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géopolitique - Page 574

  • Controverse d’experts : l’opération militaire « Barkhane » est-elle utile ?

    Le journaliste Jean-dominique Merchet du blog Secret Défense et l’africaniste Bernard Lugan ont échangé leurs points de vue divergents concernant l’opération Barkhane dans la bande saharo-sahélienne. Pour Merchet c’est un échec au même titre que Sentinelle en France, pour Lugan c’est impératif de renforcer le dispositif pour encore plus d’efficacité. Débat passionnant.

    L’article de Jean-Dominique Merchet : Ouagadougou : l’opération française Barkhane à nouveau contournée

    Après Bamako le 20 novembre, Ouagadougou le 15 janvier : Barkhane, l’opération militaire française au Sahel, a une nouvelle fois été contournée par son principal ennemi, le groupe Mourabitoune de Mokhtar Belmokhatar, proche d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique). Au moins une vingtaine de personnes ont trouvé la mort la nuit dernière au cours d’une attaque terroriste dans la capitale du Burkina. Les forces spéciales françaises sont intervenues.

    Lire l’intégralité de l’article…

    La réponse de Bernard Lugan : La critique de Barkhane procède d’une erreur d’analyse

    Les sanglantes attaques terroristes menées à Bamako le 20 novembre 2015 et à Ouagadougou le 15 janvier 2016, font dire à certains journalistes spécialisés dans les questions militaires[2] que « l’opération Barkhane a été contournée » et que la question à la fois de son coût -700 millions par an-, et de son terme, doit donc être posée.

    Lire l’intégralité de la réponse…

    http://www.contre-info.com/controverse-dexperts-loperation-militaire-barkhane-est-elle-utile

  • Les vraies raisons des risettes aux frères Castro

    Les amis de la liberté, quand ils en ont pris connaissance, auront tous aimé l'indignation exprimée le 28 janvier sur Europe N°1 par Jean-Michel Apathie. Voici le script exact de son intervention :

    "C'est le printemps des dictateurs. Après le président iranien Hassan Rohani qui vient nous acheter des avions, des voitures et des frigos, la France va accueillir la semaine prochaine Raùl Castro président dictateur de Cuba. Un phénomène ce Raùl Castro avec son frère Fidel il est au pouvoir depuis le 1er janvier 1959 et il n'a jamais rencontré un électeur de sa vie. L'histoire des frères Castro est minable. Derrière un socialisme de branquignols, de façade, ces deux frères martyrisent leur peuple 11 millions de Cubains depuis 57 ans. Ceux qui vivent libres, libres, libres d'aimer, si vous êtes homosexuel vous êtes en prison aujourd'hui à Cuba, ceux-là doivent franchir le bras de mer qui les sépare, qui sépare l'île de Miami, et ils le font au péril de leur vie. Les autres restent à Cuba où ils vivent et meurent dans l'ennui et la tristesse. Nous recevrons Raùl Castro le 1er février prochain. À lui aussi nous vendrons des avions, des voitures et des frigos et il est triste, très triste que, finalement, la France s'abaisse à tout cela."

    Précisons quand même que l'argument de l'utilité économique, et même la comparaison stricte, de ce point de vue, avec l'Iran n'est pas tout à fait convaincant. C'est presque à double tranchant.

    La chaîne de télévision "France 24", filiale à 100 % d'un organisme public français, sert le même argument. Mais elle le retourne en faveur des démarches de Hollande qui aime se mettre en scène comme un négociateur de contrats commerciaux internationaux, sans que le public puisse faire vraiment la part de l'esbroufe. Pour reprendre le propos de JM Apathie on aimerait ainsi savoir combien d'avions, combien de voitures et combien de "frigos" seront vendus respectivement à l'Iran et à Cuba. On pourrait ajouter aussi : à quel prix, sachant par exemple qu'en 2015 Michel Sapin a effacé une dette de 11 milliards de dollars

    "France 24" fait ainsi appel à un spécialiste de l'Amérique latin qu'elle baptise "chercheur", Jean Ortiz. Or, ce "chercheur" a trouvé et depuis longtemps. "Fils de la République espagnole et de l'antifascisme" indique "L'Humanité" il chronique dans ce quotidien avec l'honnêteté intellectuelle et l'objectivité scientifique que l'on devine.

    Du reste, "l'Huma" définit ainsi sa démarche : "les chroniques latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains", etc. Insoupçonnable il croit pouvoir lui aussi souligner l'habile manœuvre du président que le monde nous envie, car l'île communiste, toujours à en croire France 24 via son "expert" Ortiz serait à la fois un client intéressant et une porte d'entrée en direction de l'Amérique latine.

    Or s'il est exact qu'un groupe de pays "bolivariens" a été contaminé par le "chavisme" du Venezuela, lequel finança longtemps le régime des frères Castro, – Fidel ayant désigné Chavez pour son successeur à l'échelle du continent – les récentes élections en Argentine le 22 novembre et au Venezuela le 6 décembre ont marqué le désaveu massif du chavisme et du castrisme à l'échelle de toute l'Amérique latine. De plus part la ruine du régime vénézuélien, aggravée par la baisse du prix du pétrole, est de nature à couper les vivres de Cuba.

    On doit donc s'interroger sur les vraies motivations des relations franco-cubaines. Elles ne sont pas économiques. Il semble dérisoire de les présenter comme de nature à court-circuiter la diplomatie américaine sachant que c'est Obama, et non Hollande, qui a lancé le processus de fin de l'embargo en décembre 2014. En 2015, Sapin a effacé la dette de Cuba qui restait impayée depuis 30 ans.

    Présentées sous l'angle "culturel" on est en donc en droit de penser que ces manœuvres tendent surtout à compenser sur la gauche les sympathies perdues par Hollande ces derniers temps. Faisant l'impasse sur les libertés bafouées, elles aboutissent à rendre la gauche française à sa vielle complaisance pour les dictatures rouges, dont celle des frères Castro demeure l'une des pires au monde.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • La Libye révolutionnaire dans le monde …

    La-Libye-révolutionnaire-dans-le-monde--e1454082698622.jpgBasé sur une vaste et sérieuse documentation collectée jusqu’à 2003, le livre « La Libye révolutionnaire dans le monde »*, de Françoise Petitdemange, veut offrir au lecteur une image corrigée de celle qu’ont taillée à Gaddafi les médias occidentaux, celle d’un homme qui, depuis la date de sa prise de pouvoir en 1969, jusqu’à sa mort, a voulu lutter contre l’impérialisme et ses composantes, l’injustice, l’exploitation des classes inférieures, encourager la résistance des peuples face à une « minorité détentrice des armes les plus sophistiquées ». Voilà comment le décrivait Maria Graeff-Wassink, épouse de l’ambassadeur de France en Libye de 1982 à 1985 : «On ne rencontre, de ce côté de la Méditerranée, qu’antagonisme, incompréhension et hostilité. Mais qu’en est-il en Libye même ? Interrogez les femmes :… beaucoup d’entre elles rendent grâce « au frère Muammar, libérateur de la femme ». Ou encore le professeur aux Universités Edmond Jouve, « … Le colonel a fait un Etat révolutionnaire…il a entrepris des réformes gigantesques pour restructurer le pays…. » . 

    Et, comme le livre le démontre, Gaddafi a œuvré à l’émancipation de la femme libyenne, à l’émancipation du peuple libyen vers une démocratie directe progressive, à l’amélioration du niveau de vie, faisant de ce peuple pauvre en 1969 un peuple disposant, dès 1974, d’un taux de croissance de 18, 2% et d’un PNB de 5 200 dollars per capita , puis a lancé le projet de « la Grande Rivière Artificielle » en 1984 pour répondre à la pénurie d’eau sur les bords libyens de la Méditerranée et parvenir à l’autosuffisance alimentaire.

    Certes, cette politique ne s’est pas réalisée sans susciter, des principales puissances, et de leurs alliés arabe et israélien, haine, hostilité, provocations, agressions. Sont décrites et décryptées les différentes phases des provocations étatsuniennes, les bombardements, les intrusions dans les eaux libyennes correspondant aux critères du capitalisme : l’humanitaire, la finance et le militaire et, des sanctions sur vingt ans.

    Pour Gaddafi, l’Afrique était un champ d’action politique incontournable. Il fut l’instigateur du concept d’Etats-Unis d’Afrique dans le cadre de l’Union Africaine, succédant à l’Organisation de l’Union Africaine, qui serait dotée d’un gouvernement fédéral, d’une banque, d’un marché commun, d’une monnaie, de ministères des affaires étrangères et du commerce et même d’une armée. On peut comprendre ainsi qu’à cette dynamique gaddafienne, certains dirigeants africains utilisèrent, par peur des réactions occidentales, la force de l’inertie, car, de 1999 à 2007, rien ne se fit.

    « En dehors de la menace venant du camp occidental, une ombre plane sur l’Afrique… Celle des groupes islamistes : « l’islamisme apparaît comme une menace potentielle sérieuse pour le projet d’Union Africaine… ». Gaddafi avait déjà eu un avant-goût de cette réalité en Libye avec ses groupes d’opposants dont Al-Qaïda. La guerre de 2011 du nom de « Protecteur unifié » dirigée par l’ONU et son bras armé, l’OTAN avait pour but de donner corps au renversement du régime comme conseillé par Henri Schuler, dès 1992 et même 1981, auprès de James Baker. Cette guerre a jeté le pays dans le chaos le plus total, pays qui repose sur une structure tribale composée d’environ 30 tribus principales regroupant 2 200 groupes tribaux et que le dirigeant libyen avait toujours maintenue.

    Si on veut comprendre ce qui se déroule en Libye actuellement, il faut posséder les données et les documents qui ont marqué les 42 ans de la République Arabe Libyenne, puis de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste que l’on trouve dans cet ouvrage.
    Par Xavière Jardez

    *La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011), par Françoise Petitdemange, (Edit. Parole Vives) – 520 pages – 29 euros

    Pour commander le livre

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/152528_152528.html#more-152528

  • Mondialisme : en route vers le paradis du Nouvel Ordre Mondial !

    Une nouvelle phase du Nouvel Ordre Mondial (N.O.M.) est sur le point de débuter.
    Le prix du pétrole n’a rien à voir avec les radotages des fonctionnaires. Chacun sait qu’il fut fixé dès 1928 par un cartel que l’on a appelé les 7 sœurs, puis il permit de répandre la fausse monnaie vétérotestamentaire, le dollar, à partir de 1973 car il fut accepté que tout achat de pétrole se paierait en cette devise. Ce fut donc un pactole pour les étatsuniens qui financèrent avec leur propre émission monétaire l’expansion de leur inhumanité.
    Aujourd’hui, le prix est de nouveau à la baisse, comme après la seconde guerre mondiale. A ce moment là, il s’agissait de mettre en pratique la méthode du « gangster vendeur » de drogue : donner les premiers joints, le pétrole, pour intoxiquer et rendre dépendant. Ainsi la technologie et l’industrialisation s’étendirent en utilisant le pétrole. Une fois le monde intoxiqué, alors le prix fut monté par le cartel des 7 soeurs et ce fut le pactole….
    La chute actuelle est tout aussi coordonnée
    Il est probable qu’il y ait plusieurs victimes volontaires, totalement ou en partie, à condition qu’elles gagnent quelque chose par ailleurs ; un droit d’entrée au paradis sur terre, le nouvel ordre mondial du non-être. D’autres victimes, par contre, sont vues comme réfractaires à l’esclavage proposé et doivent être rabrouées pour ne pas enseigner le mauvais exemple. On pense ici à ces pays qui ont découvert, peu à peu, l’horreur derrière les discours des organisations internationales, puis décidèrent de sortir de la médiocrité en se préoccupant du droit des peuples, en premier lieu du leur, plutôt que de remplir les poches des voyous. La Russie, le Vénézuela entrent dans ce cadre, jusqu’à un certain point. D’autres, comme les saoudiens, koweitiens etc. achètent leur survie pour la prochaine phase du N.O.M. L’Iran se réintroduit dans les circuits dont on avait voulu les éjecter…
    Dans la catégorie des avantages collatéraux, il convient de noter la possibilité de faire exploser la bulle des schistes bitumeux, avant qu’elle ne soit trop gonflée, et un petit coup de pousse aux larbins européens qui peuvent continuer le génocide de leur peuple en disposant du pouvoir d’achat temporaire qu’offre un prix très bas. En France par exemple, nul doute que les bipèdes à la tête de l’Etat affirmeront que l’État d’urgence n’a que des vertus puisque l’économie se maintient au taux zéro de la croissance mais sans récession grâce au pétrole si bas. A terme, l’aspect financier va devenir l’essentiel. Les financiers pourront installer la nouvelle divinité, le N.O.M.
    On doit à Brandon Smith d’avoir donné l’alerte sur la volonté de passer à une nouvelle étape, manifestée par la finance mondialiste. Ceux qui ont lu et médité les derniers textes d’Alexandre Zinoviev, peu avant son décès, savent que la supra-société ne se construit que sur la ruine des États et de leurs économies.
    Le Federal Reserve Sistem n’est pas au service de l’Amérique mais de ceux qui l’ont mis en place et pensent désormais crocheter toutes les bourses en installant un système monétaire international plus global, plus centralisé, auquel d’ailleurs Christine Lagarde ne comprend rien puiqu’elle affirme, par mimétisme bêta, adorer la numérologie kabbalistique, petite pitrerie monothéiste qui cherche à cacher le néant de la pensée. La(ha)garde connaît le mot, RESET, mais pas la chose. Nous non plus, certes, mais on peut faire deux observations sur le processus en cours.
    – La FED – comme la BCE ou la banque du Japon pour leurs monnaies respectives – veut liquider la monnaie nationale, le dollar. Elle a inondé le monde de cette monnaie et continue à le faire en rachetant les titres émis par l’Etat américain, lorsque ceux-ci arrivent à échéance. Elle relèvera peu à peu les taux d’intérêt pour dégonfler la valeur (en dollar) de toutes les obligations lancées dans la nature au cours des années récentes. La richesse se concentre ainsi, un peu plus chaque jour, entre les mains des détrousseurs des Hedge Funds qui avaient profité de la monnaie gratuite et des taux nuls pour inciter les épargnants à acheter toutes sortes d’obligations qui ont enrichi les émetteurs et peuvent désormais être dévaluées.
    – la B.R.I, sait que la chute du prix du pétrole réduit la demande de dollars. La tendance à terme est donc une baisse de la valeur de cette monnaie, quoique de temps à autre, à cause des turbulences causées dans tous les pays, la devise saute à un niveau qui paraît élevé. Ce n’est que du brouillard. Il est probable que les Ecumeurs de la BRI préparent une future cotation du pétrole en une devise construite à partir d’un panier, processus d’émission des D.T.S au F.M.I. De plus, tant les BRICS que les domestiques zélés de l’Empire du non-être accepteront la nouvelle donne du panier de devises avec le FMI et la BRI comme Souteneurs. Et l’humanité s’approchera du paradis infernal, la vie de château décrite par Kafka.

    Auran Derien

    Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVuplZVuFQXakYZvc.shtml

  • Prison à vie requise pour des journalistes turcs dissidents

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Ceux-ci sont enfermés depuis le 26 novembre pour avoir diffusé une vidéo prouvant le soutien militaire turc à des rebelles islamistes. Ils publiaient auparavant pour un des principaux journaux turcs dissident.

    Qualifiant l’acte de trahison, le président Erdogan lui-même serait plaignant avec le chef de ses services secrets. Il avait promis à la télévision turque que les deux hommes paieraient le prix fort pour avoir dévoilé cette vidéo.

    Les procureurs du tribunal d’Istanbul ont requis à l’encontre des deux hommes une peine de réclusion à perpétuité aggravée, ainsi qu’une peine de perpétuité ordinaire.

    http://fr.novopress.info/

  • La guerre civile en Europe planifiée

    Comme l’a récemment soulevé le journaliste de guerre Arnold Karskens dans le journal NRC, repris par 7sur7 à propos de la situation en Europe dans les mois à venir, « Tous les éléments sont présents pour un soulèvement de foule ». Il y fait le parallèle entre des troubles possibles en Europe et les Printemps arabes.

    Depuis les attentats de Paris de janvier 2015, une certaine tension est palpable en Europe. Cette tension s’est amplifiée avec les attentats du 13 novembre. Le dernier événement qui est venu pourrir un peu plus ce climat déjà tendu est celui des vols, attouchements et viols ayant eu lieu la nuit de la Saint-Sylvestre dans plusieurs villes d’Europe, particulièrement en Allemagne.

    Les Musulmans sont identifiés comme les ennemis et les prémices d’une guerre civile sont observables. La Finlande a vu se créer sur son sol des groupes d’autodéfense citoyenne et des débordements sont prévisibles.

    « Printemps européen »

    Le lien fait par Arnold Karsken entre la situation européenne et les Printemps arabes est très intéressant car il nous amène à nous poser la question de la cause des troubles qui menacent la paix en Europe. Les soulèvement populaires dans le cadre des Printemps arabes nous ont d’abords été décris comme spontanés mais peu à peu, il est apparu comme claire que ces soulèvements étaient en fait soutenus par les Etats-Unis par l’entremise du Qatar. (Explication ci-dessous de Naoufel Brahimi El Mili, professeur à Science Po Paris et auteur du livre Le printemps arabe : une manipulation  ?) Alors si il est indéniable que les Printemps arabes étaient soutenus voir pilotés de l’extérieur, qu’en est-il d’un éventuel « Printemps européen » ?

    Immigration massive

    L’immigration massive sans précédent des derniers mois et  qui sera l’une des cause d’un éventuel conflit a été soutenue par des ONG, souvent américaines et ayant leur ramifications dans la haute finance à Wall Street. L’ONG Open Society de George Soros ne se cache pas et dit soutenir « les associations oeuvrant à apporter des solutions relatives à la sécurité et au bien entre migrants légaux et illégaux ».

    Crise économique

    A noter que le même George Soros joue les oiseaux de mauvaise augure en venant nous prévenir d’une possible crise financière semblable à celle de 2008 lors d’un récent discours à Colombo. L’un des ingrédients important pour le déclenchement d’un conflit est la mauvaise santé économique d’un pays ou d’une région, souvenons-nous du Krach de 1929 et de la crise économique qui s’en est suivie qui allait être l’une élément déclencheurs de la Seconde guerre mondiale. Une telle déclaration de la part de Soros peut avoir une influence sur les marchés, même si elle était injustifiée car il est très écouté par les milieux financiers. Ce n’est évidemment qu’une hypothèse mais l’on peut imaginer un George Soros ayant parié sur la baisse des index européens et asiatiques. Dans ce cas, son soutien aux ONG favorisant l’immigration ne serait finalement qu’un investissement. De plus, les conflits sont une aubaine pour les banques car les pays ravagés par les conflits doivent contracter des dettes afin de financer leur reconstruction.

    Terrorisme

    Parmi les causes principales qui risquent de nous amener vers un conflit européen car elle ont créé la peur parmi la population est la haine produite envers les Musulmans par effet d’amalgame, les plus importantes se trouvent être les attaques terroristes de Paris de janvier et novembre de l’année dernière. De nombreuses zones d’ombre entourent ces attaques et il est possible de douter de leurs versions officielles. Prenons pour exemple la participation constatée aux attentats de novembres de tueurs de type caucasien ayant plutôt le profil et le modus operandi de membres d’un commando d’une armée régulière, d’une police ou d’un service secret. Toutes les organisations terroristes d’extrême-gauche de la période des années de plombs étaient dirigées ou au moins infiltrées par les services secrets, ce qui offre un précédent crédible à la situation actuelle des groupes terroristes se revendiquant islamistes.

    Evénements de la Saint-Sylvestre

    Derniers événements en date à nous rapprocher d’un possible conflit, les nombreux vols, attouchements et viols perpétrés par des personnes décrites comme arabo-musulmanes. Il ne fait aucun doutes que ces crimes ont eu lieu mais ce qui est plus douteux, c’est la spontanéité de ces actions. Toutes les conditions semblent avoir été méticuleusement réunies en amont afin de produire ces débordements. La chancelière Angela Merkel devait bien se douter qu’en créant l’appel d’air migratoire provoqué par son invitation à l’immigration, sachant que la plupart des migrants sont des jeunes hommes, cette immigration poserait problème un jour ou l’autre.  Angela Merkel a donc créé un terrain fertile pour l’émergence de crimes à connotation sexuelle. Au vu des premiers commentaires faits par des personnes proche du dossiers sur les débordement survenus à Nouvel an à Cologne, il semble que ces débordements aient été organisés. En atteste le commentaire du chef de la police Arnold Plickert qui a dit : « On n’a jamais vu un tel excès de violence et de manière si organisée. » (voir vidéo ci-dessous) Il suffit d’un petit groupe de meneurs qui peut pousser des masses à commettre des crimes grâce à l’effet de groupe. C’est d’ailleurs ce qui se produit souvent lors des manifestations de la gauche ou de l’extrême-gauche ou viennent se mêler des groupes de casseurs qui font dégénérer ces manifestations souvent à but pacifique. Preuve de la préméditation et planification des agissements des criminels, l’arrestation de « deux hommes, un Marocain et un Tunisien, [qui] ont été par ailleurs arrêtés à Cologne en possession de téléphones portables sur lesquels étaient consignées des vidéos des agressions sexuelles de Cologne, ainsi qu’une liste d’insultes et de menaces à caractère sexuel traduites de l’arabe en allemand. »

     


    Arnold Plickert : ""On n'a jamais vu un tel... par LaPravdaCH

    A noter aussi l’étrange présence d’un ressortissant américain parmi les premiers suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les débordements de Cologne. Il est bien possible que ce soient les mêmes ONG, liées au gouvernement américain et ayant aidé les immigrés à venir en Allemagne qui les poussent à présent à semer la zizanie dans leur nouveau pays d’accueil.

    Bénéficiaires

    Pour conclure, voyons à qui profitera la guerre en Europe si elle devait avoir lieu. Les Etats-Unis en seraient les grands bénéficiaires car l’Union Européenne et le les Etats européens en général sont d’importants concurrents commerciaux. N’oublions pas que dans sa guerre économique contre l’Europe, la fin justifie les moyens pour les USA. Nous pouvons prendre pour exemple l’Iran ou après avoir fait quitté le marché automobile de ce pays, les USA s’y sont précipités afin d’occuper ce marché. Il y a aussi l’exemple des sanctions envers la Russie que les USA ont imposées à l’Union Européenne alors que les échanges commerciaux entre les USA et la Russie ont eux augmentés. Un conflit en Europe éloignera évidemment l’espoir de voir un jour se créer une union eurasiatique qui bénéficierait autant à la Russie qu’à l’Europe, au détriment des Etats-Unis d’Amérique.

    Le second bénéficiaire serait Israël car tant que les Européens seraient embourbés dans des conflits internes, ils se désintéresseraient du sort des Palestiniens. De plus, l’amalgame fait par de nombreux européens entre terrorisme dit islamiste et islam les pousse plutôt à prendre parti pour Israël dans le conflit qui l’oppose aux Palestiniens. Si l’Etat hébreu décidait un jour d’étendre ses frontières, il n’y aurait que peu de protestations de la part des seuls pays qui pourraient peser contre cette décision et que sont les Etats européens. Il est intéressant de remarquer que le pays qui subit le plus les effets néfastes de l’immigration massive est l’Allemagne (voir l’article d’E&R), dont le gouvernement avait édicté des lois discriminatoires envers les Juifs dans les années trente, suivie par les pays scandinaves qui sont les plus sensibles à la cause palestinienne en Europe et qui se montrent les plus critiques face à Israël.

    Les peuples européens se réveilleront-ils à temps ou se laisseront-ils embarquer dans un conflit dont ils seront les premières victimes ? L’histoire nous le dira…

    Joseph Navratil

    http://www.lepouvoirmondial.com/

  • TROIS BANQUES FRANÇAISES ACCUSÉES DE SPÉCULER SUR LA FAIM DANS LE MONDE

    Deux ans après un premier rapport pointant du doigt quatre banques françaises qui spéculaient sur la faim dans le monde, l'ONG dresse un nouveau bilan. Le Crédit Agricole s'est retiré de ce genre de fonds mais BNP Paribas, BPCE et la Société générale, non.

    L'ONG Oxfam France vient de publier la seconde édition de son rapport lancé en 2013 sur les établissements bancaires français qui spéculent sur la faim dans le monde à travers des fonds de placement spécialisés dans le secteur des matières premières agricoles. Parmi les quatre établissements financiers pointés du doigt en 2013, le Crédit Agricole «semble bien avoir respecté ses engagements et cessé toute activité spéculative sur les marchés agricoles, mais refuse toujours de prendre des engagements fermes dans la durée», note Oxfam dans son dernier rapport sur ce sujet.

    En revanche, «trois groupes bancaires français proposent toujours à leurs clients des outils permettant de spéculer sur les prix des matières premières agricoles: BNP Paribas, Société Générale et BPCE via Natixis, toujours selon Oxfam. Le montant total des fonds gérés par celles-ci s'élève aujourd'hui à au moins 3,561 milliards d'euros», contre 2,58 milliards en 2013. Un montant en augmentation de 38% en 2 ans malgré le retrait du Crédit Agricole.

    En France, la Société Générale «est aujourd'hui la banque française qui spécule le plus sur la faim» et ce malgré «un important effort de transparence», a indiqué Clara Jamart, d'Oxam France ce lundi matin sur France Info. L'établissement gère selon elle un montant total de fonds actifs dans ce domaine estimé à 1,359 milliard d'euros.

    Spéculation galopante

    Pour sa part, BNP Paribas totaliserait 11 fonds pour un montant de 1,318 milliard d'euros, et «n'a tout simplement pas respecté ses engagements». Enfin le groupe BPCE, via sa filiale Natixis, aurait un unique fonds de 884 millions d'euros. Oxfam dénonce le fait que ces «activités toxiques mettent en péril le droit à l'alimentation de centaines de millions de personnes» et que «la spéculation galopante aggrave la volatilité des prix alimentaires» rappelant qu'une personne sur neuf dans le monde ne mange pas à sa faim.

    Un rapport qui n'est pas du goût des spécialistes des matières premières agricoles. «L'argument il n'y a que 3% des denrées agricoles qui correspondent effectivement à des livraisons physiques, les 97% restants étant liées à des opérations de couverture et d'arbitrage sur les marchés à terme, ne tient pas la route. L'agriculteur ne va pas à aller livrer son blé à la bourse, s'insurge Michel Portier, gérant du cabinet Agritel, spécialisé dans la gestion du risque des prix des matières premières agricoles. La volatilité est du au fait que l'on a des produits météo sensibles, il faudrait réduire les accidents climatiques et éventuel géopolitiques. Il n'y aurait plus de spéculation».

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/02/24/20002-20150224ARTFIG00004-trois-banques-francaises-accusees-de-speculer-sur-la-faim-dans-le-monde.php

    Via http://www.europe-identite.com/ecologistes/626-trois-banques-francaises-accusees-de-speculer-sur-la-faim-dans-le-monde.html

  • Alep 2016 : Vivre avec les derniers chrétiens

    Un reportage au plus près du terrain dans la ville d’Alep, assiégée par les sicaires de l’Etat Islamique. Les derniers chrétiens présents survivent dans des conditions difficiles avec le soutien d’ONG (Croix Rouge, SOS Chrétiens d’Orient). Un excellent document de nos confrères de Boulevard Voltaire.

  • Retour sur la Guerre froide

    L'ouverture partielle des archives soviétiques, la déclassification d'archives occidentales apportent un nouvel éclairage sur l'histoire secrète des relations Est-Ouest. Un transfuge francophile, un agent soviétique en exil et un journaliste enquêtant sur la CIA nous révèlent un passé effarant.

    La détermination d'un seul homme a-t-elle suffi à ébranler l'URSS au point d'en provoquer l'écroulement ? La question se pose s'agissant de Vladimir Vetrov, lieutenant-colonel du KGB, fusillé à Moscou le 23 janvier 1985 pour haute trahison. Un quart de siècle après, l'homme et le rôle qu'il tint demeurent également mal connus, même si l'on commence à prendre la mesure de leur importance. Un film récent, L'Affaire Farewell, a popularisé le personnage et donné envie d'en savoir davantage sur lui. Il le mérite.

    L'homme qui mit l'URSS à genoux

    Pour mieux comprendre, une seule source fiable : le livre qu'un journaliste russe, Sergueï Kostine, lui consacra en 1996, aujourd'hui repris en collaboration avec le Français Éric Raynaud sous un nouveau titre, Adieu Farewell, qui tente de reconstituer les faits et leur déroulement de la manière la plus exacte possible, sinon toujours la plus crédible.

    Automne 1980 : depuis quelques mois, la tension monte entre l'Est et l'Ouest au point de faire craindre un conflit. Un succès de la Gauche à la prochaine présidentielle française amènerait les communistes au gouvernement, hypothèse qui plonge les Américains dans l'inquiétude. C'est dans ce contexte qu'advient un événement improbable mais déterminant lorsque la DST est, depuis Moscou, approchée par le colonel Vetrov. Le personnage ne lui est pas inconnu. Identifié pour ses activités d'espionnage technologique sous couverture diplomatique, Vetrov était en poste à Paris dans les années soixante.

    À l'époque, ce francophile qui avait pris goût au capitalisme avait failli se laisser retourner mais le patriotisme, l'angoisse pour les parents laissés là-bas l'avaient emporté. Depuis, la DST n'avait plus de nouvelles. Pendant un an, Vetrov, prenant des risques considérables va, chaque semaine, livrer les secrets de l'espionnage technologique du KGB, sur lequel repose l'essentiel de l'économie soviétique et, surtout, la capacité de l'URSS à rester dans la course aux armements. Leur exploitation suffira à mettre le régime communiste dans une situation intenable. Chacun connaît la suite.

    Le défaut du plan, et Vetrov, excellent professionnel, le connaît, c'est qu'exploiter les renseignements équivaut à condamner la source. Tôt ou tard, ses collègues comprendront qui est Farewell. Pourtant, Vetrov refuse tout : l'argent, les papiers français pour son fils et lui, l'exfiltration qu'il sait irréalisable, la DST ne pouvant l'aider si loin de ses bases. Pourquoi joue-t-il ainsi sa vie ? Amour de la France, haine du régime communiste, désir d'offrir à son fils et à son pays la liberté, besoin de se venger du KGB qui n'a pas su reconnaître ses talents exceptionnels ? Nul ne le saura jamais.

    Le fait est que cet agent brillant relégué au fond d'un bureau va détruire le système, et mettre l'URSS à genoux. Il en mourra, évidemment, au terme de péripéties qui contribuent à brouiller un peu plus son image. Ce n'est pas sa correspondance avec sa famille durant son emprisonnement qui aidera à comprendre, Vetrov la savait lue ; ni les interrogatoires de son procès. Quant à sa "confession", rédigée avant son exécution, elle disait si nettement ce qu'il pensait du modèle socialiste que le KGB renonça à la rendre publique...

    Le KGB n'était pas invincible

    La tentative d'analyse psychologique est d'ailleurs la partie la plus faible d'un livre qui se lit comme le plus haletant des romans d'espionnage. Traître ou héros, pauvre type vindicatif qui noyait ses échecs dans l'alcool ou génie méconnu de la guerre secrète, le colonel Vetrov, entre ombre et lumière, prend une dimension singulière. Le fait est que nous lui devons beaucoup.

    À son traitant français qui lui demandait pourquoi il faisait cela, Vetrov dit un jour : « Parce qu'ils sont dangereux, et ils sont dangereux parce qu'ils sont c... ! ». Opinion autorisée que ne réfute pas un autre ancien du KGB, le colonel Vassili Mitrokhine. À l'époque où Vetrov livrait à la France de quoi faire sauter l'URSS, Mitrokhine s'employait à une besogne moins urgente mais qui lui aurait coûté tout aussi cher s'il s'était fait prendre : responsable des archives de l'espionnage soviétique, et conscient que l'on faisait disparaître les dossiers les plus sensibles, il entreprit, en effet, de recopier systématiquement les documents qui, de 1917 aux années quatre-vingt, apportaient la preuve des crimes et des manipulations du régime.

    En 1991, époque moins dangereuse, Mitrokhine, contre l'asile politique, livra cette énorme documentation aux Britanniques, permettant d'éclairer certains pans obscurs de l'histoire contemporaine mais aussi de faire arrêter de très nombreux collaborateurs du Renseignement soviétique. Il y eut quelques scandales retentissants quand il s'agissait d'hommes politiques ou de célébrités. Même s'il ne faut pas exclure que "les archives Mitrokhine" publiées sous un titre accrocheur, Le KGB contre l'Ouest, comportent un certain nombre de faux destinés à désinformer ou intoxiquer l'opinion internationale, elles restent, dix ans après leur divulgation, un document indispensable pour mieux comprendre, de l'intérieur, ce que furent l'Union soviétique, ses dirigeants, ses ambitions, et le mal qu'ils firent.

    D'abord à la Russie. En quoi une conversation entre Mitrokhine et l'un de ses camarades est révélatrice de l'écoeurement généralisé des mieux informés : « Tout cela vous donne honte d'être russe... » « Non, cela donne honte d'être soviétique. » L'on comprend mieux pourquoi les meilleurs firent en sorte de n'avoir plus honte.

    La CIA non plus

    Le travail de Vetrov comme celui de Mitrokhine démontre que le KGB, pour très efficace et dangereux qu'il fût, n'était cependant pas le monstre invincible et tout puissant que ses adversaires avaient fini par imaginer. La CIA, dont les Russes avaient une peur équivalente, ne l'était pas davantage. Tant s'en faut !

    L'incapacité du Renseignement américain à anticiper les attentats du 11 Septembre a mis en évidence les faiblesses du service, attribuées à une mauvaise reconversion de l'espionnage des USA, incapable de s'adapter au monde et aux périls de l'après-Guerre froide. Une enquête du journaliste Tim Weiner, Des cendres en héritage, l'histoire de la CIA, oblige à reconsidérer la question et démontre que les faiblesses découvertes en 2001 existaient depuis le début ; en soixante ans, l'essentiel du travail de l'agence fut de dissimuler aux présidents américains, au Congrès et à l'opinion son manque d'efficacité, ses erreurs cataclysmiques et le prix à payer pour tout cela.

    Créée, non sans peine car elle entrait en contradiction avec les principes fondamentaux de la déclaration d'indépendance, en 1947 afin de lutter contre l'URSS, la CIA se fixa pour but de détruire le communisme, obtint pour y parvenir des sommes colossales dont elle ne justifiait pas l'utilisation, et ne prit jamais les mesures nécessaires pour arriver à ses fins. Parfaitement ignorante des réalités du monde extérieur, ne jurant que par l'action, le plus souvent improvisée, sans agent capable de pratiquer une langue étrangère, l'agence déstabilisa des puissances amies et provoqua des désastres sur tous les fronts, qu'elle camoufla supérieurement en réussites.

    La survie du monde libre confiée à des "clowns"

    Le lecteur reste accablé en songeant que la survie du monde libre reposait en partie sur ceux que Nixon qualifiait aimablement de "clowns" ... Des clowns dangereux, cependant, à l'instar de leurs confrères du KGB. Il faut n'avoir pas lu Weiner pour se demander pourquoi Vetrov s'adressa aux Français plutôt qu'aux Américains. Découvrir cet angoissant envers de l'histoire contemporaine est indispensable. Sans toutefois perdre de vue que l'auteur, très américain, ne comprend pas toujours les situations qu'il décrit. Cela explique pourquoi il est porté à excuser les coups tordus de l'agence lorsqu'ils visaient des monarchies, des pouvoirs nationalistes ou catholiques. En cela, l'analyse de l'assassinat du président vietnamien Ngo Din Diem est très révélatrice. Une réalité à ne jamais perdre de vue s'agissant des États-Unis.

    Anne Bernet L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 18 février au 3 mars 2010

    3 Sergueï Kostine et Éric Raynaud : Adieu Farewell ; Robert Laffont, 425 p., 22 euros.

    3 Christopher Andrew et Vassili Mitrokhine : Le KGB contre l'Ouest ; Fayard, 980 p., 30 euros.

    3 Tim Weiner : Des cendres en héritage, l'histoire de la CIA ; Fallois, 540 p., 23 euros.

  • Printemps arabes: la fin de l'angélisme occidental?

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur Sputnik et consacré au bilan des "printemps arabes" cinq ans après...

    Philippe Migault est directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

    Printemps arabes : la fin de l’angélisme occidental ?

    Alors que l’on célébrait hier les cinq ans de la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali vers l’Arabie Saoudite, le bilan des Printemps Arabes est sinistre. La démocratie n’a triomphé nulle part. Le chaos du Maghreb, des Proche et Moyen-Orient, gagne maintenant l’Europe.

    Tout avait pourtant bien commencé. « La révolution du jasmin », formule niaise que l'on croirait tout droit sortie d'une chanson de Patrick Bruel, était censée ouvrir une ère nouvelle. L'élan démocratique du peuple tunisien, nous assurait-on, n'allait pas manquer de susciter l'espoir dans l'ensemble du monde arabo-musulman. Suivant la théorie des dominos, les dictatures tomberaient les unes après les autres, laissant place à la volonté des peuples. Le modernisme triompherait et la femme, sur toute la rive sud de la Méditerranée, pourrait enfin parler d'égale à égal à l'homme. Dans ce climat d'euphorie romantique, toute personne émettant des réserves était bien entendu mise à l'index. Les raisons d'être sceptique, pessimiste, ne manquaient pas pourtant.

    En premier lieu parce que la démocratie n'a jamais pu s'imposer où que ce soit dans le monde musulman. Ce n'est pas d'ailleurs nécessairement du fait de l'Islam. La Tunisie d'Habib Bourguiba, évoquée avec nostalgie dans le contexte de la révolution tunisienne, se résume au règne sans partage d'un homme à la piété très relative trente années durant sur le même pays. Le statut de commandeur des croyants d'Hassan II n'explique pas seul la dureté dont il a fait preuve. Cet homme d'Etat n'allait pas chercher ses motivations dans le Coran. Quant à Houari Boumediene, son socialisme, son militarisme, adjoints à l'ADN totalitaire du FLN, sont bien plus responsables de la chape de plomb qui s'est abattue sur l'Algérie que l'Islam. Au-delà du Maghreb, il suffit d'évoquer Kadhafi, Nasser, la dynastie el-Assad, Saddam, les monarchies du Golfe…pour se rendre compte que de Gibraltar au Golfe Persique la seule constante est la dictature. Laïc, nationaliste, socialiste ou wahhabite, qu'importe: l'ordre brutal et le fait du prince sont la règle. Mais tout cela va précisément changer, nous assurait-on. Balayant les despotes, le souffle révolutionnaire allait imposer les idées des Lumières, les valeurs occidentales.

    Les pessimistes insistaient cependant. Sans avoir aucune sympathie pour Kadhafi ou el-Assad, il leur semblait évident que les Islamistes de tout poil, Frères Musulmans, Salafistes « quiétistes » ou terroristes, étaient en embuscade, prêts à confisquer la révolution à leur profit, dès que les dictateurs seraient tombés. Mauvais prophètes, Islamophobes, racistes…ils eurent droit à tous les qualificatifs les plus sympathiques. Ces gens qui ont le chic pour ne jamais aller dans le sens de l'histoire!

    Chaussant les bottes de George Bush Jr., la France et le Royaume-Uni décidèrent de donner un coup de pouce au « printemps » libyen, livrèrent des armes aux séides d'Al Qaïda pour faire triompher le « Printemps » syrien. Si les révolutionnaires n'étaient pas capables de l'emporter seuls, il fallait impérativement les aider pour empêcher la répression de s'abattre sur eux, nous disait-on. Dans une vision à la limite de l'eschatologie il fallait intervenir, faire la guerre, user de notre « droit d'ingérence » pour que le bien l'emporte sur le mal. Demain sur les tombeaux, les blés seront plus beaux…

    Les « Occidentaux » ont perdu. Perdu sur toute la ligne. Mohammed VI n'est pas plus démocrate que ne l'était son père. L'Algérie tremble à l'idée de la crise de succession qui risque de s'ouvrir à la mort de Bouteflika, pantin pathétique dont la survie, à l'instar de celle de Tito en son temps, semble le seul frein au réveil des passions. La démocratie tunisienne semble plus que jamais en sursis. La Libye est un Etat failli, par les côtes desquelles transite vers l'Europe toute la misère de l'Afrique. Toute honte bue, nous vendons des Rafale au Maréchal Al-Sissi, auteur d'un putsch en bonne et due forme, lui livrant les Mistral que nous avons refusé de vendre à la Russie, pourtant bien plus démocratique. La guerre se déchaîne au Yémen, tandis que nous livrons des armes à tour de bras aux Saoudiens et aux Qatari. Les morts, en Syrie, se chiffrent en centaines de milliers. Et le chaos, que nous avons contribué par notre interventionnisme à étendre, gagne maintenant nos pays par le biais des vagues migratoires que les « Printemps arabes », nos « printemps arabes » ont rendu possibles.

    Il est aisé de dire que l'Europe ne doit pas se transformer en forteresse. Facile d'affirmer que la France et les autres nations de l'UE ne doivent pas se replier sur elles « comme une grande Suisse ». C'est pourtant la seule ligne de conduite qui vaille face au terrorisme. Nous pouvons emporter tous les succès tactiques que nous voulons au Mali ou au Machrek. C'est en France, par le renseignement, les perquisitions, l'action massive des forces de l'ordre et des soldats, avec un mandat et des missions ad hoc, que nous remporterons la bataille.

    Le repli, c'est aussi la seule ligne qui vaille face à l'immigration massive, vecteur de l'obscurantisme musulman. Car ce n'est pas parce que l'Islam n'est pas systématiquement responsable de l'échec démocratique dans l'arc des crises qu'il est pour autant compatible avec la démocratie. Entre Charia et Etat légal à la française il n'est pas de cohabitation possible. Ceux qui se proclament « Charlie » peuvent bien mettre sur le même pied tous les monothéismes, force est de s'en tenir aux faits: cela fait longtemps sur notre sol que le catholicisme, en dehors de la manif' pour tous, qui n'a tué personne, a renoncé à toute incursion sérieuse, en tout cas violente, dans la sphère temporelle. Ceux qui ont assassiné les enfants juifs de Toulouse, les clients de l'hypercasher, les bons vivants du Bataclan et des terrasses parisiennes, se réclament tous a contrario de la même foi, de la même doctrine, prétendant dicter sa loi et diviser les hommes en deux catégories, les croyants et les Dhimmi, les maîtres et les esclaves. Les Français, effarés par ce qui s'est passé à Paris, mais aussi à Cologne et dans d'autres villes allemandes commencent à le comprendre.

    L'immigration de masse nord-africaine et levantine, corollaire de notre diplomatie irresponsable, va peut-être, enfin, dissiper l'angélisme occidental et notamment français. Encore que tout soit fait pour faire taire ceux qui, ayant eu raison trop tôt, sont maintenant écoutés lorsqu'ils s'expriment, ce qui, pour les tenants du « vivre ensemble » à tout prix et de la dissolution de la nation, ne les rend que plus infréquentables.

    Philippe Migault (Sputnik, 15 janvier 2016)