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Europe et Union européenne - Page 1000

  • Après Chypre, au tour de la Slovénie…, par François Reloujac*

     

    (La suite économique de François Reloujac)

    Il ne fait pas bon être un petit pays en Europe. Après Chypre, la Slovénie est dans l’œil du cyclone des financiers internationaux et des autorités européennes : exemple frappant qui illustre les dangers de l’euro pour la souveraineté des nations. 

    Début avril, alors que l’on commençait à peine à entrevoir la solution à mettre en œuvre pour « sauver » l’économie chypriote, les opérateurs financiers ont montré des signes d’inquiétude sur la situation des banques slovènes. Depuis l’entrée de la Slovénie dans l’Union européenne, ses entreprises industrielles se sont considérablement endettées afin d’investir dans de nouvelles chaînes de production pour alimenter les nombreux marchés qui s’ouvraient à elles (italien et allemand en priorité). Ces investissements ont encore augmenté lorsque le pays est entré dans l’euro en 2007. Mais la crise économique qui frappe l’Europe a rendu ces investissements démesurés et fragilisé les entreprises industrielles qui les avaient réalisés. 

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     Alenka Bratusek, président du gouvernement slovène, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Les discussions sont engagées...

    Vers la faillite ?

    Les autorités européennes ont ainsi constaté que les créances fragiles des banques slovènes représentaient près de 20 % du total des crédits qu’elles avaient accordés. Si ces créances ne sont pas remboursées à leur échéance, celles-ci perdront plus de 7 milliards d’euros. La faillite assurée ! Le FMI, l’agence de notation Fitch, la Bank of America ou encore Merrill Lynch, s’accordent à penser que, pour sécuriser le système bancaire, il convient d’augmenter le capital des trois principaux établissements publics slovènes.

    Le problème est que, selon ces observateurs internationaux, le gouvernement slovène n’a pas les moyens de faire face à cette obligation. Le secrétaire général de l’OCDE, Yves Leterme, a cependant une solution : il suffirait de « privatiser » – c’est-à-dire de placer sous contrôle étranger – les établissements viables et de démanteler les autres.  

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    Les raisons d’un échec

    Comment la Slovénie s’est-elle trouvée dans une telle situation ? A-t-elle, comme Chypre, un système bancaire surdéveloppé ? Non ! Ses actifs bancaires ne représentent qu’à peine plus que son PIB contre huit fois pour Chypre et trois fois pour la moyenne des pays européens (plus de vingt fois pour le Luxembourg). Par ailleurs, les trois principales banques, dont le capital est détenu par l’état, ont essentiellement prêté aux entreprises industrielles slovènes. Son taux de chômage est-il, comme celui de l’Espagne, très élevé ? Non ! Il n’était même que d’un peu plus de 5,8 % au moment où la crise a commencé à atteindre le pays, en 2009. Son endettement public est-il, comme celui de la France ou de l’Italie, proche de la valeur de son PIB annuel ? Non ! Avec moins de 60 % d’endettement (moins de 40 % en 2010), la Slovénie est même encore l’un des rares pays de la zone euro à respecter les critères de Maastricht. Sa politique économique est-elle aventureuse ? Non ! Depuis plus de trois ans, le gouvernement a adopté la politique de rigueur imposée par l’Europe. Alors de quels maux souffre donc l’économie slovène ?

    Anne Cheyvialle a donné une première réponse dans Le Figaro, daté du 11 avril 2013 : « économie très ouverte, la Slovénie souffre d’une trop forte dépendance aux exportations (véhicules, pièces détachées, machines…) dont l’essentiel est destiné à la zone euro avec l’Italie comme deuxième partenaire commercial derrière l’Allemagne. » La bonne santé de l’économie slovène provenait donc de ses exportations vers l’Europe, notamment vers l’Italie et l’Allemagne. Mais ses clients – y compris ses clients allemands – sont aujourd’hui touchés par la crise. Facteur aggravant : le plan d’austérité adopté dès février 2012 – qui a entraîné la suppression du 13e mois de salaire de tous les fonctionnaires avant d’être déclaré illégal par le tribunal de Ljubljana le 8 avril 2013 – a cassé la demande intérieure. En a résulté une triple conséquence : baisse du PIB qui pourrait atteindre aux alentours de 2 % en 2013, augmentation rapide du taux de chômage qui pourrait grimper jusqu’à plus de 9,5 % et déficit budgétaire qui, dans ces conditions, devrait atteindre au moins 3,5 % du PIB. Sans compter un changement de gouvernement et un mécontentement social loin d’être apaisé.

    La priorité du nouveau gouvernement est de faire face à la dégradation de la situation des banques qui ne peuvent plus répondre aux demandes d’investissement des entreprises, lesquelles ont pourtant un urgent besoin de nouveaux débouchés. D’où la pression des opérateurs financiers qui refusent désormais de prêter aux banques et à l’état à un taux supportable. Et, compte tenu de la situation générale, faire porter sur les contribuables de nouvelles charges est inenvisageable.

    Depuis son entrée dans la zone euro en 2007, la Slovénie a pourtant mis en œuvre toutes les réformes prônées par l’Union européenne, notamment en ce qui concerne les retraites et le fonctionnement du marché du travail. Mais l’état n’ayant pas les moyens de relancer seul la machine économique et ses banques n’ayant plus véritablement accès aux marchés financiers internationaux, la « sortie de crise » dépend en fait du seul bon vouloir de la BCE.

    Trouver de nouveaux investisseurs

    La marge de manœuvre du gouvernement est faible. C’est pourquoi le Président de la République socialiste slovène, Borut Pahor, a confirmé que le capital de l’une des trois grandes banques nationales allait être ouvert aux investisseurs étrangers : « Entre garder une mauvaise banque nationale ou avoir une banque solide appartenant à l’étranger, je préfère la seconde solution », s’est-il justifié. Cela ne suffira cependant pas à relancer l’économie des principaux clients de la Slovénie qui, au-delà de l’Italie et de l’Allemagne, sont actuellement la Croatie, la Hongrie et la Serbie. Vivant d’exportations industrielles mais n’ayant pas la puissance de frappe de l’Allemagne, la Slovénie doit avant tout diversifier ses partenaires économiques, au risque que les investisseurs étrangers qui auront consolidé temporairement une de ses banques nationales la liquident.

    L’exemple slovène, après l’exemple chypriote, montre combien il est devenu impossible à un petit pays membre de la zone euro de mener une politique économique indépendante. Et, pour autant, la solidarité des grands ne leur est pas automatiquement assurée ! 

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    * Analyse économique parue dans le n° 118 de Politique magazine, Mai 2013.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Interpellations arbitraires. Le député Luca Volontè est choqué

    Le ministre de l'incompétence Manuel Valls a annoncé 96 interpellations (bien plus que pour le PSG), alors que rien n'a été cassé, et 39 gardes à vue.

    De source judiciaire, 11 personnes ont été arrêtées sans raison à la sortie de la messe ce midi, alors qu'elles voulaient rejoindre la manifestation. Détenues sans motif duranty 4h30, elles ont été relâchées sans excuse. Une plainte va être déposés à l'IGS.

    Le député italien Luca Volontè, président de groupe PPE à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a assisté samedi soir sur les Champs-Elysées à l'interpellation par les forces de l'ordre de plusieurs jeunes qui manifestaient contre la loi Taubira. Il a été choqué :

    "Il était un peu moins de 22 heures. Nous descendions les Champs-Élysées, avec Matthieu Colombani (Délégué général du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, NDLR) et Loïc (responsable des réseaux européens de la Manif pour tous), chargé de m'accompagner dans mes déplacements à Paris. Nous voulions aller veiller avec les Veilleurs. A hauteur du magasin Louis Vuitton, nous avons remarqué, sur le trottoir d'en face, des jeunes de la Manif pour tous qui brandissaient des drapeaux. Il y a avait beaucoup de cars de CRS, et les policiers étaient en train de les interpeller. Matthieu et Loïc ont pris des photos... quand des policiers sont venus les arrêter, eux aussi! Comme je ne parle pas français, je n'ai pas clairement compris la raison, mais il semblerait que ce soit parce que Loïc portait un sweat-shirt de la Manif pour tous…

    Vous avez eu des nouvelles depuis?

    Avant minuit, Loïc m'a envoyé un SMS disant qu'il était dans un car de CRS avec d'autres jeunes. Vers 1 heure du matin, un policier m'a appelé pour me demander si je le connaissais. Depuis, plus rien. Les portables des jeunes, qui doivent être en garde à vue, ne répondent pas.

    Vous qui avez déjà alerté le Conseil de l'Europe sur les violences policières contre les partisans de la Manif pour tous, qu'est-ce que cela vous inspire?

    Je n'ai pas de mot tellement je suis choqué! Cela signifie qu'en France vous avez une nouvelle législation: on peut porter des tee-shirt arborant Che Guevara ou je ne sais qui, mais pas le symbole de la Manif pour tous! C'est réellement problématique pour une démocratie! N'est-ce pas une atteinte aux droits de l'Homme? Pire qu'en Ukraine ou en Russie, car là-bas, on ne se fait pas arrêter pour port de tee-shirt valorisant la famille… Avec mes collègues du PPE, on va se réunir bientôt pour réfléchir à la suite de nos actions. Je pense en ce moment à une nouvelle initiative que je présenterai aux instances du Conseil de l'Europe en juin, lors de la dernière séance plénière."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Allemagne : récession imminente ?

    Berlin amorce un déclin lent, à cause d’une croissance en net recul qui met en danger l’avenir de toute la zone-euro!

    L’économie de toute la zone-euro poursuit son ressac et l’Allemagne, à son tour, devient sujet de préoccupation, car l’état de l’économie allemande empire. Ce n’est pas un hasard si l’économie allemande n’accuse qu’une très misérable croissance de 0,1% seulement au cours de ces trois derniers mois, tandis que la France, elle, a déjà basculé dans la récession, comme le signalent les données d’Eurostat. Avec un recul de 0,2% au cours des trois premiers mois de l’année 2013, l’économie de la zone-euro est bel et bien, désormais, en récession et cela, depuis un an et demi: c’est là la période de récession la plus longue depuis 1995, année à partir de laquelle Eurostat a commencé à rassembler des données. L’Etat de la zone-euro qui se trouve dans la pire des situations est bien entendu la Grèce, dont l’économie s’est réduite de 5,3%. Elle est suivie du Portugal, qui accuse une récession de –3,9% par rapport à la même période l’an passé.

    La France aussi est officiellement en récession après que son économie se soit réduite de 0,2% au cours de ces six derniers mois, avec, en fond, un taux de chômage supérieur à 10%, assorti d’une perte de confiance des entreprises et des consommateurs. Entretemps, l’Allemagne a repris une croissance, après une récession de trois mois à la fin de l’année 2012, mais cette faible reprise s’avère bien trop lente et insuffisante, atteignant seulement le chiffre de 0,1%, surtout à cause d’une augmentation des dépenses de la part des consommateurs. Ce chiffre ne suffit pas, bien entendu, pour faire redémarrer l’économie de la zone-euro en général, qui se débat encore et toujours dans une crise qui perdure.

    Les données d’Eurostat montrent que l’économie allemande s’est réduite de 0,3% par rapport à la même période l’an passé. Le bureau allemand des statistiques met ce faible rendement sur le compte d’un “climat hivernal extrême” qui a duré jusqu’en avril. A l’opposé, la Lettonie a enregistré une croissance de 5,6% et la Lituanie de 4,1% par rapport à la même période en 2012. Les deux pays espèrent adhérer à la zone-euro très bientôt: la Lettonie en janvier 2014 et la Lituanie en 2015. L’Estonie voisine, qui a adhéré à la zone-euro en 2011 a enregistré la croissance la plus élevée de la zone par rapport à l’an passé, avec +1,2%. Mais par rapport aux trois mois qui viennent de s’écouler, l’économie estonienne, à son tour, s’est réduite d’un pourcent.

    Pour ce qui concerne Chypre, les chiffres montrent que l’économie de l’île a considérablement empiré pendant la période où l’on négociait son plan de sauvetage: son économie a chuté de 4,1% par rapport au trimestre de janvier-mars 2012. La situation économique de l’Italie, de l’Espagne, de la Finlande et des Pays-Bas est préoccupante car tous ces pays ont vu, eux aussi, se rétrécir leur assiette économique par rapport au trimestre précédent et à l’an passé, comme d’ailleurs toute les économies de la zone-euro. La Banque centrale européenne, au début mai 2013, a abaissé le taux de référence à son minimum historique de 0,5%, tentant ainsi de faire redémarrer l’économie de la zone-euro. Mais tout prêt avantageux demeure une chimère, surtout pour les banques des pays de l’Europe méridionale qui continuent à emprunter de l’argent à des taux d’intérêt beaucoup plus élevés que le taux de référence: même le président de la BCE, Mario Draghi, a souligné que les prêts à bon marché ne se sont jamais avéré bons pour l’économie réelle.

    Andrea PERRONE. http://euro-synergies.hautetfort.com/

    (article paru dans “Rinascita”, Rome, 17 mai 2013 – http://www.rinascita.eu/ ).

  • L’arme de l’inflation

    Après avoir concédé l’indépendance des États-Unis, la dynastie Rothschild s’est assurée d’obtenir le cours légal forcé d’une monnaie papier sans valeur intrinsèque, qu’elle sera la seule à pouvoir imprimer sur l’ensemble du territoire américain. C’est la naissance ici du capitalisme, qui est engendré par une croissance qui sera inflationniste.

    En effet, la banque centrale et ses partenaires, les banques commerciales, peuvent diffuser dans l’économie des liquidités qui ne correspondent pas forcément à un stock de métaux précieux précis. Ainsi ce que l’on appelle les fonds propres deviennent alors variables en fonction des lois bancaires. Si la loi autorise 10 % de fonds propres, la banque privée peut créer 90 % de monnaie papier grâce à la banque centrale ou de manière électronique comme aujourd’hui.

    Les citoyens ne peuvent plus contrôler la valeur de leur monnaie car ils ne savent pas combien de billets sont imprimés. Mais le plus grave, c’est que la monnaie n’est pas neutre. On entend par là le fait qu’à chaque création monétaire, la première personne bénéficiant de ce crédit en achetant des biens sur le marché accroît alors la valeur des biens restants, car ils deviennent plus rares.

    L’individu s’accapare des biens grâce à une monnaie inexistante, elle n’est pas issue du travail, c’est donc un vol. Mais étant le premier à bénéficier de cette nouvelle monnaie fraichement crée, il ne subit pas l’inflation. Une entreprise qui est leader sur un marché confortera sa place grâce à cet effet que l’on nomme « effet Cantillon ». Elle bénéficie d’un avantage en s’octroyant les plus gros crédits et provoque de l’inflation pour ses concurrents déjà présents ou pour de futurs entrepreneurs désirant s’installer sur le marché. Les coûts d’acquisition du capital, c’est-à-dire les machines, les outils, les infrastructures, sont de plus en plus chers. De moins en moins de personnes peuvent mobiliser des fonds pour créer de la concurrence. Des situations d’oligopoles et de monopoles privés apparaissent. Les grandes entreprises rachètent les petites. On observe ici l’accumulation de capital au sens de Marx par une seule et même entité. Mais c’est bien grâce à cet effet mis en valeur par Richard Cantillon au 18ème siècle qui conditionne ce système. L’usurier s’assurant de la complicité de l’industriel par ce mécanisme. Ceci n’étant possible que grâce à l’invention de l’imprimerie qui permet une monnaie papier fabricable très facilement et en quantité phénoménale.

    Le financement d’une économie par création monétaire artificielle et non pas par une épargne réelle issue du travail engendre donc une montée des prix qui peut s’exercer plus particulièrement dans un secteur donné, comme l’immobilier par exemple lorsqu’il s’agit de crédit à la consommation. Mais c’est l’économie en général qui subit une inflation. L’augmentation des prix n’est pas due à l’accroissement de la population mondiale ou à la diminution des ressources naturelles.

    Le niveau des prix est fondamental dans une société car il conditionne le chômage. En effet, les individus décident de travailler en fonction des prix. Si le prix du logement augmente, les individus chercheront à travailler davantage. Le niveau des prix détermine la volonté ou pas de travailler. L’inflation oblige au travail dans une durée que seule la banque centrale et les autorités financières décident. Vous travaillerez toujours plus pour courir après l’inflation.

    Si la monnaie était restée métallique, comme de l’or ou de l’argent, alors point de création monétaire artificielle possible car ces matériaux ont un poids et des caractéristiques faciles à contrôler pour le citoyen. Un individu qui veut créer de la monnaie doit trouver des mines d’or et est alors assujetti aux contraintes d’investissement naturelles. Si la quantité des biens présents dans l’économie augmente et que la quantité de monnaie reste la même, c’est-à-dire le même stock d’or, alors le prix des biens matériels diminuent par une simple division. Les contraintes de liquidités ne sont pas un problème. Un particulier peut faire fondre sa monnaie et diviser la pièce en 2 pour avoir une monnaie plus liquide. Nous entrons alors dans ce qu’aurait été la croissance jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire une croissance déflationniste. Une augmentation des richesses matérielles issues du travail c’est-à-dire du mérite, de la créativité, de l’ingéniosité, de l’effort, du progrès technique en somme pour des valeurs monétaires qui diminuent.

    L’inflation détruit votre épargne, vos projets et vous maintient dans l’esclavage des temps modernes, le salariat. Elle profite au banquier grâce au paiement du taux d’intérêt et aux premiers détenteurs de cette nouvelle monnaie. Mais c’est une course en avant qui s’annonce, une course à l’endettement contre l’inflation. Les prix étant en augmentation, beaucoup d’individus n’ont pas les moyens d’entreprendre ce qui les condamne au chômage. Marx nous parle peu du rôle de la banque dans son analyse du capitalisme. C’est pourtant un château de cartes fragile reposant sur une monnaie frauduleuse. Au lieu de cela, seul un communisme lui a paru la solution logique à ces maux. Or, l’accumulation de capital est la même, au lieu d’une seule et grande entreprise internationale, on confie cela à un État tout-puissant. La liberté des fruits du travail de chacun n’étant pas assurée.

    Le dollar de la Réserve fédérale permet donc à ses créateurs de mettre en esclavage un territoire immense ainsi qu’une population importante, qui fournira le travail nécessaire à l’extraction et à la gestion de ressources nombreuses. Ce simple cours légal forcé d’une monnaie sans valeur est le tour de force de cette élite qui s’est donné les armes d’une domination mondiale. Seule une insurrection pacifique, qui consisterait à utiliser une autre monnaie métallique pour ses échanges, peut générer une économie saine et purificatrice parallèlement à celle en vigueur, qui utilise l’euro. Chaque individu peut dans la limite de ses moyens entamer ce changement.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • L’Europe l’a décidé : ce sera les “allocs” pour tous…

  • Zemmour : «Les Suédois ont leur Villiers-le-bel, les Anglais leur Mohamed Merah»

    Eric Zemmour et « l’axe Paris-Londres-Stockholm » (RTL, 24 mai 2013)

    « Et si le multiculturalisme c’était la guerre ? »

  • Depuis six jours, la Suède connaît d’impressionnantes nuits d’émeutes raciales


    STOCKHOLM (NOVOpress/Kiosque Courtois) –
    Tout a commencé dimanche dernier à Husby, dans la banlieue de Stockholm, par la mort d’un immigré africain tué par la police alors qu’il menaçait des passants avec une machette. Depuis dimanche, chaque soir, des affrontements opposent racailles et forces de l’ordre, des voitures sont brûlées, des magasins pillés, des équipements publics incendiés, des commissariats attaqués.

    Dans la nuit de vendredi à samedi les émeutes se sont étendues à plusieurs autres villes suédoises. En 2010, Stockholm avait déjà été touchée par des émeutes similaires. Un habitant du quartier de Kista déclare : « J’ai peur que cela s’aggrave. Cela va devenir comme en France. ».

    Le président du parti populiste, le parti des Démocrates suédois, explique : « Jamais auparavant on n’avait dépensé autant d’argent qu’aujourd’hui dans les banlieues à forte population d’immigrés : des bibliothèques flambant neuves et des maisons de la jeunesse qui ont des horaires d’ouverture généreux ».

    Près de 15 % de la population suédoise est d’origine extra européenne — la proportion la plus élevée de tous les pays scandinaves. Trocadéro, Londres, Stockholm, etc. sous des formes différentes, il s’agit de la même conséquence d’une immigration incontrôlée et incessante.

    Ci-dessous, sous-titrage en français de la dernière partie de la vidéo en Une de cet article. Une journaliste qui ne se cache pas derrière le politiquement correct.

    http://fr.novopress.info

  • Casapound couvre les murs d’Italie d’hommages à Dominique Venner

    Casapound couvre les murs d’Italie d’hommages à Dominique Venner

    ROME (NOVOpress) – La nuit dernière, dans plusieurs dizaines de villes d’Italie, les murs se sont couverts d’ultimes hommages à l’écrivain et historien Dominique Venner collés par les militants du mouvement Casapound Italia.

    « Honneur à Dominique Venner, samouraï d’Occident », c’est la phrase que l’on peut lire sur les bannières affichées dans cinquante villes du nord au sud du pays. Par cette action nationale, Casapound Italia a voulu honorer l’historien français qui s’est donné volontairement la mort le 21 mai à Notre-Dame « pour éveiller les consciences endormies » et « briser le léthargie qui nous accable », selon les mots de Dominique Venner dans sa lettre-testament.

    « Qu’est-ce que l’acte de Venner ?, souligne Casapound dans un communiqué, « c’est un acte aussi extrême que lucide et conscient, qui n’a rien à voir avec les gestes maladifs, hystériques et fous auxquels nous a habitué cette époque ; cela n’a rien à voir avec le fanatisme religieux de ceux qui utilisent la hache pour semer une terreur vide de sens, rien à voir avec la colère féroce et destructrice de ceux qui tuent dans la rue avec une pioche ou encore avec le désespoir aveugle de ceux qui, victimes du système injuste et pervers dans lequel ils vivent, décident de prendre la vie de leurs propres enfants, les privant de la seule chose que personne ne pouvait toucher, la capacité d’être.Alors que beaucoup d’hommes sont esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté’, a écrit Venner, montrant que son geste était un choix existentiel à regarder avec le plus grand respect, et qui le place parmi les quelques hommes encore libres de notre temps ».

    http://fr.novopress.info

  • Le dernier geste de Dominique Venner

    Mardi à 16h00, Dominique Venner s’est suicidé, à Notre Dame, devant l’autel d’une balle dans la bouche. Comment comprendre ce geste ? Quels en sont les motifs ? Une lettre a été laissée sur l’autel, il nous dira ce qu’il veut nous dire de son acte.

    J’ai eu l’occasion, voilà déjà une quinzaine d’années, de rencontrer Dominique Venner, de discuter avec lui, d’essayer de comprendre l’antichristianisme militant de cet historien qui était à la fois si froid et si passionné, si précis dans ses analyses et si lyrique dans ses perspectives, sans que le lyrisme ne nuise à l’analyse ni l’analyse au lyrisme. Dominique Venner avait une grande âme, « un cœur rebelle ». C’est ce qui m’avait fait éprouver pour lui, alors que nous étions aux antipodes l’un de l’autre, une véritable sympathie. Il m’avait d’ailleurs dédicacé son ouvrage autobiographique Le coeur rebelle : « À l’abbé de Tanoüarn qui n’est pas un cœur soumis ». Cette formule, je l’ai longtemps méditée. Je crois que c’est en cela que nous avons été en compréhension l’un de l’autre, lui et moi, dans le refus de toutes les formes de soumission. Se soumettre c’est subir, subir c’est renoncer à agir, renoncer à agir c’est accepter de ne pas servir, de ne servir à rien, de se laisser happer par le grand Néant de tous les À-quoi-bonismes, contre lequel Dominique s’est élevé toute sa vie. Contre lequel pourrait-on dire, il a tenté d’élever sa vie et son œuvre.

    Son dernier post, sur son blog, appelant à manifester le 26 mai contre le mariage homosexuel, mêle la crainte d’une islamisation de la France à ce signe de décadence morale qu’est le mariage des homosexuels. « Ce ne sont pas de petites manifestations de rue » qui pourront changer quelque chose à cette formidable conjuration « du pire et des pires » que présente la vie politique française en ce moment. On devine une forme de désespoir politique, vraiment poignant chez cet homme de 78 ans, dont on pourrait penser qu’il en a vu bien d’autres, depuis les combats de l’Algérie française, les appels à la résistance d’Europe jeunesse, jusqu’à maintenant. Mais le désespoir n’est pas l’explication ultime de ce dernier geste.

    « Je crois que ce suicide-avertissement, que Dominique a voulu comme une sorte d’analogie frappante avec le suicide de notre civilisation, était aussi, pour lui, la seule manière qu’il ait trouvé de passer par l’Église une dernière fois sans se renier. »

    Du reste, sur son blog, ce n’est pas le désespoir qui domine le texte qu’il nous laisse : « Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes ». On pense au sepuku de Mishima, il n’a pas pu ne pas y penser, en choisissant froidement le lieu et le moment et en s’interdisant de se rater. Son acte a été mûri, prémédité. Il avait remis les clés de la Nouvelle revue d’histoire ce week-end à celui qu’il considérait comme son plus proche collaborateur et son continuateur, Philippe Conrad. Sans paraître affecté. Il avait fini sa tâche, il importait de donner un sens à sa fin.

    Sur son blog, il expliquait : « Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien ».

    « Nous n’avons que cette vie… ». Cette affirmation, pour Dominique Venner, est une donnée essentielle du problème. S’il n’y a pas d’au-delà de la vie terrestre ; pour quelqu’un qui entend aller jusqu’au bout, l’instant, chaque instant a un poids écrasant. Le chrétien comprend ce sens de l’instant et ce sens de la responsabilité, mais il ne cherche pas à aller au-delà du possible : Dieu est l’agent de nos destinée. Dieu achève l’ébauche que nous lui tendons à la dernière seconde.Et le sacrifice est encore une action, non une soumission. Dominique Venner n’a pas voulu s’en remettre à Dieu de sa dernière seconde, il ne pouvait pas faire ce sacrifice : il a souhaité la choisir. Pétri de philosophie allemande, il a repris toute sa vie l’idée de Schelling, commenté par Heidegger : « être c’est vouloir ». Esse est velle. « L’être, c’est le vouloir ». Il faut vouloir jusqu’au bout pour être vraiment. Voilà la formule d’un athéisme antinihiliste… Le sien.

    Et pourtant…

    Pourtant, Dominique Venner a choisi l’autel de Notre Dame pour cette décision. C’est sur l’autel qu’il a posé une dernière lettre. Vraiment je ne crois pas que, s’il a fait cela, c’est pour attirer l’attention, pour que Manuel Gaz vienne sur les lieux. Il n’avait que faire de ce genre de reconnaissance « médiatique ». Son acte n’est pas médiatique, il est symbolique. Quel symbole ? Celui de la Vierge Mère, celui de l’éternel féminin, lui qui, dans son dernier blog professe « respecter les femmes alors que l’islam ne les respecte pas ». Sans doute. Mais il ne faut pas oublier qu’outre sa culture païenne, Dominique Venner possédait une solide culture chrétienne, avant que son entrée en délicatesse avec une Église qu’il voyait comme absurdement pro-FLN ne l’ait détourné de Dieu. Je crois que ce suicide-avertissement, que Dominique a voulu comme une sorte d’analogie frappante avec le suicide de notre civilisation, était aussi, pour lui, la seule manière qu’il ait trouvé de passer par l’Église une dernière fois sans se renier. Une sorte de prière sans parole, pour ce coeur inassouvi jusqu’à la dernière seconde. Dieu ? C’était trop compliqué pour lui. Mais Marie… Une femme, capable – Dieu le sait – d’exaucer enfin le désir de perfection qui a été la grandeur et le drame de sa vie.

    Abbé Guillaume de Tanoüarn http://www.voxnr.com/