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géopolitique - Page 656

  • Chrétiens d'Orient : Jacques Bompard interroge Fabius

    Question n° 11-00419 de Jacques Bompard au ministre des affaires étrangères et du développement international sur la détresse des chrétiens d'Orient et la nécessité d'un réel soutien :

    "Après 6 mois de frappes aériennes, on observe l'arrêt de la progression de l'Etat de Daech sans pouvoir pour autant parler d'un recul significatif. En outre, les conditions de vie des habitants demeurent très précaires. Le temps, laissé par la communauté internationale à l'Etat de Daech par une intervention insuffisante, permet à ce dernier d'asseoir toujours plus son pouvoir et contraint les minorités à fuir. Ces migrations forcées favorisent l'instabilité de la région.

    Mgr. Pascal Gollnish, directeur général de l'Œuvre d'Orient, affirme que " Les puissances occidentales ont voulu s'impliquer dans ce conflit en réclamant le départ du président Assad. Elles doivent au peuple syrien la mise en place d'une solution rapide de ce conflit prenant en compte le fait nouveau représenté par le déploiement de Daech ". Il ajoute que la communauté internationale doit élaborer "une notion de "crime culturel contre l'humanité" : l'organisation de Daech a détruit des œuvres d'art d'une valeur exceptionnelle dans la ville de Mossoul (entre autre); notion qui permettrait de pouvoir poursuivre pénalement les destructeurs. En outre, Mgr Gollnish rappelle que "Daech, en décapitant vingt et un chrétiens d'Egypte en Lybie face à la mer, a explicitement menacé ce qu'il appelle le Royaume de la Croix, c'est-à-dire nous".

    M. Jacques Bompard attire l'attention sur les enjeux d'une position attentiste et demande à M. le ministre des Affaires étrangères des précisions sur l'actuel soutien des Chrétiens d' Orient."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ukraine, fissure sur la façade ouest

    Situé à l’Ouest de l’Ukraine, l’Oblast de Transcarpatie est peuplée par les Ruthènes, population majoritairement tournée vers la Hongrie. Cette population semble apprécier avec beaucoup de modération le fait de devoir revêtir l’uniforme de l’armée ukrainienne pour aller se battre dans le Sud-est du pays contre un groupe de population dont les droits sont plus niés encore que ceux des Ruthènes. Le texte ci-dessous a pour but de donner un instantané de la situation actuelle. Il est composé à partir de trois articles originaux. Le premier est paru le 14 mars 2015 sur le portail de l’Agence d’Information Politnavigator, le deuxième, le 01 février 2015 sur le portail d’information Novorossia, le troisième, le 02 février 2015 sur le portail Novorossia également.
    Les Ruthènes de l’Oblast de Transcarpatie veulent que Kiev leur octroie l’autonomie.

    Ce samedi 14 mars 2015, un congrès rassemblant les principales organisations ruthéniennes s’est fixé pour objectif d’obliger Kiev a admettre les résultats du référendum de 1991, selon lesquels 80% des habitants de l’oblast ont affirmé vouloir un statut autonome pour leur région.
    L’assemblée au cours de laquelle fut prise cette décision se tenait à Moukatchevo et réunissait les représentants de L’Association des Ruthènes de Transcarpatie, du Mouvement Ruthène, de l’Association Doukhovnitcha, des Ruthènes Transcarpatiques de Soïm, etc. Les organisations concernées représentent environ 40000 personnes ont déclaré leurs dirigeants.
    Les Ruthènes ont également l’intention de forcer Kiev à reconnaître leur qualité de minorité nationale. Contrairement aux pays européens, l’Ukraine ne reconnaît pas l’existence de la nation Ruthène. Dès 2006, le Comité de l’ONU pour l’Élimination de la Discrimination Raciale a recommandé à l’Ukraine de reconnaître les Ruthènes. Afin de pouvoir adresser leur requête au Président de l’Ukraine et aux députés de la Rada, les organisations ont rassemblé les 10000 signatures requises. Le document mentionne également la nécessité de reconnaître la langue ruthène, de pouvoir l’enseigner dans les écoles, d’ouvrir une chaire de langue ruthène à l’Université Nationale d’Oujgorod et de diffuser des programmes en langue ruthène sur les chaînes de radio et télévision locales.
    Par ailleurs, les organisations ruthènes ont pris la décision de constituer un syndicat transcarpatique des travailleurs migrants afin de défendre les intérêts de ces derniers. [Les travailleurs migrants ukrainiens constituent une catégorie importante de travailleurs, caractéristique du pays. N.d.T.] La prochaine session du Conseil de coordination des organisations ruthènes se tiendra du 8 au 10 avril. Les organisateurs du congrès ont lancé un appel visant à unir à leur lutte des représentants d’autres minorités nationales.
    En Transcarpatie, on exige que l’Ukraine s’explique.
    En Transcarpatie sont apparues des réactions aux pressions provocantes de la part de la junte de Kiev. Il fut affirmé que les habitants de la région resteront là où ils sont. Les Transcarpatiens souhaitent savoir ce que l’Ukraine a réellement fait pour eux afin qu’ils commencent à la considérer comme leur patrie, et plus encore, acceptent de combattre pour elle. C’est l’association patriotique et d’éducation «Kroton» qui, ayant reçu le soutien des compatriotes de la région, a soulevé ces questions dans le cadre d’une déclaration officielle, a annoncé l’agence d’informations karpatnews.in.ua.
    La déclaration de cette organisation précise exactement ceci :«Chez nous, jusque maintenant, les gens ne comprennent pas comment est apparue la confrontation militaire dans l’Est . S’agit-il d’une guerre ou d’une opération anti-terroriste ? Tous les citoyens d’Ukraine doivent-ils prendre part à cette confrontation, ou seulement des militaires ou des spécialistes des organismes de protection ? Pourquoi le pouvoir parle-t-il d’une agression de la Russie ? Pourquoi continue-t-on alors à commercer activement avec l’agresseur ?
    En outre les habitants de Transcarpatie veulent savoir, comme tous les ukrainiens, quelles garanties sociales ils recevront s’ils participent à la confrontation militaire. Ce sont des gens pragmatiques et ils veulent savoir comment l’État est prêt à les remercier de leur participation à cette guerre. Pour terminer, au cours d’un siècle à peine, le territoire de Transcarpatie a connu au moins quatre États de types différents. Nos compatriotes veulent savoir ce que l’Ukraine a fait pour qu’ils la considèrent comme leur patrie et soient prêts à combattre pour elle».
    Cette déclaration fut la réponse à une information publiée le 27 janvier 2015 par Oleg Boïko, responsable du Département de la Mobilisation du Quartier général des Forces Armées de l’Ukraine. Monsieur Boïko a déclaré que la plus forte résistance à la mobilisation avait été observée en Transcarpatie. Les conscrits potentiels locaux essaient d’éviter la campagne de conscription, même au moyen de longs séjours à l’étranger, et ce, en masse.
    Dans toutes ses déclarations, l’organisation « Kroton » souligne l’isolement de l’oblast subcarpatique. En août, ils ont ainsi prévenu qu’ils exigeraient la reconnaissance des résultats du référendum de 1991 dans le cadre duquel plus de 78% des votants avaient choisi le statut de district autonome.
    La Hongrie prête à accueillir les habitants de Transcarpatie qui fuient la conscription.
    Un site hongrois a annoncé la possibilité d’une aide gratuite aux hongrois de Transcarpatie disposant d’un passeport hongrois et ne souhaitant pas combattre au sein de l’armée ukrainienne. Les organisateurs de l’aide veulent apporter assistance à tous ceux qui disposent d’un permis de résidence en Hongrie, annonce le site « Valrad ». De nombreux Hongrois prêts à accueillir des conscrits hongrois de Transcarpatie fuyant la mobilisation se sont manifestés auprès des organisateurs de cette démarche.

    Source initialehttp://zejournal.mobi ethttp://www.russiesujetgeopolitique.ru/ukraine-fissure-sur-la-facade-ouest/

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/03/20/ukraine-fissure-sur-la-facade-ouest.html

  • Vladimir Poutine et la France – Yannick Jaffré invité de radio Courtoisie (06 mars 2015)

  • Aymeric Chauprade sur Nicolas Sarkozy : « Qui peut faire confiance désormais (…) à un homme qui a pensé installer le nucléaire dans un nid islamiste »

    21/03/2015 – BRUXELLES (NOVOpress) - Le géopoliticien Aymeric Chauprade, par ailleurs député européen du Front National, revient sur les récents attentats de Tunis et de Bamako, nouvelles conséquences selon lui de la “politique folle de l’OTAN contre la Libye de Kadhafi”. Il revient également sur l’intention de Nicolas Sarkozy, alors qu’il était encore président de la République, d’installer des centrales nucléaires dans la Libye de “l’après Kadhafi”. Une telle incapacité à prévoir, un tel manque de sens politique, lorsqu’on occupe la plus haute fonction de l’État, devrait suffire à ruiner le peu de crédit qu’il reste à Nicolas Sarkozy auprès du peuple français.

    On mesure aujourd’hui, partout dans le Maghreb et en Égypte, les conséquences terribles de l’attaque folle de l’OTAN contre la Libye de Kadhafi, attaque qui fut décidée, on ne le répètera jamais assez, par Nicolas Sarkozy.
    Car ce terrorisme qui dévaste la Libye, et qui a frappe aussi cruellement la Tunisie, ce terrorisme qui décapite des chrétiens coptes, qui assassine des touristes occidentaux, qui tue aveuglement des musulmans aussi, qui tente de détruire l’extraordinaire patrimoine pré-islamique de l’Afrique du Nord comme du Moyen-Orient, tout cela a des causes, et parmi ces causes, parmi les causes premières du terrorisme en Tunisie, pays voisin de la Libye, il y a les terribles erreurs de Nicolas Sarkozy et de Bernard-Henri Lévy !
    Ce même Nicolas Sarkozy qui était prêt à installer des centrales nucléaires dans la nouvelle Libye islamiste ! Rendez-vous compte ! Qui peut faire confiance désormais, pour veiller à la sécurité de la France, à un homme qui a pensé installer le nucléaire dans un nid islamiste ! On ne remerciera jamais assez les décideurs d’Areva de l’époque de s’être opposés à cette folie, sans doute motivée par d’inavouables raisons ! (…) Aymeric Chauprade, Bruxelles, 19/03/2015

    http://fr.novopress.info/184395/aymeric-chauprade-nicolas-sarkozy-faire-confiance-desormais-homme-pense-installer-nucleaire-nid-islamiste/

  • La « mansuétude » de l’Etat Islamique

    L’Etat Islamique « modéré » et rempli de « mansuétude » ? Oui, c’est ainsi qu’il se présente lui-même ! Du moins à travers son prétendu représentant en France! « Mansuétude » ? Un gros mot pour qualifier ce Leviathan islamique…. D’abord, il faudrait s’entendre sur les mots ! de la prétendue miséricorde d’Allah à la Sainte Miséricorde du seul vrai Dieu en Trois Personnes, quels rapports ? Les grands clercs des Droits de l’Homme ou du christianisme béat façon Vatican II, qui nous répètent que nous avons le même Dieu, n’ont pas d’autre solution pour expliquer les abominables exploits de l’Etat Islamique que de lui prêter pudiquement le pseudo de Daesh et de prétendre qu’il n’est pas islamique malgré ses incessantes démonstrations si bien exposées dans cet article-ci.

    Avec le politiquement correct, décidément nous sommes en pleine guerre des mots :

    Le fait que l’Etat Islamique égorge pour passer accessoirement sur nos télévisions et qu’il se serve surtout de l’égorgement pour frapper TOUS ses ennemis de stupeur, ne révèle que sa parfaite identité arabo-musulmane ; puisque l’égorgement n’est qu’une  manifestation identitaire libératoire très arabo-musulmane dans une région où l’on coupe légalement beaucoup de mains et de têtes, y compris dans des régimes aussi «respectables» que ceux de l’Arabie Saoudite. En réalité, l’Etat Islamique, organisation anti-chiite, est un mouvement agglutineur.

    Il convertit à tour de bras et n’est pas regardant sur la nature de ceux qui lui prêtent allégeance, pour peu que cette allégeance ne soit plus jamais démentie dans l’avenir. C’est dans cette « mansuétude » que réside toute la différence entre l’Etat Islamique et Al Qaida qui, lui, reproche justement la mansuétude de son «concurrent». C’est néanmoins cette « mansuétude », oui cette savante « mansuétude », pratiquée à grande échelle dans la partie irakienne de son territoire qui entraina le ralliement à l’Etat Islamique d’une partie importante de l’ancien corps des officiers de Saddam Hussein.

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  • Revirement américain sur la Syrie : le gouvernement Français en porte-à-faux

     « Il faudra négocier » a déclaré le secrétaire d’Etat John Kerry. Sur CBS il évoquait une transition politique en Syrie, qui est entrée ce 15 mars dans sa cinquième année d’une guerre sanglante. Le directeur de la CIA, John Brennan, avait déjà admis que les Etats-Unis ne voulaient pas d’un effondrement de l’Etat syrien, qui laisserait le champ libre à l’Etat islamique.

    Ce ballon d’essai déplait à notre Ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, aligné sur la diplomatie israélienne :
    « Toute […] solution qui remettrait en selle M. Bachar Al‑Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque aux terroristes de Daesh », a‑t‑il indiqué.

    Comment a‑t‑on réagi sur le terrain ?

    L’archevêque syriaque catholique d’Hassaké, Mgr Hindo, a déclaré : « C’est une option qui aurait dû être prise depuis déjà longtemps, c’est un choix obligé si l’on veut réellement chercher une issue à cette tragédie commencée voici quatre ans. Une proposition concrète de négociation doit être faite rapidement ».

    http://fr.novopress.info/184386/revirement-americain-syrie-gouvernement-francais-en-porte-faux/

  • État Islamique : L’apocalypse au nom d’Allah – 3e partie

    II. Territoire

    Le nombre de musulmans étrangers ayant émigré vers l’État islamique est estimé à plusieurs dizaines de milliers. Les recrues viennent de France, du Royaume-Uni, deBelgique, d’Allemagne, de Hollande, d’Autriche, d’Indonésie, des États-Unis et de bien d’autres pays. Beaucoup sont venus pour combattre, et beaucoup entendent y mourir.

    Par Graeme Wood

    Peter R Neumann, professeur au King’s College de Londres, m’a affirmé que les discussions en ligne jouent un rôle essentiel pour la diffusion de la propagande et pour s’assurer que les nouveaux venus savent ce qu’il faut croire.

    Le recrutement par internet a également contribué à élargir la démographie de la communauté djihadiste, en permettant à des musulmanes conservatrices -ne quittant pas leur domicile- d’entrer en contact avec des recruteurs, de se radicaliser et d’organiser leur voyage en Syrie. Grâce à ces appels vers les deux sexes, l’État islamique espère construire une société à part entière.

    Au mois de novembre, je me suis rendu en Australie pour rencontrer Musa Cerantonio, un homme âgé d’une trentaine d’années que Neumann et d’autres chercheurs avaient identifié comme une des deux plus importantes “autorités spirituelles” pour ce qui est d’inciter les étrangers à rejoindre l’État islamique.

    Il y 3 ans, il était télévangéliste au Caire sur Iqraa TV, il a quitté la chaîne lorsque celle-ci lui a reproché ses fréquents appels à établir un califat. Il prêche désormais sur Twitter et sur Facebook.

    Cerantonio – un grand gaillard avenant aux allures d’intello – m’a affirmé pâlir à la vue des vidéos de décapitation. Il déteste les scènes de violence, même si le soutien à l’État islamique exige de les endurer. (Il se prononce contre les attentats suicides, à contre-courant des autres djihadistes, au motif que Dieu interdit le suicide; il se différencie également de l’État islamique sur d’autres points).

    Les cheveux en bataille à la manière de certains fans hirsutes du Seigneur des Anneaux, son obsession pour la fin des temps islamiques apparaît coutumière. Il semble surgir tout droit d’un drame qui, vue de l’extérieur, ressemble à un roman médiéval fantastique, mais où le sang coule pour de vrai.

    En juin dernier, Cerantonio et sa femme ont essayé d’émigrer – il n’a pas voulu dire où (“il est illégal d’aller en Syrie“, dit-il prudemment) – mais ils ont été interceptés aux Philippines, puis son visa ayant expiré il a été reconduit en Australie. L’Australie a criminalisé le fait de vouloir rejoindre l’État islamique et il lui a confisqué son passeport.

    Il est coincé à Melbourne, où il est bien connu des services de police locaux. Si Cerantonio se faisait prendre à aider des individus dans leur voyage vers l’État Islamique, il serait emprisonné. Toutefois, jusque là, il est libre – un idéologue sans affiliation technique, qui s’exprime néanmoins et dont l’opinion sur les sujets doctrinaux relatifs à l’État islamique font référence auprès des autres djihadistes.

    Nous nous sommes retrouvés pour un déjeuner, à Footscray, une banlieue dense et multiculturelle de Melbourne comme le décrit le guide de voyage Lonely Planet. Cerantonio a grandi ici, dans une famille irlando-calabraise. Des rues typiques où on trouve des restaurants africains, des boutiques vietnamiennes et où de jeunes arabes vont et viennent en tenue de salafiste, la barbe étroite, la chemise longue et le pantalon sur les mollets.

    Cerantonio m’a relaté toute la joie qu’il a ressentie lorsque Baghdadi a été déclaré calife le 29 juin et la soudaine attirance que la Mésopotamie a dès lors exercé sur lui et ses amis. “J’étais dans un hôtel [aux Philippines], j’ai suivi la déclaration à la télévision, j’étais vraiment épaté, à me demander pourquoi j’étais coincé ici dans cette p**** de chambre ?“.

    Le dernier califat remonte à l’empire Ottoman qui a atteint son apogée au XVIe siècle avant de connaître un long déclin, jusque à ce que Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République de Turquie ne lui porte le coup de grâce en 1924.

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  • Sanctions contre la Russie: sept pays de l’UE disent "stop"

    Hongrie, Grèce, Italie, Autriche, Espagne, Chypre, et Slovaquie: ces sept pays ont lancé une fronde au sein de l’UE contre la politique de sanctions systématiques contre la Russie dans le cadre du conflit ukrainien. Des experts interrogés par Sputnik décryptent la position de leurs pays respectifs.

    La Hongrie pense qu'il ne faut pas se presser d'élargir les sanctions, parce que l'accomplissement des accords de Minsk ne pourra être évalué que d'ici la fin de l'année. Budapest fait partie des pays affichant une attitude prudente envers les sanctions. Selon les estimations des experts hongrois, les sanctions ont déjà fait perdre à la Hongrie 80 millions d'euros en un an. Je pense que le pays ne pourra pas voter contre parce qu'il ne veut pas s'opposer au principe de solidarité européenne ou l'affaiblir. Mais la Hongrie pourrait justifier à Bruxelles son soutien aux pays qui estiment que la politique de sanctions est une impasse. Je pense qu'actuellement les sanctions resteront comme telles, parce que le groupe pro-atlantiste cherche à les durcir, tandis que les "modérés" ne partagent pas cette position et ne permettront pas de le faire. Le sort de ces mesures dépendra de la situation dans l'Est de l'Ukraine, mais on ne pourra réellement parler de changements qu'en fin d'année. Cependant, il est déjà évident que les sanctions ne sont ni dans l'intérêt de la Hongrie, ni de l'Europe.

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  • L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

    Doit on les appeller « alliés »? Nous n’arrivons plus à digérer tout ce qui vient de l’autre côté de l’Atlantique. Les moyens de pressions qu’ils emploient envers tous ceux qui ont des vélléités d’indépendance, sont à la mesure des mètres carrés de leur territoire. Ils ne reculeront devant aucune bassesse, pour maintenir leur « titre » de « gendarme du monde ». Quitte pour cela, à fomenter guerre et atrocités, dont ils s’empresseront de rejeter la responsabilité sur ceux qu’ils ont osé leur résister. Quels moyens de pressions ont ils sur la France, pour que nous soyons à genoux devant ces « va t-en guerre »?

    Anonymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un «  cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelques skinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi…

    Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.

    En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis.

    L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes léthales à  l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le Sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.

    Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets américains ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence américaine maintenait depuis plus de 10 ans la Chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la Chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.

    Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée »  des leaders européens, en particulier quand il  s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.

    La Hongrie, emmenée par son premier ministre Victor Orban, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le Sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.

     

    L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Milos Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.

    Alors qu’il était premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles de défense en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN.

    Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York. Il a dû faire faire à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.

    Orban, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.

    L’establishment américain pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président américain a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient  obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.

    Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certain de cela. Le président turc Erdogan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc « Turkish Stream ». Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.

    - Source : Georgy Voskresensky-Traduction Christophe

    Ex: http://zejournal.mobi

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/02/22/l-arme-de-l-information-made-in-usa-contre-les-dirigeants-europeens.html