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géopolitique - Page 670

  • Cuba la rouge restitue les biens de l'Eglise

    Lu ici : 

    "Les autorités cubaines ont commencé la restitution de maisons, d’églises paroissiales, de terres et de bâtiments à leurs anciens propriétaires. Ces biens avaient été pris par le gouvernement lors du triomphe de la révolution.

    Ceci est le résultat d’un discret processus porté par le pape François devenu médiateur entre Cuba et les États-Unis pour obtenir un dégel historique, processus qui a abouti la semaine dernière lorsque les dirigeants des deux pays ont annoncé le rétablissement des relations diplomatiques après plus de 50 années d’hostilités.
    « Nous demandons au Seigneur de continuer ce processus de réconciliation et de paix que le Pape François a (…) encouragé et soutenu », a déclaré le cardinal cubain Jaime Ortega au cours de son homélie de la messe de Noël dans la cathédrale de La Havane.
    Un comptage des biens rendus mené par l’Associated Press indique qu’il ne concerne à présent qu’une douzaine de biens  » C’est un geste positif de la part des autorités. C’est en quelque sorte le rétablissement de ce qui appartenait à l’église, et cela produit un climat de confiance » dit le Père José Felix Perez, secrétaire adjoint de la Conférence des évêques catholiques de Cuba. «Cela se fait progressivement, il faut le noter ».

    En plus de la chapelle de l’Université, rendue à la fin de 2009, le processus comprend quelques propriétés prestigieuses du pays, a déclaré un membre de l’église. Parmi les bâtiments rendus, deux églises à Santiago de Cuba, San Jose Obrero et San Benito; un presbytère et quelques bâtiments qu’occupaient des commerces. Plusieurs temples, qui étaient à l’intérieur d’usines de sucre ont été rendus avec des terrains et une chapelle dans le diocèse de Bayamo-Manzanillo".

    Le Salon Beige

  • Fin des empires et destin de l'Occident

    Thierry-fin-empire

    Pour commander le livre d'Amédée Thierry "La fin de l'Empire d'Occident"

    Le déclin et la mort des empires ont toujours suscité des débats passionnés. Domaine de prédilection des idées fausses, il amena ainsi un De Gaulle à proférer pompeusement que "les empires sont faits pour se défaire". Cette remarque prudhommesque, péremptoire et dérisoire met sur le même pied une voiture qui dure 300 000 km et une autre qui ne résistera pas à quelques dizaines de milliers de kilomètres.

    Nous nous trouvons donc ici dans une affaire terriblement actuelle...

    Champ clos des idéologies et de certains partis pris, cette controverse s'investit de manière exemplaire sur le cas de l'empire romain d'occident. S'il fut détruit après cinq siècles d'exceptionnel rayonnement, s'il laissa en orient un frère brillant qui lui survivra la bagatelle de mille ans, sans doute vaut-il le détour.

    Le livre d'Amédée Thierry tourne le dos aux explications doctrinaires et sommaires pour exposer l'Histoire vraie dans la force de sa vérité. Car l'auteur, Amédée Thierry (Blois 1797-Paris 1873), frère et disciple d'Augustin Thierry, fut lui-même le spécialiste du haut Moyen âge.

    Son talent fut d'ailleurs tôt reconnu. Il devint ainsi, au gré de ses nombreux travaux et du fait de la publication de ses ouvrages de référence, le grand spécialiste de la Gaule romaine et à l'Antiquité tardive.

    Il répond, non par l'idéologie, mais par les faits historiques, sur la base de sources solides, dans une langue claire.

    La survie de cet empire qui n'en finit pas de mourir s'y révèle d'autant plus fascinante : "Les rouages administratifs continuèrent à fonctionner, souligne-t-il. Les lois restèrent debout ; les coutumes séculaires ne furent point brisées ; enfin le vieil attirail des césars environna le mi-patrice sous les lambris du palais de Ravenne. Odoacre eut un préfet du prétoire, un maître des milices, un questeur pour préparer ses lois ou les rapporter au sénat, etc."

    Il est temps de découvrir ce que fut effectivement cette période.

     Le Ve siècle, si oublié, si lointain, et cependant si proche du nôtre, à tant d'égards, représente en effet une période essentielle dans l'histoire de l'Europe. L'effondrement de la partie occidentale de l'empire romain ne s'y résume nullement en une simple "conquête barbare". La migration des peuples y sema le germe des forces de renaissance.

    De nombreux facteurs entrent en ligne de compte et notamment la décomposition de la société. Le parti pris des hommes des Lumières, qui fut relayé plus tard par celui des historiens marxistes, a construit un certain nombre de mythes.

    Dans la partie orientale comme dans la partie occidentale du monde gréco-romaine il s'agit, certes, d'une période fort troublée. Son récit compose une histoire haletante et passionnante, mais dont le fil directeur mérite d'être suivi.

    Et quand Odoacre, simple soldat devenu Chef d'Armée, dépose le petit Romulus Augustule en 476, dernier titulaire nominal de la dignité impériale, il met fin à une décadence sociale et politique dont les mécanismes restent éclairants aujourd'hui encore.

     ••• "La fin de l'empire d'Occident" Un livre de 370 pages au prix de 25 euros
 que l'on peut commander directement sur le site des Éditions du Trident •••

    http://www.insolent.fr/

  • Une révolution colorée imminente en Russie

    La manipulation coordonnée des prix de l’énergie, sous l’égide de l’OTAN en Europe de l’est, et le retour des actions terroristes dans le sud Caucase apparaissent comme les éléments d’un scénario d’un événement plus large qui vise un renversement de pouvoir en Russie sur le modèle d’un « Maïdan russe ».

    Les composantes nécessaires d’une action occidentale pour renverser l’ordre politique russe incluent un front politique de protestation dans les grandes villes du pays, aussi bien qu’une guerre économique globale destinée à mettre la population sous pression, le soutien à la dissidence aussi bien que l’organisation de manifestations par Washington et Wall Street dans les rues de la Russie. Une autre composante inclus l’armement des « opposants pacifiques » dans le but d’entraîner une escalade des manifestations, d’empêcher les forces de sécurité de rétablir l’ordre, afin de mener à bien leur renversement physique.

    Ces éléments ont tous pu être observés dans l’Ukraine voisine – une nation dans laquelle les ingérences de l’OTAN et de l’Amérique constituent un sujet d’étude de longue date. Le journal The Guardian l’admettait dans un article de 2004 : « La campagne américaine derrière les tourments à Kiev », l’article ajoutait également :

    « Alors que les avancées obtenues par la « révolution orange » sont ukrainiennes, la campagne est une création américaine,un exercice brillant et sophistiqué conçu par les agences de communication et de marketing occidentales, qui ont été utilisées en quatre ans dans quatre pays pour manipuler des élections truquées et renverser des régimes peu recommandables.

    Fondé et organisé par le gouvernement US, utilisant des consultants US, des sondeurs et des diplomates, les deux grands partis politiques américains et des organisations non gouvernementales, ce type de campagne a d’abord été utilisée en Europe à Belgrade pour provoquer la défaite électorale de Slobodan Milosevic.

    Richard Miles, l’ambassadeur américain à Belgrade, a joué un rôle clé. Et l’année dernière, en tant qu’ambassadeur à Tbilissi, il a répété l’opération en Géorgie, en aidant Mikhail Saakashvili à faire tomber Eduard Shevardnadze.

    Dix mois après le succès de Belgrade, l’ambassadeur américain à Minsk, Michael Kozak, qui avait déjà conduit des opérations similaires en Amérique Centrale, notamment au Nicaragua, a organisé une campagne identique pour faire tomber l’homme fort de la Biélorussie, Alexander Lukashenko.

    Cette opération échoua. « Il n’y aura pas de Kostunica en Biélorussie » déclara la président biélorusse en se référant au changement de régime à Belgrade.

    Mais l’expérience accumulée lors des opérations en Serbie, Géorgie et Biélorussie, a été inestimable dans la tentative de renverser le régime de Léonid Kuchma à Kiev.

    L’opération, de l’ingénierie démocratique passant par des scrutins électoraux et la désobéissance civile, est maintenant parfaitement au point et la méthode fait figure de modèle pour gagner n’importe quelle élection. »

    Comme le révèlent d’autres sources du Guardian, ce n’est pas seulement l’Ukraine qui a souffert ces dernières années de la déstabilisation américaine, de ces changements de régime, des manipulations et subversions, mais toute l’Europe de l’est. Lorsqu’on considère ces faits documentés, de telles manœuvres de Wall Street et Washington contre la Russie n’apparaissent plus seulement comme un fait envisageable, elles ont déjà eu lieu par le passé, et sont inévitables à l’avenir.

    Il y a déjà une manipulation coordonnée des prix du pétrole. La chute des cours du pétrole révèle que l’industrie pétrolière entière est manipulée non pas par les forces du marché mais par l’agenda US et ses partenaires au Moyen-Orient et particulièrement la dictature saoudienne. Bien que toute nation possède les capacités de supporter de telles mesures économiques sur le long terme comme l’ont prouvé l’Iran et Cuba, sur le court terme, l’instabilité économique est un signe avant-coureur de la subversion politique et les manifestations de mécontentement peuvent être imputées par ceux qui perçoivent cette instabilité comme relevant de la responsabilité du gouvernement en place plutôt que comme la conséquence des attaques économiques étrangères.

    Le front politique russe

    Le front politique qui aura la charge de descendre dans les rues de Russie a été identifié depuis longtemps. Il inclut les mêmes branches de nationalistes extrémistes et les groupuscules d’extrême droite qui ont détruit l’ordre politique ukrainien. Cela inclut des néo-nazis. L’une des figures à la solde des états-unis et régnant sur l’ultra-droite russe s’appelle Alexey Navalny, présenté par l’occident comme un « activiste anti-corruption ». Il s’agit en réalité d’un néo-fasciste qui opère ouvertement pour le compte de Wall Street. Navalny est membre du programme YaleWordfellows (NDT : il s’agit d’un programme de séminaires développé par l’université de Yale et destiné aux jeunes leaders étrangers dans le but de « créer un réseau de partenaires ayant les mêmes opinions ». On retrouve parmi les sponsors du programme l’Open Society de Georges Soros…)

    Voici sa présentation telle qu’elle apparaît sur son profil :

    « Navalny est le fer de lance des actions juridiques menées au nom des actionnaires minoritaires dans les grandes entreprises russes, incluant Gazprom, BankVTB, Sberbank, Rosneft, Transneft, et Surgutneftegaz, à travers l’Union des Actionnaires Minoritaires. Il a forcé avec succès des entreprises à communiquer davantage d’information à leurs actionnaires minoritaires et a poursuivi plusieurs cadres de grandes entreprises pour des pratiques alléguées de corruption. Navalny est également le cofondateur du mouvement pour l’Alternative Démocratique et a été vice-président de la branche moscovite du parti Yabloko. Il a lancé RosPil, un projet public financé par une campagne d’appel de fonds sans précédent. En 2011, Nvalny a lancé RosYama, qui combat la fraude dans le secteur de la construction routière. »

    L’Alternative démocratique, DA!, est financée par la Natinoal Endowment for Démocratie, NED, qui dépend du département d’état, ce qui implique qu’Alexey Navalny est un agent de sédition US. Le département d’état mentionne lui même DA! parmi la liste des mouvements de la jeunesse qu’il soutient en Russie.

    « DA! : Mariya Gaydar, la fille de l’ancien premier ministre Yegor Gaydar, dirige DA!. Elle est un ardent promoteur de la démocratie mais réaliste quant aux obstacles auxquels elle doit faire face. Gaydar affirme que DA! mène des activités non partisanes conçues pour sensibiliser le monde politique. Elle a reçu des financements de la NED, un fait dont elle ne souhaite pas faire la publicité pour ne pas paraître compromise avec les états-unis. »

    Le fait que ce financement n’apparaisse nulle part sur le site web de la NED indique qu’il ne s’agit pas d’une opération transparente et que la NED est engagée dans un financement clandestin.

    Navalny a été directement impliqué dans la création d’un mouvement financé par le département d’état et à ce jour les mêmes personnes qui ont fondé DA! le défendent à travers les médias occidentaux. La mention du co-fondateur Mariya Gaydar est également révélatrice, du fait qu’elle ait collaboré depuis longtemps, et occasionnellement été arrêtée avec Ilia Yashin, un autre leader d’un groupe d’opposition russe financé par la NED.

    Ilia Yashin dirige la branche moscovite du Parti pour la Liberté du Peuple et est un des leaders de la campagne « Stratégie 31 » dont les rangs sont infiltrés par des activistes entraînés et coordonnés par des ONG financées par la NED. La référence au financement de « Stratégie 31 » a été supprimée du site web officiel de la NED :

    « Groupe d’assistance de Moscou pour la mise en place des accords d’Helsinki : 50000$

    Pour focaliser davantage l’attention sur les résultats de l’Assemblée de la Liberté en Russie et le mouvement « Stratégie 31 »qui cherche à protéger ce droit fondamental. L’organisation va promouvoir un réseau d’activistes régionaux et coordonner leurs activités à travers des mini séminaires et des visites sur le terrain et conduire une campagne d’information par des conférences de presse, des posters, et des documents éducatifs relatifs à l’Assemblée de la Liberté distribués au grand public par des partenaires régionaux. »

    Egalement supprimé, « Democraty Digest », un article intitulé « Stratégie 31 : un signe de résilience de la société civile ». A l’intérieur, le « groupe de Moscou-Helsinki » est explicitement déclaré comme l’initiateur des marches de Stratégie 31 et comme un « bénéficiaire de longue date de la NED ».

    Les multiples suppressions concernant les connexions de la NED avec les activistes russes, leur financement massif et leur téléguidage, sont également un autre signe de subversion imminente. Ce nettoyage a été effectué dans l’espoir que les liens avec les activistes ne pourront pas être établis aussi vite que l’agitation se déroulera et qu’ils ne pourront pas saper la légitimité d’une nouvelle subversion pilotée par les états-unis.

    Le Parti de la Liberté du Peuple de Yashin est lié non seulement avec les financements de la NED pour la « jeunesse » mais également avec des politiciens de carrière et des businessmen oeuvrant pour des intérêts étrangers. Parmi eux on trouve Vladimir Ryzkhov, un membre du Mouvement Mondial pour la Démocratie, financé par la NED et basé à Washington (dont le profil a été également supprimé récemment). Il y a aussi Boris Nemtsov dont le conseiller, Vladimir Kara-Murza (de Solidarnost) a participé à un événement sponsorisé par la NED le 14 septembre 2011 intitulé « Les élections en Russie : votes et perspectives ».

    Il s’agit d’un front politique entièrement créé par le département d’état US et qui se positionne comme le porteur des aspirations du peuple russe alors qu’il s’agit en réalité de la création et de la perpétuation des aspirations de Wall Street et Washington.

    Sous l’agitation créée par ce front se trouve un autre front armé constitué de l’ultra-droite et de néo-nazis, sur le modèle ukrainien, mais également des terroristes armés chapeautés par l’Arabie Saoudite.

    Un petit aperçu du manuel de « sédition » américain

    L’usage d’éléments armés pour assister les tentatives de subversion politique US n’est pas une invention. Au contraire, il s’agit d’une stratégie documentée incluse dans les plans établis pour saper et renverser les gouvernements étrangers. Dans un document de politique US de 2009 intitulé « Quel chemin pour l’Iran ? » publié par la Brookings Institution et qui concerne le changement de régime en Iran il est spécifiquement mentionné :

    « Une méthode qui pourrait avoir des chances de succès consisterait à augmenter les actions par procuration visant à un changement de régime dans l’espoir que Téhéran conduise des représailles ouvertes ou semi-ouvertes qui pourraient être ensuite présentées comme des agressions iraniennes infondées. »

    Les stratèges US conspirent ici ouvertement pour organiser une provocation envers une nation étrangère par la subversion politique. L’ « acte d’agression » qui doit en résulter sera présenté comme sans rapport avec la politique étrangère US exactement comme l’a été l’implication de la Russie vis à vis de l’Ukraine ainsi que toutes les actions entreprises par Moscou depuis que les états-unis et l’OTAN ont décidé de déclencher une confrontation militaire.

    Le document aborde également ouvertement les conditions pour fomenter des troubles politiques. Dans une section intitulée littéralement « Trouver les bonnes procurations », on peut lire :

    « L’un des points les plus ardus pour fomenter une révolution, ou seulement des troubles, consiste à trouver les bons partenaires locaux. »

    Après avoir admis ouvertement l’objectif de « fomenter une révolution »ou des « troubles » le document détaille quels soutiens apporter à ces partenaires locaux :

    « … les étudiants et les autres groupes ont besoin d’un support officieux pour leurs manifestations. Ils ont besoin de fax. Ils ont besoin d’accès Internet, de financements pour photocopier des documents, et de financements pour rester vigilants quant à leur sécurité. Au delà de ça, les médias sous notre influence peuvent mettre en lumière les lacunes du régime et donner de l’importance aux critiques du régime. Les états-unis pilotent déjà des satellites de télévision en langue iranienne (La Voix de l’Amérique) et des radios (Radio Farda) qui donnent des informations non filtrées aux iraniens (ces dernières années ces médias ont absorbé la majeur partie des fonds américains pour promouvoir la démocratie en Iran). La pression économique US (et peut-être également militaire) peut discréditer le régime et rendre la population désireuse d’un changement politique. »

    Le rapport mentionne finalement les groupes armés en soutien de la subversion américaine :

    « Ceux qui souhaitent fomenter un changement de régime en Iran mettent en avant le fait qu’il est utopique d’espérer une révolution de velours. A l’inverse, ils estiment que les états-unis devraient se tourner vers les groupes d’opposition qui existent déjà, qui ont déjà montré leur volonté de combattre le régime et qui semblent disposés à accepter l’assistance américaine. Cette stratégie fait le pari que ces groupes d’opposition hétéroclites pourront se transformer en un puissant mouvement qui pourrait être capable de renverser le régime. »

    Ce qui est troublant à propos de ce rapport de 2009, c’est que chaque conspiration qu’il contient est non seulement confirmée par ces auteurs comme devant être utilisée contre l’Iran, mais qu’il est maintenant clair que des stratégies similaires ont été utilisées contre la Syrie, la Chine, et la Russie elle-même. Le « printemps arabe » était un peu plus complexe que ce mode opératoire utilisé à l’échelle régionale, mais ce qui a été fait en Syrie et en Ukraine est presque un Verbatim tiré des pages de ce manuel.

    Concernant la campagne menée contre Moscou, c’est probablement le même manuel qui sera employé une fois encore. Exposer la criminalité insidieuse des géostratèges US qui conspirent ouvertement sur la manière de provoquer les autres nations et de les entraîner dans des conflits, qui manipulent la perception de l’opinion publique afin de maintenir leur primauté morale, constitue une première étape afin d’éviter la déstabilisation et l’ébranlement de la Russie et de toutes les autres nations qui se trouvent dans le collimateur de Wall Street et Washington.

    Alors que l’Ouest continue à présenter la Russie comme l’agresseur, selon le script de la politique étrangère américaine, on peut voir que ces accusations constituent seulement une petite partie d’un plan gigantesque, insidieux et trompeur. Dépeindre la Russie comme l’agresseur permet de justifier de nouvelles mesures destinées à engager des actions de subversion politique contre cette dernière.

    Cela vise également à justifier les liens directs avec les groupes d’opposition lorsque ceux-ci sont finalement révélés, mais aussi les interventions extraordinairement agressives de supplétifs armés et des forces de l’OTAN elles-mêmes destinées à soutenir les groupes d’opposition.

    Les « invasions » spectaculaires telles que nous les imaginons, comme le blitzkrieg nazi en Europe de l’Ouest, appartiennent au passé. Les invasions au sein de la guerre de quatrième génération utilisent des faux groupes d’opposition, des soutiens militaires agissant sous couverture, et une guerre économique, politique et informationnelle à large spectre. La Russie a construit des défenses contre ce type de guerre, confondant l’occident, mais en définitive la morale et tous les avantages qui en découlent ne peuvent être l’apanage que d’un seul camp. Peut-être qu’en exposant la vérité, les procédés et l’agenda de l’occident, la Russie pourra sortir victorieuse, sinon l’Ouest continuera ses manœuvres de déstabilisation et dans ce cas elle sera laminée.

    Tony Cartalucci

    notes

    Traduction Ender : http://landdestroyer.blogspot.fr/2014/12/the-impending-russian-maidan.html

    source

    Euro-synergies lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuEAuElZFVqBmLAueH.shtml

  • La guerre en UE avec le Daesh en 2015 ?

    Auteur des « Egarés », Jean-Michel Vernochet a passé sa vie à s’occuper du Proche-Orient et de l’Europe de l’Est. Ce grand nom dans le journalisme d’investigation a démêlé l’écheveau des relations hermétiques entre la CIA et l’Arabie Saoudite présageant un avenir peu réjouissant pour le continent européen.

    Spoutnik. On parle beaucoup de combattants de Daesh qui seraient prêts à combattre même dans le Sud-Est ukrainien et qui seraient déjà au nombre de plusieurs centaines de milliers dont 10.000 d’origine européenne…. Qu’en dites-vous en tant que spécialiste de l’islam et du Proche-Orient ?

    Jean-Michel Vernochet. Le projet d’islamisation de l’Europe est un projet fort ancien. Ils veulent en faire une Dahr-al-Islam c’est-à-dire une terre d’islam. Et il est bien vrai que certains veulent en faire une Dahr-al-Harb ce qui veut dire une terre de la guerre. Vous avez peut-être suivi les récents faits divers en France, à Nantes, à Dijon et je ne sais plus quelle autre banlieue ; les policiers qui sont attaqués à coups de couteau… Des voitures qui foncent dans la foule ! A Dijon et à Nantes ! Il y a des blessés graves. La multiplication d’incidents, pas du tout anodins ! Les autorités les présentent comme s’il n’y avait pas de lien entre eux. Mais il y en a forcément un ! Les gens présentés toujours et partout comme des déséquilibrés le font ! Même si leurs motifs sont strictement individuels. Ça va de soi qu’il est autrement plus rassurant de les présenter comme des déséquilibrés ! Sans doute le sont-ils et c’est pour ça qu’ils passent à l’acte, mais il y en a beaucoup d’autres qui réfléchissent aux moyens de passer à l’acte plus froidement et avec encore plus d’efficacité et plus d’effet de dévastation.

    Donc l’Europe n’est pas à l’abri. D’autant que la France fait partie avec le Royaume-Uni et l’Australie (vous avez vu les événements récents là-bas !) font partie de la coalition de 61 Etats que les Etats-Unis ont réuni sous leur houlette pour combattre une entité qu’ils ont encouragé et qu’ils soutiennent par ailleurs ! Là aussi il y a un paradoxe, mais il n’est certainement qu’apparent puisque lorsqu’on pilote une voiture de course, on n’oublie pas de mettre un frein à côté de l’accélérateur. Donc d’un côté on soutient, de l’autre on combat et on essaie de limiter puisqu’il faut à la fois protéger le Kurdistan et la Turquie qui n’est pas membre de la Coalition ! Il faut protéger aussi les intérêts proche-orientaux. Il y a aussi la politique de rapprochement avec l’Iran – politique absolument nécessaire, tant sur le plan énergétique d’ailleurs, que surtout sur le plan de normalisation de la situation en Irak où la majorité de citoyens est chiite !

    Donc je ne raisonnerais pas en termes : « guerre globale – guerre locale »… Les deux événements sont certainement liés, et on l’a vu très tôt au Maïdan d’ailleurs intervenir les éléments en provenance de Tchétchénie ! Cela a été peu documenté et peu ébruité, mais c’est un fait ! Aujourd’hui les militants islamistes ont beaucoup de mal de combattre sur ce front directement, mais il y a d’autres fronts ! A ne citer que le front du Haut-Karabakh, à titre d’exemple, dans le Caucase. C’est des fronts chauds. On ne parle jamais de ces événements, mais tout récemment l’Azerbaïdjan avait défendu un hélicoptère arménien ou du Haut-Karabakh. Et on sait que les combattants islamiques ont des intentions bien précises d’aller combattre sur ces fronts. Je rappellerai pour ceux qui croient aussi que les guerres régionales ne recrutent que des combattants régionaux, la participation thétchène dans les zones de guerre en Syrie et en Irak est bien évidente. Un autre exemple : les combattants d’Ouïgour qui viennent des confins de la Chine !

    Non seulement les autorités chinoises ne peuvent l’ignorer, surtout pour ce qui est de Xi-Jang. Pour ce qui est des Chinois de Pékin, ils restaient non pas prudemment, mais plutôt sagement en retrait de la scène de conflits et de confrontation de Proche-Orient, mais aujourd’hui ils s’y trouvent directement impliqués ! Et par le truchement de l’Organisation de Shanghai, ils renforcent le bloc défensif Russie-Chine auquel il faudra peut-être adjoindre l’Inde !

    Il y a aussi Al-Qaeda qui vient de déclarer allégeance à l’Etat Islamique c’est-à-dire au Khalifat de Mossoul ! Ill faut savoir que l’Inde compte 400 millions de musulmans… Et que très tôt déjà, c’est-à-dire depuis le dix-neuvième siècle, certaines sectes indiennes avaient prêté allégeance à des mouvements wahhabites qui s’étaient développés, notamment au Pendjab et à Peshawar ! Le phénomène est donc très ancien contrairement à ce que l’on pourrait croire. Mais ils prennent aujourd’hui une dimension globale. Nous nous situons dans un contexte de mondialisation et surtout, de toute évidence, cela produit l’effet d’une tâche d’huile. Avec le grand danger que les Occidentaux qui n’ont pas lu « Les Egarés », ne font pas la distinction entre les différentes écoles de jurisprudence coranique et la secte fanatique djihadiste et takfiriste qui se propage grâce aux pétrodollars en Occident avec toutes les mosquées construites par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Cette problématique proche-orientale envahit nos existences !

    Alexandre Artamonov

    notes

    Commentaire de la Rédaction (la voix de la Russie). « Les Egarés » est vraiment à recommander à tout un chacun parce qu’on y découvre le monde des sectes musulmanes intrinsèquement liées avec le renseignement américain qui a fait de l’Arabie Saoudite son cheval de bataille. Il est à rappeler tout de même que, de tout temps, les Sunnites se sont référés à l’exemple de l’Empire ottoman qui incarnait pour eux les lumières de l’ummah c’est-à-dire du monde de l’islam. La Sublime Porte une fois renversée, l’Occident enfanta, pendant la Première guerre mondiale, un monstre sorti du giron du vingtième siècle qui n’est pas sans rappeler les sectes protestantes du dix-septième siècle européen. Comme de ces sectes protestantes naquit l’Amérique, de même, les sectes takfiristes et soufi enfantèrent un nouvel Etat terroriste si cher au cœur de Washington.

    Et cet Etat infecta le Proche-Orient étant la cause passive de l’opposition de la Palestine avec Israël (soutenu aussi par les Etats-Unis), de la destruction de l’Irak, de la Libye, du Liban, de la Syrie, du Mali, des malheurs du Caucase russe…. La liste peut être longue. Et maintenant ayant déblayé le terrain, les Etats-Unis créèrent ensemble avec l’Arabie Saoudite toute une armée dont le but ultime est l’Europe. Une armée aguerrie et qui n’a pas peur de décapiter à l’arme blanche… Une armée faite des gens qui combattent dès leur prime adolescence et qui ont tout perdu… Une armée qui aura en face d’elle des êtres éthérés, dégénérés, athées et asexués dont le souci majeur est la théorie du genre et les déviations sous toutes les formes possibles et impossibles. Pauvre Occident !

    source

    La Voix de la Russie :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEAVlkylkvnjNqXRO.shtml

  • Sortir de l’Otan: Ria Novosti évoque le combat du FN

    Une courte dépêche de l’agence de presse russe Ria Novosti mise en ligne le 21 décembre a fait état des  voeux de Bruno Gollnisch et du Front National de recouvrer notre  entière souveraineté et indépendance .

    « La France doit sortir de l’Otan si elle veut jouer son propre rôle sur la scène mondiale et ne pas rester à la remorque des Etats-Unis, estime le chef de file du Front National, député européen Bruno Gollnisch.

    Selon lui, la France est en mesure d’assumer un rôle international et ne doit pas rester au sein de l’Otan ou naviguer dans le sillage de Washington.

    Auparavant, la présidente du Front national Marine Le Pen, ainsi que la député FN à l’Assemblée nationale Marion Maréchal-Le Pen se sont prononcées en faveur de la sortie du pays de l’Alliance atlantique ».

    http://gollnisch.com/2014/12/24/sortir-de-lotan-ria-novosti-evoque-le-combat-du-fn/

  • Au bord de la guerre et de l’effondrement économique

    Paul Craig Roberts, homme politique américain, économiste et journaliste, sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan, se livre ici à un violent réquisitoire contre les néoconservateurs étatsuniens qu’il dénonce comme très influents sous le régime Obama. Polémia

    « Toute l’humanité est menacée par une poignée d’hommes et de femmes mal installés à des postes de pouvoir à Washington »… « De toute évidence, la formule néoconservatrice est une formule pour la guerre finale. »

    Au cas où un de mes lecteurs me demanderait si je peux leur donner quelques bonnes nouvelles. La réponse est : pas si je dois vous mentir comme le font «votre» gouvernement et les médias traditionnels. Si vous voulez de fausses « bonnes nouvelles » vous avez besoin de retourner dans la matrice. En échange de moins de stress et d’inquiétude, vous serez conduits inconsciemment vers la ruine financière et l’Armageddon nucléaire. Si vous souhaitez être prévenus, et peut-être préparés à ce que «votre» gouvernement vous apporte, et avoir une quelconque petite chance de réorienter le cours des événements, lisez et soutenez ce site. C’est votre site. Je connais déjà ces choses. J’écris pour vous.


    Les néoconservateurs, un petit groupe de fauteurs de guerre fortement alliés avec le complexe militaro-industriel et Israël, nous a donné l’invasion de la Grenade (1) et les Contras dans l’affaire du Nicaragua (2). Le Président Reagan les a congédiés, et ils ont été poursuivis mais par la suite graciés par le successeur de Reagan, George Bush.

    Installés dans les think-tanks et protégés par l’argent israélien et le complexe militaire/sécurité, les néoconservateurs ont resurgi sous l’administration Clinton et ont conçu l’éclatement de la Yougoslavie, la guerre contre la Serbie et l’expansion de l’OTAN aux frontières de la Russie.

    Les néoconservateurs ont dominé le régime George W. Bush. Ils ont contrôlé le Pentagone, le Conseil National de Sécurité, le Bureau du Vice-Président, et bien d’autres choses. Les néoconservateurs nous ont donné le 11 Septembre et son camouflage, les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak, le début de la déstabilisation du Pakistan et du Yémen, l’AFRICOM, l’invasion de l’Ossétie du Sud par la Géorgie, la disparition du Traité ABM, l’espionnage inconstitutionnel et illégal des citoyens américains sans mandat judiciaire, la perte des protections constitutionnelles, la torture et les manquements du pouvoir exécutif vis à vis de la loi, du Congrès et du pouvoir judiciaire. En bref, les néoconservateurs ont jeté les bases pour la dictature et pour 3ème Guerre Mondiale.

    Le régime Obama n’a tenu responsable de crimes aucune personne du régime Bush, créant ainsi un précédent qui met le pouvoir exécutif au-dessus de la loi. Au lieu de cela, le régime Obama poursuit les dénonciateurs qui disent la vérité sur les crimes du gouvernement.

    Les néoconservateurs restent très influents sous le régime Obama. A titre d’exemples, Obama a nommé la néoconservatrice Susan Rice comme conseillère en sécurité nationale. Obama a nommé la néoconservatrice Samantha Power comme ambassadrice américaine aux Nations Unies. Obama a nommé la néoconservatrice, Victoria Nuland, en tant que Secrétaire d’Etat adjoint. Le bureau de Nuland, en collaboration avec la CIA et les ONG financées par Washington, a organisé le coup d’Etat des USA en Ukraine.

    Le néoconservatisme est la seule idéologie politique existante. C’est l’idéologie America über alles. Les néoconservateurs croient que l’Histoire a choisi les Etats-Unis pour exercer leur hégémonie sur le monde, ce qui rend leur pays «exceptionnel» et «indispensable». Obama lui-même l’a tout autant déclaré. Cette idéologie donne aux néoconservateurs une énorme confiance, tout comme la conclusion de Karl Marx disant que l’Histoire avait choisi les travailleurs pour être la classe dirigeante, avait donné confiance aux communistes des premières heures.

    Cette confiance en eux-mêmes rend les néoconservateurs téméraires.

    Pour faire avancer leur agenda, les néoconservateurs usent de propagande sur les populations des États-Unis et des états vassaux de Washington. Les « presse-titués » livrent les mensonges des néoconservateurs au public crédule: la Russie a envahi et annexé les provinces ukrainiennes; Poutine a l’intention de reconstituer l’empire soviétique; la Russie est un état de gangsters sans démocratie; la Russie est une menace pour les pays baltes ; la Pologne et toute l’Europe nécessitent un renforcement militaire US/OTAN sur les frontières avec la Russie; la Chine, un allié russe, doit être militairement contenue par de nouvelles bases navales et aériennes américaines autour de ses frontières et par des contrôles de ses voies maritimes.

    Les néoconservateurs et le président Obama ont rendu tout à fait clair que les Etats-Unis n’acceptent pas la Russie et la Chine comme pays souverains avec des politiques économiques et étrangères indépendantes des intérêts de Washington. La Russie et la Chine ne sont acceptables qu’en tant qu’états vassaux, comme le Royaume-Uni, l’Europe, le Japon, le Canada et l’Australie.

    De toute évidence, la formule néoconservatrice est une formule pour la guerre finale.

    Toute l’humanité est menacée par une poignée d’hommes et de femmes mal installés à des postes de pouvoir à Washington.

    La propagande anti-Russie est passée à la vitesse supérieure. Poutine est le « nouvel Hitler ». Daniel Zubov rend compte d’une conférence conjointe tenue par trois think-tanks américains. Cette conférence a accusé la Russie des échecs de la politique étrangère de Washington.

    Lisez cet article pour voir comment fonctionnent les néoconservateurs pour contrôler les explications. Même Henry Kissinger est attaqué pour avoir dit la vérité évidente que la Russie a un intérêt légitime en Ukraine, une partie des terres longeant la Russie sont situées dans la sphère légitime d’influence russe.

    Depuis le régime Clinton, Washington a agi contre les intérêts russes. Dans son livre à paraître,  Mondialisation de la guerre: la longue guerre de l’Amérique contre l’humanité le professeur Michel Chossudovsky présente une évaluation réaliste du niveau de proximité jusqu’auquel Washington a amené le monde vers sa disparition dans une guerre nucléaire. Ce passage est tiré de la préface :

    « La ” Mondialisation de la guerre ” est un projet hégémonique. Des opérations militaires et de renseignement majeures et secrètes sont en cours simultanément au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, en Afrique subsaharienne, en Asie centrale et dans l’Extrême-Orient. L’agenda militaire américain combine à la fois des théâtres d’opérations majeurs et des actions secrètes orientées vers les États souverains déstabilisateurs .

    En vertu d’un agenda militaire mondial, les actions entreprises par l’Alliance militaire occidentale (US-OTAN-Israël) en Afghanistan, au Pakistan, en Palestine, en Ukraine, en Syrie et en Irak sont coordonnées aux plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. Nous ne fonctionnons pas en opérations militaires et de renseignement désordonnées. En Juillet-Août 2014 l’attaque sur Gaza par les forces israéliennes a été menée en étroite consultation avec les États-Unis et l’OTAN. A leur tour, les actions en Ukraine et leur calendrier coïncidaient avec le déferlement d’attaque sur Gaza.

    Aussi les entreprises militaires sont étroitement coordonnées avec un processus de guerre économique qui consiste non seulement à imposer des sanctions sur les pays souverains mais aussi dans des actes délibérés de déstabilisation des marchés financiers et monétaires en vue de saper les économies nationales des ennemis.

    Les Etats-Unis et leurs alliés ont lancé une aventure militaire qui menace l’avenir de l’humanité. Au moment où nous mettons sous presse, les forces des États-Unis et de l’OTAN ont été déployées en Europe orientale. En vertu d’un mandat humanitaire une intervention de l’armée américaine se déroule en Afrique subsaharienne. Les États-Unis et ses alliés menacent la Chine avec le «Pivot vers l’Asie» du Président Obama.

    Par ailleurs des manœuvres militaires sont menées aux portes de la Russie, lesquelles pourraient conduire à une escalade.

    Les frappes aériennes américaines engagées en Septembre 2014 et dirigées contre l’Irak et la Syrie sous le prétexte de s’en prendre à l’État Islamique sont parties d’un scénario d’escalade militaire s’étendant de l’Afrique du Nord et de la Méditerranée orientale à l’Asie centrale et du Sud. L’alliance militaire occidentale est dans un état de préparation avancé ».

    « Et ainsi soit la Russie »

    Comme je l’ai souvent remarqué, les Américains sont un peuple insouciant. Ils ne sont tout simplement pas au courant. Supposons qu’ils soient au courant, supposons que toute la population ait compris le danger, quelque chose pourrait-il être fait, ou les Américains insouciants sont-ils tombés sous le contrôle de la police d’état que Washington a créé ?

    Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’espoir dans le peuple américain. Le peuple américain ne peut pas dissocier un leader véritable d’un factice, et les élites dirigeantes privées ne permettront pas à de vrais leaders d’émerger. En outre, il n’y a aucun mouvement organisé en opposition avec les néoconservateurs.

    L’espoir vient de l’extérieur du système politique. L’espoir est que le château de cartes ainsi que les marchés truqués érigés par les décideurs politiques pour le bénéfice du 1% s’effondrent. David Stockman considère ce résultat comme très probable. L’effondrement que Stockman voit arriver est le même effondrement que j’avais signalé. En outre, le nombre de cygnes noirs (3) qui peuvent produire l’effondrement sont quand même plus nombreux que ce que Stockman identifie correctement. Certains organismes financiers s’inquiètent d’un manque de liquidité dans le revenu fixe (obligations) et sur le marché des produits dérivés. Barbara Novack, co-présidente de Black Rock, exerce un fort lobbying pour un mécanisme de sauvetage des produits dérivés.

    L’article de David Stockman est important. Lisez-le jusqu’à ce que vous compreniez, et vous en saurez plus que la plupart de tout le monde :

    http://www.lewrockwell.com/…/david…/duck-and-cover%E2%80%A8/

    Beaucoup vont se demander : si la richesse du 1% est vulnérable à l’effondrement économique, la guerre va-t-elle être lancée pour protéger cette richesse et va-t-on reprocher aux Russes ou aux Chinois les difficultés qui submergent la population américaine ? Ma réponse est que le type d’effondrement que j’attends, et que David Stockman et sans doute d’autres attendent, présente le gouvernement dans une telle instabilité sociale, politique et économique que l’organisation d’une grande guerre devienne impossible.

    Alors que l’impuissance politique du peuple américain et que la vassalité du monde occidental n’impose aucune contrainte sur Washington, l’effondrement économique entraîne des révolutions et la disparition de l’ordre existant.

    Et aussi difficile serait-il pour les gens de survivre à l’effondrement, les chances de survie restent plus élevées que dans le cas d’une guerre nucléaire.

    Paul Craig Roberts, 13/12/2014

    Notes :

    (1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Invasion_de_la_Grenade
    (2) Contrats Nicaragua
    (3) référence à la « théorie du cygne noir » désignant un événement imprévisible qui a une faible probabilité de se produire

    Traduction : Rochelle Cohen

    Source : Paul Craig Roberts – Institute for Political Economy (version originale en anlais)
    Agence Info Libre (version en français)

    http://www.polemia.com/au-bord-de-la-guerre-et-de-leffondrement-economique/

  • Gaz et rouble : les deux dernières victoires de Vladimir Poutine

    La guerre bat son plein entre le camp occidental et la Russie. Et c’est Vladimir Poutine qui est en passe de remporter les deux dernières batailles de l’année : celle du rouble, après celle du gaz.
    Gaz : l’UE se tire une balle dans le pied
    Tout a commencé par un projet de gazoduc, le South Stream, qui devait mener à l’Europe, via la Bulgarie, ce gaz russe dont le vieux continent a un impérieux besoin.
    Le seul hic du projet, piloté à 50% par le russe Gazprom, c’est qu’il voulait absolument éviter le transit par l’Ukraine, pays à hauts risques en pleine décomposition économique, politique, géopolitique, militaire.
    Pressée par les États-Unis, promoteurs de sanctions disciplinaires contre à peu près tous ceux qui ne leur prêtent pas allégeance, la Commission européenne tergiversa tant et si bien que Vladimir Poutine ne se le fit pas répéter deux fois :
    « Puisque la Commission européenne n’en veut pas, eh bien nous ne le ferons pas, et nous réorienterons nos ressources énergétiques vers d’autres régions du monde. »
    Grande bénéficiaire : la Turquie qui va hériter dans l’affaire, non seulement du terminal, mais aussi d’une remise de 6 % sur les prix et de la joie mauvaise de contrôler le robinet qui doit acheminer le précieux liquide vers cette Union européenne qui ne veut pas d’elle.
    Grandes victimes : la Bulgarie, électron sacrifié de l’UE, comme quelques autres pays limitrophes de l’ex-URSS, mais aussi les compagnies occidentales parties prenantes du projet (l’allemande Wintershall, la française EDF, l’italienne ENI) et, partant, tous les pays membres de cette Union européenne qui s’est stupidement tirée une balle dans le pied.
    Rouble : les réserves de la Russie
    L’autre bataille livrée par Vladimir Poutine s’est déroulée sur le front monétaire, avec une attaque spéculative d’envergure qui fit gravement chanceler un rouble affaibli par la crise pétrolière et les sanctions européennes. Jacques Sapir explique très bien la manœuvre, classique, sur son blog :
    « On achète du dollar en vendant des roubles, ce mouvement fait chuter le rouble, puis on revend ces dollars, provoquant une légère remontée, mais à un niveau inférieur à celui auquel on les a acheté. Le spéculateur est ainsi gagnant. Songeons qu’il a pu acheter des dollars entre 63 et 65 roubles et les vendre entre 77 et 72 roubles. »
    En passant, certains visaient probablement à couler l’économie russe dans son ensemble. Mais c’était compter sans les ressources dont dispose la Russie (et qui font cruellement défaut aujourd’hui au camp occidental) :
    des réserves de change solides à la Banque centrale russe : 420 milliards, soit un ratio de 12,5 % (contre 1,26 % à la Fed US) ;
    un stock d’or conséquent pour soutenir la monnaie nationale : 6 % de la masse monétaire russe (contre... 0 % à la Fed) ;
    une dette publique très faible : 9% du PIB, soit en proportion dix fois moins que la France.
    Dès le mercredi 18 décembre, la Russie puisait dans ses réserves et parvenait à inverser la courbe descendante du rouble avec un redressement spectaculaire de +13 % en une seule journée, qui allait se poursuivre à un niveau moins soutenu mais assuré jusqu’à la fin de la semaine (+23,9 % au total). Imaginez la tête des spéculateurs, avec leurs monceaux de dollars achetés entre 63 et 65 roubles... et n’en valant plus que 58,5 !
    La lente et chaotique recomposition géopolitique du monde
    Remporter des batailles ne vous assure évidemment pas de gagner la guerre. D’autant que toute bataille fait des dégâts chez tous les combattants, vainqueurs compris. Vladimir Poutine le reconnaissait aisément dans une conférence de presse tenue à Moscou le jeudi 18 décembre.
    Mais, face à une situation fort périlleuse, il venait de démontrer une nouvelle fois sa capacité de réaction. Et de ressouder encore un peu plus les rangs du camp des émergents, avec en pleine tourmente monétaire un soutien réaffirmé de la Chine à la Russie.
    Par delà les élucubrations confondantes de bêtise d’une propagande occidentale puérile, ainsi va la lente et chaotique recomposition des équilibres géopolitiques du monde.

    Le Yéti  Politis :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEAupAyFledGMTEjE.shtml

  • Le choc des conceptions du monde

    La pensée métaphysique, issue du monothéisme et qui s’achève dans l’humanisme, a voulu définitivement nommer l’être, le « connaître », et, par là fixer les valeurs. La métaphysique, rompant avec la philosophie grecque pré-socratique, a pensé l’être-du-monde comme un acquis, comme une valeur suprême. Elle a envisagé l’être comme Sein (Être-en soi) et non commeWesen (Être-Devenir). Le mot français « être », ne rend pas ce double sens. Rechercher — et prétendre trouver — l’être comme Sein (einai en grec), c’est le dévaluer, c’est commencer une « longue marche vers le nihilisme ». La philosophie de l’Esprit (Geist; le noûs platonicien) prend le pas sur la philosophie de la vie et de l’action, sur la « création », la poiésis. Toute une anthropologie en découle : pour la conception-du-monde de la tradition métaphysique et humaniste, l’humain est un être achevé puisqu’il participe de valeurs suprêmes (Dieu, notamment, ou des « lois », des « grands principes moraux ») elles-mêmes achevées, connaissables, stables, universelles. « Il n’y a plus de mystère dans l’être » dit alors Heidegger. Enfermé dans les essences et les principes, l’humain perd son mystère : c’est l’humanisme précisément. Toute possibilité de dépassement de l’humain par l’homme doit être abandonnée. Les « valeurs » humaines, prononcées une fois pour toutes, courent alors le risque de la sclérose ou du tabou.

    D’où la séparation, qui s’est toujours remarquée dans l’histoire, entre les valeurs proclamées avec emphase par les philosophies monothéistes et humanistes, et les comportements auxquels elles donnaient lieu. Sur le plan religieux, l’enfermement de l’action humaine dans des « lois », et le caractère infini mais fini à la fois du Dieu suprême, que l’on sait être définitivement omnipotent, tend a transformer le lien religieux en relation intellectuelle, en logos, compromettant à la longue la force des mythes. Spinoza, Leibniz, Pascal et Descartes offrent des exemples de cette transformation de la métaphysique religieuse en logique; il faut se souvenir de l’amor intellectualis dei de Spinoza, de la déduction des attributs de Dieu chez Leibniz, de l’intelligibilité de Dieu pour toute raison, affirmée par Descartes, ou, allant encore un peu plus avant dans le nihilisme religieux, du paradigme marchand du pari sur le divin de Pascal. Bernard-Henri Lévy avait parfaitement raison, en proclamant conjointement son biblisme et son athéisme, dans Le Testament de Dieu, de se dire fidèle à la religion métaphysique hébraïque, creuset des autres monothéismes, la première à avoir formulé la préférence du logos sur le muthos.

    Perpétuel interrogateur

    Au rebours, la tradition grecque qui commence avec Anaximandre de Samos et Héraclite, et qui serpentera, en tant que conception-du-monde implicite dans toute l’histoire européenne jusqu’à Nietzsche, se refuse à nommer l’être. Celui-ci est pensé comme Wesen (être-en-devenir) comme gignesthai (devenir transformant), mais n’est jamais défini. Le mot grec pour « vérité », nous explique Heidegger, est alèthéia, ce qui signifie « dévoilement inachevé ». La vérité n’y est point celle du Yahvé biblique, « Je suis l’Un, je suis la Vérité ». Est vérité ce qui est éclairé par la volonté humaine, cette volonté qui soulève le voile du monde sans jamais faire advenir au jour la même réalité.

    Dans la philosophie grecque, comme chez Heidegger, des mots innombrables sont utilisés pour « penser l’être ». On ne pourra jamais répondre à la question de l’être, comme on ne pourra jamais connaître 1?« essence du fleuve », perpétuellement changeant, qui coule sous le pont. Le monde, dans son être-devenir, reste alors toujours l’« Obscur », et l’homme, un perpétuel interrogateur, un animal en quête constante de l’« éclairement ». L’hominité, nous dit Heidegger, est caractérisée par le deinotaton, l’« inquiétance »: inquiéter le monde, c’est le questionner éternellement, le faire sortir et se faire sortir soi-même de la quiétude, cette illusion de savoir où l’on est et où l’on va.

    Cette conception-du-monde se représente l’humain, perpétuel donneur de sens, en duel avec le monde, qui se dérobe à ses assauts, et qui demande, pour se laisser partiellement arraisonner, toujours de nouvelles formes d’action humaine, de nouveaux sens, de nouvelles valeurs, qui seront à leur tour transgressées.

    Sacré et ouverture-au-monde

    La mythologie grecque qui nous offre le spectacle de combats entre des dieux inconstants et des guerriers humains jamais découragés, toujours ardents dans leur passion de violer les lois divines pour préserver leur vie ou les lois de leur communauté, constitue l’aurore de cette conception européenne du monde. Une fin de l’histoire, par la réconciliation avec le divin métaphysique, enfin connu, lui est profondément étrangère. Cette conception-du-monde est la seule qui autorise à envisager la fondation d’un surhumanisme : l’humain, passant de cycles historiques de valeurs en cycles historiques de valeurs, transforme à chaque étape épochale la nature de sa Volonté-de-Puissance selon le processus de l’Éternel Retour de l’Identique. Le cosmos reste un mystère, il est l’« obscur en perpétuel dévoilement », comme, de manière singulièrement actuelle, l’envisage aussi la physique moderne. Le mythe reste présent au cœur du monde ; cette impossibilité voulue et acceptée de connaître et de nommer l’être du monde, confère à celui-ci un caractère aventureux et risqué, et à l’action humaine la dimension tragique et solitaire d’un combat éternellement inachevé. Le sacré, au sens le plus fort, peut alors surgir dans le monde : il réside dans cette distance entre la volonté humaine et la « dérobade » du monde, bien visible d’ailleurs dans les entreprises scientifiques et techniques modernes. Le sacré n’est pas réservé à un principe (moral ou divin) ou à un attribut substantiel de l’être (un dieu), mais il habite par le fait de l’homme, le monde. Le sacré s’apparente à un sens donné par l’humain à son entour : le monde, nous dit Hölderlin, est vécu alors comme « nuit sacrée ». Il n’y a plus lieu de se rassurer en recherchant l’« essence de l’être », prélude à la fin de l’histoire, puisque l’homme de cette conception grecque du monde désire l’inquiétude. Il s’assume ainsi comme pleinement humain, c’est-à-dire toujours en marche vers le sur-humain, puisqu’il se conforme à son ouverture-au-monde ( la Weltoffenheit dont parlait Gehlen) inscrite dans sa physiologie et éprouvée par la biologie moderne.

    La recherche de l’être comme Sein, quête de l’absolu métaphysique et moral, peut s’envisager alors comme une entreprise in-humaine, et l’humanisme qui en découle philosophiquement comme une idéologie proprement non-humaine, plus exactement maladive. C’est dans l’historicité (Geschichtlichkeit) et la mondanité (Weltlichkeit), ce que les grecs appelaient le to on (l’étant) et les latins l’existentia, que réside le chemin que nous pouvons choisir de suivre ou de ne pas suivre.

    Le suivre, s’enfoncer dans le Holzweg, la sente de bûcheron qui ne mène « nulle part » sinon «au cœur de la forêt sacrée », dont nous parle mystérieusement Heidegger, voilà ce qui est renouer avec l’aurore de la Grèce : reprendre le fil coupé par le christianisme et « la sortir de l’oubli ». La sente ne mène pas vers un bourg, celui où les marchands se reposent, mais, inquiétante, elle s’enfonce vers l’aventure. L’« aventure », c’est-à-dire l’advenir, ce qui, au détour du chemin « surgit du futur » : l’histoire.

    Voici donc le sens fondamental de l’entreprise de Nietzsche, puis de Heidegger, et après lui sans doute de bien d’autres : réinstaller, en Europe, à l’époque technique, cette conception-du-monde incomplètement formulée, inachevée par certains grecs, mais le faire sous une forme différente, auto-consciente en quelque sorte, en sachant que même ce travail sera à recommencer. Nous, hommes du soir, de l’Hespérie (Abend-land), (par rapport à cette Grèce des pré-socratiques qui a voulu être l’Aurore d’une conception du monde) un travail nous attend, qui n’a rien de philosophique, au sens intellectuel du terme : rendre auto-consciente, au sein de l’Europe de la civilisation technique, une forme transfigurée de cette conception-du-monde, ou de cette religion-du-monde de l’aube grecque, tirée de l’oubli par Nietzsche et Heidegger. »

    Guillaume Faye

    Source Du Haut des Cimes

    http://la-dissidence.org/2014/12/14/le-choc-des-conceptions-du-monde/

  • L’Etat islamique abat un avion de la coalition en Syrie et capture son pilote jordanien

     

    En Syrie, l’organisation État islamique détient un pilote jordanien.
    Photos à l’appui, le groupe extrémiste le montre entre les mains de ses combattants.
    La Jordanie confirme qu’un de ses avions a bien été abbatu mercredi près de Raqqa, une région contrôlée par les jihadistes. C’est la première fois qu’ils frappent un avion militaire de la coalition. L’appareil menait un raid contre des positions de l’organisation lorsqu’il a été abattu, vraisemblablement par un missile sol-air. Le pilote sorti indemne du crash a été aussitôt capturé. La perte de cet avion intervient trois mois après le début des frappes de la coalition en Syrie, le 23 septembre, plus d’un mois après le lancement de la campagne en Irak.

    http://www.contre-info.com/