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Europe et Union européenne - Page 580

  • Hautes-Alpes aujourd’hui: « Génération identitaire » vient de lancer une opération contre l’immigration clandestine à la frontière avec l’Italie

    Selon La Provence, une centaine de jeunes de Génération identitaire  « ont lancé « ce samedi matin une opération coup de poing dans la Vallée de la Clarée, à la frontière franco-italienne, dans les Hautes-Alpes. » Parmi, principalement des Français « mais également des Italiens, des Hongrois, des Danois, des Autrichiens, des Anglais et des Allemands sont en train de grimper en raquette le col de l’Échelle enneigé pour « contrôler la frontière ». Ce groupe est très actif depuis plus d’un an dans les Hautes-Alpes, dont les gros médias ne parlent pas, pour protester contre l’envahissement migratoire de clandestins, comme des ditributions de tracts à la sortie des lycées à Gap, le chef-lieu du département. Ce sont eux aussi qui avaient déployé une immense banderole sur la mosquée de Poitiers en construction, pour laquelle ils ont été très lourdement sanctionnés par les tribunaux, ou encore la mise en œuvre d’un bateau pour arrêter les bateaux des ONG qui déversaient illégalement des immigrants en Europe avec la complicité des mafias.

    « Ils ne vont pas trouver un Eldorado »

    « Nous dénonçons un manque de courage des pouvoirs publics. Avec un peu de volonté, on peut contrôler les migrations. Nous allons prendre possession du col [de l’Echelle]  et veiller à ce qu’aucun clandestin ne puisse entrer en France. Nous allons expliquer aux migrants que ce qui n’est pas humain c’est de leur faire croire que traverser la Méditerranée ou grimper le col enneigé n’est pas dangereux. Ils ne vont pas trouver un Eldorado« , explique Romain Espino, porte parole du mouvement.

    Le col de l’Échelle est un lieu symbolique : c’est l’endroit par lequel passe les migrants pour rejoindre la France.

    Une intervention qui arrive alors que le gouvernement est en train d’étudier son projet de « loi asile-immigration ».

    Sur la vallée de la Roya, principale porte d’entrée des migrants d’Italie vers la France jusqu’au printemps, la nasse policière s’est refermée. Cette fois, on ne passe plus. C’est au Nord que s’est désormais reporté le flux des réfugiés : plus de 1500 personnes, principalement venues du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire ont traversé par la montagne depuis le début de l’année, jusqu’à Briançon, dans les Hautes-Alpes. Un flot exceptionnel et inédit ici. Les points de traversée se font au col de l’Échelle, à 1762 m d’altitude, ou bien par la route de Montgenèvre. Deux passages aisés aux beaux jours, le long de routes carrossables, qui s’achèvent, en France, dans la belle vallée isolée de la Clarée. Mais depuis deux semaines, alors qu’un froid intense et d’exceptionnelles chutes de neige se sont abattues sur le Briançonnais, et tandis que la pression des contrôles de police se renforce, le risque est devenu mortel : en baskets, parfois sans chaussettes, des migrants tentent chaque jour le passage de la frontière. Six heures de marche, parfois par -20º, six heures à « brasser » dans une neige qui vous monte à hauteur du ventre, de la poitrine. Une situation « critique » qui mobilise les secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne, mais aussi une discrète et efficace armée de bénévoles.

    Ils sont guides ou accompagnateurs de haute montagne. Leur journée de travail achevée, ils sont, chaque soir, au moins deux à rechausser les raquettes pour partir au devant des migrants en perdition : « Avec ce qui tombe, on pensait qu’ils ne tenteraient plus de passer, s’alarme ainsi Jean-Gabriel, guide de 66 ans. Mais ils continuent. C’est dramatique. » Au printemps, chacun ici en est déjà convaincu, on retrouvera des corps dans les ravins, les abords des routes recouvertes de neige entre Brandonecchia et Névache, l’un des petits villages fichés au pied de la montagne. Alors, bravant le froid, les contrôles accrus de la Paf, les reconduites de nuit à la frontière, les bénévoles continuent. Épuisés et en colère face à un État qui, selon eux, les laisse seuls gérer l’urgence. Ils sont les premiers de cordée. Derrière, appuyés par une poignée d’élus de tous bords, les médecins de l’hôpital de Briançon, c’est une armée de volontaires – vieux militants, jeune garde libertaire, catholiques à la fibre sociale, mais aussi simples habitants de la vallée qui ne s’étaient jamais engagés- qui prend le relais. Un extraordinaire élan de solidarité, celui des gens de montagne, qui s’est organisé, autour de lieux d’accueil (la CRS, Chez Marcel) où des centaines de bénévoles habillent, nourrissent et soutiennent dans leur périple administratif ces voyageurs du bout du monde. Des dizaines les transportent et les hébergent aussi chez eux. Mais combien de temps ? L’hiver arrive. Il sera dur sur le Briançonnais. Source: Le Dauphiné du 16/12/2017  relayé par La Provence.

    Une opération sur le terrain qu’on peut mettre en parallèle avec les rosaires aux frontières« En nom Dieu, les hommes combattront et Dieu donnera la victoire. » Sainte-Jeanne d’Arc.

    http://www.medias-presse.info/hautes-alpes-aujourdhui-generation-identitaire-vient-de-lancer-une-operation-contre-limmigration-clandestine-a-la-frontiere-avec-litalie/90622/

  • [Vidéo] Il y a 50 ans, la prophétie d’Enoch Powell sur les ravages de l’immigration

    C’était il y a tout juste 50 ans, alors que l’Angleterre et l’Europe ne subissaient que les tous premiers assauts d’une crise migratoire qui culmine aujourd’hui avec l’arrivée massive d’extra-européens sur le continent européen.

    Le 20 avril 1968, Enoch Powell, brillant homme politique britannique promis aux plus hautes fonctions, avait décidé d’évoquer ses craintes avec les citoyens de son pays. Dans un discours passé à la postérité, il les avertissait des conséquences néfastes d’une ouverture à l’immigration extra-européenne :

    Si je regarde vers l’avenir, je suis empli de sombres présages ; tel le poète romain, il me semble voir le Tibre écumer d’un sang abondant.

    Celui qui était alors député de Birmingham aura payé de sa carrière politique ce discours résolument visionnaire. Aujourd’hui, le Royaume-Uni est attaqué par les terroristes islamistes et miné par un changement de population qui modifie en profondeur son identité et provoque de nombreux drames.

    Enoch Powell avait raison. Honneur au diabolisé.

    Il y a 1 à 2 semaines, je discutais dans ma circonscription avec un homme d’une quarantaine d’années qui travaille dans l’une de nos entreprises nationalisées. Après quelques mots sur la pluie et le beau temps, il me dit soudainement : « Si j’avais les moyens, je quitterais le pays. » Je lui fis quelques reproches, lui faisant remarquer que le gouvernement actuel ne durerait pas éternellement. Mais il n’y prêta pas attention et poursuivit : « J’ai trois enfants. Ils ont tous le bac [grammar school], deux d’entre eux sont mariés et ont une famille. Mais je ne serai heureux que lorsque je les aurai tous vu partir à l’étranger. Dans ce pays, dans 15 à 20 ans, les noirs domineront les blancs. »

  • Nous nous devons de prendre une position extrêmement hostile envers nos ennemis de l'intérieur !

  • Pour Steven Patrick Morrissey, l’immigration a rendu Londres atroce et y a détruit la civilisation

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    L’ancien chanteur du groupe britannique The Smiths, a donné un entretien très politiquement incorrect au journal New Musical Express.

    Il explique ne plus reconnaitre Londres, ville rongée par le politiquement correct où dénoncer l’immigration fait passer pour un raciste:

    Londres est au deuxième rang après le Bangladesh au niveau du nombre d’attaques à l’acide. Toutes les attaques proviennent d’individus non-blancs, et donc ce problème ne peut pas être traité de manière honnête par le gouvernement britannique ou la police ou la BBC en raison du politiquement correct. Ce que cela signifie, c’est que l’auteur de l’attaque est considéré comme une victime. Nous vivons à l’âge de l’atrocité.

    https://fr.novopress.info/

  • Les fonctionnaires français sont bien informés de la réalité accablante de l'immigration

    Extrait d'un entretien de Douglas Murray, écrivain et journaliste britannique qui vient de publier "L'étrange suicide de l'Europe" qui connaît le même succès que l'ouvrage d'Eric Zemmour sur Le Suicide français, dans Le Figaro :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ferenc Almássy : Orbán a montré que la crise migratoire n'est pas une fatalité

  • Europe : Macron enterre ses utopies, par Guy Rouvrais

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    9095-20180419.jpgQue l’Europe telle que la rêvait Macron ne soit plus qu’un souvenir utopique, il n’est que de comparer son discours dit « fondateur », en septembre 2017, à celui prononcé mardi devant les députés européens pour s’en convaincre. Dans ce dernier, il a dû faire le deuil des chimériques projets développés dans le précédent.

    Auréolé de sa victoire sur Marine Le Pen, nombre de nos partenaires européens, après avoir poussé un soupir de soulagement, ont voulu faire du nouveau président le héraut de la lutte contre le souverainisme, le « populisme », le nationalisme, son succès devant marquer un coup d’arrêt à tous ceux-là. D’autant qu’au même moment, la présidence de la République autrichienne échappait de peu à la droite nationale. Croyant qu’il avait aussi reçu mandat d’aller toujours plus loin dans l’intégration européenne, Emmanuel Macron, à la Sorbonne, rédigea son ordonnance pour l’Union européenne : un ministre des Finances de la zone euro, un budget unique, une mutualisation de la dette par un système communautaire de garantie, etc. Et cela, précisait-il, pour combattre « nationalisme, identitarisme, protectionnisme, souverainisme de repli ».

    Las ! Il a cru que l’hirondelle d’une élection de circonstances, la sienne, faisait le printemps du fédéralisme ! Il a dû déchanter. Loin de reculer, le souverainisme, ou à tout le moins l’hostilité à son Europe, a prospéré depuis son élection. A l’est, où l’opposition, dans le sillage de la crise des « migrants », a été un puissant ressort mais aussi à l’ouest, en Italie, troisième puissance économique européenne, fille tranquille de l’Union jusque-là, qui a donné la majorité à ceux qui rejettent cette Europe-là. Même l’Allemagne d’une Merkel affaiblie n’adhère pas au plan Macron, la nouvelle coalition avec le SPD n’a été possible qu’à cause de l’aiguillon de l’AfD qui serait devenu le deuxième parti d’Allemagne en cas de nouvelles élections.

    Alors, le président français, mardi à Strasbourg, a remis ses rêves initiaux dans sa poche et, à la place, il a évoqué une « souveraineté réinventée » qui ne sera pas de « substitution » mais « complémentaire » (?) se distribuant en de simples coopérations dans le domaine commercial, énergétique, climatique et – c’est la nouveauté – numérique. Cette dernière passerait par une taxe affectée à l’accueil des « réfugies » ! Mais plus question de budget et de ministre de l’Economie uniques pour la zone euro.

    Au passage, il s’en prend avec véhémence à ceux qui ont mis obstacle à sa marche forcée vers une Europe de plus en plus intégrée, bâtie sur les ruines de la souveraineté des nations historiques inscrites dans l’histoire et l’âme de notre continent. Il a donc dénoncé la tentation « autoritaire » qui menacerait le Vieux Continent, visant les pays de l’Est, autour de la Hongrie notamment, et plus récemment de l’Autriche. « Je ne cèderai à aucune fascination pour la souveraineté autoritaire », a-t-il clamé, se contentant sans doute de son autoritarisme personnel… Il se pose donc en défenseur de la démocratie, dénonçant ses collègues qui pourtant n’ont accédé au pouvoir, comme lui, que de manière on ne peut plus démocratique. Et comme lui, ils font ce qu’ils ont annoncé qu’ils feraient, que cela plaise ou non au chef d’Etat français.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 18 avril 2018

    https://fr.novopress.info/210488/europe-macron-enterre-ses-utopies-par-guy-rouvrais/

  • La reconquête n’est qu’une question de volonté…

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    Roland Hélie

    Editorial du n°48 de Synthèse nationale cliquez ici

    Un an à peine après l’accession d’Emmanuel Macron à la Magistrature suprême, on commence à observer les premiers craquements. Si dans un premier temps, en particulier dans le domaine social, l’opposition au gouvernement semblait plutôt molle (sans doute en raison des échecs successifs des mobilisations mélenchonistes de l’automne), les choses commence à se corser.

    Les retraités, qui avaient dit-on votés massivement pour le candidat du Système, se rendent compte que leurs revenus fondent au fur et à mesure que le gouvernement prend des décisions les concernant.…

    Les syndicats du secteur des transports (SNCF, Air France…) multiplient les préavis de grèves susceptibles de paralyser le pays…

    Les fonctionnaires qui, pour barrer la route à « la peste brune » (on croit rêver), avaient cru voir en l’ultra-libéral Macron le défenseur de leurs privilèges…

    Les épargnants et les spéculateurs qui tardent à voir leurs investissements prospérés…

    Les paysans, constamment obligés de se plier devant les décisions de l’Union européenne, se voient de plus en plus fréquemment contraints de changer de travail et d’abandonner leurs exploitations devenues pas suffisamment rentables. Le nombre de suicides chez les agriculteurs se multiplient sans que cela ne semble émouvoir la classe dirigeante toujours plus prompte à s’apitoyer à l’écoute des mensonges du premier Théo venu…

    Les Français en général qui ont de plus en plus de mal à supporter le « Grand remplacement » voulu, au nom du brassage généralisé des populations et des cultures si cher aux mondialistes, et qui ne se sentent plus vraiment chez eux en France…

    Les populations rurales qui voient surgir un peu partout des éoliennes aussi onéreuses que dangereuses et inutiles qui leur rendent la vie impossible. Cela au seul motif d’enrichir quelques consortiums internationaux qui ne voient que leur profit à court terme…

    Nos armées qui ressemblent de plus à un melting pot aux préoccupations pour le moins éloignées de celles qui devraient être les leurs…

    Bref, la liste est loin d’être complète, mais elle démontre que ce gouvernement qui était sensé incarner le changement se retrouve devant les mêmes problèmes que ses prédécesseurs et cela pour une raison bien simple que nous avons indiquée à maintes reprises, à savoir sa soumission inconditionnelle au Système mondialiste, à l’ultra libéralisme et au pouvoir de la finance apatride qui détruit nos identités et nos libertés.

    La politique antinationale menée par Macron et sa clique est, malgré certains habillages, la même que celle de Hollande, Sarkozyn Chirac, Mitterrand et autres…

    Quant à l’opposition officielle, celle des partis aux ordres, elle semble bien malle en point. Sa faiblesse est sans doute la seule chance qui reste à Macron de faire illusion.

    A gauche, qu’il s’agisse de l’inénarrables Mélenchon, ce triste sire dont la seule préoccupation semble être de servir les intérêts du patronat en réclamant encore plus d’immigrés sur notre sol, ou qu’il s’agisse du PS accroché à ses quelques fiefs électoraux qui lui restent et qui lui donnent encore un semblant d’existence, aucune de ces forces est en mesure de susciter un espoir réel.

    A « droite », c’est encore pire. Les Républicains s’entredéchirent et chacun y va de son couplet. Dès qu’un Laurent Wauquiez fait une déclaration jugée trop droitière par les chiens de garde du Système que sont les médias, il y a toujours une Valérie Pécresse pour ouvrir son clapet afin de rectifier le tir… Il n’y a vraiment rien à attendre de ces gens là.

    Quant au camp national, tant qu’il sera incarné par le leurre qui, depuis 2011, de renoncement en exclusion, de dédiabolisation en soumission, ne pense qu’à le ripoliner pour en faire l’une des composantes « fréquentable » de la Droite institutionnelle, celui-ci est condamné à se contenter de jouer les figurants.

    Et pourtant, nous le savons bien (et toutes les études le confirment), jamais nos idées n’ont été aussi partagées par nos compatriotes. Jamais les Français n’ont été aussi nombreux à se rendre compte de la véracité de nos propos. Le succès retentissant des ventes des Mémoires de Jean-Marie Le Pen, ces dernières semaines, en est la preuve la plus flagrante.

    Il est vraiment temps de remettre de l’ordre dans notre famille politique. Après l’échec politique (le flop du changement de nom) et médiatique (les écarts de langages incontrôlés de certains de ses responsables en fin de soirée) du congrès du Front national de Lille, qui devait selon les dires de sa direction être l’amorce de la relance, force est de constater que celui-ci a été un véritable fiasco. Il faut ouvrir les yeux, le FN mariniste, même s’il prend le nom de « Rassemblement national » (on notera au passage l’imagination débordante dont il a fallu faire preuve pour en arriver là), n’est plus crédible. L’heure est venue d’envisager les choses autrement.

    Pour notre part, à Synthèse nationale, nous avons toujours préconisé le rassemblement des forces nationales et identitaires afin que celles-ci puisent, au plus vite, incarner l’espérance française. La « droitisation », voir la radicalisation, d’une partie grandissante de notre peuple prouve que l’espace politique d’une Droite nationale, sociale et populaire digne de ce nom existe. Si le néo FN-RN n’est pas capable de l’incarner, il faudra bien que d’autres le fassent. Il en va de l’avenir de notre nation, de celui de notre civilisation, de la reconquête de notre liberté. Tout est une question de volonté…

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  • La revanche des Russes blancs

    Leurs parents en rêvaient. Eux l'ont fait. Cent après la révolution de 1917, ces descendants d'aristocrates sont venus s'installer et investir en Russie. Un pays à présent compatible avec leurs valeurs. 
    Daniil Tolstoï se souvient de son premier voyage en Russie, en 1989. Il avait 16 ans et accompagnait son père: «Une expérience mystique», sourit-il. Dans cette allée de bouleaux majestueux menant au domaine familial devenu musée, il accueille ses visiteurs. Nous sommes à 200 kilomètres de Moscou, à Iasnaïa Poliana, la maison légendaire où son arrière-grand-père, Léon Tolstoï, a rédigé ses chefs-d’œuvre «Guerre et Paix» et «Anna Karenine». C'est à quelques kilomètres, dans cette campagne russe hérissée de datchas et de forêts, que Daniil Tolstoï est en train d'élaborer un vaste projet d'agriculture biologique. «Nous sommes dans une région de terres noires, une des meilleures du pays. Un climat idéal: il y a assez de pluie et l'été est chaud. Il faut juste être rapide car le printemps est très court.»
    Les Tolstoï, les Romanov, les Apraxine... Ils portent des noms bien connus, sont descendants de l'aristocratie russe ou officiers de l'armée blanche. Tous ont été chassés par la révolution de 1917. En France, où bon nombre d'entre eux ont émigré, nous les appelons les Russes blancs et connaissons leur histoire, leur arrivée brutale. Eduqués mais désargentés - ils ont pour la plupart tout perdu avec le changement de régime -, ces réfugiés deviennent chauffeurs de taxi ou ouvriers d'usine. Au fil des générations, beaucoup se sont intégrés, ne parlent plus russe, ne sont jamais allés sur la terre de leurs ancêtres. Pourtant, cent ans après la révolution, une minorité devenue prorusse revendique ses origines depuis que la Russie n'est plus soviétique. 
    Comme pour Daniil Tolstoï, né en Suède, si le retour est empreint d'émotion - il raconte que c'est lors d'une réunion familiale sur le domaine et devant des champs délaissés à perte de vue que lui est venue l'idée d'une exploitation agricole -, il tient surtout à des raisons économiques. L'agriculture est en effet un secteur prioritaire pour le gouvernement Poutine. «Les standards sont bas mais le potentiel est énorme. La Russie sait rattraper son retard très vite quand elle le désire», note le descendant Tolstoï. Pour profiter de ce développement, il vient d'acquérir 500 vaches, des holsteins réputées pour leur lait, et 7000 hectares de terrain, sur lesquels il entend cultiver céréales et fourrages et produire de A à Z pain, fromage, charcuterie... Un épais dossier sous le bras, il espère des subventions du gouvernement, une perspective facilitée par son nom bien connu et ses relations.
    Se lancer dans une aventure et faire fortune dans la nouvelle Russie, comme Rostislav Ordovsky-Tanaevsky. Parmi les descendants de Russes blancs revenus au pays, c'est sans doute la plus belle réussite économique. Et, bien que le businessman vive entre Londres et Moscou, il revendique son héritage russe avec vigueur et fierté. En témoigne l'arbre généalogique aux branches chargées d'ancêtres et les photos de ses aïeux, aux murs de son spacieux bureau, où il nous reçoit, intarissable. Son arrière-grand père était gouverneur de la région de Tobolsk, là où l'entourage du dernier tsar est exilé en 1917, avant d'être assassiné à Iekaterinbourg. Après la révolution, les siens quittent la Russie, d'abord pour la Yougoslavie, puis le Venezuela, après la Seconde Guerre mondiale, «afin d'être le plus loin possible de Staline». 
    En 1984, Rostislav Ordovsky-Tanaevsky travaille pour Kodak. Il est invité à un festival de cinéma à Moscou. Là, il constate la difficulté de se nourrir à l'extérieur. «Devant certains restaurants, il y avait cette pancarte absurde 'Fermé à l'heure du déjeuner.' Il fallait insister pour être servi, c'était incroyable!» Quelques années plus tard, il s'installe dans la capitale russe, ouvre son premier établissement et développe des chaînes de restauration rapide: de la cuisine d'inspiration espagnole, suisse ou italienne qui rencontre un vif succès à l'heure de l'ouverture du bloc communiste. «A l'époque, c'était l'anarchie. Tout ce qui n'était pas interdit était possible. Les lois relatives au business des étrangers se résumaient à trois pages à peine.» Au souvenir de ces années-là, il sourit. 
    Sourire, il a de quoi : aujourd'hui, Rostislav Ordovsky- Tanaevsky est propriétaire d'environ 200 restaurants. Il est aussi actif dans la communauté des Russes blancs et organise tous les ans une réception, observant les fluctuations des différentes vagues d'émigration. «Nous, les Russes blancs, avons été élevés avec une image de la Russie souvent idéalisée. A la maison, le premier toast était porté à la Russie et il y avait toujours cette conviction, complètement naïve, qu'on reviendrait, un jour, libérer le pays.» 
    Christopher Mouravieff-Apostol réfute toute idée de nostalgie - trop sombre à son goût -, il évoque plutôt un lien émotionnel avec le pays d'origine. Depuis une quinzaine d'années, cet homme d'affaires et mécène suisse s'est lancé dans une longue aventure: il a restauré le palais du XVIIIe siècle de ses ancêtres et en a fait un lieu d'exposition artistique. Rapidement, il a été soutenu par les médias russes, qui ont adoré son histoire, et aussi, de loin, par l'ancien maire de Moscou, Iouri Loujkov, limogé en 2010 pour corruption. Dans le palais moscovite où il est de passage, Christopher Mouravieff-Apostol arrive, souriant, démarche imposante, s'excuse du retard, ôte son col en fourrure, répond à sa femme brésilienne au téléphone avant de s'exprimer en français ou en anglais avec une maîtrise des langues typique du milieu. Né au Brésil, il est issu d'une famille réputée pour s'être soulevée contre l'empereur, en faveur d'une monarchie constitutionnelle, avec le mouvement des décembristes, en 1825.
    Après la prise de pouvoir par les bolcheviques, sa famille s'exile, d'abord en France puis à Genève. En 1991, elle est invitée par un groupe d'échanges culturels à visiter la Russie, sur les traces de ses ancêtres. «Ils voulaient mettre en place un processus de réconciliation, rappeler les Russes blancs au pays. Bien sûr, mon père avait peur de revenir, mais en même temps il était enthousiaste.» Christopher tombe sous le charme. «J'ai grandi au Brésil, où l'on trouve peu d'indices du passé, et j'ai été fasciné ici par l'attachement à la mémoire.» Il travaille alors dans la finance des pays émergents et oriente sa carrière vers la Russie pour pouvoir y retourner plus souvent. 
    A cette époque, l'ancien palais moscovite, transformé en musée des décembristes sous l'URSS, tombe en ruine. «Il y avait toujours un directeur, un adjoint, une dame à la garde-robe. C'était pour faire bonne figure car en vérité personne n'était payé. Des banques et des casinos lorgnaient sur le bâtiment. J'ai effectué les travaux d'urgence, et heureusement mon projet a été soutenu, d'abord parce que je voulais créer un lieu ouvert au public et ensuite parce que les Mouravieff-Apostol jouissent ici d'une image romantique, cultivée sous l'URSS: nous sommes des décembristes, des révolutionnaires, avant d'être des aristocrates. » Reste néanmoins un point à régler dans son affaire: il n'a obtenu qu'un bail de quarante-neuf ans, le palais restant la propriété de la ville de Moscou, qu'il aimerait bien prolonger, ad vitam aeternam. Il rit, plutôt amusé: «Tout ça n'est pas du tout rationnel. Souvent ces histoires de Russes blancs sont un peu austères, sombres ou nostalgiques, mais ici c'était surtout l'occasion de renouer avec mes racines à travers une belle aventure, quelque chose de romantique.»
    Plus jeune, la quarantaine, David Henderson-Stewart s'est investi lui aussi à corps perdu dans un business romantique. Cet Anglais, Russe blanc d'origine, a relancé la fameuse marque de montres soviétiques Raketa, «fusée» en français. En 2010, il rachète l'ancienne manufacture impériale, fondée par Pierre le Grand en 1721 à Peterhof, le Versailles russe, situé à une vingtaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg. Nationalisée sous l'URSS, elle était devenue usine d'Etat et fabriquait des montres, en l'honneur de Youri Gagarine notamment. Après les années 1990, elle tombe en ruine, et la racheter est un pari hasardeux. Pourtant David et son associé, un Français d'origine russe, Jacques von Polier, le défendent avec conviction : «En 2010, tout le monde nous a dit que c'était de la folie. Le made in Russia ne faisait pas rêver. Les gens voulaient porter une montre suisse. Les Russes d'ici n'auraient jamais fait cela. De notre côté, c'était différent, souligne David. Le projet nous touchait. Nous sommes russes dans le sens où nous sommes patriotes mais nous possédons cette sensibilité française du luxe et de la marque.» Jacques von Polier, ici avec un artisan, a relancé les ateliers Raketa. Leur dernier modèle de montre célèbre le centenaire de l’avant-garde russe.
    Depuis, la petite Rolex russe, comme on la surnomme parfois, a effectué des tours de cadran et attiré du beau monde : le célèbre mannequin Natalia Vodianova prête son nom à un modèle, ainsi qu'un couple de danseurs vedettes du Bolchoï, le réalisateur serbe Emir Kusturica ou le prince Rostislav Romanov, de la lignée du dernier tsar. A tout juste 30 ans, le jeune homme, artiste peintre, vit entre la Grande-Bretagne et la Russie et participe au comité d'administration de l'entreprise. 
    Alors bien sûr, devant le mélange des genres, une question s'impose: comment des descendants d'aristocrates peuvent-ils soutenir une marque soviétique ? Dans le bureau de design, un grand appartement en plein coeur du centre-ville cossu de Moscou, la réponse est réfléchie: «Nous reprenons l'esthétique épurée de l'avant-garde russe. Ce courant artistique a conquis le monde, bien plus que les idées bolcheviques, défend avec bagou Jacques von Polier, qui adore parler de son travail, sourire charmeur et tee-shirt Raketa à l'appui. En revanche, nous refusons de véhiculer la nostalgie de l'URSS. Nous avons banni les symboles politiques de nos montres : Lénine, la faucille et le marteau.» 
    Car l'histoire demeure sensible. Dans l'opinion publique, les Russes blancs sont souvent perçus comme des étrangers, ayant fui le pays aux pires heures. «Pendant soixante-dix ans de communisme, la guerre civile est restée un sujet tabou. L'armée blanche a été décrite comme une traîtresse. Et les livres d'histoire ont peu changé leur récit», déplore David Henderson-Stewart. Avec sa femme Xénia Yagello, fille d'un prêtre de la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky, rue Daru à Paris, ils ont milité pour l'ouverture d'une exposition sur l'armée blanche. Elle est accueillie au sein du monastère moscovite de Novospasski, connu pour abriter la crypte des Romanov. 
    Ce soir-là, un petit groupe de Russes blancs s'est réuni chez Xénia et David. Ils préparent une cérémonie religieuse et se sont retrouvés pour travailler le chant. A la maison, on dîne de bortsch et de hareng en fourrure, deux plats typiquement russes. Les enfants, chignons parfaits sur cheveux blonds, jouent de la balalaïka et de la domra, deux instruments de musique traditionnels. On chante aussi d'anciens hymnes militaires. «La musique est un pilier de l'émigration, elle permet de conserver la langue», appuie Xénia, qui confie «adorer la Russie» et avoir fait le choix de s'y installer pour donner une éducation locale à ses enfants. «Ici, ils reçoivent un apprentissage artistique, ouvert, beaucoup plus créatif et sérieux. Mais attention, se reprend-elle soudain, ce n'est pas non plus une idylle, c'est compliqué parfois.» 
    Une chose est sûre : ces Russes blancs, faute d'avoir retrouvé le paradis perdu de leurs ancêtres, se reconnaissent bien dans les valeurs de la Russie d'aujourd'hui : la religion et le patriotisme. «Poutine est un vrai orthodoxe. Il va à l'église, et les Russes blancs apprécient cela. Il a également redressé son pays, lui a redonné sa place au niveau international, même si ses dérives autoritaires peuvent déplaire», estime Rostislav Ordovsky-Tanaevsky au nom de la communauté. 
    Chez Raketa, on est également de cet avis. « Depuis Poutine, la population est fière à nouveau, et nos montres vont dans ce sens-là. Le contexte politique actuel, avec la montée du patriotisme, joue en notre faveur, c'est sûr.» En témoigne un de leurs modèles récents : la montre Crimée 2014, qui célèbre «l'unification de la Crimée avec la Russie». Malgré les discours, peu sont allés jusqu'à prendre la nationalité russe, comme Vladimir Poutine le leur a proposé officiellement. La plupart font des allers-retours avec leur pays de naissance. «Je reste français, la France nous a tout donné lorsque nous sommes arrivés», confie l'un d'eux. D'autres évoquent les avantages sociaux à ne pas devenir russes ou les difficultés administratives à en faire la demande. «C'est une telle paperasse. En fait, il n'y a rien de facilité !» dénonce un autre. Surtout, la méfiance demeure. «Je m'interroge: puis-je vraiment faire confiance au gouvernement russe?» questionne Rostislav Ordovsky-Tanaevsky, dans un sourire un peu désolé. 
    Reste à savoir comment se dérouleront les commémorations de 1917. Une question épineuse pour beaucoup, même si Vladimir Poutine a laissé entendre qu'il voulait la réconciliation. De son côté, Raketa a déjà prévu son modèle: une montre noire dont le cadran est traversé d'une goutte de sang. Elle a été dessinée par le prince Rostislav Romanov.