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Europe et Union européenne - Page 996

  • « L'Europe risque de disparaître » : entretien avec René Marchand

  • Réaction de Marine Le Pen à la dégradation de la note de la France

    Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    La dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s à AA, après une première dégradation sous Nicolas Sarkozy en janvier 2012, démontre que notre pays ne fait que perdre à poursuivre année après année une politique d’eurostérité sous pression de la grande finance. Non seulement l’eurostérité dégrade le pouvoir d’achat, non seulement elle n’améliore pas la croissance, l’emploi et la dette, mais de surcroît elle n’est jamais suffisante pour la finance !

    Cet événement tue ainsi le mythe commun à l’UMP et au PS selon lequel l’austérité permettrait de se dégager de l’emprise des marchés financiers et de retrouver notre liberté d’action. Bien au contraire, plus nous allons dans la voie de l’eurostérité, plus nous plongeons et plus nous sommes soumis à la dictature de la finance et des taux d’intérêt qu’elle facture à notre pays.

    Les Français doivent en effet réaliser que tous les sacrifices qui leur sont demandés depuis plusieurs années, aussi bien la hausse de la fiscalité que la réduction des services publics et de santé, sont annulés dès que les taux d’intérêt appliqués au remboursement de notre dette publique augmentent.
    Plusieurs pays de la zone euro ont connu ce cercle vicieux avant nous, à commencer par la Grèce et l’Espagne : la décision prise par S&P nous confirme que nous sommes embarqués dans la même logique.

    La nouvelle dégradation de la note de la France doit donc nous inciter à nous libérer de la pression de la finance pour retrouver des marges de manœuvre. Ce ne sera possible que si notre pays retrouve une monnaie nationale, à l’instar de 95 % des pays du monde, ainsi que la possibilité d’emprunter directement à la Banque de France plutôt que d’être contraint de le faire auprès des grandes institutions financières, comme le Traité de Maastricht l’y oblige.

    source: nationspresse

    http://www.altermedia.info/france-belgique/nationspresse/reaction-de-marine-le-pen-la-degradation-de-la-note-de-la-france_88573.html#more-88573

  • Hommage + video du meurtre des 2 patriotes grecs

     

    Nous apprenons du RF que :

    « Les militants parisiens du Renouveau français se sont joints ce mercredi à ceux du GUD pour un rassemblement devant le consulat de Grèce.
    Ils ont ainsi témoigné de leur soutien à leurs camarades nationalistes grecs, face à la répression qu’ils subissent et après l’odieux assassinat de deux militants. Ils ont aussi dénoncé l’attitude lamentable du gouvernement prétendument grec. »

    Par ailleurs, a été rendue publique une video de camera de surveillance, ayant filmé l’odieux assassinat des jeunes militants grecs.

    Nous la mettons ci-dessous mais prévenons formellement : ces images sont choquantes et réservées à un public averti.

    On notera la détermination et le sang-froid dont fait preuve le tueur.

    Est-il un activiste de gauche, abreuvé de haine comme les autres ?
    Est-ce un membre des services secrets grecs (ou autres), missionné dans le cadre d’une stratégie de la tension ?
    Ou est-ce gauchiste manipulé par des services ?

    Nous ne le savons pas encore mais une chose est sûre, le gouvernement grec a une lourde responsabilité.

    Video ici

  • Entrevue du CNC #8 : Pierre-Antoine, responsable du cercle Les Non-Alignés

    Première partie

    1) Pouvez-vous présenter dans les grandes lignes votre parcours militant ?
    Après une courte période d’engagement politique dans l’extrême gauche vers 19 ans, j’ai repris un véritable intérêt pour politique vers 27, 28 ans. J’ai réellement commencé mon trajet militant en me rendant à l’université d’été qu’organisait Casapound en 2004 près de Rome. Je faisais alors partie des premiers français à s’intéresser de près à cette passionnante réalité alternative.  A cette époque je commençais aussi à militer, en France, auprès des « identitaires » qui n’avaient pas encore totalement pris ce virage plus néoconservateur qu’ils emprunteraient par la suite. J’ai d’ailleurs connu Casapound et Gabriele Adinolfi par le biais des identitaires à l’époque.
    C’est au sein des identitaires que j’en appris le plus au niveau du militantisme de terrain. J’y eu effectivement beaucoup d’activités différentes et mon enthousiasme des débuts me poussa  à participer à beaucoup de leurs actions. Je fus ainsi l’un des animateurs de leur soupe populaire à Nice, plus connu médiatiquement sous le nom de « soupe au cochon »… Soupe que nous avons toujours animé dans un esprit solidariste et communautaire avec l’équipe niçoise de « Soulidarietà » et ceci pendant quatre ans (deux et demi pour moi). Ce fut pour moi une expérience fondatrice, déjà par la tempête médiatique déchainée d’un coup (c’était bien le but …) et ses conséquences dans nos vies personnelles comme tout engagement réel.
    Ce fût aussi un engagement fondateur par l’apprentissage du militantisme radical de rue, le contact avec les pauvres et la solidarité populaire : la solidarité des Français. J’appris aussi très vite la nécessité de savoir allier théorie et pratique dans nos comptes-rendus et textes réguliers d’alors. Sur la nécessité d’avoir une solide vision du monde afin de savoir affronter, journalistes et autres adversaires politiques.
    Dès le départ, j’ai toujours voulu donner un contenu social mais aussi théorique et conceptuel à mon engagement identitaire, je définissais ainsi notre action dans nos textes et manifestes comme du « socialisme identitaire », comme vous ! Croisant aussi le fer théorique avec certains « N-R » de salon qui ne comprenaient pas que l’on puisse vouloir ainsi tenir la rue. A leur décharge, je dois admettre que certains avaient bien vu venir le risque qu’il y avait de se faire un jour aspirer dans des alliances malsaines à constamment brandir la menace islamique. Ce qui revient en fait à brandir soi-même l’étendard islamique … Piège où j’ai toujours fait en sorte de ne jamais tomber, essayant - en vain – de freiner certains de mes camarades d’alors. Je m’épuisais en fait à essayer d’incliner vers une direction différente une ligne qui n’était pas la mienne sur bien des aspects.  J’y appris ainsi deux choses fondamentales : on ne convînt jamais personne directement et les personnes capables de vraiment changer sont en fait très rares dans la vie. Deux leçons que j’essaye de ne pas oublier aujourd’hui.
    Pour le reste, je me suis toujours retrouvé dans l’articulation « nation-région-civilisation » que nous défendions aux identitaires. J’y rajoutais pour ma part la religion. « Cité – Nation – Civilisation - Religion », constituant pour moi la quadrature de l’identité, le carré d’or identitaire qui s’articule parfaitement :
    du particulier à l’universel et de l’universel au particulier.
    Cela dans une « pluralité d’allégeance » néo-féodale et néo-impériale pour paraphraser Denis de Rougemont.
    J’ai par la suite été candidat pour le mouvement identitaire « Nissa Rebela » aux élections législatives et cantonales en 2007 à Nice et dans le haut pays niçois.
    J’y récoltais alors un des meilleurs résultats du mouvement à cette époque.
    Mais ce dont je suis le plus fier, ce fût d’avoir animé le partenariat entre le Bloc-Identitaire et le Cameroun, avec l’« association de lutte contre l’émigration clandestine » basée à Yaoundé. J’accompagnais alors son président au parlement Flamand reçu par le Vlamms Belang, puis à Lille et Paris pour des émissions de radio, interviews et conférences. Là encore ce fut une expérience incroyable. Nous avions même prévu un voyage en Afrique, malheureusement annulé pour nous mais pas pour le Vlams Belang. V-B qui se rendit au Cameroun au grand damne des bobos et gauchos flamands et wallons !
    V-B qui se rendra plus tard aussi en Israël mais ça c’est une autre histoire … Parait-il que certains le regrettent aujourd’hui … Ah ! Cette propension à toujours agir au quart de tour dans l’extrême droite sans jamais réfléchir aux conséquences les plus profondes de ses actes … Ah ! Cette capacité toujours renouvelée à chaque génération de se croire plus malin que tout le monde et de penser que l’on peut battre Patrick Bruel au poker et le vieux singe à la grimace …
    Je participais aussi à l’époque aux travaux du groupe S.P.A.R.T.E : éphémère mais intéressante tentative de think-tank identitaire - qui avortera dans les orientations atlantistes de son fondateur – ainsi qu’au conseil fédéral identitaire, intéressante tentative (là aussi) de concevoir un outil politique participatif quasi démocratique, une première dans nos milieux ! Conseil fédéral pour lequel je proposais et théorisais la structuration de la mouvance identitaire en pôles de compétences et d’intérêts, véritable « spontanéisme identitaire » ! Structuration qui me semble toujours la bonne et que je reprends pour mon compte aujourd’hui.   
    Au travers de cette arborescence d’engagements tous azimuts, j’essayais en fait de développer au sein des identitaires une tendance alter-européenne, sociale et anti-impérialiste.  « Indigéniste et anti-impérialiste » pour citer Laurent Ozon citant Hugo Chavez …
    Je me permets de souligner ici un point important selon moi. J’avais alors conceptualisé et résumé le combat identitaire en théorisant que nous combattions pour le « droit des peuples à rester eux-mêmes ». Je pensais que nous devions désormais porter cette notion essentielle au niveau international avec des partenariats internationaux comme celui avec le Cameroun.  Ce « Droit des peuples à rester eux-mêmes », en parallèle avec le fameux « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », nous permettait ainsi de lier de manière fondamentale et substantielle : l’identité et la souveraineté. Contrairement aux souverainistes assimilationnistes républicains par exemple. C’est bien cette notion couplée avec celle de « démondialisation », que je comptais aller porter en Afrique avec mes amis camerounais. A l’époque le livre éponyme de Jacques Sapir n’était d’ailleurs même pas encore sorti … Nous avions là, en puissance, une ligne politique, une théorie et une pratique identitaire des relations internationales qui nous auraient largement démarqué de l’extrême-droite. Enfourchant ces deux idées politiques et les développant plus à fond, la mouvance identitaire eut alors pu prendre une toute autre direction. C’est dans ce discours et avec ce type d’actions qu’aurait pu se forger une vraie ligne politique identitaire à la hauteur des enjeux de notre époque.
    Malheureusement, la ligne choisie fût toujours plus celle de la concurrence victimaire avec les autres communautés – le discours sur le racisme anti-blanc est un outil important mais ne peut en aucun cas constituer une ligne politique – et celle de la confrontation frontale avec l’Islam de parade. Le tropisme islamique devant finir par  l’emporter, avec son cortège de médiatisations éphémères, de désillusions amères et d’alliances contre-natures, laissant ainsi l’anti-impérialisme radical aux assimilationnistes (bravo, bien joué !) et l’identité à la droite néo-con et néo-réac, façon Ring, Finky etc.
    Je fus aussi un court temps responsable départemental du Front National de la Jeunesse. Là encore expérience humaine très enrichissante et décevante tout à la fois, le Front National étant un condensé de tous les paradoxes identitaires (pour le coup !) de la France contemporaine. Mais le FN et ses paradoxes, vous les connaissez autant ou mieux que moi j’imagine …
    Je suis aujourd’hui assez proche de la mouvance dite « dissidente » en France. Sorte de front antimondialiste hétérogène dont l’association d’Alain Soral, « Égalité et Réconciliation », est l’un des pôles principaux. Mouvance large et fluide, bien adaptée par son discours et son ouverture à notre époque. Une époque marquée par la « liquidité » sociale et politique. Ainsi dans une ville comme Nice, la conférence que nous avons organisée avec Alain Soral et Gabriele Adinolfi a rassemblé trois cents personnes et cent cinquante la veille pour les dédicaces. Et je ne parle même pas du phénomène Dieudonné qui fait exploser les compteurs des salles de spectacle partout où il passe.
    Malgré cela je reste bien conscient des limites réelles et très palpables de cette mouvance au sens large, malgré le très bon impact publique des idées qui y sont véhiculées. Etant pour ma part définitivement ethno-différentialiste - mais ouvert au dialogue et à la collaboration avec toute personne de valeur et d’intelligence - je ne crois pas à une chimérique et non souhaitable assimilation d’une grande partie des populations allogènes présentes en France et en Europe. Pour autant, je ne crois pas non plus à l’hystérie islamophobe façon Christine Tasin et autre… Ni « phile », ni « phobe », je rejette les extrêmes et cherche à être dans le juste, dans le milieu entre l’idéal et le réalisable. « In medio stat virtus » disaient les anciens !
    Ce qui m’a toujours guidé dans mes choix politiques et existentiels, malgré les changements de mouvements ou d’approches, ce sont : l’alliance de la tradition et de la contemporanéité ainsi que celle de l’ordre et de la justice sociale ; enfin et surtout celle de la contemplation et de l’action.
    Je prépare aussi actuellement un essai sur l’identité européenne tirée de notes prises depuis quelques années en marge de mes activités politiques. J’espère trouver le temps de le mettre en forme avant la troisième guerre mondiale et au milieu des mes nombreuses activités métapolitiques.
    Voilà pour mon parcours politique à grands traits …

    2) Quel est l’objectif du cercle Les Non-Alignés ? Pourquoi avoir choisi ce nom ?
    Dans cet esprit j’anime maintenant depuis trois ans le site : « les-non-alignes.fr » qui se veut un réseau de réinformation, d’orientation et de réorganisation dans cette aire politique que les italiens appellent « non-conforme ». Mon principal travail étant actuellement l’alter-journalisme et l’organisation d’évènements avec les principaux animateurs du courant antimondialiste. Quelque part entre « think-tank » et réseau non-conformiste. Le but au travers du site « LNA », étant la constitution « in vivo » d’une synthèse active sur le mondialisme et ses opposants.
    Le modèle des non-alignés pourrait être cette mouvance que l’on a qualifié de « non-conformistes des années trente » et qui rassemblait en son sein des gens issus de tous horizons avec le souci commun de rectifier la pente mortelle qu’avait pris la civilisation européenne et la France. Pente qui est toujours la sienne aujourd’hui à soixante-dix ans de distance de la guerre civile européenne.
    Notre nom s’inspire du mouvement des non-alignés – les pays qui refusaient alors la bipartition Monde libre / Communisme durant la guerre froide - mais donc aussi de cette mouvance dite des « non-conformistes des années trente » et bien-sûr de toute l’aire actuelle définit comme « non-conforme » en Italie. C’est donc l’idée de non-alignement à tous les niveaux : géopolitique, politique et métaphysique aussi. Idée basée sur la liberté et l’autonomie en somme. 
    Au départ les Non-Alignés étaient juste un site de la « réinfosphère » que j’ai monté pour faire le lien entre des personnes de différentes associations, aidé en cela au départ par mon camarade Tristan d’E&R(http://www.egaliteetreconciliation.fr/Hommage-a-notre-camarade-Tristan-13284.html) et mon premier associé et cameraman dans cette entreprise, Alex. Nous sommes rejoints en ce moment par de nouvelles personnes et nous travaillons beaucoup à nous structurer à différents niveaux. Il est possible qu’à terme, LNA devienne une association déposée, voire une espèce de centrale d'associations convergentes organisées en pôle de compétences et d’intérêts spécifiques si nous arrivons à coordonner toutes nos bonnes volontés.
    Dans l’idéal (et pour l’instant que là …), je pense que partout où il y a un groupe de dissidents actifs, il faudrait qu’il y ait avec : un local associatif, un annuaire communautaire, un agenda local qui liste les évènements importants dans la région. Il est effectivement fondamental d’aller aux réunions des uns et des autres, de savoir qui de proche ou de nuisible vient nous rendre visite dans la région.
    Et pourquoi pas aussi : une émission de radio locale reliée à RBN par exemple, un groupe rando-nature, des jardins partagés et AMAP, une asso d’aide communautaire type soupe populaire ou soutien scolaire. Un pôle alter-médiatique avec son équipe d’alter-journalistes prêts à intervenir sur tous les évènements qui se présenteraient, un pôle artistique etc etc. Et à la fin, pourquoi pas, notre éco-village alter-identitaire ?
    Bref c’est sur ce modèle là que nous allons essayer d’organiser Les Non-Alignés si la providence nous y aide ! Mais surtout si les personnes conscientes de la gravité de la situation s’investissent d’avantage pour élaborer concrètement des alternatives de vie communautaires et les moyens d’acquérir de l’autonomie à tous les niveaux possibles. Aussi, évidemment, au niveau le plus difficile : l’économique.
    Il faut redonner à l’économique sa dimension première et étymologique (« oikos » / « nomos ») : celle de règle du foyer. Donc pour les grecs, celle des moyens de faire exister au quotidien son foyer dans la cité.  Ni plus ni moins. Comment faire cela dans une société de consommation en récession mais toujours structurée par des schèmes et représentations hédonistes-nihilistes-individualistes ? La question est posée … Nous nous heurtons principalement actuellement aux manques de moyens financiers et au manque d’engagement sur la durée de trop de personnes pourtant éveillées politiquement.
    Je suis aussi en relation avec beaucoup de personnes de structures différentes, mon idée étant que nous devons arriver à constituer à terme une sorte de réseau de réseaux. Pas forcément unifié sous une bannière commune d’ailleurs, mais plutôt comme une grande articulation réticulaire de réalités métapolitiques différentes mais convergentes et connectées. Chacune gardant sa spécificité et son identité propre mais toutes ayant des buts communs. L’avenir dira si c’est possible ou pas.
    Je suis totalement sur la ligne de J-Y Le Gallou quand il appelle tous les dissidents à s’unir pour résister. C’est fondamental et c’est quelque chose qu’à mon niveau j’ai déjà commencé à faire, fidèle en cela au « Zeitgeist » de l’époque.
    Partout où il y a des dissidents actifs, ils doivent faire l’effort de contacter dans leur département ou région, les autres groupes proches et partis, surtout s’ils en connaissent les responsables. Ça n’est pas une option : c’est fondamental.  Il en va de notre survie.
    Mais au-delà du simple travail de réseau, j'ai un projet qui me tient à cœur et que je vous livre ici en exclusivité, c’est le projet Métapolis.

    Qu’est-ce que Métapolis ?
    Métapolis est un projet d'université libre et de formation métapolitique. Nous allons développer un cursus de formation générale autour des fondamentaux de notre civilisation européenne que nous délivrerons à qui est intéressé. Ceci dans la perspective de former les cadres potentiels d’une nouvelle synthèse politique européenne. Nous arrivons bientôt à un tournant à tous les niveaux, à un nœud historique qui va se dénouer brusquement. Il s’agira alors pour une élite d’hommes et de femmes d’être prêt à saisir le « Kairos » quand il se présentera tout en arrivant à vivre normalement d’ici là autant que possible.
    Il faudra bientôt qu’émergent des personnes qui ne ménagent pas leur peine et qui savent ce que résister veut dire. Qui savent ce qu’Etre veut dire. Des personnes qui veulent Etre et non paraître ou jouer à des simulacres de résistances sur les réseaux sociaux ou les sites de la « dissidence ».
    Métapolis est en fait un projet d’humanités contemporaines pour une nouvelle académie. Une nouvelle académie pour un homme restauré. Une nouvelle académie dans le naufrage du monde contemporain.
    Le but de Métapolis sera de faire émerger une nouvelle élite métapolitique pour la cité de demain. Un nouveau classicisme pour un homme restauré. L’homme nouveau contre le « nouvel-âge », l’homme nouveau qui est toujours le même, ni d’hier ni de demain, mais celui d’une éternelle actualité.
    Celui qui voit, au-delà du flux et du reflux des formes de l’histoire, le monde immuable et numineux des archétypes déployés et qui les fait être dans l’histoire.
    Le but de ce projet sera de produire des porteurs de civilisation dans un monde en transition. Des hommes et des femmes aptes à dépasser et transcender les conditions de la « krisis » actuelle.
    Le but de Métapolis sera de produire un projet de synthèse de civilisation.
    Rien que ça me direz-vous ? Oui, rien que ça et rien en dessous ! Cela prendra le temps qu’il faudra mais c’est vers là qu’il nous faut aller. Le temps de la petite politique est révolu, c’est le retour de la grande politique, de l’autre politique, de la métapolitique. Nous sommes des militants métapolitiques, nous n’avons que faire des intrigues de basse-cour du dernier homme des partis !
    Pour moi il faut faire deux choses actuellement (et c'est ce que j'essaye de faire de mon côté depuis des années) : créer les conditions de nouvelles formes d'actions politiques de terrain et de sélectionner les meilleurs militants pour leur donner une formation théorique ainsi que les moyens de savoir former à leur tour d'autres personnes dans un processus d’auto et de co-éducation.
    Nous vivons un effondrement civilisationnel global. Jusqu’ici cet effondrement c’est produit de manière souterraine en occident, peu visible pour ceux qui ne voulaient pas le voir. Aujourd’hui les lézardes de la maison commencent à être vraiment visibles, même si tous n’en comprennent pas encore les raisons profondes et n’en mesurent pas forcément la gravité. Des ruptures brutales ne manqueront pas de se produire bientôt dans la « dissociété » dans laquelle les oligarchies nous font vivre. Ruptures qui déboucheront peut-être sur une nouvelle guerre de trente ans. A moins que les projets de contrôle social et anthropologique à venir ne s’avèrent encore beaucoup plus profonds que ceux que nous subissons actuellement. Débouchant alors sur une réelle mutation transhumaniste post-humaine et sur la dictature ouverte et acceptée.
    Cette académie métapolitique aura justement pour vocation première de délivrer une formation théorique et physique à destination du type humain qui aura à affronter ses ruptures brutales. Encore une fois, le but de Métapolis sera de produire un projet de synthèse de civilisation et un homme assez redressé afin d’affronter cette tempête. 
    Je crois au destin des européens !
    Je crois aussi à la possibilité de l’imprévu dans l'histoire. Cette imprévu qu’a enseigné et incarné Dominique Venner, un imprévu qui viendrait redistribuer les cartes brusquement. Je crois assez à cette idée de "cygne noir" que m'a suggéré un ami : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_cygne_noir
    « Cygne noir » qui peut toujours poindre à l’improviste et faire voler en éclat toutes les prédictions et fatalités des paresseux de la vie et des fatalistes qui ne jurent que par l’inéluctabilité cyclique … Cycles qui existent bien entendu mais nous commandent d’agir, pas juste d’attendre que d’autres le fassent à notre place. C’est justement une perception cyclique qui peut nous faire penser que s’ouvrira bientôt un temps pour agir. Mais si rien n’est préparé par avance, d’autres le feront à notre place, nous laissant spectateur muet de notre fin. Mais rien n'est encore joué et je suis persuadé que de nombreux européens se révéleront dans l'épreuve. A nous d'avoir préparé l'avant-garde pour les accueillir et les former.
    Il nous faut créer les conditions d’une nouvelle volonté de puissance et de vie européenne. C’est ce que proposera Métapolis le temps venu.
    Evidemment pour un projet d’une telle ampleur je ne suis pas seul et je travaille actuellement à réunir les personnes nécessaires à son élaboration.
    Ces personnes seront sélectionnées sur quelques principes simples mais fondamentaux : 
    - la qualité reconnue de leurs travaux ou de leurs actions.
    - leur implication personnelle et leur engagement réel dans la cité et pas seulement sur la "toile".
    - leur volonté de se tenir loin des logiques de manipulation et d'auto-manipulation (involontaires parfois) que l'on rencontre trop souvent dans les groupes dissidents.
    - la volonté et l'envie de bâtir quelque chose de civique en dehors de la politique politicienne.
    - la reconnaissance des hiérarchies naturelles et surnaturelles et la volonté de les promouvoir face au matérialisme et au nihilisme.
    En fait l’efficacité dans leur domaine, leur implication dans la cité et surtout leur qualité humaine et l’importance accordée par elles à l’altruisme et à la communauté. L’honnêteté et la franchise dans nos rapports entre nous.
    J’insisterai vraiment sur la nécessité de construire des rapports de groupes non instrumentaux où les militants soient considérés comme des personnes et des sujets et plus comme des objets : corvéables, manipulables et enfin jetables comme trop souvent. La véritable pathologie des "leaders" en tout genre étant bien souvent : la perversion narcissique, l'auto-intoxication idéologique et la libido de pouvoir.
    J’insisterai encore sur la nécessité d'être dans l'être et plus dans le "vouloir-être" quelque chose ou quelqu’un. L’apprentissage délivré pointera en permanence dans cette direction, comme une flèche spirituelle vers le cœur.

    3) Quels sont vos rapports avec l’Italie et en particulier avec Casapound ?
    A un niveau personnel l'Italie est une part de moi-même, j'ai du sang italien et j'en parle la langue. Ma famille est pour moitié italienne et m’a transmit ses valeurs. Même si l’Italie actuelle est en train d’étouffer et de muter atrocement comme toutes les autres nations européennes, on y trouve encore une bonne humeur, une naïveté et une virilité bien rares en France. Même si j’ai l’impression, comme beaucoup, que les choses sont en train de changer rapidement chez nous, et que des français vont peut-être bientôt surprendre l’univers.
    J’ai connu Casapound à leur université d’été de 2004, près de Rome. Je faisais alors partie des premiers français à s’intéresser de près à cette passionnante réalité politique alternative. J’y ai rencontré Gabriele Adinolfi. J’ai aussi participé à la réalisation d’un documentaire semi-pro sur cette mouvance en 2006. Documentaire qui n’a malheureusement jamais vu le jour. J’y retourne régulièrement pour leurs rendez-vous principaux et participent à mon niveau à certaines de leurs activités autant qu’il m’est possible de le faire, comme récemment où je me suis rendu à leur université d’été à nouveau. J’y ai d’ailleurs commencé un documentaire sur le militantisme radical et filmé des entretiens de fond qui commenceront à sortir bientôt.
    Sur Casapound et ce qui m’inspire chez eux, je peux redire ici ce que j’ai déjà dit sur eux dans un article de LNA et qui résume ce que je pense de leur force et de leur travail.
    « Beaucoup s’interrogent sur les raisons du succès de Casapound. Il y a bien sûr au départ la lutte pour le droit au logement et la réappropriation par le mouvement de bâtiments abandonnés pour y reloger familles et démunis italiens, lutte qui a aboutit dans la région du Latium à l’établissement d’une loi dite du « Crédit Social », mais pas seulement. La force de Casapound réside dans cette capacité que peut avoir un mouvement collectif de s’emparer de tout ce qui est à sa portée en matière d’aide sociale, de culture, de sport et d’activités de toutes sortes, comme du bois que l’on jette en permanence en une flamme qui ne s’éteint jamais : la flamme de l’esprit de communauté. Selon cette logique, des militants passionnés en tous domaines ont pu développer en quelques années des activités qui vont du saut en parachute aux équipes de water-polo ou de rando-escalade estampillées « Casapound » et ainsi faire connaître et respecter Casapound chacun dans son domaine et finir par se faire accepter dans certaines de ces activités bien en dehors de leur sphère politique d’origine.»
    Lors des derniers tremblements de terre en Emilie – comme il y a quatre ans à l’Aquila – c’est l’équipe de secourisme de Casapound , « la Salamandre », qui a ainsi pu montrer concrètement ce que signifie être proche de son peuple quand il est dans l’épreuve. Cela en dehors de tout verbiage populiste-électoraliste, dans le simple don de soi communautaire et solidaire.
    L’idée est simple mais son application quotidienne concrète des plus ardues et ardentes : que chacun développe au sein du mouvement une activité ou une thématique communautaire qui lui est chère et qu’il y consacre les meilleures de ses forces. Cela plutôt que de vivre des loisirs individualistes en égoïste qui nous retranchent les uns des autres et nous isolent dans la petite et mesquine sphère privée dans laquelle le libéralisme veut nous enfermer. Sphère privée qui, quand elle n’est plus réellement la sphère sacrée de la famille et des ancêtres, n’est plus qu’un amalgame d’égoïsmes qui se tolèrent plus ou moins mal et qui érigent la banalité quotidienne et l’hystérie du moi en horizon indépassable de la vie personnelle et collective.
    Que chacun donne à la communauté ce qu’il a de meilleur en pure gratuité militante selon la devise D’Annunzienne : « J’ai ce que j’ai donné ». »
    (Fin de la première partie)

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/11/07/entrevue-du-cnc-8-pierre-antoine-responsable-du-cercle-les-n.html

  • Un grand cartel anti-européiste et souverainiste : Marine Le Pen tend la main à Beppe Grillo

    C’est avec une grande admiration que toute une sphère politique italienne regarde la progression de Marine Le Pen, que ce soit le résultat encourageant des présidentielles de 2012, la victoire à Brignoles, ou bien encore l’engouement populaire reflété à travers divers sondages nationaux.

    Les élections européennes s’approchent à grand pas et qui mieux que le Front national peut exprimer son désaccord dans le Temple de Bruxelles contre cette Union ? En Occident, le vent est en train de tourner. D’une part, il y a la volonté d’aller au-delà de la stérile alternance gauche-droite ; d’autre part, il y a un contraste effarant entre la politique ultra-libérale de l’Union européenne et les conditions sociales des citoyens. En effet, il ne relève pas du hasard que l’ascension électorale du Mouvement 5 étoiles en Italie se dirige dans la même direction, dans la mesure où ces organisations et mouvements politiques se jettent au cœur des failles du système, provoquées par les contradictions du capitalisme lui-même.

    Le Front national cherche des alliés sur le continent, puisque pour former un groupe parlementaire au Parlement européen, il faut au minimum vingt-cinq députés européens d’au moins sept pays différents. Il est donc nécessaire de réunir sous un seul et même drapeau, bien qu’en gardant chacun sa propre identité, les différents leaders qui luttent contre cette Europe. Pas contre l’Europe en tant que telle, que ce soit clair, mais bien contre cette Europe. Chaque mouvement ou parti doté de voix devient utile. Qui peut donc être l’interlocuteur de Marine Le Pen en Italie ?

    Ces derniers mois, quelques représentants du centre-droit italien (de la Ligue du Nord aux Frères d’Italie en passant par Forza Italia et divers groupuscules minoritaires) ont tenté d’apprivoiser le phénomène « Le Pen » et, bien à leur habitude, de se l’accaparer. Berlusconi sortira de la scène politique, il y passera certes encore un peu de temps mais finira par disparaître. Bien évidemment pas grâce à la magistrature ou à la gauche, qui en réalité n’a cessé de le maintenir en vie en faisant de l’anti-Berlusconi son cheval de bataille. Ses démissions ont été provoquées, « le coup d’État en douceur » réussi par Mario Monti, émanation de l’oligarchie (de Goldman Sachs aux pouvoirs européistes). De fait, le centre-droit est sans idées, sans véritable leader charismatique et sans grandes prospectives pour l’avenir. Il y a ceux qui, pour changer de cap dans cette phase d’immobilisme, ont regardé en direction de la France, celle vue par Marine Le Pen. Il y a Matteo Salvini, vice-président de la Ligue du Nord, il y a Francesco Storace, secrétaire de « La Droite », il y a Gianni Alemanno, leader de l’association « D’abord l’Italie » et ex-maire de Rome, et enfin il y a Giorgia Meloni de « Frères d’Italie ».

    Tous ces partis, même unis, ne dépasseraient pas les 12 % si nous allions voter demain. Mais il y a un facteur d’autant plus important : toutes ces organisations n’ont aucunement la même crédibilité que le Front national, notamment en raison du fait que le parti français n’ait jamais vanté les partis traditionnels, participé à quelconque majorité gouvernementale ni même joui du soutien de l’appareil médiatique, contrairement aux personnalités citées plus haut. Pendant des décennies ces personnages ont eu les effectifs nécessaires au Parlement pour renverser le pouvoir de Bruxelles, mais ils ont surtout eu les moyens de communication nécessaires (de Mediaset aux différentes unes de journaux, en passant par les maisons éditrices aux mains de la famille Berlusconi) pour informer de la dérive ultra-libérale de la Banque centrale européenne et préparer l’opinion publique à une éventuelle sortie de l’Union.

    D’un autre côté, il y a le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo et Gianroberto Casaleggio (personnage énigmatique dont il faudrait traiter à part), fort de ses résultats obtenus lors des élections de février (25,55 % des voix). Malgré de nombreuses limites, il s’apparente à une alternative transversale, courageuse et avant-gardiste, qui a réussi en seulement trois années à forcer l’admiration d’intellectuels comme Massimo Fini, Dario Fo, Giulietto Chiesa, Serge Latouche, de blogueurs comme Claudio Messora, d’économistes comme Alberto Bagnai, Loretta Napoleoni, le professeur Rinaldi ou bien encore Claudio Borghi, de juristes comme Lidia Undiemi, de journalistes comme Marco Travaglio pour ne citer qu’eux. Toutes ces différentes personnalités que l’on pourrait identifier en France à d’autres, comme l’essayiste Alain Soral, le professeur Pierre Hillard, le journaliste Thierry Meyssan ou bien encore le chercheur Aymeric Chauprade.

    Le Mouvement 5 étoiles est surtout parvenu à réunir étudiants et retraités, citoyens de droite et de gauche, ouvriers et petits entrepreneurs. Un modèle politique révolutionnaire d’un caractère le plus démocratique qu’il soit, qui est sorti des barrières idéologiques en refusant le langage imposé par le pouvoir (droite/gauche). C’est un mouvement qui, en quelques mois, a réaffirmé l’économie réelle sur la finance apatride, le citoyen sur le consommateur, la lire sur la monnaie unique, le travail sur le capital, l’identité communautaire sur l’hyper-individualisme, l’Italie sur l’Europe, la paix sur l’ingérence impériale américaine, les valeurs pré-politiques (honnêteté, humilité, honneur, dignité) sur les valeurs politiques (corruption, compromis, clientélisme, favoritisme), la nationalisation des secteurs clés du pays sur le libéralisme, le secteur public sur le privé.

    « Portez votre voix haut et fort sinon l’Italie sera perdue. Vous ne pouvez pas croire que, avec l’aide d’une SARL et avec une poignée d’hommes au Parlement, je puisse combattre tout seul la partitocratie, la maçonnerie, le système bancaire, la BCE, le crime organisé, tous les médias. Sans vous, ce sont eux qui vaincront », avait écrit Beppe Grillo sur son blog quelques semaines après les élections. Le Mouvement 5 étoiles est seul contre tous, tout comme le Front National en France.

    Récemment interviewée par la 7 (émission télé italienne), Marine Le Pen n’a pas tari d’éloges sur Beppe Grillo : « En Italie, il n’y avait pas un seul parti critique sur la question européenne, Grillo a comblé ce manque. Je suis d’accord avec lui sur la nationalisation des banques et sur le referendum pour la sortie de l’euro, je l’ai moi-même proposé. » Des rapports directs avec lui, non (« s’il souhaite me rencontrer , je suis ici »), mais « nos équipes sont en contact. La personne en charge des questions européennes m’a dit qu’elle attendait un appel téléphonique d’un des responsables du Mouvement 5 étoiles. D’ailleurs, pourquoi attendre ? Une responsabilité historique nous attend. Les forces eurosceptiques doivent se rencontrer. » Casaleggio a, par la suite, démenti sur le blog (« Aucun des collaborateurs de Beppe Grillo n’a eu des contacts avec Marine Le Pen, ni même souhaité en avoir »), peut-être pour ne pas dévoiler les cartes avant la présentation des listes électorales ou bien parce qu’il n’y a absolument aucune intention de créer le moindre contact en vue des élections de mai 2014.

    Bien que le Front national ait pour symbole une flamme tricolore – reprise par le Mouvement social italien –, Marine Le Pen ne doit pas se tromper d’interlocuteur en Italie (éviter plus exactement le centre-droit italien dans son ensemble), et doit créer un regroupement anti-européiste qui rassemble toutes les entités aspirant à la souveraineté. Avec par exemple l’UKIP de Nigel Farage, l’Alternative für Deutschland (AfD) allemand et le Mouvement 5 étoiles, le concept de souveraineté nationale pourrait être mis au cœur du débat, aussi bien du point de vue économique que politique ; les prémices d’un dialogue avec la communauté musulmane d’Europe sur de nouvelles bases pourraient être lancées ; les intérêts des ouvriers, tout comme ceux des agriculteurs, des éleveurs et des petits entrepreneurs pourraient être défendus. On pourrait également s’opposer aux guerres atlantistes et aux ingérences américaines dans la politique intérieure des nations, voire même se tourner en direction de la Russie de Poutine en vue d’un monde multipolaire.

    Sebastiano Caputo pour Égalité & Réconciliation

    (Corrections de Damien Bondavalli)

    Sebastiano Caputo est fondateur et directeur du quotidien en ligne L’Intellettuale Dissidente. Il a collaboré pendant deux ans avec le quotidien de gauche national Rinascita et écrit actuellement pour La Voce del Ribelle, dont le directeur politique est Massimo Fini. Le 5 décembre prochain, il sortira son premier essai politique, Le Pouvoir. Le monde moderne et ses contradictions (Historica Edizioni, 180 pages), préfacé par Carlo Sibilia (député du Mouvement 5 étoiles) et dont l’épilogue est réalisé par Diego Fusaro (essayiste, professeur, philosophe).

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Un-grand-cartel-anti-europeiste-et-souverainiste-Marine-Le-Pen-tend-la-main-a-Beppe-Grillo-21148.html

  • La Turquie remercie François Hollande pour son soutien…

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    L’Union européenne et la Turquie ont ouvert hier mardi à Bruxelles un nouveau chapitre dans les négociations d’adhésion de ce pays et ont affirmé leur volonté d’accélérer le processus après plus de trois ans de paralysie.

    « C’est un tournant dans les relations entre l’UE et la Turquie après un hiatus de 40 mois », s’est félicité le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, à l’issue de la dixième réunion consacrée au processus d’accession de la Turquie.

    M. Bagis et le commissaire à l’élargissement, Stefan Füle, ont officiellement ouvert le chapitre 22 portant sur la politique régionale.

    Le feu vert avait été donné en octobre par les ministres de l’UE chargés des Affaires européennes, soit quatre mois après la date prévue en raison de la répression par les autorités turques de la vague de contestation civile partie de la place Taksim à Istanbul.

    L’Union européenne a appelé Ankara à « s’engager davantage » afin de permettre l’ouverture de deux autres chapitres, les 23 et 24, portant sur les droits fondamentaux, la justice, la liberté et la sécurité. « Cela prendra, nous l’espérons, moins de trois ans et demi », le délai depuis la dernière ouverture, a-t-il déclaré devant la presse.

    M. Bagis a assuré qu’Ankara était prêt « pour le mariage, c’est-à-dire l’accession totale à l’UE » même si l’opinion turque souffrirait de « lassitude » vis-à-vis de ce long processus, a-t-il ajouté avec un brin de reproche. Et de se permettre une audacieuse affirmation : « L’UE a besoin de la Turquie au moins autant que la Turquie a besoin de l’UE ». Ce qui ne manque pas de culot quand on sait que l’entrée de la Turquie dans l’UE signifierait au contraire à plusieurs titres un effondrement de l’Europe. Un déferlement sans précédent d’immigration incontrôlée et une islamisation galopante du continent en seraient les premières conséquences dramatiques.

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  • La bioéconomie : Vicissitudes d’un concept d’avenir

    De Nicholas Georgescu-Roegen à la commission européenne.

    «Difficulté ne signifie pas impossibilité(1)»

    La bioéconomie est un concept qui fleurit aujourd’hui sur les scènes politique et économique internationales. En début d’année 2013, la Commission européenne a mis en place un “observatoire de la bioéconomie”. L’OCDE s’est également saisie du sujet, de même que le gouvernement américain qui a publié en avril 2012 un “blueprint” sur la bioéconomie nationale. Ces institutions prescriptrices du discours croissantiste dominant se seraient-elles converties à la thermodynamique ?

    Ironiquement, le concept de bioéconomie est issu des travaux de l’économiste roumain Nicholas Georgescu-Roegen, considéré comme le premier penseur de la décroissance. Ses théories remettent radicalement en cause l’économie libérale prônée par les institutions internationales.  Ce détournement de sens mérite une attention particulière.

    La science économique orthodoxe, qu’elle soit néoclassique et libérale ou marxiste, se figure la production et la consommation comme un cycle réversible ayant lieu dans un système complètement clos. Elle ne prend pas en compte les interactions entre le processus économique et l’environnement biosphérique limité de notre planète. L’économie, ainsi habituellement pensée comme un phénomène purement technique, s’inscrit en réalité dans un contexte physique et socioculturel qu’il est impossible d’ignorer sur le long terme.

    Nicholas Georgescu-Roegen n’a jamais cessé d’interroger la notion de production et s’est vivement insurgé contre cette conceptualisation abstraite et mécaniste des activités matérielles de l’homme : «toute l’histoire économique de l’humanité prouve sans contredit que la nature elle aussi joue un rôle important dans le processus économique, ainsi que dans la formation de la valeur économique. Il est grand temps, me semble-t-il, d’accepter ce fait et de considérer ses conséquences pour la problématique économique de l’humanité(2)».

    Il a insisté tout au long de sa carrière sur le fait que le processus économique intègre des ressources naturelles de valeur et rejette des déchets sans valeur. Du point de vue thermodynamique, l’énergie ou la matière absorbée par le processus économique l’est en état de basse entropie(3) et en sort dans un état de haute entropie.

    En effet, la deuxième loi de la thermodynamique statue que l’entropie d’un système clos augmente continuellement vers un maximum. L’homme ne peut utiliser que l’énergie de basse entropie, c’est-à-dire l’énergie libre, qui est organisée. «L’énergie libre implique une certaine structure ordonnée comparable à celle d’un magasin où toutes les viandes se trouvent sur un comptoir, les légumes sur un autre, etc. L’énergie liée est de l’énergie dispersée en désordre, comme le même magasin après avoir été frappé par une tornade(4)». Nous pouvons brûler un morceau de charbon, mais nous ne pourrons pas récupérer la chaleur issue de sa combustion une fois que celle-ci se sera dissipée dans l’atmosphère. Ce processus transforme l’énergie du charbon, libre et utilisable par l’homme en une énergie liée, une chaleur irrécupérable et perdue.

    De la même façon, les matériaux exploitables que nous extrayons des entrailles de la terre ont une durée de vie limitée. Ils sont voués à s’altérer et à se dégrader inévitablement sous une forme irrécupérable, et ce, malgré le recyclage. Cette différenciation anthropomorphique entre l’énergie et les matériaux exploitables et ceux qui ne le sont plus, implique une gestion raisonnée des sources de basse entropie non renouvelable.

    L’impasse des externalités

    Or la science économique orthodoxe rechigne à reconnaître que la loi de l’entropie est à la base de la rareté économique et elle a prouvé son incompétence dans l’exploitation mesurée des ressources limitées de la planète Terre. Ce que Georgescu-Roegen propose, ce n’est pas une simple réforme qui nous permettrait, par exemple, d’internaliser les externalités environnementales en créant des instruments économiques et financiers.

    La théorie de l’internalisation est caractéristique de l’impasse dans laquelle se trouve la science économique orthodoxe.

    Il y a externalité lorsque l’activité de consommation ou de production d’un agent a une influence sur le bien-être d’un autre sans que cette interaction fasse l’objet d’une transaction économique. Nous l’appelons externalité, positive ou négative d’ailleurs, parce qu’elle est hors du processus économique. Les tenants de l’économie écologique proposent de les internaliser, c’est-à-dire de les associer à une transaction, de les faire entrer dans la sphère de l’économie. Robert Costanza est un des pionniers de l’économie écologique. L’article qu’il publie dans la revue Nature, le 15 mai 1997, évalue à quelque 33 000 milliards de dollars par an (estimation minimale) la totalité des services rendus à l’humanité par les écosystèmes de la planète(5).

    Cette estimation démontre que la valeur du capital naturel est supérieure au PIB mondial annuel, de l’ordre de 18000 milliards de dollars par an à l’époque. Divisés par six milliards d’individus, ces 33000 milliards offrent environ 5500 dollars par personne et par an de services vitaux «rendus» par les écosystèmes, comme la régulation de la composition de l’atmosphère, du climat, de l’eau, la capacité de résilience, l’offre de ressources en eau, le contrôle de l’érosion, la formation des sols, le recyclage des nutriments, le traitement des déchets, la pollinisation, le contrôle biologique, l’habitat des espèces, la production de nourriture, de matériaux bruts, de ressources génétiques, de divertissement et de support de culture.

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  • L'Aube endeuillée

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    A Athènes, deux jeunes hommes sont morts du fait de leurs idées.

    Voilà qui, j'espère, ravira tous les nobles esprits et les rebelles « nuancés » qui n'ont eu de cesse que de dégueuler sur le mouvement au sein duquel ces jeunes gens militaient et qui, jusqu'à preuve du contraire, s'est surtout distingué par ses distributions de nourriture à la population, sa solidarité de terrain, une opposition concrète à l'immigration clandestine (plus virile, il est vrai, qu'un brillant billet contre la mondialisation dans un magazine sur papier glacé) et sa présence physique face aux antifas dans la rue. Les mêmes qui ne passent pas à une seule journée sans dénoncer la désinformation, la stigmatisation et la diabolisation qui règnent dans notre doux hexagone soumis à la « dictature socialiste », n'ont pas hésité à relayer, sans plus d'informations que celles des médias officiels, les pires crapuleries (néo-nazis, satanistes, psychopathes... ) courant sur l'Aube Dorée, pour surtout s'en distinguer (Nous : Fins et subtils réactionnaires. Eux : Gros bourrins nazis). Parce que ça puait le peuple, les prolos, les cheveux courts, la vraie misère sociale et la violence inhérente au chaos ambiant... Assez loin il est vrai d'un brunch parisien pour débattre des avantages comparés d'Alain Finkielkraut et de Renaud Camus...

    Avec leurs excès et, peut-être, leurs erreurs, Manos et Giorgos étaient des révolutionnaires. Ils ont été abattus à l'arme automatique devant le local de leur mouvement. Drame qui ne risque pas d'arriver à la sortie d'un colloque du Cercle Péguy ou d'un dîner des Joyeux droitards contre l'impôt socialiste méchant, mais qui permet aussi de distinguer qui est vraiment anti-système et identifié comme tel par celui-ci.

  • « Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! »

    Cette invective d'une mère à son fils maure obligé de quitter l'Espagne perdue pourrait bien se retourner contre les fils d'Europe :

    "« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée » (XXe chant de l’Apocalypse) 

    Printemps 1491. Après sept siècles de luttes contre l’occupant Musulman, la « Reconquista » sous la conduite des rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, est sur le point d’aboutir. Le 26 avril commence le siège final de Grenade, seule province espagnole encore aux mains des Maures commandés par le Sultan Boabdil. Les réserves de nourriture s’épuisant et le moral de ses hommes étant au plus bas, Boadbil, comprenant que la fin était proche, négocia, dans le souci de conserver sa vie, celle de sa famille et de sa cour, les 1 et 2 janvier 1492 sa reddition qui prévoyait un départ en exil vers l’Afrique du Nord.

    Le 2 janvier au matin, les Espagnols avec à leur tête les Rois catholiques, entraient sans combattre dans Grenade. Aussitôt, la bannière de Castille et la Croix chrétienne furent hissées sur la forteresse de l’Alhambra, bijou architectural maure.

    Dans le même temps, arrivé avec sa troupe sur les hauteurs d’un col surplombant Grenade d’où l’Alhambra se dessinait majestueusement, Boadbil, dans un instant de dépressive mélancolie se mit à pleurer. Le surprenant en larmes, sa mère Aïcha El Horra, s’exclama sur un ton de reproches : « Llora como una mujer, lo que como un hombre no supiste defender ! ». (Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme). Depuis lors, on appelle ce col « El Suspiro del Moro », « Le Soupir du Maure ». Ce moment historique est particulièrement bien relaté par Chateaubriand dans sa nouvelle « Les aventures du dernier Abencerage».

    Pourquoi cette anecdote historique ? Parce qu’elle préfigure parfaitement ce qui pourrait advenir de semblable, demain, des Nations européennes (particulièrement la France) si elles persistaient dans leur entreprise d’asservissement et d’autodestruction. Souvenons-nous à cet effet de cette prédiction que Larbi ben M’Hidi, redoutable terroriste du FLN, avait lancée à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger » : « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ».

    Aujourd’hui, l’histoire se répète, sauf que cette fois c’est le monde occidental qui est en passe d’être confronté à une défaite dans le déshonneur total, comme celle que l’on doit à la trahison de gouvernants veules, de chefs de partis aveuglés par de maigres illusions qui s’entredéchirent pour une meilleure place à la mangeoire, de dirigeants qui exfiltrent des centaines de milliers d’euros vers leur compte de « là-bas » en prévision du grand séisme qu’ils vont eux-mêmes provoquer, d’une pseudo élite qui s’aplatit devant des rustres pour de piètres privilèges avec, en prime, la corruption politique, le mépris du gouvernement pour le peuple, l’arrogance des oligarques… tous vivant dans une impudique sérénité se riant du blâme lancé, jadis, par Châteaubriant : « Honneur aux pays qui se lèvent et honte aux pays qui se couchent ! »

    Comme, hier en Algérie, la tactique dite du « salami » est, aujourd’hui, utilisée (notamment en France) et il se trouve toujours des responsables politiques de tous bords, des usuriers à l’affut du gain ou simplement des opportunistes du « show biz » pour faire digérer chaque tranche à une opinion publique assoupie depuis des lustres. «  Ce peuple que tu as trahi, il oubliera jusqu'à ton nom » écrivait le poète Arnulf Overland… sauf que, ces gens là seront, à leur tour, défenestrés et l’Histoire traînera leurs noms dans la fange. Mais ce sera une piètre consolation pour un peuple enchaîné. Jamais la prophétie de Lénine n’a été aussi véridique et sur le point de se réaliser : « L’Occident nous vendra la corde pour le pendre ».

    Le plus triste cependant, c’est de voir ce peuple indifférent à son propre sort, qui regarde mourir sa nation. « L’Europe s’aperçoit en frémissant que par sa sombre indifférence une puissance destructrice a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles » vitupérait Stephan Zweig.

    Et dans ce terrifiant augure, très peu discernent l’imminence de l’inéluctable naufrage. La majorité silencieuse se contente de vivoter, de courir après de pathétiques leurres, lorsqu’elle ne s’enferme pas dans de ridicules tours d’ivoire qui s’écrouleront au premier coup de massue. Et Jean Raspail de dénoncer ce comportement en ces termes : « Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans  un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé ». 

    Et c’est ainsi que nous regardons, impuissants, notre monde s’effriter par pans entiers jusqu’au jour où, poussés sans combattre vers l’exil mais ne sachant où aller, nous connaîtrons à notre tour la dépressive nostalgie de Boadbil et laisserons nos larmes couler sur ce qui fut, jadis, notre raison de vivre. Alors, la juste sentence d’Aïcha, s’appliquera dans son implacable rigueur : « Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! » 

    José CASTANO

  • Un horrible double crime raciste choque la Suède

    2013-11-02-21-19-32_Doudou-Yembadjunga-Ahoka.jpgUn immigré venu du Congo a battu à mort deux personnes dans une allée d’un quartier résidentiel.
    Le suspect a d’abord kidnappé un adolescent. Une femme a entendu les cris du garçon et a essayé d’intervenir. Les deux sont morts. Ils étaient blancs.

    Les médias européens qui ont évoqué l’affaire ont censuré l’identité du suspect. Pas de photo, pas de nom, pas de précision sur sa provenance.
    Seul un média a donné son nom, et de là, des blogueurs ont pu récupérer des photos de lui par les réseaux sociaux.

    Les médias scandinaves sont très réputés pour censurer les crimes raciaux commis contre les Blancs. Toutefois, si les rôles étaient inversés, ils crieraient au « meurtre raciste ».

    Source

    http://www.contre-info.com/un-horrible-double-crime-raciste-choque-la-suede