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géopolitique - Page 933

  • 911 - Spéciale 11 septembre 2001 sur Méridien Zéro - Le programme guerre des étoiles en action

  • Hollande sera-t-il le fossoyeur de l’armée française ?

    EXCLUSIF. Vers une apocalypse budgétaire pour les armées

    Le scénario noir prévoit la vente du Charles de Gaulle, la suppression de 30 régiments, l’arrêt des chaînes du Rafale et l’abandon de l’A400M. Une débâcle !

    Les armées se préparent en secret à une apocalypse budgétaire. Avant même la publication du Livre blanc sur la défense qui doit intervenir dans quelques semaines, il n’existe qu’un sujet de préoccupation au ministère de la Défense : les options budgétaires de la future loi de programmation militaire. Pour simplifier, on peut dire que le Livre blanc définit une perspective stratégique globale, quand la loi de programmation militaire qui sera discutée ensuite, durant l’été, en tire les conclusions budgétaires. Or après des mois de tergiversations, François Hollande, chef des armées, annoncera ses choix financiers le 19 mars prochain lors d’un conseil de défense, avant de les préciser le 26 mars. Rappelons qu’un conseil de défense et de sécurité rassemble autour du président le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault), les ministres de la Défense (Jean-Yves Le Drian), de l’Intérieur (Manuel Valls), de l’Économie (Pierre Moscovici), du Budget (Jérôme Cahuzac) et des Affaires étrangères (Laurent Fabius). Le chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, est présent.

    Projections apocalyptiques

    Passons sur les épisodes précédents et sur les exercices budgétaires internes au ministère de la Défense, qui ont accompagné les travaux sur le Livre blanc. Fin décembre 2012, les problèmes sont apparus lorsque les prévisions budgétaires sont devenues franchement inquiétantes. Avec une croissance nulle ou presque, une situation économique gravement détériorée, il est alors devenu clair que le maintien de l’effort de défense actuel (1,56 % du produit intérieur brut en 2013, pour un budget de 31 milliard d’euros) ne pourrait pas être maintenu. Jean-Yves le Drian a toujours dit que la défense serait touchée en proportion des efforts consentis par les autres ministères, pas davantage. Sauf qu’aujourd’hui, les deux projections préparées pour le conseil de défense de mardi prochain sont désastreuses pour la première, apocalyptique pour la seconde.

    Hypothèse Y

    La première épure budgétaire, qualifiée à l’hôtel de Brienne - siège du ministère de la Défense -, d’hypothèse "de survie", est terrible. Il s’agirait pour la défense de continuer à faire tout ce qu’elle fait aujourd’hui, mais avec beaucoup moins de personnels et de moyens. Elle impliquerait la perte de 30 000 emplois dans les armées et de 15 000 autres dans l’industrie de défense. Dans ce schéma, toutes les armées perdraient des plumes, mais d’abord l’armée de terre qui verrait disparaître sa capacité de projection. En clair, et pour prendre un scénario on ne peut plus actuel : les forces spéciales qui perdureraient auraient été capables de stopper l’offensive des groupes djihadistes sur Bamako, début janvier. Mais projeter ensuite 4 000 hommes au Mali pour une mission de plusieurs semaines, il faudrait oublier.

    Dans cette hypothèse, la question du maintien de la composante aérienne de la dissuasion est posée et de nombreux programmes d’équipements seraient retardés ou repoussés aux calendes grecques. Du côté de l’industrie de défense, ce serait également un massacre et l’éventualité de la disparition de l’industriel d’armement terrestre Nexter est explicitement évoquée. "On ne sait pas faire une telle réduction, qui vient après les 54 000 suppressions de poste du précédent quinquennat", dit un hiérarque connaissant le dossier. "Mais quand on en parle avec les gens du Budget, ils nous expliquent franchement que l’hypothèse Y n’est pas possible pour eux. Qu’il faut y aller plus fort !" Mais la défense va devoir contribuer pour un milliard à l’austérité en 2014, et pour deux milliards en 2015. En deux ans, avant même de trancher dans le vif, ce sont 10 % d’une annuité qui vont sauter ! Quant à l’hypothèse Z, c’est... l’apocalypse !

    Une conflagration

    François Hollande, chef des armées, est pris en tenaille ! D’une part l’hypothèse Y que nous venons de voir est déjà considérée comme inacceptable par Jean-Yves Le Drian. Le ministre de la Défense sait, même si c’est accessoire, quels sont ses risques personnels dans cette affaire, face à des militaires qui n’ont jamais jugé in fine leurs ministres qu’à la capacité de défendre leur budget. Mais, d’autre part, l’hypothèse Z est celle que défend Bercy avec ardeur, dès lors qu’elle est seule compatible avec la politique de rigueur décidée par... le chef de l’État ! Or, là, on ne parle plus de la même défense de la France. Cette éventualité implique en effet 50 000 suppressions d’emploi dans les armées (c’est l’effectif total de l’armée de l’air) et autant dans l’industrie de défense. Dans cette hypothèse, ce serait la fin de l’armée française telle que nous la connaissons, alors même que le monde devient de plus en incertain. Nous avons entendu évoquer la "mise sous cocon" du porte-avions Charles de Gaulle, ou sa vente au Brésil ou à l’Inde. "Ce serait une conflagration, estime un expert, un bateau qui porte ce nom, en plus ! Un nouveau paquebot France, en pire, une fierté nationale, alors que 66 % des Français pensent qu’il faut augmenter le budget militaire !" Mais ce n’est pas tout. Ces choix budgétaires consisteraient à ramener d’ici quelques années le budget de la défense d’environ 30 milliards à 20 milliards, à faire passer la part de la richesse nationale consacrée aux armées de 1,5 % du PIB à 1,1 %. Impensable ? Apparemment, non.

    Économies à la hache...

    La renonciation par la France à son groupe aéronaval n’empêcherait pas, dans cette hypothèse, la renonciation à l’avion-cargo A400M, synonyme de la fin du programme dans son ensemble, et la perte des 10 000 emplois d’Airbus Military. Oubliés aussi, les programmes Scorpion des nouveaux blindés de l’armée de terre, des commandes d’hélicoptères NH-90 et Tigre, comme sont envisagées la fin de la série des Rafale, celle d’une grande partie des frégates FREMM et des sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda. Les nouveaux ravitailleurs aériens MRTT, on oublie aussi... On évoque la dissolution d’une trentaine de régiments. "Nous sommes dans une situation de crise grave", admet-on sans finasser au ministère de la Défense, où l’on reconnaît à voix basse avoir secrètement lancé un groupe de travail sur l’abandon du transfert du ministère à Balard. "On va mesurer ce que coûteraient les dédits et un maintien dans nos taudis du boulevard Saint-Germain. On n’a plus le choix, on rabote et on passe tout à la paille de fer", lance un interlocuteur décontenancé. Un autre, moins mesuré, lance : "On prend le mur en pleine gueule. On a bien tenté de faire comme d’habitude, de repousser les problèmes après 2017 ! Mais ça n’a pas marché..."

    Sortir de la crise

    Évidemment, de telles perspectives font réfléchir. Avec la fin des capacités de projection et de maintien de la paix, mais aussi des ambitieuses capacités d’anticipation (satellites, renseignement technique, etc.), c’en serait fini des ambitions et de la puissance françaises : "On aurait l’armée du Benelux, la dissuasion en plus...", lance un homme au courant des débats internes, qui ne se résout pas à voir les armées se contenter d’un grand écart : Vigipirate et la bombe atomique, que François Hollande a promis de ne pas toucher. Il ne semble pourtant pas sérieux qu’un tel bond en arrière soit vraiment envisagé par le président de la République, au risque de voir la France abandonner son statut international.

    Comment faire ? C’est la question qui sera posée au conseil de défense la semaine prochaine. Les militaires se prennent à rêver que le président fasse passer la défense au rang de priorité nationale, comme l’éducation ou la "sécurité", qui ne concerne curieusement à cette heure que le ministère de l’Intérieur. Mais soyons-en certains : les prochains jours seront chauds et les calculettes vont crépiter...

    Le Point.fr

    L’évolution budgétaire de l’effort de défense : ou comment la (Ve) République a méthodiquement sapé la défense nationale !

    http://www.actionfrancaise.net

  • L’hommage à Chavez par un conservateur honnête (Paul Craig Roberts)…

    Hugo Chavez

    Par Dr. Paul Craig Roberts, le 12 Mars 2013

    url de l’article original:http://www.paulcraigroberts.org/2013/03/12/hugo-chavez-paul-craig-roberts-4/

     ~ Traduit de l’anglais par Résistsance 71 ~

    Le 5 Mars 2013, Hugo Chavez, président du Vénézuéla et leader mondial contre l’impérialisme, est décédé. Les impérialistes de Washington et leurs prostituées des médias et des think tanks ont exprimé un tonitruant soupir de soulagement, tout comme le fît la population américaine soumis à un lavage de cerveau permanent. “Un ennemi de l’Amérique” s’en est allé.

    Chavez n’était pas un ennemi de l’Amérique. Il était un ennemi de l’hégémonie de Washington sur d’autres pays, un ennemi de l’alliance de Washington avec la clique d’une élite dirigeante qui vole les peuples, qu’elle meule et refuse assistance. Il était un ennemi de l’injustice de Washington, de la politique étrangère de Washington basée sur des mensonges et sur l’agression militaire, les bombardements et les invasions.

    Washington n’est pas l’Amérique. Washington est la demeure de Satan.

    Chavez était un ami de la vérité et de la justice, et cela l’a rendu impopulaire dans le monde occidental où chaque politicien regarde la vérité et la justice comme de graves menaces.

    Chavez était un leader de ce monde. A l’encontre des politiciens américains, Chavez était respecté à travers le monde non-occidental. Il fut le récipiendaire de doctorats honoraires en Chine, en Russie, au Brésil et dans d’autres pays, mais pas de Havard, Yale, Cambridge ou Oxford.

    Chavez fut un miracle. Il fut un miracle parce qu’il ne s’est pas vendu aux Etats-Unis et aux élites vénézuéliennes. S’il l’avait fait, il serait devenu très riche avec les revenus du pétrole, comme la famille royale saoudienne et il aurait été honoré par les Etats-Unis de la même manière que Washington honore ses marionnettes: avec une belle visite à la Maison Blanche. Il aurait pu devenir un dictateur à vie aussi loin qu’il serve Washington.

    Chaque marrionnette de Washington, de l’Asie a l’Europe en passant par le Moyen-Orient, attend anxieusement l’invitation qui dénote l’appréciation de Washington pour sa servitude au pouvoir impérialiste qui occupe toujours le Japon et l’Allemagne 68 ans après la fin de la seconde guerre mondiale et la Corée du Sud, 60 ans après la fin de la guerre de Corée et a placé ses troupes et bases militaires dans un grand nombre d’autres pays “souverains”.

    Il aurait été politiquement facile pour Chavez de se vendre. Tout ce qu’il avait à faire était de continuer une réthorique populiste, de promouvoir ses alliés dans l’armée, de balancer plus de bénéfices à la sous-classe que ses membres aient jamais expérimenté auparavant et de diviser le reste des revenus du pétrole avec les élites corrompues vénézuéliennes.

    Mais Chavez était une véritable personne, comme Rafael Correa, le président élu pour trois termes de l’Equateur, qui a resisté aux Etats-Unis et a accordé l’asile politique à un Julian Assange persécuté et Evo Moralès, premier président indigène de Bolivie depuis la conquête espagnole. La grande majorité des Vénézuéliens avaient compris que Chavez était une véritable personne, Ils l’ont élu quatre fois comme président et auraient continué à l’élire aussi longtemps qu’il aurait vécu. Ce que Washington déteste le plus au monde est une vraie personne qui ne peut pas être achetée.

    Plus les politiciens occidentaux  et les prostitués des médias diabolisaient Chavez et plus le peuple vénézuélien l’adorait. Celui-ci avait parfaitement compris que quiconque est damné par Washington est un cadeau de Dieu pour le monde.

    Il en coûte de se dresser contre Washington. Tous ceux qui ont le courage de le faire sont diabolisés, ils risquent d’être assassinés et d’être renversés par un coup d’état organisé par la CIA, comme le fut Chavez en 2002. Lorsque les élites vénézuéliennes instruites par la CIA, lancèrent leur coup et kidnappèrent Chavez, le coup fut mis en échec par le peuple vénézuélien qui prit la rue et par des éléments de l’armée, et ce avant que Chavez ne puisse être liquidé par les élites vénézuéliennes contrôlées par la CIA, qui eux eurent leur vie vénale sauve, parce que Chavez, contrairement à eux, était un humanitaire. Le peuple vénézuélien s’est soulevé instantanément en une défense publique massive de Chavez et exposa la mensonge clâmé par la Maison Blanche de Bush que Chavez était un dictateur.

    Révélant son niveau de corruption sordide, le New York Times prit parti pour le coup anti-démocratique d’une poignée d’élitistes contre un Chavez démocratiquement élu et déclara que la mise à l’écart de Chavez par un petit groupe de riches et d’agents de la CIA voulait dire que “La démocratie vénézuélienne n’était plus mise en danger par un dictateur en devenir.”

    Les mensonges et la diabolisation continuent avec la mort de Chavez. On ne lui pardonnera jamais de s’être rangé du côté de la justice. On ne pardonnera pas non plus à Correa et Moralès qui sont eux aussi sans nul doute sur une liste d’attente pour être assassinés.

    Des commentateurs de CounterPunch, de Fairness & Accuracy in Reporting ont réuni des exemples de condoléances venimeuses que la pressetituée a écrit pour Chavez, qui ne furent essentielleemnt que des célébrations pour la mort qui a réduit au silence la voix la plus courageuse sur terre: http://www.counterpunch.org/2013/03/08/obituaries-for-hugo-chavez/http://fair.org/take-action/media-advisories/in-death-as-in-life-chavez-target-of-media-scorn/

    Peut-être le plus absurde de tout fut le jugement de la journaliste d’affaire de l’agence Associated Press Pamela Sampson qui dit que Chavez gaspilla la richesse issue du pétrole vénézuélien en “des programmes sociaux incluant des marchés gérés par l’état, des avantages financiers pour les familles pauvres, des cliniques et hôpitaux gratuits et des programmes éducatifs”, une mauvaise utilisation de l’argent qui aurait pu être utilisé pour bâtir des grattes-ciel comme “le plus grand building du monde de Dubaï et des branches des musées du Louvre et de Guggenheim à Abu Dhabi”: http://www.fair.org/blog/2013/03/06/ap-chavez-wasted-his-money-on-healthcare-when-he-could-have-built-gigantic-skyscrapers/

    Parmi les dizaines de millions de victimes de Washington dans le monde,  les peuples d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, du Soudan, du Pakistan, du Yémen, de Somalie, de Syrie, de Palestine, du Liban, du Mali,, avec l’Iran, la Russie, la Chine et l’Amérique du Sud en attente de sanctions, de déstabilisation, de conquête ou de reconquête, le discours à l’assemblée générale de l’ONU de Chavez le 30 Septembre 2006, durant le régime Bush, restera comme le plus grand discours fait en ce début de XXIème siècle.

    Chavez affronta le lion, ou plutôt Satan, sur son terrain:

    “Hier, le diable lui-même se tenait ici, à ce pupitre, parlant comme si le monde lui appartenait, Vous pouvez toujours sentir le soufre…

    Nous devrions appeler un psychiâtre pour analyser la déclaration faite ici-même hier, par le président des Etats-Unis. En tant que porte-parole de l’impérialisme, il est venu partager ses recettes éculées pour essayer de préserver la forme actuelle de domination, d’exploitation et de pillage des peuples du monde. Un film d’Alfred Hitchcock pourrait l’utiliser comme scenario. Je proposerai même un titre: “La recette du diable”. “

    L’assemblée générale de l’ONU n’avait jamais entendu de tels propos, même pas du temps de la puissante URSS. Des sourires apparurent en signe d’approbation, mais personne n’osa applaudir. Trop d’argent des Etats-Unis pour le pays était en jeu. (un lecteur fit remarquer que bien que le discours de Chavez ne fut pas interromlu par des applaudissements, il reçut beaucoup d’applaudissements à la fin).

    Les délégations américaines et britanniques fuirent la place, comme des vampires confrontés par de l’aïl et des crucifix ou des loups-garous confrontés par des balles en argent. Chavez parla de la fausse démocratie des élites qui est imposée par la force et à d’autres par la force des “armes et des bombes”. Chavez demanda: “Quel type de démocratie imposez-vous avec des fusilliers marins et des bombes ?”

    Chavez dit: “Où que ce soit que Bush regarde, il voit des extrémistes et toi, mon frère, il regarde ta couleur et il dit Oh voilà un extrémiste. Evo Moralès le valeureux président de la Bolivie ressemble à un extrémiste pour lui. Les impérialistes voient des extrémistes partout. Ce n’est pas en fait que nous sommes des extrémistes, c’est en fait que le monde se réveille. Il se réveille de partout et les peuples se lèvent.”

    En deux courtes phrases totalisant vingt mots (NdT: En anglais…), Chavez définit alors et pour toujours le Washington du début du XXIème siècle: “L’empire a peur de la vérité, peur des voix de l’indépendance. Il nous appelle extrémistes, alors que ce sont eux les extrémistes.

    A travers l’Amérique du Sud et le monde non-occidental, la mort de Chavez est blâmée sur Washington. Les Américains du sud sont au courant des auditions du congrès dans les années 1970 lorsque la commission Church mit en lumière les plans variés de la CIA pour empoisonner Fidel Castro.

    Le document officiel présenté au président Kennedy par le chef d’état-major des armées et connu sous le nom de Projet Northwoods, est maintenant connu du monde entier et est consultable en ligne. Le projet Northwoods consistait en une attaque faux-drapeau sur des citoyens américains afin de blâmer Cuba et de créer une acceptation du public américain et du monde pour un changement de régime imposé par les Etats-Unis à Cuba. Le président J F Kennedy rejeta le projet comme étant inconsistant avec la morale et un gouvernement responsable.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Northwoods

    La croyance est déjà en marche en Amérique du Sud que Washington a utilisé ses technologies hideuses de mort pour infecter Chavez avec un cancer afin de le retirer comme obstacle à l’hégémonie de Washington sur l’Amérique du Sud.

    Cette croyance ne mourra jamais: Chavez, le plus grand Américain du Sud depuis Simon Bolivar, a été assassiné par Washington. Vrai ou faux, la croyance est gravée dans la pierre. Alors que Washington et le mondialisme détruisent toujours plus de pays, les vies des élites deviennent de plus en plus précaires.

    Le président Franklin Delano Roosevelt avait compris que la sécurité des riches requérait une sécurité économique pour les classes du bas. Roosevelt a donc établi une forme faible de démocratie sociale aux Etats-Unis, forme que les politiciens européens avaient déjà comprise comme étant nécessaire pour une cohésion sociale et une stabilité politique et économique.

    Les régimes Clinton, Bush et Obama se sont mis en tête d’ébranler la stabilité que Roosevelt avait fourni, tout comme Thatcher, Major, Blair et l’actuel premier ministre britannique ont miné l’accord social entre les classes au Royaume-Uni. Les politiciens au Canada, en Australie et en Nouvell-Zélande ont aussi fait l’erreur de donner le pouvoir à des élites privées aux dépends sde la stabilité économique et sociale.

    Gerald Celente prédit que les élites ne survivront pas à la haine et la colère qu’ils ont amenées sur eux-mêmes. Je suspecte qu’il a raison. La classe moyenne américaine est en train d’être détruite. La classe laborieuse est redevenu un prolétariat et le système des acquis sociaux est en train d’être détruit afin de réduire les déficits budgétaires causés par le manque de revenus fiscaux des boulots délocalisés, des dépenses de guerres, de la maintenance des bases militaires à l’étranger et des packages de sauvetages financiers. Le peuple américain est forcé de souffrir afin que les élites puissent continuer avec leurs agendas.

    Les élites américaines savent parfaitement bien ce qui va arriver. C’est pourquoi elles ont créé un minisère de l’intérieur de style nazi appelé Department of Homeland Security ou “Département de la Sécurité de la Patrie” (NdT: DHS ou la stasi/securitate de l’empire du goulag levant, autrefois connu sous le nom d’etats-Unis d’Amérique…), qui s’est armé et a acheté suffisamment de munitions pour tuer chaque Américain cinq fois ainsi que des chars et blindés pour neutraliser le second amendement de la constitution américaine (NdT: celui qui réfère à la détention et le port des armes).

    http://www.informationclearinghouse.info/article34259.htmhttp://www.forbes.com/sites/ralphbenko/2013/03/11/1-6-billion-rounds-of-ammo-for-homeland-security-its-time-for-a-national-conversation/

    Pistolets et fusils sont inutiles devant des chars d’assaut, comme la Branche Davidians a pu le constater à Waco, Texas. La protection d’une petite poignée de l’élite des citoyens américains qu’elle opprime, est aussi une des raisons pour laquelle la police est militarisée, est ramenée sous le contrôle de Washington et armée de drones qui peuvent assassiner les véritables leaders du peuple américain, qui ne seront pas dans les chambres législatives, exécutrices ou judiciaires du pouvoir, mais dans les rues.

    http://www.globalresearch.ca/the-militarization-of-law-enforcement-in-america-use-of-military-technology-and-tactics-by-local-level-police/5326303

    Des camps d’internement aux Etats-Unis apparaissent être bien réels et non pas une “théorie du complot”: http://www.youtube.com/watch?v=FfkZ1yri26shttp://info.publicintelligence.net/USArmy-InternmentResettlement.pdf

    La menace que le gouvernement américain pose à ses propres citoyens a été reconnue le 7 Mars 2013 par deux sénateurs des Etats-Unis, Ted Cruz (Républicain, Texas) et Rand Paul (républicain, Kentucky), qui ont inroduits un projet de loi pour empêcher le gouvernement américain d’assassiner ses propres citoyens: “Le gouvernement fédéral ne peut pas utiliser un drone pour tuer un citoyen des Etats-Unis, localisé sur le territoire des Etats-Unis, à moins que la personne ne pose un danger de mort ou de blessures graves à autrui de manière claire et imminente. Rien dans cette section ne pourra être retenu pour suggérer que la constitution autoriserait autrement le meurtre d’un citoyen des Etats-Unis sur le sol des Etats-Unis sans autre forme de procès et d’action légale.”

    http://www.cruz.senate.gov/record.cfm?id=339952

    Les “gens indispensables” avec leurs présidents Bush et Obama ont commencé le XXIème siècle avec la mort et la violence. Cela demeure leur seul héritage. La mort et la violence que Washington a déchaînées va revenir sur Washington ainsi que sur les “élites” corrompues de partout. Comme le dit si bien Gerald Celente, la première grande guerre du XXIème siècle a commencé.

    http://resistance71.wordpress.com/

  • Philippe Villin : “Sortir de l’euro, non ! Le faire exploser, oui !”

    Entretien avec Philippe Villin, ancien inspecteur des finances et ex-directeur du Figaro devenu banquier d’affaires, à propos du résultat du scrutin italien qui signe l’échec de la politique de Mario Monti et un refus de l’euro.

    NB: La Rédaction de Fortune tient à préciser qu’elle ne partage pas les vues ultra-libérales du banquier d’affaires Philippe Villin, “l’éminence gay des grands patrons” selon Le Monde et par ailleurs partisan du mariage “pour tous”.

    Pour retrouver une compétitivité face à une Allemagne toute-puissante et s’engager sur la voie de la croissance, dit Philippe Villin, les pays de l’Europe du Sud, y compris la France, doivent initier de profondes réformes structurelles et surtout sortir du carcan de l’euro en le faisant exploser. Démonstration.

    Comme interprétez-vous le résultat des élections italiennes ?

    Il montre un rejet de Mario Monti et de sa politique déflationniste. Les élites européennes le considéraient pourtant comme porteur de la quintessence du bonheur en Europe et leur sauveur face à l’échec pourtant patent de l’euro… Je l’ai toujours considéré au contraire comme un technocrate, aux ordres de madame Merkel et de monsieur Trichet. Je suis donc ravi que les Italiens l’aient désavoué : sa politique et son incapacité à rendre l’Italie compétitive rapidement ne pouvaient conduire qu’à sa ruine [...] Mario Monti a plongé son pays dans la récession- déflation entraînant une explosion du chômage.

    En Diafoirus de la médecine allemande, il avait prodigué à son pays le même traitement diabolique que celui appliqué à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne et maintenant à la France, c’est-à-dire une augmentation massive des impôts et une tentative de baisser les salaires. Il aurait dû faire des réformes structurelles, n’augmenter les impôts qu’à la marge et surtout dévaluer.

    Mais il eût fallu bien sûr pour cela que l’euro explose. En effet, l’euro est devenu intolérable pour les Italiens comme pour les Français tandis qu’il fait “crever la gueule ouverte” la Grèce et le Portugal et mourir à petit feu l’Espagne. Car il est à la fois trop fort vis-à-vis du reste du monde et, à l’intérieur de la zone euro, le taux de change unique qu’il impose rend impossible toute dévaluation vis-à-vis de la zone rhénane, la zone la plus productive d’Europe.

    L’Italie aurait ainsi besoin d’une dévaluation externe d’au moins 30 % par rapport au dollar et encore bien supérieure par rapport à l’Allemagne.

    Comment jugez-vous la classe politique française face à l’euro ?

    Qu’elle soit de droite ou de gauche, je regrette son aveuglement : nous avons affaire à des représentants de la pensée unique, sortis pour la plupart de l’Ena et nourris à un “delorisme” médiocre. Que ce soit le gouvernement de François Fillon pendant cinq ans ou celui de Jean-Marc Ayrault depuis bientôt un an, tous deux appliquent la même politique, avec simplement un peu plus de professeurs et un peu plus de médiocrité pour le second.

    Parce qu’il n’y a pas de réformes structurelles, ni de chasse aux dépenses publiques inutiles, et que le credo européen — l’euro doit exister même s’il nous tue — est inlassablement répété. La croissance française est cassée. Car elle ne peut re poser que sur une compétitivité re trouvée par une monnaie nationale correspondant à notre niveau de productivité et une bien meilleure gestion du secteur public.

    Que préconisez-vous ?

    Il ne s’agit pas de sortir de l’euro mais de le faire exploser ! Ainsi notre capacité à exporter hors de l’Europe serait retrouvée. Car, le “nouveau nouveau franc” vaudrait probablement 105 à 115 cents le dollar. Une dévaluation externe modérée mais efficace. L’impact serait immédiat, à la différence de la dévaluation interne par la baisse des salaires qu’on tente de nous imposer.

    Mais l’effet principal incroyablement efficace serait vis-à-vis de l’Allemagne. Car le mark vaudrait probablement 160 à 170 cents le dollar. Nos produits se revendraient là-bas tout de suite et nous importerions moins d’outre-Rhin

    Imaginons que l’éclatement de l’euro se fasse plutôt par une sortie de l’Allemagne…

    Ce serait une solution bancale. On aurait un euro trop faible pour la France. Il vaudrait probablement 90 cents face au dollar, ce qui est trop bas pour nous et trop haut pour l’Europe du Sud.

    D’où viendra l’élément déclencheur de l’explosion de l’euro ?

    Faudra-t-il un jour qu’un dirigeant d’Europe du Sud soit assassiné par un chômeur ou un entrepreneur ruiné pour que les autres se rendent compte qu’ils conduisent l’Europe vers l’abîme ? Faudra-t-il que le taux de chômage des jeunes en Espagne atteigne 80 % pour que la population comprenne que monsieur Rajoy l’emmène à sa perte ?

    Je pense en fait que le craquement viendra de la France : le gouvernement Ayrault est en situation d’échec dans tous les domaines. Le président de la République perd peu à peu la confiance de la quasi-totalité de la population. D’ici quelques mois, le pouvoir ne sera soutenu que par la fonction publique, qui sait que le gouvernement sert ses intérêts, comme nous l’avons constaté avec la suppression scandaleuse du jour de carence.

    Que craignez-vous ?

    La pire des solutions serait de remplacer Ayrault par un clone français de Monti : Pascal Lamy, par exemple, dont certains susurrent au président de la République qu’il serait le seul capable de faire les réformes dont la France a besoin. Or, à l’OMC, il a d’abord servi les intérêts des concurrents de l’Europe.

    L’idée d’un Lamy, sorte de père la rigueur bien pensant, protégeant l’euro, est cauchemardesque. Monsieur Hollande, choisissez Pascal Lamy, vous mettrez la France en feu ! C’est simple, si l’on continue avec l’euro, l’économie française poursuivra son effondrement. Je prends le triste pari qu’avant la fin du quinquennat, nous aurons plus de cinq millions de demandeurs d’emploi.

    Comment rétablir la croissance ?

    L’idée largement répandue que la reprise économique est au coin de la rue n’est que pure illusion. Dans les pays où elle est appliquée, la médecine Trichet-Merkel entraîne ce que j’appelle la “merkelite”, c’est-à-dire une baisse continue du PIB, sans redressement du commerce extérieur, faute de dévaluation. Il est donc impossible de faire disparaître les déficits malgré des impôts sans cesse augmentés, puisque le PIB diminue…

    C’est pourquoi, pour faire repartir l’économie européenne, il n’y a pas d’autre solution que de faire exploser l’euro. Chaque économie européenne retrouverait une monnaie qui correspond à ses capacités productives.

    La disparition de l’euro sera-t-elle suffisante pour ramener la croissance ?

    Non. Le nouveau gouvernement devra engager des réformes structurelles importantes en réduisant fortement à terme les dépenses publiques. Il devra aussi reprendre du pouvoir d’achat à la fonction publique nationale et territoriale trop bien payée compte tenu de la sécurité de l’emploi dont elle bénéficie. Il faudra aussi réformer le marché du travail.

    Lire la suite de l’entretien sur  Valeurs Actuelles

    http://fortune.fdesouche.com

  • Le « printemps palestinien » sous haute tension diplomatique

    En demandant à l'ONU de reconnaître l'État palestinien, Mahmoud Abbas a mis les grandes puissances au pied du mur.
    Le 16 septembre, à New-York, Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, a demandé aux Nations-Unies de reconnaître l'État palestinien et de l'admettre au sein de l'ONU comme un membre à part entière. Cette revendication est soutenue par des nations musulmanes d'envergure, comme la Turquie, l'Egypte ou l'Arabie Saoudite où le prince Turki al-Faisal, frère et possible successeur du ministre des Affaires étrangères, a affirmé que la collaboration avec les États-Unis ne peut continuer sous sa forme actuelle.
    Elle se heurte en revanche à l'opposition d'Israël (qui a condamné une « initiative unilatérale » - mais comment pourrait-elle être autrement ?) et des États-Unis. Du côté européen, Catherine Ashton, chargée des Affaires étrangères pour l'Union européenne (UE), a travaillé d'arrache-pied à un compromis avec les Palestiniens, afin qu'ils renoncent au droit de poursuivre les politiciens israéliens devant la cour pénale internationale. Nicolas Sarkozy, quant à lui, a suggéré à Mahmoud Abbas de formuler sa demande auprès de l'Assemblée générale de l'ONU - plutôt qu'auprès du Conseil de sécurité, comme le Président de l'autorité palestinienne l'avait annoncé - afin d'obtenir un statut d'État associé.
    Abbas s'en est pourtant tenu à ce qu'il avait annoncé : le 23 septembre, c'est au Conseil de sécurité qu'il a adressé sa requête - ce qui obligera les puissances à se prononcer et les États-Unis à mettre leur veto si une majorité se dessine en faveur des Palestiniens, qui peuvent déjà compter sur le soutien de la Chine, du Brésil, de la Russie, du Liban et de l'Afrique du Sud.
    « C'est l'heure de vérité, a déclaré Mahmoud Abbas devant l'Assemblée générale de l'ONU. Les Palestiniens attendent de connaître la réponse du monde. L'heure a sonné pour le printemps palestinien, c 'est le moment de l'indépendance. »
    Les Israéliens ont eux aussi cherché des soutiens : début juillet, le Premier-ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était rendu à Sofia et à Bucarest, où il avait reçu l'engagement des gouvernements bulgare et roumain que ces pays ne voteraient pas à l'ONU en faveur de la création d'un État palestinien. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, fondateur du parti d'extrême droite Israël Beytenou, s'était pour sa part rendu en Albanie.
    En attendant la réponse de l'ONU, le Quartette des médiateurs sur le Proche-Orient - dirigé par l'ancien premier-ministre britannique Tony Blair et qui réunit les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations-Unies - a proposé le 23 septembre aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre les négociations de paix, gelées depuis un an, avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012. Dès le 1er octobre, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, affirmait cependant que l'initiative du Quartette n'avait « pas réussi ». Les négociations de paix butent notamment sur la question des colonies israéliennes. Une jeune Palestinienne expliquait récemment : « Je suis contre la création de deux États car cette perspective nous accorderait seulement 22 % du territoire palestinien, où sont déjà implantées des colonies israéliennes ».
    La « plus mauvaise situation diplomatique »
    Dans ce contexte le feu vert donné par Tel Aviv à la construction de 1100 nouveaux logements dans un quartier de colonisation juive à Jérusalem Est apparaît comme une provocation, en tout cas une fin de non-recevoir à la demande de reconnaissance d'un État palestinien.(1)
    Tel Aviv semblait pourtant avoir baissé le ton ces derniers temps, surtout depuis l'assaut donné par la population égyptienne de son ambassade au Caire, le 10 septembre dernier : les diplomates israéliens avaient dû fuir par l'arrière du bâtiment - Benjamin Nétanyahou a d'ailleurs remercié la police égyptienne pour son intervention, qui sauva la vie de l'ambassadeur israélien. Avigdor Lieberman, qui menaçait jadis de bombarder le barrage d'Assouan si l'Égypte participait à une guerre contre Israël, a estimé que les liens avec l'Égypte devait être renforcés. Et Dan Meridor, vice-premier ministre et ministre des services de renseignement, a souligné la nécessité d' « infléchir la tendance qui s'est emparée de l'Égypte et qui commence à poindre en Turquie ».
    Les services de renseignement israéliens et le journal Haaretz ont d'ailleurs averti que la sécurité d'Israël passe par une entente au Proche-Orient. La dirigeante du parti d'opposition Kadima, Tzipi Livni, reproche à Nétanyahou d'avoir placé le pays dans sa « plus mauvaise situation diplomatique ». Et le ministre de la Défense, Ehud Barak, prévient : « Si nous accentuons les tensions avec les Palestiniens, nous contribuerons à isoler Israël ».
    L'ensemble de la communauté internationale a d'ailleurs vivement réagi à l'annonce des nouvelles constructions - y compris Barack Obama, pourtant plus mal jugé qu' aucun président américain ne le fut jamais par les Palestiniens, qui n'ont pas oublié qu'en septembre 2010, il avait promis la création d'un État palestinien dans un délai d'un an. Depuis, Obama est entré dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, pour laquelle il aura besoin de l'électorat juif-américain...
    On peut prévoir qu'un rejet par l'ONU de la demande palestinienne se traduira par un accroissement des tensions au Proche-Orient et une nouvelle flambée de violence. Il n'est pas certain qu'Israël le redoute : l'État hébreu pourrait alors imputer au Hamas la multiplication des actions terroristes, et en tirer argument pour ne rien céder. Mais à terme, cette politique du pire pourrait être la pire des politiques.
    Laurent Glauzy monde & vie  8 octobre 2011
    (1) Rappelons que la communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion par l'État hébreu de Jérusalem Est en 1967.

  • La France veut armer les rebelles syriens le plus vite possible !

    La France et l’Angleterre ont décidé de faire un pas supplémentaire dans l’ingérence concernant la Syrie. Persuadées que leur grille de lecture idéologique doit s’imposer au monde entier, et sans considération poussée plus avant sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques en présence, ni sur la fragile stabilité du Moyen Orient, Paris et Londres veulent armer les rebelles syriens contre l’État de droit d’un pays souverain et reconnu comme tel.

    C’est ainsi que ces deux pays se sont accordés pour solliciter l’avancée de la prochaine réunion de l’Union européenne, afin de discuter de la levée de l’embargo sur les armes destinées la Syrie. Mais qu’à cela ne tienne, si l’Union européenne n’abondait pas dans leur sens, chacune des deux nations prendrait sur elle de livrer, à titre national, des armes aux rebelles. C’est ce qu’a annoncé en effet hier matin Laurent Fabius, chef de la diplomatie française -qui nourrit vraisemblablement une idée très singulière de la diplomatie.

    La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre« , a ainsi déclaré le ministre français sur France Info. Et pour justifier la livraison d’armes, avec ou sans l’accord de l’Union, Laurent Fabius de déclarer que la France, de toute façon, « est une nation souveraine« . Grosse blague. Quand on sait que la quasi totalité de ses prérogatives régaliennes, expression de sa souveraineté, ont été abdiquées à Bruxelles.

    « On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre« , s’est défendu Laurent Fabius. « Lever l’embargo c’est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation« , a-t-il estimé. Il reste que l’idéologie, fut-elle couverte des meilleurs sentiments, est un critère de discernement un peu fragile dans le cas d’une déclaration de guerre : à quelle alternative aboutirait la victoire des rebelles ? Cette question a-t-elle seulement été posée ? Ont-ils donc déjà oublié l’épisode de la Libye ? N’ont-ils donc aucun écho, à Paris, sur la nature religieuse de la rébellion, sur ces massacres perpétrés par les islamistes armés par l’Occident contre les chrétiens ?

    A l’idéologue, nous préférerons toujours l’homme prudent.

    http://www.contre-info.com/

  • Mali : la France partie, la septicémie islamiste reprendra

    Entretien réalisé par Timothée Macé Dubois

    Alors que certains dans l’opposition craignent un enlisement de la France dans le conflit malien, un retrait partiel des troupes vient d’être annoncé pour le mois d’avril. L’historien Bernard Lugan, éminent spécialiste de l’Afrique, décrypte et analyse l’opération Serval.

    En réponse aux doutes de Nicolas Sarkozy quant à l’utilité de l’intervention au Mali, François Hollande l’a justifiée par la nécessaire action de la France pour sauver des femmes victimes de la barbarie et de l’oppression islamistes…

    Si l’attitude de Nicolas Sarkozy me paraît très insolite, dans la mesure où il a officiellement déclenché la campagne libyenne pour des raisons « humanitaires » qui n’ont jamais tenu la route, l’opération Serval au Mali me semble beaucoup plus licite. Il était en effet impératif d’y intervenir rapidement, au risque de laisser Bamako tomber sous les feux islamistes et d’abandonner à leur sort d’otages près de 3 000 Français ou binationaux. [...]

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Ne pas faire une croix sur les Chrétiens d'orient

    Il faudrait parler des Touaregs. L'affaire du Mali est entièrement saharienne au sens où on l'y circonscrit totalement. Les "Huns" seront exterminés sur place par les uns et les autres ; c'est ouvertement dit¹. La conférence des bailleurs de fonds qui va s'ouvrir pour 500 millions de dollars le 29 janvier à Addis Abeba va régler la question d'intendance des troupes africaines engagées, pourquoi dès lors faudrait-il en parler aussi à Davos ?

    une messe à Damas
    De fait, c'est de la Syrie dont il est question. La station alpine s'est trouvée avant-hier à la convergence de toutes les hypocrisies sur cette guerre sans fin qui va achever sa deuxième année le 15 mars. Les "riverains" du chaos alaouite, Turquie, Jordanie, Liban, envahis de réfugiés en plein hiver, hurlent au charron devant la passivité tranquille de la "communauté internationale" qui attend que la poussière retombe. Que fait l'Occident ? Et l'Occident de répondre mezzo-voce qu'il ne va pas entrer en guerre avec l'Orient² pour une guerre civile arabe. En plein Croissant Vert, démerdéren Sie sich entre sectateurs du Prophète et laissez passer la caravane des Majors. Coule l'huile, coule le naphte. Que le roi Abdallah II soit aux cent coups parce qu'il a 300.000 campeurs sans chauffage en rase campagne, que Erdogan montre les 500 millions de dollars perdus à nourrir et abriter les réfugiés syriens passés au nord, ne nous émouvrait pas plus que ça si nous n'avions pas nos vieilles communautés chrétiennes dans la gueule du léviathan islamique.

    Tarek Aziz condamné à mort
    Abonnées à la dhimmitude depuis le reflux des empires européens, nos communautés se sont toutes accommodées des pires régimes tyranniques, prêtant la main parfois pour simplement survivre et revenir en deuxième semaine ! Les dictateurs les choient car elles sont des pièces utiles sur l'échiquier de politique intérieure, moins en elles-mêmes par leur nombre que par les réactions que provoquent les faveurs du pouvoir à leur endroit dans les communautés musulmanes réprimées : instrumentalisation du pronostic de guerre civile. Elles offrent aussi de rares compétences dans de nombreux domaines et sont une passerelle naturelle vers l'Europe occidentale, la France en particulier dont le prestige était encore grand il y a peu.
    En Syrie même, le Parti Social-Nationaliste fut fondé par le grec orthodoxe Antoun Saadé en 1932. Dans le cas de l'Irak et de la Syrie baassistes, elles ont participé plus directement au projet de laïcisation des institutions affiché par les fondateurs du Parti Baas, dont le plus éminent, Michel Aflak (1910-1989), était un damascène grec orthodoxe. Dans ce courant et à titre d'illustration, on trouve le chaldéen Tarek Aziz, ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein de 1983 à 1991 et le ministre de la Défense de Bachar el-Assad, l'orthodoxe Daoud Rahja, tué par une bombe le 18 juillet dernier. Un extrait de ses obsèques en pied de page.

    Daoud Rahja explosé à Damas
    Nous sommes légitimement inquiets car, malgré une sage retenue, les communautés chrétiennes seront visées par les partis islamistes dont les milices combattent le régime, pour en avoir trop fait ou pas assez. Elles n'auront jamais raison. On subodore de graves exactions déjà sur les Chrétiens, de la part de milices salafistes (ou wahhabites) armées par les émirs sunnites, et rien n'interdit de pronostiquer l'épuration ethnique de la mosaïque syrienne comme ce fut le cas en Yougoslavie. Aussi quand la logique de paix ne répond pas à la convocation il ne reste que la force.
    Quelle puissance activera une menace suffisamment convaincante pour protéger les communautés chrétiennes de la nouvelle Syrie ? A voir ce qui s'est passé en Irak, ce qui se passe en Egypte, voire même en Turquie où elles sont couramment inquiétées à tous motifs, il n'y a que la Russie à faire le poids. La France, certes étant dans le jeu depuis longtemps - depuis Baudouin IV de Jérusalem en fait - il lui revient d'approcher l'escadre des Echelles et d'en charger les canons. Mais en rêve même pas ! Et ce ne sont pas les mémorandums, pétitions, suppliques déposés ci et là qui vont faire le travail. Dans une guerre civile arabe, seuls la force joue, des palabres ils s'en chargent eux-mêmes.

    A ce stade, il ne faut rien attendre des francs-maçons français qui trustent les allées du pouvoir parisien pour y dicter l'esprit de bonne gouvernance à leur façon, aussi serait-il approprié de la part des chefs des églises locales d'en appeler ouvertement et officiellement au Kremlin et au Patriarcat de Moscou, seules garanties qui puissent être actionnées. Que le Vatican perde pied en Syrie est moins important que d'assurer la survie de ces communautés d'Asie mineure qui vivent leur foi au coeur du Nouveau testament depuis si longtemps. A défaut, elles seront éradiquées comme en Irak et nous rangerons leur souvenir sur l'étagère de nos défaites déjà chargée.

    [À suivre, une approche de la problématique chrétienne au Proche et Moyen Orient]

    (1) «Nous sommes en guerre et on va casser le plus possible de ces connards"» (à l'Hôtel de Brienne, jeudi 24)
    (2) la Chine et la Russie bloquent toujours l'aggravation de la réplique internationale

  • Les racines et les pièges du virage américain vers l’Asie

    Le président Obama a décidé un mouvement de bascule vers l’Asie-Pacifique. Mais ce « pivot » se heurte aujourd’hui à de complexes considérations budgétaires et géostratégiques.

    Le constat a l’apparence de la simplicité : le centre de gravité de la politique étrangère des Etats-Unis, de leur sécurité nationale et de leurs intérêts économiques bascule vers l’Asie. Un mouvement « pivot », selon la terminologie officielle, qui devait, aux yeux du président Barack Obama, s’accompagner d’une modification de la stratégie de l’Amérique, laquelle se considère depuis longtemps comme une puissance du Pacifique tournée vers l’Asie.

    Le virage vers l’Asie se justifie d’autant plus que l’Amérique perçoit une montée de la puissance militaire et de l’agressivité de Pékin à l’égard de ses alliés traditionnels en mer de Chine méridionale et orientale. Une Chine qui, en augmentant régulièrement son budget militaire de plus de 10 % par an depuis deux décennies (10,7 % prévu pour 2013), peut un jour devenir un inquiétant rival. Sans oublier la menace que fait peser la Corée du Nord sur la Corée du Sud.

    Le « pivot » est aujourd’hui facilité par deux éléments de nature différente, qui doivent permettre aux Etats-Unis d’alléger leur présence dans ce que George W. Bush avait appelé le « Grand Moyen-Orient », cette zone allant du Maghreb jusqu’à l’Afghanistan-Pakistan. Tout d’abord, l’armée américaine a pu effectuer son retrait d’Irak en décembre 2011 et se prépare à faire de même, d’ici à la fin de 2014, en Afghanistan. De plus, l’Amérique entrevoit la perspective d’une réduction de sa dépendance énergétique à l’égard des importations pétrolières du Moyen-Orient grâce au gaz de schiste. La fin de la guerre froide a permis en outre un désengagement progressif en Europe. Un mouvement qui devrait se poursuivre avec une diminution supplémentaire des troupes basées en Allemagne.

    Le « pivot » s’appuie ainsi sur deux grands axes. D’une part, l’Amérique d’Obama souhaite parvenir à une meilleure intégration économique et commerciale avec l’Asie en participant notamment pour la première fois aux « sommets de l’Asie orientale » et en proclamant sa volonté de négocier un accord de libre-échange au sein du Partenariat économique transpacifique (TPP).

    D’autre part, cet engagement vers l’Asie-Pacifique s’accompagne d’un mouvement de repositionnement militaire. Comme en témoigne l’annonce de l’envoi progressif depuis avril 2012 de 2.500 Marines en Australie sur la nouvelle base de Darwin. L’Amérique a également resserré ses liens avec Singapour grâce au stationnement de navires de combat en zone littorale, et avec les Philippines en y positionnant des avions de surveillance et en effectuant des rotations de troupes plus fréquentes. L’objectif est ainsi de parvenir à une plus grande flexibilité des rotations militaires dans la région en se reposant moins sur les bases militaires américaines permanentes au Japon et en Corée du Sud. D’après le Service de recherche du Congrès (CRS), quelque 4.500 soldats américains du Japon pourraient être ainsi envoyés à Guam, qui en accueille déjà autant.

    Autre élément : en dépit des coupes prévues dans son budget militaire, l’Amérique souhaite maintenir les crédits pour sa marine de guerre, au détriment des autres corps de l’armée.

    Pourtant, aussi simple qu’il paraît, cet ajustement stratégique pourrait aller contre l’objectif recherché : celui de mieux stabiliser et intégrer la région Asie-Pacifique avec l’Amérique, et de rassurer ses alliés asiatiques, en premier lieu le Japon. Car la Chine se considère toujours inférieure et pourrait prendre ombrage du renforcement de la présence américaine. Face aux 11 porte-avions américains, la Chine a lancé en 2011 son premier porte-avions, un bâtiment relativement petit acheté à la Russie et rénové. Plutôt que de contribuer à une détente, d’après des analystes, le pivot risque au contraire de pousser les autorités militaires chinoises à durcir le ton. Pékin parle désormais d’un retour à une « mentalité de guerre froide ».

    Dans un article intitulé « Le problème avec le pivot » et publié dans « Foreign Affairs », Robert Ross, professeur à Harvard, souligne que « la nouvelle politique américaine a inutilement aggravé le sentiment d’insécurité et ne peut que nourrir l’agressivité de la Chine. Elle risque de saper la stabilité régionale et ne peut que réduire les possibilités de coopération entre Washington et Pékin ». Cette politique est fondée « sur une erreur de jugement » : le durcissement diplomatique de Pékin ne vient pas d’une trop grande confiance mais plutôt d’un sentiment d’insécurité après plusieurs années de crise financière et de troubles sociaux.

    La question est aussi de savoir si l’Amérique a aujourd’hui les moyens budgétaires de ses ambitions asiatiques. D’après la firme de renseignement Stratfor, les coupes automatiques, appliquées depuis la semaine dernière, réduiront le budget militaire d’au moins 8 %, soit 500 milliards de dollars sur dix ans, répartis sur tous les corps de l’armée. De plus, l’indépendance énergétique à l’égard du Moyen-Orient est encore une perspective lointaine. En outre, à la différence d’Hillary Clinton, son successeur, John F. Kerry, a effectué sa première tournée officielle de secrétaire d’Etat en Europe et au Moyen-Orient, et non pas en Asie. Signe que Washington n’a pas encore tourné le dos à ses « vieux » alliés. Certes, il n’y aura pas de marche en arrière tant le mouvement vers l’Asie est enclenché depuis longtemps. Mais le balancier ouest-est des Etats-Unis est loin de s’être stabilisé.

    Les Echos http://fortune.fdesouche.com

  • Grandeur et décadence. Discours de clôture IHEDN (31 janvier 2013)

    Voilà un général qui a, peut-être, la tête dans les étoiles et des étoiles sur le képi, mais les pieds bien sur terre !

    Le discours que nous reproduisons ci-dessous a été prononcé par le Général (2°S) Lalanne-Berdouticq, (ancien commandant du 3ème régiment étranger d’infanterie et ancien chef du bureau de liaison de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban FINUL 2), lors de la clôture d’une récente session de l’IHEDN.

    L’IHEDN est l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale.

    C’est intelligent, plein de bon sens, brillamment construit et d’une limpide clairvoyance. C’est la vision d’un stratège éclairé, libre de tout dogme et de toute entrave intellectuelle, raisonnablement optimiste mais terriblement inquiet aussi de la lente dérive de son pays.

    Le monde est complexe et dangereux

    Il est loin des « blocs » que nous avons connus des décennies durant, aussi bien que de la « fin de histoire » que l’on nous annonçait voici vingt ans, et encore plus loin de la « paix définitive » qui aurait permis « d’engranger les dividendes de la paix » chers à des hommes à la courte vue. Ce monde, notre monde, reste dangereux. Comme les "prophètes" que personne n’écoutait dans les années 1930, je ne cesse de dire que le décuplement des dépenses militaires en Extrême-Orient depuis dix ans devrait nous inciter à mieux surveiller les diminutions insensées que subissent les nôtres. Dans l’Histoire en effet les mêmes causes produisent les mêmes effets et il y a donc tout à craindre des abandons qui se produisent chez nous. Mais encore faudrait-il voir le monde comme il est et non comme beaucoup voudraient qu’il soit.

    Méfions-nous du « prêt à penser »

    Il est presque toujours faux et ordonné à des fins peu recommandables. Non le Kosovo n’est pas meilleur après la campagne qu’ont conduite les alliés en 1999, montée suite à une incroyable guerre d’intoxication médiatique diabolisant les Serbes et présentant les Albanophones comme des anges persécutés… Il en résulta la fondation du premier pays (1) presque totalement mafieux du continent européen, dont la population originelle, serbe, a été sans pitié chassée de chez elle dans le silence des médias ; ses monastères détruits et ses maisons incendiées.

    Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle et que bien des États officiellement constitués sont en faillite aussi bien financière que politique.

    Non la Libye d’aujourd’hui n’est pas meilleure que celle d’hier, puisque au demeurant elle n’existe tout simplement plus, et que son tyran a été remplacé par d’autres, en plus grand nombre. Non la démocratie occidentale n’est pas applicable à tous les continents et à tous les pays. D’abord parce que ce n’est pas un système unique (voyez comme la nôtre est différente de celle des États-Unis ou d’Israël, ou bien encore de la Grande-Bretagne) ; ensuite parce que ce système politique ne peut s’épanouir qu'au sein de peuples voyant la personne comme un individu et non comme une partie d’un tout (société personnalistes contre sociétés holistiques) …

    Dans les grandes questions du monde...

    N’oublions jamais de considérer le paramètre démographique. Il est capital et le silence des médias et des analystes sur ces sujets en dit long sur l’aveuglement, qui ne peut qu’être volontaire, de nos élites autoproclamées. Ainsi, quel est l’avenir de l’Allemagne, qui aura perdu sept millions d’habitants en 2030 et se verra peuplée en grande partie de ressortissants d’origine turque ? Sera-t-elle-la même ? On sait que l’islam confond la sphère publique et la sphère privée en refusant absolument de distinguer « Dieu » et « César ». Or, cette distinction est à la base même des systèmes démocratiques. Enfin, oublie-t-on qu’une population peut être chassée de chez elle, ou se voir remplacée par une autre, les autochtones se retrouvant alors comme étrangers sur leur propre sol ?

    Sans remonter à la diaspora juive du premier siècle, pensons aux Coptes d’Égypte, aux chrétiens de Turquie et d’Asie (20% de la population en 1900 alors qu’ils sont aujourd’hui hui 0,02%, soit mille fois moins) ou bien encore aux Serbes du Kosovo, déjà cités (90% de la population en 1900 et moins de 10% aujourd’hui) ! Hors les idéologues, qui peut être assuré qu’en France, nous sommes à labri de tels phénomènes ? Refuser d’examiner la question sous couvert de mots en « Ime » est singulièrement irresponsable. Or, entendons-nous que l’on pose cette question ? Non. Considérons aussi l’incroyable effondrement démographique de nos voisins Italiens et Espagnols et tentons d’imaginer ces deux pays dans trente ans ! « Il n’est de richesse que hommes », dit le proverbe. Que sera la civilisation occidentale si, dans trois siècles, des touristes visitent nos cathédrales sans que personne ne puisse leur expliquer le sens Dun Christus pentocrator dont ils contempleront la sculpture sur le tympan, ainsi que cela se passe pour les églises de Cappadoce, alors que plus aucun chrétien ne vit aux alentours ?

    Rien n’est définitif dans histoire des hommes, pas plus le tracé des frontières que les peuples qui s’abandonnent et doutent eux-mêmes.

    Enfin, cessons de nous croire à l’abri des menaces militaires...

    Au motif que nous possédons d’admirables sous-marins nucléaires. La guerre est bien de retour et le fracas des combats des Balkans, maintenant assourdi, nous rappelle qu’elle peut s’inviter dans des contrées européennes très proches, et pourquoi pas chez nous ? Qui peut ignorer que si tout le monde (tout le monde, sauf nous !) réarme sur la planète, c’est bien pour quelque raison ! Et l’Europe, direz-vous ! Fort bien, mais l’Europe n’est sur le plan militaire qu’une addition de faiblesses, vous le savez. Ajouter des faiblesses à d’autres faiblesses n’a jamais constitué une force mais bien une faiblesse plus grande encore[2] !

    Comme le disait, je crois, Roosevelt au moment de la Grande dépression, puis au début de l’engagement américain dans la 2e guerre mondiale, «  Ce que nous devons craindre le plus au monde, c’est la peur elle-même  ». Or, l’histoire nous enseigne que les populations qui ont peur de la mort sont celles qui disparaissent de la surface du globe. Notre manière « d’évacuer » la mort de la vie sociale est effrayante en elle-même, car un jour ou l’autre nous devrons combattre pour notre vie, et donc la risquer. Ne pas s’y préparer c’est nous assurer de perdre cette vie à coup sûr. Cela s’appelle la lâcheté, qui n’a jamais attendri aucun adversaire déterminé ; jamais, bien au contraire. Rappelons-nous avec honte que certaines erreurs peuvent être commises puis recommencées : la République naissante déclara la guerre illégale en 1791 et se trouva en conflit avec l’ensemble de ses voisins deux ans plus tard. En 1928, à la Société des Nations, cet ancêtre de l’ONU, le « Pacte Briand-Kellog » déclara la guerre « criminelle » à la face du monde. Onze ans plus tard, aussi bien la France que la Grande-Bretagne étaient acculées à une mobilisation générale dans des conditions désastreuses, pour aboutir à ce que l’on sait : l’occupation de toute l’Europe sauf la Suisse, et aussi les camps de concentration. Nous n’avions pas voulu lire Mein Kampf, non plus que méditer les pensées de Lénine et voir les camps soviétiques, qui mèneraient l’un à Katyn et l’autre à Treblinka ou Sobibor.

    « Le droit sans la force n’est rien, la force sans le droit c’est la tyrannie » disait à peu près Pascal. Souvenons-nous-en.

    Enfin, je voudrais insister sur le sens des mots. Discutant avec plusieurs d’entre vous pendant la session j’ai une nouvelle fois constaté que les mots n’avaient souvent pas le même sens pour l’un et pour l’autre. Je pense à un échange récent sur le mot République dont mon partenaire me disait que « Pour lui la république c’était… ». Or, là est le danger : nous n’avons pas à dire que « Pour nous » un mot veut dire telle chose ; nous devons au contraire nous référer à sa définition exacte sinon plus aucun échange n’est possible. Reprenant l’exemple de la République, je lui disais que celle-ci se définit par trois critères et seulement trois : Un gouvernement collégial, qui obéit à des lois, et dont le mode de succession n’est pas dynastique.

    Un point c’est tout. La république romaine était-elle démocratique ? Non, mais c’était tout de même une république. Donc, ne confondons pas les mots les uns avec les autres. Ainsi de la démocratie[3], qui peut parfaitement trouver sa place dans un système monarchique comme en Grande-Bretagne et ainsi de suite. À notre époque où le dialogue semble érigé à la hauteur de vertu et de principe cardinal des relations sociales, travaillons donc à ce qu’il soit possible au travers de mots employés dans leur juste sens. Nous aurons alors fait un grand pas vers la clarté et de saines relations interpersonnelles. J’insiste : cette question de la précision du vocabulaire est absolument essentielle si l’on y réfléchit bien.

    En conclusion :

    Il nous faut chasser l’idéologie, quelle quelle soit ; de « droite » ou de « gauche ». C’est une maladie mortelle de l’esprit car elle fait voir la réalité au travers de systèmes d’idées, qui sont autant de lunettes déformantes. A l’idéologie il faut opposer le principe de réalité qui veut que les choses soient ce qu’elles sont, que cela nous plaise ou non. Alors on peut agir en espérant ne pas trop se tromper. Il n’y a pas de bons camps de concentration (cubains, nord-coréens, chinois) dont on ne parle jamais, et de mauvais, les nazis, dont il faut sans cesse se souvenir. Il y a eu et il y a des camps de concentration où des innocents sont morts et meurent encore dans des conditions atroces. Il n’y a pas l’antisémitisme, évidemment condamnable des « néonazis », et sa variété excusable ?, celle des « islamistes », qui est passée sous silence. Il y a l’antisémitisme (qui d’ailleurs est un antijudaïsme), un point c’est tout. Au nom de quoi devrait-on condamner « l’islamophobie » si l’on ne le fait pas de la « papophobie » ou de la « christianophobie » ? A-t-on vu un chrétien Chaldéen ou un Melchite se faire sauter dans une mosquée d’Irak ? Un seul ? Dès lors, comment mettre sur le même pied « les » intégrismes ? Il existe quand même une différence de nature entre un zélateur d’Al Quaida et un Mormon, je crois. Distinguer souverainement le bien du mal, ne pas mettre à égalité le bon et le mauvais s’appelle aussi : Liberté. Il nous faut être convaincu que la France est et reste une grande puissance. Du moins si elle continue de le décider.

    Aujourd’hui, combien de pays ont-ils une représentation diplomatique dans le monde comparable à la nôtre ? Un seul. Combien de pays disposent-ils de sous-marins lanceurs d’engins totalement c.nçus, fabriqués, maîtrisés par leur gouvernement national dans le monde ? Trois, et pas la Grande-Bretagne. Combien de pays disposent-ils de porte-avions de premier rang à catapulte avec une flotte aérienne adaptée, moderne et entrainée ? Deux. La France est au premier rang de toutes les grandes négociations mondiales, elle dispose Dun siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, ses avions volent dans tous les cieux de la planète. Elle est au premier rang de la technique, de l’art, de la littérature.

    Elle est au premier rang des pays possédant un patrimoine multiséculaire, admirable et entretenu. Elle est au premier rang de certains travaux de recherche, elle inonde une partie du monde de son rayonnement culturel, artistique, commercial, d’influence, et ce depuis neuf siècles sans discontinuer !

    Quand la France parle, on l’écoute, parfois on la jalouse et on la brocarde de temps en temps, mais on l’écoute et son message est souvent reçu. C’est un fait.

    Cependant… restons modestes et cessons de donner des leçons au monde entier, car, comme d’autres, nous n’avons pas que des qualités. Le blanc de notre drapeau n’est hélas pas immaculé. Nous avons aussi de graves défauts : nous sommes souvent arrogants, légers, hâbleurs, désunis, insupportables. Nous voulons répandre les Droits de l’Homme sur le monde, mais nous avons inventé le génocide sous le terme de populicide, puis l’avons mis en œuvre en Vendée en 1793. Nous sommes (avec raison) pour la tolérance religieuse, mais… des Dragonnades de Louis XIV [4] aux « baptêmes républicains » de Carrier à Nantes ou aux lois d’Emile Combes en 1905[5], nous savons aussi persécuter nos concitoyens pour leurs convictions religieuses. Cependant et tout bien considéré, soyons fiers de ce que nous sommes, mais avec mesure. Soyons fiers de notre héritage multiséculaire, en ayant conscience de ce que nous sommes les « débiteurs insolvables » des richesses léguées par nos ancêtres. Nous ne pourrons jamais rembourser cette dette, qui nous oblige. Mais soyons aussi convaincus que cet héritage est fragile et peut s’effondrer en quelques années, voire quelques mois si des événements dramatiques venaient à se produire et auxquels nous n’aurions pas fait face à cause de notre impréparation, de notre inconscience, ou par inconsistance ou imprévoyance. Voyez comme s’est écroulé l’ancien régime en quelques semaines[6], ou encore le tsarisme, le communisme, la Vienne impériale, sans parler des empires romain, moghol, khmer ou aztèque. Ce formidable patrimoine, notre patrimoine (matériel et immatériel) est fragile et se trouve entre nos mains.

    Alors restons vigilants et combattons les idées dangereuses pour l’avenir, tout en travaillant d’arrache-pied à l’unité de notre nation, qui en a de jour en jour plus besoin. Nous savons de mémoire séculaire, depuis Bouvines pour le moins, que la France unie est victorieuse des défis. Désunie elle se dissout et, qui sait, pourrait disparaître. Cela ne se doit pas.

    Alexandre Lalanne-Berdouticq

    NOTES : - [1] Grand comme un département de chez nous : 10 000 km2 et un million habitants…
    - [2] Dix estropiés au départ d’un cent mètres olympique ne feront pas un champion !
    - [3] Dont la caractéristique essentielle est que le siège de la souveraineté se tient « dans la personne du peuple », qui délègue ou non son autorité à des mandataires (démocratie directe ou indirecte).
    - [4] Contre les Protestants
    - [5] Contre les Catholiques
    - [6] Il a succombé à des crises multiples et simultanées : économique avec des dettes abyssales et une fiscalité inopérante et injuste, une défiance du peuple dans ses élites qui ne le représentaient plus, un pouvoir devenu impuissant. Comparaison avec aujourd’hui.....

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