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géopolitique - Page 458

  • En Europe comme en Syrie : US GO HOME !

    Communiqué de la Dissidence Française

    Cette nuit, une coalition occidentale, composée des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, a mené une série de frappes sur le territoire syrien, impliquant au moins une centaine de missiles.

    L’utilisation prétendue d’armes chimiques par le régime syrien à l’encontre de populations civiles dans l’une des dernières poches rebelles est brandie comme le prétexte justifiant cet acte de guerre. Comme cela avait été le cas en Libye et en Irak, c’est au mépris du droit international, et sans preuves tangibles de l’implication du régime syrien dans cette affaire, que cette opération militaire a été décidée.

    En engageant la France dans cette opération, Emmanuel Macron a négligé la vocation historique de notre pays : celle d’une troisième voie diplomatique et du multilatéralisme hérité du gaullisme. Comme ses deux prédécesseurs, c’est en auxiliaire des forces américaines que Macron a ordonné l’intervention de l’Armée Française contre le principal adversaire des islamistes de Daesh : la Syrie de Bachar el-Assad qui est engagée depuis des années dans une guerre totale avec les djihadistes.

    La Dissidence Française condamne fermement cette intervention militaire et milite pour le retrait de la France de l’OTAN et le rétablissement de l’indépendance militaire et diplomatique de notre pays. En Europe comme en Syrie : US GO HOME !

  • Syrie : Les Kurdes ne veulent plus garder la centaine de djihadistes "français"

    Entendu sur Europe 1 :

    "Dans le nord de la Syrie, alors que les grandes batailles contre l’État islamique sont terminées, des centaines de djihadistes étrangers sont toujours aux mains des forces kurdes dont la gouvernance n’a pas d’existence légale. Ils sont gardés dans des camps ou dans des prisons.Les djihadistes français sont environ une centaine dans cette partie de la Syrie. La France ne souhaite pas les rapatrier, mais les responsables kurdes ne veulent plus gérer ces prisonniers étrangers (...)

    Mizkeen Ahmad, une influente conseillère politique au sein de l’administration kurde, en veut à la coalition depuis la prise de la ville kurde d’Afrine par la Turquie. Pour elle, c’est une trahison qui doit avoir une conséquence. "L’Europe ne nous a pas aidés à Afrine, pourquoi on continuerait à s’occuper de vos prisonniers de Daech ? On en a capturé des milliers et personne ne nous a soutenus. Dont acte", s'agace-t-elle au micro d'Europe 1. "On peut libérer tous ces membres de Daech. On va les relâcher hors de nos frontières… dans quels pays ils iront, et où ils commettront une attaque ? Peu importe, il faut prendre cette décision", menace Mizkeen Ahmad."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • ILS VEULENT LA GUERRE

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    Une fois de plus l'hydre yankee, en agressant avec l'aide de ses larbins européens la Syrie, montre sa volonté de gérer le monde.

    Les puissances financières et le lobby militaro-industriel ont donc réussi à pousser le crétin qui sert actuellement de président aux Etats-Unis à se conduire comme un vulgaire Bush de base. En déclenchant cette nuit les bombardements sur Damas, le grotesque Trump a au moins le mérite de remettre les choses en ordre en nous rappelant que l'ennemi de l'Europe reste et restera l'Amérique.

    De plus en se conduisant ainsi, Trump, Macron et l'Angleterre s'imposent comme étant, une fois de plus,  les meilleurs alliés de l'islam conquérant.

    Le devoir des nationalistes français et européens est de dénoncer cette nouvelle agression de l'hyper puissance contre un état indépendant et de refuser toutes collaborations avec le bellicisme américain. Le Système veut la guerre : GUERRE AU SYSTEME !

    Synthèse nationale

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • ET PENDANT CE TEMPS, LES RUSSES PATROUILLENT DANS DOUMA LIBÉRÉE

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    Pendant que les Occidentaux s’agitent, tweetent et téléphonent, les Russes agissent. Jeudi 12 avril, la police militaire russe s’est déployée dans Douma à l’issue de négociations avec les islamistes.

    L’histoire s’est donc spectaculairement accélérée ; en effet, l’issue inéluctable d’une nouvelle offensive et les manifestations répétées de la population exigeant la reddition du groupe et la fin des combats ont contraint le groupe Jaych al-Islam et son chef Issam Bouwaïdani à accepter de négocier avec les Russes.

    Ces derniers voulaient aller vite afin de parachever la victoire de la Ghouta avant toute éventuelle frappe franco-américaine. Pour cela, ils ont demandé à l’armée syrienne de ne pas entrer encore dans Douma, afin de ne pas compromettre les négociations. La haine est en effet telle entre les deux adversaires syriens, armée et islamistes, que toute étincelle peut vite dégénérer en reprise des combats.

    L’évacuation a commencé dans la nuit de jeudi à vendredi sous le contrôle de la police militaire. Ce n’est pas la première fois que celle-ci est utilisée dans le conflit. À Alep-Est, déjà, ce sont ces militaires qui patrouillaient après la reddition et l’évacuation des islamistes vers Idleb. Ce sont, en général, des Caucasiens, musulmans, dont l’encadrement s’est souvent illustré dans la guerre contre les Tchétchènes. Certains sont, d’ailleurs, eux-mêmes tchétchènes et sont des soutiens très sûrs de Poutine. En Tchétchénie aussi, il y a plusieurs camps.

    L’état-major russe estime que ces hommes sont très utiles pour dialoguer avec la population syrienne et la rassurer alors qu’elle vient de subir de durs combats.

    Les islamistes évacués ne seront, pour une fois, pas dirigés vers Idleb, mais un peu plus à l’est, à Al-Bab. Cette localité avait été reprise à Daech par l’armée turque il y a quelques mois. Celle-ci préparait déjà son occupation du nord de la Syrie. Pourquoi Al-Bab et non Idleb comme d’habitude ? C’est une exigence des dirigeants de Jaych al-Islam, qui ne tenaient nullement à se retrouver sous la coupe d’Al-Nosra, qui règne sur les autres groupes islamistes dans la province d’Idleb.

    Les Turcs ont accepté avec empressement : les combattants aguerris qui vont arriver pourront éventuellement servir de chair à canon en cas de combats contre les Kurdes…

    Aujourd’hui, le drapeau syrien flotte sur Douma et c’est une victoire de prestige considérable dans toute la Syrie. Évidemment, on se perd quelque peu en conjectures sur ce soudain revirement de Jaych al-Islam. Pendant des semaines, ce groupe refuse obstinément toute évacuation. Il tient bon alors même que tous les autres mouvements se sont rendus et qu’il ne tient qu’un ou deux km2 de territoire. Puis, le 7 avril, c’est l’attaque chimique. Deux jours après, comme si sa mission était accomplie, le groupe reprend les négociations et accepte l’évacuation sans la moindre difficulté.

    Il y a tout de même de quoi se poser des questions…

    http://www.bvoltaire.fr/pendant-temps-russes-patrouillent-douma-liberee/

  • Incapable de mater 100 zadistes et 50 bloqueurs de fac, Macron veut attaquer la Syrie !

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    Jacques Guillemain Riposte laïque cliquez ici

    Non à une frappe en Syrie.  Ce serait une pure folie qui déclenchera à coup sur la vengeance d’Assad contre notre pays.

    La France n’a pas à s’impliquer militairement dans une guerre civile qui ne nous concerne pas.

    La Syrie ne menace pas la France, contrairement à  l’Etat Islamique.

    Où sont les preuves d’une attaque chimique sur la Ghouta orientale ?

    Qui a filmé les images qui tournent en boucle sur nos écrans ?

    Les déclarations des ONG ne remplacent pas une enquête officielle.

    Et si ce bombardement présumé est avéré, rien ne prouve la culpabilité d’Assad.

    Depuis 2013, il est notoire que les stocks d’armes chimiques que les Russes devaient détruire, ont été dispersés chez les rebelles anti Assad.

    Depuis le début du conflit, plus de 25 attaques chimiques ont été identifiées à travers le pays. (Chlore, gaz moutarde, sarin, phosphore)

    Une frappe commune des Américains, des Britanniques et des Français ne règlera rien. Pourquoi frapper aujourd’hui et pas hier ?

    Le dossier syrien se règle entre Russes, Iraniens, Syriens et également les Turcs.

    Les Occidentaux sont aux abonnés absents pour s’être trompés d’ennemis depuis le début du conflit.

    La France est hors jeu depuis le début du conflit car elle n’a rien compris aux enjeux et Macron espère revenir sur la scène à coups de missiles air-sol. Renversant !

    On ne lance pas un bombardement sur un pays étranger sans un feu vert de l’ONU et sans preuves irréfutables.

    On en est loin.

    Macron veut lancer ses Rafales sur les installations syriennes sur de simples présomptions, affirmant sans preuves qu’Assad est coupable.

    Quelle folie de vouloir frapper, même seul, le régime de Damas, dans le seul but de faire respecter une stupide ligne rouge décidée en son temps par Obama.

    Lequel n’a pas donné suite à sa menace en 2013, d’ailleurs.

    Annoncer des  représailles en cas de franchissement d’une ligne rouge est une faute majeure, une décision dangereuse.

    Car soit on ne met pas sa menace à exécution et on perd toute crédibilité comme en 2013, soit on respecte sa parole et c’est le risque d’une escalade incontrôlée.

    La France n’a pas une armée suffisamment puissante pour jouer les gendarmes du monde. Et nos intérêts ne sont pas ceux de l’Amérique.

    Dans cette affaire, nous avons tout à perdre.

    Car Assad ne sera pas un ingrat envers la France et ne restera pas les bras ballants.

    Et s’il lance ses services secrets pour préparer un attentat chez nous, ce sera d’un autre niveau que ceux de Daech.

    Nous n’aurons pas affaire à des amateurs ou des loups solitaires armés d’un couteau.

    Certains semblent avoir oublié les attentats de Lockerbie et du désert du Ténéré, qui virent deux gros porteurs se désintégrer en vol en faisant 440 morts.

    (Un Boeing 747 de la Pan Am et un DC 10 d’UTA)

    Travail des services secrets libyens.

    C’est le risque que nous prenons en bombardant la Syrie.

    Et les services secrets syriens sont d’une autre dimension que ceux de Kadhafi…

    D’ailleurs, rien ne dit que les Emirats Arabes Unis et la Jordanie, pays où sont stationnés nos Rafales, donneront leur accord pour une mission de guerre contre le régime syrien.

    Nos Rafale devront partir de France et ravitailler en vol.

    Leurs missiles longue portée permettent d’éviter le survol de la Syrie.

    Reste l’option “Marine” avec des missiles tirés d’une Frégate.

    Mais dans tous les cas il conviendra de définir un objectif limité et d’aviser les Russes et les Iraniens pour éviter les dommages collatéraux.

    Macron joue avec le feu et Moscou a prévenu que toute menace contre ses soldats entrainera la mise en œuvre des défenses sol-air russes.

    « En cas de menace pour nos soldats, les forces militaires russes prendront des contre-mesures aussi bien contre les missiles que leurs vecteurs », a prévenu en mars le chef d’état-major des armées russes, le général Valeri Guerassimov, cité par le site d’informations Sputnik.

    Il est regrettable qu’une fois de plus, la France et ses alliés aient misé sur le mauvais cheval.

    Assad est le dernier rempart contre les islamistes qui cherchent à prendre le pouvoir dans tout le Moyen-Orient.

    La politique de la canonnière que mènent les Occidentaux est un chapelet de fiascos.

    La guerre d’Irak et l’élimination de Saddam Hussein ont désintégré le Moyen-Orient.

    La guerre en Afghanistan n’a rien réglé et les talibans sont plus forts que jamais.

    Les bombardements de la Serbie et son dépeçage en déclarant l’indépendance unilatérale du Kosovo, au mépris du droit international, ont donné naissance à un Etat mafieux au cœur de l’Europe, avec trafic d’armes, de drogue et prostitution à grande échelle.

    Non seulement Assad n’est pas un ennemi de la France, mais ses services de renseignements pouvaient nous rendre de précieux services dans la lutte anti terroriste.

    Nous avons tout détruit et nous persistons dans l’erreur.

    Car frapper Assad, c’est soutenir les rebelles islamistes.

    Sans Poutine, la Syrie serait une république islamique.

    Nous n’avons aucune vision claire au Moyen-Orient.

    La Syrie et le Liban furent sous mandat français de 1920 à 1946.

    Mais 70 ans plus tard, le monde musulman nous est devenu étranger.

    Toute notre politique et nos alliances sont à revoir.

    Et pour conclure, je citerai un blogueur qui résume à merveille le manque de jugement de Macron.

    “Quand on n’est pas capable de virer 50 gauchistes dans une université et 100 zadistes à Nantes, on n’attaque pas la Syrie !”

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Frappes en Syrie : le message est clair

    6a00d83451619c69e201b8d2eae606970c-320wi.jpgLe 10 avril, le commis aux affaires courantes du régime Macron, Édouard Philippe, avait dit : « Ce recours à ces armes [chimiques] n'est pas neutre, il dit des choses sur le régime et notre réaction à l'usage de ces armes dira des choses de ce que nous sommes ».

    La réaction a eu lieu cette nuit, et elle dit effectivement ce qu’ils sont :

    • le département « France » de l’oligarchie atlantiste, particulièrement manipulé, dans cette affaire, par la « gouvernante anglaise »,
    • une voyoucratie au regard du droit international,
    • les appuis directs et indirects, plus ou moins subtils, de l’islamisme international, qu’ils prétendent combattre par ailleurs.

    Ces gens-là sont inconséquents, et tous ceux qui leur sont servilement subordonnés le sont également. Qui en effet garantit que la république française – nous ne voulons pas dire la France, car nous nous refusons absolument à considérer que c’est la France qui a agressé la Syrie cette nuit– que la RF, donc, sera toujours dans le camp des vainqueurs. Quelles excuses auront à présenter tous ceux qui ont collaboré sans se poser de question à cette forfaiture, lorsqu’ils comparaitront devant un Nüremberg bis, sans parle de leur parution devant le Souverain Juge ?

    Nous soulignons le mot servilement, pour ne pas faire d’amalgame entre ceux que l’on pourrait facilement remplacer par des robots tant ils ont renoncé à l’exercice de leurs facultés intellectuelles, et ceux qui ont pu chercher à limiter l’ampleur des frappes et à raisonner les représentants de l’oligarchie.

    Ceci étant posé, les premières informations disponibles tendent à montrer que :

    • la frappe a été limitée, une centaine de missiles de croisière (avec les premières polémiques sur l’efficacité réelle ou supposée de la DCA syrienne fortement russisée),
    • il semble que, du côté du département France de l’Empire, il n’y ait pas de velléité de poursuivre, comme tend à le montrer un communiqué de l’Élysée diffusé dans la matinée.

    Ceci nous conduit donc à formuler l’hypothèse suivante : bien que condamnée véhémentement par Moscou et ses alliés, l’attaque a été, si ce n’est co-décidée avec Moscou, du moins largement revue à la baisse face à la fermeté de V. Poutine, pour permettre à l’Empire de ne pas perdre la face après ses déclarations fracassantes. Ceci expliquerait notamment l’absence de réaction contre-offensive de la part de Moscou contre les vecteurs des frappes. On ne peut d’ailleurs que louer la stabilité émotionnelle et la mesure des autorités russes face à l’hybris occidentale. Cette différence abyssale traduit selon nous la différence radicale de conception de l’État et des relations internationales entre ces deux parties.

    Par ailleurs, gardons à l’esprit que, Outre-Atlantique, ces actions font partie d’un jeu très complexe où Trump essaie de prendre, très laborieusement et à sa façon particulièrement déstabilisante, la main sur l’administration et contre l’État profond, comme l’évoquait notamment Charles Sannat, repris dans cette note.

    Quelle que soit la suite, l'appel à la mobilisation contre une guerre injuste est plus que jamais d'actualité.

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Déclaration de Vladimir Poutine suite aux frappes occidentales en Syrie

    Demandant la réunion d’urgence du Conseil de sécurité, Vladimir Poutine a fustigé les frappes portées cette nuit par Washington, Paris et Londres. Ce «geste d’agression» a été fait sans attendre les résultats de l’enquête et sans recueillir de preuves tangibles, a dénoncé le Président russe. Sputnik publie la version intégrale de sa déclaration.

    Déclaration du Président russe Vladimir Poutine

    Le 14 avril, les États-Unis soutenus par leurs alliés ont frappé des sites militaires ainsi que ceux de l'infrastructure civile de la République arabe syrienne. Sans l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu, en violation de la Charte de l'Onu, des normes et des principes du droit international, un acte d'agression a été commis à l'encontre d'un État souverain qui se tient à l'avant-garde de la lutte antiterroriste.

    À nouveau, tout comme il y a un an, lorsque les États-Unis ont attaqué la base aérienne de Shayrat, en tant que prétexte a été utilisée une mise en scène d'usage de substances toxiques contre les civiles, cette fois à Douma, banlieue de Damas. Après avoir visité le lieu de l'incident fictif, les experts militaires russes n'ont pas découvert de trace d'utilisation de chlore ou de toute autre substance toxique. Pas un seul habitant n'a confirmé le fait de l'attaque chimique.

    L'Organisation sur l'interdiction des armes chimiques a dépêché ses spécialistes en Syrie afin d'élucider la situation. Or, un groupe de pays occidentaux l'a méprisé de façon cynique en entreprenant une action militaire sans attendre les résultats de l'enquête.

    La Russie condamne avec une extrême fermeté l'attaque contre la Syrie où des militaires russes aident le gouvernement légitime à combattre le terrorisme.

    Par leurs actions, les États-Unis aggravent davantage la catastrophe humanitaire en Syrie, apportent des souffrances aux civils, laissent faire les terroristes qui déchirent depuis sept ans le peuple syrien, provoquent une nouvelle vague de réfugiés en provenance de ce pays et de la région en général.

    L'escalade en cours autour de la Syrie produit des effets destructeurs sur l'ensemble du système des relations internationales. L'histoire remettra tout à sa place et elle a déjà attribué à Washington une lourde responsabilité pour avoir mis en œuvre sa justice sanglante en Yougoslavie, en Irak et en Libye. 

    La Russie convoque une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu afin de discuter des actions agressives d'États-Unis et de leurs alliés.

    https://fr.sputniknews.com/international/201804141035945175-poutine-declaration-frappes-occidentales-syrie/

  • Frappes en Syrie ? Il est urgent que la France se tienne scrupuleusement à l'écart de ces manœuvres oiseuses

    Ce sont des événements graves qui se déroulent en ce moment d'un bout à l'autre du monde, notablement en Syrie. Et qui alimentent comme s'il en était besoin, ce climat de lourde tension internationale qui se développe dangereusement en diverses régions du globe. Et qui, même si l'on trouvera que nous employons de grands mots, évoquent comme une avant-guerre.

    Les présidents Trump et Macron se téléphonent beaucoup ces jours.ci à ce que l'on dit, et nous craignons fort que ce ne soit pas pour de sages décisions. L'envoi de missiles sur la Syrie pour détruire de supposés stocks d'armes chimiques nous paraît être une sottise de plus venant de pays - dont malheureusement le nôtre - qui en ont déjà accumulé un certain nombre et des plus graves. Par exemple en Irak et en Libye. Nous avons eu les conséquences du chaos qui s'y est établi consécutivement aux interventions dites occidentales et sans-doute les aurons-nous encore pour longtemps. 

    On se souvient que pour intervenir en Irak les Américains avaient répandu sans vergogne de très gros mensonges. Les « armes de destruction massive » que Saddam Hussein était censé détenir et qu'il n'avait pas se sont transmuées en « stocks d'armes chimiques » syriennes dont on n'a pas de preuves formelles mais seulement de « fortes présomptions » que le régime de Damas les aurait vraiment lui-même utilisées il y a deux semaines.

    Trump, Macron et sans-doute Theresa May, sans besoin d'aucun mandat dit international, sans-doute impossible à mettre en place, envisagent donc de faire justice, de frapper la Syrie de Bachar el Assad, à titre punitif, et pour lui marquer les limites que les puissances en question lui interdiraient de franchir : la fameuse « ligne rouge » qu'elles ont elles-mêmes fixée. On ignorera longtemps à quel titre. 

    Des paroles martiales viennent d'être proférées et des menaces guerrières échangées. La tweet-diplomatie, dont Trump s'est fait le dérisoire spécialiste, s'est surpassée. Trump a annoncé des tirs de missiles sur la Syrie ; Moscou a répliqué qu'il les intercepterait, affirmant avoir les moyens de les détruire en vol. Trump a surenchéri, claironnant que ses missiles sont « intelligents ». Mais on sait qu’il faudrait en tirer beaucoup pour que quelques-uns peut-être atteignent leur cible... Paris n'est pas en reste sur ces rodomontades. Quoique plus discrètement, Londres est de la partie. A quoi conduit-elle ? Tout bonnement à un risque de confrontation directe avec la Russie ... Nous n'avons rien à y gagner, beaucoup à y perdre. La France n'a pas de conflit d'intérêts avec la Russie. Et aurait au contraire bien des avantages à s’en rapprocher.

    A ce stade, il est probable que ces épisodes ne sont rien d'autre que des gesticulations. Des coups de com' selon la délicate expression en usage dans nos régimes d'opinion. Et il n'est pas tout à fait impossible que les tirs annoncés soient renvoyés aux calendes grecques, d'un moratoire l'autre, ou qu'on finisse par leur substituer à titre compensatoire quelque autre mesure ou sanction moins risquées ...

    Mais c'est une erreur de croire que la gesticulation est signe d'exclusion du conflit ; que les armes n'auront pas à parler ; que la folie de la guerre n'est plus à l'ordre du jour.  L'Histoire montre que les gesticulations semblables à celles dont nous avons en ce moment le spectacle, en sont parfois les prodromes. Vient un moment où un geste de trop finit par déclencher l'engrenage fatal qui conduit au conflit, à la catastrophe, à la guerre, dont peut-être personne n'avait vraiment voulu.

    Notre avis est que la France devrait rester scrupuleusement à l'écart de ces manœuvres oiseuses. Elle n'a ni intérêt à frapper la Syrie ni les moyens d'une guerre de principe, d'une guerre idéologique, morale ou humanitaire. Son intérêt premier est la destruction de Daech et la stabilisation de la Syrie, son retour à une situation d'ordre et de paix relative capable de contenir l'islamisme radical. Frapper Bachar el Assad concourra-t-il à l'un comme à l'autre de ces objectifs ? Nous ne le croyons pas. Au demeurant, les va-t-en-guerre anglo-saxons et français ont-ils trouvé en Syrie quelque force organisée, sérieuse, puissante, non suspecte de plus ou moins secrètes complicités islamistes, qui puisse se substituer au régime d'Assad ? On serait curieux de savoir laquelle, avec un minimum de précision et de détail. Ou bien, comme ils l'ont fait en Irak et en Syrie n'ont-ils songé à aucune perspective d'avenir autre que d'y laisser s'installer l'anarchie et le chaos ?  

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le Samedi Politique : Syrie, mensonges et crimes d'état avec Richard Labévière