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Europe et Union européenne - Page 583

  • LÉGISLATIVES TCHÈQUES : À L’EST DU NOUVEAU

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    La Tchéquie vient de prendre, elle aussi, à la faveur des élections législatives de vendredi et samedi, une orientation souverainiste et sociale.

    Après l’Autriche, la Tchéquie vient de prendre, elle aussi, à la faveur des élections législatives de vendredi et samedi, une orientation souverainiste et sociale. Relativement prospère, la Tchéquie s’inquiète avant tout de préserver, face à Bruxelles, ses libertés et son identité.

    Le mouvement ANO 2011 d’Andrej Babiš a largement remporté les élections législatives, avec 29,7 % des voix, après avoir fait campagne contre la corruption, contre l’accueil des migrants imposé par Bruxelles et contre la zone euro. Il obtient 78 sièges à la chambre basse, qui en compte 200. Il sera ainsi obligé de former une coalition, mais l’ODS (droite eurosceptique) et le KDU-ČSL (chrétien-démocrate) ont annoncé qu’ils ne négocieraient pas avec M. Babiš. Il sera donc obligé de chercher la vingtaine de parlementaires qui lui sont nécessaires chez le Parti pirate ČSP (10,8 %) et/ou chez le SPD (nationaliste, 10,7 %), fermement opposé à l’intégration européenne et à l’immigration. Quatre autres partis franchissent également le seuil d’éligibilité de 5 % : le parti communiste KSČM (7,8 %), les chrétiens-démocrates KDU-ČSL (5,8 %) et deux petits partis centristes, TOP 09 et STAN.

    Les Tchèques ont, par ailleurs, rudement sanctionné le parti social-démocrate ČSSD du Premier ministre sortant Bohuslav Sobotka, qui subit un recul brutal et n’arrive que sixième, avec 7,3 % des voix. La question de l’Union européenne et de l’OTAN a été très présente dans la campagne. Mais aussi la question sociale, car la saine économie tchèque (chômage 4 %) a ses oubliés : travailleurs pauvres et retraités.

    Brexit, Catalogne et maintenant un groupe de Visegrád dopé par l’arrivée au pouvoir d’une majorité social-souverainiste en Autriche, voisine et partenaire historique. Comme si les peuples d’Europe se préparaient en vue de révisions drastiques de l’usine à gaz bruxelloise.

    http://www.bvoltaire.fr/legislatives-tcheques-a-lest-nouveau/

  • Allemagne : l’avenir institutionnel de l’AfD et la chute des partis traditionnels

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    Olivier Tisier, correspondant de Métamag et Méridien Zero en Allemagne ♦

    Les germanophiles de la radio qui ne fait pas de quartier Meridien Zero  peuvent écouter chaque semaine La Chronique d’Outre-Rhin du 4 et 18 octobre. Elle nous informe, sur le terrain, des derniers événements de notre grand voisin. Métamag se félicite de pouvoir inaugurer une nouvelle collaboration en reprenant chaque semaine une version écrite de cette chronique hebdomadaire signée Olivier Tisier. Que toute l’équipe de Méridien Zero en soit ici remerciée. Pour la première contribution, nous avons fait une synthèse des deux dernières émissions. ML.

    Peut-on  anticiper les conséquences  de l’entrée des candidats de l’AfD à l’assemblée ? Ce sont sans doute des épreuves que ces représentants devront affronter au sein de la salle pleinière de l’assemblée. A commencer par les sièges qu’ils occuperont. Qui acceptera de s’asseoir à côté d’un représentant de l’AfD. Mais cela reste dérisoire par rapport aux autres embûches à venir. En effet, selon la presse, l’administration du Bundestag refuse d’apporter son aide au parti pour la constitution d’un groupe de préparation à la composition d’une “fraktion”. Sans groupe, pas d’attachés. Or, la constitution d’un groupe est nécessaire pour avoir la possibilité juridique d’être reconnu comme une entité. Selon les estimations, la nouvelle “fraktion” de l’AfD pourrait embaucher 300 employés.

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  • L’Espagne à la croisée des chemins. Espagne, où vas-tu ?

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    par Pascual Albert *

     Publié le 13 novembre 2012 - Actualisé le 20 octobre 2017

    En moins de deux mois, des élections régionales se seront tenues en Galice, au Pays Basque et en Catalogne, les trois Communautés qui, les premières, ont obtenu l’autonomie et qui ont le plus de compétences, dans leurs Statuts d’Autonomie.

    Si les élections au Pays Basque et en Galice étaient prévues et ont eu lieu parce que c’était le moment qu’elles se tiennent, les élections catalanes seront anticipées, le président Mas (1) ayant dissous le parlement, par une manœuvre opportuniste, résultat de la manifestation indépendantiste massive du 11 septembre, à Barcelone. Il prétend élargir sa majorité – jusqu’à la rendre absolue, si c’est possible – pour ne pas dépendre de l’appui parlementaire du Parti Populaire.

    Dans les trois Communautés Autonomes (2), les partis d’implantation nationale sont présents : Parti Populaire ; socialistes et communistes ; ainsi que, bien sûr, tous les groupes nationalistes anti-espagnols de tous poils : Bloc Nationaliste de Galice, Parti Nationaliste Basque, Convergencia i Unio, Bildu, ERC, etc.

    Les positions politiques des uns et des autres, quant au sens de la nation et quant aux structures de l’Etat, sont clairement différentes.

    Le Parti Populaire (Droite « homologuée »), actuellement au pouvoir, en charge du gouvernement national, comme dans la plus grande partie des Communautés Autonomes et des Municipalités, défend catégoriquement la structure et les institutions actuelles, se refusant, dans les circonstances présentes, à faire des réformes qui, nécessairement, incluraient celle de la Loi Fondamentale : la Constitution. La priorité absolue du Parti Populaire est de tenter de surmonter la crise économique, en suivant les recommandations des institutions européennes et mondialistes. Malgré ses efforts, et la rigueur des mesures prises, malheureusement, les résultats ne sont pas au rendez-vous.

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  • Emmanuel Macron piétine de nouveau le Non au référendum de 2005

    Emmanuel Macron a officiellement reconnu le drapeau européen, en marge du sommet européen à Bruxelles. Concrètement, il a signé la déclaration 52 annexée au Traité de Lisbonne sur les « symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’Union ».

    Si les symboles de l’Union avaient été relégués dans une déclaration annexe, c’est parce que les citoyens français avaient rejeté par référendum la Constitution européenne, qui proclamait ces symboles antinationaux dans son article IV-1.

    Les citoyens ont dit non. Macron s'en moque, comme Nicolas Sarkozy avant lui avec son traité de Lisbonne.

    Cela dit, les déclarations annexées aux traités n’ont (comme leur nom l’indique) aucune valeur juridique contraignante. La présence du drapeau européen au sein de l'Assemblée nationale est due à une décision du bureau de l’Assemblée en 2008 (sous la présidence de Bernard Accoyer). 

    Autrement dit, et contrairement à ce que certains croient, cela n'est pas "imposé" de l'extérieur par l'UE.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Autumnus horribilis » pour Angela Merkel

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    Par François Stecher, correspondant en Allemagne de Polémia ♦ Deux semaines après une élection au Bundestag que tous les observateurs lucides s’accordent désormais à considérer comme un échec personnel pour la chancelière, et alors que les négociations en vue de la formation du futur gouvernement n’ont même pas encore débuté avec les partenaires de coalition envisagés, Frau Merkel et son parti ont à nouveau vécu une éprouvante fin de semaine. Les médias français, tout à leur « macronphilie », ont traité cette question avec leur superficialité habituelle, accaparés qu’ils étaient par la première intervention télévisée du jovial occupant de l’Élysée. Dans cette Lettre d’Allemagne notre correspondant François Stecher fait le point pour Polémia.

    Certes, Angela était parvenue, après une négociation étonnamment brève – cela seul suffit à laisser flairer le loup, à conclure un accord avec le matamore Horst Seehofer, patron de la CSU bavaroise, sur la fameuse « Obergrenze » à 200.000 « réfugiés » par an. Cet accord, qui n’a pas manqué de provoquer les protestations indignées des Écologistes (die Grünen) comme des Libéraux (FDP) – est-ce seulement une protestation sincère, ou bien une contribution à la farce qui se joue actuellement ? –, c’est-à-dire les partenaires envisagés de la coalition « Jamaïque », ne fixe en réalité qu’un objectif souhaitable, réaffirmant la volonté allemande de respecter scrupuleusement ses obligations internationales – Convention de Genève sur le droit d’asile – comme ses propres dispositions nationales. Lorsqu’on sait que seules 44% des demandes de droit d’asile sont acceptées – tous les migrants n’en déposent pas, tant s’en faut – et que seul un nombre infinitésimal des déboutés est effectivement reconduit à la frontière, on comprend que la manœuvre n’ait pas vraiment convaincu.

    Elections en Basse Saxe : « La question des réfugiés écrase tout le reste »

    Jusqu’à dimanche dernier, 15 octobre, Angela pouvait encore caresser le très mince espoir d’une « Große Koalition » avec les sociaux-démocrates. Las, la SPD est sortie grand vainqueur de l’élection au Landtag de Basse-Saxe : tous y voient, à juste titre, la confirmation qu’une cure d’opposition est absolument nécessaire au parti. Les quelques voix, ultra-minoritaires, qui pouvaient encore tenter d’en appeler au bien du pays, se sont tues, irrémédiablement. Le piquant, dans cette affaire, est que la SPD n’est pas pour autant sortie renforcée de cette élection. Il faut rappeler ici que celle-ci devait avoir lieu début 2018. Elle fut provoquée, de manière anticipée, par la démission de son groupe politique d’un député écologiste, Elke Twesten, qui rejoignit la CDU en août dernier, faisant ainsi perdre sa majorité absolue à la coalition Rot-Grün (SPD-Ecologistes) aux affaires en Basse-Saxe. Au sortir de l’élection de dimanche, il fallut déchanter : à cause de l’effondrement des Verts, la coalition Rot-Grün manquait la majorité absolue de deux voix et ne pouvait être reconduite. La FDP affirmant aussitôt son refus catégorique de s’associer à la SPD dans le cadre d’une « Ampelkoalition » (vert-jaune-rouge ; c’est la position constante de la FDP depuis plusieurs années), il reste au patron de la SPD bas-saxonne le choix peu plaisant de… la « Große Koalition » – certes en position de partenaire majeur.

    La CDU de Basse-Saxe, sortie affaiblie de l’élection, ne remercie ni la transfuge – elle a fait une apparition très brève et très discrète à la réception électorale du dimanche soir, mais a préféré disparaître, à cause des amabilités dont elle était l’objet – ni la chancelière, tant il est clair pour tous qu’au-delà du succès modéré remporté par l’AfD, c’est bien l’ombre néfaste du « Wir schaffen das » qui s’est étendue sur la campagne. Comme l’a répété hier soir avec véhémence l’ancien patron de la CSU, Edmund Stoiber, lors d’une émission de télévision, « La question des réfugiés écrase tout le reste »  Die Flüchtlingsfrage erschlägt alles »).

    L’onde de choc des élections autrichiennes

    Comme si cela n’était déjà pas suffisamment compliqué en « Allemagne de l’intérieur », voici que les Allemands du Sud ont été pris, ce même funeste dimanche, de l’envie d’envoyer à la chancellerie viennoise un blanc-bec de 31 ans, qui renvoie le fringant de l’Élysée au placard des antiquités. Ce jeune homme pressé n’en est pas pour autant un novice en politique. Il s’y est même fait un nom comme ministre des Affaires étrangères, un nom qui gratte sérieusement à Berlin : il est celui qui a fermé la route des Balkans. « Wir schaffen das », il peut le dire tout autant que la chancelière. La différence, essentielle, c’est qu’il en a obtenu la confiance d’une majorité – certes relative – d’Autrichiens, alors que son parti en était réduit, depuis si longtemps, à jouer les seconds rôles. Mieux : la sympathie dont il jouit au sein du FPÖ, autre grand vainqueur de l’élection au Bundesrat de ce dimanche, laisse espérer la formation rapide d’une coalition de gouvernement, sur la base d’un accord qui devrait déplaire autant à Berlin qu’à Paris ou Bruxelles.

    Les médias germanophones bruissent déjà de rumeurs sur la volonté du futur chancelier de rejoindre le groupe de Višegrad – voire de son ambition d’en prendre la tête. Quel impact, me dira-t-on, sur le grand voisin du Nord ? Ecoutons la principale intéressée : « Le résultat de l’élection [en Autriche] ne signifie pas que les problèmes sont déjà réglés » ou encore « Je ne trouve pas que l’actuelle configuration politique soit un exemple à suivre pour l’Allemagne ». La dame a vu le danger. Il est jeune, il est charismatique, il a redonné vie à une formation politique dont rien ne semblait pouvoir enrayer le déclin, et, surtout, il tient compte des attentes des petits et des humbles. Et de ce côté-ci des Alpes, c’est une petite musique qui n’a pas tardé à se faire entendre : « Tu felix Austria ». Et pourquoi pas nous aussi ?

    Merkel est entrée en agonie politique

    Les seules options qui restent désormais à la chancelière [NdA : voir ma précédente « Lettre d’Allemagne »] sont donc la coalition « Jamaïque », dont les chances n’ont pas favorablement évolué depuis deux semaines : conflit sur les réfugiés, refus de Lindner (FDP) d’accepter un ministre de l’Économie issu des rangs de la CDU, le même déclarant que l’Allemagne n’est pas actuellement en mesure de prendre des décisions – au moment-même où des négociations importantes s’ouvrent à Bruxelles, négociations auxquelles le patron de la chancellerie Peter Altmeier (CDU) doit précisément représenter l’Allemagne en remplacement de Wolfgang Schäuble – et accusant Merkel de vouloir hâter certaines décisions européennes dans le dos de ses futurs partenaires de coalition… ou de nouvelles élections, dont la probabilité se renforce chaque jour.

    Mais c’est bien la chancelière elle-même qui sort une nouvelle fois affaiblie de cette conjonction électorale germanique. Il serait raisonnable qu’à Paris on modère l’emphase des discours et que l’on tempère les espoirs européo-bruxellois : quoi qu’en ait le valet de monsieur Schäuble, la Kaiserin, à Berlin, est politiquement entrée en agonie – et elle est sans descendance politique, ce dont elle a pris soin, tandis que la vieille capitale des Habsbourg resplendit d’un éclat nouveau.

    François Stecher 17/10/2017

    https://www.polemia.com/autumnus-horribilis-pour-angela-merkel/

  • Têtes à Clash n°14 : Weinstein, Mélenchon, Macron et la Catalogne

  • Marche de l’Indépendance à Varsovie le 11 novembre : « Nous voulons Dieu »

    D'Olivier Bault sur Réinformation.tv :

    "Il s’agit de la plus grande manifestation patriotique en Europe.Organisée par les milieux nationalistes polonais, la Marche de l’Indépendance rassemble chaque année, à Varsovie, le 11 novembre, au moins 100.000 participants : nationalistes, conservateurs et patriotes de tous horizons. Les hommes jeunes y sont les plus nombreux, mais l’on y voit aussi beaucoup de femmes, de gens moins jeunes, y compris des vétérans de la Deuxième guerre mondiale, et des familles avec des enfants. Et ainsi que l’ont annoncé cette semaine les organisateurs, celle du 11 novembre 2017 aura pour mot d’ordre « Nous voulons Dieu », l’affiche de la marche présentant une foule de manifestants brandissant les drapeaux blancs et rouges de la Pologne derrière une statue de l’archange Michel terrassant le serpent – Satan.

    Depuis que la gauche et l’extrême gauche ont cherché à faire interdire en 2010 cette petite manifestation que les nationalistes tenaient chaque année pour commémorer l’indépendance de la Pologne recouvrée par les armes après la Première Guerre mondiale, l’événement a pris, par réaction en faveur de la liberté de manifester son patriotisme, une ampleur énorme.Tant que gouvernaient les libéraux-libertaires de la Plateforme civique de Donald Tusk, elle était toutefois le théâtre de violences orchestrées par les traditionnels « antifas » et, semble-t-il aussi, par des provocations policières. 

    Mais depuis l’arrivée du PiS au pouvoir à l’automne 2015, la Marche de l’Indépendance polonaise se déroule dans le calme et elle attire aussi des nationalistes et autres patriotes venus de toute l’Europe. Celle de l’an dernier avait pour thème le rejet de l’immigration de masse et de l’islamisation et pour mot d’ordre « La Pologne, bastion de l’Europe ».

    Pour comprendre ce mot d’ordre, il faut savoir que les milieux nationalistes qui organisent cette marche sont majoritairement catholiques. Les participants, dont beaucoup votent plutôt pour le parti Droit et Justice (PiS) ou d’autres petits partis de la mouvance se réclamant de la démocratie chrétienne plutôt que du nationalisme, sont eux aussi majoritairement catholiques. Tous affichent des positions patriotiques et conservatrices – et aussi ouvertement pro-vie. C’est ainsi qu’en tête de l’énorme cortège qui a défilé en 2016 on pouvait voir une banderole avec l’inscription « avortement = tuer » et des photos d’enfants victimes d’avortements. On pouvait aussi apercevoir par endroits des symboles chrétiens tel le drapeau à l’effigie du Christ Roi flottant parmi les symboles nationalistes et patriotiques – dont la devise de l’armée polonaise « Dieu, Honneur, Patrie », très présente – et un océan de drapeaux blancs et rouges. Les supporters de football polonais, présents en nombre à la Marche de l’Indépendance, ont d’ailleurs la particularité d’organiser un pèlerinage annuel au sanctuaire de Jasna Góra à Częstochowa.

    Devant les journalistes, le président du comité organisateur de la Marche de l’Indépendance 2017 a expliqué que le mot d’ordre « Nous voulons Dieu » se veut une réponse à la décadence morale de l’Occident, qui affecte aussi la Pologne même si celle-ci reste malgré tout un bastion de la foi en Europe. Cet appel s’élève contre « l’Union européenne qui est athée et impie, qui attaque toutes ces valeurs [chrétiennes], dans le contexte de l’invasion migratoire. Notre référence, c’est l’Eglise en lutte, l’Eglise qui pendant des siècles était la base et le fondement de l’Europe. Nous voulons présenter le catholicisme comme une foi non pas de gens faibles mais de gens forts et merveilleux ». [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une député du parti identitaire italien menacée d’une balle dans la tête par des migrants algériens

    « La parlementaire italienne a publié un article sur notre page. Une balle dans la tête… pour son bien ».

    C’est le souhait formulé contre la présidente du parti identitaire italien Fratelli d’Italia(FDI, Frères d’Italie) Giorgia Meloni sur la page Facebook HaRaGa Dz, point de repère pour des dizaines de milliers d’Algériens qui aspirent à arriver illégalement en Italie.

    Le post écrit en arabe, traduit par le système de traduction de Facebook, se réfère à la dénonciation fin septembre faite par Giorgia Meloni sur sa propre page du réseau social concernant l’existence de ce profil Facebook HaRaGa Dz sur lequel les Algériens, tous des hommes jeunes, organisent leur entrée clandestine en Italie et postent des photographies victorieuses et enthousiastes de leur traversée sur les canotspneumatiques.

    Madame Meloni soulignait dans son message que ce profil HaRaGa Dz, de fait, se moque de l’Italie, de ses lois et de ses institutions :

    « Depuis que le ministre Minniti [ ministre de l’Intérieur italien, ndlr] a été en Algérie pour parler de la question des débarquements directs de plus de 1 000 Algériens sur les côtes du Sulcis et de la province de Cagliari depuis le début de l’année, les arrivées d‘Afrique du Nord en Sardaigne se sont multipliées »

    et elle avait ajouté que

    « l’on a aussi découvert, grâce à un journal internet local, qu’il existe un une page Facebook où les Algériens organisent les voyages et postent leur traversée. Des excursions ! » 

    « Dommage, avait été alors le commentaire de Giorgia Meloni, que quand ils arrivent en Italie, la majeur partie est arrêtée et dénoncée pour vols à l’arrachée, volstrafic et agressions. Dans ce cas ils obtiennent ce qu’ils veulent : un papier de renvoi de l’Italie qui leur consent de prendre le bateau pour Civitavecchia, Gênes ou Livourne et de disparaître sur notre territoire. »

    « Fratelli d’Italia demande de manière ferme le blocus naval et le rapatriement immédiat de ces gens qui ne fuient pas d’une guerre et ne demandent même pas la protection internationale parce qu’ils savent ne pas y avoir droit mais mettent en danger la sécurité de nos concitoyens »

    avait été la conclusion de la présidente de FDI qui, pour cette demande politique et le rappel du respect des lois italiennes, se voit maintenant menacer de mort.

    Francesca de Villasmundo 

  • Pourquoi il est devenu impossible d’expulser des clandestins de France ?

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    Par Jean-Yves Le Gallou, ENA, ancien député européen, essayiste, président de la fondation Polémia ♦ Pour les médias le 1er octobre 2017, il y a eu « une attaque au couteau à Marseille ». En réalité et sans novlangue, un délinquant étranger clandestin a égorgé ou éviscéré deux jeunes filles, au cri d’Allah Akbar, dans le cadre d’un attentat islamiste. Ce clandestin venait d’être relâché par la préfecture du Rhône 24 heures plus tôt : raison pour laquelle le scandale n’a pu être totalement étouffé. Le ministre de l’Intérieur a diligenté une mission d’inspection et jugeant qu’il y avait eu des « dysfonctionnements administratifs » a relevé le préfet du Rhône de ses fonctions.

    A la suite de l’AFP, l’ensemble des médias a répercuté la communication gouvernementale de MM. Collomb et Castaner pointant les défaillances de la préfecture du Rhône. Aucun journaliste travaillant pour la doxa dominante (à l’exception peut-être pour l’auteur d’un article du Monde) ne s’est donné la peine de lire le rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA) qui montre l’impossibilité pratique de renvoyer les clandestins, en particulier tunisiens. Ainsi la paresse journalistique a servi l’enfumage gouvernemental. Seule la presse alternative a creusé le sujet avec Boulevard VoltaireRadio CourtoisieTVLibertés et Minute. Ce journal – parfois présenté comme un « torchon » par les imbéciles – est allé au fond des choses en consacrant 4 pages au dossier.

    Nous reprenons ici l’entretien accordé à Minute par Jean–Yves Le Gallou en tant qu’expert de l’immigration et ancien haut-fonctionnaire au ministère de l’Intérieur.
    Polémia


    « Minute » : Dommage que vous ayez été admis à faire valoir vos droits à la retraite il y a trois ans, sinon c’est peut-être vous qui auriez été chargé d’établir le rapport sur les conditions de libération d’Ahmed Hamachi…

    Jean-Yves Le Gallou : Je ne suis pas absolument certain qu’on m’aurait choisi pour faire ce type de rapport… D’ailleurs, l’auteur du rapport, Jean-Pierre Battesti, est celui qui, en 2013, avait réalisé le rapport, commandé par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, sur « les modalités d’éloignement » de la célèbre Leonarda Dibrani. Cela signifie qu’à l’époque, on ne m’avait pas choisi… Cela étant, Jean-Pierre Battesti est quelqu’un de très sérieux et de très rigoureux.

    Concrètement, qui décide de l’affectation d’une mission comme celle-ci à tel inspecteur général de l’administration plutôt qu’à tel autre ?

    Traditionnellement, le ministre de l’Intérieur confie la mission à l’Inspection générale de l‘administration (IGA) et le chef de l’IGA décide qui il nomme. Dans la pratique, pour tout ce qui est sensible, le chef de l’IGA demande au ministre ou à son directeur de cabinet s’il est d’accord pour qu’on nomme telle ou telle personne.

    Dans ce cas tout à fait particulier, il se trouve que le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Stéphane Fratacci, était préfet du Doubs au moment de « l’affaire Leonarda » et il avait eu de bonnes relations avec Jean-Pierre Battesti. Je crois que c’est lui qui a demandé à ce que ce soit Battesti qui soit chargé de cette mission.

    Au demeurant, Jean-Pierre Battesti est un spécialiste des questions d’immigration et de séjour – c’est même probablement l’un des meilleurs spécialistes de ce sujet –, mais il s’est contenté de le traiter sous l’angle que lui demandaient ses commanditaires, qui est un angle immigrationniste.

    D’un point de vue méthodologique, il n’y a donc rien à redire sur le rapport ?

    Non, si ce n’est qu’il ne va pas au fond des choses, à savoir que les expulsions sont quasiment impossibles, et pas seulement dans la préfecture du Rhône, mais sur l’ensemble du territoire national. Le fond des choses, c’est aussi qu’il y a forcément des types qui restent dans la nature puisqu’il n’y a personne pour traiter les dossiers entre le moment où l’agent de catégorie B arrête sa permanence, le samedi à 16 heures, et la reprise du service, le lundi à 9 heures. Ces informations figurent dans le rapport mais les conséquences ne sont pas tirées.

    La préfecture du Rhône a donc bien failli !

    Mais non !

    La préfecture du Rhône a mis en œuvre les directives qui lui ont été adressées par les ministres précédents, lesquels avaient défini comme priorité pour les préfectures l’accueil des étrangers. Il faut bien comprendre que la priorité, définie par les ministres de l’Intérieur avec force circulaires dont vous faites d’ailleurs état régulièrement, ce n’est pas l’expulsion des clandestins, c’est le traitement des demandes de permis de séjour.

    Par ailleurs, deux phénomènes concomitants ont frappé toutes les préfectures : une diminution de personnel et des exigences de plus en plus grandes en matière d’immigration, puisqu’il y a de plus en plus d’immigrés qui demandent le séjour. Et que les circulaires Valls ont fixé comme priorité aux préfectures l’amélioration de l’accueil des étrangers.

    En conséquence de tout cela, les effectifs sont concentrés sur la délivrance des papiers et pas du tout sur l’expulsion.

    Si le ministre demandait un audit général sur le sujet dans toutes les préfectures et pas seulement dans le Rhône, je suis bien certain qu’on trouverait le même résultat partout.

    Que pensez-vous des préconisations de ce rapport, ces « mesures correctives » que l’IGA recommande d’adopter ?

    L’IGA est dans son rôle mais le moins qu’on puisse est que le ministère de l’Intérieur ne l’est pas ! Les procédures, corrigées à la marge ou pas, ne sont jamais que secondaires par rapport au phénomène central, qui est celui de l’immigration quasiment incontrôlée doublé d’une impossibilité à expulser les clandestins !

    Les recommandations, c’est quoi ? C’est de mettre en place un système d’informations partagées entre les préfectures et les centres de rétention ! La belle affaire ! Croit-on vraiment que c’est une question informatique qui va régler les problèmes de place ? Le sujet est pris par le petit bout de la lorgnette. De ce point de vue-là d’ailleurs, je trouve le rapport tout à fait intéressant parce qu’il montre bien que la préoccupation est exclusivement procédurale.

    Le rapport mentionne quand même d’autres anomalies, sans s’y attarder certes, comme le fait qu’Ahmed Hamachi est arrivé par avion, à Marseille-Marignane, et qu’on l’a laissé entrer alors qu’il était sous le coup d’un arrêté d’expulsion !

    Le directeur de la Police aux frontières, la PAF, ex-Police de l’air et des frontières, a dit lui-même qu’elle ne contrôlait pas les entrées et qu’elle n’expulsait plus personne…

    Concrètement, dans les aéroports, il y a le double effet du « phénomène file d’attente » et de l’obligation de non-discrimination. Comme on n’a pas dimensionné les effectifs de la PAF à l’augmentation des flux, si elle se met à contrôler tout le monde, les files d’attente vont être interminables. Et comme on s’interdit tout procédé qui pourrait être jugé discriminatoire, si on décide de contrôler, il faut contrôler tout le monde, jusqu’à la grand-mère au chihuahua qui n’a aucune chance d’être en situation irrégulière.

    Dans les faits, on préfère donc ne pas contrôler, en jetant un œil de temps en temps au cas où il y ait vraiment quelque chose de suspect dans un comportement.

    On apprend également qu’Ahmed Hamachi, malgré un pedigree sévère, n’a jamais été condamné ni même présenté à un juge. C’est normal, ça aussi ?

    Ça dépend quel sens vous donnez au mot normal, mais c’est habituel, oui, et il ne peut pas en être autrement tant la justice est saturée.

    Elle l’est en raison de l’augmentation de la délinquance qui augmente le nombre de clients ; elle l’est aussi en raison de l’augmentation considérable de la procédure. Si vous regardez le code pénal ou le code de procédure pénale sur trente ans, vous verrez qu’ils ont doublé de volume ! Les parlementaires ont adopté toute une série de lois qui ont considérablement alourdi les procédures sans jamais prévoir les moyens à mettre en face, tant pour la police que pour la justice.

    On voit très bien dans le rapport de l’IGA tous les échanges qu’il y a entre la police, la justice et la préfecture pour un cas banal de séjour irrégulier sur le territoire. Le peu de temps disponible est consommé en procédure !

    A la lecture du rapport, on a quand même l’impression que des clandestins, il y en a à la pelle, qu’on est samedi, qu’on a sans doute des projets pour occuper bien plus agréablement sa soirée et qu’on ne va pas remuer ciel et terre pour un Tunisien de plus ou moins en situation irrégulière.

    C’est humain. C’est d’autant plus humain qu’on est forcément découragé. Mettez-vous à la place du fonctionnaire qui doit envoyer un gars en centre de rétention pour une expulsion dont il sait d’avance qu’elle n’aura pas lieu et qui, peut-être, aura à nouveau à traiter le même cas dans quelques semaines ou dans quelques mois parce que le gars, qui sera toujours là, se sera à nouveau fait interpeller. Il est dans la position de ces policiers qui arrêtent dix fois, vingt fois le même délinquant, parce qu’à chaque fois, la justice le remet en liberté et qu’à chaque fois, il récidive. Au bout d’un certain temps, on se lasse…

    Je note d’ailleurs un élément de procédure tout à fait intéressant, qui n’a pas été relevé. Il apparaît que lorsqu’on veut placer un clandestin en centre de rétention, il faut au préalable l’aval de l’autorité préfectorale ; en revanche, si on veut remettre le clandestin en liberté, il n’y a pas à demander l’avis de l’autorité préfectorale ; là, c’est le fonctionnaire de catégorie B qui en décide tout seul ! Et si le clandestin est remis dans la nature, la hiérarchie n’a même pas à en être avertie !

    Qu’est-ce que cela veut dire ? Que ce qui est considéré comme important, ce qui est considéré comme sensible, c’est de le placer en rétention, pas de le relâcher.

    Comment est organisée une préfecture ?

    Le monde préfectoral est un monde très inégalitaire entre le corps préfectoral et le reste des fonctionnaires. Il y a aussi la hiérarchie de la préfecture, avec le directeur et des chefs de bureau, qui sont des fonctionnaires de catégorie A ou A+. En dessous viennent les agents de catégorie B, qui sont des fonctionnaires d’exécution. Et tout en bas se trouvent les agents de catégorie C.

    Le fonctionnaire qui s’est retrouvé avec le dossier Hamachi et dont on se demande s’il n’aurait pas dû téléphoner au sous-préfet pour lui dire qu’il avait un Tunisien dont il ne savait que faire est un agent de catégorie C, c’est-à-dire un fonctionnaire d’exécution de base qu’on a promu en catégorie B parce qu’il devait être méritant.

    Les fonctionnaires d’exécution sont des gens très consciencieux et très sérieux, mais qui font un boulot de chien quand ils sont affectés aux services de l’immigration, parce qu’ils sont perdants sur tous les tableaux : ils sont maltraités par une partie de leur clientèle, qui les invective et les traite de tous les noms, et, dès qu’ils veulent se montrer un peu fermes, ils ont de fortes chances d’être désavoués par leur hiérarchie. Le pire boulot, c’est fonctionnaire de guichet au service des étrangers de la préfecture ! Pour faire simple : quand ils ne se font pas engueuler par leurs clients, ils se font engueuler par leur hiérarchie !

    Et quand il y a un contentieux, quand les étrangers font des recours administratifs ou judiciaires – c’est souvent les deux ! –, le plaignant dispose d’un avocat payé par telle ou telle association subventionnée, alors que la préfecture n’a pas d’avocat parce qu’elle n’en a pas les moyens ! Là, il n’y a pas de crédit pour ça ! Si on veut pointer les « dysfonctionnements », en voilà un !

    On a augmenté inconsidérément le nombre des immigrés, on a augmenté leurs droits, on a compliqué les procédures et on a diminué le personnel. Et on vient s’étonner qu’il y ait des dysfonctionnements ?

    Le préfet du Rhône qui a été débarqué, il avait juste une bonne tête de fusible ?

    Disons qu’il s’est simplement trouvé en poste au mauvais endroit au mauvais moment. Il fallait un responsable pour l’opinion publique, on lui en a donné un qui ne viendra pas se plaindre publiquement, mais je doute qu’elle soit dupe. Ce qui se passe à la préfecture du Rhône se passe partout dans toutes les préfectures de France de la même façon.

    On n’a d’ailleurs pas mis en cause une erreur de sa part : on reproche juste au préfet de n’avoir pas mis en place les bonnes procédures. Pour être tout à fait clair : si la procédure mise en place avait permis que soit signée une OQTF, une obligation de quitter le territoire français, qui ne sert absolument à rien, il aurait été impossible de trouver un prétexte pour le débarquer. Si le préfet avait signé l’OQTF, on aurait dit que ce qui est arrivé à Marseille était extrêmement malheureux mais qu’on n’y pouvait rien puisqu’on avait dit à Ahmed Hamachi de quitter le territoire…

    Pour vous, il n’y a donc pas eu de « dysfonctionnement » administratif et c’est toute la classe politique qui est responsable ?

    La responsabilité est à imputer au minimum aux dirigeants de l’époque la plus récente, présidents de la République et ministres de l’Intérieur en tête, à savoir Macron, Collomb, Hollande, Valls et Cazeneuve.

    Mais ce qui s’est passé est aussi la conséquence du contrôle des lois par le Conseil constitutionnel en une application extensive des dispositions des conventions internationales, la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention internationale des droits de l’enfant notamment.

    Le problème fondamental est qu’il n’y a plus de séparation des pouvoirs. Toutes les décisions en matière d’immigration sont prises par le pouvoir judiciaire ou effectuées sous le contrôle des juges. Le pouvoir administratif et le pouvoir politique ont quasiment disparu. Montesquieu devrait se retourner dans sa tombe.

    Ce qui également scandaleux, c’est que ces problèmes, qui existent depuis des années et sont dûment identifiés, n’ont pas été abordés une seule fois durant la présidentielle ! Pas une seule minute ! Et pourtant, certains candidats, et pas des moindres, avaient à disposition des gens tout à fait compétents sur ces questions-là, mais ça ne les intéressait pas…

    Ce rapport aura-t-il tout de même des conséquences positives ?

    Le fait qu’ils aient viré le préfet va avoir une certaine conséquence positive.

    Jusqu’ici, le préfet avait du souci à se faire quand il prenait une décision ferme : s’il était dénoncé par les habituelles associations et par les médias, il risquait d’être lâché par le pouvoir politique. Bernard Fragneau, préfet de Tours, qui avait expulsé une Marocaine, avait par exemple été désavoué par Nicolas Sarkozy. Il avait demandé à être relevé de son poste et l’avait été, mais quatre ans plus tard, on apprenait qu’il s’était suicidé.

    Autre exemple avec Stéphane Fratacci, qui avait fait interpeller Leonarda Dibrani lors d’une sortie scolaire et n’a sauvé sa peau que de justesse, tant le tollé médiatique a été grand – sans parler de l’attitude du président de la République.

    Pour dire les choses crûment : en matière d’immigration, pour un préfet, toute mesure de fermeté était une source potentielle d’emmerdements. Maintenant que le préfet du Rhône a sauté, les préfets vont se dire : quand on laisse un type dans la nature, si jamais il fait une grosse connerie, ça va nous retomber dessus aussi et ce sera pire.

    On peut donc penser qu’ils vont faire un peu plus attention et se montrer un peu plus stricts.

    Propos recueillis par l’Hebdomadaire Minute et publiés le 19/10/2017

    https://www.polemia.com/pourquoi-il-est-devenu-impossible-dexpulser-des-clandestins-de-france/