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géopolitique - Page 790

  • Traité transatlantique : une affaire aussi de géopolitique

    C’est en Septembre dernier que la fondation Respublica organisait un colloque sur le projet de marché transatlantique, colloque auquel participaient autour de Jean-Pierre Chevènement, maître de cérémonie, Hubert Védrine, Xavier Bertrand, le journaliste Jean-Michel Quatrepoint et l’économiste Jean-Luc Gréau.

    Le traité transatlantique ? Une vraie question de géopolitqiue dont il faudrait sans doute parler.

    ***

    S’il aboutit, le traité de libre-échange en cours de négociation depuis Juin dernier entre les Etats-Unis et l’Union Européenne aura des conséquences géopolitiques considérables. Raison de plus de ne pas en parler, apparemment !

    « La classe politique ne s’exprime pas sur ce sujet ! La classe médiatique non plus ! », s’exclamait Xavier Bertrand (UMP), invité le 16 Septembre dernier par le Président de la Fondation Res Publica, Jean-Pierre Chevènement, à s’exprimer sur ce projet de traité aux côtés d’Hubert Védrine, ancien Ministre des Affaires Etrangères. [...]

    Pascale Fournier - La suite sur Mediapart

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Traite-transatlantique-une-affaire

  • Les Grands Entretiens de Novopress – Nikola Mirkovic “Mourir debout plutôt que vivre à genoux”1/3

    Français d’origine serbe, Nikola Mirkovic est l’un des fondateurs de l’ONG Solidarité Kosovo qui vient en aide depuis 2004 aux populations serbes des enclaves du Kosovo. Dans Le Martyre du Kosovo (Editions Jean Picollec), il rappelle l’histoire de cette antique province, cœur culturel et spirituel de la Serbie. Il fait également la démonstration implacable de la substitution de population dont ont été victimes les Serbes du fait des Ottomans, des communistes de Tito puis de l’empire du Bien américain. Il répond aux questions de Novopress.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Le premier intérêt de votre livre est de briser un lieu-commun solidement établi qui voudrait que le Kosovo ne soit nullement une terre serbe mais le pays de « kosovars »…

    Toute une partie de la rhétorique guerrière de l’OTAN, relayée par les grands médias, consiste en effet à essayer de nous faire croire que le Kosovo est habité de gentils Kosovars martyrisés pas de méchants Serbes venus coloniser le pays. On ne peut être plus éloigné de la réalité. Le Kosovo, à l’origine, n’est même pas une province mais une plaine à qui les Serbes ont donné le nom de Kosovo Polje (ce qui signifie, en serbe, le champ des merles). La grande majorité des noms des villages, des villes, des montagnes, des rivières, etc .ont tous des noms d’origine serbe. La plupart des anciens monuments, qui sont le trésor du Kosovo et de la Métochie, sont serbes. Il n’y a pas de peuple kosovar, cela n’existe pas ; ceux qu’on appelle communément kosovars aujourd’hui sont en fait des Albanais. Quant aux frontières du Kosovo actuel, elles ont été dessinées par Tito à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. C’est vous dire si les racines «kosovardes » sont lointaines…

    Il n’y a pas de peuple kosovar, cela n’existe pas ; ceux qu’on appelle communément kosovars aujourd’hui sont en fait des Albanais.

    La bataille du Champ des Merles est un évènement fondateur de l’identité serbe, pouvez-vous y revenir ?

    Cet événement est historique par la grandeur de l’armée serbe qui a osé affronter, seule, l’immense empire ottoman avec une armée deux fois plus importante sur le champ de bataille. Cet événement est également historique par sa profondeur spirituelle, le roi serbe et ses chevaliers sont tous partis à la guerre pour se battre pour leur foi chrétienne. Ils ont préféré mourir debout plutôt que vivre à genoux. Pendant les siècles d’occupation ottomane, le courage, la bravoure et la foi de ces guerriers ont nourri l’espérance serbe et donné les modèles à suivre pour devenir des hommes libres.

    Le prince Lazare est comparé à certains à saint Louis. Quels éléments permettent de rapprocher les deux souverains ?

    Saint Lazare comme saint Louis ont été des rois hors du commun, des chefs que très peu de pays ont eu l’honneur d’avoir. Tout d’abord les deux sont très pieux et très chrétiens. C’est leur foi dans le Christ qui les guide dans leurs choix quotidiens que ça soit pour guider le royaume, rendre la justice, partager avec les plus pauvres ou gérer les affaires quotidiennes. Les deux rois prient et savent que leur passage sur terre est éphémère et que c’est le Royaume éternel qui est l’objectif suprême. Aussi, ces deux rois n’ont pas peur de mettre leurs épées et leurs vies derrière leur foi. Ce sont des guerriers qui sont tous les deux descendus dans l’arène pour affronter l’islam conquérant qui convoitait les terres chrétiennes. C’est aussi à la guerre que les deux vont trouver la mort et devenir des héros, des saints qu’on respecte et qu’on vénère encore de nos jours.

    Fin de la première partie, deuxième partie jeudi 20 février.

    http://fr.novopress.info/156768/les-grands-entretiens-de-novopress-nikola-mirkovic-mourir-debout-plutot-que-vivre-a-genoux/#more-156768

  • Chine : nouveaux mensonges onusiens sur les « dons » d’organe des condamnés à mort ?

    [Article de Laurent Glauzy, en exclusivité pour Contre-info.]

    La Chine arrêterait la pratique de la transplantation des organes prélevés sur ses condamnés à mort, alors que ce commerce est en pleine expansion

    Sur son site, Cntransplantation affiche le slogan La vie n’a pas de prix. Cette agence chinoise spécialisée dans les transplantations d’organes argumente que, « dans le monde entier, de plus en plus de patients viennent en Chine à la recherche d’une réincarnation. » Chaque internaute peut renseigner un formulaire préétabli, en se dissimulant derrière le profil type d’un homme de 47 ans, cherchant un rein de donateur en bonne santé. Quelques heures plus tard, un médecin vous informe par courriel que la Chine satisfera votre demande.

    En raison d’une pénurie momentanée, le coût de l’intervention est de 350 000 dollars, frais de clinique et hébergement inclus. Dans le cas où le patient se présente avec un donateur, l’opération s’élève seulement à 55 000 dollars. La prestation est exorbitante, mais il est vrai que les médecins chinois se targuent d’un taux de réussite de 100 %.

    L’empire communiste accueille ainsi des patients fortunés, venus du monde entier.

    Même en Chine, qui occupe la deuxième place pour les transplantations d’organes, derrière les États-Unis, les donateurs deviendraient extrêmement rares. Le gouvernement, avare de manière générale de statistiques fiables, indique une baisse des transplantations imputées à une prétendue diminution des dons d’organes. En 2004, 12 000 transplantations ont été recensées, contre 7 900 en 2012. Est-ce alors un hasard si, toujours d’après les estimations de Pékin, sur une liste d’attente de 1,5 million de Chinois, à peine 1 % obtiendra une greffe de cœur, de rein ou de foie. Heureusement, les patients de Cntransplantation sont mieux lotis ! D’ailleurs, l’agence certifie un rein en excellent état : « Vous verrez, les chirurgiens sont très expérimentés. »

    Dans une première étape, le receveur se déplacera à Pékin pour établir un enregistrement médical. Il sera pris en charge à l’aéroport : « Informez-moi quelques jours avant votre vol », demande le médecin chinois. Le prix pour la recherche d’un organe est de 3 500 dollars. Le patient devra s’acquitter de cette somme en liquide.

    Bien qu’interdites depuis 2007, les transplantations provenant d’organes de prisonniers exécutés, constitueraient la moitié de ces interventions. Depuis 1969, la Chine aurait ainsi fait le commerce de cent mille organes de prisonniers exécutés.

    Der Spiegel (n° 48/2013, p 140) explique qu’en Chine, les prisonniers seraient exécutés sur commande. L’hebdomadaire allemand ajoute qu’« un patient désirant une transplantation cardiaque devant attendre des mois dans un autre pays, doit seulement patienter deux semaines en Chine, comme en témoignent deux Israéliens ».

    Un des principes fondamentaux de la médecine de transplantation est le volontariat. Jusqu’à présent, les autorités affirment que les condamnés accordent librement le prélèvement de leurs organes. L’Association médicale mondiale et la Société internationale de transplantation, qui contredisent ces propos mensongers, précisent que les condamnés n’ont aucune liberté : leurs organes ne peuvent donc pas être légalement utilisés.

    Cette pratique devrait en principe isoler la Chine ! En effet, les chirurgiens effectuant des transplantations en Chine ne pourront plus, en théorie, présenter leurs résultats aux Congrès mondiaux de médecine, ni écrire dans des revues médicales. De plus, ils seront persona non grata sur le territoire américain.

    Der Spiegel démontre que ce soi-disant isolement est hypocrite. Car ce sont avant tout des médecins américains, conseillers du gouvernement, comme Wu Youmin, de l’État de New York, Michael Millis, chirurgien spécialiste des transplantations de l’Université de Chicago, et le Dr John Fung de TTS (Société américaine de transplantation), qui ont formé les médecins chinois à la technique des transplantations. Millis coopère, dans le cadre de son université, avec Peking Union Medical College. Fung est, lui, engagé depuis vingt ans dans la formation des transplanteurs chinois mais, malgré cette longue expérience, il ne s’est jamais prononcé sur l’origine des organes transplantés ! Il en est de même, en Europe, avec le Centre de transplantation cardiaque (DHZB) de Berlin, qui travaille avec plus de trente hôpitaux chinois, dont des cliniques spécialisées dans les transplantations : Roland Hetzer, directeur du centre, ne répond jamais sur l’origine des organes en Chine.

    Pour sortir de ce soi-disant isolement, le vice-ministre de la Santé Huang Jiefu tente de légaliser la pratique des dons d’organes fondés sur le volontariat des détenus. À long terme, il ne reste pas d’alternative car, d’après les autorités chinoises, le nombre d’exécutions serait en recul. Devons-nous le croire ? Ou bien s’agit-il d’un moyen pour mobiliser les associations humanitaires étrangères afin d’étendre le trafic des dons d’organes à de nouveaux donateurs ? Dui Hua Foundation parle de 10 000 exécutions en 2005, contre 4 000 en 2011. Cette ONG a été fondée en 1999 par l’ancien homme d’affaires John Kamm, maintes fois récompensé pour ses actions par les plus hautes instances américaines. En 1997, John Kamm reçoit le Prix Best Global Practices Award des mains du président Bill Clinton et, en 2001, le président George W. Bush lui attribue l’Eleanor Roosevelt Award for Human Rights. En 2005, les Nations unies accordent à Dui Hua le « statut consultatif spécial ». John Kamm est donc très apprécié par la mafia des instances maçonniques internationales.

    Par conséquent, nous avons tout lieu de douter d’une baisse des condamnations à mort, surtout quand les dissidents chinois parlent d’une accentuation de la répression.

    Bien que les promesses de Pékin en termes de droits de l’homme ne soient pas souvent suivies d’effets, fin 2013, le ministre chinois de la Santé Li Bin a clairement avancé que l’utilisation des organes des condamnés cesserait dès le milieu 2014, c’est-à-dire sept ans après son interdiction ! Davantage intéressé par les réalités économiques que par les droits de l’Homme, pour complaire à l’Occident, le nouveau président Xi Jimping, élu en 2013, a proposé des mesures telles que la suppression des camps de rééducation, l’assouplissement de la politique de l’enfant unique et garantie de droits aux paysans, présentées par l’Occident comme des avancées sociales. Surfant sur ce vent de démocratisation, Li Bin promet un plan en cinq points prévoyant notamment une liste d’attente sur informatique et la limitation des dons d’organes aux patients ayant réellement besoin d’une greffe pour raison médicale. TTS qualifie ces propositions chinoises de grande avancée.

    Le 2 novembre 2013, lors de la conférence de Hangzhou, où étaient présents le président de TTS, le professeur de Harvard Francis Delmonico et son successeur l’Australien Philip O’Connor, Huang Jiefu, ancien ministre adjoint de la Santé, qui dirige la réforme de la transplantation d’organes, a affirmé que la Chine allait mettre fin à la transplantation des organes de prisonniers exécutés. Qu’on se le dise !

    À présent, la Chine a besoin du soutien international, écrit Delmonico dans son rapport sur la Déclaration de Hangzhou. Des promesses contre une aide internationale ? TTS et l’Organisation mondiale de la Santé (sous l’autorité de l’ONU) ont signalé leur participation à une grande conférence sur la transplantation, qui se tiendra en Chine en juin 2014. Cette conférence se situe dans la perspective du plan des cinq points et de son application pour mettre fin au prélèvement d’organes sur les condamnés à mort.

    En pratique, seulement 40 des 169 centres licenciés de transplantation ont déclaré qu’à l’avenir, ils renonceraient à des organes de prisonniers. Les autorités communistes ne disent toujours pas précisément comment sera interrompue la pratique des transplantations.

    Comment la Chine honorera-t-elle la demande mondiale croissante de dons d’organes si la source principale, celle des condamnés à mort, se tarit ?

    Pour la première fois, en 2010, une nouvelle campagne fondée sur le libre consentement de donateurs chinois a débuté. Les résultats ont été un échec : 63 dons d’organes ont été enregistrés pour toute la population de l’empire. Ce chiffre a augmenté quand la Croix-Rouge [fondée en 1901 par le Franc-maçon Henri Dunant : cf. Heinz Günter Deiters, Die Freimaurer. Geheimnis und Enthüllung, 1963 et Paul Naudon, Histoire générale de la Franc-maçonnerie, 2004.] a rémunéré à hauteur de milliers de dollars les dons d’organes aux familles donatrices ! Il s’agit, à n’en pas douter, de dépenses gigantesques pour cette organisation et d’une véritable fortune pour les populations vivant sous le seuil de pauvreté, avec un salaire de 280 euros par an. Malgré ces nouvelles mesures abusant de l’extrême pauvreté des paysans chinois, en 2013, Li Bin a parlé de réussite. De plus, cette même année, le ministre de la Santé a annoncé le chiffre de 3 175 organes prélevés sur 1 161 donateurs décédés. Ces pratiques ne convainquent pas le président de TTS, pour qui l’achat d’organes, surtout dans des régions pauvres, « contredit la ligne de l’Organisation mondiale de la santé ».

    Toutes ces campagnes laissent entrevoir une machination orchestrée par des institutions mafieuses comme l’ONU, qui couvrent très certainement par ce procédé les agissements très lucratifs de criminels sans vergogne, voyant dans les transplantations d’organes un moyen d’accroître leurs bénéfices. De plus, l’actualité démontre que le trafic d’organes ne se limite pas à la Chine, puisqu’il a été mis à jour au sein même de l’Europe, et par des journalistes courageux :

    Le Corriere della Sera du 7/9/91 exposait : « Selon la presse de Lima, des ressortissants italiens auraient importé 1 500 petits Péruviens, qui ont ensuite été assassinés pour permettre l’utilisation de leurs organes. » Lorsque Il Giornale du 4/9/1995 a affirmé que des enfants de l’Europe de l’Est ont été mutilés pour que leurs organes servent à des transplantations en Italie, Antonio Guidi, ministre de la Famille de 1994 à 1995 et ministre de la Santé de 2001 à 2006, a rétorqué avec beaucoup de légèreté et un certain sadisme : « En Italie, non. C’est impossible ! Ils traversent nos terres comme des oiseaux migrateurs, dont le destin est d’être abattus. »

    La Chine serait en passe de devenir un « paradis communiste », sous la surveillance d’instances bien peu crédibles comme l’OMS. Qui peut croire à un tel mensonge de la part d’instances démocratiques criminelles aux ordres des Illuminati ?

    « Pour qu’il y ait un gouvernement mondial, il est impératif d’éliminer des esprits l’individualisme, le sentiment national, les dogmes religieux et la loyauté envers la famille. » Brock Chrisholm, premier président de l’OMS [Cf. Par Robertson, The New World Order – Il will change the way you live, Dallas, 1991, p. 7.]

    Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/chine-nouveaux-mensonges-onusiens-sur-les-dons-dorgane-des-condamnes-a-mort#more-31446

  • Les amis du sinistre sioniste Fabius font couler le sang…

    Syrie, le père François Mourad a été égorgé

    Des « rebelles » ont assassiné dimanche 23 juin le franciscain François Mourad dans son couvent de Ghassanieh, près de Homs, en Syrie. Le couvent a été entièrement pillé par des hommes armés, rapporte la Custodie franciscaine de Terre sainte à Jérusalem.

    François Mourad, un religieux âgé de nationalité syrienne qui vivait en ermite, avait quitté son ermitage au début de la guerre en Syrie pour rejoindre un frère affaibli dans un couvent de la Custodie franciscaine. Il était bien connu dans la région et les tragiques circonstances de sa mort affectent particulièrement la Custodie.

    Après avoir fait son noviciat franciscain pour la Custodie à Rome, « François avait entendu un appel plus pressant du Seigneur à la vie contemplative. Appel qui trouva son accomplissement en Syrie, dont il était citoyen« , raconte le Père Halim Noujaim, Ministre régional des franciscains de Syrie. « Ses liens avec la Custodie étaient restés très forts et il venait régulièrement aider tel ou tel couvent en remplacement d’un frère ou l’autre« .

    A ce rythme, il ne restera plus un seul chrétien dans ces zones

    Les franciscains, qui militent pour instaurer la trêve et œuvrer à la réconciliation, dissuadent l’Occident de prendre des mesures susceptibles d’apporter davantage de violence et d’augmenter le nombre de morts. Pour les religieux, ce ne sont pas les armes qui sont en mesure de donner à la Syrie ce dont elle a besoin. « Je voudrais que tout le monde sache » , a insisté le Père Halim Noujaim, «qu’en soutenant les révolutionnaires, l’Occident soutient les extrémistes religieux et aide à tuer les chrétiens… A ce rythme, il ne restera plus un seul chrétien dans ces zones« , a-t-il déclaré à l’agence de presse catholique italienne SIR.

    Dans certaines zones, où sévissent des extrémistes armés, aucun déplacement, même pour des religieux, ne peut être tenu pour sûr. Pour preuve l’enlèvement par les rebelles de deux prêtres et de deux évêques, dont les franciscains sont toujours sans nouvelles depuis plusieurs mois…

    « Pourtant et en dépit des risques encourus, les frères se démultiplient pour venir au secours des populations » assure la Custodie sur leur site. « En plus des soins qu’ils apportent dans leurs dispensaires, où des religieuses franciscaines et du Rosaire travaillent avec eux, ils accueillent des déplacés dans certains couvents devenus des ‘dortoirs’. Ils distribuent de la nourriture aux réfugiés et à tous ceux qui se présentent aux portes des couvents. Ils participent financièrement à la restauration des maisons détruites des familles de leurs paroisses et aident les plus démunis. Ils servent parfois d’intermédiaires lors d’enlèvements de leurs paroissiens« .

    Cet accueil de tous vaut aux frères de la Custodie de subir régulièrement des représailles de l’un ou l’autre camp. En décembre dernier, un couvent a été bombardé ; il est depuis déserté. « La guerre a un impact négatif, mais elle a aussi amené les chrétiens de tous les rites à se rapprocher les uns les autres, à s’entraider et à prier ensemble » insistent-ils sur custodia.org. Dans des villages de la vallée de l’Oronte, en Syrie, alors que les franciscains sont les seuls religieux à être restés, ils célèbrent les sacrements pour tous les rites. Ailleurs, ils organisent des temps de prières où tous sont présents.

    Pour rappel, la présence de la Custodie en Syrie est multiséculaire. Elle y a toujours exercé sa mission de service des populations et continue dans ces temps troublés de le faire sans distinction de religions ou de partis.

    source: catho.be

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-amis-du-sioniste-fabius-font-couler-le-sang_99907.html#more-99907

  • La farce de Montreux

    Conférence pour la paix en Syrie: les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ne veulent pas la fin de la guerre civile

    A Montreux, en Suisse, la “communauté internationale” (ou ce qui en tient lieu...) tente de trouver une paix acceptable qui mettrait fin à la guerre civile qui fait rage depuis trois ans en Syrie et qui a détruit le pays. Ce que l’on met en scène sur les bords du Lac Léman n’est rien d’autre qu’une farce. Dès le départ, ni les puissances occidentales, surtout les Etats-Unis, qui soutiennent les rebelles dits “modérés”, ni l’Arabie saoudite, qui protège les combattants radicaux islamistes, n’ont intérêt à conduire des négociations sérieuses.

    Ainsi, le ministre américain des affaires étrangères, John Kerry, exige, en méconnaissant ainsi la situation réelle dans le pays, que le Président syrien Bechar El-Assad renonce au pouvoir. D’après Kerry, il serait impensable que l’homme “qui a oppirmé son peuple de manière si brutale” puisse encore continuer à diriger la Syrie. Et comme par miracle, juste avant que ne commencent les négociations de Genève II, les médias ont diffusé des images prouvant soi-disant les massacres d’opposants au régime, perpétrés par les forces de sécurité loyalistes syriennes. Quant à la puissance régionale que constitue l’Iran, elle a d’abord été invitée, puis, sous pression américaine, “dés-invitée” par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov définit cette exclusion de l’Iran comme “une faute impardonnable”.

    De cette façon, les deux alliés, inégaux entre eux que sont les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, ont constitué une sorte d’Axe dirigé directement contre l’Iran. En effet, les deux Etats poursuivent —pour des motifs certes divergents— un but commun, celui de contenir et d’encercler l’Iran. L’élément-clef de cette stratégie américano-saoudienne est de briser un maillon fort de “l’arc chiite”, espace géographique en forme de croissant qui part de l’Iran, s’étend à l’Irak et à la Syrie pour aboutir finalement aux zones contrôlées par le Hizbollah au Liban. Pour faire tomber Assad, Washington accepte délibérément que l’Arabie saoudite soutienne les combattants djihadistes de Syrie.

    Nikolaï Bobkin, qui appartient à la “Strategic Culture Foundation”, une boîte à penser russe, met bien la situation en évidence: “Ryad ne met plus de gants quand il s’agit de faire face aux initiatives internationales pour contrôler le programme nucléaire iranien. Les Saoudiens prônent sans fard le changement de régime en Syrie et ne cessent plus de verser des fonds pour armer l’opposition syrienne. Le royaume d’Arabie saoudite entretient des liens avec les adversaires les plus rabiques de Bechar El-Assad et est ainsi le principal soutien du terrorisme en Syrie”. A juste titre, Bobkin pose la question: l’Arabie saoudite ne mériterait-elle pas de subir les mêmes sanctions que l’Iran?

    L’Occident laisse faire le royaume islamo-fondamentaliste saoudien —dont la religion d’Etat est le wahhabisme (une secte sunnite)— qui peut ainsi intervenir non seulement en Syrie mais aussi dans l’Irak voisin. Ce laxisme est facile à comprendre: les Saoudiens, disposant à profusion de pétrodollars, sont de bons clients, surtout pour acheter du matériel militaire. Bobkin poursuit son raisonnement: rien que pour cette raison, la famille royale saoudienne peut demeurer sûre que “Washington et ses alliés européens continueront à fermer les yeux, quoi que fasse l’Arabie saoudite dans la région”.

    Fin 2011, Washington et Ryad ont signé un accord d’achat de matériels militaires pour une somme de 60 milliards de dollars. Bobkin démontre que, grâce à cet accord, les Saoudiens peuvent prendre sous leur aile protectrice les Etats qui leur sont loyaux dans la région, en soutenant financièrement leur programme d’armement: “Par exemple, l’Arabie saoudite a promis aux militaires libanais de financer à raison de trois millions de dollars un achat d’armes en France”. Les forces libanaises seront alors en mesure d’agir efficacement contre le Hizbollah, bien armé par l’Iran. Les membres de cette milice chiite libanaise se battent en Syrie aux côtés des troupes d’Assad.

    Pourtant l’Arabie saoudite ne constitue pas un sujet de conversation dans les milieux influents aux Etats-Unis. On se contente d’y réclamer un “changement de régime” à Damas et d’exercer à cette fin une pression constante sur le Président Obama. Elliott Abrams, conseiller de l’ex-Président George W. Bush, rappelle à Obama, dans une contribution au “Weekly Standard”, que le premier président afro-américain des Etats-Unis avait, il y a deux ans et demi, réclamé la chute d’Assad. Ensuite, Abrams dresse une longue liste de “péchés” commis par le gouvernement syrien. Celui-ci serait un “régime ennemi”, lié à l’Iran et au Hizbollah, qui opprimerait brutalement toute opinion divergente émise dans le pays. L’idéologue néo-conservateur utilise ensuite l’arme propagandiste de l’exagération en affirmant tout de go que le régime de Damas “a du sang américain sur les mains”, parce qu’il y a une dizaine d’années, il aurait favorisé le transit de djihadistes vers l’Irak, où ces derniers auraient tué des Américains. Abrams est aveugle quelque part: il refuse de voir que le régime d’Assad excite la haine des islamistes parce qu’il est séculier et laïque. Abrams ne constate pas cet état de choses, pourtant évident: il se borne à faire feu de tous bois pour attiser la haine anti-syrienne.

    Genève II n’apportera donc aucun résultat. L’invitation de représentants de la “Syrian National Coalition” (SNC), regroupement d’opposants à Assad, n’y changera rien. Cette SNC n’est rien d’autre qu’un spectre inconsistant qui donne l’illusion qu’existerait une opposition pro-occidentale. Car il ne faut pas se voiler la face: la plupart des rebelles sont des islamistes, dont beaucoup cultivent des liens à peine dissimulés avec le réseau Al-Qaeda. Le “Washington Post” commentait les préparatifs à Genève II comme suit: “L’incapacité de la coalition lui a coûté la sympathie de la plupart des Syriens normaux et de la majorité des groupes rebelles armés. Pour cette raison, on ne sait pas très bien qui cette coalition représente, ce qui pose problème si elle a l’intention de participer aux négociations”.

    Bernhard TOMASCHITZ.

    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°5/2014, http://www.zurzeit.at ).

  • L'Ukraine : un enjeu géostratégique, au cœur de la Guerre tiède

    À travers le soutien occidental à une troublante « révolution » ukrainienne et sa volonté d'ingérence, c'est l'idée d'empêcher le retour de la Russie comme grande puissance, via son affaiblissement régional, qui revient sur le devant de la scène.
    Dans le cadre d'une stratégie de reflux (roll back) de la puissance russe, menée depuis la fin de la Guerre froide, les puissances occidentales affichent une méfiance endémique à l'égard d'un Etat désespérément perçu comme l'héritier de l'axe (communiste) du mal. Cette stratégie « anti-russe » est attestée par les tentatives régulières de cooptation des anciennes républiques de l'URSS, au moyen d'innovations politiquement orientées telles que le « Partenariat oriental » (via l'UE) ou le « Partenariat pour la paix » (via l'OTAN) et, plus récemment, « l'accord d'association » de l'UE avec l'Ukraine.
    De manière plus ou moins explicite, ces « innovations » politiques développent l'idée d'un « voisinage partagé » et de valeurs communes, exprimant un droit d'ingérence occidental en périphérie post-soviétique, y compris en Ukraine. A l'échelle de la CEI, ces prérogatives politiques ne relèveraient donc plus du seul monopole russe et, en ce sens, menaceraient sa zone d'intérêts historique. Ce que Moscou ne pourra jamais accepter.
    L'Ukraine, au cœur d'une lutte d'influence
    Dans une large mesure, cette configuration explique l'enjeu géopolitique sous-jacent à la crise ukrainienne, qui loin d’être une « révolution », se retrouve en réalité au cœur d’une lutte d’influence entre les deux grands ennemis historiques. Depuis la transition post-communiste, cette lutte se poursuit dans le cadre de la guerre « tiède »(1), forme actualisée et désidéologisée de la Guerre froide, recentrée sur le contrôle des espaces et des « noeuds » stratégiques.
    Dans ce contexte, tout rapprochement de l'Ukraine avec l'UE (via l'accord d'association) peut être considéré comme l'étape préalable et « naturelle » à sa future intégration à l'OTAN, comme cela a été confirmé par Washington – véritable gifle et provocation stratégique à l'égard de la Russie. Sur un plan structurel, ces deux objectifs restent des priorités implicites de la nouvelle diplomatie américaine, verrouillée par l'administration Obama. Or, tendanciellement, la puissance russe est désireuse de sanctuariser son Etranger proche, contre les velléités expansives occidentales. Dans cette optique, l'OTAN reste, pour elle, un levier offensif et injustifié de la vieille lutte contre le communisme. Incroyable acharnement.
    Tout en s'inscrivant dans la stratégie anti-russe préconisée sous la Guerre froide par l'ancien conseiller du président américain J. Carter, Z. Brzezinski (2), ce double objectif de la politique étrangère américaine justifie l'énorme investissement médiatique de l'Occident dans l'actualité ukrainienne en vue de déstabiliser le gouvernement pro-russe et obtenir la démission du président (pourtant) légitime, Viktor Ianoukovitch. Le plus inquiétant est que l'évolution ukrainienne s'inscrit dans le prolongement des « révolutions » libérales « de couleur » en Géorgie (2003), en Ukraine (2004) et au Kirghizstan (2005) encouragées et financées en partie par l'administration américaine, selon une technique éprouvée et politiquement correcte.
    Une « révolution » manipulée
    Cette configuration explique l’existence de manipulations occidentales via les ONG (au nom des « droits de l’homme ») et leur soutien à l'opposition ukrainienne, la désinformation et le conditionnement de l'opinion publique, ainsi que l’ingérence troublante de dirigeants étrangers, dont américains et européens – et, naturellement, l’accusation de la « main de Moscou ». Aujourd'hui, l'Europe brille par son absence en Afrique et au Moyen-Orient, mais par contre, n'hésite pas à s'ingérer dans les affaires politiques intérieures de la souveraine Ukraine, en place de Kiev, par l'intermédiaire de Catherine Ashton, soutenue par son mentor américain, John Kerry. On croit rêver...
    Désormais, comme le souligne fort justement J.M. Chauvier, on assiste à une dérive extrémiste de nature néo-nazi de manifestations surfant sur un nationalisme anti-russe et échappant, de plus en plus, au contrôle des leaders de l'opposition pourtant aiguillés par l'Occident. Là est sans doute la plus grave erreur et le plus grand danger pour une Europe maladroite, dont la politique inconsciente contribue à réveiller les « vieux démons » dans l'espace post-soviétique, notamment dans les pays baltes et l'Ukraine. Or cette information est totalement occultée par la pensée unique, allégrement relayée par nos médias.
    Un accord dangereux pour l'Ukraine
    Pour les dirigeants occidentaux il s'agit de faire pression sur le président Ianoukovitch pour l'obliger à faire le « choix de l'Europe et de la liberté », selon le slogan redondant de l'opposition sous influence occidentale et ainsi, protéger le « bon peuple ukrainien » d'un éventuel retour de l'impérialisme russe –, au risque de heurter les susceptibilités de l'administration Poutine. Dans ce contexte, on comprend mieux le recul du président ukrainien, désireux de défendre ses intérêts nationaux et dans ce but, adoucir les contraintes drastiques (et irresponsables) imposées par l'accord d'association et de libre-échange. Contrairement à la rumeur médiatique, il ne s'agit donc pas d'un rejet de l'Europe mais d'une demande de reformulation de cet accord, politiquement non neutre et économiquement suicidaire pour l'Ukraine. Un rappel, aujourd'hui nécessaire.
    Face à cette instrumentalisation politique, la Russie ne pouvait rester sans réactions. D'autant plus que l'intégration de l'Ukraine à l'espace économique européen (objectif déclaré de l'UE) transformera ce pays en plateforme de réexportation des produits occidentaux – via les firmes multinationales – vers la Russie, dont l'économie serait ainsi attaquée et déstabilisée. Très vite, V. Poutine a su trouver une réponse adéquate, correspondant aux intérêts économiques de l'Ukraine mais respectant les intérêts politiques de la Russie, encline à protéger sa zone d'influence contre les convoitises de plus en plus pressantes de l'UE. Moscou ne l'a jamais caché et montre même une certaine transparence dans ce domaine, contrairement au jeu obscur de l'Europe, guidée par la « main » de Washington et navigant dans les eaux troubles de « sa » prude démocratie – imposée au monde globalisé, comme une vérité suprême. Curieux messianisme.
    Le retour russe, malgré tout...
    De manière explicite, cet accord vise à imposer l'idéologie néolibérale du « libre-marché », à partir d'une dérégulation économique et financière exprimant une vision anti-étatique désastreuse et, sur le moyen terme, considérablement appauvrissante pour la société ukrainienne – avec le risque de fabriquer une « nouvelle Grèce ». Le « peuple » qui manifeste ne le sait, sans doute, pas. Et il ne sait plus vraiment pourquoi il manifeste, emporté par la vague enthousiaste et mobilisatrice d'une révolution manipulée, comme la précédente de 2004. Encouragé par la bienveillance occidentale, il n'hésite plus à investir les bâtiments officiels, par la force et à « casser du flic ». Inquiétante redondance.
    Contrairement à ses homologues occidentales, la Russie est respectueuse des règles de droit internationales, dont celles sur la souveraineté des Etats. Suite à sa double initiative d'assistance financière (prêt de 15 milliards de dollars) et de réduction (d'un tiers) du prix du gaz acheminé en Ukraine, ainsi qu'à sa volonté de développer une véritable coopération économique et technologique avec cette dernière, Moscou a fait preuve, une fois de plus, d'une redoutable efficacité en matière de diplomatie – inversement à l'UE. Alors que d'autres Etats, d'une manière insidieuse, n'hésitent pas à instrumentaliser les « révolutions ». Mais, à quel prix ?
    Indéniablement, la Russie post-communiste revient de loin et, peu à peu, elle rejoue dans la cours des « grands », pour y défendre une certaine éthique et, si nécessaire, s'opposer aux fausses révolutions.
    La partie d'échecs américano-russe continue donc, au cœur de l'Eurasie, en Ukraine.
    notes
    Jean Geronimo  Grenoble le 27 janvier 2014
    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAkkyVplAjRQIZgwB.shtml
    Jean Geronimo est docteur, Expert de l'économie et de la géostratégie russes à l'Université Pierre Mendès France, Grenoble 2
    (1) Geronimo J. (2012) « La Pensée stratégique russe – Guerre tiède sur l’Échiquier eurasien : les révolutions arabes, et après ? », préface de J. Sapir, éd. Sigest.
    (2) Z. Brzezinski est connu pour avoir provoqué l'intervention de l'armée rouge en Afghanistan, fin décembre 1979, dans l'optique de l'enliser dans un conflit périphérique, économiquement épuisant et politiquement destructeur pour l'URSS. Cette initiative stratégique a précipité la chute du régime soviétique, fin décembre 1991. Décembre maudit

  • La fabrication de la Troisième Guerre mondiale

    Dans le monde d’aujourd’hui, de plus en plus interdépendant et interactif, chaque action a une myriade de causes, de sens, d’objectifs et de réactions ; beaucoup sont visibles, beaucoup invisibles. Certaines, ouvertement admises et déclarées ; d’autres, personne n’oserai les confesser.
    Lorsqu’on tente de comprendre les nombreux conflits complexes en cours dans le monde et le rythme vertigineux auquel ils apparaissent, il serait erroné de les approcher isolément. Seul un coup d’œil surplombant et « holistique » peut nous donner une image de notre situation et, plus important, de la direction où nous sommes entraînés.
    La géopolitique du XXIe siècle ne peut pas être comprise en appliquant une mentalité de silo. La guerre civile en Syrie, le « printemps arabe » en Egypte, la destruction de la Libye et de l’Irak, la montée de la Chine, le Japon boiteux, la crise de l’Eurozone, le « bouclier antimissile » américain en Pologne, le programme nucléaire de l’Iran, le futur « printemps » en Amérique Latine… Avec une approche au hasard, l’image que nous obtenons est celle d’un chaos total. Avec une approche appliquant le bon modèle d’interprétation, nous commençons à voir comment les choses sont en relation, réagissent et évoluent en obéissant à des forces extrêmement puissantes et dynamiques – bien qu’invisibles pour la plupart – conduisant silencieusement le monde d’aujourd’hui.
    Ne lisez pas - seulement - les journaux.
    Il est bon d’être informé ; c’est néanmoins sans utilité si vous ne pouvez pas formater cette information en modèles intelligibles et appropriés. Une trop grande quantité d’information non-traitée aura un effet de saturation sur votre cerveau. C’est donc une bonne chose de s’éloigner des grands titres bruyants, des nouvelles sensationnelles, des rumeurs de terreur et des présentateurs-vedettes. C’est comme quand vous regardez un tableau impressionniste de Claude Monet : si vous vous tenez trop près, vous ne voyez qu’un dédale de petits points colorés, mais quand vous reculez de quelques pas alors la beauté de l’œuvre se déploie devant vos yeux.
    Dans la saturation de l’information d’aujourd’hui, nous devons relier les points correctement en dépit de l’insistance des médias mondiaux à nous dire que nous les relions tous mal.
    Aujourd’hui, la plupart d’entre nous ont compris que nous sommes « une planète en guerre » ; pas en guerre avec quelque monde étranger (ce qui rendrait les choses plus faciles à comprendre !). Nous sommes plutôt une civilisation menant une guerre civile avec elle-même et contre elle-même.
    En lisant la presse mondiale, vous pourriez penser qu’il s’agit d’une guerre entre nations souveraines, mais c’est plus compliqué que cela. Cette guerre mondiale est menée par une Elite Mondiale immensément puissante, illégitime, autoritaire mais numériquement infime, profondément incrustée dans les structures de pouvoir publiques et privées de presque toutes les nations de la Terre ; notamment, des Etats-Unis d’Amérique.
    Comme une tumeur maligne cancéreuse, nous ne pouvons pas l’enlever complètement ; nous pouvons seulement espérer l’affaiblir et stopper sa croissance avant qu’elle ne développe des métastases, tuant le corps politique entier de l’humanité. Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, c’est une sorte de subtile « chimiothérapie politique virtuelle » pour enlever et détruire cette tumeur maligne gouvernant le monde.
    Une manifestation-clé de cette maladie sociale et politique se trouve dans les inégalités extrêmes qui existent aux USA, où les 1% les plus riches de la population possèdent 35% de la richesse du pays, alors que les 90% du fond doivent faire ce qu’ils peuvent avec seulement 25% de la richesse nationale. Encore pire, l’écrasante majorité des membres du Congrès, des Sénateurs, et des membres de l’Exécutif se trouve dans la catégorie des « 1% les plus riches » [1].
    Comprendre les intentions cachées, les plans à long terme, les ambitions hégémoniques et les complots inavouables nécessaires pour les réaliser est particulièrement important pour les citoyens américains, britanniques, européens et australiens. Après tout, ce sont leurs dirigeants qui ordonnent formellement aux forces armées de leurs pays de saccager et de détruire des pays-cibles.
    Quand les électeurs d’Argentine, de Colombie, du Nigéria ou de Malaisie choisissent les mauvais dirigeants, ils sont les seules victimes de leur mauvais jugement électoral. Mais quand les électeurs américains, britanniques ou français, dans leur sottise, mettent des gens inappropriés au pouvoir dans leurs pays, alors des centaines de millions de gens dans le monde souffrent de leurs bombes, drones, invasions, ingérences et changements de régimes.
    Rapport de la montagne de fer
    Un vieux livre de la fin des années 60 appelé Report from Iron Mountain on the Possibility and Desirability of Peace [2] [Rapport de la Montagne de Fer sur la possibilité et la désirabilité de la paix] fut, dit-on, rédigé par le think-tank de futurologie, le Hudson Institute, à la demande du Secrétaire US à la Défense de l’époque, Robert S. McNamara. Beaucoup disent que le livre est un faux. Mais il reflète étrangement les réalités du demi-siècle passé.
    Le livre inclut l’affirmation qu’il fut rédigé par un Groupe d’Etude Spécial de quinze hommes dont les identités devaient rester secrètes et qu’il n’était pas destiné à être rendu public. Il conclut que la guerre, ou un substitut crédible à la guerre, est nécessaire si les gouvernements veulent maintenir leur pouvoir.
    Le Report from Iron Mountain déclare que « les guerres ne sont pas ‘causées’ par des conflits d’intérêts internationaux. Une suite logique appropriée ferait qu’il serait souvent plus exact de dire que les sociétés guerrières ont besoin – et donc provoquent – de tels conflits. La capacité d’une nation à faire la guerre exprime le plus grand pouvoir social qu’elle peut exercer ; l’activité guerrière, active ou envisagée, est une question de vie ou de mort sur la plus grande échelle soumise au contrôle social ».
    Le rapport continue en expliquant que « la production d’armes de destruction massive a toujours été associée au ‘gaspillage’ économique ». Iron Montain souligne que la guerre est un instrument important, parce qu’elle crée une demande économique artificielle, une demande qui n’a pas d’issues politiques : « la guerre, et seulement la guerre, résout le problème de l’inventaire ».
    Sans surprise, Iron Mountain conclut que la « paix mondiale » n’est ni désirable ni dans les meilleurs intérêts de la société, parce que la guerre non seulement sert des fonctions économiques importantes mais joue aussi des rôles sociaux et culturels clés.
    « La possibilité permanente de la guerre est le fondement d’un gouvernement stable ; elle fournit la base pour une acceptation générale de l’autorité politique… La guerre est virtuellement synonyme de nationalité. L’élimination de la guerre implique l’élimination inévitable de la souveraineté nationale et de l’Etat-nation traditionnel ». Ainsi, « la guerre a été le principal procédé évolutionnaire pour maintenir un équilibre satisfaisant entre la population humaine brute et les ressources disponibles pour sa survie. Elle est particulière à l’espèce humaine ». Donc, afin de garantir sa propre survie par son retranchement à l’intérieur des structures de pouvoir américaines, britanniques, européennes et autres, les Maîtres du Pouvoir Mondial [Global Power Masters] ont besoin de la guerre, de la menace et des rumeurs de la guerre, tout comme le poisson a besoin d’eau, les tigres de proies faciles, et les chiens d’arbres… et tous pour des raisons similaires !
    Mais les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés ne peuvent pas avoir simplement un quelconque ennemi. Ils ont besoin d’un ennemi crédible, dangereux, « effrayant » : d’abord ce fut l’Allemagne, puis le Japon, l’Union Soviétique, la « Menace Rouge » mondiale ; aujourd’hui c’est le « Terrorisme fondamentaliste islamique » et, de plus de plus, la Chine et la Russie entrent dans la zone centrale de l’écran radar géopolitique des Maîtres du Pouvoir Mondial.
    Le cas de la Russie
    Dans l’époque récente, la Russie a diversement joué le rôle de Tampon, de Frein et (maintenant, espérons-le) de Mur contre l’agression des puissances occidentales.
    Quand la Russie agit comme un Tampon, le monde se sent frustré ainsi que les cas de la Serbie, de l’Irak, de l’Afghanistan, du Pakistan, de la Lybie et de la Palestine le montrent. Dans tous ces cas, la Russie prenait une posture d’adversaire, « affrontant » les US, R-U, UE et Israël, en mots mais certainement pas en actions. Les puissances occidentales obtinrent toujours ce qu’elles voulaient, même aux Nations Unies.
    Dans les temps récents, cependant, la Russie agit de plus en plus comme un Frein face aux ambitions hégémoniques occidentales, notamment en Syrie et en Iran. En novembre 2011 et en février 2012, la Russie mit son veto à deux Résolutions de l’ONU, proposées par les USA, le R-U et la France, contre la Syrie, et qui, si elles avaient été votées, auraient eu le même effet dévastateur sur la Syrie que la Résolution 1973 de l’ONU eut l’année dernière sur la Libye. Aussi, la Russie a refusé de soutenir les pseudo-rapports de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) et les sanctions contre l’Iran du fait de son programme nucléaire. De plus, la Russie a dépêché des forces militaires dissuasives crédibles pour contrer la militarisation du Golfe Persique et de la Méditerranée par l’OTAN.
    Ici nous commençons à nous demander si un affrontement pourrait réellement éclater. Cela eut l’effet modérateur d’obliger les USA, le R-U, la France et Israël à renoncer dans l’immédiat à leurs menaces de frappes unilatérales contre l’Iran et la Syrie. Le mauvais coté est que cela accule les USA et leurs alliés à recourir à des tactiques secrètes et criminelles impliquant des insurrections et des guerres civiles fabriquées – c’est-à-dire le « Printemps arabe » (voir plus loin).
    La question-clé est de savoir ce qui est nécessaire – quelle atrocité doivent commettre les puissances occidentales – pour que la Russie commence à agir comme un Mur solide, disant aux puissances occidentales en termes non-voilés : « Nous ne vous laisserons pas aller plus loin ; nous n’en tolérerons pas plus ! ». Si et quand la Russie fera finalement cela, les puissances occidentales reculeront-elles ou tenteront-elles de renverser le Mur russe ? C’est la question-clé parce que c’est d’elle que dépend le déchaînement ou non de la Troisième Guerre mondiale dans un futur proche.
    Plus important, concernant le processus de prise de décisions de l’Occident, tout ce que nous disons sur la Russie est aussi valable pour la Chine que les Maîtres du Pouvoir Mondial voient comme leur véritable ennemi à long terme, du fait de son énorme croissance économique, politique, démographique et militaire, et de son contrôle géopolitique croissant sur le bassin du Pacifique et l’Océan Indien.
    Le cas de la Chine
    En tant que grande puissances aériennes et navales, les USA et le R-U comprennent bien que la Chine a beaucoup plus d’options que la Russie pour contrôler les principaux océans, car la Russie est fondamentalement une puissance terrestre et enfermée par les glaces. Ajoutons à cela que la Chine détient plus de deux trillions de dollars en bons du Trésor US et un autre trillion en euros, et alors nous commençons à comprendre que la Chine détient la commande financière qui peut déclencher un effondrement soudain de l’hégémonie du dollar US.
    Nous devons cesser de penser uniquement en termes économiques et financiers comme le font généralement les Occidentaux, qui en concluent que la Chine n’inonderait jamais les marchés internationaux avec un ou deux trillions en bons du Trésor US parce que cela détruirait leur valeur et, par un processus de boomerang, aurait un impact négatif sur la Chine elle-même dont les réserves s’évaporeraient.
    Mais la Chine – l’Empire de Dix Mille Ans – a un processus de pensée différent. La Chine attend le bon moment lorsqu’elle joue aux échecs avec l’Empire Adolescent américain. La Chine pourrait même décider de jouer une carte géopolitique – et non financière ou économique –, en sacrifiant toutes ses réserves en dollars simplement pour détraquer la cavalerie monétaire du Béhémoth US avec laquelle ce dernier finance sa gigantesque machine militaire. La Chine tirera-t-elle les premiers coups géopolitiques sur la scène financière mondiale ?
    En 2010, Wikileaks a rapporté qu’en 2009 le Premier ministre australien d’alors Kevin Rudd a discuté avec la Secrétaire d’Etat US Hillary Clinton de la meilleure manière de traiter avec la Chine, tous deux exprimant leurs craintes concernant son ascension rapide et sa réserve de milliards de dollars de dette US, poussant Hillary à demander : « Comment traiter durement avec son banquier ? ». Tous deux conclurent que les puissances occidentales devaient tenter d’« intégrer la Chine dans la communauté internationale, tout en préparant aussi un déploiement de force si tout se passe mal ».
    Le Pentagone sait très bien que son ennemi à long terme après 2020 est la Chine. D’après US News & World Report, Aaron L. Friedberg – ancien proche conseiller de Dick Cheney, membre du PNAC [3] et du Council on Foreign Relations, et professeur à l’Université de Princeton – a déclaré que les USA ne devraient épargner aucun effort pour « maintenir le dragon chinois dans sa tanière » parce que « la force dissuade l’agression », et averti que « cela coûtera de l’argent ». En gardant la Chine à l’esprit, on comprend mieux les actions des USA dans d’autres lieux éloignés, en tant que tremplins directs ou indirects sur la route de la Chine.
    Prenons le Moyen-Orient, par exemple, où le positionnement géopolitique US et leur contrôle des réserves pétrolifères sert aussi de tête de pont sur le Heartland de la Russie et peut servir à couper les sources de pétrole de la Chine – notamment à partir de l’Iran.
    Wikileaks a aussi révélé que Kevin Rudd a dit à Hillary Clinton que la Chine était « paranoïaque concernant Taiwan et le Tibet », ajoutant que « l’Occident devrait promouvoir une communauté Asie-Pacifique afin d’émousser l’influence chinoise ». C’est encore un autre exemple du double discours et de la présentation tendancieuse des Occidentaux, parce que contrairement aux USA et aux Européens, la Chine n’a pas d’ambitions hégémoniques mondiales.
    La Chine cherche plutôt à rester la puissance dominante dans le bassin Asie-Pacifique, en repoussant l’intrusion, le colonialisme et l’ingérence traditionnels de l’Occident.
    Le pire scénario de cauchemar de l’Occident – comme le nota Samuel Huntington dans sa théorie du « Choc des Civilisations » dans les années 1990 – est si la Chine atteint deux objectifs géopolitiques clés vers lesquels elle progresse lentement mais sûrement :
    - Etablir des liens, une coopération et un accord plus étroits avec la Russie et l’Inde sur le continent asiatique, et
    - Négocier une coopération plus étroite et surmonter la défiance du passé avec le Japon. Si le Japon et la Chine s’accordent sur une stratégie géopolitique commune comme la France et l’Allemagne le firent après la Seconde Guerre mondiale (conduisant à l’Union Européenne), alors toute la puissance de la région Asie-Pacifique avec les deux tiers de la population mondiale seraient intouchables pour l’Occident. Imaginez seulement le mariage de la technologie de pointe japonaise avec les ressources et la main d’œuvre chinoise !
    Les cinq types de guerre
    Quand Report From Iron Mountain fut rédigé dans les années 60, ses auteurs allèrent jusqu’à étudier si des substituts pouvaient être mis en œuvre à la place de la guerre, mais – hélas – ils conclurent que la guerre devait être maintenue, et même améliorée dans son efficacité. La guerre pourrait cependant prendre des formes inattendues et plus subtiles. Les recommandations du Report incluaient :
    - Un programme de recherche spatial géant dont le but était largement impossible à atteindre (un trou noir, dévoreur de budget et donc capable d’alimenter l’économie) ;
    - Inventer un nouvel ennemi, non-humain : la menace potentielle d’une civilisation extraterrestre ;
    - Créer une nouvelle menace pour l’humanité : par exemple, la pollution ;
    - Mettre en œuvre de nouvelles manières de limiter les naissances : en ajoutant des drogues à la nourriture ou aux fournitures d’eau ;
    - Créer des ennemis alternatifs fictifs.
    Près d’un demi-siècle plus tard, certaines de ces recommandations ont été réalisées (par ex., 1 : un programme spatial militaire et civil), d’autres sont en cours de réalisation (3, 4, et, si la machine « Psy-Ops » d’Hollywood est une indication, la n°2 est en préparation), mais la 5 est la vraie clé de voûte : « Créer des ennemis alternatifs fictifs », que nous avons beaucoup vus récemment : l’Irak, l’Afghanistan, la Serbie, la Libye, le Venezuela, Cuba, la Corée du Nord, le Terrorisme islamique, et maintenant l’Iran et la Syrie.
    L’immense problème qui se dresse devant l’humanité est que les USA ont de plus en plus recours à des méthodes de guerre secrètes, clandestines et technologiques, de préférence à des invasions ouvertes, car le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan ont fait vraiment mauvais effet dans les Informations du soir…
    Ainsi, il y a fondamentalement cinq types de guerres utilisées par les Maîtres du Pouvoir Mondial à travers leurs instruments USA, R-U et OTAN, chacun étant caractérisé par une complexité croissante de guerre psychologique [PsyWar] et stratégique-logistique :
    Invasion militaire – Clairement visible, très territoriale et utilisant une force militaire et une force économique écrasantes. Ainsi que le recommande la Doctrine Colin Powell des années 90, « les USA ne devraient faire la guerre à des ennemis étrangers que lorsque la puissance militaire américaine est si écrasante que la victoire est garantie ». Une doctrine plus impitoyable peut-elle être imaginée par une grande puissance ? Des couards bombardant des gens à l’autre bout du monde, en utilisant une commande électronique et un écran à partir d’une installation sécurisée.
    Coup d’Etat militaire – Identifier les éléments dissidents et félons à l’intérieur des forces armées du pays-cible, les inciter à renverser les autorités légales locales et les soutenir avec des armes, de l’argent, une couverture médiatique mondiale et locale « positive » et un appui diplomatique. Une méthode favorite utilisée contre l’Amérique Latine dans les années 50, 60 et 70, elle est encore utilisée ici et là, comme le montre le cas de l’Egypte.
    Coup financier – Consiste à d’abord acculer un pays dans le bourbier d’une « dette souveraine » impayable face aux puissantes méga-banques mondiales. Puis, quand le pays-cible ne peut pas rembourser cette dette, les banksters envoient les sangsues du FMI et de la Banque Mondiale, soutenus par les médias mondiaux et les agences de notation. Ils provoquent des difficultés économiques et sociales, un effondrement financier et monétaire conduisant à un bouleversement social général, et donc « justifiant un changement de régime ». Dans toute l’Amérique Latine ils perfectionnèrent le « Modèle de la Dette souveraine » qui est maintenant utilisé contre la Grèce, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande et – bientôt – le R-U et les USA.
    Coup social – Consiste à financer des activistes politiques pour provoquer un changement de régime contrôlé dans le pays-cible. Ici les ambassades des USA, du R-U ou d’Israël locales soutiennent toutes sortes de groupes dissidents en leur accordant un large financement et une large couverture médiatique, plus la logistique pour générer des troubles de rues constants, qui finissent par constituer quelque parti ou mouvement politique amical envers les USA. Dans les années 80, ils utilisèrent les dénommés mouvements des « droits de l’homme » en Amérique Latine, les « Mères de la Place de Mai » en Argentine étant un exemple-type [4].
    Guerre civile fabriquée – Consiste à financer, armer et soutenir des groupes d’« opposition » militarisés contre le gouvernement en place du pays-cible. Normalement, un conseil de « libération nationale » ou un « conseil » de ce genre est constitué, comme en Libye, en Egypte, en Syrie et ailleurs, autour duquel d’autres groupes militants, bandits et mafias peuvent évoluer. Ici, la CIA, le MI6 et le Mossad jouent un rôle-clé et, dans les cas de la Libye et de la Syrie, des ramifications de la CIA comme Al-Qaïda jouent aussi un rôle fondamental de « combattant de la liberté ». Au Moyen Orient, ils nommèrent cela le « Printemps arabe », le présentant à l’opinion publique mondiale comme un combat spontané, authentique et légitime pour la liberté, mené par la population locale contre des régimes soi-disant répressifs et autoritaires.
    Ainsi, on tire parti de conflits locaux prêts à exploser : des régimes qui sont au pouvoir depuis trop longtemps (comme en Egypte et en Libye) ; des divisions religieuses (chiites contre sunnites). Ce n’est pas une surprise d’apprendre que Bassma Kodmani, « membre du bureau exécutif et directrice des affaires étrangères » au Conseil National Syrien, assista à la Conférence du Bilderberg en juin dernier en Virginie, aux USA [5].
    Dernièrement, l’auteur de cet article a été informé de la montée d’un « Printemps d’Amérique Latine » qui tire parti des graves tensions sociales et politiques dans toute l’Amérique Latine et reflétant l’immense fossé qui existe entre les très riches et les très pauvres. Normalement, les riches sont très alignés sur les USA et les pauvres ont des dirigeants qui désignent naïvement « l’exploitation commerciale yankee » comme seule coupable, passant à coté de facteurs politiques et sociaux fondamentaux.
    Des signes de ce futur « Printemps latino-américain » peuvent être vus dans le récent coup d’Etat orchestré par le groupe de Monsanto au Paraguay, la fraude électorale à l’odeur d’argent au Mexique, et la militarisation US croissante en Colombie et ailleurs dans la région.
    Souvent ces types de guerre commencent à un niveau plus faible – disons, un coup social – et sont ensuite transformées en insurrection et en guerre civile complète si cela convient aux objectifs des Maîtres du Pouvoir Mondial. La Libye, la Syrie et l’Egypte en sont des exemples.
    Quoi, Pourquoi, Quand et ou
    Mais que signifie tout ceci exactement ? Fondamentalement, nous pouvons voir qu’un tel chaos orchestré par les Maîtres du Pouvoir Mondial, bien que localement chaotique dans des pays et des régions spécifiques, conduit en réalité à un « nouvel ordre mondial » à une échelle mondiale.
    La partie « chaos » est déployée pour détruire des pays entiers, spécialement ceux qui ont tenté de préserver leur souveraineté nationale d’une manière ou d’une autre. C’est une caractéristique-clé partagée par tous les « Etats-voyous » attaqués – Libye, Irak, Serbie – avant d’être envahis. La même chose est valable pour des cibles actuelles comme la Syrie, l’Iran, Cuba, le Venezuela, la Corée du Nord et l’Equateur. Les Etats plus souverains peuvent être affaiblis, au plus grand profit des mondialistes qui, après tout, veulent fondamentalement nous entraîner tous vers un unique Etat mondial, ressemblant au communisme, sous leur contrôle total.
    Tous ces « printemps » arabes (et latinos), invasions, zones d’interdiction de vol, sanctions ; toute cette rhétorique contre les « Etats-voyous », sont des mesures de préparation du terrain destinés à positionner les puissances occidentales et leurs alliés en vue de l’assaut final contre l’Asie, ce qui signifie la guerre avec la Russie et la Chine.
    Bien sûr, une telle guerre serait en grossière contradiction avec la Doctrine Powell. La Chine et la Russie sont très puissantes, donc le fait de les embêter comporte de gros risques. Si – que Dieu nous protège ! – on en arrive un jour à une guerre entre la Chine et la Russie d’une part et l’Occident d’autre part, entraînant d’autres puissances comme l’Inde, le Pakistan et le Brésil, cela n’arrivera probablement pas dans l’immédiat. Cependant, c’est ce qui se profile au-delà du seuil de 2020. Ses préliminaires sont en train de se jouer aujourd’hui dans divers points chauds.
    Pourquoi tout cela est-il fait ? Peut-être que la surextension impériale et le dollar énormément surévalué qui a sauvé les Banquiers du Pouvoir Financier (ne dites pas cela trop fort !) ont acculé les Elites occidentales dans un coin irréversible et intenable.
    C’est comme au jeu d’échecs : que faites-vous quand tous les coups possibles mènent à l’échec et mat ? Eh bien, fondamentalement, vous avez deux « options sur la table » : (1) admettre la défaite, ou (2) renverser la table de jeu et… sortir votre revolver.
    Adrian Salbuchi http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EFAEZyApkuOIAIUkri.shtml
    notes
    1] Voir Zbigniew Brzezinski, 14 octobre 2011, discours d’acceptation du Jury du Prix Tocqueville, attribué à Brzezinski par l’ancien président français Valéry Giscard D’Estaing. Sans surprise, tous deux appartiennent à la Commission Trilatérale Rockefeller/Rothschild, un organisme décisionnel clé « riche et puissant ».
    [2] Originellement publié en 1967 ; republié en 1996 par la Free Press (Simon & Schuster).
    [3] PNAC – Project for a New American Century [Projet pour un Nouveau Siècle Américain] ; le think-tank néoconservateur de la fin des années 90, qui conçut et planifia les invasions de l’Afghanistan et de Irak, promouvant les intérêts stratégiques d’Israël au Moyen Orient, qui servirent de plan de travail pour les politiques US d’après le 11 Septembre jusqu’à nos jours.
    [4] Son dirigeant Hebe Bonafini est connu pour avoir détourné des millions de dollars.
    [5] Voir le site official du groupe de Bilderberg : www.bilderbergmeetings.org/participants2012.html. La nationalité de Mme Kodmani est typiquement décrite comme « internationale ». Elle sert très bien ses maîtres internationaux.
    Adrian Salbuchi est un analyste politique, auteur, speaker et animateur de débats radiophoniques en Argentine. Il a publié plusieurs livres sur la géopolitique et l’économie en espagnol, et récemment publié son premier e-Book en anglais : The Coming World Government: Tragedy & Hope ? qui peut être commandé sur son site web www.asalbuchi.com.ar, ou des détails peuvent être demandés par E-mail à arsalbuchi@gmail.com. Salbuchi a 58 ans, marié, avec quatre enfants adultes, et travaille comme consultant stratégique pour des sociétés argentines et internationales. Il est aussi fondateur du Projet de la Seconde République en Argentine, qui se développe internationalement (visitez : www.secondrepublicproject.com).
    Cet article a paru dans le magazine New Dawn No. 134 (Sept-Oct 2012).

  • De l’Atlantique à l’Oural ?

    par Louis-Joseph Delanglade - La Faute à Rousseau

    Les Jeux Olympiques de Sotchi constituent de façon évidente, pour les médias et politiciens « occidentaux » de la bien-pensance, une excellente opportunité : que n’a-t-on entendu depuis huit jours sur la Russie de M. Poutine !

     

    La critique la plus récurrente est qu’elle ne serait pas un pays « démocratique » car la loi y serait ouvertement homophobe. Les journalistes de France Inter, perdant tout sens de la mesure, sont même allés jusqu’à proposer à notre admiration un certain M. Hoie, ministre de la Santé norvégien, qui assistera aux Jeux en compagnie de son mari !

    A qui fera-t-on croire que « la cause homo » mérite tout ce tintouin ? [...]

    La suite ici

  • Aymeric Chauprade commente... : “Fuck the EU” by the US State Department

    “Fuck the EU (European Union)”, lance la n°2 de la diplomatie américaine

    “Que l’Europe aille se faire e…” a tout simplement déclaré Victoria Nuland (photo), la secrétaire d’État adjointe des États-Unis, en charge des relations avec l’Europe, à son ambassadeur en Ukraine, lors d’une conversation téléphonique enregistrée à l’insu des deux protagonistes le jeudi 6 février.

    La prise est tellement explicite que la diplomate américaine n’a eu d’autre choix que de s’excuser auprès des diplomates européens. Mais qui a entendu un seul chef d’État, un seul ministre des affaires étrangères européen émettre une quelconque protestation ?

    Très bon éclairage sur ce que pensent réellement les Américains de l’Union européenne : qu’elle n’est rien et qu’elle a vocation à rester une périphérie molle des États-Unis. Au passage la conversation est révélatrice, au-delà même de l’insulte faite à l’Union européenne. Elle en dit long aussi sur le rôle que joue l’ONU aux yeux des Américains. Jugez-en plutôt : “Ce type de l’ONU, Robert Serry” explique Victoria Nuland à son ambassadeur, “ce serait super pour aider à coller les choses, d’avoir cette colle ONU et, tu sais quoi, que l’UE aille se faire foutre”. L’ONU ce n’est donc qu’un pot de colle servant à fixer les morceaux du puzzle américain sur le grand tableau mondial.[...]

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