Europe et Union européenne - Page 997
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La Barge // Fin de l'Euro: Quelle alternative? (EP 1/4)
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La démocratie n’a pas besoin de seuil électoral
« La masse des électeurs désinformés par l’Éducation nationale et les médias dominants reste majoritairement ignorante et surtout impuissante face à la confiscation en règle de la souveraineté populaire. »
Un fidèle lecteur alsacien nous a fait parvenir un texte émis par l’association autonome alsacienne Unrsi Heimet, dont nous avons déjà publié une analyse qui traitait de la démocratie directe en Allemagne (voir Le grand malaise démocratique). Ce nouvel article concerne un sujet important qui n’a pas eu d’écho en France : la suppression par la Cour constitutionnelle de Karlsruhe du seuil électoral de 5% pour les élections européennes en Allemagne. L’auteur se livre à un parallèle entre les systèmes allemand et français. Même si les situations de part et d’autre sont encore imparfaites nos amis d’outre-Rhin semblent vivre une démocratie mieux adaptée que la nôtre. Voici l’article.
Polémia
En 2011, la Cour constitutionnelle allemande avait supprimé le seuil électoral de 5% pour les élections européennes. Jugeant que ce seuil portait atteinte à l’équité des règles électorales en laissant plusieurs millions d’électeurs allemands sans représentant au parlement européen, elle l’a décrété anticonstitutionnelle. Le seuil a atteindre pour obtenir au moins un élu passait donc de 5% à un peu plus de 1%. En effet, en l’absence de barre artificiellement imposée par le législateur, la barre naturelle, c’est-à-dire automatique, d’un scrutin proportionnel d’une circonscription électorale donnée est de 100 divisé par le nombre d’élus, en l’occurrence 100/96 soit 1,04% (et ce, sans tenir compte des ajustements dus aux voix attribuées aux listes n’ayant pas d’élus).
La caste politicienne allemande, contrainte de mettre de l’eau dans son vin, réagit durant l’été 2013 en votant une nouvelle loi (dans le but de limiter les dégâts) qui créait un nouveau seuil électoral de 3%.
Mais le 26 février 2014, la Cour de Karlsruhe a en toute logique réitéré son jugement de 2011, qui affirmait l’incompatibilité d’un seuil électoral aux élections européennes avec la constitution allemande, fût-il seulement de 3%. Dans son communiqué de presse, elle justifie sa décision comme suit : « dans les circonstances actuelles juridiques et factuelles, il n’est pas possible de justifier l’entrave grave aux principes de l’égalité électorale et de l’égalité des chances entraînée par le seuil de 3 % ».
Si les jugements de la Cour constitutionnelle allemande de 2011 et de 2014 sont à nos yeux tout à fait pertinents et cohérents entre eux, on ne peut pas en dire autant de l’attitude de cette même Cour qui affirme par ailleurs que la barre des 5% aux élections fédérales (Bundestagswahl) et régionales (Landtagswahlen) n’est pas anticonstitutionnelle au prétexte qu’une nécessaire stabilité gouvernementale passerait avant la nécessité de règles électorales justes et équitables permettant au peuple et aux électeurs d’exprimer leurs choix démocratiques dans des conditions optimums.
Ce déni de démocratie qui consiste à considérer que le but premier d’une élection n’est pas de permettre au peuple de s’exprimer convenablement, mais qu’il est au contraire de contraindre le peuple d’élire une majorité stable n’est malheureusement le propre des hommes en rouge de Karlsruhe mais bel et bien le fondement de l’esprit antidémocratique qui régit les régimes pseudo-démocratiques en Occident depuis de plus de deux siècles.
Ce déni de démocratie se caractérise par des scrutins proportionnels fortement biaisés par des seuils électoraux trop hauts (en France 5 ou 10%) et des primes majoritaires (de 25 ou de 50%) qui transforment de fait nos scrutins proportionnels en scrutins majoritaires qui n’osent dire leur nom, puisque le propre des scrutins majoritaires est de favoriser le dégagement d’une majorité en rendant mécaniquement improbable ou anecdotique l’existence de petits partis. Mais cet esprit antidémocratique se caractérise surtout par les scrutins majoritaires (qui sont a peu près l’équivalent de scrutins proportionnels qui auraient des seuils de 50% !), qui sont des machineries électorales à enfermer l’offre politique en une stérile opposition droite-gauche, permettant toujours l’alternance mais jamais une véritable alternative. Il condamne l’électeur au choix cornélien du vote utile par défaut ou à la frustrante abstention (ce qui a en plus comme fâcheuse conséquence d’embrouiller et de fausser le jugement des électeurs sur les questions politiques).
Le récent arrêt de la Cour Constitutionnelle allemande nous montre pourtant ce que devrait être un véritable scrutin démocratique : un scrutin proportionnel avec un seuil très bas, c’est à dire autour de 1%, qui permet très simplement à la quasi totalité des électeurs de pouvoir non seulement voter mais aussi de faire élire des représentants qui représentent correctement leurs idées politiques. L’esprit démocratique consiste à permettre une expression du peuple libre, juste, équitable et non faussée, et certainement pas à dégager à coup sûr une majorité stable. Le problème de la stabilité gouvernementale est une question digne d’intérêt, et les dictatures y répondront d’ailleurs toujours mieux que les démocraties. Mais la par ailleurs supposé garantie de la stabilité gouvernementale et la nécessaire stabilité d’un régime politique sont deux notions tout à fait différentes, contrairement à ce que voudrait nous faire croire les prétendus démocrates qui nous gouvernent et nous manipulent avec tant de cynisme et de dextérité.
Mais revenons à l’élection du parlement de l’Union européenne le 25 juin prochain. L’UE impose à tous les États de l’Union des scrutins proportionnels et un seuil électoral de maximum 5%. Pourtant, en France, comme il y a 5 ans, le seuil électoral réel sera en moyenne autour de 10%. Comment cela est-il possible ?
En fait, l’alchimie des ajustages des règles du jeu électoral permet bien des miracles pour l’oligarchie en place, comme en l’occurrence de transformer un seuil électoral de 5 en 10% ou de donner les apparences de démocratie à des processus électoraux plus que douteux qui ne méritent certainement pas d’être qualifiés de démocratiques.
Avant l’élection de 2004, les élections européennes en France se faisait à partir d’une circonscription unique, ce qui permit en 1999 aux listes LO/LCR (5,18%, 5 sièges), FN (5,69%, 5 sièges), CPNT (6,77%, 6 sièges) et PCF (6,78%, 6 sièges) d’avoir les élus qu’ils méritaient d’obtenir en fonction du vote des électeurs, Bruxelles interdisant aux États membres de l’Union de créer une barre artificielle aux élections européennes de plus de 5%. En 2003 l’UMP a donc changé les règles du jeu électoral en créant 8 circonscriptions à la place d’une seule, ce qui permis de créer de fait une barre électorale naturelle d’environ 10% et donc de contourner la règle du jeu électoral imposée par Bruxelles. Par exemple la circonscription Est avec 10 sièges a une barre de 10%, celle de Massif central-Centre avec 6 sièges a une barre 16,6% et celle du Sud-Est avec 13 sièges une barre de 7,7%. Bien évidemment les bureaucrates bruxellois qui interdirent un seuil électoral « artificiel » de plus de 5% savaient très bien que celui-ci pouvait être aisément contourné en multipliant le nombre de circonscriptions de manière a créer de fait un seuil « naturel » ou automatique correspondant au degré de musèlement démocratique souhaité.
L’important pour des systèmes pseudo-démocratiques comme les nôtres étant les apparences démocratiques, les véritables intentions démocratiques et leurs réalisations concrètes sont toujours âprement combattues sous des prétextes quelconques par les démocrates d’apparat qui nous gouvernent et qui ont de fait la mainmise sur les règles du jeu électoral. Seul de droit à l’initiative populaire permettrait par ailleurs d’inverser cette situation (en donnant la main au peuple, et non aux élus) et de transformer ainsi nos systèmes pseudo-démocratiques en véritables démocraties.
En Allemagne, donc, après trois ans de débats, de querelles et de manœuvres politiciennes pour déterminer quel devait être le seuil électoral (5%, 1% ou 3%) aux élections européennes, la solution la plus démocratique (un seuil bas de 1%) a fini par s’imposer. En France, par contre, le déni de démocratie d’un seuil électoral beaucoup trop haut d’en moyenne d’à peu près 10% (suite à la manipulation de 2003 qui a fait passé le seuil de 5% à 10%) n’a que très peu d’écho dans la société et dans le débat publique. Alors que la question des règles du jeu démocratique est sciemment passé sous silence par l’oligarchie en place qui a parfaitement conscience de son importance décisive, la masse des électeurs désinformés par l’Éducation nationale et les médias dominants reste majoritairement ignorante et surtout impuissante face à la confiscation en règle de la souveraineté populaire.
UH, 2/03/2014
Source : Unsri Heimet.eu
Titre original : Mehr Demokratie für Deutschland, selbstverständlich nicht für Frankreich (traduction littérale : Plus de démocratie en Allemagne, certainement pas en France)
http://www.polemia.com/la-democratie-na-pas-besoin-de-seuil-electoral/ -
Crimée/Ukraine : Russie 1 Europe Zéro
« La journée de lundi a été marquée par une intense agitation diplomatique sur le dossier ukrainien, alors que Kiev dénonce les ultimatums posés par Moscou. De concert, les dirigeants internationaux ont appelé à la “désescalade militaire”, brandissant dans le cas contraire les menaces de sanctions contre la Russie. (metronews.fr 3/03/2014) » – Toujours les sanctions : le mot clé de nos négociateurs !!! (NDLR.)
L’évolution des événements en Ukraine confirme une chose : la nullité de l’Union européenne, la nullité des « Zéropéens ».
Patatras
Les Zéropéens dans leur naïveté pensaient que quelques bonnes manifs, appuyées de quelques commandos bien formés, suffiraient à faire basculer définitivement l’Ukraine dans le (bon) camp occidental, en annulant l’effet de l’Union douanière eurasienne initiée par la Russie.
Une Révolution orange de plus y pourvoirait, avec le soutien de « l’opinion internationale » dûment bobardée avec force bons sentiments et belles images gore montrant le « peuple » ukrainien amoureux de l’Europe, victime de la sanglante répression manigancée par le nouveau Staline : le sinistre Poutine et ses sbires : un scénario bien huilé qui ne demandait qu’à se dérouler sur nos écrans et dans les chancelleries sous l’œil approbateur du grand frère américain.
Las ! Voilà que les événements, comme en Syrie d’ailleurs, et pour les mêmes raisons, ne se déroulent pas du tout comme l’avaient souhaité les brillants stratèges zéropéens, nos « chefs de guerre ».
En effet, à peine sortie des Jeux de Sotchi la Russie ne se laisse pas manipuler comme prévu. Les russophones ukrainiens non plus.
Le choc de l’histoire
Les Zéropéens découvrent brusquement l’existence de ce qu’ils ont cherché à oublier : le poids de l’histoire et le choc des réalités géopolitiques de l’eurasisme. Les Zéropéens amnésiques ne savaient pas manifestement que l’Ukraine restait une nation divisée dont les regards se tournent à la fois vers l’est et l’ouest. Ils découvrent aussi avec stupeur que le reste de notre continent n’est pas aussi décadent qu’eux. Ils découvrent qu’on peut aimer ses origines, son peuple et son histoire et préférer rester slave plutôt que devenir un triste sujet de l’empire « atlantique ».
Les Zéropéens découvrent aussi avec effroi la grande politique, celle des grands espaces de civilisation, eux qui ont pris l’habitude de patauger dans la petite.
Les tartarins zéropéens
D’ailleurs l’évolution du ton des tartarins zéropéens fait plaisir à voir.
Finies les rodomontades et les menaces de « sanctions » que l’on brandissait allégrement il y a quelques jours encore contre un président ukrainien déjà à terre. Face aux Russes on change de musique. « Nous condamnons l’escalade militaire russe », déclare le ministre des Affaires étrangères français (Le Monde du 4 mars 2014). On sait ce que veut dire « condamner » dans le langage zéropéen : cela veut dire que l’on est hors-jeu.
Les Zéropéens jouent volontiers les donneurs de leçons, au nom de leurs fameuses « valeurs ». Ils roulent les mécaniques quand ils disposent de la puissance militaire américaine ou quand ils s’en prennent à plus faibles qu’eux. Ils adorent tirer sur les ambulances et traîner devant leurs tribunaux les vaincus. Mais face aux Russes, qui ont au surplus le soutien de la Chine – ce qui commence déjà à faire une bonne partie de l’humanité, soit dit en passant – leur belle détermination fond comme neige au réchauffement climatique.
Europe de Bruxelles : le néant
Les Zéropéens n’ont pas d’armée, les Russes si. Les Russes savent lutter et mourir pour leur mère patrie, leur « rodina ». Les Zéropéens, eux, considèrent le patriotisme comme une discrimination et, quand des soldats français meurent en embuscade en Afghanistan, leurs familles poursuivent l’état-major devant la justice. Les Zéropéens n’ont que des mercenaires, les Russes ont encore des soldats : nuance.
Les Russes sont fiers de leur passé, y compris communiste ; les Zéropéens traînent leur mémoire repentante comme un boulet.
Les Zéropéens n’ont pas de diplomatie non plus : ils ne savent que faire et ils ignorent même où s’arrête l’Europe. Les Russes, eux, le savent.
L’Oncle Sam pense pour nous
Les Américains pensent donc à la place des Zéropéens, ce qui doit nous rassurer.
Comme ce Timothy Snyder, par exemple, « historien américain » qui signe dans le journal Le Monde une tribune où il nous explique ce que nous devons penser : « L’Union eurasiatique est l’ennemie de l’Union européenne » (Le Monde du 24 février 2014). Les Zéropéens ont perdu l’usage de ce qui constitue l’essence de la politique : la capacité à désigner un ennemi. C’est l’Oncle Sam qui s’en charge à leur place. Et quand cela ne se passe pas comme prévu il les laisse tomber sans remords : « Fuck EU ! » disent à juste titre les Yankees ! Et les Zéropéens de remercier leur « allié ».
Les va-t-en-guerre à la niche
Il paraît maintenant qu’il ne faudrait pas accepter le séparatisme russophone en Ukraine. Les mêmes qui ont encouragé le séparatisme kossovar en Serbie, voudraient-il nous mener dans une nouvelle Guerre de sécession ? Et qu’en est-il du fameux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? On attend avec intérêt la réponse de Mme Ashton à cette question.
Dieu merci, les va-t-en-guerre zéropéens ne font plus l’histoire. Ils ne jouent que le rôle de mouche du coche ou d’idiots utiles. Ils ne décident de rien, pas même de leur avenir.
Voilà d’ailleurs qu’ils remettent cela avec la menace de sanctions économiques contre la Russie.
Cette nouvelle gesticulation des nains se retournera une nouvelle fois contre eux.
Mais elle nous permet de voir que les Zéropéens, qui restent les seuls à vivre dans une zone de chômage et de non-croissance, n’ont pas peur au moins d’une chose : du ridicule !
Michel Geoffroy, 4/03/2014
http://www.polemia.com/crimeeukraine-russie-1-europe-zero/ -
Le grand déracinement, par Philippe de Villiers [Vidéo]
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Italie : Kyenge laisse une ardoise de 54.000 euros en voyages et restaurants
127.143,64 euros de voyages, d’hôtels et de restaurants : c’est la note laissée à leurs successeurs par l’ancien Premier Ministre italien, Enrico Letta, et les membres de son gouvernement. Près de la moitié sont dus à l’ex-ministre de l’intégration, la fameuse Italo-congolaise Kyenge-Kashetu : 53.895,47 euros d’impayés à elle toute seule (20.000 euros de plus que le Premier Ministre), dont 42.740,74 euros de frais de transport et 11.154,73 euros de nuitées et de repas.
Les factures de Kyenge correspondent notamment à des déplacements à Turin (pour rencontrer les joueurs noirs de l’équipe italienne de football), à la Mostra de Venise, et surtout en Amérique. En septembre, après escale à New York pour un banquet organisé en son honneur (où, on le présume, elle n’avait pas eu à payer sa part), Madame le ministre s’était rendue en Colombie, à Cali, pour « le sommet mondial des descendants d’Africains ». Elle y était la seule personnalité politique, avec le pasteur américain Jessie Jackson. « Les autres participants étaient des maires, des hommes de lettres, des scientifiques, des musiciens et des sportifs ». « Autant de dépenses, commente Il Giornale, qui devront à présent être réglées avec l’argent des Italiens ».
Ces impayés ne représentent qu’une petite partie des dépenses totales du ministre – le reste a déjà été payé. Franco Bechis, dans Libero, souligne que Kyenge a été l’unique membre du gouvernement Letta à présenter des notes de frais pour ses voyages tous les mois, sans exception, jusqu’à la fin janvier.
Même ensuite, alors qu’elle était censée expédier les affaires courantes jusqu’à la prise de fonction du gouvernement Renzi, Kyenge a épuisé jusqu’à la lie tous les privilèges de sa fonction. Letta avait présenté sa démission le 14 février dernier. Le 18 février, Kyenge est encore allée en voiture officielle, escortée de quatre gardes du corps dans une seconde voiture, habiller son élégante personne dans une boutique de haute couture du centre de Rome. Mais elle n’avait pas pris garde qu’il y avait à quelques mètres une manifestation des commerçants et artisans d’Emilie-Romagne, victimes des tremblements de terre de 2012, auxquels le gouvernement italien n’a jamais versé les aides promises. Reconnue, Kyenge a été copieusement huée aux cris de « Honte, honte ».
Et à présent ? Rassurons-nous, quoique finalement exclue du gouvernement Renzi, Kyenge est à l’abri du besoin. Le Parti Démocrate va la recaser comme tête de liste aux prochaines élections européennes. Elle vient aussi de publier un livre intitulé Ho sognato una strada (« J’ai rêvé un chemin »), pour faire penser à l’inévitable I have a dream de Martin Luther King. L’éditeur est Piemme, du groupe Mondadori, le plus important groupe de presse italien, dont le propriétaire n’est autre que Silvio Berlusconi. « Quelqu’un pourrait se demander, écrit avec une fausse naïveté un journaliste, comment l’ex-ministre a trouvé le temps d’écrire un livre pendant qu’elle était membre d’un gouvernement appelé à affronter une situation d’urgence nationale ». Sans parler du temps passé dans l’avion et au restaurant.
Être une icône antiraciste, c’est décidément le bon plan.
Flavien Blanchon pour Novopress
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Quand l'Europe souffle sur les braises ukrainiennes
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Cet antichristianisme récurent qui sévit parmi le groupe socialiste du Parlement européen
Puisque nous approchons des élections européennes, il est utile de relever ce qui s’y fait. Médias-Presse.Info publiera une série d’articles sur le fonctionnement et le coût de ce parlement européen.
Mais commençons par signaler l’acharnement antichrétien que certains y entretiennent. Véronique De Keyzer est un eurodéputé socialiste élu en Belgique francophone. Elle est également vice-présidente du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) au parlement européen.
(photo : Véronique De Keyzer)
Fin février, elle a écrit une lettre à tous ses collègues pour dénoncer un amendement soulignant « les valeurs chrétiennes » de l’Europe
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Face à la Russie, l'UE est-elle crédible ?
Nos grands diplomates sont en train de montrer leurs muscles face à la Russie. Tout ceci rappelle l'épopée syrienne qui s'est terminée comme l'on sait par une victoire diplomatique russe et une humiliation des Etats va-t-en guerre.
La France menace la Russie de sanctions, mais ce matin, Laurent Fabius a précisé que la France n'envisage pas de suspendre ses contrats militaires avec la Russie, et surtout pas la livraison de bâtiments militaires à la Russie. La Russie a passé commande à la France en 2011 de deux bâtiments BPC (bâtiment de projection et de commandement) de type Mistral, et pris une option pour deux autres. Tout cela rapporte de l'argent et des emplois et la France n'a plus vraiment les moyens de cracher dessus.
L'UE pourrait même se couvrir de ridicule. La nécessaire unanimité européenne face à la Russie risque d'être difficile à trouver, au sommet de Bruxelles, jeudi. Londres tiendrait en effet un double langage sur l'Ukraine. Alors que David Cameron menace officiellement Vladimir Poutine de «conséquences économiques, politiques, diplomatiques et autres» (sic), la fuite d'une note confidentielle permet de douter de sa sincérité. On peut y lire que le Royaume-Uni «ne doit pas pour l'instant soutenir de sanctions commerciales contre la Russie ou lui bloquer la City». Le texte recommande également de «décourager» toute discussion de représailles militaires notamment à l'Otan.
Au sein de l'UE, les Allemands sont toujours ceux qui manifestent le plus de réticence lorsqu'il est question de sanctions à l'égard de Moscou. L'Allemagne est le premier exportateur vers la Russie. Et 35% du gaz et 35% du pétrole consommés en Allemagne viennent de Russie.
Par ailleurs, François Heisbourg estime qu'il faut prendre Poutine au sérieux :
Poutine est quelqu'un de relativement simple. Quand il parle, comme il vient de le faire, il faut le prendre au sérieux. Il ne faut pas partir du principe qu'il galèje. Quand il dit qu'il est prêt à intervenir en Ukraine ou en Crimée (ce qu'il a fait), je le prends très au sérieux. Poutine est tout sauf un fanfaron. C'est un type structuré et on le voit dans la façon dont il joue ses coups, y compris quand il les annonce."
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Gerhard Schröder tacle les Occidentaux
Gerhard Schröder s’était déplacé pour parler de l’avenir de l’Union européenne – mais c’est l’avenir de l’Ukraine qui s’est imposé à l’ancien chancelier allemand comme le sujet dominant d’une intervention hier à Paris organisée par l’ambassade d’Allemagne. Le prédécesseur d’Angela Merkel s’est en effet très vite saisi de l’occasion pour sévèrement critiquer la position prise par la France et d’autres puissances occidentales envers la Russie dans la crise ukrainienne.
Par Leo Klimm
Selon Gerhard Schröder, isoler la Russie ne fait qu’aggraver les risques d’une escalade militaire.
« Dans une telle crise, toute mesure qui nous prive de possibilités de discussion est une fausse décision », dit-il en se référant à la menace d’exclure la Russie du cercle des puissances économiques, le G8.
Tout en préconisant une solution diplomatique pour rétablir l’intégrité territoriale de l’Ukraine, l’ex-chancelier s’en est pris à l’Union européenne et à l’Otan. L’organisation de défense nord-atlantique avait réuni son conseil ce week-end.
« L’Otan n’a pas de fonction politique. L’Otan n’oeuvre pas pour plus de confiance mais ne fait que créer des craintes. » Quant à l’Union européenne, elle a, selon lui, contribué au déchirement de l’Ukraine en rendant un accord d’association incompatible avec une union douanière entre Kiev et Moscou.
« L’Ukraine est un pays culturellement divisé et l’Union européenne n’en a pas assez tenu compte », a estimé Gerhard Schröder qui s’exprimait devant des politiques et des chefs d’entreprises français.
Le social-démocrate, qui a exclu tout rôle de médiateur, entretient des liens amicaux avec le président russe Vladimir Poutine. Il est aussi président du conseil de NordStream, société contrôlée par le géant russe Gazprom, qui alimente l’Allemagne en gaz. Face à la question de savoir si l’Allemagne pourrait se permettre d’être plus ferme vis-à-vis de Moscou malgré sa dépendance énergétique, Gerhard Schröder a répondu :
« Les boycotts doivent être employés de telle façon qu’on n’en subisse pas soi-même le plus grand préjudice. »
Pour lui, la solution de la crise passe par un dialogue direct entre les pouvoirs russes et ukrainiens au sein de l’OSCE.
http://fortune.fdesouche.com/331421-gerhard-schroder-tacle-les-occidentaux#more-331421
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Olivier Delamarche : « La Chine suit le même chemin que le Japon des années 90 »