Europe et Union européenne - Page 727
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Guerre, immigration et terrorisme (Alain Escada)
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Berlin propose des "emplois à 1 euro" de l’heure aux réfugiés
La mairie de Berlin propose aux réfugiés de se faire de l’argent de poche en plus de l’aide qu’ils perçoivent en travaillant dans les centres qui les hébergent.
L’Allemagne a vu arriver plus d’un million de réfugiés sur son territoire en 2015. Et rien que dans sa capitale, 43.000 d’entre eux ont élu domicile le temps que soit validé ou non leur demande d'asile. Organiser la mise à disposition de leur logement et leur apporter de quoi se nourrir nécessite une logistique bien huilée mais aussi des... bras. La mairie de Berlin a donc décidé de demander de l’aide à certains d’entre eux. Elle a ouvert 4.000 mini-postes d’intérêt général, rapporte Le Monde.
Sur la base du volontariat, des milliers de nouveaux arrivants travaillent donc dans les centres qui les hébergent. Ils aident à faire la cuisine, le ménage ou procèdent à de petits travaux d’entretien. En échange, ils reçoivent une rémunération de 1,05 euro de l’heure, en plus des 143 euros perçus d’office comme argent de poche à partir du moment où ils sont enregistrés auprès des services de l’Etat. S’ils font le choix de ce petit boulot, ils doivent travailler au minimum 20 heures par mois et au maximum 80 heures.Favoriser l'insertion professionnelle
Bien entendu, cette rémunération est très inférieure au salaire minimum légal de 8,5 euros de l’heure en vigueur outre-Rhin depuis un peu plus d’un an. Ce ne sont pas des emplois permettant de trouver une indépendance financière immédiate. L’objectif n’est pas là. Il s’agit plutôt d'une compensation financière offerte à des personnes prêtes à s'engager personnellement pour faire face aux besoins massifs de leurs pairs, tout en permettant à ces migrants d’acquérir une première expérience qui facilitera leur insertion professionnelle ultérieure. C’est aussi un moyen de combattre l’ennui dont se plaignent certains, rapporte Le Monde. Ces emplois doivent être temporaires et les réfugiés formés si besoin.
Comment ces petits emplois peuvent-ils être néanmoins autorisés dans un pays ayant institué un salaire minimum? Tout simplement parce que le dispositif existe déjà et s’applique aux Allemands eux-mêmes. La mairie berlinoise s’appuie sur la loi Hartz IV adoptée en janvier 2005 quand le social-démocrate Gerhard Schröder était aux commandes du pays. Depuis cette date, les chômeurs de plus d’un an bénéficiaire d'une aide sociale sont obligés d’accepter des "minis-jobs" et des "emplois à 1 euro" dans des communes ou associations, au service de l’intérêt général. Ils travaillent donc, dans la limite de 15 à 30 heures par semaine, leur rémunération étant exonérée de cotisations sociales.Objectif: 100.000 emplois d'intérêt général
Le dispositif a donc été étendu aux migrants qui le souhaitent. Cette première expérience va permettre de tester le dispositif. A terme, la ministre allemande du Travail et des Affaires sociales Andrea Nahles espère créer, dans tous le pays, 100.000 emplois d’intérêt général réservés aux réfugiés. Un objectif qui semble très réaliste. A ce jour à Berlin, "il y a souvent plus de volontaires que de postes proposés", assure le quotidien du soir.
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Face au Grand Remplacement, les politiques natalistes polonaise et hongroise
VARSOVIE (NOVOpress avec Présent) : A compter du 1er avril, les familles polonaises vont percevoir une allocation de 500 zlotys (environ 120 euros) par enfant, à partir du deuxième enfant, sans condition de revenu. Depuis la chute du communisme en 1989-1990, c’est la première fois que la Pologne met en place des allocations familiales. Le but déclaré est d’encourager les Polonais à faire plus d’enfants. Cette allocation sera également versée à partir du premier enfant aux familles dans lesquelles le revenu par tête est inférieur à 800 zlotys (ou à 1200 zlotys en cas d’enfant handicapé). Il s’agissait d’une mesure phare du programme électoral du PiS, qui a gagné les élections législatives le 25 octobre dernier. Car les Polonaises ont un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme et différentes études ont montré que les contraintes financières sont un obstacle majeur à partir du deuxième enfant.
En Pologne, le salaire moyen net de charges et d’impôt sur le revenu est de seulement 2800 zlotys (environ 670 euros), et un quart des familles avec quatre enfants ou plus vivent dans une extrême pauvreté. Du coup, certains juges retiraient la garde d’enfants à leurs parents pour cause de conditions de vie jugées insuffisantes. Grâce à une nouvelle loi votée en mars, ils ne pourront plus le faire.
La Pologne suit ainsi la voie prise par la Hongrie en 2010 avec l’arrivée du Fidesz au pouvoir. Viktor Orban avait alors fait adopter plusieurs mesures de soutien aux familles, avec des allègements fiscaux dont l’importance s’accroît en proportion du nombre d’enfants, indépendamment du niveau de revenus. La Hongrie a aussi mis en place de nombreuses aides financières et matérielles, ainsi que des prêts préférentiels pour l’accès au logement des familles avec trois enfants ou plus. Les premiers effets se font déjà sentir : le taux de fécondité est remonté de 1,23 enfant par femme en 2011 à 1,44 en 2014 (chiffres Eurostat).
« Une communauté qui ne peut se maintenir biologiquement est vouée à la disparition. L’immigration n’est pas une réponse. C’est un piège, un bluff. Nous devons reconnaître les politiques familiales motivées par la démographie comme essentielles et légitimes », expliquait Viktor Orban en octobre 2013 dans un discours prononcé à Londres devant le think-tank de politique étrangère Chatham House.
Olivier Bault
Texte paru dans Présent n° 8579 daté du 2 avril 2016
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Supprimez la directive sur les travailleurs détachés !
Voilà le résultat d’une Union européenne devenu le parfait petit soldat du nivellement par le bas.
La semaine dernière était diffusée, sur France 2, l’émission « Cash Investigation ». Le documentaire pointait du doigt la fameuse directive sur les travailleurs détachés et les conséquences dramatiques qu’elle a pour l’emploi des Françaises et des Français.En effet, alors même que nos TPE-PME, qui sont pourtant le socle de l’emploi en France, sont soumises à toujours plus de pression fiscale, elles doivent en outre faire face au dumping social ahurissant que représente cette directive. Rappelez-vous : qui dit travailleurs détachés dit entreprises payant les charges sociales dans leur pays d’origine, et donc un déficit de la Sécurité sociale qui se creuse.
Il faut bien comprendre qu’avec ce système, on marche sur la tête. Soit les entreprises délocalisent des emplois vers les pays émergents, soit elles relocalisent des salariés low cost pour faire baisser leurs coûts de production, soit elles créent des filiales dans les pays membres à bas salaires pour y affilier leurs salariés français.
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Sur l’abandon par le TPIY des poursuites contre Vojislav Seselj
Communiqué de Bruno Gollnisch, député Français au Parlement Européen
Le Tribunal Pénal International pour l’Ancienne Yougoslavie (TPIY) vient d’abandonner toutes poursuites à l’encontre de Vojislav Seselj, dirigeant nationaliste serbe , sur la détention duquel j’avais (en vain) tenté d’alerter le Parlement Européen.
On en conclut que Vojislav Seselj, qui s’était rendu de son plein gré au TPIY en 2003, a passé treize ans de prison pour rien.
On doit au moins se poser la question du rôle du procureur de cette juridiction.
http://gollnisch.com/2016/04/01/labandon-tpiy-poursuites-contre-vojislav-seselj/
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La Pologne encourage les naissances quand la France encourage l'avortement
Lu dans Présent sous la plume d'Olivier Bault :
"A compter du 1er avril, les familles polonaises vont percevoir une allocation de 500 zlotys (environ 120 euros) par enfant, à partir du deuxième enfant, sans condition de revenu. Depuis la chute du communisme en 1989-90, c’est la première fois que la Pologne met en place des allocations familiales. Le but déclaré est d’encourager les Polonais à faire plus d’enfants. Cette allocation sera également versée à partir du premier enfant aux familles dans lesquelles le revenu par tête est inférieur à 800 zlotys (ou à 1200 zlotys en cas d’enfant handicapé). Il s’agissait d’une mesure phare du programme électoral du PiS, qui a gagné les élections législatives le 25 octobre dernier. Car les Polonaises ont un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme et différentes études ont montré que les contraintes financières sont un obstacle majeur à partir du deuxième enfant. [...]"
En France, également à partir du 1er avril, tous les actes liés à un avortement (consultations, échographies, analyses médicales...) sontremboursés à 100% par la Sécurité sociale. Ce n'est pas le cas si vous décidez de garder l'enfant. L'acte en lui-même était déjà pris en charge intégralement depuis 2013.
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La Lettre d’Allemagne – N°11
♦ La Semaine Sainte, en Allemagne, a été dominée par les attentats de Bruxelles et la traque subséquente des terroristes et de leurs soutiens, y compris sur le sol allemand. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact de ces attentats sur les esprits, alors même que le simple citoyen désirait tant pouvoir, à nouveau, faire confiance à la chancelière. Il était disposé à croire sur parole monsieur Davutoglu, à admettre contre toute évidence que l’on avait trouvé le moyen de tarir la déferlante… Le silence de la classe politique allemande, depuis quelques jours, est révélateur de ce désarroi. Pendant ce temps, la situation se dégrade à la frontière gréco-macédonienne, tandis que les passeurs cherchent et trouvent d’autres voies pour leurs clients, par la Hongrie, à nouveau sur le gril, mais aussi vers l’Adriatique et l’Italie, comme cela était attendu. A Idomeni (*), les activistes pro-immigration s’activent à mettre en branle les nouveaux « damnés de la terre » qui s’y massent.
Monsieur de Maizière veut à tout prix éviter la formation de ghettos sur le sol de la République fédérale – comme s’il était encore temps. Le lien, que tous se refusent à admettre, entre migration et montée de la menace terroriste apparaît chaque jour un peu plus clairement au deutscher Michel médusé.
François Stecher
27/03/2016(*) Idomeni est un petit village de Grèce proche de la frontière avec la Macédoine.
Revue de Presse
• Sur la route des Balkans
FAZ – 20.03.16 – Malgré le pacte UE-Turquie
Les réfugiés continuent à affluer en Grèce
Tandis qu’on empêchait des milliers de gens de traverser vers la Grèce, ce sont encore des centaines de réfugiés qui ont pu poser le pied à Lesbos. Ils sont nombreux à avoir connaissance de l’accord UE-Turquie selon lequel ils seront rapidement renvoyés en Turquie. Le bilan du premier jour après l’accord sur les réfugiés.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlinge-kommen-trotz-tuerkei-pakt-nach-griechenland-14136654.htmlFAZ – 21.03.16 – La route fermée des Balkans
Les réfugiés passent désormais à nouveau par la Hongrie
Depuis que le transit, plus à l’ouest, a été rendu plus difficile depuis le début de l’année, les migrants passent à nouveau par la Hongrie. Le gouvernement Orbán réfléchit à une parade et envisage d’établir des camps de tentes – près de la frontière autrichienne.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/nach-tuerkei-abkommen-kommen-fluechtlinge-wieder-nach-ungarn-14136664.htmlFAZ – 21.03.16 – Crise des réfugiés
Le flot ne tarit pas
Malgré l’accord UE-Turquie, il y a à peine moins de réfugiés à arriver en Grèce pour l’instant. Les Grecs reprochent à l’UE de faire attendre son aide en personnel.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-strom-ebbt-trotz-tuerkei-abkommrn-nicht-ab-14137710.htmlDie Welt – 23.03.16 – Au camp d’Idomeni
Par peur d’accès de violence, les humanitaires se retirent
Ambiance explosive : Les milliers de réfugiés échoués à Idomeni demandent l’ouverture de la frontière vers la Macédoine. Certains refusent de s’alimenter. Par peur de violences, les organisations humanitaires se retirent.
http://www.welt.de/politik/ausland/article153598903/Aus-Angst-vor-Gewaltausbruch-ziehen-Helfer-ab.html• Les partis et la crise
FAZ – 20.03.16 – Après le sommet UE-Turquie
Finalement, Merkel ne doit pas encore s’en aller
Mort politique et échec de l’Europe : presque chaque jour, la chancelière fédérale allemande est exposée aux feux de la critique pour son attitude dans la crise des réfugiés. Pourtant, de la soumission et du changement de cours annoncés, on ne voit aucun signe. Un commentaire.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/merkel-erntet-erfolg-im-tuerkei-gipfel-14134852.htmlDie Welt – 21.03.16 – Crise des réfugiés
La CSU et Merkel sont dans un bateau
Est-ce que la CSU, n’arrivant à rien dans son conflit avec la chancelière des réfugiés, commence pour cette raison à menacer d’un cavalier-seul national ? Bien au contraire : elle est plus importante que jamais pour la chancelière.
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article153505605/Die-CSU-sitzt-mit-Merkel-in-einem-Boot.htmlDie Welt – 21.03.16 – Un auteur controversé
Sarrazin explique qui est responsable de la montée de l’AfD
Si les partis l’avaient écouté, il n’y aurait pas de place pour l’AfD, dit Thilo Sarrazin. Dans cette interview, il parle d’un « Front uni » national et d’un déplacement du problème.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article153517083/Sarrazin-erklaert-wer-Schuld-an-dem-AfD-Aufstieg-hat.htmlFAZ – 21.03.16 – Parti de gauche
Les jeux de pensée d’un couple
Le parti de gauche est-il menacé d’un glissement vers la droite ? Voici pourquoi, justement, on entend dire des représentants du parti de gauche que l’accueil de réfugiés ne doit pas se faire au détriment des Allemands.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/uneinigkeit-bei-den-linken-zur-asylpolitik-14136604.htmlFAZ – 26.03.16 – Crise des réfugiés
De Maizière : « Nous ne voulons pas de ghetto »
Le ministre de l’Intérieur prévoit des sanctions renforcées contre ceux qui refusent l’intégration des réfugiés – et veut imposer à l’avenir leur lieu de résidence aux réfugiés. A la frontière gréco-macédonienne, des centaines d’entre eux ont quitté le camp d’Idomeni.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/maziere-haertere-gesetze-fuer-integrationsverweigerer-14146438.html• Divers
FAZ – 21.03.16 – Annexion de la Crimée
Le glamour de la puissance
Il y a deux ans, Poutine annexait la Crimée. Les conséquences pour le droit et la loi en Russie sont dévastatrices, mais l’approbation des Russes à cette incorporation est effrayante. Un bilan.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/bilanz-der-krim-annexion-durch-russland-und-wladimir-putin-14133742.htmlFAZ – 27.03.16 – Tradition en Lusace
Les cavaliers de Pâques sorabes
Chaque dimanche de Pâques, en de nombreux villages de la Lusace, les cavaliers de Pâques se rassemblent puis se mettent en route pour annoncer la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ. La tradition remonte au XVIe siècle.
http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/video-tradition-in-der-lausitz-die-sorbischen-osterreiter-14147603.htmlDie Welt – 27.03.16 – Attentats de Bruxelles
Kässmann veut répondre aux terroristes par « l’Amour »
La théologienne Margot Kässmann appelle à répondre aux terroristes par l’amour et la prière – et répond par ailleurs à la question de savoir ce que Jésus aurait dit des attentats de Bruxelles.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article153715184/Kaessmann-will-Terroristen-mit-Liebe-begegnen.html -
De l’abjection à la désinformation
S’il faut en croire les media aux ordres, l’Europe occidentale ne court qu’un seul péril, à Paris, Bruxelles, Prague, Bratislava, Cologne, Dresde etc. : le populisme, l’hydre fasciste !
On aurait pu penser que le terrorisme islamique et ses commanditaires et agents de logistique - soit des centaines d’imams et d’oulémas gueulant leur haine de l’infidèle tous les vendredis soirs dans des mosquées sises en terres européennes, et des milliers de sympathisants des cités à majorité musulmane - formaient un authentique péril pour notre vie publique. Nenni !
On aurait pu s’interroger sur l’immense 5e Colonne des musulmans au sein des armées et des polices d’Europe… certains officiers se souviennent de la fraternisation des musulmans d’une unité française avec la très peu fiable population d’Afghanistan. Non, derechef !
L’unique péril, ce sont quelques dizaines de courageux patriotes manifestant leur rejet d’une immigration-invasion, programmée de Washington & de New York, pour mieux dominer, asservir, ruiner une Europe trop inventive.
Or cette technique du rideau de fumée, de la désinformation absurde n’est pas neuve. Nos glorieux socialistes friqués, associés aux écologistes mondains & bourgeois, lisent et relisent le grand modèle : le coup médiatique du 6 février 1934… de l’Élysée et de Matignon, parviennent, aux éditeurs de vieux textes, des commandes de livres consacrés à ce grand classique de l’abjection politique !
Les auteurs de manuels d’histoire à usage scolaire et universitaire le proclament tous, qui ne peuvent ni se tromper ni nous tromper : dans la soirée du 6 février 1934, la police parisienne, par son loyalisme et sa fermeté, a mâté une « émeute fasciste visant à renverser la République ».
Il existe toutefois un petit ennui, minime on le reconnaît volontiers : cette description des faits est fausse de A à Z, comme c’est bien souvent le cas de la narration historique contemporaine établie par les valets du Pouvoir.
La République serait belle s’il n’y avait tant de politiciens corrompus et ces tristes sires d’agents corrupteurs. C’est ce que pensent quotidiennement, depuis janvier 1934, les patriotes, notamment ceux qui ont défendu le territoire national durant les combats de la Grande Guerre, ces hommes dont Clemenceau disait à la Chambre en 1918 : « Ils ont des droits sur nous »… et ce politicien médiocre, qui jamais n’eut la fibre sociale, se garda bien de faire voter les lois qui eussent haussé les Anciens Combattants au niveau de protection sociale des Teutons vaincus, mais auraient irrité les véritables maîtres du régime : financiers, entrepreneurs et négociants de haut vol.
Depuis la retraite, en 1929, pour cause de maladie incurable et invalidante du grand Raymond Poincaré, l’État français va mal. Les puissances d’argent, pour un temps bridées par ce véritable homme d’État, ont repris les commandes et le peuple, qui conserve encore un grand fonds de bon sens (la télévision n’est pas encore inventée), sent confusément que rien ne va plus à la direction apparente des affaires publiques.
Le « suicide », pour le moins fort curieux, constaté le 8 janvier 1934, de la canaille Alexandre Stavisky, ouvertement protégé par divers politiciens et hauts-fonctionnaires, génère d’acides commentaires sur les corrompus et les corrupteurs et rappelle aux plus âgés de bien tristes souvenirs.
On évoque de nouveau la faillite retentissante, en 1930, du banquier véreux Albert Oustric, les crapuleries bien connues de Marthe Hanau (arrêtée en 1928) ou du banquier Karl Blumenstein, l’homme des faux titres hongrois, mis hors d’état de nuire en 1927. Dans tous les cas (et il en existe bien d’autres à l’époque), ces scandales financiers, qui engloutissent les économies d’actionnaires-gogos, impliquent de nombreux députés, sénateurs et ministres, ainsi que des directeurs de journaux.
L’affaire Stavisky paraît plus grave encore aux patriotes : l’administration judiciaire est gravement compromise et pas seulement les habituelles canailles politiciennes et journalistiques. C’est même le procureur général près la Cour d’appel de Paris, beau-frère de M. le Président du conseil des ministres, Camille Chautemps, qui est accusé de complicité active.
Le 28 janvier, Chautemps remet au Président de la République, Albert Lebrun, la démission de son « ministère d’insalubrité publique » (comme on l’écrit dans Le Figaro du même jour, qui ne passe guère pour avoir jamais été une feuille d’exaltés). Que les âmes sensibles se rassurent immédiatement, l’honorable politicien radical, cacique de la Franc-maçonnerie, redeviendra ministre dès juin 1935 et même de nouveau Président du Conseil sous le Front populaire.
Arrive Édouard Daladier, précédé d’une réputation d’honnête homme, qui ne l’empêche nullement d’intriguer pour faire obtenir une fort belle situation à son fils, du moins ne l’a-t-il pas fait auprès de l’escroc Oustric, à la notable différence de Léon Blum. Daladier a confié l’Intérieur à un politicien radical et franc-maçon Eugène Frot, un homme décidé à se faire un nom et à passer pour un « soutien du régime » (il votera les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940).
Dans la soirée du 6 février, alors que pérorent les députés au Palais-Bourbon, manifestent séparément les membres de deux cortèges, dont les slogans antiparlementaires sont identiques : celui des communistes, assez peu fourni, et l’énorme cortège disparate formé des Croix de Feu, tous Anciens Combattants et pour certains d’entre eux sortis mutilés des combats de la Grande Guerre, et d’agitateurs de la Ligue monarchiste d’Action française (dont quelques-uns sont armés).
Les députés prennent peur, car ils apprennent que le principal cortège, celui des Anciens Combattants qui ont l’expérience de la guerre, se dirige vers la Chambre. Le ministre Frot obtient de Daladier, dépassé par les événements comme il le sera toute sa vie, l’autorisation de tir pour la police parisienne et les gardes mobiles.
C’est ainsi que, tandis que plusieurs dizaines d’honorables députés fuient le Palais par l’arrière du bâtiment, les « forces de l’ordre » tuent ou blessent de l’Ancien Combattant et du mutilé de guerre. Avant de suivre le gouvernement dans la démission, Frot donne le ton aux journalistes gouvernementaux (et à travers eux aux historiens académiques et universitaires) : la police a sauvé la République et la Démocratie, face à des « émeutiers fascistes ».
L’appellation « fasciste » réveille les communistes, qui se dissocient aussitôt du mouvement de contestation antiparlementaire. Le 10 février, ils défilent main dans la main avec les parlementaires socialistes et radicaux, ceux-là même qu’ils traînaient dans la boue quatre jours plus tôt. Cette « manifestation Antifa » du 10 février1934 sera, rétrospectivement, considérée par les historiens bien élevés comme « l’acte fondateur du Front Populaire »… un front commun dont Joseph Staline ne veut pas entendre parler jusqu’à l’été de 1935. Jacques Doriot l’apprend à ses dépens, qui est chassé du PCF sur l’ordre des maîtres du Komintern, pour avoir proposé au printemps de 1934 ce que Staline ordonnera de faire l’été de 1935 : « Avant l’heure, c’est pas l’heure » !
Quant aux politiciens et hauts fonctionnaires qui ont protégé Stavisky, il ne leur arrivera rien : il est inutile au lecteur émotif de s’inquiéter, la « Démocratie » est bonne fille ! En revanche, un magistrat trop zélé disparaît.
Le 20 février, le conseiller à la Cour d’appel de Paris Albert Prince, chargé du dossier Stavisky, est assassiné. Certes, la Sûreté Générale – par définition aux ordres du gouvernement - tente d’accréditer la version du suicide. Cela n’est guère évident pour un cadavre ligoté et attaché à des rails de chemin de fer… mais il existe encore des auteurs assez bien élevés pour évoquer un « doute » quant à la mort de cet honnête juriste. Le dossier Stavisky, établi par le conseiller Prince, disparaît fort opportunément et la mort du magistrat est définitivement classée dans la rubrique des suicides.
Le nouveau pantin au ministère de l’Intérieur, Albert Sarraut, radical et franc-maçon comme il se doit, félicite l’honnête policier qui a réglé ce ballet… Pierre Bonny y gagne la réputation de « premier flic de France », que lui attribue un autre membre du guignol ministériel, Henri Chéron. L’inspecteur principal Bonny, authentique canaille, est chassé de la police un an plus tard, devient un « privé » puis un agent français d’élite au service du SD-Gestapo, associé à Henri ‘’Lafont’’-Chamberlin.
De nos jours, policiers et agents de renseignements utilisent toujours de merveilleuses canailles et crapules perverses comme indicateurs, mais – fait nouveau – ils ont aussi à leur disposition au moins un courageux kamikaze qui n’a pas osé se faire exploser et qui gazouille à volonté. On s’adapte et on innove !
Mais lorsque dans la Ve République française, agonisant dans l’abjection, la corruption, les affaires de fesses et surtout l’inefficacité des « chefs », des pitres ressortent l’argument éculé du « complot fasciste », l’honnête homme, vaguement teinté de culture historique, ne peut que sourire : on a trop souvent fait le coup aux Français. Il est temps pour nos bons « maîtres » de changer de registre et de considérer les véritables périls… on reconnaît que c’est difficile quand les emprunts d’État (et les caisses du Parti aux apparences du pouvoir) sont alimentés par des bienfaiteurs islamo-pétroliers.Docteur Bernard Plouvier
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Autriche : un sondage donne le candidat du FPÖ au second tour de la présidentielle
AUTRICHE (NOVOpress) : A un mois du scrutin, un sondage Gallup pour Österreich, réalisé du 22 au 24 mars 2016, donne Norbert Hofer, le candidat du FPÖ (Parti de la liberté) à l’élection présidentielle, deuxième avec 21 % des suffrages derrière le candidat écologiste Alexander Van der Bellen (25 %) et devant la candidate indépendante Irmgard Griss (19 %) rapporte Lionel Baland sur son blog. Le candidat social-démocrate (SPÖ) Rudolf Hundstorfer (17 %) est donné quatrième et le candidat conservateur/social-chrétien (ÖVP), Andreas Khol (13 %), cinquième.
Cette enquête confirme les tendances indiquées par les autres instituts, qui donnent tous Norbert Hofer entre 18 et 22 % des voix, au coude à coude avec Alexander Van der Bellen et Rudolf Hundstorfer. S’il accédait au second tour, le candidat du FPÖ (Parti de la liberté) est donné perdant dans tous les cas de figure mais une étude lui accordait, début mars, 45 % des voix dans un duel face à au candidat écologiste.
Le président de la République autrichienne, dont les pouvoirs sont limités, est élu au suffrage universel direct – comme en France – pour un mandat de six ans renouvelable une fois. Le premier tour de l’élection présidentielle doit avoir lieu le 24 avril prochain et le second tour, qui opposera les deux candidats arrivés en tête, est fixé au 22 mai.
L’Autriche est actuellement présidée par le social-démocrate Heinz Fischer, qui avait été réélu en 2000 dès le premier tour avec 79,33 % contre 15,24 % à Barbara Rosenkranz, du FPÖ, et 5,23 % à un candidat du Parti chrétien d’Autriche. On s’achemine en tout vers un record pour le candidat du FPÖ, dont le candidat n’a jamais dépassé 16,9 % à une élection présidentielle, et c’était en 1980.
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La bourgmestre de Molenbeek préfère-t-elle les islamistes aux identitaires ?