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insécurité - Page 1014

  • Florence Cassez, un vrai conte de fée


    Tout se termine donc bien pour Florence. Elle n’est certes pas encore mariée, ni mère, mais son concubinage avec les médias et les politiciens se présente sous d’idylliques auspices, et nul doute que son prochain bouquin, avec les tableaux qu’elle peignit en prison, sans compter les interviews avantageuses, formeront une progéniture qui profitera, comme on dit.

    Tout spécialiste des contes de fée, à la suite de Jakobson, devrait y trouver son compte, dans ce méli-mélo pour adolescents retardés. Situation initiale : une jeune fille au visage d’ange, originaire de ce Nord si abandonné à son triste sort, décide d’aller chercher fortune de l’autre côté du vaste Océan, aux bords mystérieux de monde occidental. Un chevalier servant arrive à point, et transforme les godillots de notre globe trotteuse en chaussures de vair. Ce prince charmant est, apparemment, vendeur de carrosses, mais comme tout le monde le sait, la réalité est trompeuse. A minuit, c’est-à-dire en décembre 2005, le carrosse se transforme en tortilla, et notre pauvresse est transférée par des monstres cauchemardesques dans un cul de basse fosse. Il faut dire qu’entre-temps, l’adjuvant numéro un s’étant révélé un faux ami, des opposants sont intervenus pour faire obstacle au bonheur promis, des Mexicains basanés, des flics corrompus, des services pourris, des tortionnaires, des entités visqueuses aux tentacules longs comme un bras de politicien sans scrupule. Heureusement (je vois les enfants avaler quelque larme), les auxiliaires, les vrais, ceux-là, vêtus de probité candide, arrivent comme Zorro pour sauver l’imprudente. Le héros Sarkozy au service de Cendrillon, suivi du plus discret Hollande, moins frétillant. Je passe sur les péripéties, les rebondissements judiciaires et politiques, et nous voilà parvenus à la situation finale, sous les applaudissements d’un public qui se lassait, à la longue, de se chauffer les couilles devant l’âtre.

    Et la réalité ?

    Qui sera entendu, qui dira la vérité, dans ce tintamarre, ces images en boucle, ce tapis rouge, cet accueil digne d’un chef d’Etat, ces bisous qui claquent et emplissent l’air empuanti par ce déversement de pathos écoeurant, cette orgie émotionnelle qui est devenue la seule relation politique possible pour une caste politique discréditée, en mal de popularité ?

    Le langage de vérité devient donc inaudible, dans un espace saturé d’affect. Lorsqu’on n’est plus capable, pour dire le réel, que d’une pensée binaire, quand on veut à tout prix que la marche des choses soit régie par la dichotomie mélodramatique entre un Mal, que l’on hait, et un Bien, que l’on adore, la parole devient impossible, et ce sont les cris de fureur ou de joie, les extases ou les spasmes qui la remplacent.

    Le phénomène est patent. La justice part à vau-l’eau, entre le désir frénétique de trouver des victimes et les dysfonctionnements criminels qui en grippent les rouages. Il suffit qu’un prisonnier clame son innocence pour que les médias, sans autre forme de procès, partagent cette conviction. Encore faut-il se trouver du bon côté de la barricade. Mais l’appareil lui-même est contaminé : on se mit à trois fois pour blanchir Dils, et le procès d’Outreau tangua entre Charybde et Scylla, pour aboutir à une sorte de bouillie juridico-politique digne d’un navet de série B. Quant aux mises en scènes que nos premiers flics de France s’avisent de sortir de leur casquette au bond moment, par exemple lors du vote du traité budgétaire européen, c’est tellement devenu forces spéciales courantes dans notre pays qu’on se demande pourquoi on reproche le même défaut aux Mexicains, qui ont pourtant, eux, de sérieuses raisons de ne pas transformer des ordures en saintes Nitouches.

    Bref, nous sommes dans la société du spectacle. Lady Diana, Ingrid Betancourt,, la coupe du monde de football (vieille histoire, désormais), les tsunamis dévastateurs d’innocents, surtout s’ils sont touristes, de gentils rebelles montant à l’assaut, les mains nus, contre des tyrans assoiffés de sang, de belles sorcières narguant un despote des terres glacées, de merveilleux homos, la bouche en cœur, essuyant le mépris de crapules archaïques et intolérantes, une famille cramée dans un incendie probablement provoqué par les Forces du Mal, et qui nous vaut un parachutage de ministre larmoyant, cette inondation de bons sentiments asperge les écrans et les micros, en même temps que la pauvre Margaux, dont le cœur déborde de compassion.

    On admettra sans peine que les politiciens se chamaillent pour profiter de ce morceau de rêve à deux balles. Ce sont des hyènes. Mais ce serait une erreur que de croire qu’il n’y ait que ce machiavélisme à la petite semaine, cette épicerie de pacotille sentimentale visant à tromper le chaland.

    Pourquoi ce succès ? L’omniprésence, l’omnipotence (comme Dieu !) des médias n’expliquent pas tout. Il faudrait s’interroger sur l’avidité d’une société qui recherche avec tant d’enthousiasme les occasions fusionnelles, la noyade dans le Grand Bleu de l’émotion, la tentative médiocre, futile, dérisoire de se reconnaître dans un événement de portée planétaire. Le tourbillon, grossi par la loupe médiatique, prend des allures de fait, mais il existe autant qu’un friselis aussitôt évanoui quand l’onde s’éteint à la surface des eaux. La réalité n’a plus que la valeur que lui accorde un public versatile et puéril. Le réel est devenu inaccessible car invisible, inaudible. Le référent est aboli dans le miroitement démultiplié du signifiant. La fable seule demeure, en sustentation, dans un ciel pâle, sans force, au-dessus d'un monde ouvert comme un abîme sous nos pieds, un gouffre où remuent des créatures indéfinissables, complexes et dangereuses. Le mot a pris son autonomie comme un rêve fou, à la manière d'une montgolfière poussée par des vents capricieux. Mais c’est un souffle de vent vain, délirant, hallucinant. Littéralement, comme le dit Florence Cassez, «L'avion a atterri, moi je n'ai toujours pas atterri». Et nous ne sommes pas près de toucher terre !

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • De la Libye au Mali

    « Pour les Français », tout aurait commencé avec la Libye. C’est tout au moins ce qu’ils pouvaient penser quand Sarko, tout d’un coup, s’en va-t’en guerre contre le chef terroriste libyen, Kadhafi et le fait remplacer par d’autres « rebelles » non moins terroristes et islamistes, actuellement au pouvoir.
    Mais qu’est-ce qu’il est allé foutre en Libye, le Sarko ? Ce n’est même pas une ancienne colonie française, ce pays. La guerre contre les terroristes islamistes ? Même pas ! La France de Sarko - ni celle d’aujourd’hui, ne reconnait le Hamas comme un parti terroriste alors que ce sont les pires criminels terroristes islamistes qui sévissent depuis bien des années.
     
    Quelle mouche l’a donc piqué ? On ne savait pas. N’empêche, qu’il y est allé de bon cœur.
    Pendant ce temps, en Syrie, les civils se faisaient et se font toujours massacrer par Bechar et la France de Sarkozy (et maintenant Hollande) reconnait les rebelles-terroristes islamistes et les aide à prendre le pouvoir.
    Presqu’une année se passe pendant laquelle les armes libyennes transitent sans problème, de Libye vers les terroristes-rebelles-islamistes du Sahel, du Liban, de Gaza et en Syrie.
    Et tout ça, sans que la France ni l’Algérie ni les Usa ne s’en aperçoivent ? Nan !
    Essayons de reprendre depuis le début, s’il vous plait.
    La Libye de Kadhafi est très généreuse avec le Mali. Kadhafi fait les yeux doux aux maliens à grand renfort de dollars et ça a le don de mettre en rogne Bouteflika. Lui, aussi, il lorgne vers le Mali. Et il n’accepte pas - mais alors, pas du tout – de voir le libyen piétiner ses platebandes. Après tout, le Mali et l’Algérie ont une frontière commune mais pas la Libye.
    L’Algérie passe un accord avec les USA
     Quand les terroristes islamistes d’Aqmi – anciens du GIA algérien – commencent à s’installer dans le sud algérien après les années 90 et commencent à  prendre des otages qui leur rapportent beaucoup de dollars, l’Algérie passe un accord «antiterroriste-islamiste-preneurs d’otages» avec les USA. Bouteflika qui veut régner sur le Sahel, se voit bombarder gendarme de l’Afrique subsaharienne par les américains et la condition sine qua none de l’algérien est qu’aucun pays étranger n’entrera dans cette partie africaine pour combattre les terroristes islamistes (1). Pas d’ingérence des occidentaux. Exit, la France, ancienne colonisatrice, dont les ressortissants sont principalement visés par les anciens GIA rebaptisés Aqmi. L’Afrique et ses terroristes islamistes, c’est l’affaire des américains et de l’algérien. De l’algérien, surtout ! Qui ne veut pas de la France.
    Depuis l’indépendance de l’Algérie, on sait que les relations entre la France et l’Algérie n’ont cessé de se détériorer. Même si les Français en font beaucoup trop pour plaire aux algériens, la vieille rancœur algérienne persiste.
    Cependant, elle atteint un niveau de dégradation extrême sous l’ère Sarkozy. C’est, en tout cas, ce que les officiels algériens et français disent et que rapportent les media. Sarkozy serait même devenu persona non grata. Ha ?!
    C’est pourtant Sarkozy qui va épurer la Libye et faire dégager le libyen en y installant à sa place, les rebelles-islamistes. C’est au tour d’Hollande d’aller faire sa cour auprès de l’algérien. (Avant et après son élection)
    Un deal entre le président algérien et le candidat à la présidence française
     On peut supposer qu’il y a eu un deal entre le président algérien et le candidat à la présidence française. Du style « je fais voter les algériens de France pour toi mais, en échange »…
    Le socialiste est élu. Pour endormir les français, il déclare que la France va faire repentance auprès des algériens pour améliorer les relations entre les deux pays. Ce qu’ils s’en foutent les algériens de la repentance. Ce qu’ils veulent c’est bouffer. Et ça, ce n’est pas le souci premier de Bouteflika.
    De l’enfumage. De l’enfumage pour détourner l’attention des français sur ce qui se trame.
    Pendant ce temps-là – environ six mois - les algériens laissent allègrement les barbares islamistes s’installer au Nord du Mali sans broncher (alors qu’ils ont de quoi éradiquer les terroristes d’Aqmi et les autres – ils nous l’ont prouvé ces derniers jours). Pour le gendarme en chef de l’Afrique subsaharienne qui devrait lutter contre les sanguinaires islamistes, il est plutôt muet, le Bouteflika ! Les américains, aussi.
    Donc, arrive Zorro Hollande !
    Il n’y a que l’Algérie et la France
    au secours du Mali
     Hollande qui a dit, dans un premier temps – on s’en souvient - que la France n’avait pas à se mêler de ce qui se passait en Afrique. Hollande qui a laissé les maliens du Nord se faire massacrer par les islamistes parce que l’Afrique de papa n’existait plus.
    Hollande qui a attendu à peu près neuf mois après son élection - juste le temps qu’il fallait pour ne pas trop paraître à la botte de l’algérien – Hollande, donc, le repenti au nom de la France, déclare la guerre aux terroristes islamistes… au Mali. Tout seul. Comme un grand !
    Ha ! Mais…. Qu’est-ce que vous croyez ! C’est un grand guerrier l’Hollande.
    Sauf que… le seul appui qu’il a reçu, l’Hollande, c’est de Bouteflika qui lui donne – tout de suite - l’autorisation de survoler « SON » territoire algérien ! Ha ! Mais c’est pas rien, un coup de main pareil ! Surtout quand on connait l’algérien.
    Du coup, y a plus personne qui bronche. Ni les Usa ni les Européens ni les Africains ni les palestiniens ni les russes… Le Monde entier est muet.
    Il n’y a que l’Algérie et la France au secours du Mali.
    Et, pour faire un peu plus vrai, on monte un spectacle après quelques jours du débarquement français au Mali, « une prise d’otages » avec un commando terroriste islamiste qui vient… d’Algérie et que les algériens vont dégommer - avec les otages en prime. On fait pas de quartier chez ces gens-là. Mais la France excuse la méthode. Mieux, elle l’approuve. Hollande, himself, avoue qu’il n’y avait pas d’autres moyens pour répondre à des islamistes. Tuer TOUT le monde. Pensez-vous qu’il puisse désavouer la tuerie des « forces spéciales » de Bouteflika ?
    Mais quel cinéma, ils nous montent ces deux présidents-là !
    Toutes les anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest sont des
    réservoirs à fric dans lesquels se servent sans compter les
    dirigeants français
    En résumé :
    Sarko dégage la Libye. Hollande joue à Robin des Sables au Mali.
    Qui est gagnant dans cette affaire ? Bouteflika, président à vie d’Algérie, qui lorgnait le Mali et qui ne voulait pas se faire bouffer par la  Libye.
    Et la France, toujours cocue, a engagé un tas de fric de ses contribuables et la vie de ses hommes pour aider l’Algérie à se poser en libératrice du Mali.
    Et pendant cet enfumage d’un feu de tout bois, on ne parle plus des syriens qui s’en vont à l’abattoir chaque matin que Dieu fait.
    Et que se passe-t-il en Syrie ?
    Les Russes ont déployé leurs forces armées en Syrie et en Méditerranée.
    Les iraniens ont fait de même et ont passé le canal de Suez pour venir se positionner près des côtes syriennes.
    Et on commence à murmurer du bout des lèvres que, aux environs de Noël, Bechar aurait usé de ses armes chimiques contre la population à Homs.
    Et s’ils nous disaient la vérité, pour une fois, tous ces dirigeants de la planète qui magouillent à qui mieux-mieux pour se partager à nouveau le monde après une troisième guerre mondiale ?
    Les musulmans veulent manger le monde. Mais ils sont déjà en train de s’éliminer entre eux. C’est pas une mauvaise idée. De là à mêler la France dans leurs tueries parce que celle-ci serait redevable d’avoir tenté de les civiliser il y a à peu près cent ans… C’est une autre histoire.
    Contrairement à ce qu’affirment nos dirigeants, il vaudrait mieux couper radicalement le cordon avec ces anciennes colonies qui n’ont jamais évolué. Barbares ils étaient, barbares ils resteront.
    Seulement voilà, le fric qu’ils ont gagné grâce au pétrole qu’on leur a trouvé, joue un grand rôle dans la vie de la France endettée jusqu’au cou. L’Algérie, la Syrie, toutes les (anciennes) colonies d’Afrique de l’Ouest sont des réservoirs à fric dans lesquels se servent sans compter les dirigeants français et aujourd’hui, ils ont rajouté le Qatar.
    Et tous ces gens sont en guerre. Pas seulement au Moyen orient.

    (1) cf/ les prises en otage des français depuis plusieurs années dans ces régions et l’inaction forcée de la France pour les faire libérer. Quant à la méthode des «forces spéciales algériennes» à Aïn Aminas, elle nous fait tristement penser à la manière dont ils ont maquillé les meurtres des moines de Tibihirine. On tire dans le tas et on tue tout ce qu’il y a en bas. Après, on peut toujours dire qu’on n’avait pas le choix ou on dit : c’est pas moi, M’sieur !)

  • Florence Cassez, de retour en France, élargie et innocentée

    Au cours des premiers mois de l’année 2011, l’activité diplomatique de la France, sous la houlette du président Sarkozy et de son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, s’est concentrée sur les relations avec le Mexique qui détenait en prison une ressortissante française arrêtée en décembre 2005 en même temps qu’un terrible gang de kidnappeurs.
    De cette affaire de pur droit commun la France a fait presque un casus belli jusqu’à provoquer l’annulation de l’Année du Mexique en France.
    A l’époque Polémia a publié plusieurs articles concernant cette mauvaise farce. Nous en reproduisons un ci-après et nous invitons nos lecteurs à en relire deux autres dont ils trouveront les références en bas de page.
    Polémia

    Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle !

    Le président de la République et sa ministre des Affaires étrangères ont choisi de sacrifier la relation entre la France et l’un des pays les plus importants d’Amérique latine, le Mexique, officiellement au nom de « l’innocence d’une Française », en réalité au nom d’une pitoyable stratégie de communication émotionnelle à usage purement intérieur.

    L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes. Nos gouvernants ne savent plus que larmoyer, devant des micros, tout en s’agrippant aux caméras des familles de victimes.

    Attardons-nous un instant sur le fond de cette lamentable affaire Cassez. En décembre 2005, l’arrestation d’Israel Vallarta Cisneros et de sa compagne française, Florence Cassez, sonne le glas d’un terrible gang de kidnappeurs, « Los Zodiacos » lequel s’est rendu coupable de dizaines d’enlèvements, d’assassinats, de tortures et de viols. Plusieurs victimes, hommes, femmes et enfants témoignent et accusent Florence Cassez d’avoir participé aux séquestrations d’otage (qui se passaient dans le ranch où elle vivait avec son compagnon).

    Voici un extrait du témoignage écrit de la dernière victime du clan « Los Zodiacos », paru dans la presse mexicaine et bien sûr occulté par la presse française :

    « Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux côtés de mon époux Raul et de mon fils Christian qui avait 11 ans (…) Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à maintes reprises pendant ma captivité. Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles. Une voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui a pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à mon fils (…) Maintenant j’apprends que cette Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne ».

    Contrairement aux partis dominants qui, à l’unisson, semblent vouloir faire de Florence Cassez un nouveau Dreyfus, nous ne voulons pas être définitifs sur cette affaire. La reconstitution spectaculaire devant les caméras de la télévision mexicaine, au lendemain de l’arrestation, en 2005, obéissait sans doute à une volonté de la part du gouvernement mexicain de médiatiser son action de répression de ce qui est un véritable fléau au Mexique : les enlèvements de personnes privées avec demande de rançon et mutilations. N’oublions pas que le président mexicain est confronté à des gangs criminels et des cartels qui, depuis 2006, ont fait plus de 30.000 morts dans ses forces de sécurité. Il s’agit d’une véritable guerre, et c’est la raison pour laquelle le petit caprice émotionnel du Tout-Paris n’impressionne guère les Mexicains. Il n’en demeure pas moins que cette reconstitution a contribué à ternir la procédure judiciaire mexicaine ; mais il faut raison garder : elle ne doit pas en effacer le contenu.

    La vérité, c’est que le Mexique, grand pays membre de l’ALENA, et puissance importante de l’Amérique latine, dispose d’un vrai système judiciaire, et que les faits sont accablants pour Florence Cassez. Les témoignages sont là, et il est difficile par ailleurs (simple remarque de bon sens) de faire croire que Florence Cassez ait pu vivre pendant autant de temps dans un ranch où s’activaient une bande de tueurs, avec des armes et des munitions partout, des otages cachés et souvent torturés, ceci sans n’avoir jamais rien remarqué ! On la sent en tout cas beaucoup moins naïve depuis qu’elle s’occupe de sa défense et que, de derrière les barreaux et depuis son téléphone mobile, elle dicte au président de la France la politique qu’il faut suivre.

    Au moment où la diplomatie française semble définie par la famille Cassez, il convient de remarquer que celle-ci n’a pas toujours dit la vérité. Ainsi, les parents de Florence Cassez ont-ils affirmé à la presse française qu’ils ne connaissaient pas le compagnon de Florence, Israel Vallarta. Manque de chance, la presse mexicaine a publié les photos de Bertrand Cassez, le père, en train de trinquer avec Israel Vallarta dans le ranch Las Chinitas, à 29 km de Mexico !
    Cette affaire me fait penser à celle des deux Françaises, Sarah Zaknoun et Cécile Faye, emprisonnées en 2008 en République dominicaine pour trafic de drogue, et graciées en décembre 2009 par le président dominicain à la suite d’une campagne médiatique puis politique, depuis Paris. Je suis personnellement bien placé pour savoir que dans cette affaire, le même impératif médiatique et émotionnel faisait office de politique et écrasait le fond du dossier. Heureusement pour les deux gentilles « vacancières », le président dominicain voulait faire plaisir à la France et à son président. Mais la justice dominicaine n’avait pourtant pas été prise d’hallucination collective, pas plus que celle du Mexique et des victimes qui ont témoigné !

    Il semble donc que dans notre pays, il y a des théories du complot autorisées et d’autres qui ne le sont pas. Il est par exemple autorisé et même encouragé de penser (reprenez les chroniques de pseudo-experts de la Russie après le récent attentat de l’aéroport de Moscou) que les Russes s’infligent des attentats tout seuls, comme il est manifestement souhaitable de penser qu’une Française puisse être victime d’un gigantesque complot hier dominicain, aujourd’hui mexicain. Décidément, ne sont pas forcément xénophobes ceux que l’on croit. A lire la presse aujourd’hui, l’Amérique latine c’est Tintin chez les Picaros ou l’Oreille cassée, au choix. Ah ces Mexicains, tous des « sergents Garcia » corrompus !

    Je pense aussi à l’affaire Cesare Battisti, ce terroriste italien d’extrême gauche, que les médias français s’étaient mis en tête de faire libérer, au mépris de la justice italienne et des relations avec ce pays ami. On y a retrouvé les traditionnelles leçons de morale françaises, le mépris pour nos voisins et amis, le déni de justice et de souveraineté d’un partenaire de l’Union européenne.
    Je pense aussi à la gestion de l’affaire Bétancourt (la première, celle d’Ingrid), qui fut lamentable pour nos relations avec la Colombie.

    Nous avons tout faux dans ces affaires ! Non seulement, à chaque fois, il est beaucoup plus probable que nous nous préoccupions de coupables que d’innocents, mais qui plus est, nous affichons devant le monde entier une arrogance sans nom, un mépris pour la justice et la souveraineté de ces pays, comme si d’ailleurs notre justice et notre démocratie étaient exemplaires !

    En définitive, le problème fondamental de notre diplomatie en Amérique latine ne tient-il pas au fait que nos gouvernants n’y aient aucune habitude de vacances ? S’ils avaient des villas en Colombie, ou s’ils se doraient sur les plages du Mexique, plutôt qu’en Tunisie ou en Egypte, peut-être feraient-ils preuve de moins d’arrogance ? Avec beaucoup d’humour, Elisabeth Lévy suggérait que Florence Cassez avait la chance que le Mexique ne s’intéresse pas à l’avion Rafale, sinon elle serait oubliée depuis longtemps, par le pouvoir… et aussi par les médias !

    Ces opérations médiatiques à usage intérieur, qui visent ici, notamment pour la ministre des Affaires étrangères, à se refaire à bon compte une image émotionnelle positive après l’affaire de Tunisie, ne sont pas dignes du gouvernement de la France. Cette politique émotionnelle, « du coup médiatique », qui contamine jusqu’à notre politique étrangère, est devenue absolument insupportable ; elle finira d’ailleurs par se montrer contre-productive pour ceux qui en usent. Car si les Français ont des émotions et peuvent tomber dans ce genre de piège, ils comprennent par ailleurs de plus en plus que le pays est gouverné dans l’instant, sans vision stratégique, et que sa tête se pose de moins en moins la question du Bien commun.

    Aymeric Chauprade
    Realpolitik
    15 février 2011
    repris par Métapo infos

    Correspondance Polémia - 17/02/2011

    Polémia  25/01/2013

    Voir :

    Affaire Cassez : tension entre Paris et Mexico 
    L’affaire Cassez vue de Mexico

  • Terrorisme islamique: Guerre à l’Occident ! par José Castano

    « Tout au long de l’Histoire, l’immense expansion musulmane s’est effectuée par la guerre sainte, les massacres, l’intolérance, la volonté de conquérir, de diriger, de s’imposer, par la colonisation… » (Jean-Paul Roux, historien français spécialiste du monde turc)
    Malraux a écrit : « Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ». Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l’échelle planétaire. Que ce soit en Asie, au Proche et au Moyen-Orient ou en Afrique, les Islamistes massacrent les chrétiens un peu partout dans l’indifférence générale. Et ces massacres, ce déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant voulant dominer le monde ont eu leur source, en Algérie, dès novembre 1954 par l’insurrection armée généralisée et les massacres qui s’en suivirent durant près de huit années… dans une apathie méprisante de l’Occident.
    « Les Français qui n’ont pas voulu de l’Algérie Française auront un jour la France algérienne. »
    Georges Bidault
    « Les Français qui n’ont pas voulu de l’Algérie française auront un jour la France algérienne » a écrit dans son livre, « D’une Résistance à l’autre », Georges Bidault, l’ancien chef du Conseil National de la Résistance. Il reprenait là, en quelque sorte, cette déclaration du redoutable chef du FLN qu’était Larbi ben M’Hidi, déclaration lancée à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger » : « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset ? Je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ».
    Un an plus tôt, dans un tract du F.L.N. rédigé en Algérie en 1956, on pouvait lire en substance « Rappelez-vous que, quand nous serons indépendants et dans un minimum de temps, nous combattrons les trois cents kilomètres que nos ancêtres ont envahis en France. Voici les limites, Poitiers, Saint-Etienne, Lyon, les environs des Alpes et les Pyrénées. Toutes ces terres et ces villes sont celles de nos ancêtres. Après la guerre d’Afrique du Nord, nous allons envahir les trois cents kilomètres qui nous appartiennent et les ports de Toulon, Marseille, Bordeaux. Nous sommes les fils de Mohamed, fils de l’Islam.»
    Cinquante-sept ans après la diffusion de ce tract, la prophétie est en voie de se réaliser…
    Aujourd’hui, le monde arabe, sous l’emprise des faux prophètes que sont les religieux, est obsédé par les souvenirs de grandeur, le tumulte des épopées oubliées, les magnificences des siècles révolus. À leurs fidèles, contemplatifs, crédules et soumis, ils annoncent l’arrivée du Mahdi, c’est-à-dire, de l’Envoyé, celui qui plierait les infidèles sous la loi du cimeterre, comme aux siècles de gloire… Ils font de cette effrayante prédiction leur principal thème de combat dénombrant au passage les millions d’hommes entassés dans les deltas des fleuves d’Asie, les fourmilières humaines qui grouillent aux confins du Gange, celles qui piétinent aux marches des déserts d’Arabie. Ils y ajoutent les peuples du Caucase et de l’Oural, ceux du Proche, du Moyen-Orient et du Maghreb, ceux du Soudan, du Sénégal, du Mali, du Niger, de Somalie, de Mauritanie... Et serrant l’Afrique et l’Asie dans leurs doigts, ils expliquent que rien désormais ne pourrait plus résister à l’avalanche, que c’est le nombre –c’est-à-dire eux- qui fera désormais la loi, que l’Histoire est en marche, que nul ne saurait plus jamais l’arrêter, que les signes qui annoncent la victoire sont évidents et que la fin de l’Occident est déjà écrite quelque part sur les livres de l’Éternel. Le monde arabe est ainsi devenu une gigantesque bouilloire où surgissent de toute part les faux prophètes comme des silhouettes d’apocalypse. Ils ne poussent pas, ils ne poussent plus leurs « fidèles » à la bataille… ils les convient à la curée.
    Un goût du meurtre et du sang hérité des âges barbares
     C’est ainsi que ces hommes ont imaginé de mobiliser au profit de leurs calculs, la force de bélier de ces masses en mouvement et, couvrant d’un faux sens les mots qui les fascinent, ils leur ont donné des étendards sur lesquels sont peints les symboles éblouissants, mais qui ne dissimulent, en réalité, que de sauvages appétits de conquête, et un goût du meurtre et du sang hérité des âges barbares.
    On peut se demander comment ces faux prophètes que sont les Oulémas, les Imans et autres Mollahs –des religieux !- peuvent allier les commandements de Dieu et les crimes atroces que perpètrent en son nom de par le monde les terroristes islamiques. Eux s’étonnent que l’on ose compromettre ou ralentir la résurrection de l’Islam avec des scrupules de ce genre. La guerre révolutionnaire que ces fanatiques ont entreprise a des exigences… et la terreur qu’ils font peser sur le monde en a d’autres plus cruelles encore. Et pour mieux inculquer à leurs troupes fanatisées cette nécessaire terreur, ils ont recours au miracle du verbe, sacrifiant des foules, offrant des hommes au moloch dans le creux de leurs paumes ouvertes, brassant des vivants inutiles, balayant des millions de morts du revers de leurs mains, et reconstruisant dans les transes de l’extase, un avenir qui n’a plus de sens puisque ne se levant que sur des charniers et des déserts.
    « La guerre est la base des relations entre les musulmans et leurs adversaires. »

     

    En 1968, Abdallah Ghochach, juge suprême du Royaume hachémite de Jordanie s’exprimait en ces termes : « Le Djihad a été légiféré afin de devenir un moyen de propagation de l’Islam. En conséquence, les non-musulmans doivent venir à l’Islam soit de leur plein gré, soit de force par la lutte et le Djihad… La guerre est la base des relations entre les musulmans et leurs adversaires. »
    Et voilà qu’aujourd’hui, la haine de l’Occident ramène les arabes vers l’Islam, un Islam farouche, fanatique comme aux premiers âges… Tous ces pays ont lancé en leur temps la guerre au nom de la « démocratie » et de la « liberté »… Nous avons connu cela en Algérie… Ils la prolongent dans cette croisade qui s’appellera guerre sainte et que l’Occident aveuglé par l’obstination chrétienne, la conscience humaine et la morale ne perçoit même pas. 
    Mais on ne la livre plus au nom des Évangiles ou des Philosophies, on se bat pour de chimériques recettes de bonheur, des fictions dangereuses, des illusions puériles… quand ce n’est pas pour tirer profit du commerce de la drogue, de la contrebande et des prises d’otages. On bourre la cartouchière des Aqmi, des Shebab et des terroristes en herbe de munitions mais on leur donne aussi une musette gonflée de mensonges qui entretiennent leur colère. On incite les peuples à la haine en indiquant aux uns qu’ils se battent toujours pour les mêmes misères et aux autres que les temps sont venus de recommencer l’épopée. Et du Gange à l’Atlantique, l’Islam renoue des forces irrésistibles… Il faut préparer la grande fête de la guerre pour chasser les infidèles et, fusil au poing et bombes dans les valises, bâtir de nouveaux empires plus étonnants encore que ceux de la légende. Reviennent ainsi les terribles conditions humaines préconisées par la charia –la loi islamique- celles que nous avons déjà connues en Algérie : Les hommes égorgés, émasculés, mutilés, pendus aux arbres des bois, les femmes lapidées et vitriolées. Les exactions récentes des Shebab au Mali, en sont un pâle reflet… Enfin, des stratèges diaboliques ont compris le parti que l’on pouvait tirer des colères allumées par les mensonges dans le cœur des naïfs et des crédules. Ils ont cessé de faire la guerre eux-mêmes. Ils y ont poussé les peuples abusés. Ils payent ces mercenaires d’un nouveau genre avec des mots et pour exciter leur ardeur au suicide, ils leur ont insufflé le pire des poisons : La haine.
    Et pendant ce temps, l’Occident se bat contre lui-même pour une définition puérile de la liberté.
    Partout montent les clameurs de ces peuples qui rêvent de revivre enfin la prodigieuse épopée scandée par le choc des cimeterres et dont les fastes illuminent encore la nuit des temps… Partout ces cris qui menacent l’Occident, l’invectivent et le vouent à la mort. La vieille prédiction de Kipling devient une réalité redoutable : « Voici que montent les multitudes à l’assaut de la passe de Khaybar… » Et pendant ce temps, pendant que s’accélère cette frénésie des peuples acharnés à assassiner l’Occident comme pour se venger d’avoir reçu de lui la vérité qui prête une force gigantesque à leur faiblesse millénaire, l’Occident se bat contre lui-même pour une définition puérile de la liberté.
    Et voilà les barbares qui frappent aux frontières, les peuples loups qui grondent aux lisières des bois. Pressés de courir à leur tour la grande aventure de la civilisation et exaltés par la présomptueuse conviction qu’ils détiennent des recettes miraculeuses, ils négligent les trésors de l’héritage. Ils veulent tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas.
    Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voilà qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contre les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues. Et voilà que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages, semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ! Et nous, pauvres occidentaux… pauvres Européens, timorés, craintifs et désunis (l’intervention esseulée de la France au Mali en est une preuve suffisante), sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.
    Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas, nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »
    Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.

    Contact E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

  • Le massacre sanglant d'Algérie était complètement prévisible

    La prise d’otages à l’usine gazière de In Amenas a provoqué de nombreux commentaires, visant soit à approuver le gouvernement algérien et son armée soit au contraire à condamner la brutalité des forces de l’ordre qui aurait entrainer le massacre notamment d’un grand nombre d’otages.
    Le journaliste britannique bien connu Robert Fisk, grand connaisseur du Proche–Orient et du monde arabe, grand reporter et correspondant quotidien du journal londonien, The Independent, basé à Beyrouth depuis plus de trente ans a donné à son journal un article qui peut paraître choquant, tant l’explication qu’il donne des horribles événements survenus pourrait dans sa brutalité heurter certains lecteurs.
    Il faut avoir présent à l’esprit que la presse anglo-saxonne est beaucoup moins bridée que la nôtre et qu’elle est peu soumise aux barrières du politiquement correct à la française.
    Enfin, cet article n’engage que la seule responsabilité de son auteur et même si nous ne partageons pas nécessairement toutes les idées exprimées, nous estimons utile de présenter ici à nos lecteurs un éclairage inconnu des médias français.
    Polémia

    Les véritables dirigeants de ce pays sont des militaires qui ont
 « pris le goût du sang » dans une guerre civile qui leur a enseigné à 
prendre aussi peu de soin des innocents que des coupables.

    L'armée algérienne, nous ont dit, hier après-midi, les narrateurs habituels - à la télévision française, de même qu'en Amérique - « ne sont pas tendres avec les terroristes » et sont des « experts » dans la « lutte contre le terrorisme ». C'est bien vrai - mais ce n'est que la moitié de la vérité. Parce qu'ils ne sont pas « tendres » non plus avec les otages. Ils sont aussi impitoyables avec les captifs qu'ils le sont avec les ravisseurs.

    Le massacre des bons et des méchants à l'usine gazière de In Amenas était complètement prévisible, parce que les militaires algériens - les véritables dirigeants du pays - ont « pris le goût du sang » dans une guerre civile qui leur a enseigné à prendre aussi peu de soin pour les innocents que pour les coupables.

    

Ce furent les militaires algériens qui ont envoyé des agents des services secrets à Damas en 1993 pour apprendre comment Hafez el-Assad avait détruit les Islamistes de Hama (*), 11 ans plus tôt - et qui ont ensuite utilisé les mêmes tactiques pour liquider la propre insurrection islamiste de l'Algérie. On dit que des officiers algériens se sont rendus en Syrie l'année dernière pour retourner le compliment : en enseignant aux militaires syriens - qui combattent à présent un soulèvement beaucoup plus dangereux - comment les Algériens ont remporté leur « sale » guerre contre le Groupe Islamique Armé (GIA) et les groupes d'al-Qaïda qui lui étaient affiliés. Les Algériens ont prêté leur « expertise » au Tunisien Ben Ali juste avant son renversement et ont offert la même chose aux hommes de main de Moubarak en Egypte. Aussi opaque que les militaires algériens puissent paraître aux yeux des étrangers, leur mythe fondateur - une brutalité absolue envers leurs ennemis, quel qu'en soit le coût - a plu au Pentagone et aux Français, qui ont tous maintenu leur coopération avec l'élite militaire à Cherchell, dans les environs d'Alger, dans les années 1990 - alors qu'ils savaient fort bien que les soldats et les forces paramilitaires de ce pays se livraient à une orgie de tortures contre les insurgés et les civils.

    Il y a trois choses qui sont devenues certaines la nuit dernière à propos du massacre algérien :

    • – que les Algériens feront porter l'entière responsabilité du massacre des otages aux kidnappeurs inspirés par al-Qaïda ;
    • – que les gouvernements occidentaux dont les ressortissants sont morts seront d'accord sur ce point - et ne prononceront pas un mot de condamnation contre les militaires algériens ;
    • – que d'ici midi, aujourd'hui, toute cette histoire changera jusqu'à en être méconnaissable. Premiers ministres, ministres des Affaires étrangères et salles de rédaction, prenez garde !



    L'ignorance totale de David Cameron quant à la cruauté inhérente du gouvernement algérien a conduit Downing Street, aujourd'hui, à marmonner quelques remarques vraiment stupides. Les Algériens, ont-ils dit, « semblaient déterminés à prendre les devants ».

Tu parles qu'ils l'ont fait ! Parler aux preneurs d'otages est un anathème pour eux, au mieux un moyen d'user les ravisseurs avant de les anéantir. Le Premier ministre du pays, Abdelmalek Sellal, est un homme brillant et intelligent qui plait à des gens comme Cameron et François Hollande : il est décontracté, bien élevé et est un doyen du service civil algérien. Il est donc facile d'oublier que Sellal était ministre de l'Intérieur de 1998 à 1999 lorsque le soulèvement islamiste a été soi-disant détruit. L'un de ses prédécesseurs, Abderrahmane Meziane-Chérif, m'a parlé autrefois de ses principes pour traiter avec les « terroristes ». « Un agriculteur peut être un éliminateur lorsqu'il enlève les mauvaises herbes de son champ », avait-il dit. « Et parfois, un homme doit purifier l'eau et nettoyer les choses des insectes et des parasites. » Meziane-Chérif était surnommé « l'éradicateur ». 

Et bien sûr que les Islamistes qui ont pris autant d'otages en Algérie devaient porter au bout du compte la responsabilité du massacre. Aucun des deux camps ne fait de quartier ; ainsi, les otages, les passants, les civils sont des « dommages collatéraux » - eh oui ! Encore ce vocable odieux - pour les deux camps. Ce n'est pas non plus surprenant. Car le véritable mariage entre al-Qaïda et l'armée algérienne a commencé après l'occupation russe de l'Afghanistan.

    C'est une histoire très largement secrète qui n'a jamais été révélée entièrement, même à ce jour. Prêts à tout pour enrayer leurs pertes, le gouvernement soviétique avait demandé à leurs alliés socialistes algériens de les aider en matière de renseignements ; et les services secrets algériens ont envoyé leurs propres hommes en Afghanistan pour se faire passer pour des « moudjahidin » aux côtés de véritables islamistes algériens combattant pour Oussama ben Laden. Les informations en provenance de ces espions militaires algériens permirent aux forces soviétiques de riposter. Mais lorsque les Russes partirent et que les Algériens rentrèrent chez eux, l'armée donna l'ordre à ses propres hommes de rester sous couverture avec les groupes islamistes.

    Alors, quand la terrible guerre civile débuta, pour maintenir leur couverture, certains agents ont participé aux massacres de civils. Et ils ont donc été contaminés par les atrocités. Ce n'est pas un récit que reconnaît le gouvernement algérien. Et l'Ouest n'examinera pas non plus cette histoire effroyable. Mais la réalité est que les véritables Cobras du monde des renseignements vivent au sein du « pouvoir » militaire algérien. En comparaison, le Cobra de Downing Street - la célèbre « commission » de sécurité de David Cameron - n'est qu'une humble couleuvre assoupie.

    Robert Fisk
    The Independent
    18 janvier 2013 


    Titre original : Algeria's bloody slaughter was utterly predictable

    Traduction : JFG-QuestionsCritiques

    Note de la rédaction :

    (*) Le massacre de Hama résulte de la répression, par le pouvoir syrien d'Hafez el-Assad, des insurgés de la ville de Hama en février 1982. On estime entre 7.000 et 35.000 le nombre de victimes1 lors de la répression de cette insurrection.

    Correspondance Polémia – 24/01/2013

  • Trafic d'organes au Kosovo : l'UE entrave l'enquête (Lavrov)

    L'enquête sur le trafic d'organes au Kosovo piétine en raison de l'approche "non constructive" adoptée par l'Union européenne dans ce dossier, a déclaré mercredi à Moscou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

    "Nous nous heurtons à la position non constructive de l'UE qui a usurpé l'enquête et empêche son bon déroulement", a indiqué M.Lavrov.

    Un scandale a éclaté en décembre 2010 après la publication d'un rapport dénonçant un trafic d'organes humains au Kosovo. Le rapport a été rédigé pour l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) par le rapporteur suisse Dick Marty.

    La préparation de ce document avait débuté en 2008, suite à la parution du livre de Carla del Ponte, ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), intitulé "La traque, les criminels de guerre et moi". L'ouvrage évoquait le sort d'environ 300 Serbes kosovars enlevés en 1999 et transportés en Albanie pour subir des prélèvements d'organes.

    Le rapport de Dick Marty accusait des personnes proches du premier ministre kosovar Hashim Thaçi d'être impliquées dans des meurtres commandités, des enlèvements et le trafic d'organes humains.

    Ces crimes font actuellement l'objet d'enquêtes menées par les autorités serbes et la Mission de l'Union européenne au Kosovo.

    Source du texte : RIA NOVOSTI

    http://www.theatrum-belli.com/

  • Florence Cassez échappe à la justice Mexicaine comme Strauss-Kahn

    Florence Cassez échappe à la justice Mexicaine comme Strauss-Kahn a échappé à la justice américaine. C’est un jour honteux pour l’humanité.

    Florence Cassez a été reconnue coupable et condamnée à 60 ans de prison dans une affaire ou il est question d’une dizaine d’enlèvements notamment d’enfant, viol, et plusieurs meurtres. Les preuves sont accablantes et personne ne conteste sa culpabilité à part elle-même qui se clame bien évidemment innocente. La juiverie elle-même ne conteste pas la culpabilité, mais avance que les preuves n’auraient pas été obtenues de façon légale !

    Le JDD s’est empressé de sortir un article vraiment mauvais, nous l’avons rectifié et complété, ci-après.

    La-juive-Florence-Cassez-liberee-comme-strauss-kahn
    Arrestation de Florence Cassez et Israël Vallarta

    L’arrestation des criminels
    Le 8 décembre 2005, Florence Cassez et Israel Vallarta, son compagnon, sont arrêtés sur une route par les autorités mexicaines. Les policiers soupçonnent Israël Vallarta de diriger un groupe qui aurait à son actif une dizaine d’enlèvements et au moins un meurtre. La Française de 29 ans, originaire de Béthune (Nord-Pas-de-Calais), était arrivée au Mexique en 2003 où elle avait rejoint son frère, créateur d’entreprise à Mexico. Elle avait fait la connaissance d’Israel Vallarta un an après et menait la belle vie avec lui dans le ranch Las Chinitas, près de Mexico.

    Le lendemain, l’arrestation du couple dans leur ranch est mise en scène devant les caméras de télévision par l’Agence fédérale d’investigation (AFI). Les images montrent une arrestation musclée et la libération de trois otages. Deux mois après, les autorités reconnaissent qu’il s’agissait d’un montage à partir d’éléments factuels et Televisa, principale chaîne mexicaine, l’a aussi reconnu.

    La version de la télévision Fronçaise :

    La condamnation
    Le 27 avril 2008, Florence Cassez est condamnée à 96 ans de prison. Elle est accusée de quatre enlèvements, d’associations de malfaiteurs et de possession d’armes. Cette  condamnation correspond à l’addition de plusieurs peines qui peuvent être purgées simultanément. La peine effective est en réalité de 20 ans. Florence Cassez jure qu’elle ignorait tout des activités de son compagnon malgré les évidences qui pèsent sur elle.

    Cassez nie, fait appel, et demande en même temps l’aide du gouvernement et des médias Français réputés pour leur habileté et leur manque de scrupules à soustraire les crapules à la justice étrangère. On se souvient tous d’Emilie LeLouch, Clothide Reis, Polanski, Strauss-Kahn, Gilesh Labit… que des Français mais avec quelque chose en commun, devinez quoi.

    Nier les évidences lui rapporte 40 ans de plus
    Toutes ces manigances, mentir effrontément, nier les évidences, faire pression par les médias juifs et par le gouvernement français agacent la population et la justice mexicaines qui n’entendent pas libérer des criminels sous prétexte qu’ils sont juifs ou Français. Ainsi, le 3 mars 2009, Florence Cassez récolte de sa demande d’appel 40 ans de plus. La criminelle sera condamnée à 60 ans, peine maximale au Mexique.

    Les médias ne lâchent pas l’affaire
    L’affaire prend désormais une tournure politico-médiatique. En mars 2009, Nicolas Sarkozy, qui a exprimé son soutien à la jeune femme et qui a reçu sa famille, se rend au Mexique pour une visite d’État où il évoque en marge le cas de la Française. Un groupe de travail binational sera chargé d’étudier un éventuel transfert de Florence Cassez dans une prison française, dans le cadre de la Convention de Strasbourg. Le chef de l’État mexicain rejettera  en final la demande en juin 2009 et prendra position personnellement.

    Aucun doute sur la culpabilité de Cassez
    Le 18 avril 2010, le parquet mexicain confirme que la scène filmée en direct le 9 décembre 2005 par la police est une scène reconstituée, ce qui ne change en rien les évidences et la condamnation.
    Mais en novembre 2010,  un ex-procureur général du Mexique se déclare « convaincu » de « l’innocence » de Cassez ! C’est un peu comme si Enrico Macias se disait convaincu de l’innocence de Dutroux. Cette singerie fonctionne peut-être à Manhattan la juive, on l’a vu avec Strauss-Kahn, mais pas à Mexico la catholique version 2010.
    Les mexicains veulent du catholique ?
    Pas de souci, Pedro Arellano, directeur de la commission pénitentiaire de l’Église catholique mexicaine, devient « persuadé » de « l’innocence » de Cassez. Il dirigera une équipe de 27 hommes fournie par l’Eglise mexicaine sur demande de Benoit XVI suite à la visite de Sarkozy !!!
    Il en ressortira un rapport de 44 pages qui, selon Pedro Arellano, contiendrait des preuves de l’innocence de Cassez, mais… il ne peut pas montrer ces preuves  !!!
    Je sais ce que vous vous dites, qu’on commence vraiment à nous prendre pour des cons.
    C’est aussi ce que se dit le Vatican qui finit par se lasser de ces singeries et désavoue Pedro Arellano. Le porte-parole de l’archidiocèse du Mexique, Hugo Valdemar, déclare que cette enquête « ne représente pas la position des évêques« . Le prêtre joker Arellano sera  licencié, puis réintégré, ayant certainement fait pénitence de sa trahison.

    Pedro ArellanoPedro Arellano-juive-cassez
    Pedro Arellano, on voit au sommet de son crâne par ou le démon est entré.

    La condamnation définitive
    Le 30 août 2010,  les avocats de la criminelle déposent un pourvoi en cassation. Le recours est rejeté en février 2011 rendant ainsi la condamnation définitive. Le gouvernement et les médias juifs Français ne sont pas contents qu’on leur résiste. Le Mexique les emmerde.

    Les petites vengeances mesquines de la « Fronce »
    Alors que l’année 2011 est consacrée au Mexique en France, les parents de Cassez et son soutien, Jean-Luc Roméro, homosexuel shoatique, veulent faire suspendre le rendez-vous culturel. Et comme par magie, Nicolas Sarkozy les écoute ! Il maintient l’ensemble des manifestations mais propose de les dédier à Cassez sans demander l’avis de la population Française qui, il est vrai, a bien d’autres soucis que de soustraire une criminelle à la justice.

    Les rats cherchent la faille
    Les défenseurs de Florence Cassez cherchent la faille. En mars  2011, son avocat mexicain, Agustin Acosta, ci-dessous, dont la tête rappelle une de ces caricatures antitermites des années 30, dépose un recours pour inconstitutionnalité devant la Cour suprême du Mexique. Un an après, cette dernière indique que son rapporteur réclame la libération « immédiate et absolue » de Florence Cassez, en raison du « non-respect de ses droits » durant l’instruction.

    En clair, elle est coupable, mais une utilisation biaisée de la loi doublée d’une majorité favorable de 3 juges sur 5 pourraient permettre d’échapper à la justice. Il faut donc corrompre trois juges et préparer le terrain pour faire avaler la pilule.

    Le 7 mars 2012, quatre juges sur cinq reconnaissent effectivement des irrégularités de procédure, mais seuls deux d’entre eux se prononcent pour libérer la criminelle dont la culpabilité a été établie. Faute de majorité, une nouvelle réunion est prévue.

    Pantalonnade finale et triomphe de la bête
    Janvier 2013, la juge Olga Sanchez transmet à ses collègues de la première chambre de la Cour suprême une proposition d’annulation de la condamnation de la Française avec renvoi devant la cour d’appel. Mercredi 23, peu avant 15 heures (21 heures en France), la Cour examine l’affaire pour la seconde fois. La juive Cassez sera libérée. Les médias triomphent.

    mexiqueFranceFlorenceCassez_CalderonDitNon23062009LaJornada290Felipe Caldéron, l’ancien président de 2006 à 2012 était resté ferme devant ces tentatives de faire libérer Cassez et avait pris position de façon remarquable dans une déclaration publique que l’on peut lire sur le site LatinReporters.com, extrait :
    « Comme jamais auparavant, nous avons entrepris une lutte frontale contre la délinquance organisée et en particulier contre les crimes graves qui frappent la société mexicaine, tel l’enlèvement.
    Ce crime odieux, non seulement affecte en permanence la personne qui le souffre, mais lacère aussi les familles et les communautés, les condamnant à vivre dans l’angoisse et l’incertitude que signifie la disparition d’un être cher.
    Nous ne pouvons pas permettre qu’à cette douleur et à ce désespoir s’ajoutent l’indignation et l’impuissance résultant de l’impunité des criminels.
    En conséquence, le gouvernement fédéral est déterminé à ce que justice soit rendue aux victimes d’enlèvements et à leur famille.
    Nous luttons pour briser le cercle vicieux de l’impunité, de la peur, de la répétition de crimes et à nouveau de l’impunité qui a permis que des bandes de ravisseurs se développent dans notre pays et portent atteinte à la société.
    Qu’il soit clair que personne au Mexique, quels que soient son statut social, économique ou sa nationalité, ne peut se soustraire à l’application de la loi. La loi est la même pour tous et celui qui la viole doit en payer les conséquences, quelles que soient ses croyances, ses affinités politiques ou sa condition sociale et économique ou sa nationalité.. »

    L’actuel président, Enrique Peña Nieto est différent, pas ferme du tout ! Veuf, remarié à une vedette de téléréalité, il laisse faire, contre l’avis de la population qui a surnommé Cassez, « la kidnappeuse française« .

    Ne sommes-nous pas en train d’exagérer ? Cassez est-elle vraiment juive d’abord?
    C’est LA grande question. Celle que toute le monde se pose sur Internet dès que quelqu’un parait louche. Voici ce que nous avions répondu dans le fil de discussion du dernier article sur le sujet, « La juive Florence Cassez pourrait être libérée pour vice de procédure« .

    « Salut XXXXX !
    C’est un peu comme sur France Inter, « A tout les coups l’on gagne ! ».

    Quand la clique cosmopolite prend des risques pour soustraire une personne condamnée par des preuves irréfutables, c’est qu’elle a une raison.

    Ce n’est qu’une théorie, encore qu’elle soit confortée par toute une foule de petits détails qui convergent tous, dans cette affaire Cassez comme dans toutes les autres.

    Mais il est vrai que même si jusqu’à présent elle s’est avérée juste, ce n’est qu’une théorie, c’est pourquoi nous cherchons actuellement un volontaire, non-juif, pour la valider.

    Celui-ci devra s’envoler pour le Mexique, enlever un enfant, le séquestrer, éventuellement violer sa mère, se faire arrêter, et contacter Sarkozy et Delanoë qui oublieront leurs petites querelles pour le sortir du pétrin en faisant intervenir Benoit XVI.
    Ensuite, direction la République Dominicaine comme Sarah Zaknoun, il fera un peu de trafic de drogue, se fera attraper, et attendra que Carla Sarkozy le sorte de taule.
    Dès que ce sera fait, direction l’Iran, un peu d’espionnage comme Clothilde Reis, pincé, puis extradé, il sautera alors dans le premier avion pour les US ou il lui faudra droguer et sodomiser une fillette comme Polanski, puis dans la foulée, violer une femme de chambre noire comme Strauss-Kahn.
    Enfin, blanchi par toute la presse et de retour en France, il terminera en poignardant un policier comme Julien Soufir. »

    A peu près 2000 « Français » sont détenus à l’étranger, dans 60% des cas, il s’agit d’affaire de drogue. Sarkozy est-il intervenu 2000 fois ?
    Même Yves Dutheil, petit neveu du capitaine Dreyfus s’en mèle !!! :lol:

    Bon, d’accord, mais Cassez est-elle vraiment coupable ?
    Un article de feu le site sedcontra.fr montre que dans cette affaire, c’est toute la famille Cassez qui semble mentir.

    Source : CONTRE-ENQUÊTE – Affaire Cassez: qui a menti ?

    Mai 2010 – La presse, l’opposition et le gouvernement français continuent de présenter Florence Cassez comme la victime expiatoire d’une Justice mexicaine nécessairement aveugle et corrompue. Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie, Bertrand Delanoë et Martine Aubry se sont mis d’accord la semaine dernière pour inscrire ensemble le Mexique entier au ban des nations… Leur conviction commune repose sur une méthode est très simple : il suffit de faire abstraction de tous les éléments à charge, depuis les aveux des complices jusqu’aux témoignages des victimes, qui comptent ici pour rien !

    Dans cette affaire, même les parents de Florence (Bertrand et Charlotte Cassez) n’ont pas hésité pour leur part à mentir à la presse et au Président de la République en affirmant qu’ils ignoraient tout eux aussi des activités criminelles d’Israel Vallarta Cisneros – l’amant de Florence, arrêté en même temps qu’elle le 9 décembre 2005 – au point de ne l’avoir jamais rencontré !
    Florence Cassez elle-même a rétabli la vérité dans son livre, A l’ombre de ma vie, paru longtemps après la première rencontre de ses parents avec Nicolas Sarkozy. [NDLR : Curieusement, pas moyen de trouver un document montrant les parents Cassez nier avoir rencontré Vallarta. Aymeric Chauperade en parle ici, tout le monde en parle mais on dirait que le ménage a été fait. Sauf en Espagnol.]
    Toujours est-il que deux photos publiées dans la presse mexicaine (mais jamais dans la nôtre !) prouvent exactement le contraire : sur la première, on découvre Bertrand Cassez et Israel Vallarta en train de trinquer ensemble, de façon fort conviviale, tandis que la seconde (prise un autre jour) atteste du très bon accueil réservé aux parents de Florence au sein du ranch “Las Chinitas”, à 29 km de Mexico…

    cassez-israel-vallartacassez-israel-vallarta.3
    Israël Vallarta et les Cassez qui ne se sont jamais rencontrés .
    Notez le tableau en arrière plan de la première photo, la Cène.
    Pour jouer aux fléchettes ?

    suite et fin ici http://www.propagandes.info/blog/mexique-florence-cassez-echappe-a-la-justice-comme-strauss-kahn-denominateur-commun/

  • Mali-Algérie Comment éviter un nouvel Afghanistan ?

    Bernard Lugan*
    le 21/01/2013
    modifié le 21/01/2013 à 16:49h

    L’intervention française au Mali conduit à quatre grandes réflexions :
    1.Compte tenu des réalités frontalières, l’action de la France ne peut réussir que si l’Algérie la soutient. Or, la prise d’otages d’In Amenas, site stratégique hautement protégé, montre soit qu’Alger ne contrôle pas son territoire, soit que les islamistes ont des complicités au plus haut niveau de l’appareil sécuritaire d’Etat. Dans les deux cas, les conséquences pour l’opération Serval sont de la plus haute importance.
     
     
    2.Nous payons aujourd’hui au prix fort la politique de désengagement initiée sous Jacques Chirac puis amplifiée sous Nicolas Sarkozy à savoir, fermeture de bases et abandon de ces irremplaçables implantations qui étaient nos yeux et nos oreilles.
    3.La place laissée libre par la France fut prise par les Etats-Unis qui investirent de gros moyens, notamment au Mali. Ignorant la tectonique ethno-raciale sahélienne, ils y formèrent des cadres qui désertèrent au mois de janvier 2012 et contre lesquels nos soldats sont aujourd’hui engagés.
    4.Ceux qui ont lancé la guerre contre le colonel Kadhafi étaient des irresponsables et je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour. Outre qu’ils ont provoqué une réaction déstabilisatrice en chaîne, ils ont armé les jihadistes. Il faut en effet savoir que certaines des armes aujourd’hui utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux et qu’elles furent généreusement parachutées aux « démocrates » libyens chers à BHL.
     
    Ceci étant, quelle est la réalité de la situation ?

    Concernant l’Algérie, il est difficile de croire que les islamistes qui ont investi une station gazière saharienne dans un secteur hautement surveillé proche de deux frontières sensibles n’ont pas bénéficié de complicités au plus haut niveau de l’État. D’autant plus que les centaines de véhicules utilisés par les jihadistes sont ravitaillés en carburant depuis l’Algérie. Tout le monde sait également que la sécurité algérienne a des contacts avec les groupes islamistes les plus radicaux puisque c’est elle qui les créa jadis dans le contexte de la guerre civile, afin de discréditer et diviser ses adversaires.
     
     
    Comme je l’ai exposé dans un précédent numéro de l’Afrique Réelle consacré à l’Algérie, une sourde lutte de clans se déroule actuellement en coulisses à Alger dans le contexte de la succession du président Bouteflika. Or, contre toute attente, ce dernier semblant vouloir s’engager dans la course pour un quatrième mandat, bien des appétits se retrouvent frustrés ; tout ce qui pourrait affaiblir le président potentiellement candidat peut donc leur être utile, à commencer par un dérapage de la situation sécuritaire.
  • En fin de compte, la guerre contre l’Iran n’aura pas lieu

    Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


    iran-wide

    La guerre contre l’Iran n’aura pas lieu… pour le moment. La guerre d’Iran n’aura pas lieu de sitôt même si ‘Pierrot le fou’ – Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël – crie « Aux loups, aux loups » à la Knesset – parlement israélien – pendant qu’Ahmadinejad – le Président iranien – ne l’écoute pas, ne l’entend pas, et pour cause…

    L’Iran connaît parfaitement les plans de l’hyène américaine et l’Ayatollah Khamenei sait également que le renard israélien ne commande pas au loup états-unien. C’est plutôt l’inverse (1).

    Tout ce que la Terre porte d’analystes, d’observateurs, d’experts militaires se sont émus la semaine dernière à l’annonce qu’un porte-avions de la Ve flotte américaine, furetant dans le secteur du détroit d’Ormuz, loin de son port d’attache, avait été chassé de la région par un exercice militaire iranien. Le navire risquait en effet de provoquer un incident-accident entre les deux belligérants se disputant le Golfe persan (2).

    L’incident n’était pourtant qu’un exercice de réchauffement avant la conflagration à venir. Après avoir assisté à ce coup monté, dites-vous que l’une des prochaines fois sera la bonne et que cet incident provoqué déclenchera non pas la ‘troisième guerre mondiale’ mais l’attaque américano-israélienne contre l’Iran que l’Amérique attend depuis si longtemps.

    Pourquoi pas cette fois, ni la prochaine, mais la suivante seulement ? Et pourquoi en 2013 et pas avant ? Pour répondre à ces questions il faut savoir pourquoi les USA en veulent tant à l’Iran. Si l’on ne sait pas répondre à cette question préalable, on en est réduit à conjecturer – à spéculer – à colporter les papiers d’intoxication médiatique des éditorialistes américains et israéliens.

    Posons d’abord une prémisse évidente. Neuf pays de par le monde possèdent l’arme atomique. Ce sont les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Inde, la Chine, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël – entre 100 et 200 ogives – (3). Y a-t-il plus criminel que le gouvernement états-unien ? Y-a-t-il plus hystérique que le gouvernement israélien ? Y-a-t-il plus instable que le gouvernement pakistanais ? Y-a-t-il plus imprévisible que le gouvernement coréen ? Y-a-t-il plus soumis que le gouvernement du Royaume-Uni ? Y-a-t-il plus cynique que le gouvernement de Russie ? Y a-t-il plus agité que le gouvernement de Sarkozy ? Pourtant, ni l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) ni l’ONU ne suggèrent le désarmement nucléaire de ces gouvernements menaçants et incompétents.

    Il faut en conclure que la propagande à propos du danger nucléaire iranien n’est qu’un faux-semblant qui cache autre chose, d’autant plus que celui qui s’en dit le plus préoccupé-menacé est justement le seul qui ait utilisé l’arme atomique deux fois plutôt qu’une (Hiroshima et Nagasaki) et qu’il menace encore une fois de l’utiliser contre l’Iran – bombes de type Blu-117 – (4). Qui plus est, les États-Unis possèdent 2 200 têtes nucléaires et 800 vecteurs, de quoi détruire la planète toute entière (5). Que feront les deux ou trois bombes nucléaires iraniennes – à supposer qu’elles existent – montées sur des missiles Shihab-3 – 2 200 km de portée maximum – alors que les États-Unis se situent à 11 000 kilomètres du Golfe persique ? Moins d’une heure après une prétendue attaque iranienne, mille bombes nucléaires américaines pulvériseraient l’Iran ne laissant plus une âme qui vive (77 millions d’habitants). Espérons que nous en avons terminé avec cette fadaise de la menace nucléaire iranienne tout juste bonne à effrayer les retraités des salons de thé.

    Mais alors qu’est-ce qui justifie l’acrimonie états-unienne à l’encontre de la destinée iranienne ? Dans un papier, il y a tout juste une année, nous avions répondu à cette question – « Regardez du côté du détroit d’Ormuz », disions-nous (6).

    L’Iran a commis le crime de lèse-majesté de ne pas trembler quand Georges W. Bush l’a désigné à la vindicte de sa ‘communauté internationale’. L’Iran a l’outrecuidance de développer sa propre politique nationale plénipotentiaire. L’Iran a le culot de vendre son pétrole à la Chine en devises souveraines iraniennes. L’Iran s’approvisionne en armement auprès de la Russie honnie. L’Iran a choisi le camp de l’impérialisme chinois – l’ennemi irrédentiste de l’impérialisme américain. Enfin, l’Iran a le mauvais goût de posséder une frontière sur le détroit d’Ormuz par où transite près de 35 % du pétrole mondial, point de passage pétrolier que les États-Unis entendent bien entraver ou faire entraver  ! Pour que ce plan machiavélique fonctionne, les États-Unis doivent cependant colmater au moins deux brèches dans le dispositif de verrouillage pétrolier de la région du Golfe persique. Le projet Nabucco, un oléoduc irano-irako-syrien destiné à acheminer le pétrole iranien et irakien jusqu’en Méditerranée via le territoire syrien et le projet d’oléoduc des Émirats Arabes Unis destiné à contourner le détroit d’Ormuz pour l’acheminer directement jusqu’au port de Foujeirah (7). Pour ce dernier oléoduc ce ne sera pas compliqué ; les Émirats Arabes Unis sont sous protectorat américain et leur pétrole sera acheminé aux clients que Washington aura accrédités ; pour le premier cependant, rien n’est assuré et la subversion récemment entreprise contre la Syrie vise justement le contrôle de cet oléoduc.

    Dans un récent article nous demandions pourquoi la France et l’Euroland endossent la stratégie américaine visant leur propre étranglement pétrolier (8) ? En effet, si le détroit d’Ormuz est interdit à la navigation, c’est la Chine et l’Europe qui seront privées de carburant et non les États-Unis qui s’approvisionnent autrement. Ceci nous amène à conclure que l’Union Européenne devrait réviser ses politiques vis-à-vis de la Syrie et de l’Iran prochainement.

    China Marks 60 Years Of The Chinese Navy

    L’agression américaine contre la Syrie et l’Iran s’inscrit comme une étape de la guerre que se livrent les trois grands camps de l’impérialisme mondial – le camp états-unien – le camp de l’Euroland allié au camp américain jusqu’au 8 décembre dernier et dont il tente dorénavant de s’éloigner pour ne pas couler avec le dollar plombé – et le camp chinois, la superpuissance industrielle montante à laquelle sont associées l’Iran, la Syrie et la Russie.

    Un expert affirme que ce que nous décrivons ci-haut : « ce modèle militaire mondial du Pentagone en est un de conquête du monde » (9). Les États-Unis n’envisagent nullement de conquérir le monde. Leur puissance technico-militaire est énorme mais leur capacité militaire conventionnelle – humaine – est bien en-deçà de telles ambitions. Les Américains souhaitent simplement détruire les infrastructures urbaines, les infrastructures portuaires et les raffineries iraniennes de façon à punir ce pays pour sa dissidence ; faire un exemple auprès de tous les autres pays en voie de développement qui caressent des rêves d’indépendance nationale.

    Les États-Unis ne cherchent pas à s’emparer du pétrole iranien, ils en seraient bien incapables puisqu’ils ne songent nullement à débarquer des détachements de Marines et à s’installer à Téhéran. Quand on est impuissant à mater les talibans afghans, on ne songe même pas à occuper l’Iran.

    Les États-Unis cherchent plutôt à provoquer une crise économique, financière, monétaire mondiale qui frappera toutes les puissances impérialistes, dépréciera leurs monnaies (le Yuan et l’Euro – le Dollar, lui s’en va déjà à vau-l’eau) et les rendront dépendantes des marchés boursiers et des ressources énergétiques du monde anglo-saxon (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada) où la valeur des entreprises pétrolières s’élèvera de façon vertigineuse en même temps que la valeur de l’or noir (Golfe du Mexique, Alaska, Sables bitumineux de l’Alberta et Mer du Nord).

    Ce coup de « poker » démentiel et meurtrier ne provoquera pas la ‘troisième guerre mondiale’ – les deux autres blocs impérialistes concurrents ne sont pas encore prêts à engager un affrontement militaire contre la superpuissance nucléaire américaine représentant la moitié des dépenses militaires de la planète (10).

    Les peuples du monde souffriront énormément de cette crise économique profonde accompagnée d’une inflation importante, d’une hausse du chômage déjà catastrophique, d’une déprime boursière, de l’effondrement des hedge funds et des caisses de retraite des travailleurs ; cette crise enclenchera des soulèvements ouvriers, des grèves et des occupations d’usines jalonneront la guerre de classe – travail contre capital – sur le front économique que les opportunistes petits-bourgeois auront mission de liquider en proposant divers slogans réformistes pour sauver le système capitaliste.

    L’attaque américano-israélienne contre l’Iran n’aura pas lieu en 2012 – année d’élection américaine. Le sort de la Syrie doit d’abord être tranché ; pour Méphisto Obama et pour le Minotaure Netanyahu rien ne presse. Après l’élection il sera temps d’ouvrir les portes de l’enfer et de libérer les Cerbères des Guerres puniques contemporaines.

    Un indice pour ceux qu’il presse de savoir quand cela surviendra : il suffit de compter les grands navires de guerre américains qui mouillent dans le Golfe persique ; quand il n’en restera plus aucun, le combat de l’Armageddon tonnera dans la fournaise persane.

    Robert Bibeauhttp://euro-synergies.hautetfort.com/

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    (1) « Déclarations d’Hillary Clinton et du secrétaire à la Défense Leon Panetta : « aucune option n’est écartée ». Panetta a toutefois indiqué qu’« Israël ne devrait pas envisager d’action unilatérale contre l’Iran », tout en soulignant que « toute opération militaire d’Israël contre l’Iran doit être appuyée par les États-Unis et coordonnée avec eux ». (Déclaration de Leon Panetta le 2 décembre au Saban Center, cité dans U.S. Defense Secretary : Iran could get nuclear bomb within a year – Haaretz, 11 décembre 2011. C’est l’auteur qui souligne.).

    (2) Il faut souligner toutefois que la flotte de guerre iranienne est chez-elle près des côtes d’Iran alors que la Ve flotte américaine est une intruse à 11 00 kilomètres des côtes américaines. 3.1.2012. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/01/03/le-bras-de-fer-entre-l-iran-et-l-occident-se-poursuit_1624979_3218.html

    (3) Mordechaï Vanunu en entrevue avec Silvia Cattori. 2005. « non seulement on ne s’en prend pas à Israël, mais on aide même ce pays en secret. Il y a une coopération secrète entre Israël et la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis. Ces pays ont décidé de contribuer à la puissance nucléaire d’Israël afin de faire de ce pays un État colonial, dans le monde arabe. Ils aident Israël, parce qu’ils veulent que ce pays soit à leur service, en tant que pays colonialiste contrôlant le Moyen-Orient, ce qui leur permet de s’emparer des revenus pétroliers et de maintenir les Arabes dans le sous-développement et les conflits fratricides. Telle est la principale raison de cette coopération. ». http://www.silviacattori.net/article2313.html

    (4) Michel Chossudovsky 6.1.2012. Mondialisation. « (…) attaque contre l’Iran, mais aussi que cette attaque pourrait inclure l’utilisation d’armes nucléaires tactiques antiblockhaus ayant une capacité explosive allant de trois à six fois celle d’une bombe d’Hiroshima. » http://www.centpapiers.com/l%E2%80%99iran-face-a-une-attaque-a-l%E2%80%99arme-nucleaire-%C2%AB-aucune-option-n%E2%80%99est-ecartee-%C2%BB/91431

    (5) http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1089606/2010/04/06/Arsenal-nucleaire-americain-sur-terre-mer-ou-ciel-des-ogives-par-milliers.dhtml

    (6) La guerre contre l’Iran aura-t-elle lieu ? 14.01.2011.  http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112543 et dans cet écrit datant de novembre dernier, Menacer l’Iran préparer l’invasion de la Syrie. 17.11.2011. http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27724

    (7) http://www.voltairenet.org/Les-Etats-Unis-suspendent-leurs et http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201201/09/01-4484169-emirats-un-oleoduc-pour-eviter-le-detroit-dormuz-bientot-operationnel.php

    (8) Deux mille douze avant et après ? http://www.centpapiers.com/deux-mille-douze-avant-et-apres/91333

    (9) Pierre Khalaf. Guerre au Proche-Orient : anatomie d’une menace. 24.10.2011. http://www.voltairenet.org/Guerre-au-Proche-Orient-anatomie-d

    Manlio Dinucci. Les USA ‘tournent’ la page et s’apprêtent à de nouvelles guerres. 7.1.2012. http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28526

  • Un affaiblissement de plus en plus préoccupant

     

    130122Solennellement les dirigeants de l'Etat ont voulu rendre l'hommage de la nation au lieutenant Damien Boiteux mort le 11 janvier au Mali. Or, au cours de l'émission Mots croisés du 21 janvier Frédéric Pons signalait à ce propos un point malheureusement fort significatif. Le 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales, dans lequel il servait en tant que pilote, est doté notamment de 14 "Gazelle". Or, selon le spécialiste des questions militaires de "Valeurs actuelles" le blindage actuel de cet excellent appareil le rend vulnérable aux tirs de missiles sol/air dont disposent en général les bandes adverses. Et cette insuffisance d'équipement résulte des coupes budgétaires imposées à l'Armée française. Les moyens matériels de celle-ci reculent régulièrement depuis de nombreuses années.

    On aurait pu imaginer, on aurait légitimement espéré, au moment de l'opération Libye de 2011, qu'un virage salutaire pourrait être enfin pris. Il n'en a rien été. Depuis lors, en effet, deux lois de Finances ont été votées : elles ont poursuivi la tendance dramatiquement descendante des budgets alloués à la défense nationale. Ceux-ci se situent durablement au-dessous de 2 % du produit intérieur considéré habituellement comme le seuil de crédibilité de l'effort de défense.

    Nous dénoncions dans notre petit livre "Pour une libération fiscale" (1)⇓ l'affaiblissement inéluctable des fonctions régaliennes d'un État au périmètre surdimensionné, et ceci en raison même de cette invasion des dépenses et des interventions publiques. Les lois de finances suivantes, votées sous Sarkozy pour 2012, sous Hollande pour 2013, n'ont hélas fait que prolonger cette tendance désastreuse.

    Concrètement la situation de nos forces s'est aggravée alors que leurs missions se sont développées.

    Non seulement l'armée en est réduite à opérer des "arbitrages" entre ses fournisseurs, selon l'urgence estimée de leurs factures, mais ses propres personnels reçoivent leurs soldes de manière irrégulière. Ceci tient, assure-t-on aux erreurs informatiques du logiciel "Louvois" mis en place en 2011. En mars 2012, des épouses de militaires, privées de ressources manifestaient pour protester contre cette situation scandaleuse. Pendant que des soldats français risquent leur vie dans des opérations extérieures, leurs familles sont quasiment abandonnées par l'État. Le 29 octobre 2012 l'actuel ministre socialiste Le Drian en était encore réduit à annoncer au cours d'une conférence de presse qu'il débloquerait 30 millions d’euros pour régler les problèmes de soldes avant Noël.

    À cet égard le lancement, sans doute nécessaire, des opérations militaires françaises en Afrique aura donc servi de double révélateur.

    D'une part, dans un monde confronté à de nouvelles menaces on ne pourra plus longtemps éluder les questions de défense. Ni au niveau national, ni encore moins au niveau européen, on ne saurait considérer comme satisfaisant l'effort militaire de nos sociétés de consommation.

    D'autre part la coopération européenne dans ce dossier demeure complètement embryonnaire. Le dossier malien le montre de manière éclatante.

    Les hasards du calendrier rapprochent cette situation de la petite commémoration franco-allemande purement formelle destinée à marquer le 50e anniversaire du traité de l'Élysée de 1963. Le bilan et l'inventaire de ces années mériteraient cependant un meilleur traitement.

    On aurait aimé que nos médias cessent de répéter les mêmes âneries conformistes, les mêmes clichés, comme si la "réconciliation" des deux pays n'avait pas pris racine dans des orientations gouvernementales largement antérieures, remontant à la déclaration Schuman de 1950, à la signature du traité de Rome en 1957, etc.

    On aurait également apprécié de ne plus entendre parler de l'Europe comme d'une "construction" utopique, mais comme d'une réalité continentale, culturelle, historique, indépendante de ses institutions fondée sur l'affinité de nos peuples.

    On aurait souhaité aussi que l'on prenne en compte, quand on parle de l'Europe, outre celle des deux plus gros États, des 25 autres pays de l'Union européenne.

    Il ne suffit pas de déplorer la baisse l'intensité de la coopération franco-allemande : on ne doit pas occulter l'importance du déséquilibre grandissant entre les deux pays.

    Ne croyons pas que nos partenaires se le dissimulent. Si, aujourd'hui encore les sondages montrent que 40 % des Français considèrent cette entente comme fondamentale et privilégiée, ce pourcentage est désormais tombé à 18 % en Allemagne. Pour nos cousins germains, il existe d'autres voisins, d'autres clients, d'autres interlocuteurs, comme la Pologne, comme la Russie, comme l'Europe centrale, etc. au moins aussi fiables. Dès 1987, avant même l'unification, der Spiegel insistait déjà, et à juste titre, sur l'importance de ses "Weltfirmas" à la conquête des marchés mondiaux et pas seulement du marché intérieur de notre continent.

    Depuis, de l'autre côté du Rhin, et au prix de lourds sacrifices imposés par le gouvernement Schroeder, nos voisins ont su accomplir d'importantes réformes structurelles.

    De ce côté-ci du grand fleuve on n'a pas cessé depuis, de s'enfoncer, au contraire, dans l'illusion d'une économie dirigée, dans l'égalitarisme idéologique, dans un assistanat de plus en plus coûteux : ce n'est pas tant le coût du travail qui pénalise les entreprises françaises ; c'est en fait la surcharge financière imposée à toute la nation par l'entretien du non-travail.

    Toutes ces données simples dénotent l'affaiblissement du pays. La langue de bois de nos politiciens, l'abrutissement de nos médiats et l'aveuglement de nos bureaucraties syndicales, CGT en tête, s'obstinent à nier la situation. Tout cela ne peut que l'aggraver.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. "Pour une Libération fiscale".