    Fin de l’Occident, naissance du monde, d’Hervé Kempf, Seuil, 156 p., 15 €.

    Marianne.fr  http://fortune.fdesouche.com

  • Quelle Europe voulons-nous ?

    Ce n’est pas un gaz, mais c’est franchement hilarant : il y en a encore qui veulent voir la Turquie adhérer à cette pauvre épave à la dérive qu’est « leur » Union européenne, ce mélange de monstre et d’Ubu, mâtiné de Kafka, noyée sous ses dettes, incapable d’exister vraiment…

    Alors qu’une autre Europe, une bonne Europe était, et reste possible, mais encore faut-il la vouloir…:

    http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/monde/20130212.REU7...

    Profitons-en pour annoncer, pour demain, la vidéo du quatrième volet de notre Enquête sur la République, avec Alain Bourrit, consacré, justement, à l'Europe : Quelle Europe voulons-nous ? 

    europe,turquie

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Une leçon (japonaise) de « dignité et de courage »

    Dans quel pays vit-on ? Contributeur net au budget européen,  la France donne  plus de milliards qu’elle n’en récupère de Bruxelles  Pour autant, « nos » médias entonnent sur tous les modes ces dernières semaines, avec le relais des principaux organismes caritatifs qui appuient ce discours, que la France ne sera pas en mesure de venir en aide à ses « pauvres ». Pourquoi ? Et bien parce que les parlementaires européens s’apprêteraient  (en avril)  a voter une réduction très conséquente du Programme d’aide européen aux plus démunis (PEAD). De 3,5 milliards d’euros, pour la période 2007-2013, le programme passerait à 2,5 milliards d’euros, jusqu’à 2020. Or, les associations demandaient une enveloppe de 4, 5 milliards d’euros pour faire face à l’afflux d’une nouvelle pauvreté dans leurs locaux…

    Oui, vous avez bien  lu, les plus fragilisés par la crise qui demandent une aide au Secours populaire, aux Restos du cœur, à la Croix rouge, familles françaises  mais aussi, en grand nombre, familles immigrées de fraîche date, seraient soumises elles aussi au bon vouloir de nos partenaires européens.  Dans notre Etat en faillite dans tous les domaines, la France n’a décidément plus la main  sur rien…

    Alors que ce chômeur qui s’est immolé devant le Pôle emploi  à Nantes  est le symbole de la révolte du désespoir, les mensonges de ce gouvernement qui pratique la méthode Coué ramèneront-ils la confiance, sans laquelle il n’y a pas de reprise économique possible?

    La réalité, c’est que  la plus grande probabilité est que nous connaissions deux trimestres successifs de croissance négative, ce qui est la définition même  de la récession.

    La réalité ce sont les 1.818 milliards de dettes accumulées  par les gouvernements  de droite et  de gauche depuis quarante ans. La France paie l’équivalent du budget de l’Education nationale (premier budget de l‘Etat)  en intérêts pour les  rembourser. Chaque seconde les intérêts de la dette publique de la France coûte 2490 €, soit plus de 43 milliards payés chaque année,  soit une dette de  26 000 euros par Français…

    La réalité  c’est une croissance en berne, et selon toute vraisemblance, très loin de l’optimisme vain de Bercy,  elle sera cette année plus proche de 0,1% que de 0,8%. Et sans croissance, pas de recettes, alors que  l’Unedic prévoit dans le même temps une hausse de 8,3% des indemnisations chômage en 2013 sous l’effet de la hausse du nombre  des demandeurs d’emploi.

    Voilà le résultat de la politique de ceux qui avancent que le FN n’est pas un mouvement politique « en capacité » de diriger une France qu’ils ont eux conduit dans le précipice !

    Dans ce contexte  de crise qui frappe particulièrement  la zone euro  mais épargne, faut-il le rappeler,  une très large partie du monde, Bruno Gollnisch membre de la Délégation  pour les relations avec le Japon  au sein du Parlement européen,  est actuellement en voyage d’étude dans ce pays.

    Seul Français membre de plein  droit de ladite délégation, il a  assisté cette semaine à la « 34ème Conférence interparlementaire  UE-Japon ». 36 parlementaires japonais, de toutes tendances politiques,  ont donc travaillé, échangé et débattu  avec leurs 14 homologues européens.

     Bruno a gardé une  très forte impression de sa rencontre avec Monsieur Shunichi Suzuki, vice-ministre des Affaires étrangères. Mais il a été aussi frappé, une nouvelle fois, par les qualités intrinsèques du   peuple japonais qui sait toujours faire  face à l’adversité  avec une grande force d’âme.

    Bruno Gollnisch nous a confiés que sa visite cette semaine  de la centrale nucléaire de Fukushima, accidentée par le terrible tsunami que l’on sait il y a deux ans,  a été un moment « chargé d’émotion ».

     «Tout comme la visite du village de pêcheurs d’Onagawa, commune qui fut particulièrement  ravagée par le raz-de-marée, qui déplora 827 morts et dont les habitations furent détruites à plus de 70%. C’est impressionnant et très émouvant. Depuis bientôt deux ans, une dizaine de pelleteuses trient en permanence  les débris. Ils reconstruisent la ville sur les hauteurs… »

    « Nous avons étés reçus à la mairie. Et j’ai été saisi, certainement comme mes collègues européens , par le courage et la dignité extraordinaire de ces gens. » Courage,  dignité, capacité de réaction… autant de qualités dont le peuple français a souvent su faire preuve tout au long de son histoire…avant qu’il ne confie au parti de  l’étranger les rênes de son destin…puisse-t-il se réveiller !

    Fort de ses excellentes relations et contacts, au plus haut niveau,  au sein  du monde politique, économique et culturel  japonais, Bruno Gollnisch prolongera cette visite qui s’achève pour les autres parlementaires européens ce vendredi. Il rencontrera notamment dans les prochains jours de nombreuses figures et personnalités de la mouvance patriotique nippone.

    http://www.gollnisch.com

  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le salaire des eurocrates sans jamais oser le demander

    Après la polémique qu’a suscité mon article sur les fonctionnaires européens dans le landerneau bruxellois, voici les salaires et avantages divers dont jouissent les fonctionnaires, agents temporaires et contractuels européens.

    Puisque seule cette partie de mon article a paru intéresser une partie des eurocrates (pas tous, heureusement), chacun pourra ainsi apprécier exactement de quoi il retourne.

    Il y a 16 grades, 1 pour le plus bas, 16 pour le plus haut. Chaque grade est divisé en cinq échelons. La fonction et le grade étant disjoints, les administrateurs (AD) commencent au niveau 5, les assistants (AST) sont en dessous (il s’agit de la grille fixée par le règlement du 20 décembre 2010, sans tenir compte des indexations intervenues depuis et qui se montent à un peu plus de 4 %).

    Les salaires vont, pour le grade 1, de 2654 à 3003 €,

    pour le grade 2, de 3003 à 3398 €,

    pour le grade 3, de 3398 à 3844 €,

    pour le grade 4, de 3844 à 4350 €,

    pour le grade 5, de 4350 à 4921 €,

    pour le grade 6, de 4921 à 5568 €,

    pour le grade 7, de 5568 à 6300 €,

    pour le grade 8, de 6300 à 7128 €,

    pour le grade 9, de 7128 à 8065 €,

    pour le grade 10, de 8065 à 9125 €,

    pour le grade 11, de 9125 à 10.324 €,

    pour le grade 12, de 10.324 à 11.681 €,

    pour le grade 13, de 11.681 à 13.216 €,

    pour le grade 14, de 13.216 à 14.954 €,

    pour le grade 15, de 14.954 à 16.919 €,

    pour le grade 16, de 16.919 à 18.371 €.

    Ces salaires sont versés sur 12 mois.

    Cette grille ne s’applique que pour ceux qui sont entrés après 2004. Ceux qui sont entrés avant cette date continuent à bénéficier de l’ancienne grille salariale (salaires plus élevés d’environ 30 % pour les AD, +20 % pour les assistants : les grades 5 et 6 n’existaient pas, on intégrait directement au grade 7). Par exemple, le premier salaire pour un administrateur avant la réforme de 2004 était de 4861 € bruts. Évidemment, les anciens sont plus nombreux que les nouveaux, et les nouveaux (7500 embauches depuis 2004) sont, dans leur très grande majorité, issus des pays d’Europe de l’Est et ne sont pas tous embauchés au grade 5 et 6… [...]

    La suite sur Coulisses de Bruxelles

    http://www.actionfrancaise.net

  • La Serbie ne reconnaîtra pas le Kosovo, même pour intégrer l’Union européenne

    BELGRADE (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - C’est une annonce faite par Slavenko Terzic, ambassadeur de Serbie en Russie, au cours d’une conférence de presse, et alors que les négociations d’adhésions de son pays à l’Union européenne doivent s’ouvrir l’année prochaine.

    Le diplomate a ajouté que « la Serbie est prête à accorder la plus large autonomie aux Albanais kosovars, mais ne reconnaîtra jamais l’État artificiel du Kosovo ».

    Rappelons que le Kosovo, séparé du territoire serbe par les forces occidentales, n’a pas été reconnu par l’ONU, une majorité de pays défendant l’intégrité territoire de la Serbie.

    http://fr.novopress.info/

  • Le FMI prône une union bancaire totale en zone euro

    Les pays de la zone euro doivent aller jusqu'au bout de leur projet d'union bancaire, notamment en créant une assurance commune des dépôts, sous peine de mettre en danger l'économie du bloc, affirmait hier un document de travail du Fonds monétaire international (FMI).
    Les 17 pays de la zone euro se sont difficilement accordés en décembre sur un projet d'union qui doit permettre à la Banque centrale européenne (BCE) de superviser les 200 banques les plus importantes du secteur à partir de mars 2014.
    Le projet prévoit également la création d'une autorité dite de « résolution », qui pourrait gérer la fermeture de banques défaillantes et alléger ainsi la responsabilité souveraine des États.
    « L'union bancaire n'est bien sûr pas une panacée, mais elle peut être centrale dans la lutte contre la crise actuelle, en brisant le cercle vicieux entre les coûts de financement des États et ceux des banques », dit la note intitulée « Une union bancaire pour la zone euro ».
    Aujourd’hui, l'intégration bancaire est accueillie avec frilosité par un certain nombre de membres de la zone euro. En particulier l'Allemagne qui craint que la BCE devienne à terme le seul superviseur du secteur et qui a déjà plaidé sans succès contre une recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité (MES).
    Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont convenu en juin dernier que le MES puisse injecter directement des fonds aux établissements en difficulté, une décision avant tout destinée à sauver le secteur bancaire espagnol.
    Prenant le contrepied de la ligne allemande, la note de travail du FMI se prononce, elle, en faveur d'une supervision unique par la BCE, pour une mise en œuvre "sans délai" de la recapitalisation directe par le MES et pour la création d'une assurance commune des dépôts.
    « Le développement des compétences nécessaires au sein de la BCE et le renforcement de sa crédibilité en matière de supervision constituent un défi qui ne doit pas être sous-estimé », reconnaît le document.

  • Lobbying : Dans l’antichambre du pouvoir

    Ils représentent des fédérations ou des entreprises ou exercent comme consultants indépendants en charge d’un portefeuille de plusieurs clients dont ils défendent les intérêts auprès des décideurs politiques.

    La journaliste Anna Grün a pu accompagner exceptionnellement quelques-uns d’entre eux, notamment Corinne Fabre, une pointure du lobbying à Paris, et Karl Jurka, consultant allemand qui, pour 650 euros de l’heure, déploie tous ses talents et contacts pour influencer les décisions du parlement allemand notamment lors de rendez-vous discrets dans le très select China club…

    Leur objectif : donner la bonne information à la bonne personne. Si l’avis des acteurs du monde financier et industriel évite d’être coupé de la réalité d’un pays, la manière dont il pèse sur les décisions manque cruellement de transparence selon la députée PS française Catherine Lemorton. La faute selon elle au désengagement de l’État dans les expertises publiques désormais laissées aux seuls consultants extérieurs.

    À tel point que souvent les intérêts privés priment sur l’intérêt général, à l’instar de la loi sur le prix du médicament votée en Allemagne : le bénéfice thérapeutique qui conditionne le remboursement sera évalué non par un comité indépendant, comme proposé en première instance, mais par le ministère, plus facile à influencer. Un amendement directement proposé par l’industrie pharmaceutique et repris tel quel par le Parlement.

    http://fortune.fdesouche.com/