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immigration - Page 812

  • Collomb, l’incapable, par Guy Rouvrais

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    9106-20180505.jpgGérard Collomb est devenu ministre de l’Intérieur uniquement parce qu’il fut le premier socialiste à se rallier à Emmanuel Macron alors même que l’élection de ce dernier restait hypothétique. C’est la récompense de cette promptitude, et nullement quelque compétence que ce soit, qui lui a valu ce poste ministériel régalien, contrairement aux « experts » choisis par le chef de l’Etat pour d’autres maroquins. Pour Collomb, professeur de lettres classiques, c’est sa première expérience ministérielle, lui-même croyait qu’être maire de Lyon constituait son bâton de maréchal. Et voilà ce terne personnage sans envergure propulsé place Beauvau ! Mardi, le maintien de l’ordre à Paris relevait donc de sa responsabilité. Or, une horde de 1 200 émeutiers, des « black blocs », chiffre sans précédent, a dévasté une partie de la capitale. Et la police, soumise aux directives du ministre, a été incapable de les en empêcher. Nous voulons rétablir l’ordre et la paix en Syrie et au Mali et voilà que nous sommes incapables de circonvenir, à Paris, 1 200 casseurs !

    Il n’y avait pourtant pas d’effet de surprise, les syndicats avaient été prévenus par la police de la présence de ces voyous anarchistes. Collomb nous dit maintenant qu’il en attendait 500 – comme d’habitude ! – et qu’ils furent plus du double, laissant entendre que, moins nombreux, il aurait maintenu l’ordre. Qui peut le croire ? Des arrestations préventives n’étaient pas possibles dans l’état actuel de notre droit, nous dit-on. Ah bon ? Quel scrupule ! Des manifestants dans le cadre de la très pacifique Manif pour tous se souviennent, eux, que la police, suivant les directives de Valls, prédécesseur de Collomb, ne se gênait pas pour les interpeller à la sortie du métro au seul motif qu’ils arboraient un sweat-shirt de la Manif pour tous.

    Au demeurant, il y a une loi en vigueur depuis 2011 interdisant « la dissimulation du visage dans l’espace public » qui ne s’applique pas qu’au voile islamique. Sur cette base-là, il était possible d’interpeller, en amont, les cagoulés, dès qu’ils mettaient la cagoule. Il y avait, parmi ces barbares gauchistes, nombre d’étrangers, des Allemands, des Néerlandais, etc., que le contrôle de nos frontières, voire leur fermeture, aurait permis d’empêcher de pénétrer sur notre territoire, la plupart étant déjà fichés. Mais le dogme européen de la libre circulation des personnes nous l’interdit, nous devons laisser notre porte ouverte aux voyous venus d’ailleurs.

    Les policiers et les gendarmes mobiles ont dû attendre les ordres pendant 45 minutes avant d’intervenir, laissant ainsi aux émeutiers le temps d’accomplir leurs exactions. C’est pourquoi l’annonce par Gérard Collomb que la prochaine fois – car prochaine fois il y aura – il déploiera davantage de policiers n’a aucun intérêt si c’est pour qu’ils restent l’arme au pied un long moment en attendant le feu vert d’en haut. On dit que le chef de l’Etat – en Australie à ce moment-là – ne voulait pas voir d’images de membres des forces de l’ordre matraquant les pseudo-« manifestants ». Il a vu d’autres images, bien pires, quoiqu’il ait autre chose à faire, a-t-il dit, que regarder la télévision. Peut-être aura-t-il le temps, entre deux voyages, de demander la démission d’un ministre de l’Intérieur fidèle mais incapable.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 3 mai 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Bagnolet tenu par la drogue, par Caroline Parmentier

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    9105-20180504.jpgTrois semaines de violences, trois blessés par balle, des dizaines de voitures incendiées dans des règlements de comptes liés au point de « deal » de la Capsulerie, l’un des principaux de la Seine-Saint-Denis. Le maire socialiste ainsi que le député de la France Insoumise Alexis Corbière appellent l’Etat à l’aide et réclame des renforts de police.

    « 308 Noire CD », « Mondéo Bleu nuit EC »… à l’entrée de la cité, un aide-mémoire pour les guetteurs, tagué sur les murs, recense les plaques des voitures de police. Les habitants des immeubles qui s’aventurent encore dans le coin sont contrôlés et fouillés par… les dealers. Vous êtes à la Capsulerie, à Bagnolet. A deux stations de métro de Paris. Le quartier est tenu en coupes réglées par les trafiquants de drogue.

    L’escalade de la violence et de l’impunité inquiète les élus et les habitants, qui supplient les autorités d’agir avant qu’il n’y ait un « mort » ou une « balle perdue ». « Je n’ai pas le souvenir d’avoir connu une telle situation dans notre ville », déclare le maire en évoquant la « guerre de territoires » entre trafiquants.
    La France Insoumise aime la police quand ça l’arrange.

    Le point de drogue de la Capsulerie est connu depuis des années pourtant pour être le Pôle emploi de la cité. Les « blédards » qui dirigent les trafics emploient des rabatteurs, souvent mineurs, qui guident les consommateurs du métro jusqu’au « Plan », le point de vente de la Capsulerie. Pendant ce temps les guetteurs surveillent et les ravitailleurs réapprovisionnent le trafic. Certains sont même chargés d’apporter des rafraîchissements l’été ou des boissons chaudes l’hiver. Toute une petite entreprise qui tourne à flux tendu et emploie des milliers de jeunes en majorité issus de l’immigration âgés de 16 ans à 24 ans, au pied des barres d’immeubles.

    Brusquement Alexis Corbière, nouveau député du 93, généralement plus enclin à soutenir les antifas et à considérer qu’« un bon flic est un flic mort », déplore une « présence policière insuffisante », et « un seul commissariat subdivisionnaire dans la ville ». Il réclame l’ouverture de commissariats permanents et des renforts sécuritaires… La France Insoumise aime la police quand ça l’arrange. Ses représentants qui demandent aujourd’hui à être protégés contre le banditisme communautariste, sont les mêmes qui ont longuement travaillé et qui continuent à travailler à son implantation.

    Tony Di Martino et Alexis Corbière ont demandé une audience au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, pour « lui montrer l’étendue de la situation » et des violences des dernières semaines, trois jours après la remise au gouvernement du rapport Borloo promettant de nouveaux milliards pour les banlieues. Les élus de Seine-Saint-Denis ne sont pas les seuls dans cette situation. Stéphane Gatignon, maire de la commune de Sevran, avait démissionné le 27 mars, « usé » par le mépris de l’Etat. Depuis, les maires de plus d’une dizaine de villes, de Grigny (Essonne) à Vaulx-en-Velin (banlieue de Lyon), en passant par Roubaix (Nord) ou Allonnes (Sarthe), dénoncent à l’unisson un « abandon de l’Etat ».

    Commençons par faire cesser les trafics et par rétablir l’Etat de droit. Ensuite on pourra discuter d’y allouer plus de moyens !

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 30 avril 2018

    https://fr.novopress.info/210657/bagnolet-tenu-par-la-drogue-par-caroline-parmentier/

  • La victoire des Black Blocs - Journal du Mercredi 02 Mai 2018

  • Racisme anti-blanc : Quand la France accueille sur son sol l’organisation d’un colloque international interdit aux blancs

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     FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Du 4 au 6 mai prochain, se tiendra une conférence de portée internationale à Saint-Denis ayant pour thème « l’Internationale décoloniale » et fait incroyable, elle sera interdite aux blancs.

    L’objectif de ce rassemblement raciste et communautariste est de « traiter des questions des non blancs vivant dans le Nord Global». Par « non blancs » entendre africains et asiatiques vivant dans les pays à population de souche blanche telle que les pays Européens et les Etats-Unis.

    Les organisateurs ont une vision racialiste puisqu’ils opposent frontalement la race des blancs qualifiés d’oppresseurs coloniaux et les non- blancs désignés sous l’expression « frères et des sœurs ».

    Pour eux le racisme est partout, enraciné dans « les institutions économiques, sociales, politiques, culturelles ». Plus grave encore, d’après les organisateurs le racisme « se manifeste dans la culture [du pays d’accueil] […] en imposant l’assimilation ».

    Les débats porteront sur la dénonciation de l’Etat policier et sur les rapports entre les communautés noires indigènes, roms, asiatiques et islamiques.

    Parmi les thèmes des conférences, relevons en trois :

    «Racismes intra-communautaires ou comment les combattre et construire une alliance stratégique entre les communautés ? « Vers une nouvelle civilisation : dépasser le paradigme de la modernité » ou encore « Quelles alliances avec la gauche blanche ? ».

    Parmi les intervenants notons la présence de militants racialistes et féministes membres des Blacks Panthers

    Il y aura aussi Rokhaya Diallo, mais plus inquiétant encore, des enseignants français comme Norman Ajari de l’université de Toulouse, Ludivine Bantigny maître des conférences à l’université de Rouen, Ibrahim Bechrouri chargé de cours à Paris 8. Enfin, Houria Bouteldja fondateur du parti des Indigènes de la République et Michèle Sibony membre de l’union juive française interviendront.

    Au-delà de la volonté de débattre de l’oppresseur blanc, il y a un objectif clairement politique :

    Oui le but de sceller une alliance entre les mouvements décoloniaux d’Occident et de « Forger des outils de lutte et de résistance face à la montée des nationalismes suprématistes ».

    Nous sommes là bien loin du vivre du ensemble pacifique, du fantasme du Grand Remplacement et du défi du grand métissage voulu par certains. On touche là les limites de la repentance des Européens, puisqu’il s’agit d’une véritable guerre ouverte contre les populations de race blanche. Si les Européens veulent perdurer, ils n’auront qu’un seul choix : reconnaître, dénoncer et combattre le racisme anti-blanc.

    https://fr.novopress.info/

  • Conquête des droits : le droit à l’existence

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    par Antonin Campana

    Ex: http://www;autochtonisme.com

    Légalement, en République, le concept de « Français de souche » n’existe pas. Les « Français blancs dits de souche » ne constituent pas un « groupe de personne » au sens de la loi. Cette notion « ne recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique», et «la “blancheur” ou la “race blanche”» n'est «en aucune manière une composante juridique de la qualité des Français» (Tribunal Correctionnel de Paris, mars 2015). Par contre, le concept de néocalédonien de souche existe juridiquement et les néocalédoniens de souche constituent bien un « groupe de personnes », et même un « peuple », au sens de la loi (Accord de Nouméa, loi organique 99-209…). Le refus de reconnaître juridiquement le peuple souche de France est à la base d’un système profondément inégalitaire, discriminant et lourd de menaces pour celui-ci (système qui permet par exemple d’insulter en toute impunité les « Français blancs » et d’appeler contre eux à la violence. Cf. le jugement du Tribunal cité plus haut, qui ne trouve aucune objection au fait d’inciter à « niquer » les « petits Gaulois de souche »).

    Nous avons montré (ici) que le peuple autochtone de souche européenne, c’est-à-dire le peuple français historiquement « blanc », avait été juridiquement transféré en 1790 dans une nation civique. Cette nation civique a pris le nom de « peuple français » ce qui était un détournement manifeste de nom, voire un vol, puisque cette nation était en fait un « creuset » destiné à intégrer les hommes de toutes les origines.

    Dans ce creuset, le peuple français de souche subit aujourd’hui une relation de domination, puisque le régime en place le nie et se refuse à considérer autre chose qu’une nation civique « sans distinction ». Pour la République, il n’y a que le corps d’associés indifférenciés et pas de « corps intermédiaires » ou de « sections du peuple » dans ce corps : pas de peuple souche donc. Celui-ci s’est évaporé et n’est même pas une composante parmi d’autres de la société multiraciale et multiculturelle : il n’existe tout simplement pas !

     La question qui se pose est donc celle-ci : le peuple souche existe-t-il encore, ou a-t-il disparu le 14 juillet 1790 après son transfert dans la nation civique ? Il n’y a que deux réponses possibles à cette question :

    • Oui, il a disparu : il faut donc reconnaître juridiquement son génocide (rappelons que la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948) considère que la « soumission intentionnelle d’un groupe [national, ethnique, racial ou religieux] à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » est un acte de génocide).
    • Non, il existe toujours : il faut par conséquent reconnaître juridiquement son existence.

    Bien sûr, la seconde réponse est la seule réponse acceptable, puisque des Français de souche se revendiquent toujours comme tels. Néanmoins, le peuple souche a bien a été victime d’une tentative de génocide, tentative toujours en cours, d’ailleurs, avec le Grand Remplacement et la négation autistique de son existence (négation d’existence qui permet au passage de nier le Grand Remplacement : on ne saurait remplacer ce qui n’existe pas).

    Or, non seulement l’existence du peuple souche n’est pas reconnue, mais son effacement est implicitement proclamé par la loi républicaine (sans que pour autant le génocide soit reconnu). Le Conseil Constitutionnel rappelle que le peuple français, défini comme un « concept juridique » (sic !), est une « catégorie unitaire insusceptible de toute subdivision en vertu de la loi », et que la Constitution de la Ve République « ne connaît que le peuple français composé de tous les citoyensfrançais sans distinction d’origine, de race ou de religion » (décision n°91-290DC du 09 mai 1991). Exit donc le peuple souche comme catégorie à part entière.

    Pourquoi cette discrimination et ce rejet, si l’on considère que le peuple des Autochtones mélanésiens est quant à lui respectueusement reconnu par les mêmes instances républicaines ? L’interrogation est d’autant plus légitime que le peuple des Autochtones mélanésiens de Nouvelle-Calédonie et le peuple des Autochtones européens de France, peuples vivant sur le même « Territoire de la République », peuvent présenter des titres similaires justifiant leur droit à être tous deux juridiquement reconnus comme peuples à part entière.

    Si les premiers Lapitas, ancêtres des kanaks, arrivent dans l’archipel vers 1000 avant notre ère. Les ancêtres des Européens, quant à eux, peuplent l’Europe depuis la nuit des temps. Les peintures de Lascaux ont 20 000 ans, celles de la grotte Chauvet, en Ardèche, ont 35 000 ans. Depuis, le peuplement européen de l’Europe a été ininterrompu jusqu’à aujourd’hui. Est-il besoin de le rappeler ? Faut-il énumérer toutes les empreintes laissées en Europe par ce peuplement européen ?

    Pour le reste, le peuple autochtone de France pourrait quasiment s’approprier mot à mot le préambule de l’accord de Nouméa :

    « [Lorsque la République] prend possession  [de la France], elle s'approprie un territoire et n'établit pas des relations de droit avec la population autochtone. Les traités passés constituent  des actes unilatéraux.

    Or, ce territoire n'était pas vide.

    Il était habité par des hommes et des femmes qui se dénommaient [Français]Ils avaient développé une civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, ses coutumes qui organisaient le champ social et politique. Leur culture et leur imaginaire s'exprimaient dans diverses formes de création.

    Des hommes et des femmes sont venus en grand nombre, [à la fin du XX siècle], animés par leur foi religieuse, venus contre leur gré ou cherchant une seconde chance [en France]. Ils se sont installés. Ils ont apporté avec eux leurs idéaux, leurs connaissances, leurs espoirs, leurs ambitions, leurs illusions et leurs contradictions.

    [La relation de la France avec la République] demeure marquée par la dépendance coloniale, un lien univoque, un refus de reconnaître les spécificités, dont les populations nouvelles ont aussi souffert dans leurs aspirations.

    Le choc de la colonisation  [républicaine et migratoire] a constitué un traumatisme durable pour la population d'origine.

    Les [Français] ont été privés de leur nom en même temps que de leur terre. Une importante immigration a entraîné des déplacements considérables de populations[françaises], dans lesquels [les familles françaises] ont vu leurs moyens de subsistance réduits et leurs lieux de mémoire perdus. Cette dépossession a conduit à une perte des repères identitaires.

    L'organisation sociale française s'en est trouvée bouleversée. Les mouvements de population l'ont déstructurée, la méconnaissance ou des stratégies de pouvoir ont conduit trop souvent à nier les autorités légitimes [NDLR : identitaires] et à mettre en place des autorités dépourvues de légitimité [NDLR : républicaines], ce qui a accentué le traumatisme identitaire.

    Simultanément, le patrimoine culturel français était nié ou pillé.

    A cette négation des éléments fondamentaux de l'identité française se sont ajoutées des limitations aux libertés publiques et une absence de droits politiques, alors même que les [Français de souche] avaient payé un lourd tribut à la défense de la [République], notamment lors de la Première Guerre mondiale.

    Les [Autochtones sont] repoussés aux marges géographiqueséconomiques et politiques de leur propre pays, ce qui pourrait, chez un peuple fier et non dépourvu de traditions guerrières, provoquer des révoltes.

    La colonisation [républicaine] a porté atteinte à la dignité du [peuple autochtone de France] [qu’elle prive] de son identité. Des hommes et des femmes ont perdu dans cette confrontation leur vie ou leurs raisons de vivre. De grandes souffrances en sont résultées. Il convient de faire mémoire de ces moments difficiles, de reconnaître les fautes, de restituer [au peuple autochtone de France] son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté

    Il est aujourd'hui nécessaire de poser les bases d'une citoyenneté [autochtone de France], permettant au peuple d'origine de constituer avec les hommes et les femmes qui y vivent une communauté humaine affirmant son destin commun.

    La taille [de la France] et ses équilibres économiques et sociaux ne permettent pas d'ouvrir largement le marché du travail et justifient des mesures de protection de l'emploi local.

    Il convient d'ouvrir une nouvelle étape, marquée par la pleine reconnaissance de l'identité [autochtone].

    Le passé a été le temps de la colonisation. Le présent est le temps du  rééquilibrage. L'avenir doit être le temps de l'identité, dans un destin commun.

    La République est prête à accompagner le peuple autochtone de France dans cette voie ».

    Dans l’accord de Nouméa, la République reconnaît que les Autochtones mélanésiens de Nouvelle-Calédonie forment un « peuple » : le « peuple kanak » (point 3 par exemple). Obliger la République à reconnaître que les Autochtones européens de France forment eux-aussi un peuple, tant par leur lignée particulière, leur culture spécifique, que leur lien à la terre ancestrale, revient à faire acte de justice, au nom de l’égalité entre les peuples.

    La reconnaissance du droit à l’existence juridique entraînera mécaniquement l’octroi de droits collectifs jusqu’au droit du peuple autochtone à disposer de lui-même. N’allons pas croire que la reconnaissance de ce droit sera offerte sur un plateau. Il devra être conquis de haute lutte, comme il l’a été en Nouvelle-Calédonie. Un Avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme(CNCDH) du 23 février 2017, observe qu’« aucune définition formelle de la notion d' "autochtone ", pas plus que celle d' "indigenous " en anglais, n'a été arrêtée en droit international ». Pourtant, cette Commission décrète arbitrairement que « seuls les Kanak de Nouvelle-Calédonie et les Amérindiens de Guyane sont des peuples autochtones de la République française ». C’est que la CNCDH a parfaitement compris que le régime en place ne tiendrait pas longtemps si le droit des peuples autochtones était appliqué aux Français de souche européenne. Du point de vue républicain, il est vital que le peuple souche de France ne soit absolument pas conscient de son assujettissement à une République trop universelle pour être française, trop absolue pour être démocratique, trop ouverte pour ne pas être remplaciste.

    Le peuple autochtone de France ne doit jamais être reconnu en tant que tel : de son point de vue, la CNCDH a raison !  Mais ce déni d’existence et cette crispation ne montrent-t-elles pas aux Autochtones le point faible du Système et par conséquent la direction de leur combat ? Dans cette conquête du droit à exister juridiquement, conquête mobilisatrice s’il en est, les Autochtones ne manqueront pas d’arguments. Ils disposent de tous les atouts nécessaires pour montrer et démontrer autant qu’il faudra qu’ils ne sont ni un sous-peuple, ni un peuple fantôme, mais un peuple historique et un grand peuple : qui pourra soutenir longtemps le contraire sans passer pour un imbécile ou un antijaphite ?

    Antonin Campana

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • La seule révolution qui vaille

    Horace_Vernet-Barricade_rue_Soufflot-300x234.jpgLa convergence des luttes?  Ce 1er mai s’est signalé par la faiblesse  numérique des différents défilés syndicaux,  démobilisation qui s’accentue chaque année davantage. A Paris même, le chiffre très faiblard de 20 000 manifestants a été avancé, les syndicats s’étant de toute façon fait voler la vedette par les 1200 black blocks et autres antifas qui se sont livrés à des dégradations de magasins et du mobilier urbain d’une ampleur jamais atteinte ces dernières années. C’est heureux,  une toute petite poignée de blessés légers est à déplorer  mais seulement une centaine de casseurs ont été placés en garde à vue. Ce qui ne manque pas  d’interroger sur les consignes qui ont été données aux forces de l’ordre qui ont largement laissé faire selon les témoignages de certains manifestants pacifiques.

    Jean-Marie Le Pen, invité hier soir de cnews, évoquait si ce n’est une connivence – discréditer des revendications en les amalgamant avec des violences insurrectionnelles est une technique utilisée de longue date par tous les pouvoirs- du moins une complaisance. Celle dont bénéficie traditionnellement l’extrême gauche sous nos latitudes. A cette aune il fallait vraiment une mauvaise foi typiquement trotskiste pour affirmer comme l’a fait hier Jean-Luc Mélenchon que les casseurs qui ont sévi hier appartenaient à des bandes d’extrême droite.

    Une extrême droite dont le maire de Nice, Christian Estrosi  voit la réincarnation dans le Front National et ses alliés européens – la Ligue (Italie), le FPÖ (Autriche) , le PVV (Pays-Bas) , le  KNP (Pologne),SPD (République tchèque), Volya (Bulgarie)  Nea Dexia (Grèce)… qui étaient dans sa ville  hier autour de Marine. Occasion de  célébrer non seulement  le 1er mai mais aussi  une Europe des nations et du réveil des peuples libres qui, au vu des dernières élections chez nos voisins, a plus que jamais le vent en poupe.  Faut-il rappeler que M. Estrosi était partisan en 1998  d’une alliance entre la droite et le Front National?  Il verse  aujourd’hui dans l’antifrontisme rabique et atrabilaire que d’autres macrono-compatibles ou constructifs expriment souvent sur un mode moins hystérique et moins con…venu.

    Une Front National dont l’émergence doit aussi beaucoup aux trahisons et aux échecs des partis du Système et qui ont  conduit notamment une très large fraction du monde ouvrier,  celui là même qui votait (assez)  massivement RPR  ou PC dans les années  70-80,  à se tourner vers l’opposition nationale, populaire et sociale. 

    Quelques jours avant le 1er mai,  le site atlantico publiait un extrait du dernier livre de Jérôme FourquetLe nouveau clivage, témoignant du basculement des catégories populaires vers le vote national. Il note ainsi, s’arrêtant sur les  résultats de la présidentielle de 2017, qu’Emmanuel Macron ” est loin de rivaliser avec Marine Le Pen, qui domine  (chez les ouvriers)  avec 4 électeurs sur dix (39 %). Alors que son père obtenait déjà ses meilleurs scores parmi les ouvriers et que cette catégorie lui resta relativement fidèle en 2007, quand Nicolas Sarkozy réalisa une OPA sur l’électorat frontiste, Marine Le Pen a considérablement renforcé et étendu l’assise du frontisme dans le monde ouvrier. Elle avait ainsi obtenu 33 % en 2012 et elle a progressé de 6 points en 2017.”

    M. Fourquet  relève  que ” l’audience électorale et l’influence idéologique frontistes sont du même ordre de grandeur que celles qui firent la puissance du PC des années 1950 à la fin des années 1970 dans les milieux ouvriers. Et à l’instar de ce que l’on observe dans les autres pays industrialisés, une bonne partie des ouvriers rejettent les orientations économiques et idéologiques dominantes, comme le faisaient les ouvriers communistes dans les années 1950 à 1970. La dissidence des ouvriers les porte aujourd’hui à voter pour l’extrême droite populiste et à abandonner l’extrême gauche communiste.”

    Extrême gauche qui s’interroge donc au lendemain de ce 1er mai sur les raisons de ses échecs électoraux, de la déliquescence du nombre de syndiqués dans notre pays – le plus faible taux des pays industrialisés. Toutes choses qui traduisent  son incapacité à fédérer les adversaires de l’Europe libérale, de l‘impérialisme atlantiste, des multinationales apatrides et  des dérives du capitalisme spéculatif.

    Bien sûr, constate Bruno Gollnisch,   les recettes économiques prônées par la gauche de la gauche  sont un repoussoir pour une large fraction du monde ouvrier structurellement de droite. Mais  c’est aussi  la  promotion – portée également par  des  cénacles euromondialistes - des minorités, du transfrontiérisme  et de l’immigration massive  qui est rejetée  par les catégories populaires en prise avec le réel. On l’aura compris ce n’est pas en faisant défiler en  début de cortège le 1er mai  des collectifs de sans-papiers, des migrants clandestins que nos syndicalistes et autres  révolutionnaires transgenres  s’attireront  les faveurs  de la France qui se lève tôt attachée à son identité et à sa souveraineté. Marine en avait fait un mot d’ordre, la seule révolution qui  vaille est la Révolution patriotique. Nationaux de tous les pays unissez-vous! 

    https://gollnisch.com/2018/05/02/la-seule-revolution-qui-vaille/

  • Defend Europe. La traque des opposants à l’invasion ?

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    Par Camille Galic, journaliste, essayiste 

    Le 8 mai, la République française célébrera, avec la solennité qui s’impose, la victoire des démocraties sur le nazisme, après s’être associée le 29 avril à la Journée de la Déportation, précédée dans tous les établissements scolaires de France par le rappel des heures les plus sombres de notre histoire, marquées par le haine et la délation. Mais, sur les réseaux sociaux, c’est justement la délation qui fait rage contre Romain Espino, cible de la vindicte de toutes les ultra-gauches en tant que porte-parole des Identitaires organisateurs le 21 avril au col de l’Echelle, dans les Hautes-Alpes, de l’opération « Stop Migrants Alpes » consistant à intercepter, « sous la supervision d’un officier de police judiciaire », des clandestins passant illégalement la frontière française et à les remettre aux gendarmes.

    Une initiative de Génération Identitaire aussitôt condamnée par le procureur de Gap, Raphaël Balland, qui, après avoir ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire, à dû se résoudre… à rendre le 28 avril une ordonnance de non-lieu ! Mangeant son chapeau, le magistrat admet que les investigations, « notamment l’audition de migrants », n’ont permis de recueillir « aucune plainte » pour violences, ni de constater aucune infraction pénale susceptible d’être reprochée à l’encontre de quiconque ». Ce qu’avait déjà reconnu la préfecture des Hautes-Alpes, selon laquelle le coup d’éclat des Identitaires, épaulés par bon nombre de camarades européens confrontés à la même menace, s’était déroulé « dans le calme ». Ce qui n’aura pas été le cas de la contre-manifestation organisée le 22 avril par les « antifas » transalpins et français qui, regroupés du côté italien pour escorter une trentaine de clandestins, avaient violemment forcé un barrage de la gendarmerie au col de Montgenèvre, faisant deux blessés parmi les forces de l’ordre. Et la veille, sous prétexte de « défense des migrants », déjà, les mêmes ou leurs congénères  avaient saccagé le centre-ville de Gap, brisant vitrines et mobilier urbain.

    Nonobstant, la campagne continue à l’encontre de Romain Espino, cet horrible « chasseur de migrants  le week-end » mais selon la dénonciation sur Twitter de Madjid Messaoudene, conseiller municipal Front de Gauche de Saint-Denis, « en semaine conseiller en assurance au Crédit Agricole ». Celui-ci sommé de ce débarrasser au plus vite d’un tel individu. La Ligue de défense noire africaine (LDNA) s’est d’ailleurs rendue sur le lieu de travail du « criminel » pour exiger son licenciement et, a relaté Caroline Parmentier dans le quotidien Présent« un de leurs activistes à la dégaine de gros gangsta-rappeur, répondant au nom de Gucci IG, a vociféré au siège du Crédit Agricole, à Montrouge, terrorisant et injuriant les guichetières. “La Blanche à l’accueil doit aussi faire partie de l’extrême droite”, a-t-il éructé, l’accusant de lui avoir “mal parlé”. La vidéo prise par lui-même sur Facebook est ahurissante, le personnel et les vigiles du Crédit Agricole dans leurs petits souliers tandis que le raciste anti-Blanc (le seul racisme toléré et approuvé par les bobos et les médias) multiplie les provocations et les menaces. »

    Est-il besoin de préciser que, parmi toutes les organisations et partis de gauche qui, à l’instar d’Eric Coquerel, député de La France insoumise, et de Jean-Luc Mélenchon lui-même, avaient réclamé en pleine Assemblée nationale la dissolution de Génération Identitaire et les plus lourdes sanctions judiciaires contre les participants à « Stop migrants », pas un(e) n’a dénoncé les tentatives d’intimidation sur le Crédit Agricole pour le pousser à virer Romain Espino ? Quant à l’évêque de Gapet d’Embrun, Mgr Xavier Malle, qui, « au nom de l’Evangile » et porte-voix du pape François pour qui « les migrants sont la chair de l’Eglise », avait stigmatisé les Identitaires et appelé à l’accueil des clandestins qui « ont tellement souffert » et chez lesquels, assure-t-il, « il n’y a aucune délinquance », il ne voit pas malice à la campagne de délation et d’exclusion menée contre Romain Espino.

    A croire que, du moment qu’il s’agit de neutraliser un fasciste ou présumé tel, tous les moyens sont bons pour obtenir sa mort civile et professionnelle. Cette exclusion porte un nom : le Berufsverbot ou bannissement professionnel, institué en 1933 dans l’Allemagne devenue nationale-socialiste, pour fermer aux juifs, aux artistes « dégénérés » et aux opposants politiques l’accès à certaines professions. Ressuscité en 1979 par la République fédérale contre les membres et sympathisants de la Fraction Armée Rouge, ce Berufsverbot d’essence totalitaire frappe aujourd’hui essentiellement des militants nationalistes, systématiquement qualifiés de néo-nazis ou de négationnistes pour faire passer la pilule aux yeux de l’opinion.

    Evoquant voici un demi-siècle tout juste l’invasion menaçant l’Europe, le grand universitaire et grand politique Enoch Powell déclarait que « se taire devant cette situation serait une trahison majeure » et en appelait à « la volonté populaire » **. Exprimant cette volonté, les Identitaires ne se contentent pas de parler, ils agissent — à leurs risques et périls. Tout est donc bon pour les abattre.

    Camille Galic 01/05/2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Génération Identitaire / Defend Europe

    camille-marie-galic.jpgCamille Galic 

    Diplômée des Langues orientales, directeur de l’hebdomadaire Rivarol de 1983 à 2010, Camille Galic a aussi collaboré à des publications comme Le Spectacle du monde et Le Crapouillot. Sous son pseudonyme Claude Lorne, elle a rédigé en 2012 Les Médias en servitude pour la Fondation Polémia, dont elle est une contributrice régulière depuis 2011. Chroniqueuse au quotidien Présent, elle a publié en 2013 un Agatha Christie (éd. Pardès, coll. « Qui suis-je ? »).
  • La Loi Asile et Immigration sera peut-être la pompe aspirante à immigration la plus puissante de notre histoire

    6a00d83451619c69e20223c8476bc5200c-250wi.pngDans L'Incorrect, Gabriel Robin montre que la loi Asile et immigration est non seulement insuffisante, mais aussi qu'elle aggrave la situation :

    "[...] la loi comprend aussi de nombreuses mesures visant à « sécuriser le droit au séjour » des étrangers en situation irrégulière, ou plus précisément leur faciliter l’installation sur le territoire, et ne prévoit rien pour réduire l’immigration légale.

    Les amendements soutenus et votés par les députés macroniens dévoilent un tropisme sans-frontiériste naïf, sinon inconséquent en pareil moment historique, où l’immigration massive menace l’existence même de nos sociétés, leur pérennité, comme nous l’avions démontré dans un long format. Ainsi, les marcheurs ont obtenu que l’ouverture du marché du travail aux demandeurs d’asile se fasse au terme d’une période de 6 mois, contre 9 mois auparavant. De la même manière, le « délit de solidarité », expression de novlangue qualifiant l’aide à l’entrée et au séjour illégal sur le territoire français, a été quasiment supprimé. Tant d’amendements votés avec l’aide des parlementaires de la gauche, socialistes et insoumis inclus. Une liste qui ne s’arrête pas là, intégrant des dispositions qui devraient faire bondir de joie les immigrationnistes les plus forcenés.

    En dehors de quelques mesures techniques pragmatiques qui faciliteront le traitement des demandes d’asile et l’expulsion de certains déboutés, la Loi Asile et Immigration sera peut-être la pompe aspirante à immigration la plus puissante de notre histoire, ce qui n’est pas peu dire. Que signifie d’ailleurs, maintenant, la liste des pays dits « sûrs » ? Ne seront plus considérés comme sûrs les pays « persécutant les homosexuels », soit l’ultra majorité des pays d’origine des clandestins. C’est terrible, mais chaque exception constitue un nouvel appel d’air, une nouvelle faille juridique dans laquelle s’engouffreront les migrants, qui usent déjà de nombreux stratagèmes pour s’installer en Europe (faux papiers, fausses persécutions, etc). Philosophiquement, l’amendement le plus dangereux est bien celui prévoyant l’extension de la « réunification familiale » aux frères et sœurs de « mineurs », à considérer que ces derniers le soient vraiment… Tout mineur ayant bénéficié du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire pourra ainsi faire venir ses parents et ses frères et sœurs. En 2016, la réunification familiale avait bénéficié à 4319 personnes. Des chiffres qui augmenteront de manière exponentielle à l’avenir. [...]"

    Ajoutons à cela que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb enfume la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale avec des chiffres dénués de toute réalité, comme l'écrit Michèle Tribalat :

    "[...] Clémentine Autain, députée de la France insoumise en Seine-Saint-Denis explique au ministre qu’elle a été reçue avec des associations par le préfet, lequel aurait déclaré être débordé et avoir du mal à faire face, la Seine-Saint-Denis recevant 310 000 demandes d’asile par an. Dans sa réponse, le ministre de l’Intérieur s’étonne à bon droit d’un pareil chiffre :

    « Le préfet, madame Autain, ne vous a pas dit qu’il y avait 310 000 demandeurs d’asile en Ile-de-France [Le ministre n’a pas retenu qu’il s’agissait en fait seulement de la Seine-Saint-Denis, ce qui rendait les paroles de Mme Autain encore plus extravagantes], car nous avons eu 100 000 demandes en France l’an dernier. »

    Bien imprudemment, le ministre a alors cherché ce qu’avait bien pu vouloir dire le préfet avec ses 310 000 : « Ce qu’il vous a dit, sans doute, c’est que les gens d’origine étrangère sur le territoire de l’Ile-de-France étaient, non pas, d’ailleurs, de 300 000, mais de 200 000, ce qui est déjà important. »

    Si la bévue de Clémentine Autain était évidente, celle de Gérard Collomb était plus magistrale encore. Voilà un ministre de l’Intérieur qui n’a aucune idée des ordres de grandeur de ce dont il parle : 200 000 personnes d’origine étrangère en Ile-de-France, ça lui paraît déjà très important ! Or la population de l’Ile-de-France au 1er janvier 2015 était de 12,1 millions.  Si l’on en croît donc le ministre de l’Intérieur, la population d’origine étrangère aurait représenté à cette date 1,7 % de la population d’Ile-de-France ! Et ce serait déjà beaucoup, nous dit-il ! [...]

    Le dernier chiffre connu de l’Insee est celui de 2015 : 20,5 % en France métropolitaine (à partir de l’enquête Emploi et de l’enquête annuelle de recensement). Même si l’on ne dispose pas du même chiffre pour la région Ile-de-France, c’est forcément plus.  En 2015, pour les moins de 18 ans, la proportion de jeunes d’origine étrangère en France métropolitaine était de 21,2 %. En Ile-de-France, à la même date, elle était de 42,1 %, c’est-à-dire à peu près le double. Si l’on ne s’intéresse qu’aux jeunes de moins de 18 ans, pour lesquels on peut travailler à partir des enquêtes annuelles de recensement – ce que nous faisons, Bernard Aubry et moi depuis un bon nombre d’années -, on dénombre près de 3 millions de personnes âgées de moins de 18 ans en 2015. Si 42,1 % étaient d’origine étrangère comme l’indique l’exploitation des enquêtes annuelles, cela représenterait près de 1,3 million de jeunes. On est loin des 200 000, tous âges réunis. D’ailleurs, si le ministre avait eu en tête le seul chiffre sur le nombre d’immigrés en Ile-de-France (2,25 millions au 1er janvier 2014), il aurait pu s’éviter cette bourde. C’est forcément beaucoup plus si l’on veut y ajouter, comme c’est son cas, le nombre de personnes nées en France d’au moins un parent immigré. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Retour sur la couverture médiatique de la défense des frontières par Génération identitaire

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    Les 21 et 22 avril 2018, une centaine de militants de Génération identitaire ont bloqué le Col de l’Échelle dans les Alpes, près de Briançon. Une indéniable réussite tant militante que sur le plan de la communication, d’autant que des membres de l’organisation ont continué à agir sur place la semaine suivante. Avec un peu de recul, l’OJIM a regardé ce qu’en ont dit les médias officiels.

    L’OJIM a déjà jeté un premier regard sur l’événement, juste après l’action menée par Génération identitaire dans les Alpes : on retrouvera ce premier article ici. Pour un reportage de type « vu de l’intérieur », écrit par un journaliste présent sur place, le lecteur peut se rendre sur le site du magazine L’Incorrect. L’émission I-Média de TV Libertés présente aussi une analyse intéressante de la réaction des médias officiels, de la part de Jean-Yves Le Gallou ici. Porter un regard avec un peu de recul est d’autant plus intéressant que l’hebdomadaire Valeurs Actuelles publiait le 26 avril un intéressant sondage : 76 % des Français souhaitent être consultés par référendum au sujet de la politique migratoire de la France. Un pourcentage qui vient confirmer le décalage entre la réalité du pays et celle de ses décideurs médiatiques. Les réactions de la presse quotidienne mais aussi celles des hebdomadaires viennent, dans leur écrasante majorité, confirmer ce malaise : l’image que les médias officiels donnent du monde au sujet des migrations en général, et de l’opération de Génération identitaire en particulier, est à mille lieux de ce qui est concrètement vécu par les populations.

    La presse quotidienne : les jours d’après

    Aux lendemains de l’action menée par Génération identitaire, les différents organes de presse quotidienne réagissent. Trois exemples.

    Le Figaro signale l’action de Génération identitaire dès le samedi 22 avril, titrant : « Migrants : des militants d’extrême-droite bloquent un col alpin ». L’article insiste sur la qualification « d’extrême droite » du mouvement identitaire, qualification qui apparaît ici comme ailleurs en tant qu’argument d’autorité. L’article donne cependant largement la parole à Génération identitaire, ses militants indiquant pourquoi ils mènent cette opération. Le quotidien publie aussi le communiqué de presse de l’organisation politique. Dans la semaine, Le Figaro reviendra sur cette action, mais moins que des quotidiens comme Le Monde ou Libération, pour indiquer l’ouverture puis la fermeture d’une procédure judiciaire contre Génération identitaire.

    Libération publie un article, le lundi 23 avril 2018, titré « Chasse aux migrants dans les Alpes : les xénophobes au sommet ». Dès ce titre, le quotidien se caractérise par son éloignement de toute pratique journalistique : il n’y a pas eu de « chasse » aux migrants, l’expression étant employée ici en référence aux rafles de la dernière guerre mondiale, et la « xénophobie » de Génération identitaire est là aussi imposée comme argument d‘autorité. L’orientation de l’article est accentuée par l’emploi du mot « milice », tandis que les personnes qui aident les migrants sont des « citoyens » organisés en réseau de « secours ». L’article raconte les événements du col de l’échelle puis s’intéresse à ceux du col de Montgenèvre où des « militants promigrants » (qui pour le coup ne sont qualifiés ni d’extrême gauche ni d’être une milice…) « passent la frontière en cortège », et « débordent » un cordon de gendarmes, « sans violence » indique l’article. Les jours suivants montreront cependant que violence il y a eu, bien que « l’envoyé spécial à Briançon » de Libération n’ait rien vu. Aucune réflexion sur les caractérisations « d’extrême droite », de « xénophobie » ou de « milices » qui apparaissent comme des évidences et faisant référence aux fameuses heures sombres de notre histoire. Mais Libération, persuadé que l’action menée par Génération identitaire est la face cachée du matin brun qui approcherait, va plus loin dans la semaine en faisant sa couverture, le samedi 28 avril 2018, sur cette « ultra droite qui inquiète les services secrets ». Quatre pages pour montrer que si un danger de violence et d’illégalité pèse sur la France ce serait celui de « l’ultra droite ». En une époque où la violence meurtrière est le fait des islamistes, où la violence militante est le fait de l’ultra gauche (NDDL, zadistes, manifestations avec violences sur les policiers) et où la violence quotidienne est celle des quartiers, l’observateur est surpris d’apprendre que la France s’inquiéterait de la violence d’une « ultra droite », violence qui ne paraît guère préoccuper la population au quotidien. Outre le fait de recenser les organisations dont Libération pense qu’elles pourraient passer à l’acte, et peinant à trouver une bribe de cette violence, le quotidien revient sur l’action de Génération identitaire en page 4 et 5, expliquant ce que serait ce mouvement : « Europe blanche et papier glacé », dangereux puisque ayant des « racines » du côté d’Unité Radicale dont un (plus ou moins membre) a tiré sur Chirac en 2002, néopaïen devenu « identitaire chrétien », « bien représenté au sein du FN »… Viennent ensuite les actions menées, dont l’aide apportée aux « sans-abris européens », le tout sans aucune mise en perspective. Un autre article revient sur les événements de la semaine précédente dans les Alpes, insistant sur l’aspect « communication », considérant que les Identitaires seraient montés au Col de l’échelle avant tout pour tourner des images et relevant « la vague d’indignation » ayant « tourné à la mise en cause des pouvoirs publics ». Il est intéressant de noter qu’à aucun moment Libération n’évoque le caractère volontairement légal de l’opération de Génération identitaire, dont les militants n’ont fait que repérer des « délits » et les signaler aux autorités, ainsi que le veut la loi ; ce qui n’est pas le cas de l’action menée par les militants « antifas » qui, en riposte à Génération identitaire, ont fait franchir le Col de Montgenèvre à un groupe de migrants, ainsi que la frontière, en toute illégalité… Ce que Libération ne signale du reste pas plus.

    Le Monde réagit dès le samedi 21 avril. Le titre : « Alpes : des militants d’extrême droite bloquent le col de l’échelle, lieu de passage de migrants ». Extrême droite et blocage. Le quotidien répercute l’intervention de Mélenchon à l’Assemblée Nationale, le député ayant demandé au gouvernement « ce qu’il compte faire pour empêcher que les frontières soient protégées par les amis de Marine Le Pen ». Puis, le journaliste raconte les faits en donnant la parole aux représentants de Génération identitaire. Vient ensuite la masse des « réactions indignées », à commencer par une ancienne ministre qui évoque une « milice ». Le Monde publie d’autres réactions qui tiennent de l’insulte, « connards », « saloperie », par exemple. Le journal suit les évolutions de l’affaire toute la semaine, indiquant par exemple qu’une enquête judiciaire était ouverte puis « classée sans suite » contre l’organisation identitaire. Le ton général vise à montrer que l’action de cette dernière est inutile, les forces de l’ordre procédant « quotidiennement à des interpellations dans les Alpes ». Le 27 avril 2018, Le Monde publie une enquête consacrée à l’action menée dans les Alpes et à Génération identitaire. L’idée est d’accuser cette organisation de « faire sa publicité sur le dos des migrants ». L’enquête insiste sur le côté décomplexé de ces militants de droite qui sont contre « l’islamisation » et « l’africanisation » de l’Europe, et fait un lien hasardeux avec la venue de Steve Bannon, « ancien conseiller de Trump, au récent congrès du FN ». Autant tout amalgamer. L’article donne aussi les noms et l’origine géographique des militants, parvient à placer le mot « néonazi » et revient sur la « marche » ou « passage en force » (selon les sources) quand « quelques 120 militants entourant une vingtaine de migrants ont franchi le col de Montgenèvre. Trois personnes ont depuis été placées en détention provisoire. « Contre-productif », juge un militant tout en dénonçant « le deux poids deux mesures » de la part de l’État ». L’article n’interroge pas le caractère illégal de ce passage de frontière, ce qui étonne après deux colonnes consacrées à interroger la légalité de l’action de Génération identitaire.

    Du traitement des faits par ces trois quotidiens, il ressort que l’action des identitaires référerait à l’extrême droite, avec tout ce que cela induit dans l’imaginaire collectif, traduirait un repli sur soi auquel s’opposerait la générosité des promigrants, et poserait la question de l’action de l’État face aux violences d’une ultra droite de plus en plus menaçante. Deux points ne peuvent qu’étonner :

    la presse officielle ne tient guère compte dans ses analyses de ce qui est ou non légal.

    les raisons profondes de l’action de Génération identitaire ne sont pas interrogées, elles sont ramenées à un argument d’autorité : en gros, ce sont les méchants xénophobes de l’extrême droite qui, du coup, seraient la menace principale pesant sur la stabilité de la France. Ces quotidiens ont pourtant tous rendu compte de La ruée vers l’Europe, essai de Stephen Smith, ancien « monsieur Afrique » de Libération puis du Monde, paru en mars 2018, et montrant que cette « africanisation de l’Europe » dénoncée par les identitaires est un fait et non une élucubration xénophobe. Cela ne conduit pourtant pas les journalistes de ces organes de presse à expliquer les causes des faits.

    La presse hebdomadaire

    Cinq jours après les faits, deux exemples.

    Marianne paraît le 27 avril, avec un numéro spécial consacré à Mai 68, et donc laissant peu de place pour l’actualité immédiate. La radicalisation des « groupuscules »? L’hebdomadaire y a consacré tout son numéro de la semaine précédente, un numéro d’anthologie prétendant démontrer, un peu comme Libération, que la violence qui menace la France est celle de l’ultra droite. Du coup, le col de l’échelle… est traité par la seule chronique de Caroline Fourest titrée « Génération rejet ». Le mot « facho » fuse d’emblée, comme une évidence mais sans aucune réflexion sur ce que le mot « fascisme » signifie réellement dans le domaine des sciences politiques. Puis, Caroline Fourest minimise : il n’y avait pas de migrants à rejeter, et les seuls « barbares » étaient les comparses hongrois, autrichiens etc venus épauler Génération identitaire. « Ce qui a choqué est ailleurs. La France, qui a de la mémoire, se méfie des milices. Elle n’aime pas beaucoup voir les militants d’extrême droite jouer aux gendarmes ». Puis, la chroniqueuse évoque un jour de 1996 (il y a donc 20 ans) où des membres du FN auraient « cassé du gaucho à Montceau-les-Mînes ». Du reste, elle pense que c’est lié : l’immaturité politique et les échecs du FN seraient la cause d’une radicalisation de ces jeunes. On en revient toujours à la cause première de tous les maux : l’existence du FN. Chose notable, Caroline Fourest n’écrit jamais le mot « migrant ». On se demande donc ce que faisaient ces « schtroumpfs », mot qu’elle écrit par contre, en haut du col. La chronique paraît dans une rubrique intitulée « débattons », rubrique qui ne comporte cependant pas d’avis contradictoire.

    Marianne avait déjà traité l’événement auparavant, sur son site internet. Le 22 avril 2018, la question est « Où est le problème ? ». La réponse est simple, c’est « l’incroyable mollesse de Gérard Collomb et de la préfecture ». Les mots sont rudes : « l’extrême droite investit les Alpes et les autorités trouvent peu de choses à y redire », la réponse est trop « minimale » comparativement à la « politique répressive » menée à NDDL et à Tolbiac. La question de la « dissolution de ce groupuscule » devrait être posée. On retrouve le même type d’argumentaire que dans les quotidiens ainsi que le mépris étonnant de la législation : rappelons que de l’avis de la justice elle-même Génération identitaire n’a rien commis de répréhensible.

    L’Obs, le 21 avril 2018, publie un article sur l’action en cours, avec le même titre que Le Monde, AFP oblige. Rien de très différent de ce qui peut être lu par ailleurs, L’Obs recopiant globalement les éléments de langage fournis par l’AFP. De même, l’hebdomadaire revient sur les événements le 27 avril 2018, au sujet de l’absence de « poursuites pour les identitaires ». L’hebdomadaire indique que « certains demandent la dissolution de Génération identitaire » et que tandis que ses militants ne sont pas poursuivis ceux de « l’ultra gauche » le sont. Un service minimum fortement indexé sur l’AFP pour un hebdomadaire centré cette semaine là sur le monde des macroniens.

    Quotidiens et hebdomadaires sont en règle générale sur la même longueur d’ondes, même si les seconds ne font guère de zèle, sauf Marianne, parlant peu des faits ou se contentant de répéter ce qui est écrit dans les dépêches : répétition du mantra de départ fourni par l’AFP et présentation identique tant des faits que de ce que serait Génération identitaire. À cela s’ajoute la présentation positive de l’action promigrant (a contrario de celle de Génération identitaire) et le sous-entendu qu’il y aurait injustice à ce que les identitaires ne soient pas inquiétés ou dissous, quand bien même ils n’auraient rien fait d’illégal.

    Inquiétés, ils le sont pourtant, les médias officiels ayant amplement diffusé leurs noms et origines géographiques. Ainsi, à compter du 26 avril un membre de l’opération de Génération identitaire, porte-parole de l’organisation, a été harcelé sur les réseaux sociaux, lesquels ont, à l’instar de Twitter, parfois fermé des comptes, puis pourchassé sur son lieu de travail par un membre de « la ligue de défense noire africaine ». La vidéo de ce harcèlement violent a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit la réalité de la violence et de la situation dénoncées par Génération identitaire. Les adversaires des militants identitaires réclamant par exemple qu’ils soient licenciés par leurs employeurs, au nom… de quoi ? D’un délit d’opinion ?

    De cela, seul Valeurs Actuelles, parmi les médias fortement diffusés, s’est fait l’écho… Tout aussi notable ce fait : aucun média officiel ne relaie le soutien dont à bénéficié Génération identitaire dans le pays réel, soutien assourdissant sur les réseaux sociaux.

    Tribune reprise du site OJIM

  • Le porte-parole de Génération identitaire est la cible d’une vaste campagne visant à le faire licencier

    En France, le porte-parole de Génération identitaire subit les conséquences de l’opération menée par son groupe anti-immigration dans les Alpes. Des informations sur sa vie privée ont circulé sur les réseaux sociaux, ce qui a déclenché une vaste campagne visant à le faire licencier.