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géopolitique - Page 462

  • Renseignements russes et chinois : début d’une invasion de l’Asie centrale par l’EI couverte par les Etats-Unis

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    Auteur : Par Andrey Afanasyev

    Des sources dans les agences militaires et de renseignement russes, disent que la préparation d’une opération offensive à grande échelle contre la Russie à travers le Tadjikistan et l’Ouzbékistan est dans la phase finale. Citant des données provenant de canaux de communication avec les ministères de la Défense de la Chine, du Pakistan et de l’Afghanistan, ils disent que l’Afghanistan est la pierre angulaire de ce plan.

    Des messages similaires ont déjà été reçus, en particulier lors d’une récente conférence sur la sécurité qui s’est tenue à Tachkent, la capitale ouzbèke. Puis le ministre tadjik des Affaires étrangères Sirodzhiddin Aslov a annoncé publiquement l’activation des terroristes dans la région :

    « Nous voyons l’activation de groupes terroristes, leur progression dans les régions du nord de l’Afghanistan, en particulier dans les territoires limitrophes du Tadjikistan, l’augmentation du nombre de partisans de l’EI et la participation d’un certain nombre de citoyens des républiques post-soviétiques aux groupes et mouvements terroristes présents en Afghanistan…. cela nous préoccupe sérieusement ».

    Selon les agences de renseignement russes, le nombre de terroristes de l’EI opérant en Afghanistan varie de 2500 à 4000 personnes. Ces données ont été confirmées par le ministère de la Défense de la Chine. Les sources de la RPC affirment qu’au moins 3800 combattants opèrent dans 160 cellules terroristes mobiles. Ils sont concentrés dans la province de Nangarhar, à la frontière avec le Pakistan, où l’État islamique a augmenté la production et le trafic de drogue, ainsi que la création d’infrastructures pour la formation de combattants et de kamikazes.

    Comment ça va se passer

    Selon des sources militaires russes, des terroristes se retirent actuellement de Syrie et d’Irak par voie maritime jusqu’au port de Karachi, dans le sud du Pakistan. Après cela, ils arrivent à Peshawar près de la frontière afghane et s’installent dans la province de Nangarhar. Le nouveau siège de l’EI dans la région est situé dans le district d’Achin.

    À partir de la fin de l’année 2017, les terroristes ont réussi à rassembler jusqu’à 500 combattants syriens et irakiens, dont plusieurs dizaines de femmes. Des sources disent que la plupart d’entre eux sont des citoyens de la France, du Soudan, du Kazakhstan, de la République tchèque, de l’Ouzbékistan, etc.

    L’objectif principal de l’EI en Afghanistan est non seulement la déstabilisation du pays, mais aussi une invasion à grande échelle des républiques post-soviétiques d’Asie centrale : le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan afin d’attiser les tensions aux frontières sud de la Russie.

    Les sources de renseignement russes disent qu’il y aura deux voies pour l’offensive de l’EI. L’une mènera au Tadjikistan à travers les provinces du Nuristan et du Badakhshan, l’autre passera par Farakh, Ghor, Sari-Pul et Faryab au Turkménistan.

    Le principal responsable des opérations de l’EI est le gouverneur de la province de Nangarhar, Mohammad Gulab Mangal. Il utilise la structure des radicaux pour renforcer son influence dans les régions voisines. De plus, Mangal est bien connu pour sa participation aux opérations financières de l’EI. Des sources affirment que toute tentative de protestation des populations locales est violemment réprimée par les autorités, y compris par des opérations punitives contre les zones peuplées.

    Mangal a été connecté aux services spéciaux américains pendant une longue période. La page Wikipédia à son propos dit que le gouverneur actuel de Nangarhar a pris part à une guerre contre les troupes soviétiques dans les années 80. Juste après l’invasion américaine en 2001, il a été nommé à la tête de l’autorité locale. Les médias occidentaux le considèrent comme un homme d’État efficace et juste. La BBC a même qualifié Mangal de « nouvel espoir pour Helmand », une province qu’il gouvernait.

    Selon le ministère de la Défense afghan, l’EI prévoit d’augmenter son effectif à 5000 soldats dont la plupart seront cantonnés dans la province de Mangals.

    Il est à noter que les deux plus grandes bases militaires américaines dans le pays sont situées près de la région de NAngarhar contrôlée par l’EI et un gouvernement corrompu.

    Traduction : Avic – Réseau International
    - Source : Global Village Space (Etats-Unis)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Protectionnisme pour “eux”…atlantisme obligatoire pour nous?

    DRAPEAU-AMERICANO-EUROPEEN.jpgDonald Trump avait annoncé qu’il n’était pas certain de faire le déplacement pour le G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada) qui se réunissait à  La Malbaie au Québec les 8  et 9 juin., et qu il envisageait de se faire remplacer  par son vice-président.  Le chef d’Etat américain  entendait donner   priorité au  « sommet   historique »  de Singapour  (où il est arrivé  hier pour le préparer) qui débute demain  avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Il  s’est finalement rendu au G7,  où  sa volonté  de rétablir des mesures protectionnistes,  notamment des taxes sur les importations d’aluminium et d’acier en provenance de l’UE et du Canada,  a fait capoter laccord final qu’il n’ a finalement pas signé dans un ultime revirement. Des taxes jugées « insultantes » par le Premier ministre canadien Justin Trudeau, tandis que la  déclaration finale commune des membres  du G7  s’est réduite à la proclamation d’un engagement en faveur de la modernisation de l’Organisation mondiale du commerce et, de manière assez comique et dérisoire au vu de la tournure des événements,  à une condamnation ferme du « protectionnisme. »

    Le 1er juin, Emmanuel Macron  prenait déjà les devants pour dénoncer cette volonté du président américain  de rétablir  des barrières douanières: « Cette décision n’est pas seulement illégale, c’est aussi une erreur sur de nombreux points. C’est une erreur car elle répond à un déséquilibre mondial qui existe de la pire des façons par la fragmentation et le nationalisme économique. » Reste qu’on ne peut pas accuser Donald Trump –qui n’est pas «  éternel » a déclaré Emmanuel Macron comme pour  se rassurer-  de ne pas tenir ses promesses de campagne puisque il s’est fait élire sur un programme de  défense de l’industrie et  de l’agriculture américaines menacées selon lui par  les traités de libre-échange.

    Il l’a redit  dans les tweets qu’il a commis après la tenue de ce G7 :« En raison des fausses déclarations de Justin (Trudeau)  à sa conférence de presse, et du fait que le Canada impose des taxes massives sur nos agriculteurs, travailleurs et entreprises américains, j’ai demandé à nos représentants américains de retirer le soutien au communiqué, tandis que nous envisageons des tarifs sur les automobiles qui inondent le marché américain. »  M.  Trump vise ici explicitement   les taxes européennes sur les importations de voitures en provenance des pays hors UE qui s’élèvent à 10%, taux  quatre fois supérieurs aux  droits de douanes américains. «Pourquoi devrais-je, en tant que président des États-Unis, autoriser des pays à bénéficier d’énormes excédents commerciaux, comme c’est le cas depuis des décennies, alors que nos agriculteurs et nos ouvriers doivent payer un prix si élevé et si injuste ? » Il est « injuste » que les Américains aient à supporter les conséquences d’un  « déficit commercial de 800 milliards de dollars. » 

    Décidé à  jouer les trouble-fête, Donald Trump s’est également déclaré en faveur d’un  élargissement du G7 à  la Russie qui en a été écartée depuis l’annexion de la Crimée en 2014,  province   historiquement russe dont le rattachement à la mère patrie a été    validée par un référendum populaire. Cette proposition    a été   appuyée par le  nouveau Premier ministre italien Giuseppe Conte – « Je suis d’accord avec le président américain (…). C’est dans l’intérêt de tout le monde.  » Ce retour de la Russie  a été conditionné par Emmanuel Macron  à un changement de la position russe  sur l’Ukraine. «Il faudrait qu’il (Vladimir Poutine, NDLR) fasse un geste » a-t-il déclaré, lequel conditionnerait la présence du président russe au   prochain sommet du G7 à Biarritz   à l’été 2019. En attendant  M.  Poutine a d’ores et déjà évoqué la possibilité d’un sommet avec M, Trump dans la capitale autrichienne, lors de sa toute récente  visite à Vienne  au jeune Premier  Ministre conservateur Sebastian Kurz, nouveau pied de nez aux euro-progressistes...

    Soucieux   de rappeler que le   camp occidental n’est pas incontournable, le président russe  a traité avec un certain dédain cette question en déclarant  que la Russie privilégiait « d’autres formats que le G7. » Une annonce qui intervient alors qu’il participait cette fin de semaine  au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dans la ville chinoise de   Qingdao   qui regroupe outre  la Chine et la   Russie,  les républiques d’Asie centrale ( Kazakhstan,  Kirghizistan,  Tadjikistan, Ouzbékistan).

    Européens qui dans le bras de fer qui semble se dessiner avec les Etats-Unis ont aussi été menacés par Donald Trump. Il l’avait également proclamé  lors de sa campagne présidentielle,  l’hôte de la Maison Blanche  a menacé de couper la robinet financier yankee qui alimente l’Alliance atlantique: « Les États-Unis paient la quasi-totalité du coût de l’Otan – protégeant les mêmes pays qui nous volent sur le commerce . On protège l’Europe (ce qui est bien) pour un coût financier élevé, et après on se fait matraquer injustement sur le commerce. Ça va changer ! ».« L’Union européenne a un excédent commercial de 151 milliards de dollars (avec les États-Unis). Elle devrait payer bien plus pour sa sécurité ».  A cette aune, M. Trump s’est (certainement) félicité  de la publication fin mai  d’un document  émanant  du gouvernement  polonais  proposant   de débourser entre 1,5 et 2 milliards de dollars pour  accueillir à demeure une division blindée américaine, officiellement pour se prémunir de l‘Ours russe…

    M.  Trump appuie en tout état de cause là ou ça fait mal, à savoir l’incapacité des Européens à s’extraire de leur dépendance des Etats-Unis pour assurer leur sécurité; quand bien même cinq pays européens se placent dans la liste des 20 plus gros gros budgets militaires  de la planète,  certes très loin derrière les Etats-Unis. L’Afp le rappelait  « les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1 739 milliards de dollars (en 2017)  une hausse de 1,1% sur un an. Les États-Unis restent le pays qui dépense le plus, de très loin. Leur budget, de 610 milliards de dollars, représente plus d’un tiers des dépenses militaires dans le monde, loin devant la Chine (13% des dépenses militaires, à 228 milliards, l’Arabie Saoudite (4% à 69,4 milliards)»  ou la France (57,8 milliards de dollars, 2,3% de notre  PIB), selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).  La France a d’ailleurs  perdu l’année dernière au profit de l’Inde, sa cinquième place au classement mondial des dépenses militaires.

    Pour autant , et c’est là qu’une certaine forme de duplicité américaine apparaît clairement,  l’émergence d’une puissance militaire européenne autonome  est  refusée tout net par l’Oncle Sam. En février dernier , le secrétaire à la Défense américain, l’ex général du corps des marines  Jim Mattis, l’a fait savoir fermement à ses vassaux européens  lors d’une réunion des ministres de la Défense, au siège de l’Alliance Atlantique à Bruxelles. Alors que Paris et Berlin ont esquissé  timidement l’idée d’une  relance d’une  défense européenne, M Mattis a déclaré que « la défense commune est une mission pour l’Otan et pour l’Otan seule. »  «L’UE ne doit pas se substituer à ce que fait l’Otan », elle  « ne doit pas fermer ses marchés de défense   aux Américains et aux autres pays non membres de l’UE » avait mis en garde de son côté  le secrétaire générale de l’Otan , Jens Stoltenberg. On l’aura compris ce que veulent le  très influent et incontournable  lobby militaro-industriel  et les cercles neocons de  Washington ce n’est pas une Europe qui s’émanciperait  de l’Otan mais une Europe  qui paye pour y rester sous contrôle, dépendante, pieds et poings liés.  Bruno Gollnisch l’a dit, la sagesse commanderait pourtant  de ne pas dépendre d’un grand frère pour assurer sa protection,  et cela vaut pleinement pour la France,  puissance présente  sur tous les continents, dans une période ou les menaces peut-être mortelles ne cessent de s’accumuler  au dessus de la tête  de  la vieille Europe.

    https://gollnisch.com/2018/06/11/protectionnisme-pour-eux-atlantisme-obligatoire-pour-nous/

  • Syrie, Deraa: la Russie met en garde les USA

    Les Etats-Unis protègeraient les terroristes d’Israel, Daech et Al-Nosra

    À peine quelques heures après que Washington a annoncé qu’il n’hésiterait pas à abattre les forces syriennes si elles lançaient une offensive contre les terroristes à Deraa, la Russie a réagi.

    Le vice-président de la commission des affaires étrangères au sein de la Fédération de Russie, Vladimir Jabarov, a affirmé que les militaires US devraient éviter tout recours à des « mesures sévères » contre l’armée syrienne.

    Cité par l’agence de presse RBC News Agency, M. Jabarov a mis en garde les États-Unis contre toute attaque contre l’armée syrienne, soulignant qu’un tel comportement était « totalement inacceptable ».

    « Les Américains ont déjà eu recours à la force contre l’armée syrienne. J’espère qu’il n’y aura pas d’action imprévisible contre l’armée gouvernementale syrienne. En tout cas, il est nécessaire d’éviter la confrontation », a déclaré le responsable russe.

    « La Russie écoute toujours les bons conseils. Si cela vise vraiment à réduire les tensions, nous écouterons peut-être. Je pense que la Russie, grâce aux données fournies par ses services de renseignement ainsi que les services de renseignement et les agences gouvernementales de la Syrie, va analyser la situation et tirer des conclusions pertinentes », a-t-il dit.

    Jabarov répondait aux menaces formulées ce vendredi par le département d’État américain, qui a mis en garde le gouvernement syrien contre toute offensive visant les terroristes de Daech et d’al-Nosra à Deraa.

    La porte-parole du département d’État, Heather Nauert, a déclaré que les États-Unis infligeraient au gouvernement syrien une riposte cinglante si cette offensive venait à avoir lieu.

    « En tant que garants de cette zone de désescalade avec la Russie et la Jordanie, les États-Unis prendront des mesures fermes et appropriées en réponse aux violations du régime d’Assad », a-t-elle déclaré.

    L’armée syrienne a massé ses troupes dans le Sud en prévision d’une vaste offensive que craint plus que toute autre chose Israël, principal bénéficiaire de la présence des terroristes takfiristes dans le Sud syrien, près de ses frontières.

    parstoday.com

  • Les dernières sanctions de Trump contre l’Iran pourraient être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, avec un effet de boomerang mortel pour la suprématie du dollar

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    Marc Rousset

    Matthew Chamberlain, directeur du London Metal Exchange(LME) a déclaré le 21 mai au quotidien South China Morning Post qu’un contrat à terme yuan/or pourrait être bientôt lancé. L’information peut paraître anodine aux néophytes des problèmes financiers internationaux, mais elle est cependant d’une importance primordiale car elle signifie tout simplement dans un avenir très proche la fin inéluctable de la suprématie du dollar et son remplacement partiel par le yuan et l’euro, en fait le chamboulement complet du système financier international actuellement sous le joug impérialiste du roi dollar. Il se trouve que le propriétaire du LME à Londres est le HKEK (Hong Kong Exchanges and Clearing) qui a déjà lancé à Hong Kong un contrat à terme or/yuan et qui permet déjà à ses clients d’utiliser la devise chinoise pour garantir des opérations montées par son intermédiaire.

    N’oublions pas que la BNP a été scandaleusement condamnée en 2016 à 9 milliards de dollars d’amende, pour avoir tout simplement utilisé des dollars afin de financer le commerce avec des pays tels que l’Iran, sous embargo américain. Seule la compensation finale des investissements ou des exportations des pays concernés s’était pourtant faite sur le territoire américain, par l’intermédiaire d’un compte de la BNP à New York. Il était donc « normal » que le droit américain s’appliquât à l’ensemble des opérations commerciales et financières.

    Il importe donc que les technocrates euro-ricains de Bruxelles sortent de leur torpeur, et se grattent, comme les Chinois, un peu la tête, afin de se préparer à ne commercer qu’en euros. La moindre des choses aurait été, suite à cette amende ignoble, d’en appliquer une de même montant à Goldman Sachs pour avoir manipulé et présenté des comptes frauduleux sur la Grèce, ce qui avait eu pour effet de faire entrer la Grèce dans la zone euro avec des profits gigantesques pour Goldman Sachs tandis que les dettes grecques calamiteuses furent assumées par les contribuables des Etats européens dont la France qui s’étaient portés directement garants des prêts accordés à une Grèce en faillite.

    Lors du dernier forum économique international de Saint-Pétersbourg, dans le cadre du Club de Valdaï, l’intervenant Jim Rogers a déclaré que le dollar perdrait son statut de monnaie de réserve avant 2030 et qu’une multitude de nations telles que le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Turquie et d’autres pays en voie de développement « sont en train de créer une devise concurrente », sans préciser sa pensée. Il semble en fait que cette devise concurrente sera l’or ou plus précisément des monnaies internationales telles que le yuan « off-shore » qui sera, lui, convertible en or. On assisterait ainsi à un retour du Gold Exchange Standard, les pays réglant leur solde de balance commerciale par transport physique de l’or en avion ou acceptant de garder comme monnaie de réserve des yuans à la place du dollar, sachant qu’ils sont convertibles en or à Hong Kong ou sur le marché de Londres, grâce à ce nouveau contrat à terme yuan/or à venir.

    C’est ainsi que si les États-Unis empêchent l’Iran, suite à la politique des sanctions, d’utiliser le système de paiement international bancaire Swift en dollars, ou de payer en dollars l’Allemagne pour des achats d’équipements ou de recevoir des dollars lors des ventes de pétrole à son premier client, la Chine, l’Iran et la Chine par exemple, solderont directement leurs comptes internationaux avec de l’or ou l’Iran vendra ses yuans sur le marché de Londres pour être payé en or.

    Ce n’est pas pour rien que la Russie a triplé ses réserves d’or à 1800 tonnes durant ces dix dernières années, que la Chine, productrice de 450 tonnes par an, détient déjà dans ses coffres 4000 tonnes d’or, que l’Iran et la Turquie ont aussi augmenté fortement leurs réserves d’or.

    Les dernières sanctions de Trump contre l’Iran pourraient être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, avec un effet de boomerang mortel pour la suprématie du dollar. JP. Morgan prédit l’once d’or à 1700 dollars l’année prochaine. Comme a pu le dire Hölderlin : « Là où est le danger est aussi ce qui sauve ».

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Une géopolitique pour la France, par Ivan Blot

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    Emmanuel Macron était en visite en Russie. Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples avait d’ailleurs rédigé un article sur cet épisode diplomatique.
    Aujourd’hui, Ivan Blot nous rappelle ce qu’Emmanuel Macron semble avoir du mal à comprendre : la géopolitique avant tout !

    La géographie conditionne l’histoire

    La géographie conditionne l’histoire et donc la politique depuis toujours. Cette réalité explique les réactions parfois hystériques de la diplomatie américaine.
    L’Amérique doit sa position dominante aux suites catastrophiques des conflits sur l’ancien continent européen. Deux guerres mondiales, la prise du pouvoir par les communistes en Russie puis par les nazis en Allemagne ont permis la domination de l’Amérique sur l’Europe pendant un demi-siècle.

    Mais les fondamentaux demeurent. La Russie et l’Europe forment un bloc de 520 millions d’habitants contre 330 millions pour les Etats-Unis. Le PIB européen global a vocation à dépasser celui de l’Amérique du Nord.
    L’héritage culturel européen demeure écrasant.
    L’intérêt des européens et des russes est donc de mettre leurs puissances en synergie.

    La place de la France ? Elle est au centre de l’Europe et non outre-atlantique. La politique diplomatique de la France a donc une grande carte à jouer.

    Religieusement, les capitales du Christianisme demeurent Rome et Moscou.
    Le christianisme américain est éclaté en sectes, influencé par le matérialisme et l’utilitarisme.

    Politiquement, la disparition de l’URSS a changé la donne. Le pôle des valeurs conservatrices américaines s’affaiblit. En Europe, c’est l’inverse, à l’Est bien sûr avec la Russie mais aussi la Pologne, la Hongrie par exemple.

    L’avenir est-il à l’est ?

    Économiquement, l’Amérique est rongée par l’endettement. L’Europe s’éloigne enfin du socialisme étatique inefficace.
    Socialement, la démographie reprend à l’Est, pas à l’Ouest.
    Enfin, l’Eurasie peut passer des accords importants avec la Chine, l’Inde notamment. L’Amérique n’a pas cette ressource. Les matières premières feront plus défaut à l’Ouest qu’à l’Est.
    La courbe de l’innovation s’infléchit. L’Amérique reste très brillante mais le redressement à l’Est se fait de plus en plus sentir.

    Bref, l’avenir à long terme est à l’Est. La France doit se situer dans ce vaste courant mondial. Elle ferait une grave erreur en s’alignant sur les USA même s’il faut ménager des transitions et des compromis avec Washington.

    La classe politique ouest-européenne comprend-elle ce changement ?
    Le Brexit est un signe avant coureur. La montée des mouvements populistes conservateurs et patriotes aussi.

    La France a son avenir plus dans le peuple que dans ses élites, plus dans les vieilles nations eurasiennes que dans les sociétés cosmopolites fragiles qui apparaissent à l’Ouest. Le choix est clair. Il ne faut pas ignorer la Russie ! Moins que jamais !

    Ivan Blot 30/05/2018

    Crédit photo : Novopress [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons

    Ivan Blot 

    Ivan Blot, ENA, docteur ès sciences économiques, inspecteur général honoraire de l’administration, ancien député du Pas-de-Calais et ancien député européen, auteur de nombreux ouvrages dont « La démocratie directe », « L’oligarchie au pouvoir », « La Russie de Poutine, « L’homme défiguré ». Il est membre de l’Académie catholique de France. Il est aussi membre du comité des experts de Rethinking Russia et du Club d’experts de Valdaï, proches de la présidence de la Fédération de Russie.
  • Fausse nouvelle : la grosse presse tombe dans le panneau de la mort d'un journaliste russe

    Comme il s'agissait de s'en prendre à Poutine, la presse a sauté à pieds joints :

    Image

    En insistant lourdement sur la piste russe :
    "Opposé à l’annexion de la Crimée, en 2014, et à la guerre menée par Moscou dans l’est de l’Ukraine, il s’était mué en critique virulent du régime de Vladimir Poutine. Il avait fui la Russie en février 2017 après avoir reçu des menaces de mort, consécutives à une violente campagne sur Internet et sur les télévisions russes, où il était désigné comme un traître et un fasciste et son visage livré en pâture aux téléspectateurs. « Cela fait dix ans que j’ai peur, expliquait-il au moment de son départ. Quand tu es dissident en Russie, on peut te tuer, on peut t’emprisonner... »

    6a00d83451619c69e20224df36e04a200b-200wi.jpgIl s'agissait d'une fausse nouvelle, mise en scène par le gouvernement ukrainien :

    "Les autorités ukrainiennes ont annoncé, mardi 29 mai, la mort du journaliste russe, critique du Kremlin, Arkadi Babtchenko, ajoutant que le meurtre avait été "commandité par les services spéciaux russes". Mais retournement de situation, mercredi 30 mai. Le journaliste en question est apparu, bien vivant, lors d'une conférence de presse du chef de la Sécurité d'Etat ukrainienne. Le gouvernement urkainien a expliqué avoir mis en scène le meurtre pour déjouer un assassinat commandité par la Russie. "Grâce à cette opération, nous avons réussi à déjouer une provocation cynique et à documenter les préparatifs de ce crime par les services spéciaux russes", a déclaré le chef des services ukrainiens de sécurité Vassyl Grytsak, aux côtés du journaliste, précisant que cette "provocation" consistait à assassiner ce dernier."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La guerre sans la guerre, drôle de guerre !

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    Par Mathieu Épinay*

    Moyen-orient. Le président Macron a déclaré que le fait d’envoyer des missiles frapper des sites en Syrie n’était pas un acte de guerre, mais juste des « représailles ». Dans cette affaire, tout n’aura été que postures. 

    Stupéfiant dans l’art consommé qu’il a de prendre les Français pour des imbéciles, le talentueux Macron, après avoir abordé les questions religieuses aux Bernardins, s’est mis à traiter les questions stratégiques avec la même sophistique. Toujours avec le même brio ! Dans l’entretien télévisé incongru du 16 avril, il a expliqué au journaliste Plenel de Mediapart que, grâce à nos frappes en Syrie, nous avons « réacquis de la crédibilité à l’égard des Russes ». Pas de chance, le lendemain le ministre russe des Affaires étrangères faisait savoir, sans être démenti, que « la Russie et la coalition internationale dirigée par les USA ont été en contact au niveau du commandement peu avant les frappes contre la Syrie. Moscou a notamment mis en garde contre les frappes sur certaines régions syriennes qui signifieraient le franchissement de lignes rouges. » Il ajoutait que « le chef d’état-major des armées russes avait averti la coalition internationale, bien avant qu’elle ne réalise ses frappes contre la Syrie, que si les activités militaires quelconques de la soi-disant coalition touchaient des militaires russes, la partie russe répondra d’une manière dure et claire. » Pour Macron, une opération négociée avec les Russes et encadrée par leurs lignes rouges – ils ont aussi les leurs –, nous aurait donc rendus crédibles et dissuasifs à leur égard.

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  • Trump veut embraser l’Orient

    Par Antoine de Lacoste

    Trump ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnaît.

    Sept pays ont signé en 2015 un accord empêchant l’Iran de poursuivre ses recherches nucléaires, en échange d’une levée des sanctions économiques. Le monde entier, excepté Israël, s’en est réjoui. En Iran, le clan des durs était furieux et Rohani, qui veut ouvrir son pays, en était sorti conforté.

    Mais tout cela a été balayé par le Président américain qui a donc annoncé le 8 mai, avec 4 jours d’avance sur la date prévue, que les Etats-Unis se retiraient de l’accord. Israël a bruyamment applaudi, le reste du monde est consterné.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    L’Iran a réagi avec modération, indiquant qu’elle allait consulter les autres signataires afin de savoir si l’accord tenait toujours ou s’il était caduc. Mais il est certain  que la position de Rohani est fragilisée. Coincé entre une partie de la population qui ne supporte plus le régime des mollahs et une autre partie, plus religieuse, qui lui reproche d’avoir fait confiance à l’Amérique, il va connaître des heures difficiles.

    Pour la France, l’Angleterre et l’Allemagne, c’est une déconvenue. Jusqu’au bout, les trois puissances se sont relayées pour faire fléchir Trump. En pure perte. Emmanuel Macron connait là son premier échec diplomatique qui est d’autant plus cuisant  que ce qu’il croyait être « d’excellentes relations personnelles » avec Trump, ne pesait finalement pas lourd face à la réalité. Les démonstratives embrassades et accolades n’ont servi à rien : c’est comme ça qu’on apprend le métier. Diplomatie et sentiment ne font pas bon ménage et Macron va devoir comprendre que le charme ne sert à rien lorsqu’on  parle à la première puissance mondiale.

    Mais que veut Trump finalement ?

    C’est simple : un changement de régime en Iran. En sortant de l’accord et en annonçant de probables nouvelles sanctions contre l’Etat chiite, Trump espère aggraver la situation économique et susciter l’exaspération de sa population contre le régime. Au-delà du cynisme, vieille marque de fabrique américaine, ce calcul semble bien aléatoire. Rien ne dit que la population se soulèvera et, si c’était le cas, les dizaines de milliers de gardiens de la révolution ne se laisseront pas faire. Cela risque de tourner à un bain de sang stérile, permettant aux durs de renforcer leur pouvoir.

    Les Américains ont l’habitude d’embraser l’Orient mais avec des succès très relatifs. Ils ont détruit l’Irak en renversant un dictateur sunnite mais laïque, pour donner le pouvoir à des chiites alliés aujourd’hui à l’Iran… Ils ont soutenu des islamistes syriens, accélérant l’intervention russe qui a sauvé le régime alaouite, allié de l’Iran. Ils entretiennent une armée kurde en Syrie, se fâchant de ce fait avec la Turquie qui s’est alors rapprochée de Moscou.

    Tout cela n’est guère brillant.

    En attendant la tension est montée d’un cran dans toute la région et il faudrait peu de choses pour un embrasement général.

    Poutine, lui, ne dit rien et, comme toujours, prendra son temps pour agir…ou pas.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/