Chronique de Paysan Savoyard (n°234 – mai 2020)
La crise sanitaire n’est manifestement pas terminée : elle aura un impact important sur la vie économique et sociale sans doute pendant des mois. Même si la fin de l’histoire n’est donc pas écrite, on peut d’ores et déjà en tirer différentes leçons. Concernant la façon dont la crise a été gérée en France, tout d’abord, nous avons consacré les dernières chroniques à ce sujet. Mais la crise du virus a mis en évidence des enseignements plus fondamentaux, qui ne sont pas nés avec elle mais dont elle souligne la portée.
- En finir avec la mondialisation
Il faudrait en finir avec la mondialisation et ses différents aspects. La mondialisation économique et les délocalisations, tout d’abord. Un système fondé sur un marché mondial est synonyme d’affaiblissement et de déstabilisation des sociétés européennes : le virus a montré les conséquences d’une situation où nous sommes devenus dépendants pour tout, du plus simple, les masques, au plus complexe, les médicaments. Chaque grande zone du monde devrait plutôt évoluer désormais de façon autonome, en fonction de ses caractéristiques sociales, historiques et civilisationnelles.

La Bourse de Paris a repris 5,16 %, lundi 18 mai, suite à un nouveau vaccin américain qui a soulevé des espoirs irréalistes et démesurés. La place new-yorkaise a terminé aussi chaque jour dans une direction différente, depuis le début de la semaine, signe d’une forte volatilité. En fait, les Bourses sont assises sur un volcan car elles se refusent à voir l’éléphant de la crise économique qui attend dans le couloir.

