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Europe et Union européenne - Page 895

  • En Autriche, le FPÖ grimpe à 20 %

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    Autriche – Le FPÖ (parti de la Liberté) a lui-aussi fait une impressionnante percée ! Les résultats des élections européennes sont un encouragement pour Heinz-Christian Strache qui espère faire du FPÖ la plus grande force politique en Autriche. « Nous n’y sommes pas encore, a-t-il dit, mais nous avons franchi une nouvelle étape! » Le FPÖ a obtenu 20,5%, se classant troisième parti derrière l’ÖVP (conservateurs) qui a remporté 27,1 % des voix et les sociaux-démocrates (24 %).

    Le FPÖ a notamment connu hier une augmentation significative à Vienne, passant de 4% à 19,5% !

    De droite nationale, le FPÖ tentera de constituer un groupe au parlement européen avec le Front National.

    http://medias-presse.info/en-autriche-le-fpo-grimpe-a-20/10481

  • Extrêmes droites mutantes en Europe

    Lundi 26 mai 2014. Avec un Front national obtenant 25,6 % des voix, la France ne fait malheureusement pas figure d’exception en Europe. Au Danemark, le Parti populaire (Dansk Folkepartis) prend la première place avec 26,7 % des suffrages. Comme attendu, le parti nationaliste flamand gagne la partie en Belgique (18,4 %). On pourrait ajouter à cette liste l’Ukip, au Royaume Uni (27,5 %) ou le FPÖ (20,5%) en Autriche. Cette montée de partis parfois antisémites, le plus souvent antimusulmans, qui défendent une conception ethnique de la nation s’inscrit dans une longue mutation (voir aussi le récent Manière de voir intitulé « Nouveaux visages des extrêmes droites »). 

    Extrêmes droites mutantes en Europe

    Depuis une trentaine d’années, un peu partout en Europe, les extrêmes droites ont le vent en poupe. Si quelques partis imprègnent leurs diatribes de références néonazies, la plupart cherchent la respectabilité et envahissent le terrain social. Se présentant comme le dernier recours et comme un rempart contre une supposée islamisation de la société, ils poussent à une recomposition des droites.

    par Jean-Yves Camus, mars 2014

    Si l’on fait remonter l’émergence des populismes d’extrême droite au début des années 1980, plus de trente ans ont passé sans qu’apparaisse plus clairement une définition à la fois précise et opérationnelle de cette catégorie politique. Il faut donc tenter d’y voir plus clair dans la catégorie fourre-tout de ce que l’on nomme communément « extrême droite » ou « populisme » (1).

    En Europe, depuis 1945, le terme d’« extrême droite » désigne des phénomènes très différents : populismes xénophobes et « antisystème », partis politiques nationaux-populistes, parfois fondamentalismes religieux. La consistance du concept est sujette à caution, dans la mesure où, d’un point de vue plus militant qu’objectif, les mouvements affublés de cette étiquette sont interprétés comme une continuation, parfois adaptée aux nécessités de l’époque, des idéologies nationale-socialiste, fasciste et nationaliste autoritaire dans leurs diverses déclinaisons. Ce qui ne reflète pas la réalité.

    Certes, le néonazisme allemand — et le Parti national-démocratique d’Allemagne (NPD) dans une certaine mesure — comme le néofascisme italien (réduit à CasaPound Italia, Flamme tricolore et Force nouvelle, soit 0,53 % des voix au total) s’inscrivent bien dans la continuité idéologique de leurs modèles, de même que les avatars tardifs des mouvements des années 1930 en Europe centrale et orientale : Ligue des familles polonaises, Parti national slovaque, Parti de la Grande Roumanie. Toutefois, au plan électoral, seul le défunt Mouvement social italien (MSI), dont l’histoire s’interrompt en 1995 avec le tournant conservateur impulsé par son chef Gianfranco Fini, a réussi à sortir cette famille politique de la marginalité en Europe occidentale (2) ; et à l’Est, elle marque aujourd’hui le pas (voir « Scores de l’extrême droite en Europe »). Même si les succès d’Aube dorée en Grèce et du Jobbik en Hongrie (3) prouvent qu’elle n’est pas définitivement enterrée, en 2014 elle est très minoritaire.

    Acceptation de la démocratie parlementaire

    L’époque ne prisant guère les grandes idéologies qui prônent l’avènement d’un homme et d’un monde nouveaux, les valeurs de cette extrême droite traditionnelle s’avèrent inadaptées. Le culte du chef et du parti unique convient mal aux attentes de sociétés éclatées, individualistes, dans lesquelles l’opinion se forge à travers les débats télévisés et la fréquentation des réseaux sociaux. Toutefois, le legs idéologique de cette extrême droite « à l’ancienne » reste fondamental. C’est d’abord une conception ethniciste du peuple et de l’identité nationale, dont découle la double détestation de l’ennemi extérieur — l’individu ou l’Etat étranger — et de l’ennemi intérieur — les minorités ethniques ou religieuses et l’ensemble des adversaires politiques. C’est aussi un modèle de société organiciste, souvent corporatiste, fondé sur un antilibéralisme économique et politique niant le primat des libertés individuelles et l’existence des antagonismes sociaux, si ce n’est celui opposant le « peuple » et les « élites ».

    Les années 1980-1990 ont vu le succès électoral d’une autre famille, que les médias et nombre de commentateurs ont continué à appeler « extrême droite », même si certains sentaient déjà que la comparaison avec les fascismes des années 1930 n’était plus pertinente, qu’elle empêchait la gauche d’élaborer une réponse autre qu’incantatoire à ses adversaires. Comment nommer les populismes xénophobes scandinaves, le Front national (FN) en France, le Vlaams Belang en Flandre, le Parti libéral d’Autriche (FPÖ) ? La grande querelle terminologique commençait, qui n’est pas encore close. « National-populisme » — utilisé par Pierre-André Taguieff (4) —, « droites radicales », « extrême droite » : l’exposé des controverses sémantiques qui opposent les politistes nécessiterait un livre entier. Suggérons donc simplement que les partis mentionnés ont muté de l’extrême droite vers la catégorie des droites populistes et radicales.

    La différence tient à ce que, formellement et le plus souvent sincèrement, ces partis acceptent la démocratie parlementaire et l’accession au pouvoir par la seule voie des urnes. Si leur projet institutionnel reste flou, il est clair qu’il valorise la démocratie directe, par le moyen du référendum d’initiative populaire, au détriment de la démocratie représentative. Le slogan du « coup de balai » destiné à chasser du pouvoir des élites jugées corrompues et coupées du peuple leur est commun. Il vise tout à la fois la social-démocratie, les libéraux et la droite conservatrice.

    Le peuple est pour eux une entité transhistorique englobant les morts, les vivants et les générations à venir, reliés par un fonds culturel invariant et homogène. Ce qui induit la distinction entre les nationaux « de souche » et les immigrés, en particulier extra-européens, dont il faudrait limiter le droit de résidence ainsi que les droits économiques et sociaux. Si l’extrême droite traditionnelle reste à la fois antisémite et raciste, les droites radicales privilégient une nouvelle figure de l’ennemi, à la fois intérieur et extérieur : l’islam, auquel sont associés tous les individus originaires de pays culturellement musulmans.

    Les droites radicales défendent l’économie de marché dans la mesure où celle-ci permet à l’individu d’exercer son esprit d’entreprise, mais le capitalisme qu’elles promeuvent est exclusivement national, d’où leur hostilité à la mondialisation. Ce sont en somme des partis nationaux-libéraux, qui admettent l’intervention de l’Etat non plus seulement dans les champs de compétence régaliens, mais aussi pour protéger les laissés-pour-compte de l’économie globalisée et financiarisée, comme en témoigne le discours de Mme Marine Le Pen, présidente du FN (5).

    En quoi les droites radicales se distinguent-elles finalement des droites extrêmes ? Avant tout, par leur moindre degré d’antagonisme avec la démocratie. Le politologue Uwe Backes (6) montre que la norme juridique en vigueur en Allemagne admet comme légitime et légale la critique radicale de l’ordre économique et social existant, tandis qu’elle définit comme un danger pour l’Etat l’extrémisme, qui est un rejet en bloc des valeurs contenues dans la Loi fondamentale. Sur la base de cette classification, il semble pertinent de nommer « droites extrêmes » les mouvements qui récusent totalement la démocratie parlementaire et l’idéologie des droits de l’homme, et « droites radicales » ceux qui s’en accommodent.

    Un ethnicisme explicite ou latent

    Ces deux familles occupent une place différente dans le système politique. Non seulement l’extrême droite se trouve dans la situation de ce que le chercheur italien Piero Ignazi appelle le « tiers exclu » (7), mais elle se fait aussi gloire de cette position et en tire des ressources. Les droites radicales, elles, acceptent de participer au pouvoir, soit comme partenaires d’une coalition gouvernementale — la Ligue du Nord en Italie, l’Union démocratique du centre (UDC) en Suisse, le Parti du progrès en Norvège, soit comme force d’appoint parlementaire d’un cabinet dans lequel elles ne siègent pas : le Parti pour la liberté (PVV) de M. Geert Wilders aux Pays-Bas, le Parti du peuple danois. Leur pérennité est-elle assurée ? Ce type de parti vit sur le fil, entre une marginalité qui, si elle dure, mène à un « plafond de verre » électoral et une normalisation qui, si elle s’avère trop évidente, peut conduire au déclin.

    L’exemple grec est un cas d’école. Après presque trente ans d’existence groupusculaire, le mouvement néonazi Aube dorée remporte près de 7 % des voix lors des deux scrutins législatifs de 2012 (8). Faut-il en déduire que son racisme ésotérico-nazi a subitement gagné quatre cent vingt-six mille électeurs ? Nullement. Ceux-ci ont d’abord préféré l’extrême droite traditionnelle, incarnée par le LAOS (Alarme populaire orthodoxe) entré au Parlement en 2007. Mais entre les deux scrutins législatifs de 2012 s’est produit un événement clé : la participation du LAOS au gouvernement d’union nationale dirigé par M. Lucas Papadémos, dont la feuille de route consistait à faire approuver par le Parlement un nouveau plan de « sauvetage » financier, accordé par la « troïka (9) » au prix de mesures d’austérité drastiques. Devenu une droite radicale (10), le LAOS a perdu de son attrait au profit d’une Aube dorée qui refusait toute concession. A l’inverse, dans la plupart des pays européens, les droites radicales ont soit totalement supplanté leurs rivales extrémistes (Suède, Norvège, Suisse et Pays-Bas), soit réussi, comme les Vrais Finlandais, à émerger dans des pays où celles-ci avaient échoué.

    Dernier cas de figure, qui devient fréquent : celui où la droite radicale subit la concurrence électorale de formations « souverainistes ». La volonté de sortir de l’Union européenne constitue le cœur du programme de ces partis, mais ils exploitent aussi les thématiques de l’identité, de l’immigration et du déclin culturel, sans pour autant porter le stigmate d’une origine extrémiste et en évacuant la dimension raciste. On mentionnera l’Alternative pour l’Allemagne, le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le Team Stronach pour l’Autriche et Debout la République, dirigé par M. Nicolas Dupont-Aignan, en France.

    Ce n’est pas le moindre défaut du terme « populisme » que d’être utilisé à tort et à travers, en particulier pour discréditer toute critique du consensus idéologique libéral, toute remise en question de la bipolarisation du débat politique européen entre conservateurs-libéraux et sociaux-démocrates, toute expression dans les urnes du sentiment populaire de défiance envers les dysfonctionnements de la démocratie représentative. L’universitaire Paul Taggart, par exemple, malgré les qualités et la relative précision de sa définition des populismes de droite, ne peut s’empêcher d’établir une symétrie entre ces derniers et la gauche anticapitaliste. Il évacue ainsi la différence fondamentale que constitue l’ethnicisme explicite ou latent des droites extrêmes et radicales (11). Chez lui comme chez bien d’autres, le populisme de la droite radicale ne se définit pas par sa singularité idéologique, mais par sa position de dissensus au sein d’un système politique où seul serait légitime le choix de formations libérales ou de centre gauche.

    De même, la thèse défendue par Giovanni Sartori selon laquelle le jeu politique s’ordonnerait autour de la distinction entre partis du consensus et partis protestataires, les premiers étant ceux qui ont la capacité d’exercer le pouvoir et qui sont acceptables comme partenaires de coalition, pose le problème d’une démocratie de cooptation, d’un système fermé. Si la source de toute légitimité est le peuple et qu’une partie conséquente de celui-ci (entre 15 et 25 % dans de nombreux pays) vote pour une droite radicale « populiste » et « antisystème », au nom de quel principe faut-il la protéger d’elle-même en maintenant un ostracisme qui tient ces formations à l’écart du pouvoir — sans d’ailleurs, sur la durée, réussir à réduire leur influence ?

    Ce point de philosophie politique est d’autant plus important qu’il concerne aussi l’attitude des faiseurs d’opinion à l’égard des gauches alternatives et radicales, délégitimées parce qu’elles veulent transformer — et non aménager — la société. Ce qui leur vaut souvent, selon la vieille et fausse idée des « extrêmes qui se rejoignent », d’être désignées comme le double inversé des radicalités de droite. Le politiste Meindert Fennema construit ainsi une vaste catégorie des « partis protestataires », définis comme s’opposant à l’ensemble du système politique, blâmant celui-ci pour tous les maux de la société et n’offrant, selon lui, aucune « réponse précise » aux problèmes qu’ils soulèvent. Mais qu’est-ce qu’une « réponse précise » aux problèmes que la social-démocratie et la droite libérale-conservatrice n’ont pas réussi à résoudre ?

    Le problème de l’Europe est-il d’ailleurs la montée des droites extrêmes et radicales ou le changement de paradigme idéologique des droites ? L’un des phénomènes majeurs des années 2010, c’est que la droite classique a de moins en moins de réticences à accepter comme partenaires de gouvernement des formations radicales telles que la Ligue du Nord en Italie, l’UDC suisse, le FPÖ en Autriche, la Ligue des familles polonaises, le Parti de la Grande Roumanie, le Parti national slovaque et désormais le Parti du progrès norvégien.

    Il ne s’agit pas que de tactique et d’arithmétique électorales. La porosité croissante entre les électorats du FN et de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) le démontre, au point que le modèle des trois droites — contre-révolutionnaire, libérale et plébiscitaire (avec son mythe de l’homme providentiel) — élaboré naguère par René Rémond, même si on y ajoute une quatrième incarnée par le Front national (12), ne rend plus du tout compte de la réalité française. Sans doute va-t-on vers une concurrence entre deux droites. L’une, nationale-républicaine, opérerait une synthèse souverainiste et moralement conservatrice de la tradition plébiscitaire et de la droite radicale frontiste ; ce serait le retour de la famille « nationale ». L’autre serait fédéraliste, proeuropéenne, libre-échangiste et libérale au plan sociétal.

    Avec bien sûr des variantes locales, la lutte de pouvoir au sein de la grande nébuleuse des droites se joue partout en Europe autour des mêmes clivages : Etat-nation contre gouvernement européen ; « une terre, un peuple » contre une société multiculturelle ; « soumission totale de la vie à la logique du profit (13) » ou primat de la communauté. Avant de penser la manière de battre les droites radicales dans les urnes, la gauche européenne devra admettre les mutations de son adversaire. On en est loin.

    Jean-Yves Camus

    Chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), directeur de l’Observatoire des radicalités politiques, fondation Jean-Jaurès. Auteur de l’ouvrage Les Droites extrêmes en Europe, Seuil, Paris, à paraître.

    notes

    (1) Lire Serge Halimi, « Le populisme, voilà l’ennemi ! », et Alexandre Dorna, « Faut-il avoir peur du populisme ? », Le Monde diplomatique, respectivement avril 1996 et novembre 2003.

    (2) Son parti Futur et liberté pour l’Italie a obtenu 0,47 % des voix aux élections de février 2013.

    (3) Lire G. M. Tamas, « Hongrie, laboratoire d’une nouvelle droite », Le Monde diplomatique, février 2012.

    (4) Pierre-André Taguieff, L’Illusion populiste, Berg International, Paris, 2002.

    (5) Lire Eric Dupin, « Acrobaties doctrinales au Front national », Le Monde diplomatique, avril 2012.

    (6) Uwe Backes, Political Extremes : A Conceptual History From Antiquity to the Present, Routledge, Abingdon (Royaume-Uni), 2010.

    (7) Piero Ignazi, Il Polo escluso. Profilo storico del Movimento Sociale Italiano, Il Mulino, Bologne, 1989.

    (8) Aucune majorité ne s’étant dégagée pour former un nouveau gouvernement après les élections législatives de mai 2012, un nouveau scrutin s’est tenu un mois plus tard.

    (9) Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne.

    (10) M. Georgios Karatzaferis, qui le dirige, appartenait auparavant à la Nouvelle Démocratie du premier ministre Antonis Samaras.

    (11) Paul Taggart, The New Populism and the New Politics : New Protest Parties in Sweden in a Comparative Perspective, Palgrave Macmillan, Londres, 1996.

    (12) René Rémond, La Droite en France de 1815 à nos jours. Continuité et diversité d’une tradition politique, Aubier, Paris, 1954. Ajout pris en compte par l’auteur dans Les Droites aujourd’hui, Louis Audibert, Paris, 2005.

    (13) Robert de Herte, Eléments, n° 150, Paris, janvier-mars 2014.

    source : Le Monde Diplomatique :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EupEEEyylpBlubuAnd.shtml

  • Vers une alliance PPE-PS au Parlement européen ?

    Selon une nouvelle projection du Parlement, le Parti populaire européen (PPE) aurait 212 sièges, soit 61 de moins que dans le Parlement sortant, et les socialistes 187, soit un recul de 9 sièges.

    Les Libéraux sont le troisième groupe avec 72 députés, soit 11 sièges de moinsqu'auparavant, devant les Verts qui obtiennent 55 députés, soit deux de moinsque dans le Parlement sortant.

    Au total, ces quatre groupes obtiennent 526 sièges contre 612 précédemment. Sur un total de 751.

    La seule majorité possible paraît résider dans une grande coalition entre conservateurs et socialistes, avec l'appoint éventuel des libéraux.

    La gauche radicale, avec 43 sièges, en gagne 8, et les conservateurs britanniques et polonais en obtiennent 45, soit 12 de moins. Quant aux eurosceptiques de l'Ukip britannique de Nigel Farage, ils obtiennent 35 sièges (+4).

    Les non-inscrits du Parlement sortant, dont font partie le Front national français, le FPÖ autrichien et le PVV néerlandais, obtiennent 39 députés. La formation d'un groupe nécessite un minimum de 25 députés originaires de 7 pays.

    Enfin, le Parlement a classé dans une rubrique "autres" des élus dont le parti n'était pas représenté dans le Parlement sortant, comme le Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo en Italie, les anti-euro d'AFD en Allemagne ou les néonazis d'Aube dorée en Grèce. Cet ensemble compte 63 sièges dans la dernière projection.

    Michel Janva

  • Séisme finalement très cool à la télé !

    25 points de suture plantés dans les gorges chaudes des commentateurs.   

    Il y a d’abord eu ce cinéma. De 18 à 20 heures, ce fatidique 25 mai, tous les journalistes durent gloser à l’infini sur le seul malheureux chiffre disponible : celui de l’abstention. Il fallait respecter la sainte loi de l’estimation des 20 heures. Un son de cloche sépulcral retentit alors : le FN faisait exploser le fameux plafond de verre des 20 %, objectif inespéré depuis les années 90.

    25 points de suture plantés dans les gorges chaudes des commentateurs. On imaginait alors Jean-Michel Aphatie la tête enfoncée dans son bol de cassoulet. Mais pas de traces de Jean-Michel !

    On dut se contenter de Michaël Darmon (i>Télé), ce dernier nous racontant sur le ton soporifique et enrhumé qui le caractérise que le vote FN, en réalité, ne servait à rien. Soit !

    Peu avant le choc des premiers résultats, dans la même veine arrogante, on avait déjà pu voir la rock star Audrey Pulvar, sur i>Télé, se lancer dans un pénible discours, très partisan, où elle tentait d’expliquer pourquoi le FN « en cas de victoire » ne « ferait pas grand-chose ». En gros, les électeurs du FN étaient de parfaits glandus qui n’avaient rien compris au scrutin….

    Néanmoins, soyons justes, ces cas ne furent qu’exception. Pendant toute la soirée, les journalistes ont littéralement recadré, parfois sévèrement, les ténors de l’UMP qui tentaient de nier la terrible réalité de la défaite. On le voyait notamment avec Gérard Longuet décrivant l’UMP comme quasi victorieuse : « Le FN n’est plus à 15 % , il est à 25 ! », répliqua Olivier Galzi (i>Télé). Plus tôt dans la soirée, sur la même chaîne, Léa Salamé avait retoqué Thierry Mandon du Parti socialiste, pour qui « les Français veulent en fait plus d’Europe, et ne veulent pas de repli ». « Mais c’est le FN qui a gagné ! », répondit la belle, souriant à pleines dents. La présentatrice ne semblait guère émoussée par le « séisme ».

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  • Pierre-Alexandre Bouclay / Ukraine : «La Russie a gagné la guerre des médias»

    Pierre-Alexandre Bouclay, journaliste, est invité sur TV Libertés pour débattre avec Jean-Yves Le Gallou de la guerre d’information dans le conflit ukrainien.

    Magasine I-Media N°12 (23/05/14)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le DF, parti populaire danois, est devenu le premier parti avec 26,7 % des voix

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    Danemark – Le Parti populaire danois (droite nationale), a remporté les élections européennes au Danemark avec 26,7% des voix, selon les résultats définitifs rendus publics.

    Ces résultats donnent au Dansk Folkeparti (Parti populaire danois – DF) quatre des treize sièges dévolus au Danemark au Parlement européen, soit deux fois plus que lors des précédentes élections européennes en 2009.

    Le DF a largement distancé les sociaux-démocrates au pouvoir à Copenhague, qui obtiennent 19,1% des voix et voient leur nombre de sièges au Parlement européen réduit de quatre à trois.

    Pia Kjaersgaard, cofondatrice du DF, a exprimé sa fierté :  »Mon cœur de mère se gonfle tellement je suis fière », a déclaré Mme Kjaersgaard à la télévision publique danoise.

    Ici encore, en devenant premier parti du Danemark, le DF devrait influencer les discours officiels du Danemark au sein des institutions européennes.

    http://medias-presse.info/le-df-parti-populaire-danois-est-devenu-le-premier-parti-avec-267-des-voix/10459

  • Le Jobbik est le deuxième parti de Hongrie

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    Hongrie – Ici, la politique européiste n’a vraiment pas la cote. Aux élections européennes, le Fidesz du premier ministre Viktor Orban est arrivé en tête avec 51,5 % des voix. Mais le Jobbik (parti nationaliste) est arrivé en seconde position (14,7 %) et comptera trois députés européens.

    Si nos médias officiels entretiennent une image détestable du Jobbik, la situation est toute autre lorsqu’on se promène en Hongrie. Le Jobbik est devenu un parti très populaire chez les jeunes. Selon une étude sociologique, 33 % des étudiants votent Jobbik.

    A l’université, les étudiants en parlent ouvertement. Le discours du Jobbik contre la corruption politicienne est très apprécié, de même que le programme de durcissement des conditions d’accès aux aides sociales. Bien sûr, le discours du Jobbik contre l’immigration et l’insécurité fait également recette chez ces jeunes dont l’esprit n’a pas été déformé par le rouleau compresseur mondialiste. Les étudiants hongrois sont nombreux à dénoncer le libéralisme de l’Union européenne et à vouloir une politique inspirée des traditions chrétiennes.

    http://medias-presse.info/le-jobbik-est-le-deuxieme-parti-de-hongrie/10456

  • Les 6 leçons du scrutin

    D'Eric Martin sur Nouvelles de France :

    "1° Le PS s’effondre, passant sous la barre des 14%. En prenant en compte l’abstention (56,5%), de 6% des Français en âge de voter ont choisi le parti du Président de la République et du Premier ministre… De quoi dissoudre l’Assemblée et y instaurer la proportionnelle, comme le réclamaient dimanche soir Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ? François Bayrou pose le problème en ces termes : « Le PS et l’UMP ont 95% des sièges à l’Assemblée et au Sénat

    moins

    . Ce soir, ensemble, ils font moins de 35%. Cela ne peut plus durer. »

    2° Le FN réalise un score historique aux élections européennes, et même tout court (25,4%), bénéficiant d’un positionnement anti-UE cohérent (à la différence de l’UMP), d’une dynamique réelle et de l’absence d’un candidat souverainiste d’envergure comme Philippe de Villiers/Charles Pasqua. Faits nouveaux : l’Île-de-France, le Centre, l’Ouest et le Sud-Ouest voient le parti de Marine Le Pen enregistrer des scores très élevés. [...]

    3° L’UMP ressort terriblement affaiblie du scrutin et plus divisée que jamais [...].

    4° Avec 3,7%, Nicolas Dupont-Aignan améliore sensiblement son score de 2009 (1,8%) mais reste loin de Philippe de Villiers en 1999 ou en 2004. Comment ne pas y voir un problème de charisme [...]

    5° Le NPA s’effondre, passant de 4,9% à 0,3% en 5 ans [...]

    6° Avec 0,5% au niveau national, Force Vie échoue à convaincre, malgré une campagne innovante (soutiens d’Alain Delon et du Premier ministre hongrois Viktor Orban) et de bonne qualité. Son positionnement sur l’UE n’a pas été compris et beaucoup d’opposants à la dénaturation du mariage auront sans doute préféré « voter utile » en choisissant le FN."

    Michel Janva

  • Pourquoi l’euro est-il voué à l’échec ?

    Les énormes écarts constatés d’un pays à l’autre auraient dû conduire à admettre que l’euro ne pouvait pas être considéré comme une monnaie unique.   

    Comme l’écrit Jean Goychman (gaulliste historique et fils d’un Compagnon de la Libération), dans une tribune parue en février dernier, l’euro mérite un « zéro pointé » car c’est une de ces idées fumeuses qui semblaient intéressantes sur le papier mais qui s’avère, à l’épreuve des faits, une utopie euro-socialiste de plus.

    Dans le cas présent, c’est évidemment un échec absolument total. Monsieur Goychman explique pourquoi. C’est un peu technique, mais je vais essayer de résumer son article sans trahir sa pensée pour bien faire comprendre l’extrême dangerosité de ce remède pire que le mal.

    La tare initiale de l’euro est liée à l’absence de ce que l’économiste Robert Mundell théorisait, dans les années 60, à propos de ce qu’il appelait « une zone monétaire optimale », c’est-à-dire la capacité qu’ont certains pays de pouvoir (éventuellement) se regrouper pour adopter la même monnaie, autrement dit : être relativement homogènes entre eux (structure des coûts de production, impôts des sociétés, charges des entreprises, protection sociale, coûts des financements, etc.).

    Les critères essentiels pour réussir ce type de regroupement sont la diversification des productions, une langue commune, des taux d’inflation presque identiques et des tailles de pays comparables, situés en outre à des distances raisonnables. On voit bien, ici, qu’aucun de ces critères n’est réuni, spécialement pas la langue commune (25 langues parlées dans l’Union européenne !). À part la diversification des productions (à 28, le contraire serait invraisemblable), aucun des autres critères listés n’est présent.

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