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géopolitique - Page 554

  • Comme un air de guerre

    Georges Feltin-Tracol

    1683596657.jpgFondées et animées par Slobodan Despot, auteur des brillants romans Le Miel(2014) et Le Rayon bleu(2017), les éditions Xenia ont un auteur fétiche, Éric Werner. Naguère publié par L’Âge d’Homme, ce philosophe suisse poursuit son examen méticuleux du monde hyper-moderne. Son nouvel essai, Un air de guerre (coll. « Franchises », 2016, 93 p., 12 €), s’attarde sur les derniers attentats islamistes survenus en France, en Belgique et ailleurs en Europe.

    En fidèle lecteur de Carl Schmitt, Éric Werner désigne sans fausse pudeur l’ennemi. Mais il ne s’en contente pas. Dans sa ligne de mire se trouvent aussi l’État et ses organismes sécuritaires. En effet, les institutions occidentales sont les principaux bénéficiaires des campagnes terroristes. Loin d’être remises en question par les victimes survivantes et leurs proches, elles regagnent à peu de frais une fragile légitimité, ce qui explique en partie l’échec électoral des forces populistes sur le Vieux Continent.

    Cette légitimité ténue favorise « l’interpénétration croissante des structures militaires et policières, écrit-il, interpénétration due à plusieurs facteurs, mais en particulier à l’effacement progressif de la distinction intérieur – extérieur (p. 68) ». Désormais, « les forces spéciales ressemblent aux unités antiterroristes de la police (RAID, GIGN). C’est le même concept, mais en plus grand (p. 69) ».

    Éric Werner aurait pu aussi se pencher sur la valorisation du terme « sécurité » aux dépens des mots « défense », « police » et « maintien de l’ordre public ». Les militaires intègrent des « forces de sécurité », d’où la propension croissante de certains terroristes à les attaquer au cours de leurs patrouilles. Un air de guerre ne traite pas que de ce sujet. L’ouvrage insiste aussi sur la surveillance généralisée de l’ensemble des habitants par les services de l’État. Au nom d’une soi-disant « guerre contre le terrorisme », des restrictions toujours plus nombreuses (limitation des achats en liquide, fichage des voyageurs, billets de train nominatifs…) s’imposent à une population anesthésiée par un formidable bourrage de crâne médiatique.

    Dans cette unanimité pesante et factice, Un air de guerred’Éric Werner représente vraiment un souffle d’air frais, un vent de liberté venu des Alpes helvétiques.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 43, diffusée sur Radio-Libertés, le 8 septembre 2017.

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  • LES CONTRATS DE PÉTROLE EN YUAN-OR : LA FIN DU DIEU DOLLAR

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    Marc Rousset

    Le monopole financier du dollar a commencé le 14 février 1945 sur le croiseur USS Quincy lorsque le président Franklin Roosevelt a proposé au roi Ibn Saoud la sécurité politique et militaire avec, en contrepartie, la sécurité énergétique en pétrole pour son pays et la cotation exclusive en dollars. Ainsi naquirent les pétrodollars à l’origine de l’hégémonie financière américaine dans le monde.

    Ces accords prévus pour une durée de soixante ans ont été renouvelés en 2005 par le président Bush et reconfirmés tout récemment par Donald Trump avec un gigantesque contrat de vente d’armements pour les États-Unis. Le dollar repose donc, en fait, sur la puissance de l’armée américaine et les ventes d’armes américaines. Mais la Chine, avec l’aide de la Russie, est en train de miner, de mettre fin à la suprématie du dollar.

    Dans un article du 1er septembre 2017 de la Nikkei Asian Review, le journaliste Damon Evans nous apprend que la Russie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela acceptent désormais de vendre leur pétrole avec des contrats en yuans convertibles en or. Tous ces pays en ont par-dessus la tête de l’impérialisme américain. Il en résulte que la Russie peut maintenant vendre du pétrole à la Chine en yuans et les convertir en or à Hong Kong. La Russie n’est plus obligée d’acheter des actifs chinois pour utiliser ses yuans ou de les vendre sur les marchés pour acheter du dollar. Les producteurs de pétrole préfèrent détenir de l’or en passant par le yuan plutôt que de détenir des bons du Trésor américain dont la valeur peut s’effondrer du jour au lendemain.

    La Chine réduit ses achats de pétrole en Arabie saoudite, fidèle pour l’instant en apparence seulement au dollar, tandis que ses importations en provenance de Russie s’envolent et que le yuan est déjà la seconde devise utilisée par l’Angola. Si l’Arabie saoudite cède, ce serait un coup terrible dans l’estomac, proche du KO, pour Washington qui, en représailles, cesserait de lui vendre des armes. Cette dernière reproche aussi à Washington le rapprochement avec l’Iran effectué par Obama et sa non-intervention en Syrie pour renverser Assad avec les rebelles islamistes. Mais les Saoudiens, exclus du gigantesque marché chinois, sont actuellement obligés de vendre leur pétrole un peu partout dans le monde avec des rabais trop importants.
    De plus, l’Arabie saoudite est prête à émettre des obligations en yuans et elle vient de créer avec la Chine un fonds d’investissement de vingt milliards de dollars. Il est même question que la Chine prenne une participation de 5 % dans la gigantesque société pétrolière Aramco. L’Arabie saoudite pourrait alors coter son pétrole en yuans et quitter progressivement le dollar.

    Et ce qui est vrai pour le pétrole est aussi valable pour le gaz et le cuivre achetés par la Chine, qui développe ses relations tous azimuts avec les pays émergents. De plus, pour le pétrole, la Chine peut compter sur ses grandes sociétés telles que PetroChina et Sinopec, toujours prêtes à se porter en contreparties pour faciliter les contrats en yuans.

    Le monde marche donc tout droit et inexorablement non pas vers le retour à l’étalon-or stricto sensu tel qu’il existait en 1914, mais vers le retour – ce qui revient à peu près au même en faisant de l’or le seul étalon universel probablement très fortement réévalué – au Gold Exchange Standard qui a été supprimé arbitrairement par Nixon en 1971. Le monde ne serait plus alors régi par le seul dieu et roi dollar, mais s’appuierait au contraire sur plusieurs devises fortes internationales (yuan, euro, yen, dollar) utilisées comme monnaies de règlement et de réserve qui seraient toutes convertibles en or.

    Source cliquez ici

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  • Une pétition américaine réclame de classer George Soros terroriste et de saisir ses biens

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    Aux Etats-Unis, une pétition visant à désigner le milliardaire mondialiste George Soros comme terroriste a recueilli plus de 70 000 personnes en quelques jours.
    Cette pétition a été lancée sur le site officiel de la Maison Blanche et fait le buzz sur internet. Les signataires demandent aussi la saisie de ses biens au motif d’avoir «essayé de déstabiliser et commis des actes de sédition contre les Etats-Unis et leurs citoyens».
     
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    « Declare George Soros a terrorist and seize all of his related organizations’ assets under RICO and NDAA law »https://petitions.whitehouse.gov/petition/declare-george-soros-terrorist-and-seize-all-his-related-organizations-assets-under-rico-and-ndaa-law 
    Le ministère de la Justice américain est sollicité par les pétitionnaires pour «déclarer George Soros ainsi que toutes ses organisations et leurs membres, terroristes, et saisir tous ses fonds personnels et ceux de ses organisations».
    Si un texte recueille 100 000 signatures en 30 jours, la Maison Blanche s’engage à le soumettre aux experts politiques appropriés et à fournir une réponse officielle. La date butoir pour cette pétition est le 19 septembre.
    Mais près d’une dizaine de pétitions ayant atteint ce seuil attendent toujours d’être étudiées par l’administration américaine. Parmi ces pétitions, l’une demande que le mouvement antifasciste soit classé organisation terroriste. Elle a recueilli plus de 130.000 signatures.
  • Inquiétante Algérie : « Le pourrissement de la situation pourrait déboucher sur un coup d'Etat militaire»

    Noureddine Boukrouh, ancien ministre du Commerce 

    Un décryptage instructif par M. M'Hamed Hamrouch

    La situation de l'Algérie ne laisse pas d'être inquiétante. Non pas seulement pour ce qui peut arriver à ce malheureux pays. Mais pour les conséquences d'une extrême gravité qu'il peut en résulter pour le nôtre, si proche de l'Algérie par la géographie et où des populations d'origine algérienne vivent en grand nombre. Le Maroc est aussi attentif et inquiet de l'état de son dangereux et grand voisin. Un chaos algérien pourrait affecter aussi tout le Maghreb. L'article qui suit est écrit du point de vue marocain. Il nous renseigne très utilement sur l'alarmante situation de l'Algérie.  LFAR  

  • Zoom : Christian Harbulot - Le Nationalisme Économique Américain (contre l'Europe!)

  • Comment les néo-conservateurs essaient de stopper Donald Trump

    BREIZATAO – ETREBROADEL (12/08/2017) Une puissance coalition intérieure semble déterminée à empêcher Donald Trump de mettre en application sa profonde transformation de l’Amérique sous le slogan nationaliste « L’Amérique d’abord ». Tant et si bien qu’elle a entrepris de saboter sa politique domestique et étrangère, comme le montrent les réactions des élites US sur les dossiers nord-coréen et venezuélien.

    Alliance entre islamistes et néo-conservateurs

    Depuis le 11 septembre 2001, une sorte de synthèse politique avait été réalisée aux USA, mêlant démocrates et républicains, qui se proposait de faire des USA la base d’un système global. Durant l’ère Bush 2 (1999-2007), des universitaires, journalistes, militaires, politiciens et financiers – souvent qualifiés de « néo-conservateurs » – ont façonné une première phase géopolitique dont les guerres d’Afghanistan et d’Irak furent les événements marquants.

    Contrairement à une idée reçue, les éléments anti-musulmans de l’administration Bush ont toujours été minoritaires, largement dominés par des figures partisanes d’une alliance stratégique avec les islamistes contre les nationalistes arabes, héritiers du baasisme. Tout au contraire, le discours pro-musulman a très tôt été développé par la présidence Bush. Rappelons que ce dernier visitait le Centre Islamique de Washington le 17 septembre 2001 où il déclara que « l’islam est paix » et assura que « les femmes couvrant leurs têtes dans ce pays doivent pouvoir se sentir à l’aise lorsqu’elles quittent leur maison » (source).

    En 2008, c’est le Secrétaire de la Sécurité Intérieure (Homeland Security) de George W. Bush, Michael Chertoff, qui donna l’ordre au gouvernement fédéral de ne pas utiliser les termes « islamiste » ou « islamique » pour décrire al-Qaeda. Sous l’autorité de Chertoff, le musulman George Selim était chargé de s’appuyer sur les organisations islamiques pour développer un discours pro-musulman au sein du gouvernement américain en tant que conseiller du Bureau pour les Droits et Libertés Civiques.

    Après l’élection de Barack Hussein Obama, de père musulman et musulman lui-même, George Selim a continué à officier au sein du gouvernement pour « contrer l’extrémisme » musulman. Un seul problème dans cette fonction : il était en liaison permanente avec le Conseil pour les Relations Américano-Islamiques (CAIR), la vitrine de l’organisation fondamentaliste des Frères Musulmans liée au groupe djihadiste palestinien Hamas (source). Il ne s’agissait pas, en réalité, de « contrer l’extrémisme », mais de structurer l’alliance politique entre les islamistes et le gouvernement américain dominé par les néo-conservateurs.

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  • TRANSPARENT ?

    Pieter Kerstens 

    Le rêve des éminences du Nouvel Ordre mondial est que toute société et tout individu soient transparents. C'est-à-dire qu’en permanence ils sachent ce que vous faites, ce que vous pensez, où que vous soyez, à n’importe quel moment et dans n’importe quelle circonstance.

    L’une des premières étapes est celle que les banksters mondialistes nous impose actuellement : l’abandon de la monnaie scripturale (les espèces, le cash) et l’adoption exclusive de la monnaie virtuelle sous forme des cartes plastiques. Ainsi, toute dépense et crédit seront facilement traçables et les flux financiers sur vos comptes sont déjà captifs des organismes financiers seuls maîtres de l’opportunité de vos décisions. Ceci bien évidemment au prétexte de combattre les financements des organisations  terroristes, les transferts vers les paradis fiscaux ou le blanchiment d’argent. Toutes ces raisons sont fallacieuses, imposées au nom d’une « moralisation » de la société dans son ensemble et sous tous ses aspects. Tout le monde il est beau et tout le monde il doit être gentil.

    Numérisation, robotisation, intelligence artificielle et asservissement.

    Au nom de l’égalitarisme et de l’industrie 2.0, plus compétitive, le Régime nous vante tous les avantages (?) de l’informatique et de la numérisation généralisée. Sans trop s’étendre sur les pannes d’Internet et encore moins sur les conséquences d’un « black-out » électrique qui mettrait notre économie et les activités de notre quotidien hors service pendant un certain temps.

    Inimaginable ? Songez-y et ne vous bercez pas d’illusions, les satellites tournent au-dessus de vos têtes ! Des milliards de données changent de continent en quelques instants.

    Tout est numérisé, scanné, informatisé, dans le seul but du contrôle permanent des flux de marchandises, des transferts financiers et des mouvements de population.

    L’idéal pour les maîtres du monde serait qu’un implant soit greffé dans le corps de chaque individu, afin par exemple de retrouver rapidement un enfant disparu et qu’ils sachent en temps réel où se trouvent les mal-pensants… le top du top !

    On nous vante les avantages de la robotisation généralisée, mais sans s’attarder aux millions de personnes inaptes et sans qualification qui seront exclues du « meilleur des mondes », nouveau lumpenprolétariat du XXIe siècle. Bientôt les robots s’installeront dans votre salon.

    Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) instruments du mondialisme à visage inhumain.

    Le summum de ce scénario imaginé, analysé, planifié et qui nous sera imposé par les laquais de la Davos Goldman Sachs Idéologie (DGSI) sera atteint lorsque les citoyens/esclaves auront accepté non seulement le clonage biologique humain, mais encore le contrôle absolu de leur vie privée (« on a rien à cacher, nous ») et la dévotion totale à Big Brother, entité œuvrant au bonheur planétaire accessible à tous, sans distinction de race, de religion ou de classe sociale.

    La plénitude d’une sérénité absolue ! Le big data déterminera ce que vous devrez être.

    Mais sans moi, rebelle et révolutionnaire dans l’âme, car allergique à toute forme de servitude ou de transparence.

    « Nous savons que nous ne changerons pas le monde. Mais le monde ne nous changera pas » écrivait Jean Mabire.

    PS : Allez voir le film « The Circle », cliquez ici, instructif quant au rôle des GAFA et de Alphabet Inc.

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  • chaos migratoire, chaos financier, chaos mondialiste

    C’est aujourd’hui que le gouvernement effectue officiellement sa rentrée, période estivale qu’Emmanuel Macron a achevé par un nouveau couac, une nouvelle maladresse à l’issue de sa mini tournée (plutôt ratée)  des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, République tchèque, Slovaquie et Pologne). Le président européiste entendait obtenir  de ses interlocuteurs  une réforme de la directive sur le travail détaché;  son arrogance de donneur de  leçons,  la fatuité de ses  sentences sur les valeurs bruxelloises lui ont surtout valu de nombreuses moqueries et  un sévère recadrage du Premier ministre polonais  Beata Szydlo . En France, alors que la cote de popularité du chef de l’Etat a déjà dévissé de manière très brutale ces dernières semaines, les choses sérieuses commencent véritablement maintenant pour le tandem Macron-Philippe, tant les sujets (légitimes) de colère et d’inquiétude sur le front économique, social, sécuritaire, migratoire  ne manquent pas en cette fin d’été. La droite républicaine au pouvoir entre 1995 et 2012 s’était signalée par un laxisme proprement dramatique dans sa  gestion de l’immigration, Nicolas Sarkozy battant un triste record en matière d’accueil d’une immigration de peuplement planétaire. Mais quand celle-ci vient chatouiller les moustaches de l’électorat bourgeois des centre-villes, le ton monte.  Le maire LR du  XVe arrondissement de Paris, Philippe Goujon,  s’émeut ainsi (à juste raison) de l’installation par l’Etat dans un gymnase universitaire, sans prévenir personne et avec la complicité de la catastrophique Anne Hidalgo,  de 440 jeunes immigrés clandestins, les fameux migrants.

    Une  politique du fait accompli, de dispersion de l’immigration, que les  riverains  concernés  du XVe ont accueilli avec colère. Interrogé par RT,  Philippe  Goujon s’est hissé à la hauteur des sentiments  de ses administrés : « Cela dénote un profond mépris de la part des autorités gouvernementales et du ministre de l’Intérieur, aussi bien des élus locaux et du maire que je suis, que des habitants qui ont aujourd’hui 500 migrants sous leurs fenêtres ». « Je conteste l’absence de politique migratoire du gouvernement, qui est absolument la même, en tous cas je ne vois pas la différence entre celle d’Emmanuel Macron et celle de François Hollande, qui consiste à accueillir tous les migrants quels qu’ils soient (…).  Parmi ces 500 migrants il y en a à peine 20 % qui sont éligibles au droit d’asile.Que fait-on des 80 % restants ? On va les expulser, évidemment, mais pourquoi les avoir accueillis sur notre territoire ? ». « Tout pays a le droit de protéger ses frontières et d’accueillir sur son sol ceux seulement qu’il veut accueillir. Cela n’est pas le cas en France car il n’y a pas de maîtrise de l’immigration. Cette politique amène à un désastre ». Mieux vaut tard que jamais pour s’en rendre compte M. le maire.

    D’un désastre l’autre, 100 000 manifestants ont défilé samedi à Barcelone pour réagir  aux attentats revendiqués par l’Etat Islamique et commis par six jeunes Marocains  qui ont  frappé la ville et la commune de Cambrils les 17 et 18 août. Les commentateurs ont noté que le Roi d’Espagne présent dans le cortège avait été hué et sifflé par les indépendantistes catalans qui ont aussi conspué la politique étrangère espagnole, notamment les relations nouées avec l’Arabie saoudite. Nous relèverons surtout  la niaiserie des slogans sur les banderoles qui n’avait rien à envier à ceux des bobos parisiens au lendemain des attentats du bataclan et des terrasses:  « Je n’ai pas peur » , « non à l’islamophobie », « l’immigration est une richesse », « vous n’aurez pas ma haine » , « la meilleure réponse : la paix »… bref pasdamalgam dans l’Europe  des bisounours. 

    Certes, nous n’avons jamais confondu, et Bruno Gollnisch le premier,  les terroristes djihadistes décérébrés, manipulés,  avec l’ensemble de la communauté musulmane, mais ce type de cérémonie expiatoire a aussi (surtout)  pour but de légitimer dans les esprits la nécessité d’une poursuite de l’immigration non européenne. Il en va de même du sondage relayé par  France soir sur l’intégration des immigrés de confession musulmane. Cette étude est-il écrit, « menée par la fondation allemande Bertelsmann, s’est intéressée à l’intégration des immigrés musulmans en Europe dans cinq pays différents (France, Suisse, Allemagne, Royaume-Uni et Autriche). Les résultats montrent de vrais progrès dans l’intégration des immigrés musulmans, malgré les obstacles dans l’éducation et l’accès à l’emploi, ainsi que face aux attitudes xénophobes » – xénophobie qui est l’apanage  des méchants européens et pas des gentils immigrés bien sûr…

    « Au sujet de la xénophobie » est-il indiqué, « la France s’en sort mieux que ses voisins européens: ainsi, 14% des Français interrogés disent ne pas vouloir de voisins musulmans. Ils sont 21 % au Royaume-Uni, 19 % en Allemagne, 17 % en Suisse et 28% en Autriche. Les musulmans représentent environ 5% de la population en Europe de l’ouest, rappelle l’étude qui assure que les personnes peuvent cohabiter sans problème » insiste France soir  au cas ou nous n’aurions pas bien compris le message.

    Il nous parait là aussi utile de préciser que  l’Institut Bertelsmann à l’origine  de cette étude est tout sauf un organisme impartial, neutre, mais au contraire un élément actif dans le dispositif de propagande et d’action en faveur des politiques mondialistes. L’immigration de peuplement, nous la savons, est un des instruments les plus redoutables, les plus mortifères,  de destruction  des identités et des  souverainetés nationales, parmi ceux  utilisés contre les peuples et les  pays européens . C’est ce même institut qui,  en 2015,   arguant d’une baisse importante du nombre de travailleurs en Allemagne, indiquait qu’ « un demi-million d’immigrants seront nécessaires chaque année pendant 35 ans »…

    Pierre Hillard  a écrit un ouvrage très fouillé et documenté paru en 2009  sur cette Fondation-Institut  Bertelsmann qui a été créée en 1977 ( La Fondation Bertelsmann  et la gouvernance mondiale, éditions Francois-Xavier de Guibert)  dans lequel il  a décrit ses objectifs : « la construction européenne, le renforcement du partenariat transatlantique, (l’élaboration d’une) politique au Proche-Orient subdivisée en deux parties ; Israël et le monde musulman.»

    Il le résumait alors sur le site dE&R:  « dans le cas européen, les efforts de la Fondation Bertelsmann sont probants puisqu’elle a joué un rôle décisif dans la relance du projet de constitution européenne après les non français et hollandais en 2005. En effet, un rapport a été adopté par le Parlement européen en janvier 2006 appelant à remettre sur les rails l’idée d’une constitution dotée de la personnalité juridique (droit accordé à l’Union européenne d’être un acteur reconnu sur la scène internationale). Malgré le non irlandais en juin 2008, le projet de constitution est maintenu. Or, les deux rapporteurs, les députés anglais et autrichien au Parlement européen, Andrew Duff et Johannes Voggenhuber, ont travaillé en liaison étroite avec la Fondation Bertelsmann. Celle-ci a bénéficié de relais au sein du Parlement européen comme les présidents des commissions des Affaires étrangères et constitutionnelles (Elmar Brok et Jo leinen) pour remettre en vigueur l’idéal politique de Valéry Giscard d’Estaing (…).  Parallèlement à l’évolution de la politique européenne, la Fondation Bertelsmann s’active dans le renforcement des liens transatlantiques (…). »

    «Ces ambitions ( d’une gouvernance mondiale politique, financière et monétaire)  vont très loin soulignait M. Hillard  puisqu’il est spécifié qu’une arène monétaire  doit voit le jour de part et d’autre des rives de l’Atlantique. C’est l’annonce en filigrane d’une monnaie transatlantique », et la poursuite des efforts pour « la création d’un grand marché transatlantique » sur les conséquences duquel le FN alerte régulièrement nos compatriotes et qui fut au cœur de la campagne frontiste pour les élections européennes en 2014. N’en doutons pas, du chaos migratoire au chaos financier,  toutes ces menaces là restent d’une brûlante actualité et seront au cœur de ce quinquennat Macron.

    https://gollnisch.com/2017/08/28/chaos-migratoire-chaos-financier-chaos-mondialiste/