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Europe et Union européenne - Page 896

  • Le pape François a aussi parlé d’une Europe « envahie », stérile et coupée de ses racines

    Les deux discours que le pape François a prononcé aujourd’hui à Strasbourg n’étaient pas les premiers qu’il adressait au vieux Continent.

    Le 3 octobre dernier, en effet, le pape recevait en audience à Rome les participants à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) qui avait pour thème : “Famille et avenir de l’Europe”. Ce jour-là, le pape avait choisi de ne pas lire le texte qui avait été préparé mais d’improviser un discours…

    Très peu politiquement correct et très intéressant. Voici sa retranscription.

    ————————

    Chers frères dans l’épiscopat,

    Je vous salue tous avec affection à l’occasion de cette assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Et je remercie le cardinal Peter Erdõ de l’allocution par laquelle il a ouvert cette rencontre. Je vais vous faire remettre le discours que j’ai ici et, à sa place, je vais me permettre de vous communiquer quelques idées que j’ai dans le cœur et qui m’ont été inspirées par les propos de Son Éminence.

    Que se passe-t-il, aujourd’hui, en Europe ? Qu’y a-t-il dans le cœur de notre mère l’Europe ? Est-ce qu’elle continue à être notre mère l’Europe ou bien est-elle devenue notre grand-mère l’Europe ? Est-elle encore féconde ? Est-elle tombée dans la stérilité ? Est-ce qu’elle ne parvient plus à faire naître de nouvelles vies ? D’autre part, cette Europe a commis quelques péchés. Il faut bien le dire, avec amour : il y a une de ses racines qu’elle n’a pas voulu reconnaître. Voilà pourquoi elle se sent chrétienne sans se sentir chrétienne. Ou alors, elle se sent chrétienne un peu en cachette, mais elle ne veut pas la reconnaître, cette racine européenne.

    Aujourd’hui l’Europe est envahie. Est-ce la seconde invasion des barbares ? Je n’en sais rien. Mais ses portes sont ouvertes en premier lieu au profit des travaux. Mais maintenant elle ressent cette « invasion », entre guillemets, de gens qui viennent chercher du travail, qui fuient leur patrie et recherchent la liberté et une vie un peu meilleure.

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  • Euro : bientôt la fin ?

     

    L’Italie pourrait ouvrir le bal. En panne de croissance pour le treizième trimestre consécutif, elle s’embourbe dans la récession et affiche au compteur une dette de près de 2.200 milliards d’euros. D’après l’économiste Jacques Sapir, les conseillers de Matteo Renzi jugent inéluctable une sortie de l’eurozone au printemps 2015, à moins que l’Allemagne accepte le déploiement d’un plan d’investissement de grande envergure.

    L’économiste Claudio Borghi est lui aussi un partisan convaincu du retour à la lire, de même que l’Américain Edward Luttwak, qui estime que l’Italie n’a plus le choix. The Guardian pronostique que les Transalpins auront abandonné l’euro dans les deux ans – près de la moitié y seraient d’ailleurs favorables. L’ineffable Beppe Grillo a publiquement réclamé un référendum sur la question lors d’un discours au Parlement européen mi-novembre.

    De leur côté, les médias italiens, tels Libero Quotidiano ou Affaritaliani, tablent, eux, sur une sortie de… l’Allemagne. Le parti d’Angela Merkel, anticipant un probable effondrement de l’euro, envisagerait en coulisses de ressusciter le bon vieux deutsche mark, échaudé par la stagnation de son économie, la montée des partis souverainistes européens, l’incapacité de la France à respecter les 3 % de déficits publics et le rejet de plus en plus marqué des politiques d’austérité par les populations saignées à blanc.

    En Espagne, la timide reprise de la croissance à 1,3 % ne console guère les 24 % de chômeurs, ni les 34 % de salariés qui touchent moins de 753 euros par mois. En Grèce, où le chômage tutoie les 27 % et où treize ans seront nécessaires pour revenir au niveau d’avant-crise, se profile une crise sociale majeure. Au Portugal, où 20 % des habitants survivent avec moins de 409 euros mensuels, le Parti communiste milite pour une sortie de la monnaie unique. En France, si les mesures suggérées par le rapport franco-allemand présenté à Emmanuel Macron sont adoptées, le gel des salaires pendant trois ans, la flexibilité du marché du travail et l’assouplissement des 35 heures auront un effet dévastateur sur le pouvoir d’achat et la consommation, et aggraveront encore le chômage.

    Selon une récente étude du cabinet d’audit PwC, 20 % des dirigeants européens pensent que l’eurozone pourrait imploser. L’agence de notation Standard & Poor’s craint un risque de triple dip recession (troisième récession d’affilée) en Europe. Un constat relayé par David Cameron, qui n’exclut pas une nouvelle crise mondiale. « La situation de l’inflation en zone euro devient de plus en plus difficile et l’élan en faveur de la croissance reste faible », reconnaît Mario Draghi, le président de la BCE, prêt à investir pour racheter de la dette des États membres. Combien de centaines de milliards seront encore dilapidés pour sauver une monnaie qui ne marche pas ?

    Des calculs effectués par Jacques Sapir et ses collègues (à consulter sur son site RussEurope) démontrent qu’une sortie de la France de l’eurozone se traduirait dans les cinq ans par une croissance du PIB de 22 % à 25 %, une création de 1,3 à 2,5 millions d’emplois et une légère baisse du pouvoir d’achat d’environ 5 % qui remonterait dans les trois ans. Des chiffres à méditer…

    Eloïse Gloria

    source Boulevard Voltaire 

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuEyApuVApgpmkGnCq.shtml

     

  • Venue du Pape François au Parlement européen : la réaction de Bruno Gollnisch

     

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Député européen et membre du bureau politique du FN

    Le Pape François a tenu ce jour un discours riche et élevé devant les parlementaires européens réunis en session à Strasbourg. Il a exposé les causes de la désaffection d’une part croissante des peuples à l’égard de l’Union Européenne. Il a rappelé que les droits humains, que l’on invoque ici à tout instant, ne sauraient être l’expression d’une revendication individualiste et hédoniste, mais qu’ils découlaient de la nature et de la destinée spirituelle de l’Homme. Il s’est élevé contre ce que son prédécesseur Jean-Paul II appelait la culture de mort, et a réaffirmé la nécessité du respect de la vie humaine de son origine à son terme naturel. Pour lui, de même, la véritable écologie ne se conçoit que comme le respect de la Création. Il a pareillement rappelé l’importance de la famille comme cellule de base de la société, protection des faibles et remède contre le drame de la solitude. Il a stigmatisé à juste titre les effets dévastateurs d’une économie mondialisée purement matérialiste. Sur l’immigration, qui ne souscrirait à l’affirmation selon laquelle nous ne pouvons nous résigner à ce que la Méditerranée devienne un cimetière ? Mais là encore le message, ferme sur le devoir d’accueil, est extrêmement équilibré : plus encore qu’aux effets, a-t-il dit, il faut s’attaquer aux causes, dont le sous-développement, et les conflits en méditerranée, qui ont (avec hélas notre concours) déstabilisé les États d’origine.

    Le pape a aussi défini la culture des peuples d’Europe en rappelant l’héritage de Rome et d’Athènes, l’influence du christianisme, en mentionnant la diversité des nations slaves, latines, germaniques, etc., et en appelant au maintien des identités diverses. Que les promoteurs de la culture de mort, les immigrationistes ou les fossoyeurs des nations, trop souvent majoritaires dans ce Parlement ne se méprennent pas. Les appels du Pape à un juste équilibre cherchent avant tout à remettre l’homme et sa nature au centre de nos débats politiques. Ces réalités tranchent avec la destruction méthodique des valeurs traditionnelles ou les vœux pieux utopistes, trop souvent dominants dans cet hémicycle.

    Il a été entendu. Souhaitons qu’il soit écouté.

    http://gollnisch.com/2014/11/25/venue-du-pape-francois-au-parlement-europeen-reaction-de-bruno-gollnisch/

     

  • Jean-Michel Vernochet sur l’Ukraine et la dynamique de guerre occidentale (video)

  • La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle

    A l'occasion de la venue du pape à Strasbourg, le philosophe Thibaud Collins'interroge sur la place de Dieu, de l'Eglise et de la prière dans les sociétés européennes. Extraits :

    S"[...] Jean-Paul II, dans un discours magistral, un an jour pour jour avant la chute du mur de Berlin dressait la carte de ce que serait un ordre politique juste pour une Europe des nations libres. Le pape philosophe affirmait ainsi avec force: «La vie publique, le bon ordre de l'Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu'il n'y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste. Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l'exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l'éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l'homme sur l'homme.» Jean-Paul II parlait donc l'Europe à partir de son expérience des deux totalitarismes et des défis inédits que la démocratie avait à relever dans une époque marquée par «la mort de Dieu».

    [...] Les nations européennes sont traversées par le doute. Doute sur leur identité, c'est-à-dire sur leurs racines mais peut-être plus encore sur leur finalité. [...] La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle et les institutions de l'UE n'ont pas les moyens de les aider à en sortir car leur critère de diagnostic est fermé à la vie de l'esprit. Que peut donc signifier la venue du Pape dans une telle enceinte? Elle est en elle-même la révélation que l'Europe a encore quelque chose à recevoir de cette vieille religion dont elle est issue [...]".

    Michel Janva

  • Vidéos des Rencontres Eurasistes - le 18 octobre 2014, Bruxelles

    Laurent James - Lecture du texte de Jean Parvulesco "Vladimir Poutine et l'Empire Eurasiatique de la Fin"

    N.Pendragon - De la Quatrième théorie politique

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  • Radio Courtoisie : « La catastrophe de l’euro » (Audio)

    Le vendredi 21 novembre 2014, dans son “Libre journal des sciences et des techniques” surRadio Courtoisie, Paul Deheuvels recevait professeur d’économie et de finances à l’IEP de Paris, auteur du livre: « L’Euro, comment s’en débarrasser ? »

  • Colère de Jean-Christophe Cambadélis pour qui le rappel de la situation déficitaire de la France est insupportable

    Sont-ce les mêmes politiciens qui votaient il y a quelques mois pour armer massivement les "résistants" barbus à Bachar El-Assad ?

    Mais enfin, qui sont les responsables politiques français pour juger de ce qu’est le bien, ce qu’est le mal ?

    Qui sont-ils, ces dirigeants européens, pour décider qu’aller combattre en Syrie est désormais quasiment un crime contre l’humanité ?

    Sont-ce les mêmes politiciens qui votaient il y a quelques mois pour armer massivement les « résistants » barbus à Bachar El-Assad ?

    Sont-ce ces mêmes gouvernants qui vantaient hier le courage de ceux qui aujourd’hui égorgent pour effrayer la ménagère occidentale ?

    Non, il n y a pas de bien et de mal, comme voudraient l’imposer au monde les fanatiques religieux américains dont Georges Bush était le pantin.

    Non , il n y a pas deux mondes, l’un qui serait civilisé, l’autre qui serait celui de la barbarie organisée.

  • Ukraine : Sur le front avec les milices russes

    «Ce qu’on vient combattre ici, ce n’est pas la démocratie, mais l’anarchie : la cinquième colonne pro-occidentale qui veut saper notre mère patrie… » Oleg est sûr de sa cause. Il ne semble prêter aucune attention aux obus et missiles qui explosent de plus en plus près. Carrure de catcheur, fusil automatique sous le coude, il met un point d’honneur à marcher lentement vers la première ligne, à découvert sur un pont de bretelle d’autoroute défoncée, offrant sa haute silhouette aux snipers de l’armée ukrainienne sans même daigner courber la tête.

    Son énorme chapka de mouton angora flotte au vent comme un panache blanc, alors que plusieurs de ses hommes progressent à ses côtés en tenue camouflage, s’abritant derrière les rambardes criblées d’éclats pour ajuster leurs tirs.

    Originaire d’Ossétie du Sud, une province russe au fin fond du Caucase, Oleg combat dans l’est de l’Ukraine depuis le mois d’avril. Et si le Kremlin évite d’admettre que l’armée régulière épaule les rebelles séparatistes du Donbass, il ne fait pas mystère du rôle crucial qu’y jouent ses « volontaires » venus de Russie.

    « On est plus d’un millier par ici », explique ce chef d’entreprise de 35 ans, qui commande une section d’une centaine d’hommes au sein du bataillon Vostok (ou « bataillon de l’Est »), une force de plus de 3 000 combattants considérée comme la plus forte unité de l’insurrection contre le gouvernement pro-européen de Kiev.

    Sur le front avec les milices russesUn commandant (assis), surnommé “Serb”, 23 ans, et sa section Roussich devant leur QG à Lougansk, dimanche 16 novembre. Ils disent avoir pris leurs armes à l’ennemi.

    Les hommes d’Oleg sont presque tous des citoyens russes arrivés, comme lui, des régions caucasiennes pour rejoindre sa « section Youg » (ou « section Sud »). Ils ont traversé la frontière en plein jour sans qu’aucun douanier ne les questionne, et assurent en chœur ne recevoir aucun salaire pour se battre. « Pour nous, Vladimir Vladimirovitch est comme un père. Il a réinstauré la foi et l’honneur des citoyens russes. On est prêts à sacrifier notre vie pour lui », affirme Oleg.

    Il n’est pas homme à parler en l’air. Il est borgne : pour avoir répondu à l’appel de Poutine pendant la guerre d’Ossétie du Sud, en 2008, il a été atteint à l’œil droit par un éclat de balle. Un conflit qui rappelle étrangement celui auquel il participe aujourd’hui.

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