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TVL : Journal du 24 Juin
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De l’éducation et des jeux
Dans une chronique au vitriol intitulée « Football ou l’opium du peuple », publié sur son blog J’ai tout compris et relayé sur Polemia, Guillaume Faye dit tout le mal qu’il pense de la grand messe planétaire autour du ballon rond. « Le football est le support d’une propagande omniprésente en faveur de la société multiraciale et de ses supposés bienfaits », l’«excellent moyen qu’a trouvé l’oligarchie pour ahurir l’opinion publique et la détourner des véritables enjeux ; de présenter aux citoyens une version falsifiée du patriotisme ; de fabriquer des idoles au rabais ; de créer des événements à la fois tonitruants et insignifiants. On est très loin, avec le foot, de l’idéal des Jeux olympiques grecs : le culte de l’effort gratuit. L’idéal sportif s’est autodétruit». « Ce qui fait la grandeur et la valeur d’un pays, d’une nation, d’une civilisation, ce ne sont pas les habilités sportives mais leurs performances dans d’autres domaines, les arts plastiques, la littérature, les sciences, la technologie, l’entrepreneuriat. Le football comme art, et porteur d’un génie national, ça fait un peu pauvre… On me rétorquera que cela ne date pas d’aujourd’hui : les jeux du cirque et de l’amphithéâtre à Rome, le culte des gladiateurs (qui étaient la plupart du temps des esclaves ou des brutes incultes) ne faisaient-ils pas partie d’une grande civilisation ? Précisément : c’était au moment où l’Empire s’effondrait que les jeux du cirque et l’assistanat de la plèbe romaine ont connu leur apogée. Le parallèle avec la situation actuelle est intéressant ».
Que la France de ces dernières décennies soit entrée en décadence, dans tous les domaines, que nos compatriotes soient (justement) hantés par son déclin, à un moment d’ailleurs ou le culte de la performance s’affiche partout et dans tous les domaines, personne ne le niera.
Personne ne niera non plus que la destruction de la famille traditionnelle, pilier de la société, foyer familial qui est le lieu de la transmission des valeurs, de l’éducation des enfants – l’école n’étant idéalement que le lieu de leur instruction…- a joué un rôle important dans les maux qui frappent notre société.
Une famille qui reste dans le collimateur des bonnes âmes de gauche, car toujours suspecte en ce qu’elle est justement en capacité de soustraire l’enfant à l’idéologie dominante cosmopo-égalitariste. Michel Geoffroy le relevait sur Polemia, « les programmes et les méthodes pédagogiques » pondus par les crânes d’œufs du ministre de l’Education répondent aussi à une volonté de « lutter contre la reproduction sociale, les stéréotypes oul’influence pernicieuse des familles. Le savoir c’est réac, en effet… ».
L’affaissement de notre éducation, dite nationale par antiphrase - premier budget de l’Etat…- a bien évidemment toute sa part dans cette chute de la France. L’école a échoué largementdans sa capacité à instruire, à former la jeunesse, à assimiler également au « modèle français et républicain » les élèves issus de l’immigration non européenne, majoritaires dans de nombreux établissements.
Les critères d’exigences qui devraient être revus à la hausse ont pourtant une nouvelle fois étaient orientés à la baisse. Succédant aux catastrophiques Luc Chatel et Vincent Peillon, les toutes récentes propositions du ministre de l’Education Benoit Hamon, qui propose de revoir la notation à l’école, sont proprement effarantes constate Bruno Gollnisch.
Selon M. Hamon, notait en début de semaine l’éditorialiste du Parisien, Thierry Borsa, « pour supprimer les mauvais élèves il faudrait supprimer les mauvaises notes » !Pourtant « est-ce à cause des mauvaises notes qu’une part importante des élèves français sont à leur entrée en sixième incapable de maitriser l’écriture et la lecture ? ». « Est-ce à cause des mauvaises notes que les inégalités se creusent à l’école ou plutôt d’un problème d’accompagnement des familles, de différences de niveaux socioculturels (…)? ». « Est-ce la faute des mauvaises notes si on a à la fin de la première année universitaire une proportion considérable de jeunes qui sont en échec », du fait de l’absence de de sélection en amont ?
Ouvrons ici une parenthèse pour noter que dans un domaine connexe, et au nom de la même idéologie progressiste aussi stupide que destructrice, l’apprentissage dés 16 ans, jugé bêtement discriminant, n’est pas valorisé et est même pénalisé en France par toute une série de mesures, contrairement à ce qui se passe chez notre voisin allemand. Il résulte de cela que des centaines de milliers d’offres d’emplois ne sont pas pourvues.
« L’éducation nationale conclut Thierry Borsa, est dans le rôle d’un médecin qui tenterait de guérir le mal en cachant les symptômes. Ce qui n‘est pas la meilleure manière de guérir ». Certes mais cela est bien dans la manière de faire des socialistes et plus largement des partis du Système qui, pour rester dans la métaphore médicale, s’emploient à casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre.
Nous nous en faisions l’écho sur ce blog en décembre 2010 et février 2013, l’ enquête Pisaqui mesure le niveau scolaire atteint par les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Celle-ci plaçait la France très péniblement à peine dans la moyenne, au 22e rang (sur 65) en lecture et en mathématiques, au 27e en science et atteignait une moyenne inférieure à celle des pays de l’OCDE…
Les politiques de substitution de population menées par les partis dits « de gouvernement » depuis quarante ans expliquent aussi cette dégringolade. Un blogueur du site de Marianne avait eu l’audace de l’écrire il ya trois ans : « il y a ce que Pisa se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration ».
«L’enquête sur le niveau d’orthographe en CM2 montre qu’en 2007 la proportion d’élèves faisant plus de 15 fautes atteint 46% contre 26% en 1987 (Le Monde du 4 mai 2012). L’enquête INSEE de 2011 montre aussi qu’une personne sur six a des « difficultés à l’écrit » et que la part des jeunes de 30/34 ans – c’est-à-dire ceux qui sont sortis du système éducatif – ne cesse d’augmenter dans ce total. Et les performances en calcul diminuent aussi (Les Échos du 18 novembre 2012).».
« Quant au classement, dit de Shanghai, des universités, si 20 françaises se classent dans le Top 500 , celui-ci comprend par contre 150 établissements américains, 42 chinois, 38 britanniques et 37 allemands. Au surplus, la première française (Paris Sud) n’arrive qu’en 37e rang et celui des autres décline (LePoint.fr du 14 août 2012)».
Une tiers-mondisation généralisée de la France qui explique aussi une fuite de ceux qui réussissent. Les résultats récurrents des enquêtes publiées ces toutes dernières années indiquent qu’un quart des diplômés et huit élèves de grandes écoles sur dix envisagent un départ à l’étranger. Ce Système à bout de souffle, incapable de se réformer, guidé par un logiciel obsolète, ne pourra pas durer éternellement sans entraîner la France dans sa course au fond de l’abîme.
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« Bâtir le foyer blanc » de Arthur Kemp
« En tout cas, qu’Arthur Kemp soit remercié pour avoir sonné le tocsin.»
Alors que, des deux côtés de l’Atlantique, les pays occidentaux sont submergés par ce que Valéry Giscard d’Estaing a appelé « l’immigration-invasion » – qu’il a lui-même favorisée avec le décret sur le regroupement familial –, que faire, face au « changement de peuple » et au « grand remplacement » tant redoutés par Renaud Camus ? Seul recours préconisé, tant qu’il en est encore temps, par le Britannique Arthur Kemp : Bâtir le foyer blanc .
À la mi-juin, on apprenait que la préfecture de police de Paris avait réservé 5.400 chambres d’hôtel pour les demandeurs d’asile, dont les foyers sont saturés suite au déferlement de Moyen-Orientaux et surtout d’Africains sur les côtes de l’Italie où, de plus, la marine de ce pays sauve chaque mois du naufrage plus de mille boat-people… Pendant ce même temps, fi de toute sensiblerie, la marine thaïlandaise, au contraire, repousse à coups de canon les embarcations de Rohingyas, ces musulmans d’origine bengalie qui, persécutés et parfois massacrés en Birmanie par la majorité bouddhiste oublieuse de la fameuse non-violence prônée par l’Eveillé, tentent à tout prix de quitter le Myanmar pour accoster au Siam.
La fin du « peuple souverain »
L’effrayant différentiel démographique entre les Occidentaux et les peuples du Tiers-Monde ainsi que la décolonisation le plus souvent bâclée qui a engendré dans la plupart des pays désormais indépendants effondrement économique, chômage, misère et retour aux guerres religieuses ou tribales, ont attiré vers l’Europe, le Canada et l’Australie des masses d’immigrants. De leur côté, les Etats-Unis subissent un afflux d’Antillais et de Latinos au détriment des Blancs qui devraient se retrouver minoritaires au milieu de ce siècle. Déjà, Barack Obama n’a-t-il pas été réélu bien que 62% des White-Anglo-Saxon-Protestants (WASP) aient voté contre lui ?
Autant dire qu’à moyen terme les Français (qui cohabitent nolentes volentes avec 14 millions d’allogènes), les Néerlandais (dont 20% sont d’origine « non occidentale »), les Britanniques (dont le nombre diminue de 8% tous les dix ans), les Allemands (qui accueillaient déjà en 2007 plus de 13 millions de non-Germaniques), etc., perdront toute souveraineté politique, ceux qui sont « chez eux chez nous », naturalisés et donc électeurs, étant alors en mesure d’imposer les dirigeants de leur choix.
C’est dans cette perspective qu’Arthur Kemp exhorte à Bâtir un foyer blanc.
Kemp a de l’expérience. Né en Rhodésie, que les scélérats accords de Lancaster House signés à Londres en décembre 1979 devaient transformer en tyrannie bantoue sous la férule de l’inamovible boucher Robert Mugabé, il est convaincu que « c’est la séparation géographique, et non la ségrégation, qui est la seule solution politique à même de sauver la civilisation occidentale ». D’où la nécessité pour ceux qu’il nomme les Européanistes, par opposition aux Européens passifs et qui « ne méritent pas tous d’être sauvés », de se regrouper et de construire leur avenir dans les vastes zones agricoles et très peuplées du Midwest, en ce qui concerne les Etats-Uniens et, pour nous, dans les immenses étendues de la Russie, voire de la Sibérie où, compte tenu de la faible natalité locale, cet apport serait le bienvenu.
À priori tentant, ce projet ambitieux et même révolutionnaire, qui n’est pas sans rappeler celui des Amish de Pennsylvanie, est-il réaliste ?
D’une part, il n’est pas sûr que des Californiens par exemple acceptent de renoncer aux charmes de leur Etat pour s’installer au Nebraska, ni que des Provençaux ou même des Bretons envisagent de bon cœur un déménagement aux environs d’Irkoutsk. Il est vrai que le programme ne s’adresse qu’aux « purs » pour lesquels est primordiale la survie biologique, mais Arthur Kemp passe un peu (trop ?) rapidement sur la diversité culturelle et linguistique des peuples européens. « La langue : cela dépendra probablement de la localisation du ou des territoires », écrit-il. « De fait, la langue et la nationalité ne devraient pas revêtir une importance capitale. Toutes les ethnies et cultures sont des produits de la race, et presque tout peut être recréé ultérieurement du moment que la race est inaltérée. » De même considère-t-il comme des « sujets secondaires » le type de gouvernement et le système économique à adopter dans « l’Etat que nous envisageons ».
De plus, les exemples d’exode qu’il cite, Israël et le Volkstadt blanc d’Orania en Afrique du Sud, peuvent être contestés. Avec ses 10.000 habitants exclusivement afrikanders, l’autarcique Orania est une incontestable réussite économique mais elle n’attire qu’une infime minorité des descendants des Boers, et les Bantous environnants, comme le Pouvoir noir, risquent de ne pas respecter longtemps ce sanctuaire. La même question de pérennité se pose d’ailleurs pour l’Etat sioniste qui, en outre, a bénéficié depuis près d’un siècle d’un extravagant soutien économique, financier, militaire et politique, sur lequel ne pourrait évidemment compter le Foyer blanc, catalogué et diabolisé d’emblée comme « raciste » bien que sa constitution ne soit nullement attentatoire aux principes de l’ONU, comme le souligne l’auteur.
L’idée est cependant à creuser, en se gardant de tout romantisme comme de tout scepticisme. En tout cas, qu’Arthur Kemp soit remercié pour avoir sonné le tocsin et, après Christopher Caldwell (1), Michèle Tribalat (2) et bien sûr Jean Raspail (3) dont il conseille la lecture, contribué à éveiller nos consciences au pire péril qu’aura jamais eu à affronter l’Europe : celui de la submersion et du naufrage de sa civilisation, sans égale dans l’histoire de l’Humanité.
Camille Galic, 23/06/2014
Arthur Kemp, Bâtir un foyer blanc, préface de Philippe Baillet, Editions Akribeia 2014, 128 pages,15 €, à commander chez l’éditeur, www.akribeia.fr.
Notes :
(2) « Assimilation / La fin du modèle français » de Michèle Tribalat
(3)Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé
À noter chez le même éditeur la parution de Sachsenhausen-Vorkouta, court mais passionnant récit de Gerhart Schirmer, ancien colonel de la Bundeswehr après avoir passé dix années dans les camps de concentration soviétiques où les prisonniers de guerre, obligés par exemple de construire des chambres à gaz factices, connurent d’effroyables conditions d’internement (106 pages avec plans et attestations, y compris de détenus juifs), 13 euros.
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Roland Hélie : Les nationalistes français contre le traité transatlantique
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°367
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BNP Paribas : le fruit amer de la servilité française
Communiqué de Presse de Florian Philippot, Vice-président du Front National
L’accord en passe d’être conclu entre la justice américaine et la banque française BNP Paribas, autour d’un contentieux obscur sur des activités prétendument illégales dans des pays étrangers, est une menace directe et grave contre les intérêts des salariés de la banque mais aussi des déposants français, clients de BNP Paribas.
Cet accord semble en effet prendre les formes du scénario le plus sombre envisagé, soit une amende extravagante supérieure à 8 milliards de dollars, des sanctions contre les dirigeants du groupe et surtout une interdiction temporaire de fait d’exercer sur le territoire américain.
Ces sanctions, si elles devaient se confirmer, démontreraient la soumission totale de notre pays aux États-Unis.
Les dirigeants français ont ainsi été incapables de défendre les intérêts de la France, sur ce dossier comme sur d’autres, et manquent donc gravement à leur devoir de protéger nos concitoyens, en l’occurrence des millions de déposants et les salariés du groupe.
Cela n’étonnera pas vu le degré de servilité de notre pays devant la puissance américaine depuis les présidences Sarkozy et Hollande.
Le Front National demande que le Président de la République prenne ses responsabilités et fasse preuve d’une plus grande fermeté, en condamnant cette parodie de justice et en exerçant à son tour des pressions sur les intérêts économiques américains en France, à commencer par ceux de l’affaire Alstom.http://www.frontnational.com/2014/06/bnp-paribas-le-fruit-amer-de-la-servilite-francaise/
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Irak, Afghanistan : mourir pour rien : De la prétendue intangibilité des frontières
« Etre mort pour rien » en Irak ? Cette interrogation a été soulevée par des commentateurs américains après la prise de contrôle du Nord de ce pays par le groupe « Etat islamique en Irak et au Levant » ( EIIL ). L’objectif initial des USA, lors de la troisième guerre du Golfe persique ( 2003 ), était de trouver des armes de destruction massive. En leur absence, l’établissement en Mésopotamie d’un régime démocratique était devenu un nouvel enjeu, lequel semble à son tour pour le moins compromis… Il faut cependant raison garder : on n’a encore jamais vu le succès d’une rébellion minoritaire contre un gouvernement, dès lors que celui-ci était soutenu par une identité de conviction ( ici le Chiisme ) et par l’essentiel de la communauté internationale.
Le succès apparent de l’EILL d’Abu Bakr « al-Baghdadi », connu aussi sous l’acronyme ISIS (Islamic State in Iraq and Syria – or al-Sham ) attend donc d’être confirmé dans la durée, car pour l’instant la capitale, symbole du pouvoir, reste aux mains de l’Etat irakien. La problématique est ailleurs, puisque bien des analystes commencent à envisager sérieusement une partition de l’Irak, avis qui est loin d’être partagé par les Occidentaux. Or le principe de l’intangibilité des frontières relève du Droit international ( utipossidetis ). L’Occident, que ce soit sous les auspices de l’OTAN ou de l’Organisation des Nations Unies ( ONU ), doit-il accepter le sacrifice de ses soldats au nom de ce principe, dès lors qu’il s’avère inopérant ?
Le constat de la défaillance des Etats
Les USA souhaitaient faire disparaître des « Etats-voyous » ( Rogue States ) ; aujourd’hui quelques-uns d’entre eux sont devenus des Etats en faillite ( Failed States ), tout aussi dangereux. D’autres Etats, plus favorablement connus, sont dans une situation fragile, à l’exemple du Liban ou du Soudan du Sud. Apparemment, là où a été engagée une armée américaine, sans que la doctrine Powell soit respectée, les dégâts sont immenses. En 1975, le régime de Saigon tombait face à l’offensive des communistes vietnamiens ; demain peut-être tomberont les régimes en place à Kaboul et à Bagdad, face aux Talibans et aux Djihadistes…
Le contraste est saisissant sur les rives du Tigre et de l’Euphrate, entre ce qu’était l’Etat irakien, lors de la toute première guerre du Golfe, et ce qu’il est devenu aujourd’hui. L’Iran s’est défendu contre l’armée irakienne pendant une décennie ( 1980-1988 ) ; le gouvernement de Saddam Hussein maintenait une cohérence nationale, en ayant recours à une forte contrainte, à l’emploi d’armes chimiques ( notamment contre les Kurdes à Halabja ), et grâce au large soutien des pays arabes et occidentaux. Trente ans après, la République islamique d’Iran envisage de venir au secours de l’Etat irakien, aujourd’hui plus chiite que national, face à une menace au sein de laquelle il est difficile d’identifier les parts respectives du fondamentalisme wahhabite et du nationalisme sunnite. L’Iran des ayatollahs est toujours là, l’Irak du parti Baas a disparu. Le cadre régional reste cependant identique, avec l’affrontement entre Chiites et Sunnites, le désir du peuple kurde de disposer d’un territoire, et le regard attentif de la Turquie sur les confins du plateau anatolien... Israël, au cœur de l’orage, ne sait pas encore quelle attitude adopter bien que le maintien d’un axe avec l’Arabie Saoudite et les USA, dirigé contre l’Iran, soit encore sur la table.
Si la guerre contre le terrorisme n’a pas été un succès, peut-être est-ce dû pour partie à l’affaiblissement des Etats qualifiés de « nationaux », déstabilisés par des forces religieuses, ou ethniques, sources d’une plus forte, et plus proche, identité. Il est temps de changer d’optique ; l’intangibilité des frontières devrait être remise en question, dès lors qu’elle apporte plus d’inconvénients que d’avantages. Certes, toucher aux Etats pose quelques difficultés ; il suffit de constater les réactions, soit en France, face au projet des nouvelles régions, soit dans les nations d’Europe confrontées aux désirs d’autonomie, voire d’indépendance, de la Catalogne, de l’Ecosse ou du Donbass.
Une intangibilité de principe peu conforme aux réalités
Le principe de l’utipossidetis définit, pour une nouvelle entité souveraine, des frontières superposables aux limites ( souvent administratives ) du territoire dont elle provient. Il a été appliqué lors des décolonisations : l’Afrique, avec la déclaration du Caire du 22 juillet 1964, l’a privilégié en sacrifiant ainsi l’autodétermination des peuples. C’est sur ce principe, plus connu sous le terme d’intangibilité des frontières, que les sécessions biafraise ( 1967-1970 ) et katangaise ( 1960-1963 ) ont été respectivement réduites par le Nigeria et le Congo. A l’inverse, c’est aussi sur celui-ci, que la république autonome de Crimée a conservé ses limites en se séparant de l’Ukraine pour rejoindre la Fédération de Russie.
De manière sanglante ou non, légale ou illégale, de facto ou de jure, bien des frontières ont été modifiées, au-delà des simples rectifications compatibles avec le principe d’intangibilité. Il suffit de citer la Jordanie ( qui a perdu l’Ouest du Jourdain ), l’Erythrée qui s’est séparée de l’Ethiopie, et le Soudan où un nouvel Etat a été créé, trois situations créées ou résolues par la guerre. L’Europe n’y a pas échappé ; si elle restée longtemps en paix, c’est pour éviter un affrontement Est-Ouest au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Les accords de Yalta, par le « nettoyage ethnique » qui en a résulté en Pologne et en Bohême, ont sans doute prévenu certains antagonismes. Depuis la chute du Rideau de fer, seule la Tchécoslovaquie s’est scindée librement, respectant les principes de l’utipossidetis. Là où les frontières n’ont pas été modifiées et où les peuples sont restés, les conflits ont perduré et les organisations étatiques ont été en échec, comme en Bosnie, pays où les populations croates et serbes n’ont pas été autorisés à se fédérer avec la Croatie ou la Serbie. Quant à la Crimée, elle vient d’être perdue par l’Ukraine en se rattachant à la Fédération de Russie, même si la communauté internationale ne l’a pas encore reconnu. Si ce détachement n’a pas été sanglant, il n’en est pas de même dans le Donbass… Il n’est pas certain que le prix Nobel de la Paix reçu par l’Union européenne en 2012 soit tout à fait mérité.
Ce principe d’intangibilité est tellement présent dans les esprits qu’une tribune récente et brillante ( 13 juin 2014 ) d’un homme politique français, auteur en février 2003 d’un célèbre discours aux Nations-Unies, ne mentionne à aucun moment des solutions impliquant une modification des frontières. L’actuel ministre français des Affaires étrangères, par principe hostile à tout renforcement de l’Iran, vient de déclarer ( 18 juin ) que l’unité de l’Irak devrait être préservée à tout prix… Il ne manque plus que l’avis d’un ex-nouveau philosophe, dont les interventions se sont jusqu’ici traduites par la poussée d’une herbe toujours plus « verte », faisant presque regretter le cheval d’Attila…
Chacun chez soi ?
En fait, demander à un Etat de disparaître ou de se transformer en abandonnant une partie de lui-même revient à lui faire accepter une sécession. La volonté de séparation doit-elle être encouragée ou combattue ? La Russie ( face aux Tchétchènes ) et la Chine ( face aux Tibétains ou aux Ouïghours ) ont clairement choisi leur voie. On peut comprendre aussi que les USA y soient réticents, à la fois pour des raisons relevant des relations internationales, mais aussi parce que leur nation s’est construite sur une guerre civile ( 1861-1865 ), la plus coûteuse de leur histoire en vies humaines, visant au maintien de l’Union face à la sécession des Etats du Sud.
La reconnaissance, sous la forme d’un Etat souverain, d’un territoire lié à un peuple a au moins deux avantages, l’un à usage interne, et l’autre à usage externe. D’abord l’acceptation d’une appartenance, laquelle se décline de l’élémentaire vers le complexe ( et non pas l’inverse ) : l’individu est d’abord proche de son village, de son terroir avant d’accepter d’être rattaché à une province, un Etat, une Union ou une Alliance. Ensuite, une territorialisation réduit les sources de conflit avec l’extérieur, ce qui est bien pour le voisinage, et, en cas de problème, on sait à quel responsable reconnu s’adresser… Au contraire, la non-prise en compte de l’identité individuelle ou collective induit le terrorisme ( ce qui l’explique, mais ne l’excuse pas ), dont les cibles vont être ceux qui sont responsables de la situation, soit en étant parties prenantes, soit en étant juges. Supprimer un motif de revendication, et donc de ressentiment, est une méthode de prévention ou de traitement bien plus efficace que l’affrontement, ou pire le pourrissement. La sortie d’une crise passerait donc par l’éclatement d’un Etat incapable d’assurer sa souveraineté sur son territoire.
Pour en revenir à l’Irak, la dissociation entre trois entités sunnite, chiite et kurde satisferait certains acteurs, mais en inquièterait beaucoup d’autres. Elle a été défendue par le président de l’Irak, le Kurde Jalal Talabani,( aujourd’hui en retrait pour des raisons de santé ), mais n’était pas plus recevable autrefois qu’elle ne le serait aujourd’hui par les autres partenaires. Par sa constitution, l’Irak est déjà un Etat unique, souverain, indépendant et fédéral ( Art. 1 ) ; les Kurdes y trouvent de nombreux avantages, ce qui explique leur soutien au gouvernement actuel. Ni la Turquie, ni l’Iran ne sont très favorables à la notion de « Kurdistan » ( la majorité du peuple kurde vit dans ces deux pays ) ; quant aux pays arabes du Golfe, ils ne veulent à aucun prix d’une extension du chiisme iranien sur la Mésopotamie. En résumé, le désordre, créé par l’intervention américaine n’est pas prêt de disparaître. Pour être juste, la politique revancharde envers les Sunnites du premier ministre chiite Nouri al-Maliki n’a pas amélioré les choses, au point que ce dernier est peut-être devenu un obstacle à tout règlement négocié. Oui, le monde devient bien dangereux, et on comprend qu’il est plus aisé de maintenir que de rompre l’intangibilité des frontières… Quelle que soit l’option choisie, le risque de mourir, pour rien ou non, sera présent ; autant que ce soit contre des barbares...
Les actions menées depuis des décennies par l’Occident, la Turquie et les pays arabes du Golfe persique ont concouru, en Irak et en Syrie, à la disparition des régimes issus des anciens partis Baas. Ces partis avaient à l’origine une triple caractéristique : socialiste, laïque, et nationaliste. Aujourd’hui les groupes islamistes fondamentalistes qui veulent les remplacer échappent à ceux qui les ont soutenus, lesquels s’inquiètent enfin d’un potentiel « Djihadistan ». Bien que la faiblesse de l’Etat irakien, mal gouverné par Nouri al-Maliki, soit apparente depuis de longs mois, l’Occident semble aujourd’hui découvrir ce qu’il a contribué à enfanter. Les forces qui séparent s’affrontent à celles qui réunissent ; combien de temps faut-il pour construire, détruire et reconstruire ? Emotion et morale court-circuitent la raison et le bon sens ; une guerre doit d’abord être pensée avec la tête. Idéalisme et raison ne sont pourtant pas incompatibles chez un dirigeant, comme le montrent les paroles d’Abraham Lincoln en janvier 1838, un quart de siècle avant la guerre de Sécession américaine. « La passion nous a aidé, mais elle ne peut faire davantage. Elle sera notre ennemi dans l’avenir. La raison, froide, calculatrice, sans passion, doit apporter demain tous les éléments de notre existence et de notre défense ».Laurent Mercoire
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Petite guerre sainte, grande guerre sainte….
Bruno Gollnisch ne peut que constater que le FN avait (encore) vu juste en prévenant des conséquences potentiellement catastrophiques de l’élimination du régime laïque de Saddam Hussein en 2003 par la coalition de l’Otan emmenée par les Etats-Unis. Plus de dix ans après, les faits parlent d’eux-mêmes: les attentats meurtriers sont quotidiens ; le chaos règne sur l’ensemble du territoire (dans une moindre mesure jusqu’à maintenant au Kurdistan irakien) ; les chrétiens d’Irak ont fui massivement le pays, le règne des clans et le conflit entre sunnites et chiites ont eu raison de l’avènement d’une démocratie qui était le but affiché par Washington, propagande en direction des naïfs pour légitimer sa guerre d’agression ; une dictature chiite (les chiites sont majoritaires en Irak) a succédé au pouvoir autoritaire des nationalistes du parti Baas…
Samedi, les insurgés sunnites regroupés sous la bannière de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle d’un des trois postes-frontière avec la Syrie. Cette offensive éclair est la conséquence directe de la politique menée par le premier ministre irakien, le chiite al-Maliki , qui en écartant les sunnites du pouvoir a renforcé les rangs des djihadistes, contre lesquels une armée irakienne faible et certainement infiltrée n’oppose qu’une médiocre résistance.
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry était hier au Caire, d’où il a exhorté les dirigeants irakiens à constituer un gouvernement d’union nationale, à dépasser les fractures confessionnelles. L’idéologie de l’EIIL « est une menace non seulement pour l’Irak mais aussi pour la région tout entière » a-t-il déclaré avant d’affirmer, avec un culot qui laisse pantois, que l’Amérique n’était « pas responsable » de la situation en Irak !
Barack Obama a affirmé de son côté que son allié jordanien était aussi potentiellement menacé par l’offensive djihadiste, en omettant de préciser ce que tout le monde sait, à savoir que c’est un autre Etat « ami » de Washington, en l’occurrence l’Arabie Saoudite, qui soutient les combattants sunnites qui se battent en Irak et en Syrie…
Dans ce contexte, le président américain a annoncé l’envoi de « 300 conseillers militaires » à Bagdad, spécialisés dans la « lutte contre le terrorisme ». Pour autant, une implication massive des forces armées des Etats-Unis en Irak pour tenter d’ éradiquer l’EIIL apparaît inenvisageable. En tout premier lieu parce qu’ une large fraction des citoyens et les militaires américaines eux-mêmes y sont résolument hostiles. Le retrait des troupes yankees de ce pays était une des promesses de campagne du candidat Obama. Le « coût » humain et financier de la guerre en Irak pour les Etats-Unis parle de lui-même : 4500 morts au combat, des dizaines de milliers de blessés et de soldats souffrant de troubles psychologiques post-traumatiques et une facture de 3000 milliards de dollars .
Dans « l’Orient compliqué » les grilles de lecture simplistes ne sont pas de mise. Comme le rappelle très justement Pascal Nari dans l’Action française, si les djihadistes (environ vingt mille hommes) sont majoritairement islamistes, il y a aussi dans leurs rangs « de nombreux ex-militaires du régime bassiste de Saddam Hussein » , « les opérations sur le terrain semblent être menées par les officiers de l’armée de Saddam Hussein ». Combattent également des musulmans d’obédience sunnite, membres des « tribus », qui ne sont pas forcément « islamistes », « qui se sont soulevés contre le régime à dominance chiite de Bagdad installé par Washington »… et soutenu par (…) Téhéran ».
Quant aux armes lourdes (artillerie, chars, hélicoptères…) dont disposent les insurgés, elles proviennent de la débandade de l’armée officielle qui déserte sans combattre. Mais aussi en partie de la Libye « livrée au chaos par la chute de son ancien régime » voulue par l’Otan, notamment le trio infernal Juppé-BHL-Sarkozy, et « en grande partie des armes et munitions fournies par les Etats-Unis, la France et quelques autres aux insurgés syriens ».
« Etrange situation malgré toutes les mises en garde » note encore Pascal Nari, « l’Occident, prétendant armer les partisans de la démocratie en Syrie, a, de fait, mis en place une armée d’islamistes fanatisés qui s’insurgent maintenant contre ses propres intérêts et mettent les pays musulmans à feu et à sang, avant d’’attaquer, de l’intérieur, les pays de l’Europe occidentale et surtout la France . Si bien que désormais des émissaires de Washington et d’autres capitales occidentales prennent langue avec Damas, demandent son aide. Hier ils prétendaient renverser Bachar el-Assad et le traduire devant la justice internationale.Aujourd’hui on le courtise»…
Sans renversement de la situation militaire sur le terrain, l’Irak , pays créée de toute piéce par la France et la Grande-Bretagne au lendemain de la Première Guerre mondiale « en application du fameux accord Sykes-Picot de 1916 », se dirige vers l’implosion, la partition. « Les affrontements ont toutes le chances de continuer (…). Un nouveau foyer de tension extrême qui déstabilisera encore davantage la région, et aussi le marché pétrolier ». Il semble en effet « peu probable que le Premier ministre al-Maliki, marionnette corrompue aux méthodes dictatoriales, puisse former un gouvernement d’union nationalecomme le lui demande le secrétaire d’Etat John Kerry qui n’y croit sans doute pas lui-même».
Ce conflit qui ravage l’Irak, et plus largement les menées des combattants islamistes, sont là pour nous rappeler que l’objectif final des théoriciens du djihad est la poursuite du vieux rêve de l’installation du « califat », d’un gouvernement musulman mondial sunnite. Et que le concept même d’Etat nation, « invention » européenne, est considéré comme impie. Etat qui dans la forme moderne que nous lui connaissons ne peut fonctionner dans les pays arabes de cette région que quand il s’incarne par la domination, par la force ou l’adhésion populaire, d’un clan, d’une famille , d’une tribu, d’un groupe…
Les djihadistes ne reconnaissent que la validité de l’Oumma, la communauté des musulmans par essence transnationale, ce qui suppose d’abattre en premier lieu les rivaux chiites. Peut-on douter de la résolution des adeptes du djihad, concept de « guerre sainte » déjà analysé assez finement avant-guerre par Julius Evola dans « Révolte contre le monde moderne », laquelle suscite aussi l’incompréhension des opinions « hédonistes » et « décadentes » « occidentales »?
Citons ici Jacques Baud, colonel d’état-major dans l’armée suisse, analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme. Dans son ouvrage « Djihad, l’asymétrie entre fanatisme et incompréhension » (2009) il écrit qu’ « Il découle de la définition même duDjihad et de l’importance donnée à l’intention de l’action, une notion de la victoire fondamentalement différente que celle généralement comprise en Occident. Alors qu’en Occident la victoire est associée à la destruction de l’adversaire, dans l’Islam, elle est associée à la détermination à ne pas abandonner le combat. Nul ne peut vaincre un adversaire plus fort que lui, mais il est de son devoir de tenter de le faire. Ainsi, dans l’Islam,dans le Grand djihad comme dans le Petit djihad, c’est la même notion de la victoire : essentiellement une victoire sur soi-même, une victoire sur la facilité apparente et sur le découragement. La victoire reste donc associée à l’essentiel : le maintien de la foi ».
L’ère de la fin de l’histoire entérinée par le triomphe mondial de la démocratie marchandesous pavillon etats-uniens, promise avec la chute du Mur de Berlin par Fukuyama, n’est certainement pas pour demain…
http://gollnisch.com/2014/06/23/petite-guerre-sainte-grande-guerre-sainte/
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Réchauffement climatique : l’énorme mensonge révélé
Une découverte absolument hallucinante vient d'être faite aux Etats-Unis par les sceptiques des théories du réchauffement. Accrochez-vous, c'est du lourd !
Le lobby climatique a rangé ceux qui n’admettent pas ses conclusions dans un gros tiroir sur lequel on a collé l’étiquette « climatosceptiques », juste pour éviter d’y écrire « débiles profonds ».
Les scientifiques – pas tous, mais la très grande majorité – refusent catégoriquement d’admettre que leurs théories ne sont que ça – des théories – et veulent toujours en faire des vérités. Il suffit d’un petit recul de quelques dizaines d’années pour s’amuser des variations immenses de leurs « vérités définitives ». Tenez, par exemple, j’ai gardé chez moi une encyclopédie du cosmos qui date de mon adolescence – elle a donc environ 30 ans – et à peu près tout y est périmé !
Il faut ici rappeler que contrairement aux légendes anticléricales, la raison de la condamnation de Galilée est précisément qu’il refusa de présenter sa théorie comme une théorie. Il insistait pour l’introduire comme « La Vérité ». L’Église ne lui demandait rien d’autre que de préciser « c’est ma théorie ». Il refusa, persuadé que son vieil ami devenu pape allait le soutenir. Il passa même par des extrémités douteuses pour obtenir l’imprimatur du Dialogue, en ne présentant au censeur que la préface et la conclusion. Bref, de l’escroquerie intellectuelle… Il fut condamné.
Or, une découverte absolument hallucinante vient d’être faite aux États-Unis par les sceptiques des théories du réchauffement. Accrochez-vous, c’est du lourd !
Les données météo américaines du XXe siècle qui ont été utilisées pour « prouver » le réchauffement ont été… fabriquées de toutes pièces !!!
Oui, vous avez bien lu !
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La "charte d'épouvante" d'EIIL à Mossoul
Deux jours après avoir pris Mossoul, les jihadistes distribuaient une "charte"instituant la terreur:
"C’est une charte d’épouvante que l’Etat islamique en Irak et au Levant, Daech comme on l’appelle dans la région qui est son acronyme en arabe, a fait distribuer à Mossoul après la conquête de la ville, le 11 juin. Seize articles terrifiants qui organisent la vie du million et demi d’habitants que compte actuellement la ville.
Dans son article 5, elle promet à ceux qui «détruisent la terre», entendez ceux qui s’opposent à la volonté de Dieu, «l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou (et) des jambes, ou l’exil», avant, bien sûr, la géhenne éternelle.
Dans son article 8, elle interdit l’usage de l’alcool, du tabac et des drogues. Les femmes devront sortir le visage et le corps complètement couverts par un niqab, à la condition que «le déplacement soit nécessaire», autorisé par le père, le frère ou le mari, et accompagné de l’un d’eux.
L'article 10 interdit désormais toute manifestation publique, sous prétexte qu'elles sont contraires à l'islam.
L'article 13 s’adresse, lui, aux statues auxquelles elle promet la destruction du fait qu’elles étaient adorées avant l’islam. Il se fonde notamment sur la destruction par Mahomet de 360 statures à La Mecque et sur la sourate Al-Maeda : «O les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.».Ce qui fait craindre que Daech s’attaque au site archéologique de Ninive, l’un des plus beaux du Moyen-Orient."