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géopolitique - Page 672

  • L’action du Président Poutine et l’Eurasisme.

    Dans cet article publié le 8 décembre 2014 sur le site du mouvement Evrazia, Alexandre Douguine tente de formaliser, rationnellement, mais sur le mode dramatique qui lui est propre, le lien lui paraissant incontestable entre l’action politique globale du Président  et les idées de base du mouvement eurasiste.

    Au plus les idées eurasistes deviendront puissantes, au plus elles se traduiront clairement en des mesures politiques réelles, au plus elles susciteront la haine de l’ et de ses agents en Russie.

    Les facteurs ayant motivé l’écriture de cet article sont les suivants: la déclaration de Vladimir Poutine devant l’Assemblée fédérale, avec laquelle fut synchronisée la ratification de la résolution anti- 758 par le Congrès des États-Unis d’Amérique, commentée ainsi par Hillary Clinton: «Les États-Unis commencent une guerre de l’information contre la Russie». Et le congressiste Eliot Engel ajouta : «Le temps est arrivé d’admettre que la Russie dirigée par Vladimir Poutine est une menace pour la sécurité européenne et pour les intérêts des États-Unis dans cette région».

    Dans sa missive, Poutine a déclaré «Pour la Russie, la Crimée, l’antique Khorsun, Chersonèse, Sébastopol, revêtent une immense signification, civilisationnelle et sacrée, comme la Montagne du Temple à Jérusalem pour ceux qui confessent l’Islam ou le Judaïsme. Voilà précisément comment nous considérons cela, et comment nous le considérerons toujours». Ainsi, le Président a proclamé une orientation rigide vers le rétablissement de la  et de la puissance continentale de la Russie, et même de son identité Orthodoxe sacrée. En réponse, les États-Unis ont ouvertement admis le début d’une guerre de l’information, qu’ils mènent d’ailleurs contre nous depuis longtemps déjà. Mais maintenant cette guerre passe à la vitesse supérieure.

    Parallèlement, j’ai constaté ces derniers temps l’augmentation des attaques frontales sur les eurasistes, sur moi personnellement et sur tout un réseau de personnes qui ont collaboré avec moi en Russie et dans le monde entier au cours des derniers mois. Le dernier élément fut la fermeture des boîtes mail des collaborateurs du «Mouvement Eurasiste», suivie par une rafale d’articles dans les médias d’Europe Centrale dévoilant un soi-disant réseau d’agents d’influence russe dans le monde entier qualifié, afin de le discréditer, «d’internationale noire». J’estime que le moment est propice pour procéder à quelques éclaircissements et à préciser en même temps ce que sera la ligne de notre stratégie eurasiste.

    L’Eurasisme comme idéologie anti-occidentale.

    Souvenons-nous de la préhistoire.

    Lors de la première époque de son existence, au début des années ’20 du XXe siècle, l’eurasisme s’est toujours élevé contre la domination de l’Occident, l’universalisme européen, et en faveur de l’autonomie de la civilisation russe. Dès lors, l’eurasisme est naturellement une idéologie anti-occidentale, déniant à la société occidentale le droit d’établir en qualité de normes universelles ses propres critères en matière de bien et de mal. La Russie est une civilisation Orthodoxe, eurasienne, et non la périphérie de l’Europe, insistaient les eurasistes, à la suite de leurs ancêtres idéologiques, les slavophiles et d’autres conservateurs russes. Progressivement, l’eurasisme s’enrichit d’une approche géopolitique, fondée sur le dualisme entre la civilisation de la Mer et celle de la Terre, dont le concept fut élaboré pendant la première moitié du XXe siècle par l’Anglais Halford Mackinder et développé par les stratèges américains Nicholas Spykman et Zbigniew Brjezinski. La Russie est le noyau de la civilisation de la Terre, le cœur de la terre d’Eurasie. C’est pourquoi elle est condamnée à mener une lutte multiséculaire contre le monde anglo-saxon. Jadis, le noyau de celui-ci était l’Empire britannique, et depuis la seconde moitié du XXe siècle, les États-Unis.

    Ainsi, les eurasistes sont des opposants à l’hégémonie occidentale, des opposants à l’expansion américaine, des opposants aux valeurs libérales, et des partisans de la civilisation russe autonome, de sa religion et de sa tradition. Les eurasistes s’opposent non seulement à l’Occident, mais également aux partisans de l’Occident, aux modernistes, et en premier lieu, aux libéraux. Si l’Occident est l’ennemi des eurasistes, ceux-ci sont les ennemis de l’Occident et de ses agents d’influence. C’est logique. Les eurasistes savent qui sont leurs ennemis et contre qui ils luttent. Et les ennemis savent qui sont ces eurasistes. Dans une telle situation, il serait surprenant que les , les impérialistes américains et les libéraux aiment les eurasistes et leurs partisans de par le monde. L’inverse est aussi vrai. La thèse est donc claire: soit nous sommes du côté de la civilisation de la Terre soit du côté de celle de la Mer. La Terre, c’est la tradition, la foi (pour les russes: l’Orthodoxie), l’empire, le peuple, le sacré, l’histoire, la famille, l’éthique. La Mer, c’est la modernisation, le commerce, la technique, la démocratie libérale, le capitalisme, le parlementarisme, l’individualisme, le matérialisme, la politique des genres. Deux ensembles de valeurs qui s’excluent mutuellement.

    Le néo-eurasisme pendant la période post-soviétique.

    Ces idées furent reprises et développées en tant que conception du monde à la fin des années ’80 par un groupe de néo-eurasistes réunis autour de moi. Nous avons restauré une partie significative des idées des premiers eurasistes, y avons ajouté géopolitique et traditionalisme et les avons appliquées aux réalités politiques d’une URSS tombée en déliquescence accélérée. Comme les premiers eurasistes des années ’20, qui ont écrit alors qu’ils faisaient partie de l’immigration, nous étions favorables à la transformation de l’URSS en Empire Eurasien, conservant tout son espace sous un contrôle stratégique unifié, mais en changeant l’idéologie dans le sens Orthodoxe et eurasiste.

    Tout comme les premiers eurasistes, nous étions persuadés que les libéraux et les partisans de l’Occident représentaient les plus terribles ennemis de l’idée russe, pires que les communistes, et qu’ils détruiraient la Grande Russie (l’URSS) s’ils parvenaient au pouvoir. D’autant plus qu’ils sont intégrés dans le réseau atlantiste. Le temps apporta son entière confirmation: ils arrivèrent au pouvoir et démolirent. Ils tentèrent ensuite de démolir la République Fédérale elle-même. C’est pourquoi dans les années ’90, les eurasistes s’opposaient radicalement à Boris Eltsine et son régime libéral-démocratique de petites marionnettes pro-occidentales, dans lequel dominaient la bourgeoisie compradore et les agents d’influence russophobes des États-Unis. La démonisation des eurasistes aux États-Unis et en Occident date de cette période, de même que les opposants patriotiques en Russie, ainsi que les «russes chauvinistes». Les idéologues occidentaux entraînèrent dans cette hystérie anti-eurasiste une série d’acteurs qui occupaient jusque là une position patriotique, tirant parti de leur ignorance ou de leur vanité, ou tout simplement en les achetant.

    Tout changea en 2000, avec l’arrivée de Poutine au pouvoir. Il commença à transformer le système eltsinien sur un mode patriotique, ravivant une partie significative des idées faisant directement partie des valeurs de base et de l’orientation des eurasistes. A cause de cela, et à cause de cela seulement, les eurasistes soutinrent Poutine, et l’ont soutenu jusqu’à présent. Il n’y a là rien de personnel : nous avons combattu les atlantistes et pro-occidentaux de Eltsine et nous avons commencé à soutenir les patriotes de Poutine. Il s’agit d’un choix purement idéologique, très clair. Du fait de ce dernier, l’intensité de la haine des eurasistes parmi les libéraux pro-occidentaux russes a cru de façon aiguë, de même qu’aux États-Unis et en Occident. Et dans la mesure où sur le plan politique Poutine se meut plus souvent dans le cours des idées eurasistes, en Occident, dans les médias russes libéraux, et même parmi les libéraux du système, proches de Poutine on a lancé une campagne d’attaques frontales. Ils ont perçu le danger du soutien accordé à Poutine par les eurasistes, bien entendu pas dans leur nombre ni dans l’influence des personnes, mais dans la force des idées eurasistes, fondée sur la géopolitique et une méthode civilisationnelle, sur la précision de leur analyse historique et leur orientation radicalement anti-occidentale et anti-libérale, ne laissant aux pro-occidentaux aucun espace pour la manipulation, les petits arrangements et les manières trompeuses. Pour cette raison, un effort particulier fut mis en œuvre pour que Poutine n’accorde pas le moindre soutien aux eurasistes pour que, selon les architectes atlantistes, tôt ou tard, l’eurasisme soit marginalisé, et ses idéologues relégués à la périphérie. Tant l’Occident que les libéraux russes ont investi une force colossale dans cette démarche. On ne peut dire que toutes ces forces ont conduit à un retournement. Au contraire, Poutine avance avec conviction dans la création de l’Union Eurasienne, ne craignant pas de lancer un défi ouvert à l’Occident et ses valeurs libérales, se tournant à pleine voix vers la foi, et la tradition, fondements conservateurs de la société.

    Le réseau eurasiste à l’étranger.

    Déjà dans les années ’90 et particulièrement dans les années 2000, les eurasistes ont établi un large réseau ramifié prenant appui sur les forces qui, comme l’eurasisme, rejettent l’atlantisme et l’hégémonie américaine et se positionnent contre le libéralisme et la politique de genre, en faveur de la tradition, du sacré, du christianisme et d’autres confessions traditionnelles. Le plus fréquemment, le réseau eurasiste a été rejoint par des conservateurs, qu’on dit d’habitude de «droite», mais très souvent il y eut des gens «de gauche», opposants à l’hégémonie américaine. Une partie d’entre eux étaient russophile, et une partie adhérait à l’eurasisme sur la base d’une réflexion pragmatique : la société traditionnelle est plus forte en Russie qu’en Occident, mais le potentiel stratégique de la Russie peut faire office de contrepoids à la domination américaine. En Europe et aux alentours, nombreux sont ceux qui ont appris la géopolitique et qui reconnaissent dans les eurasistes des partisans de la civilisation de la Terre, tout comme eux, soutenant la tradition contre le libéralisme. Toutefois, le réseau eurasiste est incomparablement plus faible que le gigantesque réseau atlantiste, appuyé sur le puissant capital mondial (en particuliers, Georges Soros), sur l’élite libérale pro-américaine (la quasi entièreté de la classe dirigeante), les forces de reconnaissances et les forces armées de l’Otan et des États-Unis, le segment en expansion permanente de la jeunesse connectée aux réseaux occidentaux, qui façonnent un regard cosmopolite sur les choses, l’individualisme, l’élimination de la morale et la rupture complète avec la religion,la tradition, le peuple, la famille et même le sexe.

    Le réseau eurasiste se développa toutefois sur la base des forces en désaccord avec la nouvelle forme de domination, le «troisième totalitarisme», qui nie le droit à toute idéologie rejetant les principes de base du libéralisme. Toute alternative antilibérale de gauche est qualifiée de staliniste ou de goulag, et celles de droites le sont de nazisme ou d’Auschwitz. L’eurasisme n’est ni communiste, ni fasciste, c’est-à-dire, ni de gauche, ni de droite, c’est pourquoi le libéralisme la qualifie «d’internationale rouge-brune». Par facilité on pourrait l’appeler le «réseau des agents du KGB», staliniste, ou «l’internationale noire », le fascisme eurasiste. Le fait que l’eurasisme ne soit ni l’un ni l’autre n’intéresse personne, car pour les libéraux, il n’est pas de vérité hors du libéralisme. D’où cette campagne planifiée et orientée dans les médias occidentaux dès les années 1990 visant à stigmatiser l’eurasisme et les eurasistes. Progressivement, l’influence de l’eurasisme et du réseau eurasiste a grandi au-delà des frontières de la Russie (en Europe, en Turquie, dans l’espace post-soviétique, particulièrement en Crimée, et dans la partie orientale du territoire qui fut l’Ukraine), mais aussi en Russie elle-même. La dernière phase, indiquant une croissance régulière, qui échappe sans doute à l’observateur superficiel, de l’influence de l’eurasisme fut la réponse de Poutine au coup d’État à Kiev: l’union réalisée de nouveau avec la Crimée, et le début de la libération de la Novorossie. Ces scénarios, je les avais déjà identifiés comme inévitables dans les années 1990 (A. Douguine: «Les Fondements de la Géopolitique», Moscou1997) ; elles sont fondées sur une inéluctabilité historique et une nécessité géopolitique : selon la logique géopolitique eurasiste, l’Ukraine sera soit du côté des atlantistes (alors, la partie Sud-est s’en détachera), ou elle sera avec la Russie (et l’insurrection concernera la partie occidentale). Les choses se sont déroulées précisément de cette façon. Dans cette situation pénible, Poutine a agi en tant que patriote russe et eurasiste, et non comme un libéral ou un atlantiste. Il s’en suivit, en Occident et dans les milieux libéraux russes et de leurs complices dissimulés, une nouvelle vague de harcèlement envers les eurasistes qu’on accusa de tous les péchés du monde, au moyen d’une série de prétextes interminables et ouvertement absurdes. Au plus les idées eurasistes devenaient puissantes, au plus elles trouvaient à se réaliser à travers des mesures politiques, au plus elles suscitaient la haine des représentants de la civilisation de la Mer et de leur réseau.

    Réseau contre réseau.

    Dès le début du drame ukrainien, j’ai pris pour convention de distinguer dans le segment russes des atlantistes, la «cinquième» et la «sixième» colonne». La cinquième colonne se présente ouvertement comme atlantiste, opposée à Poutine, au patriotisme russe; ils sont libéraux et promoteurs de la politique des États-Unis. La «sixième colonne», ce sont surtout des fonctionnaires qui avancent masqués sous le pragmatisme, soutenant apparemment Poutine, mais tout comme la cinquième colonne, ils rejettent catégoriquement toute idée eurasiste, et tentent d’endiguer ou de saboter toute initiative patriotique de Poutine, en portant des attaques contre le réseau eurasiste tant en Russie qu’à l’étranger.

    En Ukraine, le Maïdan fut un coup des atlantistes. La Crimée fut la première réponse eurasiste au Maïdan. La Novorossie fut la deuxième réponse eurasiste, mais notre intervention fut contenue (jusqu’ici) avec succès par les atlantistes en et hors de Russie. Bien des choses ont changé au cours des événements dramatiques de 2014 en Ukraine.

    Mais la géopolitique eurasiste n’en est pas modifiée. L’avenir de la Russie reste la souveraineté, la multipolarité et la pleine  vis-à-vis de la domination américaine. Poutine l’a mentionné et il agit en conséquence. C’est la raison pour laquelle, malgré tout, demeure inébranlable le soutien à Poutine et à son orientation eurasiste. De nouveau, il ne s’agit pas d’une question de personne. A tout instant précis l’un ou l’autre aspect de la politique peut susciter plus ou moins d’enthousiasme et d’autres aspects aucun enthousiasme, mais en général, sur une longue portion de temps, mesurée par décennie, nous voyons que Poutine mène précisément une politique eurasiste. Il semble clair qu’il va poursuivre en ce sens. Dans son message récent à l’Assemblée Fédérale, il n’a laissé planer aucun doute à ce sujet. Les paroles qu’il prononça furent telles qu’il est impossible de ne pas comprendre cela. Il a ouvertement proclamé une plate-forme eurasiste, en disant:«Si pour une série de pays , la fierté nationale est un concept tombé dans l’oubli depuis longtemps, et la souveraineté un trop grand luxe, pour la Russie, une souveraineté d’État réelle est une condition incontournable de son existence. Il faut que ceci soit clair pour chacun. Et je veux souligner ceci: soit nous serons souverains, soit nous nous dissoudrons, perdus dans le monde. Les autres puissances doivent comprendre cela».

    Pour ce qui concerne la situation ukrainienne, les réseaux eurasistes d’Europe ont démontré leur totale consistance. Pratiquement toutes les actions pro-russes, les groupes d’observateurs, et même les volontaires français en Novorossie étaient liés de près ou de loin aux réseaux eurasistes ou à des mouvements proches ou parallèles. C’est tout à fait normal, les eurasistes en Europe et ailleurs comprennent très bien, à partir de la géopolitique, qu’en Ukraine ce ne sont pas deux peuples slaves qui s’affrontent, les ukrainiens et les russes, mais la Mer et la Terre, l’unipolarité et l’hégémonie américaine et la multipolarité représentée par la Russie. Voilà pourquoi le réseau eurasiste n’agit pas dans les intérêts de la Russie, mais dans les intérêts de l’Europe, dans les intérêts de la multipolarité. A nouveau, il ne s’agit pas de questions de personnes précises, mais bien de ceux qui sont d’accord avec le libéralisme et l’ordre du jour des États-Unis, et de ceux qui ne sont pas d’accord. Les cercles conservateurs d’Europe ne sont pas d’accord. Dès lors, ils dirigent leur regard dans la direction de laquelle pourrait venir une alternative. Que voient-ils ? La Russie de Poutine et l’idéologie eurasiste. Et ils comprennent l’un à partir de l’autre, quel que soit le point de départ.

    Cette logique est claire pour nos amis, mais elle est également évidente pour les ennemis. Poutine est l’ennemi numéro un pour l’actuel Occident libéral, pour la civilisation de la Mer, parce qu’il défend avec obstination les intérêts de la civilisation de la Terre. Tout dirigeant efficace, quel qu’il soit, qui ferait la Russie grande et indépendante, serait un malfaiteur aux yeux de l’Occident. C’est pourquoi Poutine ne peut tout simplement pas être un héros pour les États-Unis et l’atlantisme, car pour cela il faudrait qu’il détruise la Russie, comme Gorbatchev l’URSS, et il fut applaudi pour cela.

    Il en va de même en ce qui concerne l’eurasisme : quelle que soit cette idéologie, si elle lance un défi à l’hégémonie américaine, et de plus s’appuie sur une capacité nucléaire et énergétique puissante, elle ne peut laisser indifférent, ou être considérée de façon neutre ; l’ennemi comprend parfaitement et lance toutes ses forces au moyen de toutes les méthodes possibles de démonisation de l’eurasisme : il est noirci, calomnié, insulté, stigmatisé, assimilé au stalinisme ou au fascisme (en fonction du contexte), traîné devant les tribunaux, etc.

    Lorsqu’on est attaqué, il faut préparer l’offensive.

    A un certain moment, Poutine, en tant que chef d’un grand pays et l’idéologie eurasiste en tant qu’appareil conceptuel décrivant de façon la plus précise les défis et objectifs de la situation géopolitique actuelle, dans laquelle les anciennes idéologie, de gauche et de droite, ne fonctionnent plus, fusionnent en un seul objet de haine totale aux yeux des réseaux atlantistes. Tous ceux qui soutiennent Poutine ou qui simplement critiquent l’Occident deviennent instantanément des «agents de Poutine», des «espions russes», des «eurasistes». Par ailleurs, en Russie, quand on parle de la cinquième colonne ou des agents d’influence atlantiste, on est immédiatement accusé de paranoïa et de théorie du . Mais jetez un coup d’œil sur les titres des principaux médias de la presse occidentale: partout c’est la chasse à «la cinquième colonne de Poutine», on publie des listes d’espions russes, et à l’aide des hackers de la CIA, déguisés pour la cause en «ukrainiens», les adresses mail des membres du «Mouvement Eurasiste» subissent une campagne frontale afin de dénoncer tous ceux qui ont de la sympathie à l’égard de la Russie.

    Que vaut notre petit réseau héroïque d’opposants à l’ordre libéral du monde actuel, par comparaison aux trillions du système de la Réserve fédérale, aux établissements d’enseignement supérieur, aux technologies les plus récentes, aux médias globaux, aux dizaines de milliers d’ONG et d’agences d’influence perchées sur tous les sommets de tous les pays d’Europe et d’… Il déclenche la rage et la fureur de l’ennemi. Car la Russie est avec nous. A la tête de la Russie, il y a Poutine. Et avec lui, il y a notre peuple et notre histoire. Et ils n’ont rien de pitoyable, les quelques poignées d’enthousiastes qui paradent avec les drapeaux de Novorossie et les portraits de Poutine dans les rues des villes d’Europe. Tout cela tire hors du sommeil une civilisation alternative, la Terre, le cœur de la terre. Et elle continuera à la tirer hors du sommeil jusqu’à ce qu’elle soit éveillée.

    Pour l’instant, c’est le calme avant la tempête. En Novorossie, la situation est sans issue. La pression sur la Russie croît à chaque minute. Nous subissons une attaque enragée. Tous ceux qui soutiennent activement Poutine, y compris les réseaux eurasistes, lancent un défi à l’ogre américain et sont en danger. Ils sont sous les rafales. Les tirs s’intensifient. La pression augmente. Dans cette situation, le plus désagréable, c’est la trahison. C’est mal, quand l’ennemi comprend combien tu es dangereux pour lui, quand l’ami comprend combien tu lui es utile, et que tu fais comme si tu ne te doutais de rien. Il y a aussi les épreuves. On ne peut les supporter que grâce aux idées. En dépit de la pression psychologique et du jeu des réseaux par lesquels l’ennemi tente de nous étrangler.

    Nous avons formé des réseaux eurasistes sur le plan mondial. Nous continuerons. Nous œuvrons et continuerons à œuvrer contre l’hégémonie américaine, travaillant à son détriment. Nous avons soutenu et nous continuerons à soutenir toutes les forces alternatives en Europe et en Asie, qui sont attachées à la tradition (pour nous il s’agit d’abord de l’Orthodoxie), à la justice sociale, et à un monde libre et multipolaire. En dépit de l’Occident, il n’y a pas une civilisation, mais des civilisations, il n’y a pas une idéologie (libérale), mais de nombreuses idéologies, il n’y a pas une humanité unifiée, mais une riche variété de cultures qui n’acceptent pas la mondialisation et qui lutteront contre celle-ci jusqu’à la fin victorieuse.

    Dieu est avec nous, Peuples, entendez et faites pénitence, car Dieu est avec nous!

    Source Article from http://reseauinternational.net/laction-du-president-poutine-et-leurasisme/

    http://www.altermedia.info/france-belgique/reseauinternational/laction-du-president-poutine-et-leurasisme_123769.html#more-123769

  • La machine propagandiste américaine “Freedom House”

    L’organisation “Freedom House” est-elle véritablement une organisation indépendante, consacrant ses efforts à la promotion d’une vraie démocratie et d’une liberté authentique ? Plus que jamais, le doute est permis !

    Récemment, l’ONG américaine Freedom House a célébré son 70èmeanniversaire. Dans le monde, on connait surtout cette “Maison de la Liberté” pour son rapport annuel sur les progrès de la démocratie et de la liberté de la presse dans le monde. Dans l’univers médiatique occidental, cette Freedom House est très souvent citée, sous prétexte qu’elle serait indépendante. Ce qui, en revanche, est nettement moins connu, ou est plutôt sciemment tu, c’est que la Freedom House reçoit environ 80% de son budget, de manière directe ou indirecte, d’instances américaines officielles. Les quelque 11 milliards de dollars, dont a bénéficié cette fondation au cours de l’année 2011, proviennent en grosse partie du ministère américain des Affaires étrangères, de l’autorité US s’occupant d’aide au développement (l’USAID) ou de la NED (National Endowment for Democracy) qui n’est autre que le “bras civil” des services secrets, en d’autres mots de la CIA.

    Il nous paraît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de cette fondation et sur le contexte de sa création. Rapidement, on s’aperçoit qu’il n’est nullement question d’indépendance par rapport à l’État américain. Ce fut surtout l’épouse du Président américain de l’époque, Eleanor Roosevelt, qui présida à sa naissance pendant l’automne 1941. En coulisses, c’était évidemment son mari qui tirait toutes les ficelles. L’objectif de la fondation, au moment de sa création, n’était pas tant la diffusion planétaire de la “démocratie libérale” selon le modèle américain, mais la création, par propagande systématique, de toutes les conditions nécessaires pour faire participer directement  les États-Unis à la seconde guerre mondiale. La Freedom House ne dissimule nullement cette intention de départ et, sur son site de l’internet, son émergence est justifiée par la nécessité “après la fusion entre 2 groupes fondés avec le soutien tacite du Président Roosevelt, d’obtenir l’assentiment public à une participation des États-Unis à la guerre, à une époque où les préjugés isolationnistes donnaient le ton”. La propagande belliciste a donc été une caractéristique constante de la Freedom House, jusqu’à date très récente. On a ainsi pu constater qu’en mars 2003 la Freedom House a soutenu, avec toutes la virulence voulue, la guerre américaine contre l’Irak, contraire au droit des gens. Une déclaration l’atteste : « Du plus profond de notre cœur, nous espérons que ces efforts de guerre, où les forces américaines seront impliquées, se dérouleront au mieux et que la tyrannie de Saddam Hussein tombera en coûtant le minimum en vies humaines ».

    La qualité des membres du conseil de supervision de la Freedom House nous permet aussi de  dégager une image significative de la nature intrinsèque de l’ONG : d’après elle, ce conseil comprendrait « des dirigeants d’entreprises et de syndicats, d’anciens fonctionnaires gouvernementaux, des universitaires, des écrivains et des journalistes ». Cependant, parmi les anciens membres de ce conseil de supervision, on trouve une proportion, supérieure à la moyenne, de faucons néo-conservateurs comme Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz ou Jeanne Kirkpatrick. Ces 3 personnalités, tout comme un des nouveaux membres de ce conseil de supervision, Kenneth Adelman, étaient tous des partisans virulents de l’attaque contre l’Irak.

    Après la victoire des alliés occidentaux en 1945 et au début de la Guerre Froide, la Freedom House s’est muée en un instrument de la politique américaine d’endiguement de l’Union Soviétique. Le premier objectif était surtout de lier durablement les petites puissances d’Europe occidentale à Washington. « C’est pour cette raison que la Freedom Housea soutenu très activement l’alliance atlantique de notre après-guerre ainsi que des stratégies et des institutions comme le Plan Marshall ou l’OTAN ». Après que les États-Unis aient pu aligner comme ils le voulaient leurs “partenaires” d’Europe occidentale, les efforts de la Freedom House se sont focalisés sur la lutte contre les États marxisants du Tiers Monde ; après la fin de la Guerre Froide et l’effondrement de l’Union Soviétique, la Freedom House est revenue en Europe, pour en faire son théâtre d’intervention principal. Il s’agissait surtout, dans un premier temps, de lier aux structures euro-atlantiques les anciens États communistes d’Europe centrale et orientale. Ou pour s’exprimer d’une autre manière : les anciens satellites de l’Union Soviétique devaient faire de Washington leur nouveau centre de gravitation.

    Pour faire d’une pierre 2 coups, la première antenne extérieure de la Freedom House est installée en 1993 en Ukraine, sous prétexte de « travailler à l’organisation d’élections libres et justes et de renforcer la société civile ». D’autres antennes sont installées ailleurs en Europe dans les années suivantes, notamment en Serbie et en Hongrie. Mais c’est l’Ukraine qui recevra la priorité dans les efforts de la Freedom House. Pourquoi ? Parce que l’État territorialement le plus vaste d’Europe est, d’une part, le pays par où transite le gaz naturel russe : il revêt dès lors une importance stratégique cruciale ; d’autre part, la maîtrise de l’Ukraine, si elle devenait fait avéré, constituerait une avancée capitale dans le projet américain d’affaiblir définitivement la Russie. Par conséquence, la Freedom House, pour réaliser ces objectifs, a soutenu la “révolution orange” à Kiev en 2004/2005, partiellement avec le soutien de la Fondation Open Society du spéculateur en bourse Georges Sörös. Dans ce contexte, Ron Paul, membre du Congrès à Washington, critiquait la politique suivie en décembre 2004, en soulignant que l’argent américain “servait surtout à soutenir un seul candidat, au détriment des autres”. Ron Paul désignait ainsi le vainqueur des élections de l’époque, Victor Youchtchenko, fidèle vassal de Washington qui entendait faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN. Ron Paul a encore été plus précis quand il a dénoncé l’immixtion patente des États-Unis dans le processus électoral ukrainien : « Nous savons que le gouvernement américain, via l’USAID, a octroyé des millions de dollars provenant de l’organisation PAUCI (Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative), laquelle est administrée par la Freedom House. Suite à cela, l’organisation PAUCI a réparti les subsides gouvernementaux américains parmi d’innombrables ONG ukrainiennes ».

    La Freeedom House n’a pas caché sa satisfaction pendant la présidence de Youchtchenko à Kiev mais a changé radicalement d’attitude lorsque son rival de longue date, Victor Yanoukovitch, a été élu chef de l’État au début de l’année 2010. Yanoukovitch a opéré un nouveau rapprochement russo-ukrainien en commençant par renouveler le bail pour les ports de Crimée où mouille la flotte russe de la Mer Noire. Le bail, accordé aux navires de guerre russes, est prolongé jusqu’en 2041. Comme Yanoukovitch ne veut pas entendre parler d’une inféodation de son pays aux structures euro-atlantistes, la Freedom House a fait descendre la cote de l’Ukraine : de “pays libre”, elle est devenue “pays partiellement libre”. De plus, la Freedom House déclare que règnent en Ukraine “des abus de pouvoir” comme on n’en avait plus vu depuis 2004.

    Dans le collimateur des “diffuseurs de démocratie” établis à Washington se trouve aussi désormais la Hongrie. La raison de placer la nation hongroise dans le collimateur de Washington réside principalement dans la politique du Premier Ministre Viktor Orbàn, qui entend ne défendre que les seuls intérêts de la Hongrie. De plus, le parti Fidesz au pouvoir dispose de suffisamment de sièges, pour la première fois dans la Hongrie post-communiste, pour permettre à Orbàn de nationaliser les caisses privées de pension et de faire renaître la tradition de la “Couronne sacrée”, fondement du “cadre constitutionnel pré-moderne” de la Hongrie.

    La Hongrie appartient à cette catégorie de “pays en transition”, comme par ailleurs l’Ukraine et d’autres pays de l’ancienne zone communiste, où il s’agit de faire triompher l’influence américaine et de l’ancrer définitivement. L’obstacle majeur à ce projet est évidemment la Russie, car, premièrement, ce grand pays est dirigé de manière autoritaire par Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev, ce qui gène le travail de la Freeedom House et d’autres fondations américaines influentes ; deuxièmement,   la Russie exerce une influence sur ses voisins immédiats, ce qui est jugé “nuisible” à Washington. Raison pour laquelle une collaboratrice en vue de la Freedom House, Jennifer Windsor, déclare, très sérieusement, que, « de fait, la démocratie a échoué dans bon nombre de pays ayant appartenu à l’Union Soviétique et que cet échec est dû partiellement à l’exemple russe d’un autoritarisme en phase ascendante ». Voilà pourquoi cette dame réclame : « Les États-Unis et l’Europe doivent forcer la Russie à jouer un rôle constructif dans le soutien aux modes de comportement politiques démocratiques, tant à l’intérieur de la Fédération russe elle-même qu’à l’étranger ». 

    La pression qui s’exerce aujourd’hui sur Moscou ne se justifie pas, en fin de compte, par un souci de démocratie ou de droits de l’homme, qui tenaillerait les personnalités politiques et économiques américaines et euro-atlantistes, mais bien plutôt par des intérêts économiques et commerciaux sonnants et trébuchants. La Russie, en effet, comme chacun le sait, est immensément riche en matières premières, tout comme l’Iran (celui du Shah hier comme celui d’Ahmadinedjad aujourd’hui) est riche en pétrole et en gaz naturel ou comme la Chine qui ne cesse de croître sur le plan économique. Ces 3 pays sont de nos jours les cibles privilégiées du soft power américain en action. Outre leurs matières premières ou leurs atouts industriels, ils ont un point commun : ils refusent de suivre les injonctions des cercles politiques américains et de Wall Street et n’adoptent pas la marche qu’on tente de leur dicter en politique comme en économie.

    ► Bernhard Tomaschitz, zur Zeit n°45/2011. 

    http://www.archiveseroe.eu/recent/2

  • Première mission de Vostok France dans le Donbass

    Début décembre, l’association Vostok France a effectué sa première mission humanitaire à destination des populations civiles de la région du Donbass en Ukraine. Voici le compte-rendu de cette mission en vidéo.

    http://fr.novopress.info/

  • Il faut relire Soljénitsyne !

    Une très belle synthèse d’une partie de la réflexion de Soljénitsyne sur notre temps proposée par RéinformationTV

    C’est seulement la deuxième réédition de ce célèbre discours, depuis qu’il fut prononcé devant les étudiants américains de Harvard, à la séance solennelle finale du 8 juin 1978. Les Belles Lettres l’ont assorti d’une préface, signée par celui qui fut son éditeur, son agent et son ami, pendant 35 ans, Claude Durand – longtemps directeur de la maison Fayard, il a lui-même raconté en 2011 le récit tumultueux de la publication de l’œuvre de l’écrivain dans Agent de Soljénitsyne. Une œuvre qui défie le temps et la mode, en opposant, dans Le déclin du courage, à la violence du système soviétique, l’écœurement matérialiste et le vide spirituel de la société occidentale… Soljénitsyne dit son désarroi et défait les œillères.

    Discours à Harvard

    L’écrivain russe a été expulsé de l’Union Soviétique quatre ans auparavant, au début de la parution des trois tomes de L’Archipel du Goulag. Depuis deux ans qu’il est parvenu en terre américaine, il n’est pas encore sorti de son silence. Il le fait en ce mois de juin 1978, non pas pour s’acharner sur le communisme dont il a déjà opéré une solide critique, mais pour esquisser une terrible et non moins juste dénonciation, celle du système occidental que d’aucuns posent comme l’envers positif du premier. Ce discours va générer un déluge de commentaires, des plus acerbes aux plus élogieux. Le gros de la presse le fustige, préoccupée par l’unique fait politique, et l’élite libérale américaine fulmine contre l’ingrat à qui elle a eu la bonté de donner asile – l’universitaire Richard Pipes ose parler d’une critique « qui sent le pogrom »…

     

    Peu réfléchissent sur le fond. Acceptent le miroir que leur tend cet étranger – il est si difficile de se voir en face. « Il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère. » Soljénitsyne pose la question de cette « aune occidentale » à laquelle tout désormais doit être rapporté et de sa « supériorité illusoire ». A ne fonder la société que sur le droit, à ne limiter les hommes que par les lois, « sans vouloir aller plus haut », l’Occident leur a ôté tout contrôle personnel et individuel : « tout le monde pratique l’auto-expansion jusqu’à ce que les cadres juridiques commencent à émettre de petits craquements »…. Cette pseudo-liberté n’est qu’irresponsable et, outrancière, ne résiste pas longtemps aux « abîmes de la déchéance humaine ». D’autant qu’on a promis aux hommes le paradis sur terre : Soljénitsyne parle du « masque funeste » du bien-être, cet ersatz de Graal, ce veau d’or qu’on a déclaré accessible et nécessaire à tout Occidental. L’homme moderne est aliéné à ses dus et à ses droits.

    « Le droit de ne pas savoir » et le « déclin du courage » 

    Et il ne faut surtout pas le laisser penser et le plonger de façon permanente dans « …cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du XXe siècle ». La presse est un maître puissant en la matière, qui suit « le vent du siècle », pratique la « sélection » et abreuve à tort et à travers, surtout à travers – c’est plus rentable – l’opinion publique. Soljénitsyne défend joliment ce « droit de ne pas savoir », qu’on ne connaît plus, de ne pas savoir l’inessentiel, l’accessoire, le superflu : ce droit « de ne pas encombrer son âme créée par Dieu avec des ragots, des bavardages, des futilités », qui nuisent à notre intériorité et annihile la saine réflexion et le nécessaire retour sur soi. Que dirait-il aujourd’hui, en ce temps de sur-communication permanente ?

    Le troupeau humain est né. Et le déclin du courage individuel est inévitable, « ce signe avant-coureur de la fin » : c’est « peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui ». Et Soljénitsyne en prophétise les conséquences, pour ces nations à qui l’on a fait perdre le goût de se défendre : « la prochaine guerre – point nécessairement atomique, je n’y crois pas – peut enterrer définitivement la société occidentale ».

    L’erreur « à la base de la pensée des Temps nouveaux » (Soljénitsyne) 

    Cette société qu’on dit occidentale n’est pas si éloignée du système communiste auquel elle prétend s’opposer. Et si celle qui se dit mariée au Progrès, la plus avancée dans « le sens de l’Histoire », n’était qu’une étape précédant tout au contraire le communisme, se demande Soljénitsyne ?! La pente n’est jamais du bon côté. Le libéralisme cédera au radicalisme qui cédera au socialisme, qui cédera au communisme. Le fond de pensée est le même : l’anthropomorphisme, « l’idée de l’homme comme centre de qui existe ». Cette « conception du monde qui domine en Occident, née lors de la Renaissance, coulée dans les moules politiques à partir de l’ère des Lumières, fondement de toutes les sciences de l’État et de la société », « proclame et réalise l’autonomie humaine par rapport à toute force placée au-dessus de lui », en affirmant que « l’homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal ». Le communisme n’est ni plus ni moins, comme l’écrivait Marx et comme le rappelle Soljénitsyne, qu’un « humanisme naturalisé ».

    La faute est spirituelle, ontologique, métaphysique et aboutit nécessairement à « l’anéantissement universel de l’essence spirituelle de l’homme ». Auparavant, et même dans les premières démocraties, reconnaît Soljénitsyne, les droits n’étaient reconnus à la personne humaine qu’en tant qu’« œuvre de Dieu », C’est-à-dire qu’il y avait une « permanente responsabilité religieuse ». Enlevez tout sentiment de transcendance, et la responsabilité devant la société et devant soi-même s’étiole jusqu’à disparaître. Où est l’« héritage des siècles chrétiens avec leurs immenses réserves de pitié et de sacrifice » ?! Où est notre vie intérieure ? « à l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest, la foire du Commerce ». Qui a encore, en tête et au cœur, ce défi qui est ici-bas le nôtre, « quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions rentrés »… ?

    Il faut relire Soljénitsyne.

    http://www.contre-info.com/il-faut-relire-soljenitsyne#more-35945

  • Chute du rouble : l'opération sauvetage de Poutine décryptée par Jacques Sapir

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que Vladimir Poutine a tenu à rassurer ses concitoyens sur la bonne santé de l’économie russe, durant sa conférence de presse annuelle, le 18 décembre, Jacques Sapir décrypte l’action du président pour contrer la crise du rouble.

    Jacques Sapir dirige le groupe de recherche Irses à la FMSH, et coorganise avec l’Institut de prévision de l’économie nationale (IPEN-ASR) le séminaire franco-russe sur les problèmes financiers et monétaires du développement de la Russie. Vous pouvez lire ses chroniques sur son blog RussEurope.

    Le rouble a connu une séance mouvementée, mais glorieuse, ce mercredi 17 décembre. Il s’est apprécié face au dollar de plus de 15% et de plus de 22% par rapport à l’Euro. Dans le même temps, la Bourse de Moscou a connu une hausse de 17%. Ces mouvements, comparables dans leur amplitude à la baisse spectaculaire de mardi 16, n’ont cependant pas provoqués les mêmes commentaires. Ils n’en sont pas moins intéressants. Ils montrent la capacité de rebond de l’économie russe. Mais, au-delà de ce simple constat, il faut s’interroger sur les choix qui ont été faits par les autorités.

    La validation de la stratégie du gouvernement russe ?

    lla suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chute-du-rouble-l-operation

  • L’Etat Islamique exécute 150 femmes qui refusaient de se marier avec un djihadiste

    Plus de 150 femmes et jeunes filles, certaines enceintes, ont été mises à mort par les barbares de l’Etat Islamique pour avoir refusé de se marier avec des djihadistes.

    « Au moins 150 femmes, y compris des femmes enceintes, ont été exécutées à Falloujah […] après avoir refusé d’accepter le mariage avec un djihadiste», indique le communiqué d’une organisation irakienne de droits de l’homme.

    Les meurtres ont eu lieu dans la ville irakienne d’Al-Fallujah, dont la mosquée Al-Hadra Al-Muhamadiya a été transformé en prison dans laquelle s’entassent des centaines d’hommes et de femmes.

    La semaine dernière, l’Etat Islamique a fait distribuer des tracts dans les villes qu’il a capturées, détaillant les « droits » de ses combattants à prendre enlever les femmes et les forcer à se marier. Le règlement djihadiste permet également d’épouser des femmes mineures ou d’avoir des esclaves sexuelles qui soient des mineures.

    http://www.medias-presse.info/letat-islamique-execute-150-femmes-qui-refusaient-de-se-marier-avec-un-djihadiste/20798

  • Afrique du Sud : vers une dictature communiste et le génocide des Afrikaners

    Alors que l’Afrique du Sud s’oriente vers ce que ses dirigeants appellent la « seconde phase » de sa révolution communiste, les mises en gardecontre un prochain génocide et une tyrannie communiste généralisée sont de plus en plus claires.

    Derniers préparatifs avant le génocide des Afrikaners

    Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, l’association Genocide Watch sonnait une nouvelle fois l’alarme contre les préparatifs, soutenus par le régime, de l’extermination de la minorité des Afrikaners.

    La solvabilité du pays, par ailleurs, était dégradée au plus bas le mois dernier…

    Un scandale a récemment éclaté au parlement après qu’un politicien a accusé le président sud-africain d’être un « criminel » et un « voleur ».

    Alors que les signes deviennent de plus en plus évidents, les médias du monde entier détournent le regard…

    La F.W. De Klerk Foundation, du nom du président qui a volontairement livré le pouvoir à l’African National Congress de Nelson Mandela, soutenu par l’Union soviétique et le parti communiste local, a elle-même sonné l’alarme contre la menace communiste.

     

    La dictature communiste progresse en Afrique du Sud avec le soutien de la Chine

    Et comme pour souligner ce danger imminent, le parti communiste chinois va financer et construire une « école de direction politique » pour former les futures responsables de l’African National Congress à la doctrine et à la stratégie communistes.

    Depuis de nombreuses années, le Dr. Gregory Stanton, qui fut opposé à l’apartheid et reste sans doute l’un des experts en génocide les plus respectés dans le monde, a donné l’alerte contre la tyrannie marxiste et l’extermination des Afrikaner.

    Ces dernières années, l’Afrique du Sud a atteint le stade 6 de l’échelle que Stanton et son équipe ont mis en place pour décrire les différentes phases d’un génocide. Le stade 6 est la préparation et la planification d’un génocide, le 7, l’extermination et le huitième et dernier stade : le déni après l’extermination…

    http://www.contre-info.com/afrique-du-sud-vers-une-dictature-communiste-et-le-genocide-des-afrikaners#more-35926

  • NE DITES-PLUS « DE CHARYBE EN SCYLLA (1) », MAIS DE KABOUL A MOSSOUL.

    Il n’est plus un mystère pour personne que Oussama Ben Laden avait été recruté par le prince Turki al-Fayçal – chef des services de renseignements saoudiens – vieil ami de la famille des milliardaires Ben Laden. Au service des américains, la libération de l’Afghanistan, envahi par les infidèles communistes fin 1979, devient pour Oussama son djihad personnel, sa croisade anti-communiste pour laquelle il recrute sur fonds saoudiens et américains des centaines de moudjahidines, affluant de tous les pays arabes. Après la déroute des armées russes et l’effondrement de l’URSS en 1991, Ben Laden va s’allier à la cause des talibans du mollah Omar et mettre en place Al-Qaïda (la Base), dans différents pays du monde musulman, avec l’aval de la CIA.

    Damas

    Vingt ans après.

    En avril 2006, Al-Qaïda en Irak forme avec 5 autres groupes djihadistes le Conseil des Moudjahidines en Irak, au sein de DAESH contraction de « ad-dawia al islamiyya fi-l Iraq wa-s-sam (2) ». Avec la prise de Mossoul au printemps 2014 et une intense propagande audio/vidéo sur Internet, DAESH acquiert une sinistre renommée mondiale et impose la terreur comme marque déposée. « La Base » a échappé à ses créateurs américanos-saoudiens et a implanté ses métastases au Proche et Moyen Orient. Après l’Irak et la Syrie, le Liban et la Jordanie sont également menacés. Parce que parmi les centaines de milliers de réfugiés, des centaines et sans doute des milliers de salafistes, takfiristes et wahabites se sont aussi infiltrés et recrutent en permanence au nom de DAESH, au grand désespoir des gouvernements concernés.

    Et là où la situation devient franchement nauséabonde, c’est lorsque l’on apprend d’une part, que le calife de l’Etat Islamiste en Irak et au Levant – Abou Bakr al-Baghdadi – a séjourné quelques années dans les prisons américaines, avant d’être libéré, et que d’autre part la télévision israélienne montre des ministres du gouvernement Netanyahu visiter des blessés de Jabhat al-Nostra, soignés dans les hôpitaux de l’état hébreux, et les féliciter pour leur combat contre le régime syrien ! Et que l’Etat d’Israël cherche à envenimer la situation en incitant les djihadistes à ouvrir de nouveaux fronts à Koussaya et Arkoub …au Liban !

    L’enjeu du pétrole et des gazoducs.

    Si les USA voulaient vraiment couper les vivres à DAESH, ils bombarderaient les convois routiers de pétrole, facilement identifiables par les vols de reconnaissance aériens mis en place par la coalition en cours.  La volonté des USA de destruction des pipelines syriens a en réalité rien à voir avec la volonté de tarir les sources de financement de DAESH, mais vise à détruire plutôt les infrastructures pétrolières syriennes. Car l’estimation suivant laquelle DAESH retire 2 millions de dollars chaque jour de la vente de pétrole, ne provient que d’une seule source d’information, non vérifiée par ailleurs, qui est la société IHS, compagnie de consulting, basée au Colorado. Ce chiffre a été repris tel quel par l’administration américaine et les autres agences de presse. Ce montant probablement surévalué masque aussi le fait que DAESH reçoit des fonds de la part d’autres acteurs du conflit, comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, d’autres états du Golfe et de la Turquie et sert de prétexte au ciblage des infrastructures syriennes.

    L’objectif américain serait plus vaste que l’exploitation future du pétrole syrien, parce que les USA essaient de contrôler les flux de pétrole et leur vente aux autres nations ce qui est primordial dans leur projet d’hégémonie globale. Cette stratégie tient compte également des réserves de gaz de la Russie et de l’Iran. Ainsi selon le journal The Guardian : « Le président Assad avait refusé de signer en 2009 un projet avec le Qatar qui prévoyait la construction d’un gazoduc de son champ le plus au nord, contigu du champ iranien South Pars et traversant l’Arabie Saoudite, la Jordanie, puis la Turquie, avec comme but d’alimenter le marché européen et de fait de concurrencer la Russie. L’opinion d’Assad fut de protéger ses alliés russes qui sont les premiers fournisseurs de gaz naturel vers l’Europe.

    Par la suite, Assad a développé un ancien projet de gazoduc alternatif avec l’Iran pour un coût estimé à 10 milliards de dollars. Celui-ci devait connecter l’Iran à la Syrie en traversant l’Irak, ce qui permettait à l’Iran de donner à son gisement de South Pars, commun avec le Qatar, un débouché sur le marché européen. Les documents officiels et les accords pour ce gazoduc seront signés en juillet 2012 entre les différentes parties, en même temps que la guerre civile syrienne gagnait Alep et Damas. Ce projet Iran-Irak-Syrie constituait un véritable camouflet pour les plans du Qatar ».

    Le but du Qatar, en payant les rebelles, consiste à renverser le gouvernement syrien et à installer une opposition inféodée à ses intérêts afin de mener à terme son propre projet de gazoduc. La Turquie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie partagent aussi des intérêts dans cette réalisation. Celle-ci rejoint l’objectif des Etats-Unis d’affaiblissement de la position stratégique de la Russie vis-à-vis de l’Europe.

    Constatant leur échec quant à renverser Bachar al-Assad, les USA ont décidé de détruire ce qu’ils ne pouvaient contrôler. Et quand les médias occidentaux titrent : « Les forces coalisées bombardent les pipelines et les installations pétrolières de DAESH », ils oublient que ces infrastructures n’appartiennent pas à DAESH, mais au peuple syrien !

    Les Etats-Unis et l’Europe ont recruté, entrainé, armé et financé des milliers de rebelles (venus aussi d’Europe) pour abattre le président Bachar – désigné comme un ignoble monstre par des ministres européens – et ce, depuis 2011. Aujourd’hui, ces rebelles modérés ont disparu et certaines sources militaires constatent que les katibas de DAESH disposent non seulement de missiles sol-air portables de type Strela et Igla, mais également de missiles anti-aériens chinois FN6 (une arme moderne et bien plus puissante que les missiles russes) livré par le Qatar. Il a été constaté récemment que les « terroristes » de DAESH possèdent aussi quelques missiles Milan qui, eux, ont été livrés par la France à l’ASL….

    Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme religieux.

    Organisée par le ministre de la Justice syrienne, Najem Ahmad à Damas les 30 novembre et 1er décembre, cette réunion a rassemblé plus de 300 personnalités politiques, religieuses, culturelles et sociales de 25 pays arabes et occidentaux, dont plusieurs observateurs français, belges et …américains.

    Dans son discours d’ouverture le président du Conseil des Ministres, le Docteur Waël Halaqi a affirmé que la Syrie, son peuple, son armée et son gouvernement devaient aujourd’hui faire face aux gangs terroristes les plus dangereux : Daesh, le front al-Nostra (3) et al-Qaïda qui peuvent tout se permettre comme la destruction des infrastructures et les crimes les plus atroces. Le Docteur Halaqi a précisé que le terrorisme international est un problème mondial dangereux qui menace la sécurité et la paix et qui implique que la communauté assume ses responsabilités, étant donné que le terrorisme international n’exclut pas un peuple ou une région, mais qu’il compromet le monde entier.

    Les participants à la Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme religieux ont estimé que le terrorisme est un « système intégral basé sur le pensée wahhabite, takfiriste et extrémiste et parallèlement sur un terrorisme politique, économique, médiatique, psychique, militaire et électronique, pratiqué par les pays occidentaux et les ennemis de la Syrie, contre elle. » Ils ont ajouté que « le terrorisme est un projet impérialiste et sioniste qui vise les politiques, les esprits, les nations et les projets patriotiques et nationaux, au travers des organisations telles que al-Qaïda, le front al-Nostra et DAESH. »

    « Le terrorisme sioniste est l’un des piliers les plus importants du terrorisme international et il vise à réaliser les ambitions sionistes et à mettre en œuvre ses plans dans la région » ont indiqué les participants. En ce qui concerne l’illégitimité des sanctions imposées à la Syrie, les personnes présentes ont bien relevé que les interdictions unilatérales imposées par les Etats-Unis et l’Europe envers la Syrie sont illégales et inhumaines et conduisent à de graves répercussions sur la vie des citoyens, notamment par les crimes commis sur la destructions des infrastructures et installations industrielles, réalisés par des mercenaires entrés en Syrie ; les participants appellent en conséquence à une levée totale des sanctions injustes imposées à la Syrie. »

    En outre, les participants déclarent que « les pays occidentaux et les Etats-Unis utilisent les sanctions économiques comme moyen pour soumettre les nations et comme outil contre les civils, au nom de la liberté et de la démocratie. » et en conclusion : « Les sanctions injustes imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne envers la Syrie constituent une grave violation de la Charte des Nations Unies, des lois et des règlements internationaux, des Droits de l’Homme, du droit des peuples à l’autodétermination ainsi que de la souveraineté nationale. »

    Les participants à la Conférence internationale ont recommandé dans le communiqué final la création par le forum d’une cour onusienne et populaire dont les magistrats seront choisis en coordination avec les membres de la Conférence.

    Les participants « ont condamné toutes les parties impliquées dans le financement du terrorisme, en soulignant la nécessité que la lutte anti-terroriste internationale se fasse au sein de l’ONU sans porter atteinte à la souveraineté d’un pays, ou sans ingérence dans les affaires intérieures d’un état sous prétexte de lutte anti-terroriste. » Ils ont aussi affirmé l’importance de la nécessaire révision de la prédication religieuse pour lutter contre la violence.  Ils ont considéré que le blocus imposé à des pays comme la Syrie ou la bande de Gaza, pour des raisons politiques, comme des actes terroristes, relevant que les sanctions économiques unilatérales imposées par les Etats-Unis, l’Union Européenne et d’autres pays contre la Syrie sont illégales et transgressent le droit international.

    Par ailleurs le ministre de la Justice, Najem Ahmad a suggéré la formation d’un forum onusien et populaire pour lutter contre le terrorisme, et dont le siège sera à Damas. Il a souligné la nécessité de lutter contre l’idéologie takfiriste qui n’a rien de commun avec les valeurs de notre société qui, elle, préconise l’esprit d’affection et de tolérance entre les différentes religions, imputant à certains médias la responsabilité de la déformation des faits et la provocation à la violence et la sédition.

    Damas by night…

    Durant les quelques jours passés à Damas, nous avons pu librement circuler (sans chaperon) dans les différents quartiers de la ville, fréquemment contrôlés par l’armée, mais sans voir ni entendre d’affrontements armés. Selon plusieurs témoignages, la situation serait tout à fait différente dans la grande banlieue.  Il est à noter que le centre historique et les souks sont soumis à un couvre-feu, car la disposition urbaine et l’entrelacs des ruelles -sans oublier les souterrains centenaires- favorisent une insécurité permanente.

    Le pays est en guerre, mais cela n’a pas l’air d’émouvoir grand monde dans la capitale où la circulation est trépidante et les commerces bien achalandés. Avec quelques camarades nationalistes nous nous sommes promenés à plusieurs reprises à pied, à plusieurs kilomètres de notre hôtel, entre 22 h et 1 h 30, pour se rendre compte, entre autres lieux, que dans la discothèque « UPstairs », la jeunesse damascène paraissait totalement déconnectée des réalités. Nous avons pu, par ailleurs, admirer à l’hôtel Four Seasons les derniers modèles d’ambulances blindées et de véhicules 4 x 4 au logo de l’U.N (Nations Unies) disponibles pour d’hypothétiques interventions, pendant que leur personnel noyait ses ennuis au bar…

    OUI, Damas est une ville paisible, accueillante et vestige d’une civilisation multimillénaire. Il est lamentable que les médias européens occultent la réalité, propagent des mensonges et distraient leurs population avec des bluettes concernant Julie et Valérie.

    Au lieu d’envoyer nos avions bombarder les barbus dans le désert, il vaudrait peut-être mieux d’abord rétablir l’ordre dans nos quartiers !

    Pieter KERSTENS

    Notes

    (1) Quitter un mal pour un autre encore pire.

    (2) Dirigé par le prince Abdul Rahman al Faiçal, fils du roi d’Arabie Saoudite.

    (3) Contrôlé par le Qatar.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/ne-dites-plus-de-charybe-en-scylla-1-mais-de-kaboul-a-mossoul_123641.html#more-123641