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Europe et Union européenne - Page 729

  • Objectif du Pentagone : Empêcher tout rapprochement entre l’Europe et la Russie

    Le secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Ash Carter, a présenté son budget 2016-2017, multiplié par quatre selon ATLANTICO, avec pour objectif prioritaire de développer les moyens de défense en Europe, c’est-à-dire l’OTAN, pour empêcher tout rapprochement entre la Russie et l’Europe…

    De ce point de vue, Sarkozy et maintenant Hollande (ancien young leader) avaient donné entière satisfaction aux maîtres de l’Empire en détruisant notre système diplomatique patiemment ciselé depuis de Gaulle, par les hôtes du quai d’Orsay. La grande spécificité de notre diplomatie, comme le rapportait Elie Hatem, durant le colloque du Réveil Français en juin 2015, était d’obliger nos partenaires étrangers à respecter le droit international de façon rigoureuse. Depuis la guerre du Kosovo, ce droit a été foulé au pied par l’OTAN avec pour la première fois le lâche consentement de nos dirigeants. Par la suite, ce rôle d’arbitre dévolu à nos diplomates s’est effacé au profit des discours idéologiques vaguement humanitaires comme le droit d’ingérence et autres prétextes pour intervenir et déséquilibrer les nations qui prospéraient en dehors de la sphère atlantiste. Enfin, l’entrée au sein du commandement intégré de l’OTAN de notre armée fut la dernière trahison perpétrée par Nicolas Sarkozy. Résultat : La voix de la France ne pèse plus très lourd aujourd’hui à l’ONU. La nouvelle politique d’alignement ne sert que les intérêts américains comme semblent l’exprimer sans complexes les hauts responsables du Pentagone. Dernier avatar de cette attitude soumise, la condamnation de la Russie et de la Syrie, par Paris et Washington, à cause de l’offensive contra Alep. Mais si le droit international était respecté, seule la Russie appelée à l’aide par l’état légitime syrien devrait pouvoir intervenir dans ce pays. Par ailleurs, c’est quand l’afflux d’armes et de munitions venant de Turquie a été interrompu par les forces Syriennes, qui désormais entourent complètement la ville, que nos Jocrisse se sont émus des victimes civiles causées par les bombardements russes. [....]

    Olivier Dejouy

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Objectif-du-Pentagone-Empecher

  • À bout de souffle

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    8545-Present.jpgPour cela, il lui faut neutraliser une candidature écologiste et faire taire ceux qui pourraient lui savonner la planche par leurs critiques. D’où la distribution de pourboires à des écolos qui piaffaient d’impatience aux portes du gouvernement. D’où, également, le retour de Jean-Marc Ayrault, qui, toujours soutenu par une quarantaine de députés, commençait à élever la voix, critiquant les choix du pouvoir. Ne parlons pas de ce pauvre Baylet, des radicaux de gauche, qui espérait un grand ministère régalien et qui devra jouer les utilités dans un simple ministère.

    Les chantres socialistes tentent d’expliquer que, ce faisant, le chef de l’État a élargi la base politique du futur candidat. Il n’a rien élargi du tout, il a débauché quelques individus dont l’ambition est plus forte que les convictions. Ainsi de la patronne des Verts, Emmanuelle Cosse, qui, aussitôt nommée ministre, est exclue de sa formation, ne représente plus qu’elle-même. En tant que ministre du Logement, elle reprend le portefeuille abandonné par Cécile Duflot, Manuel Valls ayant démonté ce qu’elle avait décidé et qui fut catastrophique pour le secteur du bâtiment.
    Emmanuelle Cosse va donc continuer à piétiner ce que sa camarade avait bâti. Que ne faut-il pas faire pour l’amour d’un maroquin ! Quant à Ayrault, toute honte bue, il va se trouver sous la tutelle agressive de Valls qui n’a eu de cesse d’avoir sa peau pour le remplacer à Matignon puis de détruire ce qu’il avait fait dans le domaine fiscal, notamment. Bonjour l’ambiance au Conseil des ministres !

    François Hollande a donné trois consignes à ses ministres : « agir, réformer, avancer » autour de trois exigences, la sécurité, l’emploi et l’environnement. N’était-ce donc pas déjà la feuille de route des précédents gouvernements ? À quoi la satisfaction de l’ambition des uns, le retour d’un autre, le don de quelques hochets à des anonymes, sous forme de secrétariats d’État bidon, peut-il servir ? À amuser la galerie des commentateurs pendant 48 heures sans que cela serve le pays ni n’intéresse les Français en quoi que ce soit. C’est le gouvernement d’un Hollande à bout de souffle et d’imagination.

    On notera que François Hollande, à défaut d’inverser la courbe du chômage, a enfin créé des emplois : le nombre des ministres passe de 32 à 38, certains postes n’ayant été créés que pour obtenir un gouvernement paritaire. Ainsi ce saugrenu secrétariat d’État « à l’égalité réelle », confiée à une certaine Ericka Bareigts, élue de la Réunion. Dans sa première interview, elle a tenu à préciser : « L’égalité réelle ne concerne pas que les Réunionnais, mais l’ensemble des Français. » Encore heureux ! On peut tout de suite l’inviter à se pencher sur ce cas qui bafoue « l’égalité réelle » : les millions d’électeurs du Front national ne sont toujours représentés que par deux députés. Au travail, Mme Bareigts !

    Guy Rouvrais

     

    http://fr.novopress.info/

  • Les raisons du refus de l'adhésion turque à l'Union Européenne

    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

    Deux promesses inconsidérées avaient été faites à la Turquie. En 1963, De Gaulle et Adenauer, agréablement surpris par les résultats de la « révolution kémaliste », avaient indiqué que la Turquie pourrait faire partie de la CEE à peine née (1957) qui se résumait alors à l’idée d’un marché commun, sans aucun attribut politique, ce à quoi De Gaulle était farouchement opposé. En 2005, au prix d’une négociation douteuse, où l’Autriche leva son veto en échange de la promesse d’une adhésion accélérée de la Croatie, des pourparlers d’adhésion avec la Turquie furent ouverts, alors même qu’une telle proposition n’avait pas été faite à des pays réellement européens, comme la Serbie ou l’Albanie par exemple. C’était évidemment absurde.

    La Turquie en effet a une indéniable dimension eurasiatique, que n’a pas la Russie contrairement à ce que beaucoup croient, et ne saurait être qualifiée d’européenne, même si elle a en elle une part d’européanité, illustrée notamment par les Turcs Blancs (beyaz Türkler) d’où fut issu Atatürk en personne. Le peuplement anatolien d’origine, pré-indo-européen et pré-sémitique, semble avoir résisté à deux millénaires de vagues indo-européennes (Hittites, Arméniens, Phrygiens, Grecs, Perses et Latins) et caucasiennes (Lazes, Circassiens) mais aussi à la vague altaïque des Turcs Oghuz, peu nombreux et qui se fondirent dans la population native tout en lui imposant la langue turque et l’islam, et aussi en partie au brassage interne de l’empire ottoman (avec des populations européennes et non-européennes).

    Si la Turquie est partiellement européenne pour ces raisons, sa culture et son histoire politique de ces cinq derniers millénaires se sont établies contre la civilisation européenne. La Turquie, sous les traits de l’empire ottoman, a pu assiéger Vienne à deux reprises, sans oublier ce qu’elle a fait subir à plusieurs peuples européens, dont Grecs, Serbes et Albanais, sans parler de sa conquête de Constantinople, et de la mort héroïque de Constantin XI Dragasès. Cette histoire ancienne ne saurait être tenue pour négligeable, malgré l’alliance contre nature entre François Ier et Soliman, une tache honteuse sur le règne de ce grand roi de France. Je songe encore à la bataille de Missolonghi où de courageux Grecs offrirent leur vie pour leur patrie et pour l’Europe entière.

    Alors bien sûr il y a le mirage kémaliste. On oublie bien souvent que Kemal Atatürk a établi son régime sur une victoire contre les Grecs et ainsi l’exil de 500.000 Grecs vers la Grèce indépendante en 1920, et sur la répression de tout ce qui n’était pas turco-musulman. Atatürk sur un plan personnel détestait la religion établie qu’avait adopté son peuple à la sortie de l’Asie Centrale dix siècles auparavant. Il réprouvait des principes qu’il considérait comme archaïques et méprisables. C’est ainsi que naquit la laïcité turque, mais une laïcité qui faisait de l’islam la religion nationale de la Turquie, pour peu que cet islam se réforme dans le sens imposé par Atatürk, à savoir avec un Allah rebaptisé Tanri, un Coran écrit en turc, sans califat, sans voile pour les femmes, sans fez pour les hommes, en prenant comme référence le droit civil suisse.

    Mais Atatürk, aussi fascinant et déterminé qu’il ait pu être, n’a pas gouverné 20 ans. Il est mort en 1938 à la veille de la seconde guerre mondiale. On ignore d’ailleurs quel camp il aurait choisi. Sa révolution fut inachevée et Inönü déjà d’en atténuer les effets. Un consensus mou s’établit alors. Les islamistes radicaux étaient écartés du pouvoir à l’instar de ce qui arriva à Erbackan dans les années 90. Mais même au sein du nationalisme laïc du MHP, une forme d’islamo-nationalisme grandissait. C’est sur les paysans anatoliens (« Kara Türkler ») et sur cette synthèse d’islam et de nationalisme turc que devait s’établir l’AKP, au nom de promesses mensongères faites à la bourgeoisie turque, à peine sortie d’un gouvernement de coalition critiqué pour corruption et dont seul le MHP et le CHP réussir à survivre difficilement. Le développement économique et le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne permirent à Erdogan de s’imposer et de briser un par un ses adversaires.

    En 2008, l’armée et les institutions « kémalistes » ont tenté d’interdire l’AKP pour viol de la constitution. Cela s’est joué à un membre de la Cour Suprême près. L’AKP survécut et désormais Erdogan écrasa brutalement tous ces adversaires, par le biais de grands procès liées à une obscure affaire où une organisation secrète, « Ergenekon », aurait conspiré contre le gouvernement. Des journalistes et des hauts gradés de l’armée furent arrêtés. Erdogan liquida ainsi l’héritage de Mustafa Kemal d’un trait de plume.

    La réislamisation de la société turque sous son impulsion est une réalité. La politique répressive à l’égard des Kurdes, qui a amené le gouvernement turc à des relations bien troubles avec l’EI en Irak et en Syrie, en est une autre. La provocation vis-à-vis de la Russie, avec ce chasseur abattu, en est encore une autre. On voit bien que l’AKP d’Erdogan, qui a même réussi à marginaliser l’ancien président plus modéré, et pourtant issu de ses rangs, Abdullah Gül, domine la société et même quand il titube comme en début d’année 2015, il arrive à rebondir quelques mois après au prix d’une nouvelle guerre en pays kurde et à l’issue d’attentats criminels aux origines obscures, ralliant 4 ou 5 points d’électeurs MHP lui permettant de retrouver cette majorité parlementaire tant espérée pour qu’Erdogan puisse se tailler un costume de super-président. Le scandale n’est pas que la Turquie se dote de manière souveraine du gouvernement qu’elle souhaite et qu’elle se colore à nouveau de vert. C’est son affaire.

    Le scandale est que l’Union Européenne n’en tienne pas compte, en arrêtant ce processus d’adhésion contre-nature. Or que fait-elle sous l’impulsion d’Angela Merkel, et ce en raison de migrants prétendument syriens qui déferlent sur l’Allemagne (et le reste de l’Europe occidentale), parce que la Turquie facilite en réalité leur départ vers notre continent ? Elle rouvre les pourparlers d’adhésion, ouvrant un nouveau chapitre, alors même qu’Ankara continue de ne pas reconnaître la Chypre grecque et continue son occupation illégale (depuis 1974) du nord-est de l’île. Elle offre plusieurs milliards d’euros à Erdogan pour qu’il garde les migrants sur son territoire. Elle prône de manière suicidaire la suppression des visas turcs pour l’espace Schengen, alors qu’on sait que de nombreux faux passeports syriens et turcs pullulent.

    Notre position est très claire et en rupture avec cette ligne politique aberrante. Il s’agit de doter l’UE de véritables frontières et que ces dernières soient respectées par la Turquie, de décréter la fin de l’occupation de Chypre, et surtout de mettre fin au plus tôt au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, ouvert de manière inconsidérée par des gouvernements sans mandat. La Turquie n’est pas européenne, même si elle a une part d’Europe en elle, et certainement pas parce qu’elle a conservé la Thrace (3% de son territoire, 5% de sa population) qui aurait dû lui être reprise en 1913 puis dans le cadre du traité de Sèvres (1920). Cette position dure ne m’empêche pas de souhaiter pour le bien du peuple turc lui-même la chute du gouvernement AKP et la mise en avant d’un néo-kémalisme. Mais les signes actuels donnent peu d’espoir d’un tel renouveau à brève ou moyenne échéance. Et cela ne m’empêche pas de souligner l’amitié que l’Europe entendra préserver avec la Turquie si cette dernière parvient à se libérer de cette régression idéologique qui préside actuellement à ses destinées.

    Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/02/08/les-raisons-du-refus-de-l-adhesion-turque-a-l-union-europeen-5757095.html

  • La plupart des agresseurs sexuels à Cologne sont originaires d'Algérie et du Maroc

    Selon l'enquête de la police allemande.

    Sur les 58 suspects, seulement 3 sont originaires d'un pays en guerre. Parmi les suspects, on trouve 25 Algériens, 21 Marocains et 3 Tunisiens. S'ajoutent à cette liste 3 Allemands et 2 Syriens. Les autres sont originaires d'Irak, de Lybie, d'Iran et du Monténégro. Quelques-uns sont mineurs d'âge. L'officier en chef explique :

    "Jusqu'à présent, la police a interrogé plus de 300 personnes en lien avec ces agressions sexuelles. En plus de ces interrogatoires, nous avons à disposition plus de 590 heures de matériel vidéo et avons analysé 1,1 million de mouvements par données téléphoniques".

    Le nombre de plaintes est actuellement de 1054. Il s'agit de 454 cas de violences sexuelles, les 600 autres ont trait à d'autres faits de délits et de vols. 

    A l'heure actuelle, 13 personnes sont en détention pour leur participation dans les incidents, parmi lesquels 5 sont accusés d'agression sexuelle.

    Michel Janva

  • Les chefs militaires européens se préparent à une guerre interne

    Les chefs militaires européens met de plus en plus en garde contre une escalade au coeur même de l'Europe, à laquelle il faut se préparer.
    Le Chef de l’armée norvégienne Odin Johannessen avertit que les pays européens doivent être en train de se préparer et être prêts à se battre contre l’islamisme radical afin de préserver les valeurs qui unissent le continent.
    « Je pense que nous devons être prêts à se battre, à la fois avec des mots, des actions – et si nécessaire avec les armes – pour préserver le pays et les valeurs que nous avons en commun », a déclaré Johannessen dans un discours à la Société militaire d’Oslo lundi.
    Citant les attaques islamistes à Paris, Johannessen a déclaré que, «l’Europe ne peut plus espérer vivre dans la paix et la sécurité, sans avoir à défendre ses intérêts et ses valeurs. »
    Le chef militaire a continué à insister sur le fait qu’avoir des soldats bien formés et bien équipés était crucial.
    « Vous ne pouvez pas gagner les guerres sans avoir des gens sur le terrain » , a-t-il affirmé.
    Les remarques de Johannessen reflètent des sentiments similaires exprimés par d’autres responsables militaires en Europe.
    Dans un document interne, découvert la semaine dernière, le chef de l’armée suédoise, le général Anders Brännström a ordonné à ses troupes de se préparer à une guerre en Europe, « d’ici quelques années», contre des adversaires expérimentés.
    « L’environnement mondial dans lequel nous vivons, également mis en évidence par les décisions stratégiques prises par [les politiciens] nous amène à la conclusion que nous pourrions être en guerre dans quelques années», a écrit Brännström.
    En Décembre, le chef de l’armée suisse André Blattmann a averti que le risque de troubles sociaux en Europe a été intensifié et que les citoyens devraient s’armer.
    « La menace du terrorisme est à la hausse, les guerres hybrides ont lieu dans le monde entier; les perspectives économiques sont sombres et les flux migratoires résultant de personnes déplacées et de réfugiés ont pris des dimensions imprévues », a déclaré Blattmann.
    Les experts en sécurité Top en Allemagne ont également dit à la chancelière Angela Merkel en octobre dernier que la classe moyenne allait se « radicaliser» en raison des frontières ouvertes, de la politiques pro-migrants et qu’en conséquence un désordre intérieur pourrait en résulter.
    Les ventes d’armes à feu et d’autres armes ont été en forte hausse dans les pays comme l’Allemagne et l’Autriche et les récits d’attaques violentes perpétrées par les migrants ne font que continuer à les augmenter.
    Pendant ce temps, en France, les forces de sécurité ont fait des préparatifs pour faire face à de troubles civils de masse au sujet d’immigrants radicalisés tenant des quartiers entiers.
    L’armée française fait des plans d’urgence pour la « réappropriation du territoire national, » la reconquête des zones perdues des villes, pour le cas où ces populations immigrées armées pourraient obtenir des armes et devenir ouvertement hostiles aux autorités.

    Source : Whatsupic via Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVVEyEuFZiAljLBZy.shtml

  • L’UE demande à la Grèce de mieux accueillir les clandestins

    La Commission européenne appelle la Grèce à faire des efforts supplémentaires pour répondre à la crise migratoire. Elle insiste en particulier sur les capacités d’accueil et sur l’accès aux procédures d’asile

    http://www.contre-info.com/

  • Situation pré-révolutionnaire en Grèce

    Traduction de l’article de George Papailias pour le dailystormer.

    Le premier mois de 2016 a vu un changement dramatique depuis les dernières élections. Dans cette article, nous vous donnerons une vue d’ensemble de l’effondrement en suspens du gouvernement « d’extrême gauche » de SYRIZA.

    Lors des dernières élections, une faible participation a conduit à la ré-élection de SYRIZA (coalition de la gauche radicale). A ce moment là, si les gens avaienten théorie entendu que SYRIZA les avait trahi en signant le nouveau mémorandum, cela n’a pas été senti jusqu’à la mi-janvier, quand les nouvelles taxes ont commencé à se faire sentir. C’est là que tout « l’espoir » des électeurs de SYRIZA a commencé à s’effondrer. 

    Parmi les taxes les plus vicieuses figurent celles qui ont été infligées aux agriculteurs grecs, qui travaillent dans l’un des derniers secteurs de production nationale de la Grèce. Le gouvernement a maintenant imposé une taxe qui prélève dans certains cas jusqu’à 75% des revenus des agriculteurs, les forçantde facto a perdre de l’argent et même à s’endetter pour continuer à faire fonctionner leurs exploitations.

    Les agriculteurs, réalisant qu’ils n’avaient plus rien à perdre, ont quitté leurs fermes, ont démarré leurs tracteurs et ont bloqué des routes à travers toute la Grèce, semant le chaos pour le gouvernement qui refuse de discuter avec les agriculteurs sur le sujet.

    Par exemple dans la province grecque de Macédoine, dans la ville de Pella, lieu de naissance d’Alexandre le Grand, des agriculteurs locaux ont réagi.

    Peu avant 11h, les agriculteurs et les éleveurs des barrages de Pella se sont rassemblés et se sont dirigés à pied vers le bureau du déput Syriza local ; Sifakis.

    Les slogans qui ont dominé le trajet étaient caractéristiques. Le principal été personnelement dirigé contre le député, l’avertissant que si jamais il votait en faveur du texte de loi sur la sécurité sociale, il ne devrait plus jamais mettre les pieds à Pella : « Sifakis, si tu votes, ne mets pas les pieds à Pella ». Parmi les autres slogans entendus, « combat fermier, ils boivent ton sang », et un autre éternel, dirions-nous, à propos du parlement et de leur désir de le voir brûler.

    Beaucoup ont murmuré au sujet des politiciens menteurs et ont déclaré qu’il n’y a personne derrière eux qui les encouragent. Tout se produit à cause des mesures qui viennent, leur damnation. Sifakis étant absent à ce moment là, ce à quoi les manifestants s’attendaient, ils ont déposé leurs résolutions habituelles à la porte du bureau, puis ils ont laissé un souvenir comme beaucoup l’ont décrit. Fumier (« un peu de fumier pour le fumier »), kiwis et oeufs devant la porte.

    Mais bien que cela ait pu être déplaisant pour le bureau local de SYRIZA, ce que le gouvernement craint vraiment, ce sont des incidents comme celui-ci à Thèbes :

    Transcription :

    – Président, l’Aube Dorée va vous offrir un drapeau grec, parce que nous considérons que vous êtes les seuls en ce moment qui honorent la Grèce et à tenir ce drapeau bien haut.
    – Nous vous remercions beaucoup, pour votre présence, pour votre soutien. Nous avons servi dans l’armée, [et] pas comme facteurs. Et nous savons comment hisser le drapeau.
    – Félicitations.
    – Nous vous remercions une fois encore.
    – Nous disons que l’Aube Dorée soutient les barrages des agriculteurs, elle soutient les tracteurs sur les routes nationales, parce que la seule solution pour l’économie grecque est une transition vers le secteur primaire, c’est une transition vers la production nationale, seulement ainsi la Grèce pourra se tenir debout à nouveau.

    Les médias grecs ont répondu hystériquement, un magazine déclarant :

    La chose la plus inquiétante de toute est l’exploitation de toute cette situation par l’Aube Dorée néo-nazie, qui montre qu’il bénéficie du mécontentement social. La présence de membres auprès des barrages des agriculteurs, comme le député de l’Aube Dorée pour Evia, Nikos Michos, et la présence continue de cadres aux barrages sont des exemples typique de la mobilisation de l’Aube Dorée dans les réactions des groupes sociaux à faibles revenus. Dans leurs déclarations publiques, les cadres de l’Aube Dorée ne manquent pas une occasion d’attaquer le gouvernement, se présentant eux-même comme des camarades travailleurs. Le gouvernement a reconnu de manière répétée la présence d’Aube Dorée aux barrages et dans la stimulation de leur résistance.

    Donc maintenant, les activistes de gauche radicale se sont retournés contre leur « frères travailleurs » et ont commencé à appeller les agriculteurs grecs « fascistes » pour avoir arboré des drapeaux grecs. Les riches fils des capitalistes s’attaquent aux agriculteurs grecs sous la bannière de leur mouvement gauchiste « humanitaire ».

    La panique commence à se répandre alors que le gouvernement se cramponne au pouvoir, une part de plus en plus large de la classe travailleuse devenant consciente de l’escroquerie.

    https://blancheurope.wordpress.com/2016/02/10/situation-pre-revolutionnaire-en-grece/#more-5092

  • Gilles Lebreton reproche à la Commission de Bruxelles d'accepter l'espionnage américain

  • Islande à 1.9% de chômage : « nous n’aurions pas pu sortir de la crise si nous avions été membre de l’UE »

    L’information n’a pas fait la Une : «L’Islande a retrouvé son niveau de chômage d’avant la crise.» Un résultat impressionnant pour la petite île indépendante qui a connu l’une des pires crises économiques d’Europe. Depuis sa faillite retentissante en 2008, l’Islande et ses quelque 320.000 habitants ont réussi un retournement économique impressionnant. Avec quelles recettes?

    Le chômage en Islande est désormais de 1,9%, selon les chiffres officiels, le taux le plus bas depuis 2007. En 2007, le taux de chômage était de 1,3%…  Au plus fort de la crise, survenue en 2008, le chômage avait dépassé les 10% (avec des pointes à 12%).

    Pourtant, la crise islandaise a été un vrai tsunami pour cette île. « Peu de pays, voire aucun, avaient vécu une débâcle économique aussi catastrophique », notait le FMI à son propos.

    Ce petit miracle à l’islandaise s’explique. Selon le Premier ministre, «nous n’aurions pu sortir de la crise si nous avions été membre de l’Union européenne», avait-il dit en novembre 2015. Sigmundur Davíð Gunnlaugsson avait même été plus loin en affirmant que ne pas être membre de la zone euro avait été une chance pour l’Islande: «Si toutes ces dettes avaient été en euros, et si nous avions été obligés de faire la même chose que l’Irlande ou la Grèce et de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite, cela aurait été catastrophique pour nous sur le plan économique.

    Chômage Islande-Irlande

    Comparaison chômage Islande-Irlande entre 2005 et 2014 (sourceAlterécoplus) © alterecoplus

    Pourtant l’Islande revient de loin. Le pays a connu une crise beaucoup plus violente que les autres pays européens du fait de la démesure de son système financier lors de l’éclatement de la crise des subprimes. Mais face à une telle situation, l’Islande a pris des mesures très différentes des autres pays européens, quitte à provoquer de vives tensions avec certains d’entre eux (leurs avoirs n’ayant pas été remboursés à la suite d’un référendum en Islande). «A la différence des autres pays heurtés par la crise, l’Islande a laissé ses banques faire faillite, ne préservant que les comptes des ménages résidents. Les étrangers qui avaient placé leur argent dans les banques du pays ont tout perdu lorsque ces banques ont fait faillite. Ailleurs, dans le reste de l’Europe, de nombreuses banques ont été nationalisées car il n’était pas concevable qu’elles puissent faire faillite», rappelait l’Express en 2015.

    Le pays a mené une politique mêlant contrôle des capitaux (une idée mal vue en Europe), austérité budgétaire mais aussi hausse des impôts et surtout dévaluation importante de sa monnaie (60%) qui a entraîné une importante inflation, aujourd’hui maîtrisée… et une reprise de la croissance. Résultat, Reykjavik n’a pas sacrifié sa politique sociale et le FMI a été totalement remboursé de ses avances financières. Cette politique a fonctionné, moins d’entreprises ont fait faillite et il n’y a pas eu d’exode des jeunes comme au Portugal, Espagne ou Irlande.
  • Les forces « eurosceptiques » en Hongrie

    Depuis le début de la « crise des migrants », la Hongrie a fait parler d’elle par son opposition frontaleaux exigences de Berlin et de Bruxelles. Pourtant, il serait simpliste de considérer le Fidesz de Victor Orban comme un parti eurosceptique

    La Hongrie devient membre de l'Union Européenne le 1er mai 2004. Après une quinzaine d'années de démocratie,ce pays de 10 millions d'habitants, sortant de 45 ans de domination communiste, et devant faire face à des défis majeurs comme la restructuration de son économie ou la lutte contre la corruption place sa confiance dans l'Union Européenne. En 2004, 84% de la population hongroise a voté en faveur de l'entrée dans l’UE. Il faut ici rappeler que les Hongrois ont été les premiers à faire tomber le rideau de fer. Les statistiques de la commission européenne montrent que la liberté de mouvement en Europe reste un élément important : le peuple magyar a été capable de briser les règles entravant sa liberté ; il n'en aime pas moins l'ordre et sait faire ce qu'il faut pour garantir ses acquis. Ainsi, la politique du Premier Ministre Orbân durant l'été et l'automne 2015 face au déferlement de clandestins extra-européens en Hongrie aura eu un soutien populaire allant jusqu'à plus de 90%. Rappelons que les mesures prises par le gouvernement hongrois étaient l'application stricte des règles de Schengen, la Hongrie étant obligée par son adhésion au dit traité à protéger la frontière extérieure de l'espace Schengen.

    Mais le déferlement de mensonges à l'égard d'Orbân et de la Hongrie n'a pas réussi à faire changer le gouvernement ni la population d'avis sur la question ; au contraire, cela a cristallisé l'unité nationale autour de cette question migratoire, et, par extension, dans ses rapports à l'Union Européenne et à Berlin en particulier, vu comme le maître du jeu européen. Aujourd'hui le Fidesz, parti de droite conservatrice, alliance de chrétiens-démocrates, libéraux, souverainistes et nationalistes, est à 44%, et le principal parti d'opposition, le Jobbik, à 23%. Cette crise et les attaques des médias dominants occidentaux contre la Hongrie ont renforcé la déception grandissante vis-à-vis de l'UEen Hongrie. En un an, la confiance en l'Union Européenne a chuté de 15 points pour atteindre 41% dans la population hongroise, et 39% en ont une image positive, mais seulement 36% estiment que la Hongrie s'en sortirait mieux sans être membre de l'UE. Ces chiffres sont révélateurs de l'état d'esprit hongrois, représenté par Orbân, véritable héraut d'une alter-Europe. Le but n'est pas de supprimer ou quitter l’UE, mais bien de la réformer, et en particulier pour aller vers plus de démocratie directe.

    La jeunesse du Jobbik

    Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, Orbân multiplie les réformes qui vont à rencontre de la direction montrée par Bruxelles : politique nataliste, anti-migratoire, patriotisme culturel, constitutionnalisation du mariage traditionnel, mais aussi plus grand contrôle sur la banque centrale, expulsion du FMI, ouverture sur la Russie. Orbân suit la volonté de son peuple en travaillant pour le maintien de la souveraineté nationale. Il aura tout de même accepté de nombreuses réformes de l'Union, quitte à trahir sa parole, comme sur la vente de terres agricoles à des compagnies étrangères. À cela s'ajoutent des scandales de corruption aux plus hauts niveaux de l'État, que le gouvernement s'efforce de masquer en jouant abondamment la carte de la résistance face à Bruxelles. Mais les forces d'opposition nationalistes du Jobbik ne s'y trompent pas.

    Le Jobbik est un parti qui se dit national et radical, et est fortement hostile à l'Union Européenne, même si son président Gâbor Vona a été clair sur le sujet : il ne s'agira pas de quitter l'Union Européenne, mais de lancer les procédures de renégociation de tous les traités portant atteinte à la souveraineté de la Hongrie. Ce parti anti-sioniste, anti-libéral, anti-communiste et anti-atlantiste est pour une souveraineté totale et une Europe des Nations. Premier parti chez les moins de 35 ans, toutes classes confondues, il domine également chez les ouvriers, et les étudiants. Le Fidesz utilise ce Parti comme épouvantail auprès de l'UE pour limiter les attaques à son encontre.

    Ferenc Almàssy monde&vie 3 février 2016