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géopolitique - Page 878

  • Soft power : le discret mais très influent pouvoir géopolitique du Vatican

    On a jamais autant parlé du Vatican, des papes et de l’Eglise que depuis la renonciation de Benoit XVI. Une occasion unique pour l’Eglise de rappeler sa vocation…

    L’État de la Cité du Vatican territoire qui abrite le « Saint-Siège » et est enclavé dans la ville de Rome, est le petit Etat du monde (832 habitants sur 0,44 km² : 1/5 ème de de Monaco !). Mais les juristes estiment qu’il n’est pas vraiment un Etat, n’ayant ni citoyens nationaux propres (la nationalité vaticane est liée à des fonctions et se perd automatiquement après), et n’étant pas totalement souverain sur son territoire (où l’Etat italien intervient). C’est d’ailleurs le « Saint Siège », en tant que gouvernement de l’Église, et non le Vatican, qui est représenté au niveau international via les « nonciatures apostoliques » (ambassades), et qui dispose d’un siège d’État « non-membre observateur » aux Nations unies.

    Malgré cela, la diplomatie vaticane a marqué de son empreinte les grandes dates de l’histoire moderne : Congrès de Vienne de 1815, qui mit fin aux guerres napoléoniennes et révolutionnaires ; Conférence de Vienne de 1961, qui codifia le droit diplomatique, ou encore guerre froide, durant laquelle le Saint Siège lutta contre le communisme et (depuis) en faveur de la démocratisation des anciens pays du Pacte de Varsovie, l’exemple le plus célèbre étant Solidarnosc, qui fit vaciller, avec l’appui de l’Eglise, la dictature communiste de Jaruzelski.

    Du point de vue de son fonctionnement, le Vatican est une monarchie élective. Le Pape y est élu à la majorité qualifiée de 2/3 des voix et règne à vie, mais il peut renoncer à son pouvoir, à l’instar de Benoit XVI. En fait, ce pouvoir « absolu » du Pape, qui choque tant d’âmes délicates, est assez théorique, car l’exécutif est délégué à un gouverneur en général chargé également de la représentation diplomatique. Mais surtout, la très puissante Curie romaine, contestée par nombre de Cardinaux en ce moment même car « trop italienne », puis la constitution du Vatican, réduisent considérablement la marge de manœuvre des Papes.

    Concernant le mythe de « l’hyperpuissance financière du Vatican», rappelons aux adeptes des théories christianophobes du complot, chères à Dan Brown, que le Vatican est souvent en déficit, que les dons des croyants sont en baisse constante, que ses richesses foncières lui coûtent plus qu’elles ne lui rapportent, qu’il doit payer les salaires de milliers d’employés du Saint Siège (dont 800 ecclésiastiques) et que lorsqu’il est en « excédant budgétaire » (recettes touristiques ; ventes d’objets sacrés, timbres, etc), on est à des années Lumières des centaines de milliards d’euros de bénéfices de l’Arabie saoudite (« le Vatican de l’islam »), ou des pétromonarchies du golfe, puisque l’on parle ici de dizaines de millions d’euros, lesquels ne vont pas remplir les poches des cardinaux et du Pape, contrairement aux Guides soufis du Sénégal ou à l’Aga Khan (chef des ismaéliens) ou même au Dalaï Lama, très riche, mais servent surtout à payer des coûts de fonctionnement. Benoist XVI n’a lui même qu’une modeste retraite de moins de 2700 euros par mois…

    L’Afrique et l’Asie : nouvelles terres chrétienne

    Bien que très fortement critiquée en Europe, notamment en France, en Espagne ou en Irlande, où elle est confrontée à une propagande de dénigrement sans précédents, l’Eglise catholique reste la première religion et l’une des plus pratiquées dans le monde. Elle est même en nette progression en Chine, malgré les persécutions, en Inde ou encore en Corée du Sud, qui perçoit l’Eglise catholique comme bien plus « moderne » que le bouddhisme, si à la mode chez les “bobos” d’Europe.

    En Afrique, l’Eglise est plus dynamique et fervente que jamais, malgré la double « concurrence » de l’islam, souvent agressif et du protestantisme évangélique ultra-prosélyte. On oublie trop souvent ou on ignore qu’à la différence de la plupart des autres églises et religions, l’Eglise catholique ne limite pas son action à ses propres ouailles, mais s’adresse à l’Humanité toute entière, fidèle à sa signification : catholikos, qui signifie universel. On omet aussi trop souvent de rappeler que l’Eglise est très diverse, qu’elle accepte moult tendances, telles les églises uniates, melkites ou maronites en Orient, qui autorisent déjà depuis longtemps le mariage de prêtres, ou encore l’Église africaine, qui bénéficie d’une autonomie lui permettant d’éviter une rupture entre le dogme romain et ses cultures nationales.

    Géopolitique et stratégie vaticane

    Comme le disait le Pape Jean XXIII à la fin des années 1960, « la stratégie de l’Église catholique est orientée autour d’un double projet : la pacification des relations internationales et l’extension de son influence, via une pastorale mondialisée ». Son objectif est donc celui d’une « pax catolica » visant à promouvoir une « société internationale pacifiée et harmonieuse».

    Mais plutôt que de souligner l’action humanitaire, éducative et philosophique extraordinaire menée chaque jour par l’Eglise dans le monde entier, auprès des pauvres (Egyptiens du Caire, exclus des villes industrielles d’Europe, « Intouchables » indiens arrachés à l’infériorité des castes par les écoles de Mère Téresa, etc.), on préfère dans notre Europe « post-chrétienne » focaliser l’attention des médias sur les cas horribles de pédophilie, qui existent en fait hélas dans tous les milieux éducatifs, religieux ou publics, chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes, hindouistes ou athées, c’est-à-dire partout où adultes et enfants se côtoient, à commencer par des familles dans toutes les sociétés, hélas. Et c’est tout à l’honneur de Benoit XVI d’avoir reconnu et combattu ces horreurs, numériquement faibles, mais totalement inacceptables. Car dans les autres milieux éducatifs non catholiques, les dirigeants et clergés concernés, qui connaissent des phénomènes similaires, n’ont pas le même courage de dénoncer et combattre chez eux les atteintes à l’intégrité physique et morale d’enfants violés, abusés par milliers chaque année dans trop de pays où les religions non-chrétiennes ne se remettent jamais en questions… A contrario, l’Eglise catholique demeure la seule qui accepte les critiques internes et externes.

    En réalité, la « géopolitique du Vatican est aux antipodes du politiquement correct et du matérialisme planétaire qui contribue à réifier l’homme toujours un peu plus : défense de la dignité humaine, de la vie, de la liberté de conscience, de la paix, de l’équité, ce qui inclut le droit à l’éducation, à la nourriture, à l’eau et à l’intégrité physique et aussi la condamnation de la torture et du terrorisme. En fait, ce qui choque le plus les consciences laïcisées, souvent christianophobes, c’est que l’Eglise catholique continue d’affirmer qu’elle est la « religio vera »… mais pourrait-elle survivre en disant le contraire ? Tout aussi insupportable pour la « dictature du relativisme » dénoncée par Roberto de Mattei, le Vatican, par la parole de Benoit XVI, aurait eu tort de réaffirmer aux musulmans et aux matérialistes, lors du discours de Ratisbonne, que la raison sans la foi est inanimée et que la foi sans la raison n’est que fanatisme aveugle.

    L’Eglise catholique ne peut que continuer à être à contre-courant, en dénonçant le relativisme, le mariage homosexuel, l’euthanasie, l’avortement, l’eugénisme, le mariage des prêtres, etc… Mais que penserait-on d’une Eglise qui accompagnerait le « mouvement », alors que l’écrasante majorité de ses fidèles les plus fervents, attendent au contraire d’elle qu’elle continue d’être le premier pôle mondial de résistance à la mondialisation marchande et à l’abrutissement des hommes par la contre-culture marchande « Mc world »…

    Les masses croyantes et mêmes non-pratiquantes attendent des églises que celles-ci leur délivrent un message spirituel, vertical, une colonne vertébrale, sans lesquels les hommes n’ont jamais réussi à vivre sans replonger très vite dans la barbarie. Pas du laxisme ou de la culture Skyrock ! Les deux dernières expériences qui ont tenté de se débarrasser des religions juive et chrétienne, le nazisme et le communisme, ont montré ce qu’est une société sans bien ni mal… Ainsi, face aux deux nouveaux totalitarisme que sont le matérialisme nihilisme marchand (« Matrix »), qui véhicule une nouvelle barbarie matérialiste, et sa réaction convulsive qu’est en partie l’islamisme radical (« Jihad »), qui propose la soumission à la théocratie coranique, le message du christianisme délivré en premier par l’Eglise catholique apparaît comme la voie médiane, celle du respect et de l’épanouissement de la personne humaine, car l’Amour et le Pardon, messages du christianisme, sont les seules solutions pour que les hommes vivent en harmonie. C’est peut être parce que l’Eglise est porteuse d’idées si révolutionnaires et positivement subversives qu’elle est attaquée en Occident comme ailleurs par les tenants de Jihad et de Mc Wolrd, ennemis interdépendants de la civilisation humaniste.

    Alexandre Del Valle dans atlantico

    Alexandre del Valle est un géopolitologue renommé. Ancien éditorialiste à France Soir, il enseigne les relations internationales à l’Université de Metz et est chercheur associé à l’Institut Choiseul. Il a publié plusieurs livres sur la faiblesse des démocraties, les Balkans, la Turquie et le terrorisme islamique.

    http://fr.altermedia.info

  • LES REVANCHES I – LA CHINE

     Ils étaient 43 chefs d’Etat ou de gouvernement à se rendre à Pékin les 24 et 25 octobre derniers. Au sommet, les conférents de la rencontre Asie-Europe souhaitaient, par la palabre, porter remède à la tourmente financière si bien que, cette année, la Chine entre en majesté dans l’équation économique mondiale. Et à juste titre ne serait-ce qu’en raison du gigantesque potentiel de production qu’elle détient.

    7ème Sommet Asie - Europe (ASEM) : vue générale. (Pékin)

    C’est sans doute goguenards que les dirigeants chinois ont accueilli au moins quatre visiteurs : les représentants respectifs de l’Allemagne, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Union européenne. Les trois nations européennes, jadis, s’ouvrirent à coups de canon le marché chinois imposant à Pékin la signature d’humiliants traités. Un siècle et demi plus tard, voici que les représentants des mêmes puissances viennent solliciter la Chine afin qu’elle se porte au secours des économies occidentales en perdition, et que José Manuel Barroso, président de la Commission européenne,  … « espère que la Chine pourra apporter une importante contribution à la solution de la crise financière », tandis que les visiteurs européens font assaut d’amabilité envers leurs hôtes.

    Le Président Hu Jintao  et José Manuel Barroso – Beijing- 23 octobre 2008.

    Il nous sied d’avoir la mémoire courte en Europe. Ce n’est pas le cas sur les rives du Pacifique où Londres, Paris, Berlin usèrent sans vergogne et avec une extrême brutalité de leur supériorité militaire. Qu’on en juge :          

    Au début du XIXème siècle son peuple ayant pris goût à l’opium, l’empereur de Chine interdit l’importation de ce qu’il appelait une « saleté étrangère ». La santé générale du pays était en jeu. Or, le pavot était cultivé en Inde et son commerce faisait l’affaire des Britanniques déjà désireux – à l’aube de l’industrialisation européenne – de s’ouvrir le marché chinois.

    La flotte de Sa Majesté bombarda Canton et ses troupes s’installèrent sur l’îlot de Hong-Kong, puis débarquèrent sur le continent, assiégeant Amoy et Changhaï et contraignant Pékin à signer le traité de Nankin (1842), la Chine versant à l’Angleterre une « indemnité de 230 millions de francs-or, traité lui accordant le droit de commercer librement avec 5 ports sur le littoral chinois et cédant au vainqueur l’île de Hong-Kong.

    Traité de Nankin

    Le 29 août 1842, les gouvernements chinois et britannique signent le traité de paix de Nankin, qui met fin à la première guerre de l'Opium. Les clauses du traité — complété en octobre 1843 par un second accord — sont particulièrement défavorables à la Chine : le traité de Nankin définit notamment le paiement de lourdes indemnités, l'ouverture de cinq ports et la cession de Hong Kong au Royaume-Uni.
    Traité de Nankin cosigné par les autorités britanniques et chinoises, 29 août 1842. Musée d'histoire de Hong Kong.

    Paris et Washington exploitant la faiblesse militaire de la Chine, réclamèrent aussitôt les mêmes avantages et Pékin s’inclina.

    S’ajoutant au malaise social dû à la misère de la population et à l’arbitraire du gouvernement, ces défaites militaires et ces humiliations répétées suscitèrent la révolte dite de Tai-ping.  Un agitateur rebelle se proclama « roi céleste » mettant en état d’insurrection plusieurs provinces. Les puissances occidentales exploitèrent cette guerre civile. Elles aidèrent Pékin à l’emporter sur les Tai-ping mais l’assassinat d’un missionnaire catholique fournit à Londres et à Paris l’occasion de bombarder Canton et de forcer Pékin à signer un autre humiliant traité (accords de Tien-tsin de 1858) donnant aux Occidentaux des avantages commerciaux supplémentaires.

    Mais, face aux canons des Occidentaux, la Chine en était encore à la lance, l’arc et la flèche si bien que Britanniques et Français estimèrent qu’ils pouvaient tirer parti de leur écrasante supériorité, organisant une nouvelle expédition qui, par la « victoire » de Palikiao, s’ouvrit la route de Pékin.

    «Le pont de Pa-Li-Kiao, le soir de la bataille», dessin d'É. Bayard, d'après une esquisse de M. E. Vaumort, gravure de Brugnot. La bataille de Palikiao (Baliqiao, Hebei) a eut lieu le 21 septembre 1860, durant la Seconde Guerre de l'Opium (1856-1860); la victoire des troupes franco-anglaises, au cours de laquelle s'illustra le général Cousin-Montauban, ouvrit la route de Pékin aux armées occidentales.

    Les vainqueurs saccagèrent le Palais d’été détruisant des milliers de trésors artistiques accumulés au cours des siècles.

    L’armée impériale chinoise…lors  de la révolte des « Boxers » à la fin du XIXe siècle.

    A nouveau le gouvernement chinois fut contraint d’accorder l’ouverture aux vainqueurs d’une dizaine de ports et d’y installer des « concessions » bénéficiant de l’exterritorialité, la Chine étant menacée dans sa souveraineté…

    Cette manière de s’ouvrir le marché de la Chine y est-elle oubliée ? Douteux.

    On imagine aisément les sentiments des maîtres de cet immense pays, maintenant à la tête de « l’usine du monde » et de près de 2.000 milliards de réserves de change convoités par les « anciennement industrialisés », prédateurs en leur temps et aujourd’hui quémandeurs.
    Bon prince, le vice-gouverneur de la banque centrale de Chine, M. Yi Gang peut s’offrir la satisfaction de déclarer à l’agence Reuters : « Nous participerons activement au sauvetage  – des victimes – de la crise financière internationale ».

    Ce n’est plus au canon que « l’occident » s’ouvre le marché chinois. Les imposantes réserves en milliards de dollars sont à la fois respectées et convoitées. Avec sa force de travail Pékin leur doit d’entrer en maître dans l’économie mondiale.

    Pierre M. Gallois

    De défaite en défaite et d’humiliation en humiliation…

    Seconde guerre de l'opium

    La seconde guerre de l'opium dura de 1856 à 1860 et opposa la France et le Royaume-Uni à la Chine. Cette guerre peut être vue comme le prolongement de la première guerre de l'opium, d'où le nom que l'on lui a attribué.

    Le traité de Nankin, faisant suite à la première guerre de l'opium, laissait uniquement cinq ports à disposition des Occidentaux pour le commerce.

    Malgré cet accord, les puissances européennes, dont la balance commerciale était largement déficitaire, désiraient étendre leur commerce vers le Nord et vers l’intérieur de la Chine.

    De plus, le commerce de l'opium est toujours illégal en Chine. Cependant, le vice-roi de la ville de Canton le pratique tout en faisant condamner à mort les étrangers accusés de ce commerce. C'est ainsi que la France et les États-Unis d'Amérique demandent, en 1854, des révisions dans le traité de Hangpu et le traité Wangxia. Le Royaume-Uni fait la même demande citant les articles sur le « traitement égalitaire » dans les statuts des nations les plus favorisées.

    En 1854, les ministres occidentaux et américains recontactent les autorités chinoises et demandent que les traités soient révisés :
    - Pouvoir pénétrer sans hostilité dans Canton
    - Pouvoir étendre le commerce à la Chine du Nord et le long du Yangzi Jiang
    - Le commerce de l’opium est toujours illicite, ils veulent le légaliser.
    - Les occidentaux veulent traiter avec la cour directement à Beijing

    La cour impériale de la dynastie Qing rejette alors les demandes de révision du Royaume-Uni, de la France, et des États-Unis d'Amérique. Dès lors, les puissances occidentales cherchent d'autres moyens pour arriver à rééquilibrer une balance commerciale catastrophiquement déficitaire.

    Les puissances occidentales estiment que seule la guerre peut amener à un changement de position de l'Empire chinois. Dès lors, les puissances occidentales attendent l'événement qui peut amener le conflit. Cet événement aura lieu le 8 octobre 1856, lorsque des officiers chinois abordent l’Arrow, un navire chinois enregistré à Hong Kong sous pavillon britannique, suspecté de piraterie et de trafic d'opium. Ils capturent les douze hommes d’équipage et les emprisonnent. Cet épisode est souvent appelé « l'incident de l'Arrow ».

    Les Britanniques demandent officiellement la relaxe de ces marins en faisant valoir la promesse par l'empereur de la protection des navires britanniques. Ces arguments sont ignorés par les autorités chinoises. Les Britanniques évoquent ensuite l’insulte faite au drapeau britannique par les soldats de l'empire Qing.

    Les Britanniques, bien qu'affaiblis par une mutinerie difficile à réprimer aux Indes, la révolte des Cipayes, répondent à l’incident de l’Arrow en 1857 en attaquant Canton depuis la rivière des Perles. Ye Mingchen, alors gouverneur des provinces du Guangdong et du Guangxi, ordonne aux soldats chinois en poste dans les forts de ne pas résister. Après avoir pris le fort à côté de Canton sans efforts, l’armée britannique attaque la ville elle-même. Les navires de guerre américains, y compris l'USS Levant, bombardent Canton. Les habitants de Canton ainsi que les soldats résistent à l'attaque et forcent les assaillants à battre en retraite vers Humen.

    Le parlement britannique, décidé à obtenir coût que coût réparation de la part de la Chine pour l’incident de l'Arrow, demande à la France, aux États-Unis et à la Russie de s’allier à elle. La France rejoint les Britanniques contre la Chine après l’exécution du missionnaire Auguste Chapdelaine (incident dit du père Chapdelaine), par les autorités locales chinoises dans la province du Guangxi. Les Américains et les Russes envoient des offres d’aide aux Britanniques et aux Français, mais, finalement, ne les aident pas militairement.

    Les Britanniques et les Français joignent leur force sous le commandement de l’amiral Sir Michael Seymour. L’armée britannique dirigée par Lord Elgin et l’armée française dirigée par le général Gros, attaquent et occupent Canton à la fin de l’année 1857. Ye Mingchen est capturé, et Baigui, le gouverneur de Guangdong, se rend. Un comité mixte de l’Alliance est formé. Baigui est maintenu à son poste original pour maintenir l’ordre au nom de l’Alliance. L’Alliance maintient Canton sous son contrôle pendant près de quatre ans. Ye Mingchen est exilé à Calcutta en Inde où il se laisse mourir de faim.

    La coalition se dirige ensuite vers le nord pour capturer les forts de Dagu à côté de Tianjin en mai 1858.

    En juin 1858, le traité de Tianjin conclut la première partie de la guerre à laquelle la France, la Russie, et les États-Unis sont parties prenantes. Ce traité ouvre onze ports supplémentaires au commerce occidental. Mais, dans un premier temps, les Chinois refusent de le ratifier.

    Les points principaux du traité sont :
    - Le Royaume-Uni, la France, la Russie et les États-Unis auront le droit d’établir des missions diplomatiques à Pékin, jusque là, cité interdite
    - Dix ports chinois supplémentaires seront ouverts au commerce étranger, incluant Niuzhuang, Danshui, Hankou et Nankin
    - Le droit pour tous les navires étrangers, y compris les navires commerciaux, de naviguer librement sur le Yangzi Jiang
    - Le droit pour les étrangers de voyager dans les régions intérieures de la Chine dont ils étaient jusqu’à présent bannis.
    - La Chine doit payer une indemnité au Royaume-Uni et à la France de deux millions de taels d’argent chacune.
    - La Chine doit payer une indemnité aux marchands britanniques de deux millions de taels d’argent pour destruction de leurs propriétés.

    Les négociations vont se poursuivre et, en novembre 1858, le gouvernement central accepte de légaliser le commerce de l’opium : en 1886 le commerce de l’opium portera sur 180 000 caisses (env. 10 000 tonnes). Dès 1878 : 100 millions d’opiomanes chinois. Problème jusqu’en 1906.

    Les Chinois acceptent que le tarif des droits de douane soit extrêmement faible et que les droits maritimes passent sous contrôle étranger.

    La ratification se passe plus d'un an plus tard. Le gouvernement chinois laisse traîner les choses et les Britanniques et Français ont recours à la force pour aller plus vite : 18 000 Britanniques et 7 000 Français s’embarquent sur les eaux chinoises.

    En 1859, après le refus de la Chine d’autoriser l’établissement d’ambassades à Pékin comme stipulé dans le traité de Tianjin, une force navale sous le commandement de l’amiral Sir James Hope encercle les forts gardant l’embouchure de la rivière Hai He mais subit des dommages et fait retraite sous la couverture d’un escadron naval commandé par Josiah Tattnall.

    En 1860, une force franco-britannique partie de Hong Kong accoste à Pei Tang le 3 août, et attaque avec succès les forts de Dagu le 21 août. Le 26 septembre, la force arrive à Pékin et occupe la ville le 6 octobre. Nommant son frère, le prince Gong comme négociateur, l’empereur chinois Xianfeng se réfugie dans son palais d’été de Chengde. Les troupes franco-britanniques incendient les deux palais d’été, le nouveau et l’ancien, à Pékin, après plusieurs jours de pillage. Le vieux palais d'été est totalement détruit. Cependant, Pékin elle-même n'est pas conquise, les troupes restent cantonnées en dehors de la ville.

    De nouveaux traités, traité de Beijing, sont conclus au terme desquels des privilèges supplémentaires sont accordés aux Français et aux Britanniques :
    - Ouverture de Tianjin au commerce (port de Beijing)
    - Droit d’emporter des travailleurs Chinois à l’étranger (début des Coolies; des promesses de richesses; etc.) pour les mines ou les plantations de Malaisie, d’Australie, d’Amérique Latine, des États-Unis.
    - Droit pour les missionnaires catholiques français d’acheter des terres et de construire des églises
    - Cession au Royaume-Uni de Kowloon
    - Augmentation de l'indemnité de guerre

    Le 28 mai 1858, le traité d'Aigun est signé avec la Russie pour réviser les frontières entre la Chine et la Russie telles qu’elles avaient été définies par le traité de Nerchinsk en 1689.

    Les Russes s’étendent vers la Chine car ils ne peuvent s’étendre vers le Proche Orient (guerre de Crimée perdue, 1856). Il y a très longtemps que Russes et Chinois s’étaient entendus sur des frontières communes. Par la suite, les Russes avaient essayé de repousser les frontières (au-delà du fleuve Hei Long) et avaient installé deux forts. Les Russes profitent de la 2ème guerre de l’Opium pour consolider leur avancée. Ils collaborent en sous main avec Français et Britanniques et se posent en médiateur. La Russie gagne la rive gauche de la rivière Amour ainsi que le contrôle d’un territoire hors gel le long de la côte Pacifique, où elle fonde la ville de Vladivostok (le souverain de l’est) (anciennement Haishenwei) en 1860.

    Les Russes ont les mêmes privilèges que les autres pays et la Chine reconnaît formellement leurs annexions territoriales de plus d’1 million de km2˜.

    Après la fuite de Pékin de l’empereur Xianfeng et de sa suite, en juin 1858, le traité de Tianjin est finalement ratifié par le frère de l’empereur, le prince Gong, lors de la Convention de Pékin le 18 octobre 1860, mettant un terme à la seconde guerre de l’opium.

    Le commerce de l’opium est légalisé et les chrétiens voient leurs droits civils pleinement reconnus, incluant le droit de propriété privée et celui d’évangéliser.

    La convention de Pékin inclut :
    - La reconnaissance par la Chine de la validité du traité de Tianjin
    - L’ouverture de Tianjin en tant que port commercial
    - La cession du district de Kowloon au Royaume-Uni
    - La liberté de culte en Chine
    - L’autorisation pour les navires britanniques d’amener de la main-d’œuvre chinoise aux Amériques pour remplacer les esclaves récemment affranchis
    - Le paiement aux Britanniques et aux Français d’une indemnité augmentée à huit millions de taels d’argent chacun.

     

    Guerres de l' opium, deux guerres (1839-1842, 1856-1860) entre les Européens et la Chine, dans lesquelles les puissances occidentales obtinrent des avantages commerciaux et territoriaux significatifs.

    Les guerres de l'Opium débutèrent lorsque le gouvernement chinois essaya de stopper les importations illégales d'opium faites par les négociants britanniques.
    La première guerre de l'Opium débuta en 1839 lorsque le gouvernement chinois confisqua les entrepôts d'opium situés à Guangzhou (Canton). Le Royaume-Uni répondit en envoyant des navires de guerre en février 1840. Les Britanniques remportèrent une rapide victoire et le premier des « traités inégaux », le traité de Nankin, mit fin au conflit le 29 août 1842. Selon ce traité et un autre signé le 8 octobre 1843, la Chine dut payer une indemnité importante, ouvrir cinq ports au commerce et à l'occupation britannique, et céder Hong Kong au Royaume-Uni. Le traité donna également le droit aux citoyens britanniques résidant en Chine d'être jugés par des tribunaux britanniques. D'autres puissances occidentales exigèrent des avantages semblables, qui leur furent accordés.
    En octobre 1856, la police de Guangzhou arraisonna le navire chinois sous licence britannique Arrow et accusa son équipage de contrebande. Impatients d'obtenir davantage de droits commerciaux, les Britanniques utilisèrent cet incident pour provoquer la seconde guerre de l'Opium. Les forces britanniques et françaises remportèrent une autre rapide victoire en 1857. Les hostilités reprirent lorsque le gouvernement chinois refusa de ratifier le traité de Tianjin (T'ien-tsin), signé en 1858. En 1860, après que les forces françaises et britanniques eurent occupé Pékin et brûlé le palais d'Été, les Chinois acceptèrent de ratifier le traité. Celui-ci ouvrit d'autres ports de commerce, permit aux émissaires étrangers de résider à Pékin, autorisa les missionnaires chrétiens à entrer en Chine et développa la libre circulation dans le pays. Plus tard, la vente de l'opium fut légalisée.

    http://www.lesmanantsduroi.com  4 janvier 2009

  • Méridien Zéro - Le 11 Septembre n'a pas eu lieu ...

  • Mali : retour au point de départ ethnique

    Editorial de Bernard Lugan

    Militairement, les islamistes sont cernés dans un dernier réduit du massif des Iforas avec, au Nord et à l’Est, les Algériens, au Sud les Tchadiens en bouclage, à l’intérieur, les forces spéciales françaises et des Touareg. L’intensité des combats montre a posteriori à quel point la politique française qui mettait en avant l’idée de non intervention, mais de formation des contingents africains, n’était rien d’autre qu’une vue de l’esprit. En effet, s’il n’y avait pas eu l’opération Serval, les Iforas seraient toujours une base jihadiste…

    Maintenant que le nuage islamiste est dissipé, et en dépit d’attentats résiduels et d’actions terroristes à venir, le réel réapparaît avec force. Quel est-il ?

    1) Nous ne sommes pas face à une guerre de religion.
    2) Nous sommes en présence d’un classique conflit ethnique et même racial, un conflit ancré dans la nuit des temps entre « nordistes » et « sudistes ».
    3) Nous en revenons donc au début de la crise, c’est-à-dire à la revendication touareg. Tout le reste est secondaire, à commencer par la question islamiste qui est simplement venue se greffer sur la revendication touareg.

    Depuis le déclenchement de l’opération Serval, François Hollande a eu l’intelligence de laisser faire les militaires. Maintenant que le nettoyage des Iforas est entré dans sa phase finale, le relais politique ne va pas tarder à être pris par le Quai d’Orsay et la cellule africaine du parti socialiste. L’ idéologie va donc de nouveau prendre le pas sur le réel sahélien.

    Le président Hollande ayant une nouvelle fois déclaré que le but de l’intervention française est la restauration de l’intégrité du Mali, deux grandes questions vont se poser :

    1) Que va dire Paris à Bamako quand le Mali va vouloir exercer sa souveraineté sur la totalité du territoire reconquis par les Français et les Tchadiens ? De quel droit la France peut-elle continuer à interdire à l’armée malienne d’aller faire la « mouche du coche » à Kidal et dans les Iforas ?
    2) Que va dire Paris aux Touareg qui se sont battus à nos côtés, qui ont largement permis l’opération des Iforas et qui ne veulent pas d’armée malienne chez eux ?

    Comme il va bien falloir passer au règlement politique de la question malienne, la seule approche réaliste doit tenir compte des trois points suivants :

    1) Le soulèvement du mois de janvier 2012 qui est à l’origine de l’actuelle guerre du Mali s’est fait au nom de l’identité touareg et autour de la revendication de l’Azawad.
    2) Or, comme je n’ai cessé de le dire depuis le début du conflit, et comme l’ont découvert ceux qui lisent mes communiqués et qui ont amplement repris l’idée sans citer leurs sources, l’Azawad n’est qu’en partie touareg. Il existe en effet trois Azawad, l’Azawad Touareg à l’est, avec pour centre le massif des Iforas ; l’Azawad arabe vers l’ouest et vers le nord et enfin l’Azawad du fleuve avec des populations mélangées (Songhaï, Peul, Touareg etc.).
    3) La fiction d’un Etat malien « unitaire » est morte. Le régime de Bamako doit donc admettre qu’il est incapable de tenir deux des trois Azawad et qu’il doit donc penser à une profonde évolution fédérale ou même confédérale.

    L’Afrique Réelle N°39 (Mars 2013)

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  • L’expérience politique africaine de Barack Obama

    À l’occasion de l’élection du président Kenyatta, nous publions la version française d’un article de Thierry Meyssan, paru il y a cinq ans dans des revues de sciences politiques en Russie et en Italie, sur le rôle du sénateur Obama en Afrique. Cette étude est particulièrement importante pour comprendre le trucage par les États-Unis de l’élection kenyane de 2006, et la signification pour Washington de la défaite d’Odinga.

    En août 2006, la presse états-unienne accordait un traitement de faveur à la tournée africaine d’un sénateur des États-Unis. L’événement aurait pu passer inaperçu, mais il contenait tous les ingrédients d’une « good story », telle que les affectionne la presse anglo-saxonne. Le jeune sénateur, étoile montante du Parti démocrate depuis qu’il a prononcé un discours à la Convention de 2004, est un brillant avocat diplômé d’Harvard. Il est noir —pas afro-américain, c’est-à-dire descendant d’esclaves—, mais immigrant kenyan de la seconde génération. Il a entrepris ce voyage à la fois pour visiter des œuvres sociales (lutte contre le sida et micro-crédit) et pour marcher sur la trace de ses ancêtres.

    C’était, pensez-vous, un événement sans grande importance, juste une occasion de célébrer les relations américano-africaines sans paraître condescendant. Nous avons pourtant deux bonnes raisons d’y revenir : d’abord, ce jeune sénateur a été élu deux ans plus tard président des États-Unis, mais surtout, il s’avère que son voyage parlementaire était une couverture pour conduire une opération de déstabilisation du Kenya. Dès lors, nous avons beaucoup à apprendre sur la politique africaine du président Barack Obama en nous remémorant cet épisode.

    Couverture

    Officiellement, le sénateur Obama est envoyé en mission par la Commission des Affaires étrangères dont il est membre. À ce titre, tous ses frais et ceux de son équipe sont pris en charge par le Congrès des États-Unis. Le politicien est accompagné de son épouse, de ses deux filles, de son attaché de presse Robert Gibbs et d’un conseiller politique Mark Lippert. Un avion spécial est mis à leur disposition pour se rendre dans le continent noir et pour le traverser.

    Selon le règlement du Congrès, des missions peuvent être décidées par le bureau de chaque Commission. Dans ce cas, elles sont composées à parité de démocrates et de républicains. Ils voyagent généralement ensemble, parfois séparément au risque d’étaler à l’étranger des divisions nationales. Or, ici, pas de républicain. La mission ne concerne que le démocrate Obama, qui n’en a pas rendu compte à ses pairs.

    Cependant, il arrive parfois que les services de renseignement requièrent l’aide d’un sénateur pour une mission à l’étranger. Le Congrès accepte souvent de leur fournir une couverture et organise alors un voyage parlementaire. Parfois, les élus du peuple n’apprécient pas le rôle qu’on leur demande de jouer, notamment lorsqu’ils subodorent des liens trop étroits entre un de leurs pairs et la CIA. Dans ce cas, un compromis bancal fait envoyer un sénateur sans son homologue du parti rival. Ce fut le cas du déplacement africain du sénateur Obama.

    Cette couverture étant assurée, les services de renseignement déployèrent une seconde équipe pour les besoins de l’opération. Avec la discrétion de l’éléphant dans le magasin de porcelaine, l’avion sénatorial fut suivi d’un autre avion spécial, cette fois affrété par l’US Army. À son bord, toute une équipe spécialisée dans les « révolutions colorées », sous la direction du général à la retraite J. Scott Gration. L’homme est un bon connaisseur de l’Afrique. Ses parents, missionnaires protestants, l’ont élevé au Congo où il a appris le swahili (langue nationale au Kenya, en Tanzanie et au Congo). Surtout, il a été directeur de la planification à l’US European Command en 2004-05, c’est-à-dire pendant la phase de gestation de l’Africa Command.

    Le convoi aérien doit arriver par l’Afrique du Sud, passer en RDC, au Kenya et au Tchad. Mais le programme sera allégé pour cause de troubles au Congo. Dommage, car avant de partir, le sénateur Obama a eu le temps de présenter un amendement budgétaire accordant une subvention de 52 millions de dollars à la RDC.

    Le sida en Afrique du Sud

    Le sénateur Obama arrive avec son escorte officielle et son escorte officieuse en Afrique du Sud, le 21 août 2006. Il visite le Treatment Action Campaign, une association de lutte contre le sida subventionnée par le CDC (l’agence fédérale US de Santé publique), connue pour entretenir une polémique avec le gouvernement. Là, il reprend à son compte les déclarations incendiaires tenues quelques jours plus tôt à Ottawa par l’ambassadeur Sephen Lewis, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la lutte contre le sida en Afrique (et par ailleurs beau-père de la journaliste Naomi Klein). Il dénonce les théories « conspirationnistes » du président Thabo Mbeki, selon lequel le sida aurait été créé dans les laboratoires US de guerre biologique. Il déplore les traitements traditionnels préconisés par le ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang. Pédagogue, il explique qu’il ne choisit pas les remèdes des blancs contre ceux des noirs, mais que la science nous apprend l’utilité des traitements anti-rétroviraux.

    En bon communiquant, le sénateur Obama apparaît comme un homme moderne et rationnel face à un ministre de la santé obscurantiste qui prétend soigner le sida avec de la betterave, de l’ail et du citron. Les choses sont un peu plus compliquées. Madame Tshabalala-Msimang est elle-même médecin, obstétricienne et gynécologue. Elle n’a jamais prétendu que la médecine traditionnelle pouvait guérir le sida, mais elle a expliqué que les laboratoires occidentaux pratiquant des prix prohibitifs, les Sud-Africains devaient apprendre à se soigner autrement qu’en attendant de coûteux anti-viraux. Après avoir échoué à l’Organisation mondiale du Commerce à modifier les règles de la propriété intellectuelle sur les médicaments, l’Afrique du Sud a tenté de développer la médecine traditionnelle. Dans ce cadre, la ministre a proposé des traitements nutritionnels pour renforcer le système immunitaire. C’est évidemment moins efficace, mais c’est à la portée de tous. Elle s’appuie sur un groupe de conseillers scientifiques incluant le professeur Luc Montagnier, lauréat du Prix Nobel de Médecine pour ses travaux sur le sida.

    Quoi qu’il en soit, le débat sud-africain portait sur l’accès des pays pauvres à la pharmacie. Barack Obama n’y a pas répondu et l’a transformé en une lutte de la science contre la sorcellerie. Ce glissement n’améliorera pas la santé des Africains, mais celle des multinationales de la pharmacie.

    Alors que la presse sud-africaine commente avec colère ces déclarations, le sénateur Obama rencontre les États-uniens expatriés lors d’un cocktail à l’ambassade US. Puis, il apaise la tension en visitant de musée de Soweto et en embrassant le prix Nobel de la paix Desmond Tutu.

    La révolution colorée au Kenya

    Les avions spéciaux conduisent le sénateur et ses accompagnateurs au Kenya, pays d’origine des Obama. Le pays est gouverné depuis 2003 par le président Mwai Kibaki. L’homme est brillant, un tantinet dilettante, souvent autocrate. Il est issu de la minorité Kikuyu, le plus important groupe ethnique du pays (22 % de la population). Il a été élu pour lutter contre la corruption, mais n’a pas entrepris grand chose dans ce domaine. Il a par contre obtenu des résultats économiques remarquables : la croissance annuelle est passée de 3,9 % à 7,1 % du PIB. La pauvreté a reculé de 56 à 46 %. C’est que Kibaki a trouvé un nouveau partenaire pour le développement : la Chine. Il a effectué, en 2005, une visite d’État à Pékin et Shanghai et a reçu, en avril 2006, le président Hu Jintao à Nairobi. Le Kenya achète des biens de consommations (notamment de l’électroménager) et des équipements publics (principalement des routes) en échange de matières premières (au premier rang desquelles des métaux récupérés).

    Londres et Washington, qui ne supportent pas cette intrusion chinoise en zone d’influence anglo-saxonne, se sont découvert une affection grandissante pour l’opposition kenyane.

    Celle-ci est conduite par Raila Odinga. Cet opportuniste a changé plusieurs fois de parti au gré de ses intérêts personnels. Il dispose d’un atout important : il est le fils de Jaramogi Oginga Odinga, le leader historique de la gauche (dont Barack Obama Père était conseiller), et en l’absence de successeur au leader pro-US Tom Mboya, il est le chef naturel des Luos (13 % de la population, mais formant une élite). Lors de la campagne présidentielle de 2002, il a soutenu Mwai Kibaki et l’a même remplacé dans des meetings lorsque celui-ci, accidenté, fut hospitalisé à Londres. Mais il est passé dans l’opposition lorsque Kibaki élu a refusé de le nommer Premier ministre. Avec le soutien financier de la National Endowment for Democracy (NED), il a formé une nouvelle coalition, le « Mouvement orange ». Excusez la dénomination qui marque un manque bureaucratique d’imagination.

    Lorsque Barack Obama Fils arrive à Nairobi, la campagne électorale pour les élections législatives et présidentielle de décembre a commencé. Contrairement à tous les usages diplomatiques, le sénateur ne se contente pas d’apporter par sa présence son soutien au candidat Odinga, il l’accompagne dans sa tournée électorale et prononce des discours à ses côtés. Le pays assure-t-il a besoin d’une révolution démocratique. La presse nationale assure, sans en apporter la preuve, que le général Gration qui l’accompagne a remis au passage une mallette contenant 1 million de dollars à Raila Odinga.

    Si les Kenyans voient l’ingérence politique, la presse états-unienne ne retient que les « grands moments d’émotion » du voyage. Le sénateur Obama est accueilli triomphalement dans le village de sa famille. Il embrasse sa grand-mère (la vieille dame qui révélera sans penser à mal qu’Obama est né au Kenya et non à Hawaï). Le sénateur et Madame se rendent dans un centre de prévention du sida pour subir un test de dépistage afin de montrer qu’il n’est pas stigmatisant.

    Le sénateur ne manque jamais un prix Nobel. Au Kenya, il y a l’environnementaliste Wangari Maathai. Le sénateur évite de lui parler de ses thèses « conspirationnistes » sur le sida (elle aussi, comme la plupart des leaders africains !) et lui propose de planter un arbre à Uhuru Park en mémoire des victimes de l’attentat de 1998. À cette occasion, il prononce un beau discours sur la liberté de la presse qui doit être entretenue tous les jours comme on cultive un jardin.

    L’attentat du 7 août 1998 a été perpétré en même temps qu’un autre à Dar es Salaam, Tanzanie. Dans les deux cas, une voiture piégée avait été lancée contre l’ambassade des États-Unis. Ces opérations avaient été revendiquées par une mystérieuse Armée islamique de libération des lieux saints, qui semblait ignorer où se trouvent La Mecque et Jérusalem, et ne savait pas viser. L’attentat de Nairobi coûta la vie à 12 États-uniens. Par erreur, il tua aussi 201 Kenyans et en blessa plus de 5 000. Il fut attribué par les autorités US à un de leurs agents qui se serait retourné contre eux, Oussama Ben Laden. Pour venger ses morts, le président Bill Clinton lança l’opération « Portée infinie » (Infinite Reach). Sur les conseils de son expert anti-terroriste Richard Clarke (celui du 11-Septembre), il fit tirer 75 missiles de croisière sur le territoire afghan, détruisant un camp d’entrainement des indépendantistes kashmiris et tuant leurs instructeurs pakistanais. Il fit également bombarder une usine à Al-Shifa (Soudan) en déclarant qu’elle servait au terroriste islamiste Ben Laden à fabriquer du gaz inervant pour le compte du dictateur laïque Saddam Hussein. L’usine appartenait au financier Salah Idriss, lequel n’est pas spécialement un terroriste : ses sociétés de vidéo-surveillance assurent la sécurité de nombreux bâtiments officiels britanniques, y compris le Parlement. Pour son malheur, Oussama Ben Laden venait d’acheter quelques actions dans son laboratoire. Une enquête ultérieure des Nations Unies montra qu’il s’agissait en fait d’une usine fabriquant de l’aspirine et des médicaments génériques contre la malaria. Elle produisait aussi des anti-rétroviraux pour lutter contre le sida, sans payer de royalties au laboratoire Gilead Science dirigé par l’ancien (et futur) secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.

    Durant cette étape, le sénateur Obama multiplie les déclarations pour appeler les Africains à prendre leur destin en main. La pauvreté, leur a t-il dit, n’est pas une fatalité et les États-Unis seront à vos côtés pour accompagner vos efforts.

    La lutte contre le « génocide » au Soudan

    Sur ce, le convoi aérien du sénateur Obama le conduisit vers des camps de réfugiés du Darfour. Le but de la visite n’était pas de se rendre au Soudan et d’y rencontrer les protagonistes du conflit, mais de mesurer la détresse des réfugiés dans les pays riverains, au Tchad et en Éthiopie.

    Depuis 2003, un conflit déchire le Darfour. Selon Washington, il s’agirait d’une guerre d’extermination entreprise par le gouvernement arabe musulman de Khartoum contre les populations noires animistes du Darfour. Elle aurait déjà fait plus de 300 000 morts. En réalité, la plupart des Soudanais sont à la fois noirs (de peau) et arabes (de langue), le gouvernement de Khartoum est pluri-confessionnel et soutenu par l’Église catholique. Le conflit prolonge une guerre civile de 20 ans. Il n’oppose pas deux populations, mais porte sur l’exploitation du pétrole et son transit. Il a coûté la vie à 10 000 à 30 000 personnes et provoqué le déplacement de 250 000 autres. Loin de favoriser une solution pacifique, la multinationale Chevron-Texaco et le gouvernement US font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire tomber le gouvernement de Khartoum et expulser la compagnie chinoise CNPC. Celle-ci a expatrié 20 000 Chinois (souvent des prisonniers de droit commun exemptés de peine) pour exploiter le pétrole au moyen de techniques rudimentaires et avec l’aide de la compagnie indienne ONGC Videsh. Alors que la communauté internationale feint d’ignorer toute ingérence étrangère et accuse le gouvernement d’Omar el-Béchir des pires exactions, l’armée états-unienne privée Dyncorp se vante auprès de ses actionnaires d’avoir réalisé de juteux contrats dans cette région en se déguisant en miliciens Jinjawid.

    Prolongeant l’action du secrétaire d’État afro-américain Colin Powell, le sénateur d’origine kenyanne Obama s’est épanché devant les caméras de télévision sur le « génocide » des populations noires et la nécessité d’intervenir pour les protéger afin que ne se reproduise la même tragédie qu’au Rwanda. Il avait été un fervent partisan du Darfur Accountability Act et du Darfur Genocide Accountability Act. Ces textes donnent carte blanche au président des États-Unis pour financer une force de maintien de la paix sous l’égide de l’Union africaine et pour traduire en justice les responsables du « génocide ».

    Le Obama Tour ainsi achevé, le sénateur et ses accompagnateurs firent un crochet à Camp Lemonier, la base états-unienne (et israélienne) de Djibouti, avant de rejoindre la méga-base militaire de Stuttgart (Allemagne) pour un débriefing avec le général James L. Jones (patron de l’European Command et commandeur de l’OTAN) et les officiers responsables de la création de l’Africa Command.

    Service après-vente

    Le sénateur Obama ne saurait être rendu responsable des événements qui ont surgi dans le sillage de sa caravane. Ceux-ci n’en sont pas moins le fruit issu de la semence qu’il a planté.

    Trois mois plus tard, en novembre 2006, l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright se rend au Kenya en qualité de présidente du National Democratic Institute (le pseudopode de la National Endowment for Democracy chargé de la corruption des partis de gauche). Elle vient apporter une aide technique au parti frère, le Mouvement orange de Raila Odinga. Au passage, le chef de l’opposition donne un entretien à la BBC où il révèle qu’il est cousin du sénateur Obama, un secret bien caché jusque-là, ou plutôt une invention bien récente.

    Juste avant le vote du 27 décembre, un sondage aimablement financé par l’USAID donne Odinga vainqueur contre Kubaki. Un ami personnel du sénateur Obama, le sénateur John McCain, se rend à son tour à Nairobi, en qualité de président de l’International Republican Institute (le pseudopode de la National Endowment for Democracy chargé de la corruption des partis de droite). Il constate sans difficulté de nombreuses irrégularités électorales. Alors que d’autres observateurs estiment difficile d’en mesurer l’impact car elles ont été commises selon les régions par des partis différents, McCain déclare que les partisans du président Kibaki ont faussé les résultats pour le maintenir au pouvoir, mais que les électeurs ont choisi Odinga.

    Le 1er janvier, les Kenyans reçoivent anonymement des SMS sur leurs téléphones portables. Dans les districts où habitent des Luos, les messages indiquent « Chers Kenyans, les Kikuyus ont volé l’avenir de nos enfants… Nous devons les traiter de la seule manière qu’ils comprennent… la violence  ». Dans les districts à majorité Kikuyu, les messages indiquent « Le sang d’aucun Kikuyu innocent ne sera versé. Nous les massacrerons jusqu’au cœur de la capitale. Pour la Justice, établissez une liste de Luos que vous connaissez. Nous vous enverrons les numéros de téléphone où transmettre ces informations ».
    À ce jour, on ignore qui a envoyé ces SMS, bien que peu d’opérateurs aient les moyens d’une telle campagne.
    Le résultat ne se fait pas attendre. De vieux conflits ressurgissent. Le Kenya qui était cité comme exemple de stabilité en Afrique sombre soudainement dans la violence. En un mois, les émeutes inter-ethniques font plus de 1 000 morts et 300 000 déplacés. 500 000 emplois sont détruits.

    Madame Albright est de retour. Elle propose une médiation par un organisme indépendant, l’Oslo Center for Peace and Human Rights. Celui-ci délègue deux de ses administrateurs : l’ancien Premier ministre norvégien Kjell Magne Bondevik et l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan (le Ghanéen est très présent dans les États scandinaves depuis qu’il a épousé la petite nièce de Raoul Wallenberg). En fait l’Oslo Center est une organisation jumelle du Carter Center et les frais des médiateurs sont tous pris en charge par l’Institut de Madeleine Albright.
    Pris en tenaille, le président Kibaki accepte de créer un poste de Premier ministre et de le confier à son rival Raila Odinga. Oduru Odinga, frère du précédent, est nommé ministre des Finances du gouvernement de coalition.

    Épilogue

    Le sénateur Obama a été élu président des États-Unis. Pour fêter sa victoire, son « cousin », le Premier ministre Odinga a proclamé trois jours de fête nationale au Kenya. En juillet 2009, le président Obama a tendu la main aux Africains à l’occasion d’un discours solennel prononcé devant le Parlement du Ghana. Il a développé le discours qu’il avait testé au Kenya : les Africains doivent cesser de se lamenter sur les malheurs du passé ; ils doivent se prendre en charge eux-mêmes et Washington les y aidera. Quelques esprits chagrins lui ont répondu que s’ils devaient tourner la page de l’esclavage et de la décolonisation, il appartenait aux Occidentaux de tourner celle de la dette qui est une conséquence des crimes passés. Mais le président ne les a pas entendu, son avion s’était déjà envolé.

    Robert Gibbs a suivi Barack Obama à la Maison-Blanche où il continue à être son attaché de presse.

    Après avoir siégé au conseil d’administration de Chevron, le général James L. Jones est devenu conseiller de sécurité nationale.

    Le conseiller stratégique Mark Lippert a d’abord rejoint les Navy Seals en Irak comme officier de renseignement. Il est aujourd’hui chef de cabinet du général James L. Jones, et suit particulièrement les dossiers afghan et irakien.

    Le général Scott Gration n’est plus à la retraite. Il a été nommé adjoint du général James L. Jones et envoyé spécial pour le Darfour. Il préconise de cesser de déstabiliser le Soudan pour obtenir la confiance des Africains et déployer l’Africa Command sur le continent. En distribuant des mallettes de dollars, il négocie l’unification des mouvements rebelles du Soudan, d’Éthiopie et d’Érythrée, de manière à les contrôler.

  • Soutien armé aux islamistes syriens : les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite au cœur d’un vaste trafic

    Le journal croate Jutarnji (photo du site internet) vient de consacrer une enquête sur le financement des rebelles syriens. Selon notre confrère, Zagreb a été utilisée entre novembre et février comme « point de transit » pour le transport d’armes et de munitions destinées aux rebelles syriens, dans le cadre d’une opération organisée par les Etats-Unis. Ainsi, 75 avions de transports civils, turcs et jordaniens, ont décollé durant cette période de l’aéroport de la capitale croate. « On estime que quelque 3 000 tonnes d’armes et de munitions ont été transportées à bord de ces 75 vols », révèle le journal.

    Selon ce média, il s’agit d’armes vendues par la Croatie, mais aussi d’autres en provenance de plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne, qui réclame une levée de l’embargo européen sur les armes à destinations des rebelles syriens. Jutarnji place l’administration Obama en chef d’orchestre de l’opération : « Des responsables américains ont engagé des partenaires – la Croatie, l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Turquie dans cette opération d’armement des opposants du régime syrien », explique le journal. « Les Etats-Unis ont organisé la collecte des armes, l’Arabie saoudite les payait, alors que la Jordanie et la Turquie ont transporté ces armes, qui sont entrées en Syrie depuis le territoire jordanien », selon la même source.

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  • Lyndon Larouche : « Obama est l'homme politique le plus dangereux »

    Quelle que soit l'opinion que l'on professe sur Larouche et la fallacieuse réputation de "conspirationniste" dont l'affublent les journalistes du Media obèse qui, deux jours avant d'écrire sur lui, n'en avaient jamais entendu parler, il est considéré par les meilleurs spécialistes du renseignement - par exemple Norman Bailey, président de l'Institut pour la Croissance Economique Globale - comme dirigeant l'un des plus sérieux services de renseignement privés (« The Executive Intelligence Review »). Voici ce que Lyndon Larouche déclarait le 10 février à Alex Jones sur le site d'extrême-droite lnfowars : « Nous traversons la crise la plus grave qu'ait connue la civilisation. Dès à présent et en particulier dans la région nord-atlantique mais dans la région asiatique également. Donc nous nous trouvons à l'orée de ce qui pourrait rapidement devenir la 3e Guerre Mondiale, mais pas une 3e Guerre Mondiale banale. Celle-là serait nucléaire. Ce qui inquiète nos chefs militaires. Ils peuvent ne pas dévoiler la véritable histoire et c'est bien de leur part [...] À savoir que dès que vous avez commencé à jouer avec des armes nucléaires, comme les sous-marins de classe Ohio [...] et de nombreuses nations en ont aujourd'hui la capacité [...] le monde ne s'en remettra jamais [...] Par conséquent il faut arrêter ce président, le président des États-Unis [...] le Premier ministre britannique [...] Sarkozy […] Ces gens menacent d'extinction l'ensemble de l'humanité [...] Ce que la plupart des gens ne comprennent pas. Je sais que de grands responsables militaires ont connaissance de ces faits mais ne veulent pas en parler pour ne pas effrayer les populations [...]. Un jour, peut-être, verra les Israéliens lancer une attaque contre l'Iran. Ce qui caractérise une guerre nucléaire menée à partir de sous-marins de la classe Ohio depuis le Pacifique ou ailleurs, est qu 'elle libère la totalité des forces disponibles. La Russie et la Chine, en particulier, riposteront sur le champ à l'attaque des Etats-Unis et de l'Angleterre. La vérité est que lorsque vous avez déclaré une guerre nucléaire vous êtes obligé d'aller jusqu'au bout [...] Vous êtes condamné à tuer et à tuer totalement. C'est également ce que seront obligées de faire la Russie et la Chine. Or ce processus mène à une extermination totale de l'espèce humaine. Avec comme effet collatéral de rendre cette planète totalement inhabitable. Nos chefs militaires savent cela. Je ne leur demande pas de le dire. Ils ne le peuvent pas. Moi je le peux et je le dis. La seule façon, me semble-t-il, de nous sortir de cette situation de guerre nucléaire, cette année ou l'année d'après, serait d'expulser Obama de son poste pour incompétence mentale. Et il est mentalement incompétent. Sans la participation des États-Unis aucune autre nation n 'est en mesure de se lancer dans une guerre nucléaire planétaire. C'est la seule solution [...] Tout dépend d'Obama, si les Américains continuent à le soutenir […] Nous avons des Républicains qui peuvent le remplacer, malheureusement ils ne sont pas candidats. Il y a également des Démocrates mais ils ne veulent pas s'engager. Si Obama n'est pas flanqué dehors, vous pouvez dire adieu aux États-Unis ».
    Répondant à Jones qui l'interroge sur la possibilité émise par certains d'instruire une procédure d'impeachment contre Obama pour son usage répété, inconstitutionnel, à'executive orders, qui sont de véritables lettres de cachet, Larouche répond : « Il existe une tentative d'imposer une dictature mondiale. Et je pense que si Obama est réélu nous allons tous en être victimes ».
    On réitérera ici ce qui a été dit un peu plus tôt : Ron Paul est sur ces sujets exactement sur la même ligne que Larouche et, pour les mêmes raisons, traité de "conspirationniste". La véritable question est de savoir pourquoi Larouche - et son factotum, Cheminade - prennent avec autant de virulence leurs distances d'avec le seul homme politique américain d'envergure qui défende les mêmes points de vue qu'eux.
    J.R. Rivarol du 6 avril 2012