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géopolitique - Page 572

  • La responsabilité de la CIA dans le conflit syrien épinglée par… la presse US !

    ♦ Un récent article du New York Times (*) confirme ce que de nombreux spécialistes pressentaient et que No Terror affirme depuis un long moment : la CIA dans sa guerre contre Bachar al-Assad, a bien soutenu des groupes djihadistes !

    Et elle l’a fait avec le soutien financier de l’Arabie Saoudite.

    Cette guerre secrète avait même un nom : Opération « Timber Sycamore » (Bois de platane). Et elle fut financée à raison de plusieurs milliards de dollars par l’Arabie Saoudite. Ce soutien se manifesta parfois même par une livraison directe par les Saoudiens de missiles antichar TOW à des groupes djihadistes tels que l’Armée de la Conquête, réputée proche d’Al Qaeda… Les Saoudiens avaient de quoi puisqu’ils ont acheté, à cet effet, pas moins de 13.000 (!) missiles TOW à l’armée américaine.

    Mais pourquoi ce financement saoudien d’une opération américaine alors que les Saoudiens avaient leurs propres canaux de financement pour la rébellion syrienne ? Tout simplement car comme toute opération secrète et donc, quelque part illégale aux yeux de la propre loi américaine, la CIA a eu besoin de budgets « spéciaux », de « caisses noires ». Mais vu l’ampleur de l’opération, ces budgets parallèles n’ont pas suffi et c’est là qu’on a fait appel aux Saoudiens. D’autant plus facilement  que les services secrets US et saoudiens ont une longue expérience d’organiser en commun des opérations de ce type. De plus, au début du conflit syrien, le chef des services secrets saoudiens était le prince Bandar qui était l’homme des Américains depuis bien longtemps. Il fut ainsi ambassadeur aux USA pendant de longues années et était réputé être un proche du clan Bush.

    Et il a joué un rôle de premier plan dans ce soutien. En particulier, en chargeant ses services de racheter des armes et des munitions en Europe de l’Est (et en particulier en Croatie) pour les fournir par la suite aux groupes terroristes.

    Le problème est que selon la DIA (Defense Intelligence Agency – Les services de renseignements de l’armée US), 60 à 80% des armes livrées par les USA et les Saoudiens sont tombées « dans de mauvaises mains ». Comprenez, des groupes djihadistes dont certains sont directement liés à Al Qaeda.

    Notons que la DIA a toujours manifesté son hostilité à soutenir inconditionnellement les groupes rebelles syriens sans vraiment s’assurer de qui il s’agissait ! Il est certain qu’on aurait dû les écouter !

    Centre Européen d’Information sur le Terrorisme
    www.noterror.eu  8/02/2016

    Source : http://www.noterror.eu/fr/la-responsabilite-de-la-cia-dans-le-conflit-syrien-epinglee-par-la-presse-us/

    http://www.polemia.com/la-responsabilite-de-la-cia-dans-le-conflit-syrien-epinglee-par-la-presse-us/(*) Article original The New York Times, 23/01/2016

    http://www.nytimes.com/2016/01/24/world/middleeast/us-relies-heavily-on-saudi-money-to-support-syrian-rebels.html?_r=0

  • Propagande russe contre propagande française

    Dans un article, le spécialiste de la désinformation à la française, Le Monde, s'inquiète de la propagande russe sur la crise des réfugiés en Europe. On y lit notamment :

    "La manifestation du 6 février organisée malgré son interdiction par la microscopique branche française de Pediga, rejointe par le général Christian Piquemal, ancien commandant de la légion étrangère, et surtout les procès qui ont suivi, ont fait l’objet d’un flot ininterrompu « d’informations ». Le 8 février, l’agence Russia Today, a littéralement inondé ses réseaux avec l’« arrestation » du général Piquemal – dont la comparution immédiate devant un tribunal a été ajournée en raison de son état de santé. « Cette arrestation a suscité une tempête de réactions sur les réseaux sociaux, une grande partie des internautes l’ayant fermement condamnée », assurait l’agence pro-Kremlin, avant d’afficher quelques minutes plus tard, « les réactions de responsables politiques de droite scandalisés ». Les témoignages recueillis et les tweets collectés provenaient en réalité tous de représentants du Front National – Robert Ménard, Gilbert Collard, Stéphane Ravier – à l’exception de Thierry Mariani, député des Français de l’étranger, membre du parti Les Républicains, et grand ami de la Russie de Vladimir Poutine."

    De fait, l'arrestation du général Piquemal a été l'un des sujets les plus traités sur le réseau twitter samedi dernier (le sujet "Piquemal" était en trending topics, abrégé « TT » sur Twitter, soit l'un des dix sujets les plus abordés sur le réseau), ce qui confirme l'information russe. Quant aux politiques qui ont manifesté leur indignation sur cette affaire, ils sont bien plus nombreux que ce que Le Monde insinue puisqu'il y avait aussi Jean-Frédéric Poisson (PCD) et Guillaume Larrivé (porte-parole LR), par exemple. Alors qui fait de la propagande ?

    Michel Janva

  • Bataille d’Alep : le ton monte

    Il aura fallu l’irruption de la Fédération de Russie sur le champ de bataille pour que la duplicité de la coalition occidentalo-arabe anti-État islamique apparaisse finalement au grand jour.
    L’armée arabe syrienne a lancé le 1er février, avec l’appui de l’aviation russe, une vaste opération pour libérer Alep, ancienne capitale économique syrienne et place forte de la rébellion depuis 2012. Comme toujours, les médias se sont complaisamment apitoyés sur les colonnes de ceux qui fuyaient les combats et l’avance des troupes gouvernementales. Manquait au tableau l’image de ces Aleppins des quartiers ouest restés fidèles à Damas dont la « la foule en liesse » accueillait les troupes gouvernementales en libératrices !
    Vivement ému, le secrétaire d’État américain John Kerry exigeait aussitôt l’arrêt des bombardements russes au motif de pertes civiles. La vérité est plus prosaïque, car si Alep se trouve complètement encerclée par les forces gouvernementales, le couloir de ravitaillement des rebelles avec la Turquie se verra coupé. À savoir les deux axes routiers Mayer/Anadan et Azaz/Alep par lesquels les unités salafo-wahhabites reçoivent leurs renforts en personnels, armes et munitions expédiés par les islamo-kémalistes de l’État profond turc. Autant dire que la rébellion court maintenant le risque d’un effondrement à court terme, surtout que l’armée de Damas est parvenue, le 4 février, à briser l’encerclement (en place depuis 2012) par les djihadistes de deux petites villes chiites, Nouboul et Zahra, dont la population a reçu les soldats loyalistes sous des pluies de riz et de fleurs. Ce qui signifie que plusieurs milliers, 5.000 peut-être, miliciens chiites seront disponibles pour joindre leurs forces à celles des assiégeants d’Alep.

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  • Éric Zemmour : « La guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne »

     1936 - 1939 La guerre d'Espagne

    Dans sa dernière chronique sur RTL [9.02], Éric Zemmour établit  une comparaison en effet parlante - un parallèle de fait saisissant - entre la guerre de Syrie et la guerre d’Espagne dont on commémorera le 18 juillet 2016 le 80ème anniversaire. Le « soulèvement national » qui marqua son déclenchement est du 18 juillet 1936, la victoire franquiste du 1er septembre 1939 et le début de la 2ème guerre mondiale du 1er septembre de la même année.

    Certes, les rapprochements n'ont pas valeur absolue car rien ne se répète à l'identique en Histoire. Ils ne sont pas non plus à ignorer car rien n'y est radicalement nouveau. A l'esprit d'analyse et de finesse, au devoir de réalisme et d'observation de faire leur travail ... Le moins que l'on puisse dire c'est que la diplomatie française a singulièrement manqué de ces qualités élémentaires ces dernières années. •  LFAR 

    Le résumé de RTL 

    L'offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe porte ses fruits. Pour le journaliste, c'est un tournant dans la guerre.

    "C’est une nouvelle et terrible leçon pour les donneurs de leçons. Une claque sur la joue déjà rougie des droits-de-l'hommistes, pacifistes, utopistes. Un camouflet de plus pour les rois nus des conférences internationales, des hôtes à vie du Lac Léman, des seigneurs vains du quai d’Orsay et de l’ONU", déclame Éric Zemmour, qui cible "les anti-Poutine, les anti-Assad, tous les BHL sur papier glacé et grand écran, qui ont rêvé de transformer la Syrie en une seconde Libye".

    "Des bombardements, des destructions, des massacres, des enfants qui meurent, des civils qui fuient : partout, cela s’appelle la guerre", poursuit-il. "La guerre civile qui devient guerre régionale, et la guerre régionale qui devient guerre internationale, selon le schéma de la guerre d’Espagne pendant les années 30", décrypte-t-il. "Car cette guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne", analyse Éric Zemmour. "C'est toute la région qui est à redessiner", assure-t-il. "Cela mériterait sans aucun doute une belle conférence internationale. A Genève, bien sûr. Le lac Léman est beau en toutes saisons", conclut Zemmour. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le trompeur Printemps arabe, de la démocratie au terrorisme…

    Source : Nouvelles de France
    Un point de situation complet et pertinent sur la Syrie, déchirée par un terrorisme d’importation.

    Mars/avril 2011, le printemps arabe fleurissait en Syrie. Des manifestations d’opposants avaient lieu dans de nombreuses villes. Le gouvernement alternait la carotte des baisses de taxes, des augmentations de postes et de salaires avec le bâton d’une répression sévère.
    Dans une mise en scène bien réglée, les médias dénonçaient la barbarie du régime, des défections se produisaient dans ses rangs, un organisme de transition voyait le jour tandis que la protestation se muait en rébellion et la révolte en guerre civile. Le scénario étonnamment semblable à celui d’autres tournages se produisait avec des variantes locales.
    Le dictateur ne partait pas comme en Tunisie. L’armée ne basculait pas comme en Égypte. Faute d’intervention militaire directe d’une puissance occidentale, le régime ne s’effondrait pas comme en Libye. Il tenait avec le soutien de milices loyalistes, celui de l’Iran et de la Russie et l’arrivée des supplétifs chiites libanais ou irakiens.

    Il contrôle aujourd’hui plus de 70 % de la population, notamment les personnes déplacées qui se sont mises sous sa protection, dont on parle peu. Pendant ce temps, l’opposition connaissait, sans avoir gagné, le sort de celle de Libye apparemment victorieuse. Sa façade démocratique se craquelait, son unité se fissurait.
    Deux conseils dominés par les Frères Musulmans, l’un appuyé par la Turquie, le CNS, l’autre par le Qatar, la CNFOR revendiquaient la légitimité. Le décor démocratique et son Armée Syrienne Libre étaient débordés par des groupes islamistes rivaux et de plus en plus violents : le Front islamique, le Front Al-Nosra, l’État islamique multipliaient les conflits fratricides. Les Kurdes accédaient de fait à l’autonomie le long de la frontière turque.
    Depuis l’intervention russe en octobre 2015, l’armée syrienne appuyée par ses alliés reconquiert le terrain. La carte montre aisément que les rebelles sont, comme par hasard, en force aux abords des frontières jordanienne et turque, là où ils peuvent recevoir l’aide de l’OTAN et des pays du Golfe.
    Il faut être aveugle pour ne pas comprendre que la France et ses alliés fournissent un soutien qui peut en raison de la confusion de la situation aller à des djihadistes qui sont nos ennemis, comme ceux d’Al-Nosra (Al-Qaïda) dont Fabius s’était laissé aller à dire qu’ils faisaient du « bon boulot ».
    Les troupes d’Assad ont libéré récemment deux villes encerclées au nord d’Alep et vont à leur tour refermer l’étau sur les islamistes qui occupent une partie de la grande cité. Le risque est donc très grand de voir se dévoiler le vrai visage de l’opposition syrienne avec une intervention directe des Turcs et des Saoudiens. Les seconds en parlent. Les Russes ont observé des mouvements inquiétants des premiers.
    La guerre est désormais possible, et notre pays s’y trouverait engagé dans le mauvais camp, celui des pays, la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar qui, avec l’aval du Président américain et néanmoins « Prix Nobel de la Paix », ont déstabilisé l’ensemble du monde arabe pour promouvoir une apparence de démocratie qui s’est révélée être le cheval de Troie de l’islamisme.
    Cette tentative a échoué partout. Soit il y a eu un quasi-retour à la situation d’origine dans des pays lourdement menacés par le terrorisme et appauvris par la désertion des touristes comme la Tunisie et l’Égypte. Soit la guerre civile s’est installée comme en Syrie, au Yémen et en Libye.
    Dans ce pays, l’État islamique s’est emparé de Syrte au centre de la côte méditerranéenne, menaçant directement l’Europe. De part et d’autre, deux gouvernements rivaux se partagent un pays plus que jamais retourné à l’anarchie tribale. C’est évidemment à ce type de situation que pourrait aboutir l’accord de paix voulu par les Occidentaux en Syrie.

    John Kerry est venu à Rome présider la réunion de 23 membres de la coalition de 66 pays réunie contre l’État islamique et qui peine à le détruire. Il a eu le culot de vanter les mérites des frappes homéopathiques dirigées contre « Daesh ». Celles-ci auraient fait fondre les troupes djihadistes, mais avec un effet de vases communicants qui aurait développé leur nombre en Libye. On constate que les Américains n’ont apparemment pas les moyens de bloquer ce phénomène et qu’ils ne veulent pas risquer au sol leurs militaires professionnels contre les salafistes.

    C’est en fait l’arrivée des Russes qui a changé la situation. Certes, l’ONG « Observatoire Syrien des Droits de l’Homme » basée à Londres et financée par de riches soutiens, leur attribue surtout des morts civils, mais la désinformation fait aussi partie des méthodes de Washington. Les actions de la coalition durent depuis deux ans et n’ont pas empêché les islamistes de gagner d’abord du terrain et de n’en perdre qu’assez récemment. L’offensive russe n’a que cinq mois et on peut en apprécier les résultats.

    Les Kurdes aussi progressent, mais la constitution d’un large Kurdistan irako-syrien ne peut que pousser les Turcs à recourir à la force. Il paraît donc évident que l’homéopathie doit laisser la place à une chirurgie urgente, même si celle-ci doit déplaire aux commanditaires sunnites de la rébellion syrienne.
    Le chemin le plus court du rétablissement de l’ordre et de la paix en Syrie passe par la volonté de redonner au gouvernement légal du pays, qui en maîtrise déjà la partie la plus peuplée, le contrôle de l’ensemble du territoire, hormis un Kurdistan autonome.

    En continuant d’aider des rebelles peu fiables, on prolonge inutilement une guerre qui a causé 260 0000 morts et déplacé 9 millions de personnes, et on favorise l’activité des bases terroristes qui s’abritent dans leurs secteurs. L’inaction en Libye, quant à elle, est aussi criminelle que l’action qui a précipité le pays dans le chaos.

    Kerry, dans la tradition des guerres perdues, dit préférer la solution politique à la solution militaire en oubliant que la guerre est la continuation de la politique et que les traités résultent toujours d’un rapport de forces indiscutable.
    Ni les ballets diplomatiques ajournés ou non, ni la distribution de chèques, encore moins la poursuite de la fourniture d’armes aux rebelles ne mettront fin aux souffrances infligées au peuple syrien.

    http://fr.novopress.info/197997/trompeur-printemps-arabe-democratie-au-terrorisme/#more-197997

  • Progression de l’armée syrienne au nord, Israël se remet à s’inquiéter ...

    Ce n’est un secret pour personne qu’Israël a été le premier à se réjouir de l’éclatement de la crise en Syrie et sa dégringolade vers la guerre. Pour l’unique raison qu’elle détourne de sa confrontation un important pays membre de l’axe de la Résistance.
    Mais au fur et à mesure que le président syrien faisait preuve d’une ténacité inattendue, l’humeur israélienne n’a de cesse de ternir.
    Depuis que les Russes et les Iraniens se sont impliqués corps et âme dans ce pays, facilitant les progressions importantes de l’armée syrienne sur plus d’un front syrien, l’inquiétude a pris place à l’euphorie.
    Un changement dans l’équilibre des forces stratégiques, c’est avec ces mots que des poids lourds israéliens, politiques et médiatiques ont qualifié dernièrement les progressions importantes réalisées par l’armée syrienne avec l’aide de ses alliés russe, iranien et le Hezbollah au nord de la Syrie.
    Selon Youval Steinitz, le ministre des services de renseignements israéliens, les victoires de l’armée syrienne suscitent l’inquiétude de Tel Aviv et constituent une menace sur le long terme, beaucoup plus importante que celle d’équiper le Hezbollah en armements de qualité au Liban, ou celles liées aux tunnels du Hamas dans la bande de Gaza.
    Selon lui, le danger réside dans la présence militaire et d’intelligence iranienne en Syrie laquelle pourrait très bien s’étendre en direction des frontières nord avec Israël, sur les hauteurs du plateau du Golan, au cas où les victoires de l’armée syrienne se reproduisaient sur le front sud aussi.
    « Nous devons faire comprendre à nos alliés, à leur tête les Etats-Unis, l’essence de ce danger provenant de la présence iranienne en Syrie et qui découle de la guerre en cours », a-t-il indiqué.
    Et de poursuivre : « ce qui se passe en Syrie est une opération très dangereuse qui pourrait avoir des répercussions dangereuses sur Israël. L’Iran n’est pas les tunnels du Hamas, c’est une force énorme. Nous ne pouvons minimiser ses capacités, ses ressources et ses forces ».
    « Nous appréhendons de devoir payer le prix de la victoire du régime syrien contre Daesh par le déploiement iranien sur nos frontières nord. Le monde est sous le choc en raison de la férocité de Daesh, et il y a une volonté de le vaincre, mais ceci pourrait très bien ignorer la menace de l’Iran et du Hezbollah », a-t-il ajouté, dans une invitation à se désister de la lutte contre Daesh, en faveur de celle contre le pouvoir syrien.
    Et le général israélien d’extrapoler la menace : « ceci constitue une menace aux Turcs et aux Chypriotes, qui sont eux aussi préoccupés, parce que personne ne veut voir l’Iran atteindre le bassin méditerranéen ».
    La deuxième chaine de télévision israélienne, a elle aussi laissé filtrer cette inquiétude face aux dernières évolutions en Syrie. Après avoir marqué le deuil de l’opposition syrienne, au motif que ses alliés l’ont abandonnée, elle a mis en garde contre la soi-disant menace qui guette la ville d’Alep et les séquelles qui en découleront lorsque l’armée syrienne la contrôlera entièrement. Selon ses analystes, Alep est un point important dans la guerre en Syrie, et sa chute veut dire que la menace qui pesait sur le régime s’est dissipée et qu’il a triomphé.
    Et la télévision d’imputer aux Américains la responsabilité de cette situation : « Le président Barack Obama et son ministre des affaires étrangères ont laissé tomber les opposants syriens et les ont laissés au président russe Vladimir Poutine. Ce qui va permettre au président Assad et à l’Iran de réaliser la victoire sur eux ».
    Toujours selon la Chaine 2, tous les choix alternatifs qui avaient été suggérés se sont dissipées car « les zones de sécurité qu’ils ont menacées d’instaurer n’auront plus aucun effet et ne sont d’ailleurs plus réalisables. De même, la Turquie qui appréhendait ce qui se passait à sa frontière n’a pas osé faire quoique ce soit face aux Russes ».
    Et de conclure avec la plus grande hantise que ce qui se passe au nord de la Syrie pourrait très bien se produire au sud aussi. « Nous serions face aux Iraniens et au Hezbollah, avec une couverture aérienne russe, plus précisément près de la frontière avec le Golan ».
    Quant à la 10ème chaine de télévision israéliens, elle a choisi dans son journal de dimanche de tourner en dérision tous ceux qui avaient dans le passé misé sur une chute imminente du président syrien, leur demandant de réviser leurs calculs « car ce que l’armée syrienne est en train de réaliser est un exploit très important qui transforme Assad en un acteur essentiel et en un président puissant ».
    « Nous devons être conscients à la lumière des réalités sur le terrain en Syrie et de leurs conséquences,…, que Bachar al-Assad est aujourd’hui le gouverneur puissant de la Syrie. Le gel sur le terrain a été brisé à l’avantage de l’alliance russo-iranienne », a-telle conclu.
    Quant au journal israélien proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Israel Today, apres avoir lui aussi mis en garde contre la chute de la ville d’Alep, « le bastion des opposants » selon ses termes, il a écrit que « le soutien fourni par le Hezbollah, l’Iran et les frappes aériennes russes ont porté leurs fruits tandis que l’opposition soutenue par les Américains ne reçoit que des paroles ».
    « Il en découle qu’Obama va quitter la maison Blanche alors qu’Assad va rester le président de la Syrie », constate-t-elle avec un air taquin.
    Et le journal de poursuivre en tançant les Américains: « La Russie a changé l’équilibre des forces alors que les Etats-Unis continuent de se plaindre, sans savoir qu’ils devraient faire quelque chose au lieu de rester inactifs ».
    Quant au site « Times of Israel », tout en mettant en garde contre un scénario similaire au sud de la Syrie, c’est vers l’Arabie saoudite qu’il a dirigé ses incitations en faveur d’une action : « la seule partie capable de freiner l’avancée de l’armée syrienne et de bouleverser l’équilibre des forces en faveur de l’opposition n’est autre que l’Arabie saoudite », croit-il savoir.
    « Mais il est difficile pour le moment de deviner si les plans saoudiens d’envoyer des soldats en Syrie sont réels ou des menaces vides », a toutefois relativisé le site selon lequel même si les saoudiens n’envoient pas des soldats en Syrie, mais ils auront affaire à d’autres fronts, dont le Yémen, le Golfe et le Liban, tout en en prenant en compte la réduction dans leur budget en raison de la baisse des cours de pétrole, au moment où la levée des sanctions contre l’Iran va le renforcer et gonfler ses ressources et ses richesses ».
    Dénominateur commun dans toutes ces inquiétudes et mises en gardes israéliennes : elles poussent les autres pays à intervenir : la Turquie, les Américains (surtout) et l’Arabie saoudite aussi. Il est clair que depuis leur défaite en 2006, les Israéliens sont passés aux guerres par procuration !

    Avec al-Akhbar : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVVpFEEFAmjWMqJqk.shtml

  • Le totalitarisme à front renversé : comprendre les États-Unis

    Source : lescrises.fr
    Le livre Democracy incorporated. de Chalmers Johnson propose un diagnostic controversé, mais en fin de compte convaincant, sur la manière dont les États-Unis ont succombé à une tentation totalitaire inconsciente et permet de comprendre comment ils sont contrôlés. Si l’ouvrage n’est disponible qu’en anglais, sa recension traduite par lescrises.fr est déjà des plus éclairantes.

    http://www.les-crises.fr/le-totalitarisme-a-front-renverse/

    Pendant plus de deux générations, Sheldon Wolin a enseigné l’histoire et la philosophie politique, de Platon à nos jours, aux étudiants de Berkeley et Princeton […] Il est l’auteur d’ouvrages primés et désormais classiques tels que : Politique et Vision (1960, édition revue et augmentée en 2006), et Tocqueville entre deux mondes(2001), ainsi que de nombreux autres ouvrages.
    […]
    Son dernier ouvrage, , Democracy Incorporated: Managed Democracy and the Specter of Inverted Totalitarianism (Démocratie S.A., la démocratie contrôlée et le spectre d’un totalitarisme à front renversé), est un brûlot contre la gestion actuelle du pouvoir aux États-Unis. Il évoque notamment les évènements des dernières années et donne des propositions pour éviter que notre système ne sombre dans les méandres de l’histoire en compagnie de ses prédécesseurs totalitaires : l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie, et la Russie bolchevique. Le moment est bien tardif, et il est peu probable que le peuple américain se réveille et emprunte le chemin qui éviterait à notre nation de connaître son Crépuscule des Dieux. Toutefois, Wolin est celui qui analyse le mieux en quoi l’élection présidentielle de 2008 ne changera rien à notre destin. Ce livre démontre pourquoi la science politique, lorsqu’elle est appliquée correctement, reste la reine des sciences sociales.
    […]
    Pour synthétiser son argumentation complexe, depuis la Grande Dépression, les forces jumelées de la démocratie contrôlée et de “Superpuissance” ont pavé la voie pour quelque chose de nouveau : le « totalitarisme inversé », forme tout aussi totalitaire que son avatar classique, mais reposant sur la collusion interne, l’apparence de liberté, le désengagement politique au lieu de la mobilisation des masses, et comptant davantage sur les « médias privés » que sur des officines gouvernementales pour renforcer sa propagande sur la version officielle des évènements. Il est inversé dans le sens où il ne nécessite pas de coercition, de puissance policière ou d’idéologie messianique à l’instar des versions fasciste, nazie ou stalinienne (à noter toutefois que les États-Unis ont le plus fort taux de citoyens emprisonnés – 751 pour 100 000 habitants – de toute la planète). Selon Wolin, le totalitarisme inversé a vu le jour « de façon imperceptible, non préméditée, et avec les apparences d’une parfaite continuité avec la tradition politique du pays ».
    Le génie de notre système totalitaire inversé est de « manier un pouvoir totalitaire sans le montrer, sans créer de camp de concentration, sans imposer d’idéologie uniformisante, et sans supprimer les éléments dissidents tant qu’ils restent inoffensifs. La régression du statut de “peuple souverain” à celui de “sujet impuissant” est le symptôme d’un changement de système, d’une démocratie qui est un moyen de “populariser” le pouvoir à celle qui n’est que la marque d’un produit que l’on vend chez nous et à l’étranger. Ce que ce nouveau système, le totalitarisme inversé, prétend être, est l’opposé de ce qu’il est réellement. Les États-Unis sont devenus l’exemple de la façon dont on gère une démocratie sans révéler qu’elle n’existe plus. »

    http://fr.novopress.info/197938/le-totalitarisme-a-front-renverse-comprendre-les-etats-unis/