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Europe et Union européenne - Page 997

  • L’immigration devient un souci principal des Anglais. David Cameron remet en cause la libre circulation au sein de l’UE !

    Selon les sondages, l’immigration est désormais le deuxième souci des Anglais, juste derrière la mauvaise situation économique.

    Pour expliquer cette inquiétude croissante des Britanniques vis-à-vis de l’immigration, il faut remonter en 2004. Le Royaume-Uni autorise cette année-là les habitants de huit nouveaux pays membres de l’Union européenne  à venir travailler sur le territoire de Sa Gracieuse Majesté. Les prévisions du gouvernement britannique tablaient sur l’arrivée de 13.000 immigrés par an. En réalité, ils seront 900.000 à s’installer en dix ans ! Sans compter l’immigration extra-européenne et les clandestins…

    Les villes anglaises considérées comme des bassins d’emplois s’en sont trouvées complètement transformées par l’afflux de migrants indiens, pakistanais, africains, arabes, polonais,… L’exemple de Slough est significatif. Dans cette petite ville, les Anglais de souche ne représentent plus qu’un tiers des habitants. Tous les commerces ont pris des allures exotiques.

    Des patrons peu soucieux du bien commun et pour qui les affaires et le patriotisme ne se mélangent pas, s’en sont frottés les mains : cette immigration a apporté une main d’œuvre qui ne peut pas exiger grand-chose en matière de salaire et de conditions de travail. Au final, CIP Recruitment, agence d’intérim spécialisée dans l’agroalimentaire, concède que 95 % de ses 600 employés sont étrangers.

    Les Anglais de souche sont désormais défavorisés dans le domaine de l’emploi, mais aussi des logements sociaux. A Slough, les 6.500 logements sociaux sont tous occupés et il y a une liste de 7.500 personnes en attente ! Même chose pour les écoles. Les onze écoles secondaires locales ne suffisent plus. Il en faudrait rapidement six de plus ! La mairie ne peut tirer qu’un seul constat : « les limites physiques sont atteintes », il n’est plus possible de continuer à permettre l’arrivée de nouveaux immigrés.

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  • L’Islande va annuler jusqu’à 24 000 euros de dettes par ménage

    Le gouvernement islandais a annoncé samedi 30 novembre un plan pour alléger les dettes des ménages qui ont contracté un emprunt immobilier, à concurrence d’un peu plus de 24 000 euros chacun.

    Ce plan était la principale promesse du Parti du progrès (centriste) du premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson, victorieux aux élections législatives d’avril avec son allié conservateur, le Parti de l’indépendance.

    Après de longs mois de tractations, le gouvernement de coalition a présenté des mesures d’un coût évalué à 150 milliards de couronnes (plus de 900 millions d’euros) sur quatre ans.

    La mesure-phare est la réduction du principal de la dette pour les ménages ayant contracté un emprunt immobilier indexé sur l’inflation (ce qui est le cas dans la grande majorité des cas), sans conditions de revenus. Cet allégement de dettes, qui dépend du montant emprunté, est plafonné à quatre millions de couronnes (24 400 euros).

    AUCUN DÉTAIL SUR LE FINANCEMENT

    Les banques en Islande ne proposaient pratiquement que des emprunts indexés avant l’effondrement du système financier en 2008. Or, la profonde crise financière traversée par ce pays a fait chuter la couronne islandaise, alimentant une inflation qui a fait grimper la dette des ménages.

    « Actuellement, la dette des ménages équivaut à 108% du PIB, ce qui est élevé au plan international. (...) La mesure va doper le revenu disponible des ménages et encourager l’épargne », a affirmé le gouvernement dans un communiqué.

    Ce dernier n’a fourni aucun détail sur son financement.Depuis qu’il a pris ses fonctions, le premier ministre a assuré que le plan ne devrait pas augmenter la dette publique. Il a d’abord promis une ponction sur les créanciers étrangers des banques islandaises, que de nombreux économistes ont jugée impraticable, puis a laissé planer le doute sur l’origine des fonds nécessaires. Les allégements de dettes doivent commencer « vers la mi-2014 », a précisé le gouvernement.

    Le Monde

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-Islande-va-annuler-jusqu-a-24

  • Dans la banlieue de Londres, les services publics cèdent sous le poids des immigrés

    « Nos infrastructures croulent sous le poids des nouveaux arrivants »
    Polémia a relevé dans « Le Monde » daté du 28 novembre 2013 un article assez surprenant si on le compare à celui de David Rose publié dans « The Guardian/ The Observer » du 6 avril 2008. De quoi s’agit-il ?
    Ce journaliste est resté près de deux mois sur place pour enquêter sur les effets de l’immigration sur la ville de Slough, dans le Berkshire à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Londres. Qu’écrit la rédaction du journal dans la présentation de son article ? Eh bien «  tandis que la semaine précédente un comité de la Chambre des Lords avait constaté dans un rapport que l’immigration ne présentait aucun avantage économique, il [le journaliste] en était arrivé à une conclusion très différente : l’économie locale était en plein essor, les prix de l’immobilier étaient en hausse, les écoles et les hôpitaux fonctionnaient bien. La ville montrerait-elle au reste du pays la marche à suivre ? »
    Aujourd’hui, un peu plus de cinq ans après, si l’on en croit l’envoyé spécial du « Monde » à Slough, la situation est bien différente. Lisons Eric Albert. En effet, la question ne se pose plus : Slough, en accueillant une immigration inconsidérée qui poussent les Britanniques à ne plus vouloir travailler dans « une ville qui ne compte désormais qu’un tiers de Britanniques blancs, selon le dernier recensement », montre bien la voie que suit l’Angleterre. Est-ce le sort de l’Europe entière ?
    Polémia
    Avec le recul, Grzegorz Sommerfeld aurait préféré ne pas venir au Royaume-Uni. Voilà trois ans et demi que ce Polonais de 29 ans a débarqué à Slough, une banlieue populaire à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Londres. Et il enchaîne les galères. Il est d’abord passé de petit boulot en petit boulot, puis s’est progressivement retrouvé sans emploi ni logement. Il dort entre un squat et une chambre qu’un ami met à sa disposition quand celui-ci travaille de nuit. « Mais pas question de repartir en Pologne sur un échec, lance-t-il. Je veux gagner un peu d’argent avant de faire mes valises. »
    La population explose
    Au Serena Hall, un foyer pour sans-abri à Slough, les histoires comme celles-là se multiplient. « Les Polonais représentent à peu près la moitié de notre clientèle », estime Sam, une volontaire. Leur arrivée a débuté il y a une décennie, avec l’autorisation donnée en 2004 aux habitants de huit nouveaux Etats membres de l’Union européenne, dont la Pologne, de venir travailler au Royaume-Uni. A l’époque, seules la Suède et l’Irlande avaient fait de même, tandis que d’autres comme la France et l’Allemagne retardaient l’échéance.
    Le gouvernement britannique tablait sur 13 000 entrées par an ; 900 000 personnes sont arrivées en dix ans. C’est cette immigration que cible le premier ministre dans sa tribune au Financial Times du 27 novembre, remettant en cause la libre circulation au sein de l’Union européenne (UE).
    Même parmi les plus pauvres, les tensions croissent. « Nos infrastructures croulent sous le poids des nouveaux arrivants, explique Ricky Bowden, un sans-abri. On est une petite île, et on ne peut plus faire face. » Le fait que Ricky, la voix un peu empâtée par l’alcool, reprenne presque mot pour mot les arguments répétés par les principaux responsables politiques du moment en dit long sur le débat qui secoue le Royaume-Uni. D’après les sondages, l’immigration est désormais la deuxième source d’inquiétude des Britanniques, derrière l’économie.
    Entre les recensements de 2001 et 2011, la population d’Angleterre et du Pays de Galles a augmenté de 7 %. L’immigration, dans son immense majorité légale, en est la principale cause. L’afflux est venu des nouveaux pays membres de l’UE – un cinquième des arrivées –, mais aussi du sous-continent indien, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe occidentale. Mais le flot ne se répartit pas équitablement dans le pays et se concentre dans des villes comme Slough, où la population a fait un bond de 18 % en une décennie. Cette localité, où se trouvent de nombreux sièges sociaux de grandes entreprises, est un bassin d’emplois faiblement qualifiés, qui attire les nouveaux venus.
    Sa rue principale témoigne de cette diversité. Aux épiceries tenues par les Indiens succèdent désormais celles des Polonais, vendant charcuterie et confiture du pays. Le café du centre commercial est tenu par un Libanais, qui a embauché une Polonaise, une Hongroise, une Ghanéenne et un Afghan. Dans la boutique proposant des petits prêts bancaires – généralement quelques centaines d’euros, destinés à boucler les fins de mois –, quatre des cinq employés sont polonais.
    Dans l’ensemble, les frictions demeurent limitées. Difficile à Slough de trouver une voix négative contre telle ou telle minorité. La cohésion est même remarquable, pour une ville qui ne compte désormais qu’un tiers de Britanniques blancs, selon le dernier recensement. « Depuis que je suis arrivé, en 2006, je n’ai jamais ressenti la moindre discrimination, raconte Robert Burzynski, un ingénieur polonais. Il y a tellement d’immigrés qu’il est difficile de s’en prendre à un groupe en particulier. » Anna Wright, conseillère municipale de Slough, et elle-même polonaise arrivée en 2005, confirme : « Les communautés ne se mélangent pas nécessairement, mais il n’y a pas vraiment de tensions entre elles. »
    Les Indiens et les Pakistanais, installés une génération plus tôt, sont les seuls à se montrer sévères. « Les Polonais boivent trop et les habitants locaux ne trouvent plus d’emploi à cause d’eux », se plaint Shabbir, qui tient une petite épicerie. Il a quand même pris soin de mettre quelques mots de polonais sur sa devanture…
    Satisfaction des employeurs
    Les nouveaux immigrés sont plutôt appréciés, notamment par les employeurs, qui les trouvent durs à la tâche et peu exigeants sur les conditions de travail. A CIP Recruitment, une agence d’intérim spécialisée dans l’agroalimentaire, 95 % des 600 employés sont étrangers. « Les Britanniques ne veulent pas travailler », estime Paul Sheppard, l’un de ses dirigeants… qui est lui-même anglais.
    Le problème de cette vague d’immigration se trouve ailleurs : les services publics et les infrastructures sont débordés. La directrice de la mairie, Ruth Bagley, fait la liste de ses besoins abyssaux. « Nous avons 6 500 logements sociaux, tous occupés, et une liste d’attente de 7 500 personnes. Nous avons onze écoles secondaires, mais les projections indiquent qu’il faut en construire six et demi de plus. Dans les frontières administratives de la ville, c’est impossible à réaliser. Slough a toujours été une ville très accueillante, mais la pression est telle que les limites physiques sont atteintes. »
    Il n’y a pas que les autorités publiques qui se plaignent. A Slough, le YMCA sert de logement d’urgence pour personnes en difficulté. Ses dirigeants estiment eux aussi que la pression démographique devient insoutenable. « Les travailleurs sociaux n’ont plus le temps de s’occuper comme il le faut de leurs dossiers, explique son directeur, Colin Young. Pour moi qui suis né à Slough, je suis content qu’il y ait de l’immigration : ça rend l’endroit beaucoup plus intéressant. Mais nous sommes allés trop loin, et nous n’arrivons plus à faire face. »
    Le YMCA a aussi un foyer recevant six mineurs en difficulté : trois viennent d’Afrique, deux d’Afghanistan et un est britannique. Parmi eux se trouve Lorissa, une jeune fille de 17 ans, originaire du Cameroun, arrivée à Slough à l’âge de 12 ans. A sa majorité, en février, la jeune fille, qui est restée scolarisée, risque l’expulsion, n’ayant jamais obtenu la nationalité britannique. « Ma vie est ici. Si on me renvoie maintenant, pourquoi est-ce qu’on m’a permis de venir il y a cinq ans ? »
    Pour Edward Reiss, le président du YMCA local, « il faut être beaucoup plus restrictif pour réduire le nombre d’arrivants ». Désormais, même les travailleurs sociaux appellent à un durcissement des frontières…
    Eric Albert, Le Monde, envoyé spécial à Slough, 28/11/2013
    http://www.polemia.com/dans-la-banlieue-de-londres-les-services-publics-cedent-sous-le-poids-des-immigres-2/

  • Victoire de la famille en Croatie

    Les Croates ont voté aujourd'hui en faveur d'une révision de la Constitution pour empêcher la dénaturation du mariage, lors d'un référendum réclamé par des ONG pro-famille.

    Selon les premiers résultats officiels partiels portant sur les bulletins dépouillés dans 33% de bureaux de vote, 64,84% des Croates ont voté oui à la question de savoir si le mariage devait être défini par la Constitution comme "l'union entre un homme et une femme".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Comment l’Union Européenne prépare la destruction de notre mémoire au nom du droit à l’oubli

    Communiqué de l’AAF (Association des archivistes français)

    Au nom du droit à l’oubli, quel patri­moine pour l’Europe de demain ?

    Pour éviter que de grands opé­ra­teurs pri­vés du web (Google, Facebook etc.) puis­sent conser­ver et uti­li­ser des don­nées per­son­nel­les, la Commission euro­péenne et le Parlement euro­péen se pré­pa­rent à adop­ter, pour le prin­temps 2013, une solu­tion radi­cale : un règle­ment qui obli­gera tous les orga­nis­mes publics et pri­vés à détruire ou à ano­ny­mi­ser ces don­nées une fois que le trai­te­ment pour lequel elles auront été col­lec­tées sera achevé, ou passé un court délai. La com­mis­sion veut ainsi assu­rer aux Européens un droit à l’oubli qui garan­ti­rait le res­pect de leur vie pri­vée.

    Ce règle­ment por­tera sur les don­nées per­son­nel­les sur tou­tes leurs for­mes, infor­ma­ti­ques ou papier. Il s’appli­quera immé­dia­te­ment et s’impo­sera aux légis­la­tions natio­na­les déjà en place.

    Vous avez fini vos études ? L’école ou l’uni­ver­sité éliminera votre dos­sier. Vous avez vendu un bien immo­bi­lier ? Les ser­vi­ces du cadas­tre détrui­ront les tra­ces de votre pro­priété. Vous n’êtes plus employé par votre entre­prise ? Celle-ci sup­pri­mera les infor­ma­tions vous concer­nant. A cha­cun de veiller sur ses pro­pres don­nées, ne comp­tez plus sur les ser­vi­ces publics ou sur votre employeur ! [...]

    Collecter et conser­ver des don­nées indi­vi­duel­les à des fins patri­mo­nia­les ou juri­di­ques au delà des stricts besoins qui ont pré­sidé à leur créa­tion, assu­rer aux citoyens l’accès à l’infor­ma­tion tout en pro­té­geant les éléments essen­tiels de leur vie pri­vée est l’apa­nage des démo­cra­ties, qui dis­po­sent depuis long­temps de légis­la­tions stric­tes dans ce domaine.
    Il est aber­rant d’impo­ser les mêmes obli­ga­tions dras­ti­ques aux orga­nis­mes à visées com­mer­cia­les qui conser­vent des don­nées per­son­nel­les à seule fin de les mon­nayer, aux orga­ni­sa­tions pri­vées dont la cons­ti­tu­tion d’un patri­moine his­to­ri­que est déjà par­tie inté­grante de leur culture, et aux struc­tu­res en charge de mis­sions de ser­vice public. [...]

    L’opi­nion s’est émue récem­ment du sort des manus­crits de Tombouctou ? De la même façon, elle doit réa­gir à la dis­pa­ri­tion pro­gram­mée de sa pro­pre mémoire, réponse trop rapide des légis­la­teurs euro­péens pour contrer les visées, scan­da­leu­ses, de quel­ques socié­tés.

    Association des archivistes français

    http://histoire.fdesouche.com/1407-avec-le-droit-a-loubli-quelle-memoire-restera-t-il-demain

  • Campagne choc contre l'avortement en Espagne

    A l'initiative du Centre pour la réforme bioétique et du site Internet AbortoNo.org (âmes sensibles, s'abstenir de cliquer), un bus recouvert d'images géantes de bébés avortés à 10, 11 et 24 semaines de gestation circule dans les rues de Madrid pour montrer la réalité de l'"IVG" et réveiller les consciences (photo du bus). Le secrétaire général adjoint du PSOE (parti socialiste) dénonce le "terrorisme" d'une telle campagne de publicité, délaissant, comme à l'acoutumée, la question de fond pour celle de la forme.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 26/11/13 - Euthanasie - sentinelles (veilleurs debout) devant le sénat à Bruxelles

  • Les scenarii de dissolution de l’euro

    Note introductive de la Fondation Res Publica :

    La Fondation Res Publica conduit, depuis 2008, un programme de recherche exigeant sur la crise économique et financière internationale, et plus particulièrement sur la crise de la zone Euro. Plusieurs colloques et séminaires ont été organisés par la Fondation, et de nombreuses notes publiées sur ce thème.

    C’est toujours dans la perspective d’irriguer le débat et d’éclairer les politiques publiques à partir d’une pensée républicaine moderne que s’inscrit la publication de cette nouvelle étude réalisée par les économistes Jacques Sapir et Philippe Murer. La situation économique et sociale et les défis qui se dressent face à la France et face à l’Europe nécessitent en effet une réflexion prospective pluraliste.

    La monnaie unique rassemble dans un même cadre des économies de structures très différentes, de niveau de développement inégal, dont les langues, les cultures et les options politiques diffèrent. Dès le départ, la zone Euro était loin d’être une zone monétaire « optimale », selon l’expression de l’économiste canadien Robert Mundell. De plus, il est douteux qu’une monnaie unique sans gouvernement économique, interdisant par construction les ajustements monétaires, puisse se maintenir durablement en s’en remettant uniquement aux évolutions du marché pour éviter les distorsions de salaires, de prix, de compétitivité, d’endettement, etc.

    Certes, à son début, le système de l’Euro a semblé fonctionner, mais l’excédent commercial allemand créait une illusion d’optique en absorbant les déficits des autres pays. Des déficits commerciaux qui, dans le cas de la France, de l’Espagne, de l’Italie et de bien d’autres pays, traduisaient un mouvement profond de désindustrialisation et une perte considérable de compétitivité par rapport à l’industrie allemande, et que la surévaluation de l’Euro a encore accélérée.

    Loin de converger comme les pères de l’Euro en avaient l’ambition, les économies de la zone ont massivement divergé. La construction même de l’Euro s’est révélée mortifère pour les pays du sud de la zone, et par extension la France, dont les systèmes productifs sont organisés sur un modèle différent du célèbre « modèle allemand », avec des exportations très sensibles aux taux de change.

    La part de la France dans le marché mondial a ainsi régressé de 5,1% en 2002 à 3,8% aujourd’hui, et la zone Euro dans son ensemble et sur la dernière décennie a subi une croissance bien plus lente que celle des Etats-Unis ou de pays européens n’ayant pas adopté la monnaie unique comme le Royaume-Uni ou la Suède. De sommet de la dernière chance en sommet de la dernière chance, la monnaie unique semble vouée à l’éclatement, et de nombreux économistes ou acteurs financiers l’envisagent ouvertement.

    Pour éviter une dissolution sauvage, il y aurait potentiellement une perspective : la transformation de l’Euro de monnaie unique en monnaie commune. Ce scénario serait à priori préférable à un éclatement sauvage de la zone Euro et à un retour chaotique aux monnaies nationales. Mais est-il possible ?

    L’étude qui suit détaille l’impact sur l’économie de la France – et celle des principaux pays de la zone Euro – de différents scénarios de dissolution de la zone Euro – procédant de différentes hypothèses de coopération monétaires – et de différentes options de politique économique pour la France. Elle envisage également l’impact de cette dissolution de l’Euro sur le système monétaire international et examine la possibilité d’une construction d’une monnaie commune après une phase préalable de retour aux monnaies nationales. Enfin, les auteurs analysent les conséquences de cette dissolution sur l’industrie européene, sur les institutions monétaires et de coordination macro-économiques européennes, sur le système bancaire et financier, et son impact général sur l’économie française.

    Sans nécessairement reprendre à son compte l’ensemble des analyses des auteurs, la Fondation Res Publica remplit sa mission en versant au débat public un tel document. La Fondation est consciente des fragilités de ce type d’études mais elles contribuent à éclairer le débat nécessaire sur des questions déterminantes pour l’avenir de la France et de l’Europe.

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    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-scenarii-de-dissolution-de-l-euro-21592.html
  • Les Bonnets Rouges gagnent la Belgique

    Les Bonnets Rouges semblent avoir gagné nos voisins belges. Attention si même nos amis belges s’y mettent, c’est que cela ne rigole plus ! En effet une page Facebook « Bonnet Rouge Belgique » a été créée le 10 novembre. Dix neuf jours après sa création, la page revendique 1.603 « j’aime ». Elle s’inspire directement de nos Bonnets Rouges bretons . La page s’élève clairement contre la pression fiscale et les abus des politiques. Elle a son propre manifeste:

    Bien sûr, elle incite tous ses fans à acheter le fameux bonnet rouge mais belge sur le site Belgoshop.com (1):

    Lire la suite http://medias-presse.info/les-bonnets-rouges-gagnent-la-belgique/3109

    1) http://fr.belgoshop.com/Bonnet-Belgique-p-11-c-2.html#fp

  • Zone euro : en sortir pour s’en sortir.

    par Pierre Marchand

    Une étude concluant aux effets positifs d’une sortie de l’euro a été récemment publiée. Peu médiatisée, elle offre pourtant un contenu solide et des postulats cohérents pour conclure à la nécessaire sortie de l’euro. Nécessaire mais insuffisante.

    Il y a bientôt deux ans, alors que la Grèce était sur le point de sombrer dans le chaos et que la sortie de l’euro devenait de moins en moins taboue, l’institut Montaigne publiait une étude catastrophiste sur le coût supposé d’une telle hypothèse pour la France. Abondamment relayée par les media – le journal Les Echos en fit sa une et les journaux généralistes en firent, plus que des recensions, de bons résumés approbateurs – cette étude fut donc accueillie comme la vérité incontestable que tous les politiques ou presque attendaient. Il est vrai que l’idée selon laquelle sortir de l’euro serait économiquement pénalisant pour la France fait consensus dans le paysage politique. Alors que Nicolas Sarkozy la qualifiait de « folie » et François Bayrou de « drame », les jeunes socialistes ne prenaient même pas la peine d’employer le conditionnel en annonçant purement et simplement que la sortie de l’euro « entraînera une dévaluation du Franc de 30 à 60% », aboutira à « faire exploser le prix de l’essence », « plomber la consommation », « progresser le chômage », « ruiner les comptes publics » et nous en passons. Même Mélenchon joue les mijaurées (« Il y a des partisans de la sortie de l’euro à gauche, ce n’est pas mon cas »). Mais revenons à la sacro-sainte étude de l’Institut Montaigne, pour en rappeler les principales conclusions : destruction de plus d’un million d’emplois, appauvrissement de 9000 euros par salarié, destruction de 6 à 19% du PIB, et l’effondrement de l’agriculture française. Enfin, la dette publique gonflerait « automatiquement » jusqu’à plus de 100%. Rappelons encore que l’Institut Montaigne estimait à 1 sur 5 la fiabilité de ces prévisions : plus c’est gros plus ça passe ! Surtout quand des conclusions similaires émanent de deux grandes banques (UBS et Crédit Suisse), ainsi que d’économistes connus faute d’être unanimement reconnus (Patrick Artus chez Natixis pour ne citer que le plus médiatique).

    C’est donc une étude salutaire que la Fondation Res Publica (mouvance chevènementiste) vient de publier sous la plume de Philippe Murer et Jacques Sapir. Les scenarii de dissolution de l’euro étudient en effet l’impact de la fin de la monnaie unique pour les différents pays européens à partir de calculs macroéconomiques que leurs auteurs prennent la peine d’expliquer en détail, contrairement à leurs confrères de Montaigne. Outre la qualité de ses auteurs, c’est tout l’intérêt de cette étude, qui explore plusieurs cas de figure en fonction d’hypothèses raisonnables et clairement posées, sans exclure par exemple le coût qui devrait être supporté par le secteur bancaire. Trois scenarii sont ainsi analysés : dissolution contrôlée décidée d’un commun accord, scission de la zone euro en deux zones (une zone Nord sous influence allemande et une zone Sud, essentiellement méditerranéenne, sous influence française), et dissolution non contrôlée. Dans le prolongement de chacune de ces hypothèses, l’étude teste trois grandes orientations économiques : une option pro-consommation, une option pro-investissement et une option pro-réduction des déficits. L’étude débutait sur un diagnostic opportun : l’impossible solution fédéraliste et l’illusion des plans de sauvetages et autres bricolages obligataires, qui ne font que reporter et donc accroître les problèmes ; elle termine par une conclusion sans appel : quel que soit le scénario retenu, et moyennant certains effets négatifs à court terme (valeur du patrimoine des ménages par exemple), la dissolution de l’euro aurait des effets économiques très positifs pour la France (croissance, emploi et même dette publique !)

    On pourra reprocher aux auteurs de ne pas évoquer le cas de l’agriculture par exemple ou de ne pas tester de stress scenario (scénario du pire). Ce serait leur faire un mauvais procès : l’économie n’est pas une science exacte et les auteurs ne prétendent pas répondre à toutes les questions posées par la chute de l’euro. Quant au scénario du pire, nous estimons que c’est celui que nous vivrons si une telle décision n’est pas prise. La sortie de l’euro ne résoudra pas tout, mais elle apparaît comme un préalable indispensable. Car ce qui est à craindre, c’est que la fin de l’euro ne soit pas choisie mais subie, par explosion pure et simple ou par décision de l’Allemagne dès lors qu’elle n’en aura plus un besoin vital. Il importe donc de prendre au plus tôt cette décision politique certes difficile. C’est ainsi que Sapir, dans l’un de ses récents articles, cite l’exemple historique du Grand Condé, qui « sacrifia sa gloire immédiate au salut de son armée », si bien qu’après l’avoir dénigré on « on finit par le louer pour le courage moral dont il avait fait preuve ». En appelant nos gouvernants à un tel courage politique, Jacques Sapir formule peut-être un vœu pieu. Mais c’est aussi une autre manière de dire, comme l’Action française, que sortir de l’euro, c’est entrer dans l’histoire.

    Pierre Marchand - L’AF 2874

    Les scenarii de dissolution de l’euro – Fondation Res Publica, septembre 2013.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Zone-euro-en-sortir-pour-s-en