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géopolitique - Page 554

  • Soutien inattendu à Apple contre le FBI

    Apple et le FBI se livrent une bataille sans merci autour du décryptage d’un iPhone utilisé lors de l’attentat de San Bernardino. Le constructeur à la pomme a reçu le soutien de l’ONU

    C’est un soutien de poids qu’a reçu Apple dans sa bataille juridique et communicationnelle contre le FBI. Il n’est en effet pas courant que les Nations Unies se positionnent en faveur d’une entreprise privée contre un État.
    Bref rappel des faits pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire : le FBI demande à Apple de concevoir un procédé permettant d’accéder aux données cryptées contenues dans l’iPhone d’un des terroristes musulmans auteur de la tuerie de San Bernardino, en Californie (14 morts). L’agence fédérale accuse le constructeur californien de faire obstruction à une enquête pour terrorisme et met en avant la sécurité des Américains.
    Outre une base juridique mince et qui a été depuis invalidée, Apple craint que cela ne crée un dangereux précédent, permettant non seulement aux USA, mais aussi à tous les régimes autoritaires de la planète, d’exiger le « déplombage » des téléphones à la pomme, compromettant gravement le respect de la vie privée et les libertés publiques. Le FBI a d’ailleurs fini par admettre qu’il comptait bien s’appuyer sur le succès de la requête de San Bernardino pour pousser d’autres demandes similaires.

    L’affaire a fait pas mal de bruit jusque sur notre rive de l’Atlantique, avec notamment l’amendement Ciotti au projet de loi de réforme pénale, qui prévoyait des amendes allant jusqu’à 2 millions d’euros et d’interdire la commercialisation de produits ou services dont les concepteurs refusent de coopérer avec la justice. Il a été rejeté d’une courte tête.

    C’est donc l’ONU, par la voix de son haut-commissaire aux droits de l’homme, le prince Zeid bin Ra’ad, qui vient de prendre position dans le débat qui oppose Apple au FBI. En l’espèce, l’organisation internationale plaide en faveur de la firme de Cupertino au motif que permettre aux autorités fédérales américaines d’accéder aux données chiffrées d’un iPhone reviendrait à, pour reprendre les termes du prince, « ouvrir la boîte de Pandore » et faire un cadeau aux régimes autoritaires et aux pirates informatiques.

    Le chiffrement et l’anonymat sont nécessaires pour préserver la liberté d’expression et d’opinion, ainsi que le droit à la vie privée. Il n’est pas exagéré de dire que, sans outils de chiffrement, des vies seraient en danger. […] Les autorités risquent d’ouvrir une boîte de Pandore, et cela pourrait avoir des conséquences extrêmement graves pour les droits humains de millions des gens ainsi que pour leur sécurité financière et physique.

    Quoi que l’on pense de l’ONU, de la présence à la tête de la commission aux droits de l’homme d’un prince saoudien et de ses éventuelles arrière-pensées, force est de reconnaître que cet avis est frappé au coin du bon sens. Il est faux de croire que nous sommes placés face à un dilemme entre nos libertés civiles et notre sécurité. Si Apple cède, nous ouvrons effectivement la boîte de Pandore, mais, au-delà de la seule affaire de San Bernardino, nous ne gagnerons rien : qui peut croire, en toute honnêteté, que les terroristes sont assez stupides pour continuer à utiliser des iPhone s’ils savent que le FBI dispose d’un moyen d’accéder à leurs données ?

    En revanche, il est certain que si le constructeur à la pomme cède au FBI, c’est un clou de plus dans le cercueil de nos libertés publiques et de notre droit à l’intimité. Une fois de plus, le terrorisme est une merveilleuse occasion pour nos dirigeants de réduire nos libertés au nom de la sécurité. Et la citation de Benjamin Franklin qui circule beaucoup n’en reste pas moins pertinente :

    Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.

    http://fr.novopress.info/199138/soutien-inattendu-apple-contre-fbi/#more-199138

  • En remettant la Légion d’honneur, Hollande légitime les abominations de l’Arabie saoudite…

    Dans un communiqué publié le 4 mars par l’agence de presse saoudienne SPA, les autorités saoudiennes ont annoncé que le chef de l’Etat, François Hollande, avait remis la Légion d’honneur au prince héritier Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, lors de sa visite à Paris.

    « François Hollande a souhaité la bienvenue au prince héritier et s’est félicité des fortes relations entre le royaume d’Arabie Saoudite et la France », explique le communiqué.

    « Au terme de leur entretien, le président français a remis vendredi 4 mars à son altesse la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur qui est la plus haute distinction française pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme », ajoute le communiqué.

    Déjà le lundi 21 septembre 2015, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait nommé l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite auprès des Nations unies, M. Faisal Trad, à la tête de son Comité consultatif, lequel est notamment chargé « de sélectionner les rapporteurs en charge de thématiques précises comme les camps de travail en Corée du Nord ou les violences faites aux femmes », ainsi que le rapporte l’ONG UN Watch. D’ailleurs, l’Académie saoudienne d’éducation prend son rôle très au sérieux puisqu’elle vient de lancer un cycle de conférences autour de la question « La femme est-elle un être humain ? ». Pour répondre aux nombreuses réactions enflammées sur les réseaux sociaux, l’Académie précise sur son compte Facebook que ce thème de conférence doit être interprété de la manière suivante : soit la femme est à un niveau élevé, soit à un niveau moyen, soit à un bas niveau. Malheureusement, beaucoup ont commencé à interpréter l’intitulé en limitant la compréhension au niveau bas de la femme — notre mère, épouse, sœur ou fille… alors que l’intitulé n’osait pas rabaisser le rôle de la femme. » Malgré ces explications et les efforts de l’Académie, les réseaux sociaux ont été inondés de divers slogans et appels sous le hashtag #femme_être_humain. La conférence, prévue le 1er mars 2016, a été annulée.

    Mais voilà, plutôt que de s’indigner devant cette tentative de l’Arabie de dénaturer et limiter la notion même des Droits de l’Homme, le président français a reçu en toute discrétion vendredi 4 mars le prince Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, prince héritier d’Arabie saoudite, également vice-président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur. Le site internet de l’Elysée mentionne bien cet entretien, mais a semble-t-il « oublié » de préciser que suite à cet entretien, François Hollande a remis à son altesse la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur qui est la plus haute distinction française pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrêmisme.

    C’est le moment de rappeler que l’Arabie Saoudite est l’un des premiers pays au monde par le nombre de peines de mort prononcées par la justice conforme à la Charia. La moitié des exécutions concerne des affaires de stupéfiants, mais outre les meurtres et les viols, la peine capitale s’applique également à l’adultère et à l’apostasie. Alors, il faut croire que Hollande a considéré que tout cela méritait bien une médaille… et vous ?

    Sources :

    https://infocomnet.wordpress.com/2016/03/06/en-remettant-la-legion-dhonneur-hollande-legitime-les-abominations-de-larabie-saoudite/

    https://francais.rt.com/

    http://www.atlantico.fr/

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/en-remettant-la-legion-d-honneur-178508

  • L’art de faire porter un chapeau ukrainien à la Russie

    Au vu de ses conséquences économiques, l’Europe veut la levée de l’embargo russe.

    Au vu de ses conséquences économiques, l’Europe veut la levée de l’embargo russe. Cet embargo est la réponse aux sanctions européennes prises contre la Russie. L’Europe exige l’application intégrale des accords de Minsk pour lever ses sanctions et demande à Moscou de faire pression sur les autorités ukrainiennes bien que celles-ci soient en pleine hystérie russophobe.

    Le 17 février dernier, lors de la conférence de presse commune avec le Premier ministre hongrois, Vladimir Poutine a précisé la position russe.

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  • Comment la Commission européenne étouffe Ariane et Airbus dans le but de favoriser leurs concurrents américains

    L’Union européenne nous est officiellement présentée comme la nécessité pour des Etats européens de se regrouper pour être forts dans un monde globalisé afin de faire face à d’autres entités, tels les Etats-Unis, la Chine, etc.
    « Sans l’Europe, chaque Etat qui la constitue ne serait rien et vulnérable, alors que grâce à l’Europe, nous sommes regroupés et pouvons résister aux autres ». Combien de fois cette antienne a-t-elle été répétée ? Pourtant, la façon dont la Commission européenne vient de réagir au sujet du rapprochement Airbus-Ariane nous prouve que rien n’est plus faux et que les commissaires et technocrates bruxellois poursuivent d’autres desseins que de protéger notre continent, ses industries, ses populations.

    En effet, Airbus et Ariane voulaient « se marier » ce qui aurait créé le n°1 mondial dans les domaines de l’aéronautique et l’aérospatial. Ce groupe aurait été très concurrentiel, puisque de cette union, des économies auraient pu être faites, au grand dam de leurs concurrents, tels Boeing ou le producteur de fusées américain SpaceX. Mais ce mariage n’aura pas lieu. La raison ? C’est la commission européenne elle-même qui s’y oppose !
    Dans une excellente tribune de Damien Lempereur et Brice Wartel parue dans le Figaro, les raisons évoquées par les technocrates bruxellois nous sont données : cela créerait une « position dominante » qui serait contraire à une concurrence libre et non faussée !
    Bref, Bruxelles dit non à la fusion des deux groupes européens dans le but de protéger leurs concurrents américains, chinois, russes ou autres ! Cela est d’autant plus un scandale que ces concurrents sont pour la plupart subventionnés par leurs Etats.

    On notera – et la tribune du Figaro le souligne – que les réussites actuelles aussi bien d’Airbus que d’Ariane, si elles sont le fruit de coopérations européennes, ne doivent néanmoins rien à l’Europe des technocrates, ces groupes ayant été créés avant que Bruxelles ne s’occupe d’eux. Laissons les auteurs conclure : « décision révélatrice parce qu’elle illustre l’opposition fondamentale entre deux conceptions de l’Europe : l’Europe qui réussit, celle des alliances entre nations, celle d’Airbus et Ariane ; et l’Europe qui échoue, celle de Bruxelles et des technocrates. A chaque échec de « l’Union européenne », les euro-béats répondent « oui mais regardez Airbus et Ariane », qu’ils invoquent à tort comme preuve de la réussite de l’Union européenne. Faut-il rappeler que ces réussites sont antérieures à la création de la Commission européenne ? La décision du 26 février le confirme : l’Union européenne actuelle est l’ennemie d’Airbus et d’Ariane, pas leur alliée. »

    http://www.contre-info.com/comment-la-commission-europeenne-etouffe-ariane-et-airbus-dans-le-but-de-favoriser-leurs-concurrents-americainss#more-41223

  • Le président turc fait chanter l’Europe

    ource : Sputnik
    La dernière fois que les pays européens ont payé un tribut à la Turquie remonte aux sultans de la fin du XVIe siècle.

    Mais cette « tradition » sera certainement ranimée lors du prochain sommet UE-Turquie lundi 7 mars — on ne pourrait qualifier autrement les 3 milliards d’euros déjà promis par la chancelière allemande Angela Merkel à ses interlocuteurs turcs. Non content, le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme toutefois que cette somme est insuffisante. Après tout, il doit aussi compenser les pertes budgétaires liées à l’absence de touristes russes dans son pays. Il a donc exigé de l’Europe qu’elle porte le montant des aides destinées au logement des réfugiés à 5 milliards d’euros.

    Pour que le futur « tribut » obtenu par Ankara ne soulève pas de fortes indignations de la part des Européens, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a expliqué que son pays aurait dépensé 8 milliards de dollars pour l’accueil de 2,2 millions de migrants. Pourquoi « aurait » ? Parce que personne n’a vérifié ces chiffres qui circulent dans la presse turque. Le président Erdogan a mis en garde les dirigeants européens qui ne seraient pas prêts à payer les descendants des « sultans » : « Jusqu’à présent, nous faisons embarquer les réfugiés dans des bus à Edirne, à la frontière grecque, pour les renvoyer. On peut le faire encore une fois ou deux mais par la suite, nous ouvrirons la frontière en leur souhaitant bon voyage ».

    On ignore encore si la Turquie recevra bien les milliards promis lors du prochain sommet — certains hommes politiques européens sont convaincus qu’Ankara ne remplit pas ses engagements et ne contribue pas à réduire le flux migratoire vers l’Europe. De leur côté, les autorités turques agissent en appliquant le principe « l’argent d’abord » et refusent d’entreprendre quoi que ce soit vis-à-vis des réfugiés tant que le Vieux Continent n’aura pas payé.

    Pour que personne n’intervienne dans cette négociation politique, les Turcs ont interdit de traverser leurs eaux territoriales à un groupe naval de l’OTAN qui s’apprêtait à lutter contre le transport illégal de migrants en mer d’Égée. Au final, la direction de l’Alliance continue de mettre au point les détails des opérations à venir et tente de régler les litiges entre la Turquie et la Grèce concernant les frontières maritimes.

    Pendant ce temps, les chiffres qui illustrent la « bonne foi » avec laquelle Ankara tient ses promesses parlent d’eux-mêmes : selon l’agence européenne Frontex, 68 000 migrants sont arrivés sur le territoire de l’UE en janvier depuis la Turquie, soit 38 fois plus qu’en janvier 2015. En échange des 5 milliards d’euros susmentionnés, la Turquie pourrait accepter l’initiative des 11 pays de l’UE qui voudraient mettre en place un mécanisme d’envoi direct des réfugiés de Turquie sur le Vieux Continent.

    Mais d’ici là, Ankara continuera d’observer avec un sourire moqueur l’incapacité de l’UE à rétablir le contrôle des frontières extérieures par la force en abandonnant ses notions humanistes. Et les autorités turques continueront d’envoyer sur le Vieux Continent des réfugiés par milliers, qui changent peu à peu sa démographie et sa composition religieuse.

    http://fr.novopress.info/199080/president-turc-fait-chanter-leurope/#more-199080

  • La Chine en action: vers la chute du dollar

    Auran Derien, enseignant

    Ex: http://metamag.fr

    Pour un monde dé-dollarisé

    Depuis le début de 2016, la Banque Centrale de Chine a mis en fonctionnement un système interbancaire de ventes et d’achats d’or. Deux institutions, filiales de la Banque Centrale, se partagent les responsabilités.

    Le marché interne de l’or est sous la responsabilité de la Shanghai Gold Exchange (SGE) ; le marché interbancaire est administré par le China Foreign Exchange Trading System (CFETS). Si on sait que la Chine est le principal pays détenteur d’or dans le monde, la quantité exacte n’en est pas connue, de sorte que les nouvelles institutions vont améliorer la liquidité interbancaire de l’or tout en favorisant la création de nouveaux marchés pour le métal.

    Jusqu’alors, les banques chinoises ne pouvaient négocier de l’or entre elles. Chacune avait seulement la possibilité d’acheter du métal au Shanghai Gold Exchange, institution monopolistique par laquelle passaient toutes les demandes. Désormais, dix banques vont intervenir sur deux niveaux. Quatre banques, associées au groupe Australia and New Zealand Banking group (ANZ) feront fonctionner le marché primaire. Six autres banques participeront à un marché secondaire. Il est toujours interdit d’exporter de l’or mais en même temps la Banque Centrale en achète en moyenne 20 tonnes chaque mois depuis 2015.

    Fin de la confiance dans le dollar

    De telles manœuvres renforcent l’analyse selon laquelle les gens civilisés de par le monde se lassent des transactions liées au dollar. Depuis 2014, les contrats entre la Chine et la Russie ont éliminé l’usage du dollar. Les Chinois ont réduit leurs énormes réserves de cette monnaie en achetant, à travers le monde, des actifs de toutes sortes. Ils se paient l’Europe, notamment les entreprises utilisant une technologie qui les intéresse, tant en France qu’en Allemagne.

    De plus, en France ils cherchent à installer une tête de pont à partir de laquelle déverser leurs produits sur toute l’Europe, bénéficiant d’une part des mêmes avantages que les multinationales (pas d’impôts, etc.), d’autre part en utilisant le label “made in France” sur l’essentiel de leur production importée qu’ils revendraient dans le monde comme si elle était locale. La City de Londres, depuis octobre 2014, coopère avec la Chine pour émettre des obligations libellées enRenminbi, et de nouvelles institutions bancaires, telles la Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastructures (AIIB) vont permettre à divers pays de s’éloigner peu à peu des voyous de la Banque Mondiale.

    On peut donc déduire que les Chinois veulent garder une porte de sortie au cas très probable où les bulles gigantesques construites par la finance globalitaire se dégonfleraient plus ou moins rapidement. L’or serait une base de négociation monétaire face à l’incertitude qui suivrait la chute du dollar ou de l’Euro. Les titres publics américains sont déjà considérés comme sans valeur car Janet Yellen, qui parle au nom de la Réserve Fédérale américaine prétend que les taux d’intérêt seront maintenus ou augmentés alors que chacun constate le délabrement de l’économie américaine et de l’occident en général. Tout y est faux, mensonger ; ce spectacle incarne parfaitement la révélation monothéiste : le réel n’existe pas, seule la parole  doit s’imposer ici, les indices officiels trafiqués.

    Dans une situation de déliquescence de l’économie occidentale et de perte de prestige des financiers transcendentaux, l’or retrouvera la fonction qu’il eut depuis l’origine du monde : être une référence, un soutien, une forme de richesse. La Chine, achetant de l’or, se sépare de dollars pourris tout en laissant se dévaluer sa monnaie car toutes les monnaies se dévaluent au temps de la création monétaire débridée imposée par la finance mondialiste. Mais le mécanisme est innovateur. Le prix de l’or est déterminé en yuans, il existe un commerce interbancaire pour le métal, de sorte que le yuan dispose d’une cotation “absolue” en or, indépendante de celle en dollar. Les changes flexibles demeurent puisqu’il n’est pas possible aujoud’hui de fixer des règles équitables pour le système monétaire international. Reste que le prix du yuan en or est un meilleur indice de la valeur du yuan que le cours du yuan en dollar.

    Stimuler les exportations en changeant les flux

    Cette nouvelle chinoiserie entre aussi en concurrence avec une institution dépendant des démons financiers de Londres. Le pouvoir financier a toujours voulu le monopole de l’émission de monnaie. La Chine offre une alternative : le prix de l’or en renmibi plutôt que celui fixé à Londres en dollars. Selon la logique de l’arbitrage, il pourrait en résulter assez rapidement un transfert des transactions vers la Chine qui, offrant un meilleur taux, inciterait la plupart des agents à vendre leur or contre yuans. L’expansion du yuan permettrait d’acheter plus de biens et services et donc, peu à peu, stimulerait le commerce extérieur chinois.

    Le « goldman sachs » a testé sa capacité de nuisance le 16 février de cette année en attaquant le prix de l’or et en reprenant son discours éculé sur le manque d’avenir d’un métal que par ailleurs ils achètent systématiquement. Le système bancaire des « criminels en col blanc » promeut une escroquerie permanente, les certificats d’or (un bout de papier) aussi bons que l’or physique. Cette petite crapulerie touchera à sa fin si le système chinois fonctionne bien, permettant l’achat / vente d’or physique plutôt que les confettis papier de goldman sachs et cie.

    La guerre monétaire fondée sur la création ex nihilo va-t-elle finalement favoriser la Chine dont la monnaie est désormais liée au cours de l’or que les démons de Londres ne seront plus les seuls à déterminer selon leurs intérêts ?

    Chacun espère que la voie vers la dé-dollarisation du monde soit sans retour et que ceux qui ont créé cette arme de destruction massive cesseront peu à peu de nuire.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/03/05/la-chine-en-action-vers-la-chute-du-dollar-5768436.html

  • Des élèves entendus par la gendarmerie pour savoir ce que leur prof avait dit "au sujet de la Russie et de Vladimir Poutine"

    Oui, nous sommes dans la France sous Hollande :

    "Ce professeur d’histoire et de langue bretonne du collège Sainte-Anne à Sainte Anne d’Auray – en Bretagne – n’en revient toujours pas. Revenant de vacances, Pascal G. a appris avec stupéfaction que ses élèves de troisième année de collège avaient été auditionnés par la gendarmerie. Motif de l’enquête ? La façon dont l’enseignant aurait présenté la Russie contemporaine durant ses cours".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sur Numero Zéro d'Umberto Eco, en hommage /Théories du complot : l'inutile découverte

    par François-Bernard Huyghe
    Ex: http://www.huyghe.fr
    Dans son dernier roman Numéro zéroUmberto Eco décrit la rédaction d'un futur quotidien au début des années 90. On y bidonne tout, des horoscopes aux avis mortuaires, et le journal, aux rédacteurs ringards et aux moyens restreints, et il n'est en réalité pas destiné à paraître. Il servira plutôt d'instrument de chantage à un capitaine d'industrie : il menacera ceux qui lui font obstacle de lancer des révélations scandaleuses ou des campagnes de presse. 
    Cette histoire, et cette critique un peu convenue des médias "classsiques" se croise avec la naissance d'une théorie que l'on dirait aujourd'hui conspirationniste : un des journalistes commence à se persuader que ce n'est pas Mussolini qui a été exécuté et dont on a vu le cadavre pendu par les pieds à la Piazzale Loreto en 1945, mais un sosie. Partant de détails du récit des derniers jours ou de l'autopsie qui ne colleraient pas, le journaliste ne cesse de trouver des bizarreries dans l'histoire de ce cadavre. Par ailleurs, le vrai cadavre du Duce, enterré secrètement  a été effectivement enlevé par un commando de jeunes néo fascistes pour finir remis à sa famille en 1957. Un essai de Sergio Luzzato, récemment traduit, "le corps du Duce" analyse d'ailleurs cette histoire vraiment très romanesque de cadavre caché, enlevé, encombrant, honoré, retrouvé, etc.
    Et Eco de décrire la construction d'une théorie par le journaliste qui part du postulat que les partisans n'ont pas tué le bon Mussolini. Dans un pays  où l'on pratique beaucoup le "dietrismo" (l'art d'imaginer de tortueuses manœuvres derrière -dietro- la version "officielle" de l'Histoire), cela marche bien. Tous les ingrédients qui nourrissent les bonnes conversations de table en Italie - Vatican, affaire Gelli, organisation Gladio chargée de faire du "stay behind" en cas d'invasion soviétique, tentative de putsch du prince Borghese bizarrement annulée, inévitable attentat de la Piazza Fontana et autres massacres d'innocents qui le suivront, autres "coïncidences", contradictions et affaires jamais expliquées sur fond de manipulations et stratégie de tension... Évidemment le journaliste se fait assassiner. 
    Et c'est à ce moment que le livre, par ailleurs astucieux et entraînant, pose une hypothèse intéressante qui pourrait être que trop de complot tue le complot. 
    Dans "Le pendule de Foucault", bien des années avant "Da Vinci Code", Eco imaginait un délirant qui, partant d'éléments faux, construisait une explication de l'Histoire par des manœuvres secrètes, Templiers, groupes ésotériques et tutti quanti. À la fin du livre, l'enquêteur se faisait également tuer, et l'auteur nous révélait à la fois que les constructions mentales sur une histoire occulte, qu'il avait fort ingénieusement illustrée pendant les neuf dixièmes du livre, étaient fausses, mais qu'il y avait aussi des dingues pour les prendre au sérieux. Et tuer en leur nom. 
    Ici, dans "Numéro zéro", il se passe presque l'inverse. Le lecteur (qui n'a pas pu échapper aux nombreux livres et articles sur les théories du complot  ne croit pas une seconde aux hypothèses du journaliste. Quand il est assassiné, son collègue (l'auteur parlant à la première personne) se sent menacé. Mais, coup de théâtre, à ce moment est diffusée une émission de la BBC "Opération Gladio" (authentique : on peut voir sur You Tube ce documentaire de près de deux heures et demi. présenté pour la première fois en 1992, année où est sensé se dérouler le livre). Or, le documentaire, truffé d'interviews des acteurs, révèle d'effroyables histoires sur une supposée armée secrète d'extrême droite, en rapport avec la CIA, le MI6, l'État italien et autre, exécute secrètement crimes et massacres, y compris en tentant de les faire attribuer leurs méfaits à l'extrême gauche. Ce qui, soit dit en passant, devrait nous rappeler que la théorie du complot n'est pas un monopole des populistes de droite.
    "Numéro zéro" se termine un peu en queue de poisson, du moins du point de vue narratif : puisque toutes ces histoires de complot sont notoires, plus personne n'a de raison de tuer personne, et l'histoire se finit bien.
    Mais le paradoxe soulevé mérite l'attention. Il y a des dizaines de théories sur l'assassinat de Kennedy, à peu près autant sur les massacres des années de plomb. Parmi toutes ces théories, il y en a forcément une qui doit être vraie mais nous ne saurons sans doute jamais laquelle.
    En revanche, l'inflation des révélations et pseudo-révélations a produit quelque chose qui ressemble à une incrédulité résignée de masse. Il faut s'habituer à l'idée qu'une vaste partie de la population puisse simultanément se persuader d'être abusée par les mensonges fabriqués par des appareils politiques et médiatiques et ne pas se révolter, ou du moins accepter de continuer à subir un système qu'ils croient profondément perverti et néanmoins indépassable. Comme si Eco nous suggérait que, quand tout le monde sait qu'il y a secret, ce que cache le secret n'a plus aucune importance.

  • Géopolitique du système des banques centrales

    Intéressante analyse rédigée par Valérie Bugault (source).

    Géopolitique du système des banques centrales


    Genèse de l’ordre bancaire oligarchique : du système des banques centrales aux institutions financières internationales

    Mayer Amschel Bauer, fondateur de la dynastie Rothschild : «Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à m’occuper de ceux qui font les lois

    Par Valérie Bugault – le 21 février 2016

    La notion de banque centrale suppose une centralisation des questions monétaires entre les mains de banquiers centraux contrôlés par des banquiers privés. Le règlement des questions monétaires est donc, par construction, dévoué à la satisfaction des intérêts bien compris des propriétaires majoritaires des principales banques privées 1.

    L’existence d’une banque centralisée aux mains d’acteurs financiers privés, qui régit la monnaie dite d’État et qui réglemente plus ou moins directement le secteur des banques privées est le cœur nucléaire de la question monétaire. Les banques centrales 2 sont le centre névralgique de l’organisation du système financier actuel.

    Ce concept dit de banque centrale s’est volontiers paré des vertus de l’orthodoxie financière pour s’imposer de façon définitive aux yeux du public. Ainsi, s’est répandue l’idée générale selon laquelle le concept de banque centrale indépendante est justifié par la nécessité de lutter contre un excès d’utilisation, par les hommes politiques, de ce qu’il est convenu d’appeler la planche à billets. Deux constats factuels s’opposent de façon rédhibitoire à l’adoption d’une telle justification.

    Le premier constat est que le concept même de banque centrale véhicule une illusion d’indépendance développée et entretenue par des acteurs bancaires. Les banques centrales ont en effet toujours été indépendantes des élus politiques, mais elles n’ont jamais été indépendantes des banquiers qui les contrôlent. Dit autrement, le système actuel des banques centrales est, par construction, indépendant de tout contrôle populaire de type politique, mais au contraire sous la totale dépendance du contrôle capitalistique initial. D’un point de vue conceptuel logique, la recherche d’une orthodoxie financière de l’État peut passer par bien d’autres moyens que celui de remettre les clefs du coffre à un groupe homogène de personnes.

    La recherche de l’orthodoxie budgétaire serait, par exemple, bien mieux atteinte par l’organisation de contre-pouvoirs assortie d’une indépendance statutaire réelle des contrôleurs. Les gardiens du coffre public, qui manient l’argent du public, devraient ainsi rendre régulièrement des comptes sur l’impact de leur politique sur la masse des individus constituant l’État. Cet organisme de contrôle pourrait être composé de représentants de la société civile, hors banquiers. Cet organisme aurait les pouvoirs juridiques et politiques de sanctionner les gardiens du coffre lorsque les effets des politiques monétaires suivies seraient durablement et/ou diamétralement contraires aux intérêts économiques des individus auxquels elles s’imposent et à la fluidité du commerce bien compris – c’est-à-dire dans le sens où le commerce profite à tous les acteurs, et non aux seuls propriétaires des plus grands cartels.

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  • La Zone Grise: Daech, le vivre-ensemble ou les Croisades

    Dabiq, le fanzine de l’Etat Islamique, a dévoilé cette année un concept important pour comprendre leur stratégie: la Zone Grise. La Zone Grise est un éditorial de 10 pages décrivant la zone « entre chien et loup » que beaucoup de musulmans occupent aujourd’hui dans le monde. C’est la zone entre le bien et le mal, entre le Califat et les Nations. C’est la zone du non-choix, de l’hésitation, de la compromission quotidienne, des petits arrangements avec soi-même.

    Et c’est la zone qui met mal à l’aise tout le monde. Trois théories s’opposent:

    Théorie n°1: La Grande Clarification

    George Bush et Daech sont d’accord: « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes »

    C’est la théorie de la Grande Clarification. Chacun dans son camp. On se met sur la gueule et que le meilleur gagne. Tactique gagnante du FLN en Algérie (les « gentils » pied-noirs se sont fait virer tout aussi bien que les « méchants », et tous les « collabos » pourchassés, assassinés) ou encore d’Isabelle la Catholique en Espagne (Reconquista qui n’a pas fait dans le détail, les juifs d’Espagne faisant partie du nettoyage)

    Théorie n°2: Le vivre-ensemble

    Vous en êtes convaincu, Daech est un dévoiement de l’Islam, les terroristes ne sont que des déséquilibrés, la République est la plus forte, « United We Stand », Esprit Charlie, es-tu là ?, etc.

    Sans le savoir, vous êtes partisan de la Grande Clarification, car pour vous il est évident que les musulmans de France ont déjà choisi leur camp, celui de la France, du Progrès, des Lumières.

    Michel Houellebecq a lui décrit une fin alternative pour cette théorie dans son livre « Soumission ». La conséquence logique si le pari sur le « ralliement » des masses musulmanes s’avérait faux.

    Théorie n°3: Business as usual

    L’important, c’est le Business. Chercher les ressources là où elles sont, mettre des gouvernements favorables aux multinationales, effacer les frontières. La Zone Grise ? Il n’y a pas de zone, pas de communauté, pas de Nation, mais que des individus nomades consommateurs.

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