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Europe et Union européenne - Page 581

  • Juncker : ce que la gestion européenne nous cache

    Ces dernières semaines, Jean-Claude Juncker multiplie les propositions sur l’avenir de l’Union européenne. Mais il cherche avant tout selon ses propres termes « dans sa bulle »

    Avec le sens aigu que donne l'expérience, le président de la Commission européenne note qu'il serait temps, alors qu'ici et là la construction européenne n'en finit plus de se déliter, de resserrer, si faire se peut encore, les liens entre institutions et citoyens. Sans pour autant donner le sentiment de sortir, pour y parvenir, de ce qu'il appelle lui-même sa « bulle ».

    D'emblée, une interrogation perce, pour peu que l'on s'intéresse un tant soit peu à la question européenne. Cette volonté de resserrer les liens entre institutions et citoyens n'a-t-elle pas été exprimée un nombre incalculable de fois ? Et le fait d'avoir à en exprimer aussi souvent la nécessité ne prouve-t-il pas, sans qu'il soit besoin d'aller plus loin, l'échec de la construction européenne puisque, par-delà les critiques que l'on peut lui adresser, elle n'a pas même été capable d'intéresser, un tant soit peu les Européens ?

    On pourrait dès lors se demander pourquoi Jean-Claude Juncker éprouve le besoin d'y revenir. Après tout, les centaines de millions d'Européens ont prouvé qu'ils suivaient le système émanant de Bruxelles même lorsqu'ils ne cessent de s'en plaindre.

    Pourtant, pour le président de la Commission européenne, la question est délicate. Il ne reste, en effet, qu'à peu près quinze mois de mandat pour cette Commission qu'il avait qualifiée lui-même de celle de la « dernière chance ». Dès lors, si, en dressant son bilan, celui-ci devait s'avérer par trop négatif, c'est celui de l'Union européenne elle-même qu'il condamnerait…

    Le 14 février, devant la presse, Jean-Claude Juncker a donc plaidé pour « plus de démocratie européenne », et défendu notamment le fameux système des « Spitzenkandidaten » (la « tête de liste » dans le système allemand), grâce auquel le candidat dont la liste aura recueilli le plus de voix lors des élections du Parlement européen devient le président de la Commission. Il estime en effet que l'expérience, nouvelle, a « bien marché ». Il faut dire que c'est celle par laquelle il est arrivé lui-même à la tête de la Commission.

    Le danger national

    Mais surtout, Bruxelles y voit un avantage essentiel en ce que ce système permet, comme l'explique sans vergogne Jean-Claude Juncker, de détacher le scrutin des enjeux purement nationaux.

    Nous y voilà tout ce qui est national doit nous devenir étranger. Mais présenter ce point comme un des éléments essentiels pour redonner le goût de l'Union européenne à des citoyens de moins en moins fervents, c'est - au choix -rechercher la quadrature du cercle ou la pierre philosophale.

    Sans compter que, si le Parlement européen n'y voit guère d'objections, une part non négligeable des dirigeants européens y est farouchement opposée.

    La chose est si délicate que c'est à peine si la presse européenne a évoqué le sommet européen qui s'est tenu fin février pour discuter, notamment, des suggestions junckeriennes...

    Il faut dire que ce vieux briscard semble avoir un goût non négligeable pour la provocation puisqu'il envisage ni plus ni moins, à plus longue échéance, de voir fusionner le poste de président du Conseil européen avec celui de président de la Commission européenne pour empêcher les « risques de conflit » entre les deux responsables. Quelques souvenirs désagréables ne sont sans doute pas étrangers à cette idée. Mais elle fait évidemment peu d'enthousiastes - notamment parmi ceux qui espèrent accéder, un jour, à l'un de ces postes, et dont cette idée, si elle était appliquée, diminuerait encore le nombre.

    Jean-Claude Juncker évoque également, et dans la même logique, le principe, cher à Emmanuel Macron, des listes transnationales pour les prochaines élections européennes. Une idée qui l'intéresse, sans qu'il arrive à trop y croire. Il est vrai que le Parlement européen, principal intéressé, a renvoyé, pour sa part, aux calendes grecques. Ou, du moins, à la législature suivante.

    Le président de la Commission est manifestement pressé de laisser sa marque sur quelques grandes idées, plutôt que de s'attarder sur les « petits trucs qui emmerdent » les gens. Peut-être songeait-il là aux polémiques qui ne cessent de traverser sa gouvernance...

    D'un autre côté, sapant finalement son désir de voir se resserrer les liens avec les mêmes gens, il affirme savoir que « les Européens ne s'intéressent pas trop aux questions institutionnelles - en fait ils ne veulent pas être dérangés par elles -, mais dans la bulle bruxelloise ces choses-là jouent un rôle majeur. »

    Le joli mot que voilà ! Involontaire ? Peut-être. Mais qui explique si bien ce désintérêt des gens pour la chose européenne.

    Quelques jours plus-tard, à Sarajevo, où Jean-Claude Juncker jouait, contre la mentalité Brexit, la carte de l'élargissement de l'Union européenne, il a, sans scrupule aucun, lancé « (...) nous sommes en train d'écrire l'Histoire. »

    Histoire d'une bulle finalement ?

    Hugues Dalric monde&vie  8 mars 2018

  • Travailleurs détachés : un dossier à faire péter la Macronie

    Alors que le nombre de travailleurs détachés explose d’année en année, le gouvernement peine à endiguer ce phénomène, sources de multiples fraudes et d’un dumping social permanent, aujourd’hui parfaitement légal.

    « Nome and shame » ! désigner pour humilier, c'est la dernière trouvaille à l'anglo-saxonne de Muriel Pénicaud pour lutter conter les fraudeurs au travail détaché.

    Les médias s'emparent de l'expression, les commentateurs glosent sur le côté orwellien de la chose, débattent de l'efficacité réelle ou fantasmée d'un bonnet d'âne décerné aux auteurs de dumping social. Même le MEDEF joue le jeu, en la personne de Thibault Lanxade, son vice-président, qui fait mine de s'inquiéter que « le "name and shame" ne contribue pas à une société apaisée ». Mais il sait que les patrons peuvent dormir paisiblement. En réalité, il s'agit juste de faire diversion, car plus personne ne traite plus le fond du dossier.

    Et le fond, c'est l'explosion du nombre de ces travailleurs détachés en France. Explosion en 2017 avec 516 000 travailleurs détachés, soit 46 % d'augmentation par rapport à 2016, hors transport routier. Et une explosion qui suit celle de2016 (+24%),de2015 (+25 %)... En 2008, ils n'étaient qu'un peu moins de 96 000. Ces chiffres pourraient d'ailleurs être multipliés par deux, tant la fraude est massive.

    Justement, le gouvernement affirme que ces hausses spectaculaires seraient dues aux efforts des pouvoirs publics pour enrayer le phénomène déclarations plus simples et contrôles en hausse. Peur du gendarme ? Voire. Les URSSAF consacrent au travail détaché 16 % de leurs contrôles. Avec 170 agents dédiés à la lutte contre le travail illégal, sur un total de 13 000 salariés, ça ne ressemble pas franchement à une priorité.

    Un million de travailleurs détachés

    Et si la ministre du Travail s'appuie sur les chiffres de contrôles de l'Inspection du travail de 2016, ce n'est pas par hasard. En effet, cette année-là, le nombre mensuel moyen de contrôles était de 1 300, contre seulement 965 en 2017.

    Pouvoirs d'enquête élargis pour les inspecteurs du travail, coordination inter services accrue, objectifs de contrôle à + 50 %, autant d'ambitions louables. Reste que le « shaming », les amendes qui passeront de 2000 à 3 000 euros par salarié détaché illégalement et de 4 000 à 6 000 euros si récidive, avec menace d'interruption de l'activité d'une entreprise, voire sa fermeture, tout cela ne risque guère de faire peur aux grands groupes on peut bien fermer une filiale dédiée au travail détaché... Cela n'empêchera pas d'en recréer dix.

    Sur le fond aucune chance que rien ne change, d'autant que la grande « victoire européenne » de Macron sur la réforme de la directive travail détaché de 1 996 ressemble aussi à un trompe-l'œil. Certes, la France a obtenu en octobre dernier le principe d'une rémunération égale à poste égal et non plus le salaire minimum. Mais les cotisations sociales restent toujours payées dans le pays d'origine. Le dumping social, avec des taux de cotisations sociales variant de 6,6 % à Malte à 33,2 % en France, pourra se poursuivre. En réalité, la réforme de la directive européenne s'est faite a minima et les mesures annoncées en France tiennent plus de l'effet de manche que d'une vraie prise en compte du problème.

    Des annonces cache-misère

    Ajoutons, pour prendre la mesure de l'inefficacité des réformes Macron sur ce sujet, que le plafonnement de la durée du détachement à 12 mois (promesse de campagne du candidat Macron), ressemble furieusement à un coup d'épée... dans l'eau la durée moyenne du détachement est inférieure à quatre mois. Et de toute façon, cette mesure n'est pas près d'être appliquée Paris a dû transiger aussi sur ce point la nouvelle directive révisée passe de 12 mois à... quatre ans. Et elle n'entrera pas en vigueur avant... 2022, au mieux.

    Enfin, Macron a tout bonnement sacrifié le secteur du transport sur l'autel de son « Europe qui protège » la directive de 1996 continuera donc de s'appliquer aux chauffeurs routiers dans l'attente de nouvelles négociations européennes. Voilà un secteur massacré par la concurrence des chauffeurs étrangers, pour qui les notions de repos obligatoire et de retour régulier à la base entre deux missions ne sont que très théoriques. Avec 100 000 véhicules étrangers sur tout le territoire chaque année, selon les professionnels du transport, des contrôles quasiment inexistants, les entreprises françaises sont menacées de disparition... ou d'emploi massif de travailleurs détachés, comme Geodis, filiale de la SNCF, qui emploie massivement des chauffeurs roumains.

    Là comme ailleurs, ce sont autant d'emplois dont les 6 millions de chômeurs français ne bénéficieront pas.

    Richard Dalleau monde&vie  8 mars 2018

  • [Vidéo] Olivier Dard : “La culpabilisation comme arme politique”

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    Voici l’intervention d’Olivier Dard, professeur à l’université Paris-Sorbonne, lors du colloque de l’Iliade « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.

    L’historien est intervenu sur le thème suivant : « La culpabilisation comme arme politique » (comment on construit une culpabilité collective, sous l’angle épistémologique).

  • L'hiver démographique est une urgence silencieuse qui concerne tous les pays européens

    Le Conseil de Présidence de la Fédération des Associations familiales catholiques en Europe réuni la semaine dernière à Vienne pour sa réunion de printemps a publié la résolution suivante.

    L'hiver démographique est une urgence silencieuse qui concerne tous les pays européens. Pour cette raison, rassemblés à Vienne pour notre réunion de printemps, nous les Présidents et les délégués du Conseil de Présidence de la Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) souhaitons attirer l'attention sur cette situation qui est au cœur de problèmes financiers et sociaux qui doivent être traités. Il n'y a pas le temps d'attendre. Il n'y a plus d'excuses à invoquer. Nous devons agir pour le bien des personnes âgées, les droits de notre jeunesse et le futur de nos enfants.

    • Rappelant la déclaration à l'occasion de son XXe Anniversaire : Les familles sont le trésor de l'Europe et la pierre angulaire du futur (Rome le 31 mai 2017), demandant aux Gouvernements des Etats européens de créer et promouvoir des politiques familiales au niveau national et de promouvoir des politiques favorable à la famille au niveau européen tout en respectant le principe de subsidiarité;
    • Considérant la résolution du Parlement européen du 4 juillet 2017 sur les normes européennes pour le XXIe siècle (2016/2274 (INI)) soulignant la nécessité de prendre en compte le vieillissement démocratique de l'Europe;
    • Considérant le pronostic démographique pour l'Union européenne (Décembre 2017) qui reconnait que l'Europe vieillit de manière dramatique ;
    • Considérant le document de politique publié par la Fondation Schuman sur Europe 2050 : le suicide démographique (27 février 2018) ;

    La FAFCE demande aux dirigeants de l'Union européenne et de ses Etats membres de :

    1. Elever le niveau de prise de conscience sur l'hiver démographique et l'urgence d'agir en ce domaine par des initiatives internationales ;
    2. Mettre en œuvre une politique qui reconnaisse la place unique, fondamentale et irremplaçable de la famille dans la société et qui la considère comme la première « entreprise », par qui le désir de vie pour notre continent s'exprime non seulement par des initiatives économiques mais spécialement par le fait d'élever des enfants puisque « l'esprit d'entreprise reste étroitement lié à l'esprit de famille » (Cf. Europe 2050 : le suicide démographique, p. 6) ;
    3. Considérer qu'une véritable politique familiale n'est pas qu'un simple soutien social, mais représente une politique tournée vers l'avenir pour le bien commun dans une société vieillissante ;
    4. Soutenir activement la demande des jeunes gens qui envisagent de prendre leurs responsabilités et de construire une famille avec plusieurs enfants, mais sont souvent découragés par des politiques inadéquates et individualistes qui sont hostiles à la famille ;
    5. Soutenir des soins palliatifs et des politiques de soins à domicile avancés, qui protègent la dignité de chaque personne jusqu'à la mort naturelle ;
    6. Mettre la famille au centre des politiques nationales afin que l'hiver démographique puisse devenir un printemps démographique pour donner sa forme au futur de l'Europe.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les brigades internationales du Donbass par Georges FELTIN-TRACOL

    Chers Amis de Radio-Libertés,

    leshommeslibres-200x300.pngFrédéric Lynn est un homme de conviction à la plume talentueuse. Il a mis ses idées néo-eurasistes en pratique en ralliant vers 2014 – 2015 les forces séparatistes du Donbass. Il relate son expérience dans Les hommes libres (Éditions Bios, 2016, 416 p., 26 €).

    Ce militant nationaliste-révolutionnaire et solidariste normand profite de la dissolution de son mouvement par le trio malfaisant Hollande – Valls – Cazeneuve pour tenter l’aventure dans l’Est de l’Ukraine. Il apporte un témoignage à mille lieux des clichés partisans parisiens. Au fil des pages, on découvre effaré l’absence de filières de recrutement, l’improvisation sur place, la désorganisation permanente, la débrouillardise érigée en valeur cardinale, un pesant caporalisme contreproductif, des conceptions tactiques vieilles de 1945 sans oublier un alcoolisme très présent et quelques moments de détente cannabique. Les hommes libres est l’anti-Orages d’acier.

    L’un de ses aspects les plus intéressants porte sur la présence dans les rangs sécessionnistes du Donbass des volontaires étrangers. Officiellement, les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk professent la nostalgie soviétique et un antifascisme conséquent. Or la réalité est bien plus complexe. Frédéric Lynn qui se bat d’abord dans les rangs d’Unité continentale, voit son groupe accueillir des « Espagnols [qui] étaient presque tous communistes. C’était ironique, relève-t-il : la plupart des Français étaient issus de milieux nationalistes ou assimilés, et les Serbes, eux, mélangeaient ultra-nationalisme, identité orthodoxe, et antifascisme titiste (p. 150) ».

    Outre l’évocation d’unités cosaques constituées « de soldats et de cadres de l’armée régulière russe, soit en congé, soit en retraite (p. 324) », l’auteur mentionne des Brésiliens, très lointains héritiers du mouvement intégraliste équatorial, et quelques improbables Étatsuniens. « Un volontaire texan chez les séparatistes pro-russes, tu dois en faire rager certains, ironise l’auteur (p. 310) ».

    Certains l’accuseront de dénigrements et verront dans cet ouvrage préfacé par Robert Steuckers une preuve supplémentaire de désinformation systématique puisque sa rédaction s’achève en mai 2016 à Los Angeles, Frédéric Lynn étant franco-étatsunien. On apprend par ailleurs qu’après une période de détention au Canada pour avoir guerroyé en Ukraine, l’auteur partit combattre les terroristes islamistes en Irak.

    Après le Katanga, le Biafra, le Liban et les Karens, des Français continuent à rechercher aux confins de l’Europe un destin dans l’un ou l’autre camp. Le romantisme politique n’est pas mort, Frédéric Lynn le prouve encore avec un détachement parfois amer.

    Bonjour chez vous !

    Georges Feltin-Tracol

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 74, diffusée sur Radio-Libertés, le 13 avril2018.

    http://www.europemaxima.com/les-brigades-internationales-du-donbass-par-georges-feltin-tracol/

  • Renaud Camus a droit à la liberté d’expression !

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    Par Renaud Camus, écrivain ♦ Lisez bien ce texte. Renaud Camus y annonce la fondation du Conseil national de la résistance européenne. C’est une opinion. Dans un pays libre la liberté d’expression est protégée. Pas en France, nouvelle Corée de l’ouest. A la demande d’officines « antiracistes » et immigrationnistes subventionnées (LICRA, DILCRAH, SOS-Racisme), le parquet a engagé des poursuites contre le penseur du Grand Remplacement.
    Faut-il interdire ce texte ? A chacun de mesurer l’état des libertés en France en le lisant. Et de comprendre la nécessité d’abroger les lois liberticides en commençant par la loi Pleven.
    Polémia

    L’immigration est devenue invasion, l’invasion submersion migratoire. La France et l’Europe sont cent fois plus colonisées, et plus gravement, qu’elles n’ont jamais colonisé elles-mêmes. La colonisation irréversible, c’est la colonisation démographique, par transfert de population.

    Certains disent qu’il n’y a pas colonisation parce qu’il n’y a pas conquête militaire. Ils se trompent. L’armée de la conquête, ce sont les délinquants petits et grands, tous ceux qui rendent la vie impossible aux Français en leur nuisant de toutes les façons imaginables, des trop fameuses incivilités jusqu’au terrorisme, qui n’en est que le prolongement. Tous les auteurs d’attentats ont fait leurs premières armes dans la délinquance de droit commun. Il n’y a d’ailleurs pas de terroristes. Il y a un occupant qui, de temps en temps, exécute quelques otages, nous, comme l’ont toujours fait tous les occupants. J’appelle occupants tous ceux qui se déclarent tels, ou s’affichent tels par leur comportement.

    Le changement de peuple, la substitution ethnique, le Grand Remplacement, sont l’événement le plus important de l’histoire de notre pays depuis qu’il existe, puisqu’avec un autre peuple l’histoire, si elle continue, ne sera plus celle de la France. La France a toujours à merveille assimilé des individus qui désiraient l’être, elle ne peut pas assimiler des peuples, et encore moins des peuples hostiles, vindicatifs, voire haineux et conquérants. Il faut une vanité sans nom, et une méconnaissance totale de ce que c’est qu’un peuple, pour imaginer qu’avec une population changée la France serait encore la France. Tous les mots sont menteurs mais le plus menteur de tous est celui de français, hélas. Il n’y a pas de djihadistes français, par exemple. S’ils sont djihadistes ils ne sont pas français.

    Croire qu’il n’y a en France que des Français est une illusion totale. Il y a des envahisseurs et des envahis, des colonisateurs et des colonisés, des occupants et des occupés.

    On ne met pas fin à une colonisation sans le départ du colon : l’Algérie en son temps nous l’a assez montré, hélas — bonne occasion pour nous de souligner, au demeurant, la différence de civilisation.

    On ne met pas fin à une occupation sans le départ de l’Occupant. Il n’est d’autre issue que la remigration. Les mêmes qui la déclarent impraticable veulent faire venir en Europe quarante millions de migrants, quand ce n’est pas deux cents millions. Ils proclament l’homme entré dans une ère de migration générale. Qu’il migre et remigre, alors. Ce qui est possible dans un sens doit bien l’être dans l’autre, avec plus de moyens et de douceur.

    L’heure n’est plus à la politique, aux élections, aux partis. 2022 est trop loin, le changement de peuple sera alors trop avancé, les remplaçants seront les arbitres de la situation, à moins qu’ils n’en soient tout à fait les maîtres. Et il n’y a, de toute façon, aucune chance de l’emporter jamais à un jeu dont l’adversaire possède toutes les cartes et dont il a fixé toutes les règles. Le pouvoir, ses banques, ses juges et ses médias veulent la substitution ethnique. Ils ne nous en protègent pas, ils l’organisent et la promeuvent. Ils ont drogué le peuple à l’accepter, par l’enseignement de l’oubli, la déculturation, la censure, la répression et les injections permanentes de haine de soi. Ils n’importent pas des travailleurs, d’autant qu’il n’y pas de travail et qu’il y en aura de moins en moins. Ils importent de futurs consommateurs, qu’ils ne se donnent même plus la peine de faire passer pour des réfugiés puisque l’immense majorité de ces migrants vient de pays où il n’y a pas la moindre guerre : orphelins, malades, jeunes gens aventureux ou conquérants, adolescents qui se sont disputés avec leurs parents ou qui ont eu maille à partir avec la police, commerçants qui ont fait de mauvaises affaires.

    Vous dites que ces futurs consommateurs n’ont pas d’argent. Détrompez-vous, demain ils auront le vôtre, car les prétendus transferts sociaux ne sont, à la vérité, pas grand-chose d’autre que des transferts ethniques. L’Europe est le premier continent qui paie pour sa propre colonisation.

    Un spectre hante l’Europe et le monde. C’est le remplacisme, la tendance à tout remplacer par son double normalisé, standardisé, interchangeable : l’original par sa copie, l’authentique par son imitation, le vrai par le faux, les mères par les mères porteuses, la culture par les loisirs et le divertissement, la connaissance par les diplômes, la campagne et la ville par la banlieue universelle, l’indigène par l’allogène, l’Europe par l’Afrique, l’homme par la femme, l’homme et la femme par des robots, les peuples par d’autres peuples, l’humanité par une posthumanité hagarde, indifférenciée, standardisée, interchangeable à merci.

    De toutes les manipulations génétiques le Grand Remplacement, sorte de GPA appliquée à l’ensemble de la planète, est la pire. Le génocide par substitution, selon l’expression d’Aimé Césaire, est le crime contre l’humanité du XXIe siècle. Il est d’ailleurs bien singulier que les écologistes arrêtent à l’homme leur louable souci de biodiversité.

    Le remplacisme s’estime désormais assez fort pour prendre en main directement la gestion du parc humain, sans intermédiaire. En France, Emmanuel Macron, qui en est dans le monde, avec Justin Trudeau, le représentant le plus achevé, a déjà neutralisé la microcosme, renvoyé dans leurs foyers les principaux acteurs de la vie politique française depuis trente ans, peuplé l’Assemblée de fantoches à sa solde, composé un gouvernement de rencontre, fait éclater tous les grandes partis. Il ne gouverne pas, il gère, comme il le ferait une banque ou une société anonyme.

    Il sort de la politique par l’économie, par la finance et la gestion d’entreprise. Nous voulons en sortir par l’histoire. La question de l’indépendance ou de l’asservissement d’une grande nation, de la survie ou de la disparition d’une grande civilisation, ce n’est pas de la politique, cela : c’est de l’histoire. Charles de Gaulle — que nous célébrons aujourd’hui près de sa tombe, pour l’anniversaire de sa mort —, Charles de Gaulle à Londres, ce n’était pas de la politique. Jean Moulin à Lyon ce n’était pas de la politique. Jeanne d’Arc à Chinon non plus, ni Gandhi à Calcutta, ni aucun de ceux qui se sont levés pour l’indépendance de leur pays et pour la dignité de leur peuple.

    Ce dont nous avons besoin aujourd’hui ce n’est pas un nouveau parti, pas même une union des droites : le refus du totalitarisme remplaciste n’est pas moins de gauche que de droite. Ce dont nous avons besoin c’est le rassemblement de tous ceux qui opposent un grand Non à l’islamisation et à la conquête africaine. Ce qu’il faut c’est un Conseil National de la Résistance, de la résistance européenne, car toutes les nations européennes sont invitées à mener à nos côtés le combat pour le salut de notre civilisation commune, celte, slave, germanique, gréco-latine, judéo-chrétienne et libre-penseuse.

    Mon ami Karim Ouchikh, président du SIEL, et moi, Renaud Camus, avons décidé de constituer précisément cela, un CNR, ou CNRE. Nous proposerons publiquement de se joindre à nous à toutes les personnalités qui nous semblent animées du même désir de sauver notre pays et nous élargirons ainsi notre comité, par cooptation. Mais tous les Français et tous les Européens qui pensent comme nous sont invités à se mettre en relation avec nous et à nous apporter leur soutien. L’objectif est de constituer une force telle qu’il soit, dans l’idéal, inutile de s’en servir.

    Cela dit, si par malheur il se trouvait que la seule alternative qui nous fût laissée soit la soumission ou la guerre, la guerre alors, cent fois. Elle n’aurait d’ailleurs rien de civil, malgré le nombre des collaborateurs et des traîtres. Elle s’inscrirait plutôt dans la grande tradition des combats pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pour la libération du territoire et pour la décolonisation. Il faut sortir enfin de l’ère coloniale, dont nos colonisateurs nous disent tant de mal tout en nous colonisant. Il faut arrêter une bonne fois, si possible au-dessus de la Méditerranée, le balancier fou des colonisations et contre-colonisations.

    Vive la France libre. Vive la civilisation européenne.

    Renaud Camus 13/04/2018

    Source : Conseil national de la résistance européenne

    Crédit photo : Allocution de Renaud Camus aux assises de la remigration le 15/11/2014 (source : Bloc identitaire)

    https://www.polemia.com/renaud-camus-a-droit-a-la-liberte-dexpression/

  • « L’amour de la patrie n’est pas un crime » : à Cottbus (All.), environ 1 500 personnes ont manifesté pour dénoncer la politique d’immigration de Merkel

    Environ 1500 personnes ont manifesté samedi après-midi à Cottbus contre la politique de réfugiés du gouvernement fédéral allemand et pour le contrôle des frontières. L’association « Zukunft Heimat » avait appelé à la manifestation.

    Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient écrits «Notre pays, nos règles» ou «L’amour de la patrie n’est pas un crime».

    (…)

    Rbb24.de

    http://www.fdesouche.com/988195-lamour-de-la-patrie-nest-pas-un-crime-a-cottbus-all-environ-1-500-personnes-ont-manifeste-pour-denoncer-la-politique-dimmigration-de-merkel

  • Regroupement familial pour mineurs « réfugiés », par Pierre Malpouge

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    C’est nouveau, ça vient de sortir : même les « migrants » mineurs entrés seuls dans l’Union européenne (UE) ont désormais le droit de réclamer le regroupement familial (grand principe républicain légalisé et institutionnalisé en 1976 par Valéry Giscard d’Estaing, alors président de la République, par son Premier ministre de l’époque, Jacques Chirac, et par son ministre du Travail, Michel Durafour).

    Ainsi en a décidé jeudi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui, « grand remplacement » en marche oblige et n’étant plus à un « appel d’air » près, a décrété que les mineurs « réfugiés » non accompagnés – y compris ceux qui prétendent être mineurs mais qui ne le sont pas – peuvent demander à être réunis avec leurs familles. Et cela même s’ils ont atteint la majorité lorsque le processus arrive à son terme.

    Dans la série naïveté bien-pensante et « humanitaire » quand tu nous tiens, cette décision de la CJUE a toutes les chances de conduire à une augmentation des flux déjà considérables d’arrivées massives de « réfugiés » mineurs – et/ou prétendument mineurs – sur le sol européen. Soit une disposition scandaleuse et dangereuse qui, pour reprendre les propos tenus par les députés LR Fabien Di Filippo et Valérie Boyer lors de l’examen, le 21 février dernier, de la loi asile et immigration portée par Gérard Collomb, va ouvrir un peu plus de « nouvelles filières d’immigration », avec le risque de « voir des mineurs envoyés en tête de pont et mis dans les bateaux de réfugiés ». Des mineurs qui pourront faire venir leurs pères, leurs mères, leurs frères et leurs sœurs partout en Europe. Une extension et une incitation au regroupement familial qui ont tout d’une bombe migratoire.

    Pierre Malpouge

    Article paru dans Présent daté du 13 avril 2018

    https://fr.novopress.info/

  • LA LEÇON HONGROISE À MÉDITER PAR LES DROITES FRANÇAISES

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    Si la coalition du Fidesz et des démocrates-chrétiens (KDNP) au pouvoir depuis huit ans en Hongrie a obtenu près de 50 % des voix avec une participation record, cela vaut certainement la peine, pour les partis de droite européens, de se pencher sur le cas hongrois et d’en tirer les leçons.

    D’autant que, pour ces élections, tous les autres partis s’étaient unis contre le Fidesz, y compris le Jobbik, censé être nationaliste et, donc, « d’extrême droite ». Le Jobbik appelait, en effet, ses électeurs à voter pour les candidats les mieux placés contre ceux de la coalition Fidesz-KDNP, fussent-ils de gauche et fussent-ils des européistes libéraux-libertaires multiculturalistes pur jus. Et quoi qu’en disent nos grands médias qui pensent tous la même chose sur les grands sujets de société et qui ont tous soutenu Emmanuel Macron au deuxième tour de la dernière élection présidentielle française, les médias hongrois n’étaient pas tous favorables au Fidesz dans cette campagne où les attaques verbales contre Viktor Orbán et ses amis ont, au contraire, été d’une rare violence.

    En réalité, la victoire écrasante du Fidesz et de ses alliés démocrates-chrétiens montre que, pour s’opposer à la domination de la gauche libérale-libertaire, progressiste et multiculturaliste aujourd’hui en Europe, un parti de droite doit savoir être vraiment de droite – c’est-à-dire conservateur, patriote, attaché aux valeurs chrétiennes – et populiste plutôt qu’élitiste. Le peuple ne veut majoritairement pas de l’immigration de masse en réponse au déficit des naissances ni de la concurrence déloyale et de la désindustrialisation massive amenées par la mondialisation, il ne veut pas d’une démocratie confisquée au profit d’eurocrates non élus et, donc, sur lesquels il n’a aucune influence. Si Viktor Orbán a été maintenu au pouvoir par le peuple hongrois le 8 avril dernier, c’est justement parce qu’il cherche à répondre aux aspirations du peuple plutôt qu’à celles des élites politico-médiatiques. Ayant compris le rôle joué dans sa défaite électorale de 2002 par des médias hongrois massivement de gauche ou libéraux-libertaires, le Fidesz a su préparer son retour au pouvoir en créant et soutenant des médias vraiment de droite qui lui ont ensuite permis d’affronter ses adversaires à armes égales.

    Le Fidesz est un parti social-conservateur sans complexes. Il n’a pas peur de défendre ouvertement l’institution du mariage, la souveraineté nationale dans le cadre des traités européens, la fierté d’être hongrois et la défense des intérêts nationaux. Précisons que l’attachement aux valeurs chrétiennes affiché par Viktor Orbán n’est pas feint : membre de l’Église presbytérienne, le Premier ministre hongrois n’a jamais caché que sa foi jouait un rôle important dans sa vie et son travail et qu’il ne se considérait pas chrétien que le dimanche.

    Alors que la position des libéraux semblait encore solide en Pologne, le parti social-conservateur polonais Droit et Justice (PiS) rêvait ouvertement d’avoir « Budapest à Varsovie », c’est-à-dire de reproduire en Pologne le succès du Fidesz hongrois avec un programme proche. Depuis l’automne 2015, ce « Budapest à Varsovie » est devenu réalité. Et comme le Fidesz depuis 2010 en Hongrie, le PiS a inversé la courbe des naissances, il a redynamisé l’économie, réduit la corruption, le chômage et les déficits publics. Le tout avec le genre de politiques que la gauche et les libéraux qualifient généralement de populistes.

    Soyons fous, rêvons un peu. Et si les dirigeants des droites françaises osaient suivre l’exemple hongrois ? « La Hongrie de Viktor Orbán pour exemple », c’est le titre d’un texte que j’avais publié en avril 2013 sur le site Nouvelles de France pendant le combat perdu des grandes Manifs pour tous. Alors, Budapest à Paris, c’est pour quand ?

    http://www.bvoltaire.fr/lecon-hongroise-a-mediter-droites-francaises/

  • Jean-Paul Gourévitch : « le rêve migratoire n’est pas de s’emparer de la Méditerranée mais de la traverser »

    Gourévitch-Flux-migratoires-600x330.jpg

    La Mer Méditerranée a vu d’innombrables empires croître et décliner. En est-on fini avec les grands rêves autour de cet espace géopolitique crucial ?

    Pour Jean-Paul Gourévitch, les rêves d’empires sont devenus des rêves de passage.