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Europe et Union européenne - Page 1065

  • Souhaitez vous vraiment que la France connaisse le miracle économique allemand ?

    La mémoire me fait défaut quant à savoir qui a déclaré que lorsqu’un homme avait la tête dans la glace et les pieds dans le feu, son corps était alors à une température statistiquement moyenne. Ce qu’il faut en retenir, c’est que les chiffres qui constituent une quantité, ne sont pas toujours appropriés pour décrire une situation donnée, surtout lorsqu’elle est qualitative.

    Que n’a t-on dit et ne dit-on au sujet de ce que l’on a désormais coutume d’appeler le miracle économique allemand ? Cela à tel point que beaucoup envient les données allemandes au point de vouloir appliquer la recette germanique à notre pays, la France. Il est vrai que les chiffres énoncés par les thuriféraires de l’intégrisme économiques plaident, en apparence, pour eux. C’est ainsi que le budget outre-Rhin est presque à l’équilibre, le chômage n’atteint que 6.8% de la population active et que la balance commerciale est excédentaire, à hauteur d’environ 5% du Pib.

    Il faut savoir que ces résultats ont un coût : en détail...

    Environ un cinquième des salariés touchent moins de 10 euros de l’heure et deux millions d’employés se situent au dessous de six euros. Encore ne s’agit-il aussi que de la partie occidentale (ex-Rfa) de l’Allemagne. La situation dans l’ex-Rda est encore plus catastrophique puisque là bas, un temps complet n’est rémunéré qu’à hauteur de 720 euros par mois. La particularité de l’Allemagne en Europe est de ne pas disposer de salaire minimum imposé par l’Etat. Les avantages sociaux ne sont octroyés que branche par branche, c’est à dire dans le cadre d’entreprises importantes où les négociations entre syndicats et patronat ont pu avoir lieu.

    Depuis l’an 2000, c’est à dire une douzaine d’années, le nombre de travailleurs pauvres a augmenté de 2 millions. N’oublions pas l’impact de ce que l’on appelle les 1eurojob, travaux payés...1 euro de l’heure. Dans les faits, les Allemands, sont obligés d’accepter des emplois très peu payés et sous-qualifiés sous peine de perdre leur couverture sociale. Dans certains secteurs, les bas salaires représentent 75% des salariés et de façon générale, ils ne sont que 25%, les Allemands à disposer d’un Cdi. Quant à notre Rsa, qu’ils appellent Hartz IV (374 euros), il existe bien là bas mais touche 5 fois plus de bénéficiaires : représentatif de la détresse nationale en matière sociale. Même l’ascenseur culturel fait défaut puisque seulement 20% des jeunes ont un diplôme plus élevé que leurs parents : résignation ou coût par trop important des études ?

    Le plan Hartz IV, élaboré en 2004, a considérablement fait évoluer le marché du travail. Selon le rapport de la conférence sur la pauvreté (Allemagne), 70% des chômeurs allemands disposent d’un revenu inférieur à 952 euros. Or, en dessous de 60% du revenu médian, un individu est dit en risque de pauvreté, et donc en 2010, 70 % des chômeurs allemands étaient en risque de pauvreté. Rappelons qu’ils ne sont que 45% dans l’union européenne et 33% en France.

    Quant aux lois Hartz, elles ne peuvent être explicitées dans le cadre d’un seul article, méritant d’ailleurs la constitution d’un dossier. Pour autant, elles ont radicalement changé les codes au sein du monde du travail. A titre d’exemple, les chômeurs de plus d’un an bénéficient de ce qui est appelé « Social Hilfe » qui correspond à notre Rsa. Les chômeurs ont l’obligation d’accepter un travail moins bien rémunéré et en dessous de leur qualification. Existent aussi ce que l’on appelle minijob qui correspond à un temps partiel rémunéré à hauteur de 400 euros par mois mais qui ne permet l’accès ni à l’assurance maladie, ni au droits de retraite et bien évidemment ne permettent l’accès aux allocations chômage. C’est ainsi qu’entre 1999 et 2009, les formes de travail atypiques en Allemagne ont crû de 20%, les minijob de 47%, et l’interim de 134%.

    Tous les catégories sont touchées puisque 660 000 retraités allient pension à minijob. On doit savoir que 4 millions de retraités allemands sont menacés de pauvreté. A titre d’exemple et de prospective, en 2030 un travailleur ayant effectué 35 années avec une moyenne de 2500 euros bruts ne touchera pas plus que le minimum vieillesse soit 688 euros par mois. Si on prend en considération le salarié ayant cotisé 40 ans avec un salaire brut de 2200 euros, il percevra lui aussi le minimum vieillesse. On ne doit ignorer que l’obtention de ce minimum vieillesse présuppose impérativement de ne pas être propriétaire ainsi que de ne pas avoir d’épargne. Il ne faut donc pas s’étonner que depuis l’an 2000 les minijobs ont augmenté de plus de 60% chez les plus de 65 ans. On en serait aujourd’hui à 761 000 retraités effectuant un minijob dont 120 000 ont plus de 75 ans. On s’en doutera, ce dispositif ne nuit pas à tout le monde, puisque les entreprises proposant des minijobs ne payent pas de charges...

    Le processus est d’autant plus enclenché qu’en 2018, tout salarié devra au moins cotiser une année pour une retraite privée... Il est bon de rappeler que la nouvelle donne sociale est principalement l’oeuvre du chancelier socialiste Gerhard Schröder, qui sera probablement imité par ses homologues socialistes français. Quant à la droite, la dérégulation économique est son rêve avoué ; à l’extrême droite, bien souvent aussi...

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

  • « “ Casa Pound ” ? “ Casa Pound ” ! » (entretien avec Adriano Scianca)

    Zentropa : Votre livre et l’expérience de Casa Pound en général suscitent un débat assez virulent en France. Que pensez-vous de cette agitation ?

     

    Adriano Scianca : Cela me rend très heureux. Cela signifie qu’il y a beaucoup de jeunes gens en Europe qui s’intéressent à ce mouvement. Et il est bien sûr normal qu’il y ait aussi des critiques. Si celles-ci sont constructives et raisonnées, elles sont les bienvenues. Mais si elles sont au contraire basées sur l’envie, la médisance, l’incompréhension et la volonté de détruire, la question est évidemment bien plus triste …

     

    Z. : Certains semblent voir d’un mauvais œil la sympathie croissante pour Casa Pound en imaginant qu’il s’agit là du fruit d’un « prosélytisme » hors de l’Italie…

     

    A.S. : La vérité est que nous sommes ouvert à tous, mais ne voulons absolument pas « coloniser » l’espace politique français, espagnol ou allemand. Nous n’avons jamais eu l’intention d’ouvrir des Casa Pound France, Casa Pound Espana, Casa Pound Deutschland. Par ailleurs, à chaque fois que des camarades européens nous ont demandé des avis ou des conseils, nous les avons toujours mis en garde contre l’imitation facile et souvent boiteuse de modèles étrangers, y compris le nôtre, et que le seul secret du succès était de travailler dur au quotidien. Les prétendus « camarades » qui attaquent Casa Pound parce qu’ils craignent notre concurrence peuvent donc être rassurés : personne ne veut percer dans leur arrière-cour…

     

    Z. : L’une des observations les plus fréquentes de ceux qui regardent Casa Pound de l’extérieur est la suivante : « En Italie, c’est plus facile. » Est-ce vraiment le cas ?

     

    A.S. : Je ne vais pas entrer dans une fastidieuse comparaison des mérites et des difficultés rencontrées par les camarades européens dans leurs différents pays. Je dis juste que celui qui peint une Italie où les fascistes disposent d’un tapis rouge est simplement quelqu’un à la recherche d’une excuse pour justifier ses propres échecs. Casa Pound Italie a subi plus de cinquante agressions antifascistes. Il y a à peine quelques jours un cocktail Molotov a été lancé sur la porte de notre siège à Bologne. Nous avons eu jusqu’à cinq prisonniers politiques en même temps. Le Parti démocrate – héritier de l’ancien Parti communiste et maintenant probablement premier parti en Italie – est un ennemi déclaré de Casa Pound et a entrepris plusieurs fois des démarches au Parlement pour demander notre dissolution. À Cuneo, notre permanence a été attaquée et un militant a été transporté à l’hôpital, la tête ouverte par un jet de pierres. Il y a quelques années, le Cutty Sark, notre pub à Rome, a été complètement détruit par une bombe. Et il y aurait encore beaucoup d’exemples à citer…

     

    Z. : Certaines personnes, en vous lisant, vous accuseront de jouer les victimes…

     

    A.S. : Certainement pas. Nous avons choisi un certain chemin et nous en assumons les conséquences. Dans un sens, cela fait partie du « jeu ». Si je répète ces faits ici, c’est seulement parce que parfois, j’ai entendu dire que Casa Pound est simplement un mouvement de jeunes dont l’engagement se base uniquement sur les tatouages, la mode vestimentaire, et la sous-culture pop. Mais Casa Pound est basé sur la lutte quotidienne, sur la défense, même physique, de notre liberté, d’un bâtiment occupé pendant dix ans 24 heures sur 24, 365 jours par an par des volontaires. Qui fait de l’ironie sur nous (et fait à son tour de la victimisation en inventant une prétendue menace de notre part…), insulte sciemment tout ce travail, ces prisonniers, ces blessés, ces sacrifices, et faire preuve d’une immense insolence surtout lorsque l’on a soi-même rien réalisé …

     

    Z. : Et quant à vos liens supposés avec le P.D.L. [Parti du Peuple de la Liberté, berlusconien - N.D.L.R.] et le maire de Rome Alemanno ?

     

    A.S. : Ici aussi, ce point doit être clarifié. Un récent article paru sur un site N.-R. français prétend expliquer le succès de la C.P.I. par sa proximité avec les institutions au pouvoir. Il est regrettable que l’auteur démontre si peu de connaissance des faits réels. On parle notamment beaucoup d’Alemanno, l’actuel maire de Rome, par exemple, en oubliant que Casa Pound a été occupée alors que le maire était Veltroni, membre de l’ancien Parti communiste. Il est vrai que le fils du maire actuel milite dans les rangs du Blocco Studentesco, mais au moment de la prise de Casa Pound, il n’avait que huit ans et son père n’était même pas encore candidat à la mairie. Il est également dit que le parti La Destra faisait partie du gouvernement Berlusconi IV et que Gianluca Iannone, le président de Casa Pound, a été candidat de ce parti, donc tout se tient : Casa Pound est l’alliée de Berlusconi. Il s’agit là encore d’un mensonge : lors des élections qui ont conduit au quatrième gouvernement Berlusconi (2008), La Destra n’a pas obtenu de sièges au Parlement, et ne faisait donc pas partie du gouvernement. Par ailleurs les membres de Casa Pound n’ont plus aucun rapport avec La Destra depuis plusieurs années.

     

    Se répète enfin, avec une absolue mauvaise foi, le mensonge que la ville de Rome aurait acheté notre immeuble, et je cite, « l’aurait laissé à la disposition des amis de Gianluca Iannone ». De toute évidence, l’extrême droite est la même dans tous les pays et n’hésite pas, pour attaquer ses ennemis de la mouvance, à reprendre et utiliser les mensonges et diffamations propagés par la gauche. Maintenant, les documents de la Ville de Rome sont disponibles en ligne, n’importe qui, même de France, peut y avoir accès. Tout y est clair et toute personne honnête peut donc vérifier la réalité de la situation. Si l’auteur de l’article en question peut étayer son propos d’un document officiel dans lequel il est dit que le bâtiment Via Napoleone III est « à la disposition de Casa Pound » cela est fort bien, sinon il faut en conclure qu’il est un menteur.

     

    Z. : L’immeuble a été attribué ?

     

    A.S. : Non, le bâtiment est occupé et le restera. La Ville a proposé à l’État d’acquérir cet immeuble, parmi d’autres édifices, mais cela n’a rien à voir avec Casa Pound, puisque pour un occupant « illégal » comme nous le sommes, peu importe qui est le propriétaire « officiel » du bâtiment. En outre, la proposition n’a jamais été discuté, pourquoi continuer à en parler sinon pour diffamer ?

     

    Z. : Certains croient que Casa Pound est trop « mou » sur la question de l’immigration et vis à vis de la communauté juive : qu’en pensez-vous ?

     

    A.S. : Casa Pound a inscrit en toutes lettres dans son programme l’exigence de la fermeture des frontières et de la lutte contre l’immigration. Que dire de plus ?

     

    Quant aux Juifs, il est simplement honnête de dire, comme je l’ai fait, que pendant le Risorgimento et sous le fascisme, au moins jusqu’en 1938, la communauté juive était fondamentalement patriote. Je comprends que ces faits historiques puissent contrarier ceux qui ne se préoccupent que de poursuivre leurs fantômes personnels, mais les obsessions ne peuvent pas changer l’histoire. L’équité voudrait, cependant, quand il s’agit d’évoquer ce sujet, qu’on rappelle aussi les pages de mon livre où sont critiquées les politiques de l’État d’Israël, celles où je cite les observations de Norman Finkelstein sur l’exploitation politique de la douleur juive ou celles où je dénonce les dérives pro-sionistes de certains mouvements de droite. Et peut-être, dans un souci d’exhaustivité, faudrait-il aussi se souvenir que chef de la communauté juive de Rome, Ricardo Pacifici a menacé à plusieurs reprises publiquement notre président Gianluca Iannone.

     

    Z. : Sur l’islam également, certains trouvent Casa Pound trop « tiède »…

     

    A.S. : C’est le Manifeste de Vérone de la République sociale italienne et non Bart Simpson qui a recommandé le « respect absolu » pour les peuples musulmans. Cela ne fait pas de nous, bien entendu, les partisans de l’invasion et de l’immigration de masse et si demain quelqu’un veut m’imposer la charia, je me battrais évidemment de toutes mes forces contre lui. Cependant, ce que certains ne comprennent pas, c’est que Casa Pound n’a à l’esprit que les intérêts du peuple italien dans son ensemble et celui-ci ne veut pas être embarqué dans un fumeux et mortifère « choc des civilisations » voulu et instrumentalisé par les néo-cons américains. Tout le reste est subordonné à cette bataille pour notre peuple avant tout. La référence au fascisme nous donne une vue d’ensemble qui ne laisse pas de place à des visions simplistes et unilatérales. Pour le reste, ce sont ceux qui sont violemment contre l’islam et approuvent la thèse de Huntington et Fallaci tout en se prétendant en même temps « anti-sionistes » qui devraient fournir une explication, pas nous.

     

    Z. : En France, est vivement ressentie la division entre catholiques et païens. C.P.I. semble être plus proche de la deuxième catégorie, qu’en est-il au juste ?

     

    A.S. : Casa Pound Italia est un mouvement non-confessionnel, il y a parmi nous des catholiques comme des païens, et tous sont traités sans différenciation aussi longtemps que personne ne vient mélanger sa foi avec l’activisme politique. Ainsi en a voulu le fascisme, pourquoi devrions-nous faire autrement? Par ailleurs le dernier article français ouvertement hostile à Casa Pound provient d’un site de tendance néo-païenne…

     

    Z. : Certains lecteurs de votre livre ont évoqué une approche un peu naïve, presque libérale des questions philosophiques. Que voulez-vous répondre ?

     

    A.S. : Mes professeurs sont, entre autres, Pound, Gentile, Heidegger, Nietzsche. Je ne pense pas que ces écrivains sont si superficiels ou même « libéraux ». Cependant, il était très drôle de voir un article m’accusant d’être un libéral cosmopolite en citant des propos qui, en fait, n’étaient pas les miens, mais de ceux de Giovanni Gentile, philosophe officiel du fascisme, assassiné par les partisans en 1944. Mais peut-être que même le fait de mourir pour ses idées ne suffit pas pour trouver grâce aux yeux des gardiens de l’orthodoxie intransigeante qui combattent le sionisme sur Facebook.

     

    • D’abord mis en ligne sur Zentropa, le 10 décembre 2012.

    http://www.europemaxima.com/

  • Contre la « Casa Pound », tout contre… par Lionel PLACET

    L’engouement que suscite l’expérience transalpine de la Casa Pound au sein du mouvement nationaliste français au sens large n’a curieusement jamais suscité d’analyse. Il va de soi, semble-t-il, que certains veuillent l’imiter servilement dans notre pays et que d’autres, souvent sans même réfléchir aux différences idéologiques profondes qu’ils ont avec elle, se rendent en pèlerinage à son siège romain et s’en glorifient ensuite dans leurs médias. Si deux ouvrages apologétiques la concernant sont parus ces derniers mois chez des éditeurs français, si on ne compte plus dans la presse nationaliste de notre pays les interviews de son leader Gianluca Iannone et les articles louangeurs traitant de ses diverses activités, il n’existe par contre aucun texte de réflexion stratégique et politique concernant la Casa Pound.

     

    Et pourtant, il est normal de s’interroger : est-ce que la Casa Pound est un modèle transposable hors de l’Italie ? Est-ce réellement une réussite politique ? Comment expliquer cet engouement des natios français pour une expérience étrangère ?

     

    Qu’est-ce que la Casa Pound ?

     

    Comme a pu l’écrire Gabriele Adinolfi : « C’est quelque chose de très particulier : un mouvement politique, un mouvement social et un mouvement culturel à la fois ». Pour faire simple on peut résumer la situation ainsi : à Rome pendant l’hiver 2003, à l’initiative d’un groupe musical, ZetaZeroAlfa, qui gérait aussi un pub, le Cutty Sark, est organisée l’occupation d’un bâtiment afin d’offrir une solution concrète à la crise du logement et de réagir à une très importante hausse des loyers. Ce sera Casa Pound. Elle deviendra un symbole et de cette expérience naîtra un réseau d’« occupations non conformes » (O.N.C.) qui s’étendra sur tout le territoire italien. Autour de cette dynamique, ses animateurs produisirent des projets de loi pour empêcher les spéculations typiques du secteur de l’immobilier, pour favoriser la natalité, etc.; et en parallèle développèrent des structures organisant des activités sportives, culturelles et de solidarité, ainsi qu’un syndicat étudiant.

     

    Un phénomène purement italien

     

    La Casa Pound ne s’explique et se comprend que si elle est mise en perspective avec l’histoire de la droite radicale italienne.

     

    En soit, elle n’est pas réellement une idée nouvelle mais la reprise d’idées et de stratégies qui furent développées à la fin des années 1970 dans l’aile la plus révolutionnaire du Front de la jeunesse et dans ses fameux Campo Hobbit.

     

    Or cette continuité explique beaucoup de chose. La Casa Pound n’a été rendue possible que par une longue succession d’amitiés militantes et de sympathies idéologiques. En effet, le ralliement de Fini à Berlusconi a eu comme conséquence, ce qu’on n’a guère perçu en France, que nombre d’ex-militants radicaux n’ayant jamais réellement renié leurs rêves de jeunesse se sont soudains trouvés à des postes de responsabilité où ils ont pu rendre moult services.

     

    Pour ne citer que Rome, son maire, Gianni Alemanno, est à la fois l’ancien dirigeant charismatique du Front de la jeunesse et le beau-fils de Pino Rauti, le leader historique des radicaux italiens (et, last but not least, son fils milite à la Casa Pound!). Quant à son maire-adjoint à la culture, amené de par ses fonction à être en contact direct avec Casa Pound, ce fut pendant longtemps Umberto Croppi, qui dans une vie précédente avait été un activiste frénétique des réseaux N.-R. italiens. On comprend donc mieux qu’en 2011, la ville de Rome ait racheté, près de douze millions d’euros, la Casa Pound à son légitime propriétaire et l’ai laissé à la disposition des amis de Gianluca Iannone. Un Iannone qui après avoir milité au Mouvement social – Flamme tricolore fut membre de La Destra. Ce qui n’est pas neutre quand on sait que ce très petit parti participa au gouvernement Berlusconi IV.

     

    Tout ceci explique que la Casa Pound put, durant toute l’ère berlusconienne, développer ses activités sans problèmes. Tout ceci explique aussi qu’à Rome, dont Alemanno est toujours le maire, son existence ne soit nullement remise en cause ni contrariée.

     

    Est-ce réellement une réussite ?

     

    Cela étant on est en droit de se demander si la Casa Pound et le mouvement qui en dépend sont véritablement la réussite que l’on nous décrit.

     

    Pour en juger, il faut différencier deux choses : la réussite politique et la réussite communautaire.

     

    Au niveau politique, soyons clair, c’est un échec patent et cuisant. En effet, rien de politiquement concret n’est ressorti de la Casa Pound et les partis qui lui ont été liés n’ont nullement profité de ce lien en terme électoral, leurs scores ayant variés depuis sa création entre 2,40 % et 0,40 %.

     

    Au niveau communautaire, par contre, la Casa Pound est incontestablement une réussite avec ses pubs, ses clubs sportif et culturel. Mais dans le même temps, cette réussite explique sa faiblesse : le mouvement poundiste se vit dans l’entre soi et s’est développé comme un ghetto pour natios. Pire, la Casa Pound donne raison à une des plus déprimantes analyse du sociologue William Bainbridge : tout mouvement radical visant une illusoire prise de pouvoir commence comme une structure politique et finit comme une association de loisirs à connotation idéologiques… Ce qui est bien ce qu’est devenu la Casa Pound, si on la juge avec lucidité.

     

    Vouloir imiter la Casa Pound évite de réfléchir

     

    Une analyse, même rapide et peu approfondie comme celle que nous venons d’effectuer, permet de s’apercevoir sans peine que vouloir imiter la Casa Pound en France est illusoire.

     

    Tout d’abord le climat politique n’est pas le même, les complicités dans l’appareil d’État, importante dans un cas sont nulles dans l’autre. Ensuite, il n’existe pas en France de culture contestataire de droite radicale du type de celle qui a pu se développer en Italie et qui, intégrant aussi bien Mishima que la famille Simpson, a un impact réel dans une fraction importante de la jeunesse.

     

    Alors, vouloir copier la Casa Pound est aussi vain qu’inutile. Mais il faut avouer que le copiage à un avantage : il évite de se compliquer la vie à réfléchir à ce qui est, hic et nunc, et à ce qui pourrait être fait…

     

    Lionel Placet http://www.europemaxima.com/

     

    • D’abord paru dans Salut public, n° 9, octobre 2012, puis mis en ligne sur Vox N.-R., le 26 novembre 2012.

  • L'Allemagne est otage de la zone euro et victime d'un « chantage à l'Holocauste »

    Le titre donné par la rédaction à l’article qui suit s’inspire du thème principal du dernier livre de Thilo Sarrazin paru le 22 mai dernier, L’Europe n’a pas besoin de l’euro. Cette publication a provoqué un tollé général et les gardiens du temple Euro se sont répandus en indignation. Mais l’auteur n’en est pas à son coup d’essai : en septembre 2010, avec son L’Allemagne court à sa perte, il s’était attaqué à l’immigration et déjà les réactions à son encontre avaient été violentes, allant jusqu’à son éviction de la Deutsche Bundesbank dont il était membre du directoire.

    Il n’est jamais bon, en Europe et par conséquent en Allemagne, de toucher aux tabous. Cette fois-ci, l’auteur s’attaque à la monnaie unique en faisant un lien entre la culpabilité allemande vis-à-vis de l’Holocauste et les eurobonds : « Ils [les partisans allemands des obligations européennes] sont poussés par ce réflexe très allemand selon lequel nous ne pourrions finalement expier l'Holocauste et la Deuxième Guerre mondiale qu'une fois transférés en des mains européennes l'ensemble de nos intérêts et de notre argent. »
    Philippe Simonnot, pour Nouvelles de France, livre ses réflexions sur cette révolte de Thilo Sarrazin.
    Polémia

    Thilo Sarrazin a encore frappé avec son gros marteau. Cette fois ce n’est plus l’islamisme qu’il a mis sur son enclume comme l’année dernière, mais l’euro. Cet ancien dirigeant de la Bundesbank, dont il a dû démissionner en septembre 2010 après avoir été accusé de racisme et d’antisémitisme, a trouvé les chemins fortunés des best-sellers en disant tout haut ce que maints Allemands n’osent même pas penser tout bas. En quelques jours son L’Europe n’a pas besoin de l’euro est en tête des gondoles et des ventes. « Soit Sarrazin parle et écrit par conviction des sottises révoltantes, soit il le fait par calcul méprisable ». Cet anathème a été lancé sur sa tête par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, qui n’est pas connu pour faire dans la dentelle.

    Que dit donc de tellement sot ou méprisable l’ancien banquier d’obédience socialiste ? Qu’Angela Merkel a tort de dire que « si l’euro échoue, l’Europe échoue ». Thilo Sarrazin nous donne pourtant un message de raison et d’espoir en ne liant pas le sort du Vieux Monde à une monnaie condamnée.

    Quoi encore ? Que les pays qui violent continuellement le pacte de stabilité doivent quitter la zone euro. Logique ! Si l’on ne respecte pas les règles d’un club, ne doit-on pas le quitter ?

    Encore ceci : Thilo Sarrazin s’insurge contre les eurobonds, prônés par la France, mais aussi par une grande partie de l’opposition allemande de gauche et écologiste. Et il accuse cette dernière d’être motivée par ce réflexe « très allemand » de penser que « l’on aura définitivement expié l’Holocauste et la Guerre Mondiale quand nous aurons mis toutes nos affaires, et aussi notre argent, entre des mains européennes ». Là, il est allé trop loin pour la bonne pensée des deux côtés du Rhin ou des Alpes. Halte-là !

    Déjà, en 1969, Franz Joseph Strauss, leader bavarois en culotte de peau, avait déclaré : « Un peuple qui a engrangé de tels succès économiques a le droit de ne plus rien entendre à propos d’Auschwitz ».

    Eh bien ! Il faut regarder les choses en face.

    La France est en ce moment bercée par les douceurs du hollandisme entre deux campagnes électorales, la présidentielle et la législative ; elle vogue dans une sorte d’apesanteur où il n’est plus question que de concertation des partenaires sociaux, de modération des loyers, de coup de pouce au SMIC, d’embauche de nouveaux fonctionnaires, de limitation des inégalités et d’imposition des « mauvais riches ». Cette France autiste est bien représentée par le portrait officiel que l’on vient de dévoiler à nos yeux ébahis. Le président est à l’ombre des grands arbres du parc élyséen, comme s’il redoutait la lumière trop crue de l’Histoire, les bras ballants alourdis par des mains enflées – une séquelle des bains de foule ? Monsieur Fraise-des-Bois est parti à la cueillette, le Palais est loin derrière, surexposé, comme dans un rêve, au moins pour cinq ans !

    Cette France qui se met à l’ombre voit moins que jamais que l’Allemagne est en train de prendre sa revanche. Une revanche séculaire.

    La puissance économique de notre voisin n’a jamais été aussi manifeste que depuis que la dernière crise du capitalisme a éclaté, et elle est en train de se muer en puissance politique. On évoque de plus en plus l’avènement d’une Europe du Nord dans laquelle la France jouerait un rôle de second rang si elle n’en est pas exclue et déclassée dans l’Europe du Sud. Le but poursuivi par Bismarck dès 1860 serait enfin atteint – cette fois, sans coup férir, et donc durablement. Comment en est-on arrivé là ?

    A force d’être obnubilé par le désastre absolu qu’a été l’hitlérisme, on a réécrit l’histoire de l’Allemagne comme si elle devait conduire fatalement au nazisme et aux camps d’extermination et comme si l’Allemagne, à jamais coupable, ne pourrait plus prétendre au rang de grande puissance. Redevenu un géant économique – depuis longtemps déjà et avec quelle rapidité – elle serait toujours un nain politique entravé par les chaînes du remords de crimes imprescriptibles. Même la réunification des deux Allemagnes a été acceptée bon gré mal gré alors que la division de la nation allemande avait été considérée depuis 1945 comme un gage de paix. On a imaginé harnacher cette nouvelle puissance par l’euro – ce plat de lentilles, qui a finalement permis à l’Allemagne, par une ruse monétaire de l’Histoire, de franchir le dernier échelon de sa marche vers le sommet européen, on le constate aujourd’hui.

    « Peut-il y avoir trop de mémoire ? » se demande Charles Maier, historien américain dans son excellent Unmasterable Past (1). Faut-il faire écho aux avertissements de Henri Heine : les Allemands ruminent des vengeances à travers les siècles ? Ne faudrait-il pas dénazifier l’histoire de l’Allemagne ? C’est à quoi nous invitent aujourd’hui Thilo Sarrazin et ses succès fracassants de librairie. L’Allemagne profonde s’exprime à travers lui.

    Les douze années de Hitler au pouvoir nous empêchent de voir que le génie allemand domine les scènes culturelle, artistique et scientifique mondiales depuis deux cents ans. Ce génie aurait dû autoriser l’Allemagne à diriger le monde au XXe siècle, mais ce destin manifeste a été contrarié par des circonstances qu’il faut expliquer par la volonté farouche de l’Angleterre de conserver ses privilèges impériaux. Si l’on se reporte un siècle plus tôt, au tout début de la Première Guerre mondiale, la supériorité allemande était évidente aux yeux des intellectuels allemands, y compris sur le plan moral, et devait lui permettre de triompher, en cette épreuve décisive pour le destin du monde, de soi-disant démocraties qui, pour lui barrer la route, s’étaient alliées avec l’un des régimes les plus réactionnaires de l’époque, la Russie tsariste, ensanglantée de pogroms à répétition et expansionniste. Même les juifs allemands considéraient l’empire de Guillaume II comme un nouvel Israël et se portèrent les premiers au front pour repousser ses ennemis.

    Fruit de la Révolution française, l’invention de la « nation » allemande avait érigé en mythe un anti-Vercingétorix en la personne d’Arminius, alias Hermann, vainqueur des armées romaines en l’année 9 de notre ère à la bataille de Teutberg (2). Corrélation : la langue allemande vierge de toute corruption latine, authentique langue du peuple, est seule capable de reprendre l’héritage grec : Herder, Fichte, Thomas Mann, Heidegger – seule capable d’exprimer l’être. On a même pu parler d’une tyrannie exercée par la Grèce sur l’Allemagne (3) – ce qui paraît risible aujourd’hui. Les juifs allemands, qui considéraient l’Allemagne comme un « nouvel Israël », n’étaient pas les derniers à opposer la Kultur à la méprisable « civilisation ». Mais cette nation privilégiée, élue (4), sainte, vraie, Urvolk, douée, animée d’un Volksgeist, « protestante » après Luther, est d’abord une nation sans Etat, et cela à cause de la France qui pourtant lui « sert » le modèle de l’Etat-nation.

    Auparavant, faut-il le rappeler aux bonnes consciences françaises, l’Allemagne avait été victime de l’impérialisme français :

    • – l’émiettement de l’Allemagne en une multitude d’Etats et de principautés (5), fut consacré par les traités de Westphalie, qui concluent la guerre de Trente Ans – « paix » qui n’empêchera pas les armées françaises de ravager le Palatinat par deux fois, en 1674 et en 1689, pour ne rien dire des ravages des conquêtes napoléoniennes ;
    • – Versailles, obsession allemande, d’abord comme modèle politique et culturel (le Sans-Souci de Frédéric II, entre autres), puis comme symbole de l’oppression française, ensuite comme lieu de consécration du 2e Reich en 1871 dans la Galerie des Glaces ;
    • – Versailles, enfin maudit comme le Traité de 1919 qui porte son nom. Versailles, comme lieu du mensonge qui a consisté à faire de l’Allemagne la seule coupable de la Première Guerre mondiale (article 231 du Traité) et à bâtir sur ce mensonge les fameuses Réparations. Le Boche paiera. Eh bien ! Non. L’Allemagne ne paiera pas – pas plus aujourd’hui qu’hier. C’est ce que nous dit Thilo Sarrazin.

    Au XIXe comme au XXe siècle, du IIe au IIIe Reich en passant par la République de Weimar, l’ambition allemande a été de disputer le sceptre du monde à une Angleterre déjà sur le déclin, une fois l’Allemagne réunifiée et modernisée.

    D’où la peur récurrente de la réunification allemande, qu’un François Mitterrand a essayé de retarder (6), en vain, puis d’apprivoiser avec la création de l’euro – en vain aussi, comme nous pouvons le constater aujourd’hui. Déjà au Congrès de Vienne, en 1815, Talleyrand se demandait : « Qui peut calculer les conséquences si les masses en Allemagne devaient se combiner en un seul tout et devenir agressives ? » Là encore, Thilo Sarrazin doit être écouté.

    La supériorité économique allemande qui obnubile de nouveau les Français (7) est en fait une vieille histoire qui remonte au moins au XIVe siècle. Elle tient à la structure non centralisée de l’Etat allemand, quand il existe, et à l’anarchie allemande, quand cet Etat n’existe pas, par opposition multiséculaire à l’Etat français tentaculaire et prédateur. Colbert, qui a ruiné la France de son temps, est impensable de l’autre côté du Rhin. La fameuse « discipline » allemande, qui est le secret de sa réussite, est en fait une autodiscipline que s’impose une nation née sans État. Cette supériorité économique a permis à Bismarck d’inventer l’état providence qui, transposé sous d’autres cieux, conduit immanquablement à la faillite ou à la guerre, du Welfare State au Warfare State

    Le génie allemand, toujours vivant, pousse aujourd’hui l’Allemagne à prendre sa revanche, au moins en Europe, et de reprendre sa marche drang nach Osten, cette fois jusqu’en Chine, sans que ni la Grande-Bretagne ni les États-Unis ne puissent l’en empêcher comme en 1905-1918 ou 1933-1945.

    Trop tard pour le salut du Vieux Monde ? Le monde a changé. Des forces nouvelles gigantesques se sont levées en Asie… La nouvelle Allemagne permettra-t-elle de sauver l’Europe aux anciens parapets ? Là est la question que nous devons nous poser. A condition de relire l’histoire avec d’autres lunettes que celles que nous avons chaussées depuis des dizaines d’années.

    « Le monde veut plus d’Allemagne », tel était le titre de l’éditorial qui s’étalait à la  Une  du Monde, daté des 5-6 février 2012. Titre que l’on pouvait lire dans l’autre sens : « L’Allemagne veut plus de monde ! » Et surtout ne plus payer pour les autres.

    Philippe Simonnot,  Tribune libre
    Nouvelles de France
    6/06/2012

    Titre original : L’Allemagne ne paiera pas

    Notes :

    1. The Unmasterable Past: History, Holocaust, and German National Identity, Harvard University Press, 1988.
    2. La célèbre pièce de Kleist, La Bataille d’Herman, Die Heramnnsschlacht, date de 1809.
    3. E. M. Butler (1935), The Tyranny of Greece over Germany, en particulier sur Lessing, Goethe, Schiller, Höderlin, K. F. Schinkel, C. G. Langhans, Schliemann, Nietzsche, Stefan George. À l’époque, l’Allemagne apparaissait comme composée d’une multitude d’États comme l’ancienne Grèce, avec une culture supérieure à celle de son éventuel conquérant (Rome). La Porte de Brandebourg (que l’on doit à Langhans), a eu comme modèle les Propylées de l’Acropole athénienne.
    4. Terme employé par Jörg Lanz von Liebenfels dans sa Théozoologie (1905).
    5. « Je ne peux m’imaginer un peuple qui serait plus divisé que les Allemands », Höderlin, Hyperion.
    6. Mais aussi Jacques Delors et Laurent Fabius.
    7. L’Allemagne enregistre trois fois plus de brevets que la France – un indice parmi beaucoup d’autres.

    Philippe Simonnot a publié en collaboration avec Charles Le Lien La monnaie, Histoire d’une imposture, chez Perrin.

    Correspondance Polémia – 7/06/2012

  • En Italie, comme en France, les jeunes des classes populaires votent à droite

    En Italie, comme en France, les jeunes des classes populaires votent à droite

    ROME (NOVOpress) – C’est un lieu commun à la vie dure qui vient d’être mis à bas en Italie par une étude menée par l’institut IPSOS sur le vote des jeunes.

    Si 21% des jeunes (de 18 à 29 ans) interrogés ont déclaré ne pas avoir l’intention de voter aux prochaines échéances électorales, 30% se sont affirmés de gauche contre 31,5% de droite. Dans la catégorie des jeunes affirmant « voter à droite », les classes populaires et les enfants d’ouvriers sont beaucoup plus représentés que parmi les jeunes votant à gauche.

    « Aujourd’hui, les jeunes qui votent à gauche sont souvent des fils de cadres ou de professions libérales bénéficiant d’un certain confort économique tandis que les jeunes s’affirmant de droite sont souvent des fils d’ouvriers, ayant dû abandonner assez tôt leurs études ou travailler parallèlement à celles-ci. C’est une nouveauté et presque une inversion totale de la dichotomie droite/gauche présente dans l’imaginaire collectif. » commente ainsi un de membres de l’institut Toniolo, à l’origine de cette enquête

    La conclusion de l’enquête est ainsi sans appel: les jeunes de gauche appartiennent très majoritairement à la classe moyenne-supérieure.

    Crédit photo : DR.

    http://fr.novopress.info

  • Nouveau scandale dans les banques britanniques

    Barclays, HSBC, Lloyds et RBS ont vendu à des PME, depuis 2001, 40.000 contrats de produits dérivés censés couvrir contre des variations de taux d’intérêt. Ces contrats sont en infraction avec la régulation en vigueur.

    Les banques britanniques se sont fait une nouvelle fois prendre les mains dans le pot de confiture. Selon une enquête de la Financial Services Authority (FSA), 90 % de produits dérivés commercialisés auprès de petites et moyennes entreprises leur ont été vendus en infraction avec la régulation en vigueur. Il s’agit cette fois de «swaps» sophistiqués (baptisés interest rates hedging products, IRHP) censés les couvrir contre des variations de taux d’intérêt. Une fois encore, les «usual suspects» sont en cause : le quatuor Barclays, HSBC, Lloyds et Royal Bank of Scotland.

    La FSA leur a enjoint de mener des investigations internes afin d’évaluer l’ampleur de ces abus et de mettre en place des compensations pour les clients trompés. Plus de 40.000 contrats de ce type ont été vendus depuis 2001, à des PME qui n’avaient pas les moyens d’en comprendre le fonctionnement. Ils étaient parfois placés de façon forcée avec un crédit. Les quatre banques en question ont déjà provisionné plus de 700 millions de livres pour les indemnisations mais la facture pourrait atteindre, selon des avocats et experts de ces produits dérivés, entre 1,5 et 10 milliards de livres.

    Cette somme s’ajoutera aux 12 milliards de livres de dédommagements déjà prévus pour dédommager les ménages victimes de la vente forcée d’assurance-emprunteur baptisées PPI (personal payment insurance). Un montant qui s’est envolé par rapport aux prévisions initiales, malgré les efforts du lobby bancaire pour faire plafonner les réparations. La britannique Barclays et la suisse UBS ont par ailleurs payé 1,3 milliard de livres d’amendes pour les manipulations de taux dans le scandale du Libor.

    L’opération «mains propres» n’en finit pas de secouer la City, au fil de la révélation de ces scandales successifs et des lourdes procédures de dédommagements mises en place. «Les banques doivent travailler en pleine coopération avec les inspecteurs indépendants qui vont déterminer les compensations appropriées, intime Greg Clarke, secrétaire d’État aux Finances. Ce qui s’est passé est un exemple des comportements honteux symptomatiques de la culture en vigueur dans ce secteur. Les fautes du passé doivent être réparées et les entreprises qui en ont été victimes doivent être compensées. Il est important que les banques reconnaissent leurs responsabilités face à leurs clients et restaurent la confiance afin de tirer un trait sur cette époque.»

    Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les banques ont donné des gages en approuvant la création d’un nouveau gendarme du secteur et l’adoption d’un code d’éthique. Une «liste noire» d’employés en faute pourrait être radiée du secteur. Avec la réforme de la régulation en cours, les géants britanniques tentent de se refaire une virginité avant l’arrivée au printemps du nouveau gouverneur de la Banque d’Angleterre, le Canadien Mark Carney, qui héritera de la supervision bancaire. En gage de leur bonne volonté, ils ont décidé de se serrer la ceinture en réduisant cette année leurs bonus à la portion congrue.

    Le Figaro  via http://fortune.fdesouche.com/

  • La sclérose de l’idée européenne

    LE CERCLE. « Ils sautent comme des cabris en disant : l’Europe ! L’Europe ! » disait déjà De Gaulle. Traduction libre : « Ils feraient mieux de réfléchir ». Mais on ne discute pas un dogme.

    L’Europe, magnifique dessein ! Oui, mais il y a plus de 50 ans.

    Maintenant on parle de la bureaucratie bruxelloise, et l’on est passé des idées fondatrices à un dogme qu’il est politiquement incorrect d’analyser.

    De la fondation au dogme

    La première et principale idée fondatrice de l’Europe fut d’éviter les guerres « mondiales », en fait européennes, qui furent un véritable suicide. Ce fut un succès, que le récent prix Nobel vient encore de rappeler. Mais aujourd’hui, est-il vraiment nécessaire de fusionner l’Italie et le Danemark pour éviter que leurs habitants s’entre-tuent ?

    Une autre idée fondatrice fut de retrouver « la grandeur » : puisque nous Français n’avons plus la puissance et l’influence que nous avions, retrouvons les à travers l’Europe et ses 500 millions d’habitants ! L’ennui est qu’une grande partie des Européens n’en a aucune envie. Par exemple ils ne se précipitent pas pour arrêter les islamistes au Mali. Si la France n’avait pas gardé son indépendance en politique étrangère, il pourrait s’écouler des mois avant qu’un gouvernement européen ne s’intéresse à la question, pour finalement décider de ne rien faire à la fois par ignorance et par manque d’unité.

    Peu à peu ces deux idées fondatrices, et bien d’autres, ont été un peu perdues de vue et remplacées par une affirmation sans cesse répétée la nécessité d’un État fédéral européen comme étant un but en soi ne souffrant pas de discussion. Bref, un dogme. Et il nous est sans cesse ré-asséné par tous les textes sérieux, de ceux publiés par Le Monde à ceux des manuels scolaires.

    Crise de l’euro et fédéralisme de panique

    La dogmatisation de l’idée européenne a été renforcée par « la crise de l’euro ». Les hommes politiques ont été littéralement poursuivis jour et nuit par les financiers et particulièrement par les banquiers leur disant que si on ne progressait pas sur le plan européen, il y aurait un écroulement général. N’entrons pas ici dans la technique financière, rappelons seulement qu’une des raisons de ce harcèlement était d’obtenir une garantie directe ou indirecte de l’Allemagne. Du fait de l’urgence, tout le monde a plus moins acquiescé, l’Allemagne marchandant sa garantie contre une discipline stricte des finances des autres pays, et prenant par ailleurs peu à peu conscience qu’une déflation trop importante chez ses partenaires pèserait sur ses propres exportations.

    Je simplifie, ce qui a pour inconvénient de faire oublier que tout cela n’était pas très clair dans l’esprit des décideurs, ce qui n’est pas une critique, vu la nouveauté et la complexité de la question. Bref on a amorcé une intégration européenne pour certaines questions financières, et renforcé l’idée qu’elle était nécessaire dans d’autres domaines. Il n’est pas question de reprendre ici cette discussion financière, mais seulement de rappeler qu’il s’agit de questions techniques, certes importantes et ayant un aspect politique, mais qu’il ne faut pas confondre avec la création d’un État fédéral européen, question d’une tout autre ampleur et qui dépasse largement les problèmes financiers.

    Donc le dogme européen s’est trouvé renforcé par la crise de l’euro, mais plutôt du fait de la panique que d’un raisonnement. Les éventuels sceptiques se voient qualifiés de « réactionnaires », « passéistes », « nationalistes », « chauvins », ignorant le monde extérieur et j’en passe.

    Les leçons de l’expérience

    Et pourtant…

    Qu’est-ce qu’un réactionnaire ? C’est quelqu’un qui s’oppose à une révolution, toujours présumée moderne. Or l’histoire est riche de révolutions qui se sont révélées catastrophiques, des plus célèbres (les arrivées de Lénine et Mao au pouvoir), aux dizaines tout aussi sanglantes mais maintenant un peu oubliées, de Sékou Touré aux Khmers rouges.

    Qu’est-ce qu’un nationaliste, qu’un chauvin ? Pour le savoir ce n’est pas en France qu’il faut aller mais en Chine, en Algérie et, un cran en dessous, aux États-Unis. Mais restons en France. Ce serait quelqu’un qui tiendrait notamment à sa langue et sa culture, actuellement menacées par la bureaucratie bruxelloise, intelligemment « lobbyisée » par une Angleterre qui sait en tirer des avantages (voir les 18 milliards d’euros qu’elle en tire annuellement, du seul fait de l’usage de l’anglais d’après le rapport Grin) tout en en évitant les solidarités. Je sais que certains estiment que l’anglicisation est inévitable, voire souhaitable, mais ils ne mesurent pas la déqualification massive, et donc les frustrations, les injustices et finalement le sous-développement que cela entraînerait, car on est plus efficace dans sa langue maternelle que dans une langue imposée. Mais la partie de notre élite qui a eu le loisir d’apprendre et de pratiquer l’anglais et qui constate qu’il est nécessaire dans son travail, ne se rend pas compte que la majorité des Français est dans une situation tout à fait opposée.

    Et encore, est-ce ignorer le monde extérieur que de noter la réussite de la Suisse ? Cette nation de langue allemande, française et italienne, donc on ne peut plus européenne de culture, gère fort bien sa non-appartenance à presque tout, malgré des données géographiques ingrates : pas d’accès à la mer, pratiquement rien en sous-sol et des montagnes presque partout. Et pour ceux qui ne la connaissent pas bien, rajoutons que le refuge fiscal n’est pas pour grand-chose dans ses excellents niveau et genre de vie, qui viennent d’abord du haut niveau de formation de sa population et de la qualité de ses industries et de ses services.

    Est-ce ignorer le monde extérieur que de remarquer l’écroulement démographique de l’Europe du centre et du sud ? Et donc de se demander si la solidarité que nous réclamons en pleurnichant en matière financière ne va pas se retourner contre nous et nous obliger à financer quelques centaines de millions de vieillards, et à les faire servir par les enfants que les Françaises se sont données le mal de faire naître et d’élever ? Il s’agit pourtant d’une situation qui se concrétisera dans les 20 prochaines années comme nous l’indiquent les chiffres que nous voyons se concrétiser tous les ans depuis 30 ans ! Mais la démographie dépasse l’horizon électoral et donc n’intéresse personne !

    Est-ce également ignorer le monde extérieur que de remarquer que la Grande-Bretagne, qui le connaît si bien, est preneuse du libre-échange européen, mais pas de l’euro, pas de Schengen, pas de l’harmonisation fiscale et surtout pas du fédéralisme. Je sais, cela agace les autres Européens, mais leur histoire a montré que les Anglais n’étaient pas toujours stupides.

    Est-ce enfin ignorer le monde extérieur que d’avoir un œil sur le Mali, sur la Côte d’Ivoire, sur le Liban, et d’avoir une capacité de réaction militaire dont l’avenir dira si elle a été justifiée ou non (jusqu’à présent elle a été bénéfique à ces pays), ce qui serait impossible, comme nous l’avons dit plus haut, en cas de fédéralisme. Faisons l’Europe de la défense, nous dit-on ! Oui s’il s’agit de rationaliser la production d’armement, voire de faire des mises à disposition réciproques. Non s’il s’agit de sacrifier le budget militaire comme font les autres pays européens ! Non s’il s’agit de se décider à l’unanimité : on se souvient que la Pologne en est morte ! Notons que le seul pays européen qui, comme la France, a remarqué que tout se tient dans le monde et pas seulement l’économie, c’est justement la Grande-Bretagne eurosceptique ! Certains « crachent » sur « le colonialisme » de la France en Afrique ou ironisent sur la francophonie, mais c’est ce qui a permis une compréhension puis une action plus rapide et enfn une meilleure communication avec les populations locales, c’est-à-dire justement ce qu’ont raté les Américains en Irak.

    Pragmatisme vaut mieux que dogmatisme

    Nous sommes un pays laïque. Pas de dogme ! Soyons pragmatiques comme les Britanniques, et défendons nos intérêts, comme le font les autres ! Certains passent par l’Europe et d’autres non.

    Yves Montenay - Les Echos

    http://www.actionfrancaise.net

  • Pierre Vial : Notre Honneur s'appelle Fidélité

    Discours prononcé lors d’un meeting à Genève, le 20 janvier 2013
    J
    e salue l’initiative qui a conduit à la réunion d’aujourd’hui et je suis convaincu qu’elle constitue une étape importante vers la réalisation de ce front de combat identitaire européen que nous souhaitons tous.
    Je m’exprime ici au nom de TERRE ET PEUPLE, pour la France, et au nom de mes camarades de TIERRA Y PUEBLO, pour l’Espagne, et de TERRA E POVE pour le Portugal, qui sont en parfaite communion de pensée avec nous et m’ont demandé de vous transmettre leur salut.
    Avec mon vieux camarade Pierre Krebs nous avons œuvré depuis longtemps à la réalisation d’un front de combat identitaire européen, de Lisbonne et Madrid à Rome, Belgrade et Moscou. Nos efforts sont récompensés aujourd’hui. Pour nous identifier, nous utilisons volontiers le terme de « völkisch », ce qui est une façon de dire que nous nous battons pour que les Européens redécouvrent que leur destin passe par l’appartenance à une communauté du peuple.
     
    Communauté du peuple qui a une base bio-culturelle, ce qui veut dire que, pour nous, l’identité implique l’appartenance à une race et à une culture, implantées sur un territoire où se trouvent leurs racines. Le droit à l’identité et à l’enracinement vaut évidemment pour tous les peuples et c’est dans cet esprit que nous combattons le mondialisme.
    Nous voulons être clairs au sujet de nos convictions : c’est pourquoi nous disons, sans hésitation ni ambiguïté, que nous sommes racialistes. Être racialistes, c’est considérer l’appartenance raciale comme un facteur décisif – mais non le seul – dans l’histoire des peuples. C’est pourquoi nous attachons une telle importance à l’ethno-politique qui, en liaison avec la géopolitique, est un facteur de compréhension et d’explication concernant les relations entre les peuples au cours de l’histoire, aujourd’hui comme hier et comme demain. Pour prendre un exemple dans l’actualité, on ne peut rien comprendre à ce qui se passe au Mali si on ne connaît pas les communautés raciales qui habitent ce pays et sont opposées depuis toujours par des antagonismes sanglants, comme l’a démontré dans ses ouvrages mon collègue et ami Bernard Lugan.
    Aujourd’hui, si nous voulons réveiller les peuples européens anesthésiés par le pouvoir cosmopolite, sur le plan politique, économique, culturel, il faut parler clairement. Bien sûr, cela implique des risques mais nous sommes des combattants et il n’y a pas de combat sans risque.
    Notre mission est de réveiller la conscience raciale des peuples blancs, qui sont menacés de mort par les envahisseurs venus d’autres continents et qui haïssent les Blancs. Ceux-ci sont désarmés moralement, intellectuellement, psychologiquement par le conditionnement mental qui leur est infligé depuis 1945 et qui veut leur faire admettre qu’ils sont coupables et doivent donc expier le fait d’être ce qu’ils sont, c'est-à-dire supérieurs. Sont responsables de cet asservissement les monothéismes, les religions du Livre, les fils d’Abraham comme se définissent aussi bien les musulmans et les chrétiens que les juifs – ainsi que les versions laïcisées des monothéismes que sont le marxisme et le capitalisme. C’est pourquoi c’est en retrouvant la fidélité à leur âme la plus profonde, à leur plus longue mémoire, à l’héritage des ancêtres, donc à leur identité païenne que les peuples européens pourront se libérer, se remettre debout.
    Notre mission est donc claire: pour organiser la résistance et la reconquête identitaires, il faut éveiller les consciences de nos frères et sœurs de sang. Nous sommes, nous devons être des éveilleurs. Avec une devise dont nous sommes fiers et qui est notre boussole: Notre Honneur s’appelle Fidélité.

    Paru sur SynthèseNationale (Posté par Jean-Pierre Pagès-Schweitzer)

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Chute de la zone euro : Marine et « l’équipe Gollnisch » préparent l’Europe d’après…

    La crise du capitalisme spéculatif, les effets délétères du mondialisme et ses ravages au sein d’une Union européenne au logiciel dépassé, une zone euro non viable …Chaque jour qui passe ne fait que confirmer de manière  aussi évidente qu’implacable la justesse des avertissements et des analyses du Front National et de Marine Le Pen. Si la majorité des  députés britanniques a  finalement eu peur de la vox populi et a refusé  lundi  soir  d’organiser un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE,  les coutures de la défroque bruxelloise  craquent de partout. Le quotidien La tribune l’évoque aujourd’hui, après la Grèce, c’est aujourd’hui l’Italie qui se rapproche dangereusement du bord du gouffre, pays dont la chute signerait notamment la mort de la zone euro, du moins dans sa configuration actuelle…

     « Quatrième dette publique au monde (…) l’Italie présente (…) un risque  systémique . Un doute sur sa capacité à rembourser sa dette et c’est la contagion à tout le système financier mondial. Près de 830 milliards d’euros de la dette italienne sont en effet dus à des opérateurs étrangers, souvent des banques et des fonds de pension. Les établissements français, qui contrôlent plusieurs banques importantes en Italie (elles mêmes ayant dans leurs comptes beaucoup d’emprunts italiens) à l’instar de la BNL (BNP),Cariparma (Crédit Agricole), seraient autrement plus concernées par un fléchissement (de l’économie italienne) que par le désastre grec. »

    Si la  Banque centrale européenne (BCE) a racheté  massivement cet été  des emprunts italiens afin de maintenir bas leurs taux « il ne saurait être question d’éponger la moitié de la dette publique italienne indique encore La tribune, comme les banques et in fine les Etats de la zone euro s’apprêtent à le faire avec les 330 milliards d’euros du total de la dette grecque. À 1.900 milliards d’euros, l’endettement accumulé par les autorités publiques transalpines n’est pas gérable à coups de Fonds européen de stabilité financière (FESF), même plus efficient».

    Dans ce contexte, le Front National offre plus que jamais un recours cohérent et crédible à la pensée unique euromondialiste. La lettre d’information Entourages 2012, souligne d’ailleurs le poids  de Bruno Gollnisch et de « ses proches »  « au sein de l’équipe de campagne de Marine Le Pen », dans le travail de réflexion et d’élaboration du  programme  de la candidate nationale sur les questions européennes.

     « Conseiller aux souverainetés et aux renégociations des traités », Président de  l’Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN),  Bruno Gollnisch s’est vu investi d’une tâche centrale est-il expliqué : «  recenser l’ensemble des contraintes internationales et européennes qui pèseraient sur la France et réfléchir aux conditions de leur révision, à commencer par une sortie de l’euro. » De son côté l’ingénieur centralien  Thibaut de La Tocnaye, qui avait «  coordonné les commissions d’action politique (CAP) pour le compte de Jean-Marie Le Pen lors de la précédente élection présidentielle », «  conseille désormais (Marine) sur les problématiques de réindustrialisation. »

     Catherine Salagnac, la  « directrice de cabinet » du député européen, « diplômée d’économie et de sciences politiques », « a pris la tête du CAP consacré à l’Europe » indique encore Entourages 2012. « En complément du travail de Bruno Gollnisch, (elle) devra élaborer les grandes lignes d’un futur traité européen revu de fond en comble mais qui n’abandonnera pas la coopération intergouvernementale. Epaulée par Edouard Ferrand, le conseiller aux affaires internationales du FN, elle n’exclut pas de s’appuyer sur la clause de retrait prévue par l’article 50 du traité de Maastricht. Ses premières propositions seront présentées (…) le 19 novembre 2011. »

     On le constate, si gouverner c’est prévoir, le mouvement de Marine Le Pen est fin prêt et l’équipe de Bruno Gollnisch est en première ligne dans l’élaboration d’une politique de souveraineté et de prospérité retrouvées. 

    25 octobre 2011 http://www.gollnisch.com