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insécurité - Page 852

  • Daech implanté en Ukraine ?

    Nationalistes ukrainiens et islamistes : l’union sacrée contre Moscou

    Au printemps 2014, quatorze miliciens tchétchènes pro-russes dépêchés par le président Kadyrov avaient été démasqués par Dimitri Iaroch, chef de Secteur Droit, une milice d’extrême droite qui se bat au côté de l’armée ukrainienne contre les séparatistes pro-russes.

    Cette information avait fait les gorges chaudes de la presse française, trop heureuse de révéler l’envoi de renforts russes aux séparatistes du Donbass. Depuis, Dimitri Iaroch, ancien mercenaire de la guerre en Tchétchénie contre l’armée russe, a vu sa tête mise à prix par le tyran de Grozny. La rivalité est ancienne. Dans les années 90, des volontaires ukrainiens s’étaient joints aux combattants tchétchènes pour combattre la Russie. Ce groupe d’environ deux cents ukrainiens, appelé Viking, s’était battu sous les ordres de l’émir tchétchène Chamil Bassaïev.

    L’année dernière, le magazine Newsweek s’était d’ailleurs étonné des similitudes entre la barbarie de Daech et les exactions des milices ukrainiennes. Aujourd’hui, c’est au tour du International New York Times de révéler que les séparatistes islamistes renforcent, en retour, Secteur droit sur le front de Marioupol. Quasi méconnaissable dans leurs uniformes, Kiev confirme discrètement que le bataillon cheikh Mansour, le nom d’une figure de la résistance tchétchène du XVIIIème siècle, ne combat pas au sein de l’armée ukrainienne car il est directement subordonné aux miliciens de Secteur Droit. Cette précision est importante car l’opinion américaine pourrait ne pas comprendre que le Pentagone forme des miliciens dont certains ont aussi combattu en Syrie face aux kurdes syriens, eux-mêmes appuyés par..le Pentagone.

    Les islamistes tchétchènes ne sont pas les seuls à se battre contre les milices pro-russe du Donbass. Le bataillon Djokhar Doudaïev, qui porte le nom de l’ancien “président” séparatiste de Tchétchénie, est renforcé par des volontaires ouzbeks et balkares. La troisième unité, le bataillon Crimée regroupe des miliciens tatars. Fortement aguerris, ces unités sont placées aux avant-postes, où leurs assauts au cri de “Allahou akbar” sèmeraient la panique dans les rangs pro-russes. Le journal américain révèle également que la France détiendrait deux militants tchétchènes qui se prétendent du bataillon Mansour, soupçonnés de vouloir en réalité se battre au profit du groupe Etat islamique. Les échanges entre les mouvances syrienne et tchétchène se seraient faits par l’intermédiaire d’un certain Isa Musaïev, un séparatiste tchéchène, réfugié politique au Danemark, mort sur le front ukrainien en février dernier.

    Hadrien Desuin

    La suite dans Causeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Daech-implante-en-Ukraine

  • L’État de Gaza un an après le massacre perpétré par l’armée juive

    La bande de Gaza, aujourd’hui, est toujours un champ de ruines. Un an jour pour jour après le début d’une guerre de 50 jours, le blocus israélien empêche l’arrivée des matériaux nécessaires à la reconstruction des 18.000 maisons endommagées ou détruites. 100.000 Gazaouis n’ont pu réintégrer leur logement.

    http://www.contre-info.com/letat-de-gaza-un-an-apres-le-massacre-perpetre-par-larmee-juive

  • Captagon : la drogue des combattants de Daesh ?

    L’homme qui a commis un attentat sur la plage d’un hôtel de Sousse, en Tunisie, le 28 juin 2015, était sous l’emprise du captagon, selon une source citée par le Daily Mail. Les groupes de Daesh utiliseraient cette drogue de type amphétaminique pour doper leurs combattants. 
    Selon le Daily Mail, les survivants ont rapporté que Seifeddine Rezgui, l'homme qui a ouvert le feu sur une plage de Sousse en Tunisie, le 28 juillet 2015, souriait et riait alors qu’il venait de commettre son massacre. L’autopsie du tueur aurait prouvé qu’il était sous l’emprise d’une drogue afin qu’il ne comprenne pas ce qu’il était en train de faire, selon une source citée par le journal britannique. 
    Cette drogue est le captagon, aussi appelé fénétylline (ou fénéthylline). Il s’agit d’un stimulant de la famille des amphétamines qui comprend aussi la métamphétamine, l'ecstasy (MDMA), et la methcathinone. Elle a été classée à la liste des substances stupéfiantes placées sous contrôle international de l'OMS en 1986. 
    Une substance désinhibante 
    "Comme tous les neuroexcitants, cette molécule entraîne une résistance à la fatigue et donne l'impression à celui qui la prend qu'il n'a plus de limites. Il est deshinibé et devient capable de passer à l'acte sans crainte de la réaction des autres qui n'existent même plus pour lui", explique William Lowenstein, médecin spécialiste des addictions et président de SOS addictions. "Mais il ne suffit pas de prendre du captagon pour fusiller 38 personnes ! Dans ce cas, la drogue a agi sur un cerveau "préformaté". Généralement, cette substance est utilisée pour ses propriétés dopantes. Dans les années 1960 à 1970 c'était d'ailleurs la molécule la plus utilisée dans le cyclisme." 
    Le captagon était auparavant commercialisé en France comme coupe-faim. Mais il a été retiré du marché en 1993 en raison des graves lésions cardiaques qu'il provoquait. "Des jeunes femmes ont subi des transplantations coeur-poumons parce qu'elles avaient voulu perdre 4 kilos !", rappelle William Lowenstein. 
    Au Moyen-Orient, le captagon fait l’objet d’un vaste commerce illicite, en raison de la facilité de sa production et la disponibilité des matières premières. La Syrie serait devenu le principal pays producteur. Selon Reuters, le gouvernement syrien et les rebelles affirmeraient chacun de leur côté que l’autre groupe utilise cette drogue pour supporter les longues heures de combat sans sommeil.

  • L'opinion, l'Europe et les menaces du terrorisme

    Si j'en crois le Figaro en date de ce 8 juillet, dans la"Crise grecque : les Français font davantage confiance à Merkel qu'à Hollande."Certains pourraient y voir une avancée imprévue de l'idée européenne. Les jacobins et autres révolutionnaires qui criaient "à mort l'Autrichienne" doivent se retourner dans leurs tombes.

    Mme Merkel dès sa rencontre "au sommet" avec Hollande n'a pas manqué de souligner l'urgence de résoudre d'autres questions que la gestion, par ses interlocuteurs exaspérés, du démagogue Tsipras, continuateur du lamentable Cléon plus que du glorieux Thémistocle.

    La famille des peuples européens, se trouve en effet confrontée à des défis et des dangers que n'avaient vraiment prévus ni le traité de Rome de 1957, ni le traité de Maastricht négocié en 1992, ni le pacte de stabilité, etc. Certaines illusions du "soft power" et du mondialisme se sont dissipées. Nous savons tous que certains rêves dont on nous berce depuis des décennies relèvent de l'illusion.

    Même l'idée de la sous-traitance chinoise pourrait se dissiper plus vite que prévue, avec la crise boursière de Shanghaï.

    Les migrations massives et dramatiques, l'islamisme conquérant, le terrorisme représentent des dangers encore plus redoutables.

    L'Europe, au sens vrai de ce mot, va-t-elle donc enfin, face à de tels périls, se découvrir pour autre chose qu'une zone monétaire approximative ? Autre chose qu'une structure de subventions ?

    Sans doute se révèle-t-il toujours difficile, quand on vit au rythme de la démocratie d'opinion, de penser collectivement les mutations du monde. Les dirigeants politiques, à cet égard, n'échappent pas, bien au contraire, aux idées moutonnières de leurs administrés. Les progrès vertigineux de l'inculture y contribuent, d'ailleurs, aussi bien dans les palais nationaux que dans les plus humbles chaumières.

    Ne perdons jamais de vue, d'abord, que le terrorisme auquel nos pays sont confrontés de nos jours est celui de l'islamo-terrorisme… ce qui veut dire qu'il cherche à se légitimer par une référence particulière et par une identité millénaire que ses maîtres lisent à leur façon.

    Les racines du terrorisme telles que nous entendons ce mot aujourd'hui, au-delà de la Terreur "légale" de la révolution jacobine et de ses guillotines, la Terreur des attentats aveugles prend racine dans le nihilisme principalement russe, ayant germé chez les nihilistes et dans le cerveau destructeur de Netchaïev.

    Bien que Marx lui-même ait écrit à son sujet que : "Toute l’histoire de Netchaïev n’est qu’un abominable mensonge. - Lénine, lui, a pris pour argent comptant la légende du personnage.

    Bien que l'Internationale ouvrière ait déclaré en 1871 qu'elle n'avait "rien de commun avec la soi-disant conspiration de Netchaïev, et que celui-ci a traîtreusement usurpé et exploité le nom de l’Internationale"… c'est bien la paranoïa conspiratrice qui a traversé l'histoire du communisme, du trotskisme comme du stalinisme et leurs épigones dans les services secrets.

    Cette conspiration a inspiré à Dostoïevski son fondamental testament politique "Les Possédés/Les Démons". Et c'est bien elle, en dépit des réserves du marxisme officiel, qui a servi de matrice à la naissance du bolchevisme comme appareil fanatique de révolutionnaires professionnels.

    Lénine, admirateur de Netchaïev, a maintes fois théorisé la terreur sous ses diverses formes. Par exemple dans son discours au XIe congrès de 1922, il n'hésite pas à proclamer qu'il répond ainsi aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires end désaccord avec sa politique : "nous répondons : permettez-nous pour cela de vous coller au mur". Quelques jours auparavant il avait écrit à Kamenev : "c'est une très grande erreur de penser que la NEP a mis fin à la terreur. Nous allons encore recourir à la terreur et à la terreur économique".

    Le bolchevisme lui-même n'a cependant encore recours ni aux attentats aveugles ni au type de violence que nous appelons aujourd'hui "terroriste". Mais l'appareil communiste légitime la violence la plus extrême qu'il fera évoluer, plus tard, dans le contexte de la résistance après 1941 et de la guerre révolutionnaire.

    Or la pratique actuelle va se généraliser à partir de deux dates.

    La première est la conférence de La Havane de 1966. Celle — ci reprend le flambeau de "la lutte des peuples de l'orient" sous le nom de Tricontinentale. L'instrumentalisation de la question palestinienne, que ces appareils ne se proposent certes pas de résoudre, mais au contraire d'attiser, va remettre en selle la grande idée de la conférence de Bakou de 1920 : convergence du communisme international et des nationalismes musulmans. Les prétextes de ces derniers sont devenus les références communes avec le pacte de Badawi, mis en place sous l'égide du KGB en 1972.

    Nous les avons connus pendant la guerre d'Algérie, où les précurseurs de Daësh égorgeaient leurs victimes dans les conditions atroces que nous connaissons. Difficile, de ce point de vue, de faire confiance pour les combattre aux continuateurs des porteurs de valise. Oublier l'Histoire c'est se condamner à perdre toutes les guerres.

    http://www.insolent.fr/

  • Vol d’explosifs à Miramas, un site militaire « mal équipé pour sa protection »

    « C’est la merde », reconnait un officier, après les révélations d’Europe 1 sur des vols de dénotateurs, de pains de plastic et de grenades dans un dépôt militaire à Miramas (Bouches-du-Rhône). Selon le journaliste Alain Acco, les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi. « 180 détonateurs - électroniques et pyrotechniques - ainsi qu’au moins une dizaine de pains de plastic et une quarantaine de grenades » ont disparu, indique-t-il. La gendarmerie, sur les lieux depuis hier soir, est chargée de l’enquête. On ignore évidemment tout des auteurs de ce vol - terrorisme ou grand banditisme ?

     

    Le vol a eu lieu dans une "alvéole" (c’est-à-dire un bâtiment) de la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas, le grand site logistique de l’armée dans le sud de la France, d’où partent les matériels pour les opérations extérieures. Le site de l’effraction (Groupement munitions de Miramas) est placé sous la responsabilité du SIMu, le Service Interarmées des Munitions, un organisme créé en 2011.

    Environ 150 personnes, civils et militaires, travaillent sur le site, qui est protégé par des unités tournantes de l’armée de terre, avec des chiens. Depuis les attentats de janvier, la protection des sites sensibles relevant des armées a été renforcée dans le cadre du plan Cuirasse. Une source militaire le reconnait toutefois : « Miramas est grand, vétuste, mal équipé par sa protection ». La preuve en est faite. [....

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vol-d-explosifs-a-Miramas-un-site

  • Un jeu de dupes : les djihadistes de DAESH sont soutenus par les USA !

    Certains camarades nationalistes, français, belges, italiens et un américain, ont pu goûter ces derniers mois une petite tranche de vie au Liban et en Syrie.

    Pendant presque deux décennies (de 1975 à 1990), Beyrouth a été ravagée par la guerre civile et à nouveau en 2006. Plusieurs quartiers de la ville en portent encore les traces et l’armée est omniprésente ; diverses rues sont interdites à la circulation, non pas comme à Paris, à Francfort, à Barcelone ou à Bruxelles afin de complaire aux « bobos » et persécuter les automobilistes ou au prétexte de « Je suis Charlie », mais tout simplement pour éviter les attentats à la voiture piégée, spécialité des sunnites de la région.

    Il est à retenir que la moitié de la population du Liban vit dans la capitale, Beyrouth (2.150.000 habitants) ce qui explique en grande partie les embouteillages de 7h à 23h !

    Réelle cité cosmopolite, carrefour multiculturel de la zone, croisement pluriethnique du Proche-Orient, ce centre marchand depuis des siècles véritable vitrine de la région , ne peut en aucun cas être un exemple d’importation chez nous, tel que le souhaiteraient des utopistes comme MM. Hollande, BHL, Cameron, Renzi et C°.

    Evidemment et pour ceux d’entre nous qui en ont vu les coulisses, la vie des beyrouthins n’est pas « un long fleuve tranquille ». Beaucoup sont armés et les milices surveillent et défendent leur quartier.

    Le nord-est du pays a aussi subi l’invasion de djihadistes étrangers appartenant à Jabhat Al-Nostra et l’EI, qui ont kidnappé 26 soldats et policiers libanais début août 2014 à Ersal. Trois ont été décapités et al-Nostra demande que tous les prisonniers islamistes détenus par la justice libanaise pour actes de terrorisme au Liban soient libérés. Et l’on sait maintenant qu’al-Nostra, sur le plan logistique, est aidé par l’armée israélienne qui opère des bombardements à l’intérieur de la Syrie elle-même pour aider les combattants takfiristes. De plus, les blessés d’al-Nostra sont soignés dans les hôpitaux israéliens, comme déjà filmé par les télévisions sionistes. De hauts gradés de Tsahal l’ont admis et reconnu.

    A moins de 70 km de Beyrouth, le port de Tripoli (2ème ville du Liban) a été le théâtre d’affrontements armés entre le 20 et le 28 octobre 2014 ; de violents combats ont opposé l’armée libanaise aux miliciens islamistes de Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour. « Il n’y aura pas de cessez-le-feu, car l’armée est décidée à en finir avec la situation anormale à Tripoli » avait déclaré un officier. Ces combats ont fait de nombreuses victimes militaires et civiles et les bombardements de part et d’autre ont provoqué des dizaines d’incendies dans le centre-ville. On vous en a parlé ? NON ?

    Eh bien à Beyrouth, la situation aussi est tendue…très tendue.

    Parce que le pays du Cèdre n’a pas échappé au conflit régional et que les politiciens comme la société civile sont divisés entre défenseurs et opposants au régime de Damas.

    Un état en déliquescence ?

    Au Liban, il n’y a plus de président de la république depuis un an, en raison de l’incapacité du Parlement libanais à se mettre d’accord sur un candidat. Cet imbroglio dure depuis longtemps avec le refus de faire voter une loi électorale équitable (avec un scrutin proportionnel) et le refus en 2013 de tenir des élections législatives au prétexte d’insécurité, ce qui a conduit le Parlement à proroger sa législature à deux reprises.

    Dans tous les organes constitutionnels on retrouve les logiques communautaires avec du côté sunnite la famille Hariri (soutenue par l’Arabie Saoudite) , les chiites avec H.Nassralah et le Hezbollah (soutenus par l’Iran) , les druzes avec leurs leaders Walid Joumblad d’un côté –président du PSP, vice-président de l’Internationale Socialiste, ami de F.Hollande, milliardaire- (ennemi de la Syrie) et opposé à Wi’am Wahhab – ex-ministre, député, tribun charismatique et fervent soutien de Bachar al-Assad-, les Kataeb des phalangistes chrétiens (proches d’Israël) qui viennent d’élire ce 14 juin leur 7ème président, Samy Gemayel, 34 ans (fils de l’ex-président du Liban Amine Gemayel) , sans oublier certaines factions palestiniennes ou juives.

    C’est pourquoi, le général Michel Aoun, qui dispose de la plus forte représentation de députés chrétiens (le Courant Patriotique Libre) revendique la fonction de président de la république, fort de son alliance avec le Hezbollah et de sa récente réconciliation avec Samir Geagea, le chef des Forces libanaises. Le titre du 9 juin 2015 en 1ère page du quotidien « l’Orient-Le Jour » est limpide :

    « le diktat du Hezbollah : Aoun ou personne ».

    Malgré cette situation chaotique du pays, la société libanaise s’est habituée à une autogestion, notamment depuis la guerre civile de 1975-1990, car insatisfaite de l’ingérence communautariste et de la corruption de son Etat. En attendant mieux, les gens s’organisent comme ils peuvent dans le secteur privé comme dans le public, afin d’assurer le fonctionnement de l’économie et de l’administration.

    Et c’est dans ce contexte pour le moins perturbé que les parlementaires français Bruno Le Maire et Alain Marsaud se sont rendu les 17 et 18 juin à Beyrouth à l’invitation de la section des Républicains du Liban. Lors d’un meeting à l’hôtel « The Smallville », B. Le Maire à confirmé son hostilité à Bachar al-Assad en affirmant qu’il faudrait aussi « aller bombarder Damas »…

    Trois points cruciaux restent toujours à résoudre :

    Comment faire face au danger de DAESH et du Front al-Nostra, pour épargner au Liban le sort de l’Irak et de la Syrie ?

    Actions militaires à mener à Ersal, dans le nord-est des Monts du Liban et au Sud du pays?

    Etablissements de camps de réfugiés (40% de la population libanaise) pour 1,3 million recensés et 500.000 clandestins ?

    Avec la guerre en Syrie, le Liban est également touché, avec l’afflux des réfugiés depuis 4 ans. Au début, beaucoup de familles pauvres habitant près des frontières avaient accueilli leurs parents syriens. Mais dans ces villages, la population réfugiée a rapidement compté 4 à 5 fois plus que les libanais d’origine, ce qui a entrainé la mise en place de camps (notamment près de Arsal, Marj, Anjar et de Zahlé, entre autres) où se sont infiltrés des membres de Daesh et d’al-Nostra qui ont évidemment développé les combats sur le sol libanais.

    « Nos amis et alliés ont fondé Daesh pour détruire le Hezbollah ».

    C’est par cette déclaration que le général Wesley Clark a confirmé fin février 2015 les responsabilités des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, du Qatar et d’Israël dans le recrutement, la formation, l’armement et le financement des différentes composantes issues d’al-Qaïda en Irak et au Levant et ce, dès avril 2006 ! Depuis 9 ans les USA sèment le mensonge et la mort…

    Certaines sources affirment aujourd’hui que les katibas de Daesh sont les mieux armées et les plus aguerries de tous le Proche et Moyen Orient, car avec la prise de Mossoul en juin 2014, les armements récupérés auprès des groupes ralliés de l’ASL et les approvisionnements largués par les avions de la coalition, les takfiristes possèdent plusieurs milliers de véhicules blindés, d’innombrables camions, des batteries d’artillerie de 155mm M-198, des milliers de mitrailleuses PKC, des missiles Milan, Tow, FN 6 et Stinger, ainsi qu’un matériel de transmissions plus performant que les armées syrienne et irakienne, avec en prime un « moral d’acier »…

    Une anecdote, parmi d’autres : le 14 mai 2015, le général Thomas Weidley, n°2 du commandement US en Irak avait affirmé : « les extrémistes sont sur la défensive et incapables de rassembler des forces importantes pour lancer des attaques coordonnées. C’est le résultat des campagnes aériennes menées avec nos alliés. » Effectivement, en un mois, ce sont plus de 170 raids aériens qui ont bombardé les colonnes islamistes. Mais le 19 mai 2015, la ville de Ramadi tombait aux mains des takfiristes de Daesh, parce que la 8ème division irakienne abandonnait à toute vitesse ses positions en emportant ses chars, ses véhicules blindés, et ses soldats, entassés pêle-mêle dans les camions…sans combattre !

    La prétendue Coalition de 22 Etats affirme disposer d’un nombre supérieur d’hommes qui seraient mieux formés et équipés de meilleurs matériels que Daesh. Pourtan,t et depuis de longs mois, elle n’a pas fait reculer l’Emirat islamique parce que, bien au contraire, celui-ci ne cesse de conquérir de nouvelles routes et de carrefours stratégiques, comme Palmyre le 20 mai dernier.

    De son côté le chef d’al-Nostra, Abou Mohammad al-Joulani, recruté, financé, armé et nourri par le Qatar, la Turquie, l’Arabie Saoudite et Israël, avait déclaré fin mai dans une interview à la TV satellitaire al-Jazira que « la doctrine de notre groupe ne prévoit pas d’attaque, ni d’agression de l’Occident » ( ???) …pour le moment. Par contre, mercredi 10 juin, il a ordonné le massacre de 32 druzes dans le village de Qalb Lozé (province d’Idlib) en Syrie. On vous en a parlé ?

    Billard à trois bandes en Syrie.

    Hormis les négociations entre les USA (5+1) et l’Iran sur le nucléaire, les pourparlers entre l’UE et la Russie concernant l’Ukraine et les relations entre l’Iran et la Russie, il est indéniable que l’Irak et la Syrie se retrouvent au centre du jeu.

    Le dossier ukrainien absorbe beaucoup d’énergie pour la Russie et affaiblit sa marge de manœuvre en Syrie, car Poutine ne peut se battre sur deux fronts à la fois. Moscou pousse au dialogue national en Syrie, mais à deux conditions : primo, les instances gouvernementales devront rester en place, mais peut-être sans Assad ; secundo, la souveraineté et l’intégrité du territoire de la Syrie ne devront pas être remises en cause.

    Il serait donc probable qu’un consensus se fasse jour entre russes et occidentaux pour une coopération contre le terrorisme et l’intégrisme religieux.

    Fait nouveau, la Russie cherche de nouveaux partenaires dans la région tels Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite (présente au forum de St-Pétersbourg le 18/6) et l’Egypte du maréchal al-Sissi.

    Le destin du président Bachar al-Assad tient donc uniquement à la solidité de ses alliances avec l’Iran et la Russie.

    Par ailleurs, il est tout de même extraordinaire de constater aujourd’hui que plusieurs éditorialistes de la presse française admettent l’insanité de la politique menée par le gouvernement français –et l’ensemble de la communauté européenne- à l’égard de la Syrie depuis 4 ans. Ainsi on a pu lire des articles titrés « Il faut sauver le soldat Bachar. » dans certains hebdomadaires parisiens.

    Les journalistes ouvriraient-ils les yeux alors qu’avant, le président syrien était pire que Lucifer….

    Un accord USA-IRAN ou……rien.

    Les cinq puissances du Conseil de Sécurité et l’Allemagne devraient prochainement lever l’embargo et les américains pourraient aussitôt restituer 25% des avoirs iraniens bloqués (soit 50 milliards USD). En même temps, Téhéran et Washington se partageraient le Moyen-Orient, sous la forme d’un Yalta régional. Parce que l’objectif stratégique des USA avec cet accord est de rétablir l’Iran dans le rôle qu’il exerçait à l’époque du Shah, c’est-à-dire celui de gendarme régional. En acceptant, Téhéran renoncerait à la doctrine anti-impérialiste de l’imam Khomeiny.

    Mais pour que cet accord soit accepté par l’opinion publique mondiale, il faut aussi un cessez-le-feu général dans la zone et là, c’est plus compliqué, car impliquant deux objectifs yankees : d’abord une garantie de la sécurité de l’état hébreux et le contrôle des ressources énergétiques ensuite ; car ce n’est plus un secret que l’exploitation du pétrole et la découverte de nouveaux gisements de gaz dans la région, sont aussi à l’origine du conflit, et ce dès 1993.

    Cela suppose une pacification de l’Irak, de la Syrie et du Liban.

    Il faudrait donc que les parties admettent que les frontières ne puissent être modifiées que par la négociation et non par la force. Que les USA abandonnent leur stratégie du chaos appliquée depuis 1980 et que l’Iran renonce à ses critiques contre le « Grand Satan ».

    Pour parvenir à ces accords, le président Obama a publiquement reconnu le bien-fondé des fatwas de l’imam Khomeiny et de l’ayatollah Khamenei qui tous les deux avaient condamné l’usage de la bombe atomique et des armes de destruction massive, comme contraire à l’Islam (il y a déjà plus de 30 ans) et ils avaient tous les deux interdit la recherche, le stockage et l’usage de ce type d’arme. Peu de médias en avaient fait état. Dès lors, les pourparlers étant recadrés, il s’agissait plutôt de l’utilisation du nucléaire civil à des fins militaires, tels que les moteurs atomiques dans les navires de guerre ou les technologiques nucléaires très avancées dont les USA veulent priver les autres pays.*

    Conférence internationale pour la reconstruction de la Syrie.

    Organisée par les chambres d’industrie de Damas, sous l’égide du Ministère de l’Industrie, elle a eu lieu les 10 /11 juin au Sham Hôtel, avec environ 400 participants de pays limitrophes et de Syrie, d’une délégation turque et 2 représentants belges, en l’absence d’autre pays européens.

    Le ministre de l’Industrie, Kamaleddine Tou’meh a précisé que la situation de la Syrie n’a pas empêché le gouvernement d’appliquer les impératifs de l’économie nationale par l’application de mesures rationnelles qui ont permis l’équilibre entre les possibilités et les priorités, de combler les lacunes entre les ressources et les dépenses et entre les importations et les exportations.

    Le ministre a fait valoir que le gouvernement a mobilisé toutes les énergies humaines du secteur public et du secteur privé afin de surmonter les obstacles qui entravaient les investissements intérieurs et extérieurs.

    Dans son allocution, le ministre de l’industrie a fait part de son souci de développer le secteur privé en poursuivant la réforme économique et administrative en cours et la prochaine promulgation d’une législation adéquate.

    Tout au long des différents contacts que nous avons pu prendre durant notre séjour à Damas, il en est ressorti que les entrepreneurs, les TPE ou les PME, observent avec attention les conséquences des accords USA-IRAN. Ce fut l’un des sujets les plus abordés, outre le contexte des futures élections au Liban (courant septembre 2015). Dans cette optique post-terrorisme, la plupart parlent de « pacification » et donc de reconstruction de la Syrie, pour laquelle le pays attend des participations étrangères dans les domaines les plus variés : infrastructures, santé publique, enseignement, épuration des eaux, immobilier, pétrole et gaz, électricité, informatique et télécommunications. L’ensemble étant chiffré à plus de 400 milliards de dollars.

    A noter qu’un immense gisement de gaz aurait été découvert depuis quelques années entre Damas et Homs, et que ces réserves dépasseraient de loin celle du Qatar …

    Durant notre séjour, nous avons été reçus avec l’extrême gentillesse des damascènes et nous n’avons pas vu ou entendu de tirs ou d’explosions dans la ville ou les banlieues. Par contre le mercredi 17 juin, la milice Jaïch al-Islam, dirigée par le pro-saoudien Zahrane Allouche, a bombardé les quartiers résidentiels et particulièrement la place Aarnous, faisant 11 morts.

    Pieter Kerstens

    Note : (écrit à Damas le 13 juin 2015)

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/un-jeu-de-dupes-les-djihadistes-de-daesh-sont-soutenus-par-les-usa_138355.html

  • Mieux vaut parler des fusillades aux Etats-Unis

    Le port d'armes étant interdit en France, tout est sous contrôle. Récapitulatif non exhaustif de ces huit derniers jours :

    • "Jarny : une fusillade fait un blessé grave" (1er juillet)
    • "Les balles sifflent encore à Villejuif : un blessé grave" (2 juillet)
    • "Nantes : Au Breil, à Plaisance, à la Boissière, coups de feu en série hier soir" (2 juillet)
    • "Bagarre à Rennes. Coups de feu, hier soir, sur le mail Mitterrand" (3 juillet)
    • "Metz : une nouvelle fusillade à Borny, une balle termine dans un appartement (4 juillet)
    • "Des policiers visés par des tirs d'armes à feu à Sainte-Savine" (4 juillet)
    • "Paris : fusillade et course poursuite après un cambriolage" (7 juillet)
    • "Vesoul : coups de feu dans le quartier du Montmarin" (7 juillet)
    • "2 blessés par arme à feu à Aigues-Mortes dans le Gard" (7 juillet)
    • "Corse : un jeune homme blessé par balles à Bonifacio" (7 juillet)
    • "Coups de feu à Nantes. Des tirs cette nuit à Malakoff" (8 juillet)

    Louise Tudy

  • « La Racaille en prison, Galinier à la Maison ! » scande Génération Identitaire

    René Galinier, 78 ans, a été condamné à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis pour avoir défendu son domicile. Les cambrioleuses n’ont pas été inquiétées, mieux, elles ont été indemnisées. Génération Identitaire s’est mobilisé contre ce déni de justice.

    René Galinier, 78 ans, originaire de l’Hérault était un retraité sans histoires jusqu’à ce 5 août 2010. Tiré de sa sieste par des bruits suspects, il se retrouve face à deux silhouettes fouillant dans la chambre voisine. Homme ? Femme ? Armée ou non ? Impossible pour lui de le savoir. Il prévient alors les secours et se saisit de son fusil. Après sommations, il est contraint de tirer et blesse les deux cambrioleuses, Salina et Marina, deux jeunes Roms d’origine serbe qui se sont introduites chez lui par effraction.

    La cour vient de le prononcer coupable et le condamne à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis. Son crime ? Avoir voulu défendre sa famille et son foyer. Bien qu’elles aient reconnu l’effraction et leur volonté de voler, les deux Roms ne seront quant à elles pas inquiétées. Elles s’en sortent donc sans aucune sanction pénale malgré avoir fait intrusion dans une propriété privée… Mais il y a pire ; elles ont déjà reçu 25 000 € de dédommagement pour l’une et 40 000 € pour l’autre.

    Pour le mouvement Génération Identitaire, cette justice à deux vitesses est inacceptable. Les militants identitaires lorrains ont manifesté leur opposition le 6 juillet dernier devant le tribunal de Metz au cri de « La Racaille en prison, Galinier à la Maison ! »
    Les militants réclamaient la libération immédiate de René Galinier (victime de la délinquance immigrée) et la condamnation des deux délinquantes roms avec leur expulsion immédiate et la restitution des sommes qu’elles ont reçues à titre d’indemnisation. Ils se sont aussi élevés contre
    Cette justice qui justifie les agressions et les cambriolages au nom d’une détresse sociale !

    Françoise Grolet, Conseillère régionale FN et présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz était présente aux côtés des militants identitaires.

    http://fr.novopress.info/190339/racaille-en-prison-galinier-maison-scande-generation-identitaire/

  • Projet de guerre du Pentagone contre la Russie ? – Par Guillaume Faye

    FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

    Ce qui vient de se produire menace la sécurité de l’Europe. Le Pentagone a décidé, sans aucun signe d’agressivité de la part du Kremlin, d’envoyer des moyens militaires dans les pays baltes et en Europe de l’Est. Il y aurait, paraît-il, un danger d’une attaque russe. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie (très maladroite et contre-productive) de provocation contre la Russie, afin de créer une situation d’affrontement.

    Le fantasme d’une ”menace russe”

    Les ministres de la Défense de Pologne, Thomasz Siemoniak, et de Lituanie, Juozas Olekas, ont demandé aux Etats-Unis de prépositionner des armes lourdes sur leur sol, ce que le Pentagone, qui l’avait suggéré, s’est empressé d’accepter. Selon le New-York Times du 13 juin, l’US Army va, en effet, entreposer des chars lourds Abrams et des véhicules blindés de combat Bradley dans les trois pays baltes, ce qu’a validé le secrétaire d’État à la défense Ashton Carter. Des blindés et de l’artillerie US pourraient, selon le quotidien new-yorkais, être envoyés aussi en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie. Ce projet avait été évoqué lors du dernier sommet de l’Otan au Pays de Galles en septembre 2014, mais il se concrétise. C’est la première fois que l’US Army installe des armes lourdes aux portes mêmes de la Russie, dans des pays aujourd’hui membres de l’Otan et qui furent inclus dans l’URSS ou membres du Pacte de Varsovie. Contrairement à tous les accords qui avaient été conclus avec Gorbatchev.

    Le prétexte, d’une énormité comparable à celle des ”armes de destruction massive” de Saddam Hussein, est que les gouvernements de ces pays redoutent une attaque russe ; elle serait plausible puisque Poutine, rompant l’équilibre géopolitique européen, aurait ”annexé” de force la Crimée et ”agressé” l’Ukraine en aidant militairement les indépendantistes russophones. (1) Des bombardiers russes violeraient aussi les espaces aériens des pays d’Europe du Nord et de l’Est, CQFD. (2) Les bombardiers occidentaux de l’Otan, eux, ne se sont pas gênés pour pilonner la Serbie et démolir la Libye de Kadhafi, hors de tout mandat de l’Onu, à la plus grande joie des islamistes. Pour la première fois, donc, l’armée américaine s’installe aux frontières mêmes de la Russie, une provocation extrêmement dangereuse, lue évidemment par les Russes comme un acte offensif et non pas défensif. Car prépositionner des armes lourdes à la frontière d’un pays, cela a toujours signifié dans le langage diplomatique qu’on se prépare à une guerre avec lui.

     

    La stratégie hégémonique américaine crépusculaire

    Comment interpréter cette position américaine ? Par une surestimation des autorités US de leurs moyens par rapport au reste du monde. Ils se croient les maîtres de la planète, un peu comme Rome en son crépuscule. Première remarque : il s’agit de la preuve que la politique du versatile président Obama qui voulait se désengager d’Europe a été contrecarrée par le Pentagone qui veut au contraire réarmer en Europe, comme je l’ai déjà expliqué dans ce blog, et que la politique étrangère US est déterminée par le Pentagone et non par la Maison Blanche. Seconde remarque : cette mesure n’est pas uniquement destinée à provoquer la Russie mais à bien faire comprendre à l’ensemble des Européens que l’hégémonie américaine est de retour. Le désengagement militaire américain en Europe, inauguré après le démantèlement de l’URSS, est bel et bien terminé. Et Washington signifie aux Européens : l’ennemi, c’est la Russie.

    Cette stratégie, répétons-le, n’est pas destinée à prévenir une ”menace russe” imaginaire (à laquelle le Pentagone ne croit pas une seconde), mais : 1) à intimider et encercler la Russie, par une pression militaire et des sanctions économiques, de manière à affaiblir ce grand rival et à faire tomber son actuel régime jugé nationaliste et contestataire du leadership US mondial, dogme idéologique du Pentagone ; 2) à empêcher toute alliance euro-russe, tout axe Paris-Berlin-Moscou et à faire comprendre aux gouvernements européens qu’ils sont toujours des protectorats américains, militairement et économiquement. Cette stratégie d’asservissement soft a partiellement réussi avec la France qui, abandonnant sa politique gaullienne d’indépendance, a rompu le contrat de vente des Mistral avec la marine russe.

    Un pas de plus a été franchi avec les tentatives actuelles de briser la neutralité de la Suède (pierre angulaire de sa diplomatie nationale depuis 1945) en la faisant participer aux manœuvres – notamment navales– de l’Otan. Le but est, à terme, de faire entrer la Suède dans l’Otan. On peut aussi évoquer l’espionnage sans gêne de la NSA contre les gouvernements ”alliés”, avec un centre d’écoute installé à Paris, sur le toit de l’Ambassade américaine, au vu et au su de tout le monde.

    La Russie est dans une logique contre-offensive

    En réponse au positionnement de forces US et de l’ Otan à ses frontières, la Russie a évidemment répliqué en annonçant qu’elle allait renforcer son arsenal nucléaire, terrestre et maritime, et déployer des missiles Iskander dans l’enclave de Kaliningrad entre la Pologne et la Lituanie. Il s’agit d’un réflexe de défense et de prévention, de dissuasion.

    Les accords de Minsk avec l’Ukraine ont été parfaitement respectés par le Kremlin. Jamais les Russes n’ont aidé les indépendantistes russophones à reprendre les hostilités contre une armée ukrainienne qui obéit à un gouvernement de Kiev vassal de Washington. Mais les Américains ont mal admis que ces accords aient été signés avec l’Allemagne et la France, sans eux. Ils aimeraient bien que les hostilités reprennent et toutes les provocations sont possibles, puisque l’armée ukrainienne est dirigée par le Pentagone.

    Avec bon sens, Vladimir Poutine a rappelé que jamais la Russie ne commettrait la folie d’agresser militairement un pays de l’Otan. L’intérêt de la Russie n’est pas de faire la guerre, l’intérêt des USA – depuis plus d’un siècle – est de la faire. Sous des prétextes défensifs et préventifs, mais dans un but d’hégémonie stratégique et économique. Il faut prévoir une reprise des hostilités dans l’est de l’Ukraine, puisque le gouvernement de Kiev n’est pas indépendant .

    Le prochain prétexte pour une guerre contre la Russie sera aussi les pays baltes, où vivent des minorités russes. Vous verrez que les tacticiens de la CIA, qui disposent de beaucoup d’argent, vont y créer – comme ils l’ont fait en Ukraine– des incidents. L’enclave de Kaliningrad est ciblée ; il ne serait pas étonnant que des incidents éclatent dans les trois pays baltes … Il s’agit de pousser la Russie à une réaction, par des incidents, pour provoquer une confrontation. Le jeu d’échec se met en place. Les récentes décisions provocatrices d’installer des forces US dans les pays baltes et en Europe de l’Est ont, évidemment, pour objectif d’énerver les Russes et de les pousser à une réaction.

    De même, on peut se poser des questions sur les charges anti-russes dans la plupart des grands médias occidentaux. La Russie de Poutine y est présentée par la propagande comme une dictature illégitime et impérialiste. Cette russophobie est aussi stupide que l’anti-américanisme primaire ; la Russie est décrite comme un ennemi factice, alors que le véritable ennemi se trouve ailleurs.

    Erreur profonde de la stratégie US

    Cette stratégie belliciste américaine est maladroite et suicidaire. De plus en plus d’analystes américains le déplorent, y compris dans les rangs de l’US Army. Elle ne correspond pas à l’intérêt profond des États-Unis eux-mêmes qui, comme le pensent des universitaires américains de renom, vont finir par se faire détester par le monde entier et donc se retrouver isolés. L’impérialisme américain est une mauvaise solution pour l’Amérique. La politique étrangère des USA, visant l’hégémonie unilatérale et non pas la coopération entre partenaires, a toujours abouti à des échecs terribles depuis plusieurs décennies, au désordre et non pas à la sécurité collective. La justice américaine, qui se prétend universelle et multiplie les ingérences (voir l’affaire de la Fifa, comme la politique monétaire de la Fed qui néglige les souverainetés nationales du ROW (Rest of the World, ”reste du monde”), où les ”sanctions” imposées à tout pays qui déplaît, tout cela relève d’un égoïsme aveuglé. C’est l’hubris, l’enivrement de la puissance, alors même que la surpuissance américaine est en plein déclin, que ses interventions militaires ont partout été des défaites et des catastrophes ; et qu’à l’intérieur même du territoire américain, la situation ethnique et raciale s’envenime.

    La tentation est donc grande, chez les analystes du Pentagone de jouer le scénario d’une guerre contre la Russie, de l’espérer. Mais considérer la Russie comme un ennemi est beaucoup plus nuisible, à terme, pour les Etats-Unis que pour la Russie. L’Amérique a d’immenses qualités, elle les gâche par son bellicisme, son interventionnisme, son impérialisme irréfléchis, sa diplomatie improvisée et maladroite, son espionnage industriel qui détruit son image de marque. C’est pourquoi les véritables amis des Américains doivent les convaincre que, contrairement à leurs intérêts, provoquer et agresser la Russie is a bad deal. Poker perdant. Les USA, l’Europe et la Russie doivent s’entendre et les gouvernants américains abandonner leur fantasme de leadership qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. La Russie n’est pas anti-américaine, elle est elle-même et ne vise pas la suprématie mondiale mais simplement sa sécurité et sa prospérité. Elle ne menace personne.

    (1) Rappelons que la Crimée n’a pas été ”annexée” par violence à la Russie mais rattachée par référendum légal. La Crimée est russe, comme l’Alsace-Lorraine est française.

    (2) Cette histoire, relayé par certains médias, de bombardiers russes qui survoleraient l’Europe en violant l’espace aérien n’a jamais été attestée par l’Armée de l’Air, qui n’a jamais repéré ni intercepté aucun avion militaire russe en infraction.

    Guillaume Faye

    http://fr.novopress.info/190324/projet-guerre-du-pentagone-contre-russie-guillaume-faye/