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L’indifférence des médias face au drame palestinien (Abby Martin,09/07/14)
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Ukraine / Donbass : la guerre sera longue et difficile
La guerre dans le Donbass a donc entâmé une nouvelle phase qui se traduit pour le moment par un repositionnement des forces de part et d’autre. Et si les indépendantistes, suite au retrait militaire de Slaviansk et de Kramatorsk, connaissent quelques soubresauts (opposition entre Oleg Tsarev et Igor Strelkov notamment), du côté de Kiev l’ambiance n’est pas forcément à savoir raison garder. Les déclarations du nouveau ministre ukrainien de la Défense Valery Gueleteï annonçant un prochain « défilé militaire de la Victoire à Sébastopol ukrainienne » témoignent de la dégradation de la direction militaire de l’Ukraine. Il s’agit du quatrième responsable nommé en six mois à ce poste. C’est ce qu’observe Moscou en ce moment, et la manière dont les forces gouvernementales mènent leur opération, à savoir en privilégiant les tirs d’artillerie et les bombardements contre les populations, témoigne d’un malaise évident au cœur même du commandement kievien. En fait, l’armée est pressurisée par un certain nombre de politiciens, de groupes activistes et d’oligarques qui sont prêts à tout pour satisfaire les exigences de leurs bailleurs de fonds américains, alors que le nombre de demandeurs d’asile ukrainiens est en hausse.
Ambiance hystérique à Kiev : les fauteurs de guerre se sentent le vent en poupe depuis le retrait tactique de la milice à Slaviansk et à Kramatorsk. Outre Ihor Kolomoisky, qui gère son business en faisant assassiner ses compatriotes du Donbass, Arsen Avakov, le ministre de l’Intérieur, et son collègue à la tête du Conseil national de sécurité et de défense, Andriy Parubiy, veulent faire tout ce qui leur est possible pour forcer la Russie à intervenir dans l’est de l’Ukraine. D’ailleurs, Svoboda, dont est issu Parubiy, a le soutien complet de l’Administration US. Il n’y a pas que dans le Donbass où les sbires de ces fous de guerre sévissent : à Karkhov, à Odessa, à Dniepropetrovsk, on enlève et on assassine tous les opposants. Quant à ceux qui refusent d’aller la fleur au fusil massacrer leurs compatriotes dans l’est et le sud-est, Praviy Sektor est là pour les mâter. Ce mouvement d’inspiration ouvertement néonazie, fonctionne un peu comme les commissaires politiques de l’ex-Armée rouge : ceux qui ne veulent pas rentrer dans le rang sont purement et simplement abattus sur le champ.
Des échanges de tirs ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi sur la Place de l’Indépendance (Maïdan Nezalezhnosti) de Kiev, faisant quatre blessés. D’après l’agence Unian, ces affrontements sanglants résulteraient d’un conflit entre activistes extrémistes du Maïdan. Le maire de Kiev, Vitaly Klitschko, a même déclaré que le centre-ville de la capitale ne peut pas être considéré comme sûr pour les habitants. Édifiant !
Dans son confortable bureau, le néonazi Parubiy (il fut cofondateur du parti social-national ukrainien, ouvertement néonazi), affirme de façon péremptoire préparer le « blocus complet » de Lugansk et de Donetsk, alors que pendant quatre mois les forces de sécurité ukrainiennes n’ont pas été en mesure de bloquer complètement Slaviansk et Kramatorsk et n’ont pas été capables d’éliminer les forces indépendantistes qui défendaient cette zone. Dans ces conditions, il est légitime de s’interroger sur les capacités de la junte à bloquer les grandes agglomérations régionales, vingt fois plus importantes.
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Affaire Snowden: Kidnapping du fils d’un député russe
RT: Roman Seleznyov, 30 ans, le fils d’un député russe a été kidnapé par les États-Unis au Maldives alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avions pour Moscou. Des agents US l’ont obligé à embarquer dans un jet privé à destination de l’ile de Guam. La justice US lui reproche d’avoir commis des actes de fraude informatiques dont certaines victimes seraient américaines.
Le fait qu’il soit envoyé à Guam n’est en aucun cas un acte anodin. En effet, si l’ile de Guam appartient aux États-Unis, elle n’est fait pas à proprement dit partie. C’est à dire que les droits constitutionnels dont bénéficie un accusé aux États-Unis, ne s’appliquent pas forcément à Guam. Ce qui permet aux autorités US de ne pas lui permettre de prendre contacte avec sa famille et/ou son avocat.
D’après le père de Roman, le député russe Valery Seleznyov, son fils aurait été kidnappé pour servir de monnaie d’échange pour l’agent US passé en Russie, Edward Snoden.
Source: RT.com
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Le traité transatlantique avance masqué... jusqu'à sa signature
Susan George, militante altermondialiste et présidente d'honneur d'ATTAC, est interrogé dasn Télérama :
"Le débat sur le TTIP-Tafta a émergé pendant la campagne des élections européennes. C'est un début de fonctionnement démocratique, non ?
Qu'on débatte ou non, ces négociations restent antidémocratiques, parce que personne ne dispose des textes, pas même les députés européens. Nous ne pouvons délibérer qu'à partir d'hypothèses. Or, seuls les députés de la Commission du commerce international sont informés de temps à autre par le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, qui leur dit ce qu'il veut bien leur dire. A l'issue de chaque cycle de négociations, nous ne savons pas ce qui a été discuté, ces gens ne sont comptables de rien, c'est secret, et une fois le traité signé, il sera irréversible."
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L’Allemagne expulse le chef de la CIA à Berlin
L’Allemagne a expulsé hier le chef de la CIA à Berlin suite à deux affaires d’espionnage au profit des États-Unis. « Il a été demandé au représentant des services secrets américains à l’ambassade des Etats-Unis de quitter l’Allemagne », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, dans un communiqué. Selon la BBC, le porte-parole du Parlement allemand a justifié cette demande par le fait que les services secrets américains « n’ont pas assez coopéré et n’ont apporté aucune réponse » aux questions des autorités allemandes sur les récentes affaires d’espionnage.
La semaine dernière, un agent des services de renseignement allemands (BND) âgé de 31 ans a été arrêté, à la suite de soupçons d’espionnage au profit de la CIA. L’homme, qui travaillait au siège de l’organisation, à Pullach, dans la banlieue de Munich, aurait remis plus de deux cents documents aux Etats-Unis depuis la fin de 2012.
Pour la deuxième fois en cinq jours, la justice allemande a ouvert une enquête, mercredi, sur un espion présumé, travaillant, selon des médias, pour le compte de Washington. Il s’agit cette fois d’un soldat travaillant au ministère de la défense, selon la presse allemande. Le parquet fédéral a annoncé enquêter sur un nouveau cas d’espionnage présumé au profit de l’étranger, sans préciser le pays bénéficiaire.
http://medias-presse.info/lallemagne-expulse-le-chef-de-la-cia-a-berlin/12682
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Ces géants mégalos qui dirigent le monde
Google, Apple, Facebook ou encore Amazon affichent des performances hallucinantes, s’immiscent dans l’agenda politique et alignent les projets les plus controversés.
Ils ne sont que quelques-uns à maîtriser la masse incalculable de données personnelles disséminées par les internautes. Ce pétrole numérique, les puissants de la Silicon Valley – avec en tête, Google, Apple, Facebook et Amazon (les GAFA) – le pompent, l’exploitent et le revendent aux entreprises. Ces machines innovantes ne cessent d’étendre leur pouvoir, transformant au passage les industries traditionnelles, de la musique à la finance.
Et les relais de croissance sont encore nombreux. Si 2,7 milliards de personnes sont connectées dans le monde en 2014, ce chiffre devrait doubler d’ici à 2020. «Une révolution numérique durable et profonde à laquelle nous devrons tous nous adapter», affirme Frédéric Martel, journaliste et auteur de Smart, une enquête internationale sur l’univers digital.
Une révolution qui passe d’abord par une puissante frappe financière, avec des performances boursières record et des bénéfices plein les caisses. Apple est la plus grosse capitalisation boursière du monde (plus de 470 milliards de dollars), tandis que Google a atteint 394 milliards en février dernier. La capitalisation de Facebook, elle, a triplé en un an (plus de 150 milliards).
Combinés, les titres de Google, Facebook, Twitter, LinkedIn et Amazon ont crû de plus de 57% en 2013, indique Michael Wade, professeur d’innovation et de gestion stratégique de l’information à l’IMD. Or «ces multinationales sont clairement surévaluées, juge-t-il. Les fondamentaux de certaines entreprises ne justifient pas ces valeurs.»
Qu’importe. Les ingénieurs se bousculent au portillon pour espérer travailler au sein de ces sièges monumentaux en Californie, attirés par des conditions de travail idylliques – sur le papier du moins.
Sur tous les terrains
Contrairement aux icônes du numérique des pays émergents, comme le chinois Alibaba ou le russe Ozon, la Silicon Valley s’est imposée dans le monde entier. Occuper tous les terrains, c’est la stratégie choisie pour dominer. Michael Wade rappelle que «les revenus de Facebook et Google viennent encore majoritairement de la publicité. Ces entreprises doivent donc se diversifier et mener d’autres conquêtes.»
Ainsi, les GAFA avalent de nombreuses start-up, jusqu’à étouffer la concurrence. La chasse aux compétences est impitoyable. Tout comme le cynisme de ces multinationales. «Ils pensent, par principe, que tout s’achète», témoigne dans Smart la cofondatrice d’une start-up récemment acquise par Facebook et intégrée au sein même du campus de Menlo Park.
Champion de l’achat stratégique, le réseau social, qui compte 1,2 milliard d’utilisateurs, s’attaque en 2014 à la messagerie – il s’empare de WhatsApp pour 19 milliards de dollars – et investit dans la réalité virtuelle – Oculus VR pour 2 milliards. Les autres ténors ne sont pas en reste. Google est la plus tentaculaire. Au-delà du moteur de recherche, la firme repousse les limites de l’intelligence artificielle et des objets connectés et part carrément à la conquête de l’espace.
La Silicon Valley a bien compris les conséquences de sa révolution numérique. A l’ère de l’immédiateté, elle aussi veut tout, tout de suite. Larry Page, cofondateur de Google, déclare lors d’une TED Conference en mars dernier que son entreprise «doit créer son propre futur, car dans la technologie nous avons besoin d’un changement révolutionnaire, et non progressif».
Mais pour évoluer et imposer sa vision du progrès, cette élite doit désormais s’immiscer dans l’agenda politique. «Elle se rend compte que son pouvoir est immense. Or, si elle veut par exemple des permis de conduire pour ses voitures sans chauffeur, elle devra convaincre les régulateurs américains et des Etats qui n’en voudront certainement pas», illustre Frédéric Martel.
Avec une fortune de près de 30 milliards de dollars, Mark Zuckerberg, dont le groupe Facebook a quadruplé les dépenses en lobbying en un an, a lancé en 2013 son groupe de pression,FWD.us, pour défendre une réforme – élitiste – de l’immigration. Il est soutenu par de nombreuses personnalités de la tech, de Bill Gates (Microsoft) à Marissa Mayer (Yahoo!), pour qui les quotas annuels d’immigrés hautement qualifiés sont insuffisants, alors que les universités américaines ne forment plus assez d’ingénieurs.
A chacun ses armes pour véhiculer son idéologie. Si le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, parmi les plus grandes fortunes mondiales d’après Bloomberg, a annoncé en août 2013 le rachat duWall Street Journal, Eric Schmidt, président de Google, et Jared Cohen, directeur de Google Ideas, exposent l’avenir de la multinationale sur fond de perspectives politiques dans The New Digital Age.
Démesure et optimisation fiscale
Ces influents multiplient les projets les plus extravagants. Un groupe d’entrepreneurs, dont le financier milliardaire Peter Thiel, veut créer des micro-Etats qui flotteraient sur les eaux internationales et ne dépendraient d’aucun gouvernement. Une sorte de laboratoire géant où les technologies pourraient se développer en toute liberté.
Les prouesses d’Elon Musk, vedette de la Silicon Valley, ont de quoi impressionner. Décrit comme le nouveau Steve Jobs, le cofondateur de la banque en ligne PayPal et patron de la voiture électrique Tesla, a fondé en 2002 SpaceX, la première entreprise privée à opérer des fusées. Son objectif à terme : coloniser la planète Mars. Son dernier exploit est de bon augure. En 2013, sa fusée a réussi à mettre en orbite un satellite. La NASA et l’Agence européenne spatiale devront désormais compter avec le richissime entrepreneur de 43 ans.
Mais si certains exploits impressionnent, le mode de vie ostentatoire de quelques-uns parmi ces nouveaux riches en agacerait plus d’un. Un exemple dans toutes les bouches : le mariage du fondateur de Napster et ancien président de Facebook Sean Parker, organisé en 2013 dans un parc naturel. Une cérémonie «elfique» en grande pompe, sur le modèle du Seigneur des anneaux. Le coût : 10 millions de dollars, sans compter l’amende pour les dégâts environnementaux. A San Jose, c’est «l’aéroport Google» qui suscite la controverse. Le chantier de l’aérodrome, lancé par les trois dirigeants de la multinationale pour leurs voyages professionnels en jets privés, vaut plus de 80 millions de dollars.
Les gouvernements, eux, sont désemparés face aux montages financiers avec lesquels jonglent en toute légalité ces champions de l’impôt minime. «Ce sont des entreprises jeunes qui s’étendent rapidement et opèrent à l’international. Elles peuvent donc dès le départ réfléchir à un plan fiscal optimal et manier toutes les règles en l’absence d’une uniformisation fiscale mondiale», résume Michel Jaccard, avocat expert en nouvelles technologies et fondateur de l’étude id est avocats.
De plus, leur principal actif est souvent lié à la propriété intellectuelle – software, marque, brevet – «ce qui rend les prix très flexibles, notamment ceux de transferts». Une optimisation fiscale qui prive les Etats de millions de dollars, à l’heure où la plupart d’entre eux cherchent à renflouer leurs caisses.
Ere post-Snowden
Mais c’est au niveau de l’exploitation des données personnelles que l’enjeu reste le plus délicat. Le modèle d’affaires de la plupart des ténors du numérique – «gratuit, mais vous êtes le produit» – reste en travers de la gorge des mouvements pour la protection de la vie privée. Les alarmes contre ces agissements jugés liberticides s’intensifient.
Le programme d’espionnage de la NSA, l’agence américaine de sécurité, révélé par l’ancien collaborateur Edward Snowden, a bouleversé les plans de la Silicon Valley. Les preuves que ces sociétés ont collaboré plus ou moins activement avec la NSA ont attisé la méfiance. Ce feuilleton démontre la schizophrénie de cette élite qui subit la mainmise des gouvernements, alors que son modèle d’affaires se base sur la collecte de données personnelles.
Aujourd’hui, l’heure est à la réparation de l’image auprès des utilisateurs. La Silicon Valley s’adapte peu à peu à l’ère post-Snowden. Un changement de cap obligatoire si elle ne veut pas voir son pétrole lui échapper.
http://fortune.fdesouche.com/347541-ces-geants-megalos-qui-dirigent-le-monde#more-347541
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LGBT : Mark Regnerus démonte la pseudo-étude australienne
La pseudo-étude australienne sur la santé des enfants élevés par 2 personnes de même sexe, que nous avons déjà épinglée, vient d'être démontée par le spécialiste de la question, Mark Regnerus (son étude avait fait du bruit). Il dénonce la méthodologie de cette étude.
D'abord, le recrutement d'un échantillon non aléatoire de personnes, recrutés à travers des groupes communautaires. 380 parents ont communiqué avec les chercheurs, ce qui est très peu. Mark Regnerus indique que s'il veut savoir qui est le plus apte à gagner les prochaines élections, il ne demande pas à ses amis qui ils soutiennent et il ne lance pas une enquête demandant aux personnes intéressées à participer. Non, il veut un échantillon aléatoire.
L'autre problème de cette étude, que nous avions souligné, est qu'il s'agit en fait d'une auto-évaluation des parents à propos de leurs enfants. Les parents ont en effet tendance à présenter leurs enfants mieux que ce qu'ils sont réellement.
Le scepticisme croît quand on sait que l'étude a été faite en annonçant dès le départ le but recherché. En déclarant dès le début qu'il s'agit de savoir si les enfants sont en meilleur santé ou non en étant élevés par des personnes de même sexe, on oriente déjà les réponses des personnes interrogées.En l'occurrence, une vraie étude aurait interrogé un grand nombre de parents, sans dictinction de leur choix de vie, des personnes homosexuelles comme des couples, et sans leur donner le but de la recherche. Et c'est ce qu'avait fait Mark Regnerus.
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Vers l'éclatement de l'Irak ?
Les ministres kurdes du gouvernement irakien ont pris prétexte des déclarations du premier ministre, Nouri al-Maliki, qui avait accusé mercredi la région autonome du Kurdistan d'être le quartier général des insurgés, pour l'accuser d'attiser les tensions interconfessionnelles et "suspendre" leur participation au gouvernement, mettant en difficulté la formation d'un parlement d'unité nationale face à l'offensive sunnite. Les autorités de la région autonome du Kurdistan ont qualifié Nouri al-Maliki d'"hystérique" et ont demandé son départ.
Les forces de sécurité kurdes (Peshmergas) auraient profité du recul des forces militaires irakiennes pour s'emparer de territoires et de champs pétrolifères que se disputent Bagdad et la région autonome du Kurdistan. Cette dernière annonce qu'elle ne rendrait jamais ces champs pétrolifères, dont les revenus lui permettraient d'assurer l'indépendance du Kurdistan pour laquelle un référendum est annoncé.
Le gouvernement irakien devra donc faire face à deux fronts simultanés s'il ne règle pas très rapidement ses dissensions internes, qui peuvent aboutir à l'éclatement de l'Irak.
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TVL : Journal du 11/07/2014
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Extrême droite hongroise: « le FN est sioniste »
lefigaro.fr: Le dirigeant du Jobbik hongrois a qualifié aujourd’hui le Front national français et le FPÖ autrichien de « partis sionistes », après le refus de ces formations de s’allier avec l’extrême droite hongroise au Parlement européen.
« Le Jobbik ne forme pas d’alliances avec les partis sionistes, comme le Front national français et le Parti de la liberté (FPÖ) autrichien, pour de simples raisons financières« , affirme Gabor Vona dans un entretien au quotidien Magyar Hirlap. Le FN et ses alliés traditionnels du Parti pour la liberté (PVV) néerlandais, du FPÖ, de la Ligue du Nord italienne et du Vlaams Belang flamand (Belgique) ont échoué lundi à composer un groupe au Parlement européen. Un tel groupe leur aurait permis notamment d’accéder à des subventions.
Le FN avait exclu de s’allier avec les néo-nazis grecs d’Aube Dorée, l’élu allemand du NPD ou les Hongrois du Jobbik, un parti ultra-nationaliste au discours volontiers raciste, antisémite et anti-Roms. M. Vona, dont le parti a obtenu 3 des 21 sièges hongrois aux élections européennes en mai, accuse dans la même interview le PVV d’avoir « humilié la religion« .
Un autre responsable du Jobbik, Marton Gyongyosi, avait qualifié cette année le FN et le PVV de partis « libéraux » et « islamophobes« , dont l’hostilité à l’immigration avait selon lui « le soutien sioniste d’Israël« .
Pourtant d’après les commentaires de la tribune juive, elle n’en ferait pas encore assez. Faire alliance avec les anti-nationalistes et sionistes radicaux de Geert Wilders, les régionalistes anti-Français du VB et les autres, ne lui aura servi à rien, ni à obtenir les subventions ni à faire plaisir aux sionistes de France et d’Israël qu’elle courtise avec tant de passion.
tribunejuive.info: « Il existe -pourquoi le nier ?- une suspicion d’antisémitisme qui pèse sur le Front national et que je conteste avec la plus grande force », déclare Marine Le Pen en estimant que son père Jean-Marie « aurait dû constater qu’il n’avait pas anticipé que ses propos » sur « la fournée » évoquée à propos de l’artiste Patrick Bruel, de confession juive, « prêteraient le flanc à une énième attaque contre le FN, et arrêter là cette polémique ».
« Je ne cesse de le répéter aux Français juifs, qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers nous : non seulement, le Front national n’est pas votre ennemi, mais il est sans doute dans l’avenir le meilleur bouclier pour vous protéger, il se trouve à vos côtés pour la défense de nos libertés de pensée ou de culte face au seul vrai ennemi, le fondamentalisme islamiste+», assure-t-elle.
Ce que Marine Le Pen ne peut nier, c’est que son père, fondateur et Président d’honneur du Front National , se soit livré à une attaque antisémite contre Patrick Bruel. Cette attaque avait un sens : celui de l’antisémitisme primaire et traditionnel. Ce n’était pas une mauvaise interprétation du mot fournée : Jean-Marie Le Pen savait que Bruel est juif et il a prononcé le mot en connaissance de cause, pour se faire plaisir, pour faire rire ses compagnons de racisme et parce qu’il estime que le FN doit être un parti pas comme les autres mais un parti qui transgresse et qui fédère les électeurs anti juifs.
Que les juifs de France soient victimes du racisme des islamistes, de la haine sournoise des intellectuels » anti sionistes », ce n’est sûrement pas chez ceux qui évoquent en riant les fours crématoires qu’ils vont rechercher un bouclier.
Au mieux, ils pourraient trouver une enclume .