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insécurité - Page 585

  • Paris : feu de véhicules devant le siège du Parisien, Hidalgo dénonce un acte « inadmissible » (MàJ : l’origine accidentelle est confirmée)

    L’incendie qui a pris sur une voiture avant de se propager à plusieurs véhicules samedi en début de soirée devant le siège du journal Le Parisien, à Paris, est d’origine « accidentelle », selon l’AFP qui cite une source policière.

    Le feu a pris accidentellement sur une voiture », a indiqué une source policière, précisant que le conducteur a tenté de l’éteindre avant de quitter les lieux. L’incendie s’était ensuite propagé « à six ou sept autres véhicules » stationnés à proximité du siège du Parisien et du quotidien économique Les Echos, dans le XVe arrondissement de Paris. […]

    Le Figaro

    29/12/2018

    Jean Marc Morandini
     
    @morandiniblog

    EN DIRECT - Incendie devant Le Parisien: Christophe Castaner évoque une "surchauffe de moteur" et retire son tweet http://www.jeanmarcmorandini.com/article-388934-en-direct-plusieurs-voitures-en-feu-devant-le-quotidien-le-parisien-ce-soir-aucune-revendication-officielle-a-cet-acte-police-et-pompiers-sur-place.html 

    EN DIRECT - Plusieurs voitures en feu devant le quotidien Le Parisien ce soir - Aucune revendicat...

    19h37 : Les forces de l'ordre et les pompiers sont sur place afin d'éteindre ces nombreux incendies de véhicules19h14: C'est Catherine Gasté, grand reporter au...

    jeanmarcmorandini.com
    66 personnes parlent à ce sujet
       
    Sylvain Chazot
     
    @sychazot

    Tweet de Castaner supprimé. Du coup, on ne sait pas encore l'origine du feu 

    70 personnes parlent à ce sujet

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  • Suède : la télévision publique accusée d’avoir minimisé les horribles meurtres des randonneuses scandinaves au Maroc

    Suède – La télévision publique suédoise SVT a essuyé des critiques de la part de certains téléspectateurs, la chaîne est accusée d’avoir minimisé les détails horribles des meurtres des deux randonneuses scandinaves au Maroc.

    Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans, du Danemark, et Maren Ueland, 28 ans, de Norvège, ont été tuées alors qu’elles étaient en randonnée dans les montagnes du Haut Atlas au Maroc. Les deux filles ont été poignardées plusieurs fois, l’une d’entre elles a été décapitée devant une caméra, la vidéo s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux.

    (…) La veille de Noël, le radiodiffuseur public national suédois a diffusé un reportage sur les meurtres barbares, mais a choisi de ne pas se concentrer sur les détails du crime ou sur les liens désormais établis avec le terrorisme islamique. Le reportage de SVT ne mentionne pas qu’une des jeunes femmes avait été décapitée, ne dit rien sur le lien avec l’islamisme et fait simplement référence à des « blessures au couteau » sur le cou d’une des victimes.

    Bizarrement, le reportage se concentrait presque entièrement sur le fait que le partage de cette vidéo de décapitation constituait un délit punissable par la loi.

    L’angle étrange adopté par SVT a incité les téléspectateurs à penser que le radiodiffuseur public semblait plus préoccupé par le partage de la vidéo macabre que par le meurtre en lui-même.

    Un utilisateur de Twitter a écrit qu’au début, il pensait que l’utilisation de l’expression « blessures au couteau » au lieu de « décapité » n’était qu’une sorte de formulation malheureuse jusqu’à ce qu’il réalise que dans le reportage, cette expression avait été répétée plusieurs fois.

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  • Le Royaume-Uni s’inquiète du nombre important de traversées de migrants « facilitées par des groupes criminels »

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, et toute la matinée de jeudi, les opérations de sauvetage se sont multipliées dans la Manche pour secourir une trentaine de migrants.

    La multiplication des tentatives de traversée de la Manche par des migrants est « profondément inquiétante », a estimé jeudi la secrétaire d’État britannique à l’Immigration Caroline Nokes après que 34 nouveaux migrants ont été secourus. « Le nombre d’incidents ces derniers jours est profondément inquiétant. Une part (de ce trafic) est clairement facilitée par des groupes criminels, tandis que d’autres tentatives semblent opportunistes », a noté Caroline Nokes.

    (…) Europe 1

    http://www.fdesouche.com/1133949-le-royaume-uni-sinquiete-profondement-du-nombre-croissant-de-traversees-de-migrants-facilitees-par-des-groupes-criminels

  • Gilets jaunes : forte mobilisation pour l’enterrement d’Olivier Daurelle et poursuite des actions

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    Beaucoup pensaient que les vacances, avec le déblaiement des ronds-points et la remise des compteurs à zéro que constitue toujours une fin d’année, allaient mettre un point final au mouvement des gilets jaunes.

    Or, vu d’ici, du Lot-et-Garonne, cela ne semble pas être le cas. Certes, ce coin de France périphérique a été fortement impacté et médiatisé : une journaliste célèbre du Monde est venue faire un reportage à Marmande et un responsable gilet jaune de Villeneuve est mort à Agen après avoir été percuté par un poids lourd. On peut donc comprendre que les gilets jaunes restent mobilisés. Sur le rond-point du Campanile de Villeneuve, il n’y a plus que des croix, mais on y aperçoit encore des gilets jaunes. Ils se sont rassemblés en nombre, hier après-midi, pour l’enterrement d’Olivier Daurelle au cimetière Sainte-Catherine de Villeneuve-sur-Lot. Cortège de voitures et de motards dans la ville.

    Mais ce n’est pas seulement en Lot-et-Garonne qu’on constate la persistance du mouvement : dans le Sud-Ouest, avec la région bordelaise, mais aussi en Bretagne et dans la région de Saint-Étienne, des actions sont annoncées pour samedi. Sur les réseaux sociaux, un appel a aussi été lancé à fêter la Saint-Sylvestre sur les Champs-Élysées, toujours de façon pacifique et festive. Pour Lætitia Dewalle, « les gilets jaunes sont toujours aussi mobilisés ». Leur force a été leur mobilité, leur caractère insaisissable, aussi bien dans leurs modes d’action que dans leurs revendications. Ils sont certainement capables de poursuivre dans cette inventivité.

    Un mouvement de lycéens ou d’enseignants passe rarement les vacances. Ce qui en dit long sur leur détermination ou leurs priorités. Avec les gilet jaunes, rien de tout cela. Ils ont passé des nuits, des week-ends, créé des liens, rompu parfois avec leur solitude. Une association des gilets jaunes du Grand Villeneuvois a été constituée.

    Le feu de novembre-décembre est retombé, mais les braises sont vives. Les braises ? J’apprends que, dans la nuit de mercredi à jeudi, le célèbre radar de Monbalen, entre Villeneuve et Agen, a été incendié sans qu’on puisse, bien sûr, en attribuer la responsabilité aux gilets jaunes.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-forte-mobilisation-pour-lenterrement-dolivier-daurelle-et-poursuite-des-actions/

  • Zoom – Aristide Leucate : « L’ennemi, c’est l’islamisme »

     
    L’essayiste Aristide Leucate nous présente son dernier ouvrage « Dictionnaire du grand épuisement français et européen ». L’auteur revient sur tous les aspects du déclin de la civilisation européenne et dénonce l’inaction de l’Union européenne face à la montée de l’islam.
     

  • On ne dirige pas un pays par la menace

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    Christophe Castaner a mis en avant la désaffection pour les manifestations des gilets jaunes. Ils auraient été 2.000 à Paris, pour l’acte VI. Un acte VI qui semblerait prouver que la police est bien mal renseignée, puisqu’elle a envoyé les forces de l’ordre à Versailles alors que les gilets jaunes s’étaient donné rendez-vous à Montmartre.

    Puis ce fut, tout au long de ce week-end, cette insistance à dénoncer la radicalisation des gilets jaunes, devenus de dangereux extrémistes, comme si on voulait les mettre dans le même sac. Pourtant, on les a vus, en direct sur les chaînes « libres », ces dangereux extrémistes, marcher calmement à travers Paris, suivis, voire encadrés, par des policiers qui donnaient l’impression de manifester avec eux. Jusqu’au moment où la police a bloqué une petite partie du cortège dans la rue Vignon, où se trouvait justement Éric Drouet qu’une bonne quinzaine de flics-ninjas ont interpellé vigoureusement pour le mettre en garde à vue. Erreur puisque, tout d’un coup, l’un des leaders des gilets jaunes devenait un prisonnier politique. Et ce n’est qu’au bout de cinq longues heures que les 150 gilets jaunes et les rares journalistes pris dans la nasse de cette petite rue ont été libérés.

    Pourtant, aucun casseur parmi tous ces gilets jaunes qui défilaient dans les rues de la Capitale, place de la République, à la Bastille, sur les Grands Boulevards, à l’Opéra, puis sur les Champs-Élysées illuminés, rougeoyant de millions d’ampoules. Des gilets jaunes pacifiques qui allaient occuper une chaussée que la police avait laissée ouverte depuis le matin à la circulation. Pas un flic en vue. Que des gilets jaunes, des cafés et des restaurants ouverts, des touristes à pied ou dans les bus à impériale.

    Mais tout d’un coup, des dizaines de cars de gendarmes et de CRS, deux camions-pompes ont surgi et se sont mis, une fois de plus, à casser du gilet jaune, provoquant partout une panique parmi ces manifestants venus réclamer, toujours et encore, la démission du Président. Qui d’entre nous serait resté impassible devant ces centaines de grenades, ces attitudes guerrières de policiers, ces canons à eau déversant de leur toute-puissance une eau glaciale ?

    Puis il y a eu cette scène effectivement surprenante et malheureuse de quatre voltigeurs, cette police à moto, équipé de Flash-Ball® et de grenades lacrymo et de dispersion, que l’on a vue fuir devant la hargne de la foule, allant jusqu’à abandonner une de leur motos. Mais on oublie de regarder le déroulé de la scène, où ces quatre motards venaient de provoquer la colère des manifestants défilant sans mauvaise intention apparente sur la plus belle avenue du monde – devenue l’avenue la plus policière du monde. De part et d’autre, les gestes sont inexcusables. Et, bien sûr, Macron et ses partisans vont tout faire pour monter en épingle cette scène violente. Mais ils jouent là un jeu médiatique dangereux qui pourrait se retourner contre eux.

    Le nombre de blessés, souvent graves, avec perte d’un œil, handicap à vie, sous le tir de Flash-Ball® à bout portant et à l’horizontale, est impressionnant : plus de 1.840, selon BFM TV ! On comprend, que cette police, que Castaner veut se mettre dans la poche à coup de primes, soit aussi exaspérée que les manifestants qu’ils ont mission de mater. Macron et Castaner les pressurent jusqu’à épuisement. De part et d’autre, la violence devient infernale. Et cela risque de mal finir. Diriger un pays par des menaces est une terrible preuve de faiblesse. On n’excite pas un peuple sans en payer, tôt ou tard, les conséquences.

    Floris de Bonneville

    http://www.bvoltaire.fr/__trashed-13/

  • Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)

    Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)
    © Ruptly.TV
    Aux abords des Champs Elyséeses, des individus chargent quatre policiers à moto, les forçant à fuir.

    Une enquête pour violences volontaires a été ouverte après que quatre policiers ont été pris à partie par des individus sur les Champs Elysées. Sur une vidéo plus longue de l'incident, on voit ces policiers lancer des grenades vers des Gilets jaunes.

    Filmée le 22 décembre en début de soirée lors de l'acte 6 du mouvement des Gilets jaunes, l'extrait vidéo montrant quatre policiers violemment pris à partie aux abords des Champs-Elysées a été largement commenté sur les scènes politique et médiatique.

    34 personnes parlent à ce sujet
     
    Une version plus longue de la vidéo initialement publiée a été diffusée par un des journalistes présents sur place. Ces «nouvelles images de la scène» montrent ainsi les policiers en question, depuis la rue adjacente où ils ont stationné leurs motos, jeter plusieurs grenades, vraisemblablement lacrymogènes ou assourdissantes, en direction de la foule rassemblée sur les Champs-Elysées. C'est alors que survient la charge violente de plusieurs individus en direction des policiers, les forçant à fuir. 

    Dans la deuxième partie de la vidéo (nouvelle scène visiblement coupée et rajoutée au montage), la foule a été dispersée et, cette fois protégés par le cordon humain de leurs collègues, les policiers reviennent sur les lieux pour récupérer une des motos abandonnées dans la précipitation de la fuite. 

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  • Emmanuel Macron n’a pas réussi à éviter un acte VI violent et inquiétant

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    Les images font peur : l’exécution du mannequin représentant Emmanuel Macron à l’issue d’un procès et d’une mise en scène à Angoulême, des militants chantant la sinistre « Quenelle » antisémite de Dieudonné sur les marches de Montmartre, des affrontements à Bordeaux, trois policiers violemment agressés samedi soir sur les Champs-Élysées qui échappent au lynchage. La scène tourne en boucle sur les réseaux sociaux. On voit surtout les policiers dont l’un est obligé de sortir son arme avant de prendre la fuite en moto. On distingue moins les manifestants. Les auteurs des images n’ont-ils pas pu ou pas voulu les filmer ? On aurait aimé en savoir plus sur leur profil. Toujours est-il que ces images viennent s’ajouter à celles de l’Arc de triomphe, du Puy-en-Velay, aux morts, aux blessés.

    L’indignation est à la hauteur. Et partagée par beaucoup de Français. Les partisans du gouvernement qui ont, dès le début, vilipendé le mouvement des gilets jaunes peuvent à juste titre réitérer leurs condamnations. Mais cela ne leur donnera pas raison rétrospectivement. Leur aveuglement et leur mépris initial, ainsi que leur reculade désordonnée, les a disqualifiés. Ils ne parviendront plus à retourner l’opinion en faveur de Macron et son monde. Trop tard. En effet, les Français ont clairement fait la distinction entre la colère populaire authentique qui a fait naître le mouvement des gilets jaunes et les violences des casseurs, des extrémistes qui s’en prennent encore aujourd’hui à la police.

    Mais, désormais, les Français doutent et ils ont peur. Ils veulent le retour au calme mais constatent que le pouvoir macronien est incapable de l’assurer car usé et impopulaire. Rapidement, Emmanuel Macron sera contraint de faire le même constat. Et d’en tirer les conséquences.

    Le Président a cru gagner du temps avec son grand débat, il a pensé qu’il pouvait se dispenser d’une initiative politique forte. Il a eu tort. Faute d’avoir actionné les leviers du changement de Premier ministre, du référendum ou de la dissolution, il expose la France à un pourrissement malsain qui ne profitera à personne, et surtout pas à lui.

    Plus les semaines passent, moins il pourra repousser une initiative politique d’ampleur. Et il ne lui en restera plus qu’une.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-na-pas-reussi-a-eviter-un-acte-vi-violent-et-inquietant/

  • Y a-t-il quelqu’un ?

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    Par Hilaire de Crémiers 

    Le désarroi est tel que le principe d’obéissance civique n’est plus ressenti comme tel. 

    Analyse. Le mouvement des Gilets jaunes est révélateur d’une crise profonde, telle que, si elle n’est pas résolue, l’abîme qui s’est ouvert entre le peuple français et ses dirigeants engloutira non seulement la Ve République mais la nation elle-même. 

    Les discours, les interventions de quelque ordre qu’elles soient, d’Emmanuel Macron – et de ses ministres – n’y feront plus rien.

    Il a trop tardé sans rien comprendre de ce qui se passait. La situation irrémédiablement dégradée, ne fera qu’empirer. Il ne s’agit plus au sommet de l’État que de parer au plus pressé, au mieux de colmater des brèches ; les décisions, prises dans l’urgence et à plus ou moins court terme, ne peuvent changer fondamentalement l’état des choses. Il y a désormais quelque chose de ridicule et d’inadapté dans la parole officielle. Les quelques mesures effectives pour aujourd’hui – en particulier la suppression déclarée comme définitive des taxes dites écologiques sur les produits pétroliers – en ont pris, en raison même de la tournure des évènements, l’allure de reculades simplement tactiques. C’est trop tard ! Pour compenser, il faudra grappiller des milliards, mais comment ? Les finances de la France sont maintenant déséquilibrées au risque du pire. Bruxelles ne manque pas de rappeler à l’ordre Macron !

    Plus rien n’y fait

    L’affichage de promesses pour demain, présentées comme de nouvelles orientations stratégiques en vue d’une solution globale, telles que Macron les a énoncées dans son discours du 10 décembre, n’a plus aucun effet sur une opinion publique lassée autant qu’irritée d’une parole politicienne qui n’est plus en lien avec l’intérêt national ni la vie populaire. 100 euros d’augmentation sur le smic, exonération des heures sup, appel à la générosité des employeurs pour des primes de fin d’année, annulation des hausses de CSG pour les petits retraités, voilà à quoi se résume le plan d’urgence sociale décrété par le chef de l’État. Soit 10 milliards à trouver, et où ? Pour des satisfactions que la plupart des gens jugeront insuffisantes. Le problème n’est pas là. Le président de la République l’a senti lui-même puisqu’il s’est cru obligé à une déclaration d’amour envers la France et les Français et qu’il s’est confessé d’y avoir manqué : ce qui est une évidence. Quand donc le chef de l’État parlera-t-il de la France aux Français ? De la France d’abord, qu’il doit rendre libre et prospère ! Les sous devraient venir après et ce n’est pas à lui à débiter d’un ton contrit et apitoyé ses listes de mesurettes.

    L’engagement de l’autorité politique, alors même qu’elle s’arroge un magistère universel, aussi bien technique que moral, en charge tant du savoir social que du bien collectif, appuyé de tout un appareil d’explications à prétention pédagogique, apparaît de plus en plus comme une usurpation de commandement dont la légitimité est radicalement contestée ; et cette violente protestation qui frappe en premier la figure même du chef de l’État, atteint à travers sa personne l’État lui-même, ses services et tout ce qui relève, de près ou de loin, de la puissance publique. Le peuple en a assez d’être sous-payé et de devoir payer les inepties des politiques d’une classe dirigeante qui ne sait pas diriger. C’est très simple à dire et à comprendre. Les grandes consultations annoncées ne seront une fois encore que du verbiage !

    Les appels réitérés et pathétiques à une sincère et compréhensive écoute réciproque ne sont plus guère entendus et compris que comme des appâts pour mieux prendre au piège la bonne volonté des Français. Ce qui n’a été, de fait, que trop souvent le cas. Telles sont les raisons de la colère – les Raisins de la colère, comme titrait Steinbeck – et, malgré la panique qu’on cherche à créer, cette colère est populairement partagée.

    Les récupérations politiques ne sont pas significatives. Ça va au-delà ! Au tréfonds, il y a une réalité nationale qui exprime avec une force désespérée sa volonté de vivre. Et c’est ça qui fait peur aux tenants du cosmopolitisme qui tiennent les rênes du pays.

    Une récusation générale

    Les retournements, les aménagements envisagés de dispositifs politiques, économiques, fiscaux, légaux, administratifs, policiers, voire judiciaires, au prétexte de rebâtir une maison commune et dans le souci d’atténuer la révolte populaire, mais en réalité pour mieux la brider, vont fournir dorénavant, en raison des circonstances et à chaque occasion, la matière à d’autres exaspérations ; elles entraîneront, par conséquent, d’autres débordements, imprévisibles, d’un corps électoral exacerbé, divisé, tiraillé, méprisé et, en outre, gangrené depuis trop longtemps par des ennemis intérieurs que la République complice a laissé envahir tous les pourtours de la vie sociale. Quelque idée, quelque action proposée que ce soit servira, de tous les côtés, à des argumentaires de récusation générale ; on supplie le chef de l’État de parler et, dès qu’il parle, ses propos enflamment la rébellion. Des logiques contradictoires aboutissent au même résultat de dislocation de ce qui reste de l’union nationale ; elles alimentent de griefs supplémentaires les réquisitoires de chacun et de tous contre un régime accusé de mensonge, de spoliation, de prévarication, d’iniquité et d’abus de pouvoir : redoutable convergence des luttes, absurde en elle-même, mais fatale au bout du compte, faute pour le pouvoir en place d’avoir su incarner l’intérêt éminent de la nation souveraine, d’avoir manifesté son souci primordial de la France et des Français, ses compatriotes. D’abord ! Ainsi signer à Marrakech sous le couvert de l’ONU le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » qui n’est que l’approbation et l’organisation juridiques de l’immigration de masse, relève du crime contre la patrie, surtout dans les circonstances actuelles. Il n’y a rien à faire : Macron a beau dire, il ignore la France ; malgré ses dernières protestations, il n’aime pas la France historique et souveraine. Il l’a dit et cent fois répété : il ne croit que dans l’Europe, celle de ses plans et de ses rêves, et dans la solution globale d’un monde unifié et multilatéral. Alors, ce qu’il raconte aux Français n’est que pour les jouer. À force, lesdits Français s’en rendent compte.

    Cependant le procès ainsi intenté est sans issue, chacun ayant son point de vue, et l’État étant lui-même la principale partie en cause, sans qu’aucun acte de justice supérieure n’en émane expressément : il est l’accusé ; comment pourrait-il être juge dans cette affaire ? C’est une très grave question où se sont engloutis bien des régimes. C’est le problème de Macron aujourd’hui. Ce fut jadis celui d’un Louis XVI ou d’un Nicolas II. Le mécanisme est infernal. La nécessité vitale de l’ordre public, rappelée par lui, risque d’en perdre son caractère obligatoire ; son injonction, jusqu’ici impérative, ne pourra se contenter d’un rappel péremptoire : préfets, maires, responsables publics en savent déjà quelque chose. Comme en 1789 la Grande Peur ! Entretenue, d’ailleurs. Peut-être de même aujourd’hui ? Que faire ? La question peut devenir de plus en plus dramatique.

    Le désarroi est tel que le principe d’obéissance civique n’est plus ressenti comme tel. Au mieux, il est admis comme une résignation impuissante devant la brutalité de la vie ; au pire, il est subi comme l’injuste tribut dû à un contrat social dénaturé. Les professions, du camionneur à l’agriculteur, les familles, tous les pauvres gens, les retraités se sentent trahis et délaissés.

    La situation est telle qu’il n’est plus loisible à la puissance publique d’exercer ses prérogatives, sans être aussitôt taxée d’un vouloir pervers d’appropriation et de récupération du pouvoir. Entraîné dans un tel processus d’autodestruction, il n’est plus possible à l’État ni aux dépositaires des plus hautes fonctions publiques d’élaborer et d’assumer une bonne décision. Toutes les décisions, quelles qu’elles soient, du simple fait que ce sont des décisions, deviennent comme nécessairement mauvaises, soit en elles-mêmes, soit en raison de leurs conséquences ; et, comme l’absence de décision est encore pire, l’homme politique est mis au rouet. Un Taine, un Gaxotte, un Furet, un Soljénitsyne ont admirablement démonté la terrible machinerie politique qui jadis a broyé nos sociétés civilisées. Macron en sait-il quelque chose, bien qu’il prétende avoir lu Ricœur ?

    Comment restaurer la paix civile, comment calmer les esprits ? N’y suffiront pas les mots de démagogie facile, les homélies sur le retour au bon sens, les apparences de fermeté mais toujours à sens unique où une ultra-droite, plus ou moins fantasmée, est censée équivaloir une ultra-gauche et des bandes de voyous organisées et fort bien repérées. Les annonces d’ouverture pour les gentils parmi les Gilets jaunes – autrement dit, ceux qui sont considérés comme pas très malins dans leur bonne foi – et qui doivent en contrepartie, bien sûr, s’assagir, supposeraient de toute façon de pouvoir disposer d’une souveraineté, politique et budgétaire, telle que l’a revendiquée l’Angleterre ou comme la réclame précisément l’Italie tellement vilipendée. De Gaulle et Pompidou en 1968 savaient qu’après les accords de Grenelle ils pourraient disposer de la monnaie nationale et jouer d’un budget à leur convenance. Macron n’est maître ni de l’euro ni des directions de Bruxelles. Le regrette-t-il ? Trump, Poutine, Erdogan, Salvini et tutti quanti rient de ses mésaventures plus ou moins méchamment. Comprend-il la leçon ?

    En réalité, la France est malade d’un mal trop profond qui atteint jusqu’à la racine de l’être français dans sa permanence que Macron nie, ce qu’on appelle justement son identité. L’exhortation à la vigilance républicaine, au motif que la République est notre bien à tous, n’a plus que la valeur momentanée d’un cri de détresse d’une classe politique déconsidérée. Une sorte d’appel de la Veuve ! Et, d’ailleurs, comme les lycéens et les étudiants, formés à l’idéal démocratique révolutionnaire si à la mode chez nous et qui est la doxa de l’Éducation, se mettent à entrer dans la danse, la caution de gauche qui couvre l’appareil d’État, peut être rapidement remise en cause. Il est des logiques imparables.

    Souverain d’abord

    Tout dans la tragédie actuelle se ramène à une question de souveraineté. Quand Louis XVI a donné le simple sentiment qu’il abandonnait une partie de sa souveraineté aux états généraux, il avait perdu la partie. Les factions l’ont emporté, les partis, les clubs, les rhéteurs, les ambitions forcenées ; et la France s’est entredéchirée pour son plus grand malheur. L’ordre est revenu avec une autorité souveraine nationale qui fit en partie les réformes que la monarchie avait préparées : le code Napoléon, pour tout juriste qui a tant soit peu étudié, devrait techniquement s’appeler le code Louis XV, sauf évidemment pour sa philosophie révolutionnaire. Mais le despotisme n’est pas la monarchie : sa propre logique de recherche permanente de légitimité l’entraîne toujours à sa perte. Qui l’a mieux expliqué que Bainville ?

    À défaut d’avoir un vrai roi, il faudrait à la France une autorité nationale forte qui saurait écouter le besoin d’ordre et de justice qui soulève la nation. C’est le fond de la question qu’on essaye de cacher. Le problème de Macron n’est pas qu’il joue au roi, c’est qu’il est un faux roi. Et qui se prive lui-même par idéologie de sa souveraineté ; il n’est plus qu’un autocrate dont la légitimité s’effondre. Au mieux, un petit despote qui a cru tout changer par la seule vertu de sa personne. Il est tout à fait vrai que les événements révèlent une crise gouvernementale gravissime en même temps qu’une incapacité institutionnelle, en dépit des prétentions du parti macronien, de la démocratie dite représentative, de justement représenter les Français dans leur intérêts et leurs territoires. Ce n’est pas la première fois qu’un tel constat est établi dans ces colonnes. Les meilleurs esprits le partagent parfaitement. La France n’est ni gouvernée ni représentée en tant que telle, c’est-à-dire en tant que France. La Ve République se heurte à cette difficulté majeure.

    Le chef de l’État, qui sait bien ce que c’est que l’absence de roi – il l’a avoué –, comme tous ses prédécesseurs, d’ailleurs, a tout reporté et remis, dans la ligne de sa formation et de sa pensée, à une utopie de souveraineté européenne et mondialisée qui l’empêche de considérer la question d’aujourd’hui dans sa réalité concrète, très proprement française. Il semble dire le contraire maintenant, mais comment pourrait-il revenir sur ses discours délirants de la Sorbonne et de Davos, effarants de crédulité narcissique ? Et de stupidité morale ! À quoi sert de plaire toujours aux mêmes, qu’ils s’appellent Attali, Moscovici, Minc ou Niel ou Soros ou Juncker… ?

    Oui ou non, est-il le chef de l’État français ? Et pendant qu’il cherche vainement une issue dans les nuage de sa gnose, son Castaner, à l’imitation de son Benalla, se met à jouer les durs en poursuivant non pas les casseurs et les voyous, mais les Français qu’il tente d’assimiler à la pègre qui, elle, prospère et détruit en toute impunité, par une exploitation éhontée de la chienlit. On a les Fouché, les Morny, les Persigny, les Foccart que l’on peut. Castaner, à la Maison du Roi, à Beauvau, au milieu des fleurs de lys, il fallait le faire ! Heureusement la France a encore des forces de l’ordre, des fonctionnaires, des préfets, des militaires de haute qualité. Elle en a toujours eu et c’est ainsi qu’elle a tenu sous tous les régimes. Mais comment travailler dans de telles conditions ? La crise est d’abord politique.

    Y a-t-il quelqu’un ?  

    PS. Et quoi que disent à court terme les sondages, rendez-vous pour commencer aux Européennes…  

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Zineb : elle ose dire que « l’islam doit se soumettre aux lois de la République ». Ils veulent la tuer !

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    Elle a 36 ans, s’appelle Zineb El Rhazoui. On la connaît sous le nom de Zineb, sa signature de journaliste.

    Zineb est franco-marocaine, réchappée par miracle de la tuerie de Charlie Hebdo : quand ses collègues se faisaient mitrailler par les frères Kouachi, Zineb passait des vacances en famille au Maroc, sa patrie d’origine.

    C’est dans ce pays où elle est née que ses ennuis ont commencé. Elle y a été plusieurs fois arrêtée, notamment pour avoir organisé, avec le mouvement qu’elle a fondé (le MALI, pour Mouvement alternatif des libertés individuelles), un pique-nique en plein mois de ramadan.

    Réfugiée en France, où elle avait fait ses études, Zineb est embauchée en 2013 à Charlie Hebdo. Elle y traite des religions, sa spécialité, jusqu’à ce 13 janvier 2015, jour de la tuerie.

    Curieusement, elle va en être écartée quatre mois plus tard, visée par une mesure de licenciement. L’affaire fait du bruit. On s’émeut de voir cette sociologue des religions, militante acharnée contre les intégrismes – c’est elle qui a scénarisé La Vie de Mahomet, dessinée par Charb –, en butte aux tracasseries d’une direction que tout le monde adule et sur qui tombe la manne : il faut « être Charlie » ou ne pas être…

    Zineb Rhazoui avance alors, dans Le Figaro, l’hypothèse d’« une mesure punitive pour avoir contesté la direction de l’hebdo satirique ». Il est vrai qu’elle n’entre pas parfaitement dans le moule de la gauche multiculturaliste, cette Zineb. Alors, en 2016, elle quitte Charlie Hebdo et publie, chez Ring, un livre sur les attentats du 13 novembre. Pas particulièrement la tasse de thé des milieux « bien-pensants », cet éditeur chez qui l’on trouve aussi bien Laurent Obertone que Philippe Verdier, le patron météo de France 2 viré pour « climatoscepticisme ».

    Depuis quatre ans, cette femme, constamment menacée de mort, vit sous protection policière. Des menaces qui ont explosé depuis quelques jours où, sur le plateau de CNews, elle a déclaré : « Il faut que l’islam se soumette à la critique, qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République, qu’il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens “l’islam est une religion de paix et d’amour”. »

    La CRI (Coordination contre le racisme et l’islamophobie) a aussitôt porté plainte et saisi le CSA. Plainte, en retour, de Zineb El Rhazoui « face à l’ignoble déferlement de haine reçu sur les réseaux sociaux ».

    Il faut dire qu’un détour par les messages laissés sur Twitter laisse pantois. On a beau se croire vacciné contre la machine à attiser la saloperie humaine, on est sidéré et franchement inquiet devant un tel déversement d’ignominies, d’appels au viol et au meurtre, appels provenant d’ailleurs aussi bien de femmes que d’hommes !

    Rappelée par CNews, Zineb réitérait mercredi ses propos sulfureux : « Ce n’est pas la première fois que je fais l’objet d’une campagne de haine. Il y a même deux fatwas qui réclament ma tête, cela pour des propos de bon sens comme ceux que j’ai tenus sur votre plateau vendredi et qui me valent des menaces de mort, de viol… Ce sont des propos que je réitère parce que je pense que l’islam doit se soumettre aux lois de la République, à l’humour, à la raison, à la critique, comme toutes les autres idéologies, comme toutes les autres religions. […] Il y a bien là un abcès qu’il faut crever. »

    Au milieu des torrents d’insanités que cette nouvelle déclaration a suscités, quelqu’un fait, à juste titre, remarquer les « silences assourdissants devant les menaces dont fait l’objet Zineb », à savoir « le silence des intellectuels, des artistes, de la gauche mais aussi celui des journalistes et des politiques » (à l’exception tardive de Marlène Schiappa, seule, à cette heure, à s’être manifestée !).

    On ajoutera à cela le silence des féministes patentées, si promptes à se jeter seins nus à l’assaut d’une manifestation du Rassemblement National, ce dangereux ennemi…

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/zineb-elle-ose-dire-que-lislam-doit-se-soumettre-aux-lois-de-la-republique-ils-veulent-la-tuer/