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international - Page 1107

  • Géopolitique du monde orthodoxe

    Alors que la désinformation concernant l'Ukraine, la Crimée, et par dessus tout la Russie atteint des sommets dignes du Kosovo et de l'Irak, la première partie du Libre Journal d’Henry de Lesquen du 17/03/2014 sur Radio Courtoisie était consacrée à ce sujet, avec des approches variées. L'émission complète est ci-dessous.


    Géopolitique du monde orthodoxe : Libre Journal... par realpolitiktv

  • Algérie : ça va mal finir

    http://www.gfaye.com
    Tout le monde ne parle que de la crise Ukraine-Russie, mais il faut se pencher sur ce qui se passe en Algérie. On critique beaucoup M. Poutine, figure emblématique du tyran pour un Occident auto satisfait, mais on semble négliger le régime algérien, ubuesque, incompétent, oligarchique. Avec lequel pourtant la France entretient les meilleures relations, à la limite de la servilité, n’osant pas émettre contre lui la moindre critique (1).
    Le 17 avril, le président Bouteflika, 77 ans, rendu impotent par un AVC, se présente pour un 4e mandat, après 15 ans de pouvoir. Évidemment, il ne pourra pas gouverner, mais il est la marionnette d’un clan, ou plutôt de plusieurs. L’Algérie danse sur une poudrière. Le 15 avril, une manifestation a eu lieu à Alger, avec le mouvement ”Barakat” (”Ça suffit !”), dénonçant une mascarade électorale. Dans le même temps, éclataient à Ghardaïa, à 600 km au sud de la capitale, des affrontements interethniques très violents. Ils opposaient les Mozabites (Berbères) et les Châambas (Arabes). Il y eut plus de 100 blessés graves et des pillages ou incendies de commerces et de maisons berbères. Ce n’est qu’un début.  L’Algérie se dirige vers une très grave crise.
    Une nouvelle guerre civile couve, avec trois types d’antagonisme : 1) Islamistes contre laïcs ; 2) Berbères contre Arabes ; 3) luttes de pouvoir au sein de l’appareil d’État, impliquant le FLN, le RND et l’Armée. Depuis son indépendance, l’Algérie, qui aurait pu être la Californie de l’Afrique du Nord, est un pays de malheur. En dépit de ses ressources primaires pétro-gazières qui sont techniquement gérées par des Occidentaux et qui amènent à l’Algérie la majorité de ses devises, ce pays n’a su développer aucun secteur économique national performant. Le chômage y est endémique, la pauvreté persistante, la bureaucratie pachydermique. À l’inverse des pays d’Asie. Il y a donc bien un problème intrinsèque à ces populations.
     Tout le monde le sait et le murmure mais personne n’ose le dire : du temps de la présence française, les populations d’Algérie vivaient bien mieux qu’aujourd’hui. D’ailleurs, l’importance de l’immigration des Algériens en France témoigne de leur fuite hors de leur propre pays pour venir vivre chez l’ancienne puissance coloniale. C’est à la fois une schizophrénie (ils restent nationalistes algériens tout en détestant le régime de leur pays) et un terrible aveu d’impuissance.
    En Algérie, ça va éclater. Une guerre civile, extrêmement compliquée (comme dans tous les pays arabo-musulmans et de l’arc proche-oriental), se prépare. La raison profonde en est une instabilité psycho-ethnique de ces populations, incapables de vivre dans l’harmonie. L’islam ne fait qu’aggraver les choses. La même chose se remarque en Amérique du Sud, zone d’intenses mélanges  ethniques : mais elle est géopolitiquement décentrée, donc  de bien moindre importance que le Maghreb et le Proche Orient.
    Pour ne rien arranger, la Libye voisine sombre dans le chaos : effondrement de la production pétrolière, délitement de l’État, éclatement du pays en zones néo-tribales, montée des affrontements, installation de bases armées islamistes. Bravo à ceux qui ont aidé à renverser le régime de Kadhafi. Quant à la Tunisie, les suites du ”printemps arabe”, véritable duperie, s’annoncent sous de très mauvaises augures. (2)
    La prédiction que l’on peut faire, c’est que l’Algérie présente de grands risques de s’embraser, encore plus violemment que dans les années 90. Avec, à ses portes la Tunisie et la Libye, elles aussi menacées d’incendie. Et, partout en embuscade, l’islamisme. Pour la France, qui comporte de très nombreuses communautés originaires de l’Algérie et du Maghreb, la nouvelle est inquiétante et les conséquences peuvent être gravissimes.
    http://euro-synergies.hautetfort.com/
    Notes:
    (1) Deux causes : la mauvaise conscience coloniale de la repentance, fabriquée par les idéologies de gauche, et la présence en France de populations d’origine algérienne qu’il faut ménager.
    (2) Pour l’instant, à part le Maroc et les monarchies du Golfe (qui sont toutes des autocraties héréditaires), tous les pays arabo-musulmans, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Syrie, Liban, Irak sont dans une situation explosive. À l’échelle du monde, 80 % des pays où l’islam est majoritaire ou très présent connaissent un état endémique d’instabilité pouvant dégénérer à tout moment. 

  • La Russie réplique à son tour aux sanctions américaines

    Les experts avaient mis en garde: nous entrons dans un engrenage qui pourrait se révéler dangereux. C’est bien ce qui semble être le cas puisque la Russie a publié à son tour sa propre liste de sanctions contre des responsables américains, en réponse au gel des avoirs et des visas. Certains sont interdits désormais d’entrée sur le territoire russe: trois conseillers de M. Obama, Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes, le chef de la majorité démocrate Harry Reid, le chef républicain de la Chambre John Boehner, le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez, ainsi que le sénateur conservateur John McCain, la sénatrice démocrate Mary Landrieu et le sénateur Daniel Coats. On se rappelle que le sénateur McCain était venu soutenir les insurgés de la place Maidan au mois de février. Le Ministres des Affaires Étrangères a mis en garde:« Qu’il n’y ait aucun doute: à chaque acte hostile nous répondrons de manière adéquate.Nous n’avons cessé d’avertir que l’emploi de sanctions est à double-tranchant et touchera les Etats-Unis eux-mêmes comme un boomerang ». Pour l’instant l’Europe n’est pas concerné mais cela ne devrait tarder surtout que François Hollande vient d’annoncer l’annulation du sommet UE-Russie, prévu en juin. Cela pourrait se révéler plus pénalisant que pour les Américains.

    http://medias-presse.info/la-russie-replique-a-son-tour-aux-sanctions-americaines/7730

  • La francophonie, pour une France forte dans un monde multipolaire

    Jusqu’à présent, la francophonie a souvent été prétexte à la promotion du métissage (multiculturalisme et multiethnicisme) et du mythe de la dette coloniale...

    Espace culturel, politique et économique qui s’étend sur cinq continents et compte 77 États, soit 12 % de la population mondiale (c’est-à-dire 12 fois le poids démographique de la France !),...

    ... la francophonie d’aujourd’hui est constituée pour moitié de pays qui n’ont jamais été colonisés, ni par la France ni par la Belgique. La richesse globale de l’ensemble francophone, bien sûr encore fortement concentrée sur les pays d’identité européenne et occidentale, pèse déjà 10 % de la richesse mondiale et constitue un espace de croissance forte, de l’Europe de l’Est jusqu’en Afrique, en passant par l’Asie.

    La recherche de contrepoids géopolitiques face à des voisins puissants (comme l’Allemagne, la Russie, la Chine ou l’Afrique du Sud), la création d’opportunités économiques avec des pays d’autres continents, la proximité avec la France, puissance nucléaire et membre du Conseil de sécurité, font de l’Organisation internationale de la francophonie une ONU en modèle réduit qui renforce l’influence française.

    Malheureusement, nos « élites » de courte vue délaissent ce magnifique outil au profit d’une Union européenne dont nous mesurons chaque jour davantage l’échec. Elles ne voient pas l’importance du multilinguisme dans un monde de plus en plus multipolaire, pas plus d’ailleurs que les efforts des pays émergents (Brésil, Indonésie, Chine…) pour promouvoir leur langue. Pourtant, chez nous, de brillants avocats de la francophonie, tels Michel Guillou ou Albert Salon, ne manquent pas de nous rappeler, tous les 20 mars, les perspectives immenses qu’offrirait une francophonie devenue priorité gouvernementale. [...]

    Aymeric Chauprade - La suite sur Boulevard Voltaire

  • Le régime syrien marque des points avec la chute de la cité clé de Yabroud

    Damas (AFP) - Les troupes du régime syrien appuyées par le Hezbollah libanais ont pris dimanche la totalité de la ville stratégique de Yabroud, enregistrant une avancée importante dans la guerre contre les rebelles, qui est entrée dans sa quatrième année.
    Un journaliste de l'AFP a pénétré dans ce qui était le dernier fief rebelle dans les montagnes de Qalamoun, à la frontière avec le Liban, peu après que l'armée a annoncé l'avoir reconquis à l'issue d'une bataille de 48 heures.
    Des dizaines de soldats gouvernementaux et de combattants loyalistes portant différents uniformes se trouvaient à Yabroud, certains, la mine fatiguée, profitant de l'accalmie pour fumer un narguilé sur la place principale. Aucun civil n'était visible dans la ville qui était majoritairement sunnite, dont certains murs sont recouverts d'inscriptions et tags favorables à la révolution.
    "Nous avons pris le contrôle total de la ville ce matin" a affirmé à l'AFP un officier, soulignant que la bataille avait été particulièrement "difficile".
    Cette prise empêche toute infiltration rebelle vers le Liban voisin, en particulier vers la ville d'Aarsal (est) qui soutient la rébellion syrienne.
    "Ce nouvel exploit (...) sécurise les régions frontalières avec le Liban et coupe la route aux renforts", a indiqué un porte-parole de l'armée dans un communiqué lu à la télévision.
    "C'était la dernière grande ville de la région montagneuse de Qalamoun entre les mains des rebelles. Elle se trouve à moins de 10 km de l'autoroute Damas-Homs et représentait une menace pour la sécurité de cet axe", souligne le géographe français spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche. La circulation a pu reprendre dimanche sur l'axe reliant la capitale à la troisième ville syrienne, selon la télévision syrienne.
    "Cela démontre à nouveau qu'en ce qui concerne les zones stratégiques, l'avantage se trouve actuellement dans le camp du gouvernement" a estimé Charles Lister, chercheur au Brookings Doha Center.
    Pour le Hezbollah, cette prise est également cruciale car selon le mouvement chiite armé, c'est à Yabroud que sont piégées les voitures utilisées pour les attentats meurtriers qui ont touché ses bastions au Liban ces derniers mois.
    L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que le Hezbollah, dont cinq combattants sont morts dans la zone dimanche, était le fer de lance de cette offensive.
    Selon plusieurs sources, les raids du régime se poursuivaient sur la zone entre Yabroud et Aarsal, et l'OSDH a décompté six personnes tuées, dont deux enfants.
    Les soldats, qui pourchassent les rebelles fuyant vers Aarsal, vont désormais s'employer à fermer complètement les voies d'acheminement de renforts et approvisionnements destinés aux insurgés via le Liban, selon une source de sécurité à Damas.
    - Brahimi en Iran -
    Des brigades islamistes rebelles ainsi que des jihadistes du Front al-Nosra défendaient depuis des mois Yabroud, soumise à un pilonnage de l'armée et du Hezbollah, et à des raids aériens aux barils d'explosifs, une pratique dénoncée par l'ONU.
    Ce recul de la rébellion illustre à nouveau les divisions qui l'affaiblissent.
    Selon le commandant de l'armée loyaliste à Yabroud, trois jours avant l'offensive, des accrochages ont eu lieu entre des rebelles qui voulaient se rendre voyant la partie perdue, et les jihadistes du Front al-Nosra qui entendaient se battre jusqu'au bout.
    "Nous avons tué leurs principaux chef et ils ont été totalement déroutés. Un grand nombre des rebelles ont été tués, d'autres ont été capturés et certains se sont enfuis", ajoute-t-il.
    Un combattant local d'Al-Nosra a expliqué sur sa page Facebook que la plupart des rebelles s'étaient retirés de la ville par surprise, laissant les jihadistes combattre seuls toute la matinée de dimanche.
    Au même moment à Damas, environ 300 jeunes Syriens, dansant et chantant, ont appelé M. Assad à se porter candidat à la présidentielle prévue au printemps, et célébré la "victoire" de l'armée à Yabroud.
    "Nous sommes tes hommes, Bachar", ont-ils lancé. "Nous allons t'élire Bachar", indiquait une banderole.
    L'organisation de cette présidentielle en plein conflit a été dénoncée par le médiateur international Lakhdar Brahimi, qui est arrivé dimanche en Iran, l'un des rares alliés du régime Assad. Au cours de sa visite de trois jours, il doit notamment rencontrer le président Hassan Rohani.
    Trois ans de violences ont coûté la vie à plus de 146.000 personnes selon l'OSDH, contraint selon l'ONU plus de neuf des 22 millions d'habitants à fuir leur foyer et détruit le pays, plongé dans une crise humanitaire majeure dans laquelle les enfants
    Source : Afp via http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140316.AFP2411/syrie-l-armee-a-pris-la-ville-rebelle-cle-de-yabroud.html
    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAVpuFpkkSNYLFZKq.shtml

  • Doute climatique

    Episode 1 : La terre ne se réchauffe pas

    Le changement climatique est devenu une nouvelle religion. Ses grands prêtres considèrent que la messe est dite et répètent en boucle fermée leur litanie :

    • la terre se réchauffe et la température moyenne du globe pourrait augmenter de 6° en un siècle,
    • les émissions de CO2 d’origine humaine sont coupables de ce réchauffement,
    • les conséquences pour la planète seront catastrophiques avec notamment une montée du niveau des océans, la fonte de la banquise, l’accroissement de l’amplitude des tornades,
    • seule une réduction drastique des émissions de CO2 peut encore éviter la catastrophe,
    • et bien évidemment, il y a un parfait consensus scientifique sur le sujet donc il est inutile d’en discuter, il faut agir !

    Les hérétiques qui osent contester le moindre aspect de la doctrine sont fustigés par les inquisiteurs climatiques et accusés d’être des suppôts des intérêts pétroliers ou des néo-conservateurs.

    Et pourtant, il y a de très sérieuses raisons de douter de tout cet édifice. On peut même affirmer qu’il est très probable que tout est à peu près faux : la terre ne se réchauffe plus, les émissions de CO2 d’origine humaine ont un rôle négligeable sur la température du globe, et le consensus scientifique n’existe absolument pas.

    Commençons par la première observation, la plus fondamentale : la terre ne se réchauffe plus depuis 1997.

    Selon le « Climate Research Unit » de l’université d’East Anglia et son directeur Phil Jones, qui fait autorité en la matière, la température moyenne sur toute la superficie du globe est constante depuis 1997,  dans une période où a pourtant été envoyé dans l’atmosphère près d’un tiers de tout le CO2 émis depuis le début de l’ère industrielle. Phil Jones est l’un des principaux pourvoyeurs de données du GIEC. Richard Lindzen, titulaire de la chair Alfred Sloan du MIT, ancien auteur principal du GIEC, confirme les observations d’East Anglia. Plusieurs autres instituts indépendants très réputés concluent également à la stagnation de la température du globe : GISS, NOAA, HadCRUT, UAH, RSS.

    De fait, même le GIEC dans son dernier rapport s’est résigné à admettre que la température du globe est stable depuis plus de 15 ans. Mais il parle de palier, d’une sorte de pose avant la reprise de l’ascension. Evidemment la courbe en « Hockey Stick » qui montrait une ascension brutale de la température du globe depuis le début de l’ère industrielle était beaucoup plus saisissante. Mais on sait maintenant qu’elle était une imposture, qui a permis à Al Gore et consorts de s’enrichir. Le GIEC n’y fait plus aucune allusion mais son nouveau paradigme du palier est une autre forme d’imposture.

    L’hypothèse de loin la plus probable est celle du cycle de soixante ans bien connu des spécialistes du soleil. Depuis plusieurs siècles, la température moyenne du globe monte, stagne, baisse, stagne, puis remonte dans un mouvement de sinusoïde de période 60 ans. La dernière phase de refroidissement a eu lieu de 1945 à 1960. Elle a été suivie d’une stagnation de 1960 à 1975, puis d’une phase de réchauffement de 1975 à 1997 : c’est cette période qui a donné naissance à la théorie du réchauffement climatique. Le réchauffement de 1975 à 1997 a été de 0,6°C. Il était comparable de 1915 à 1940, alors que le taux de CO2 dans l’atmosphère était beaucoup plus faible.

    Depuis 1997 la température stagne alors que le taux de CO2 continue à augmenter. Nous sommes en fait en haut du cycle et il est très probable que la température va commencer à baisser.

    Le GIEC laisse entendre que malgré cette pose, nous sommes sur une tendance globale haussière. En fait les scientifiques pensent le contraire.

    D’après S.I. Akasofu (2010) la terre se remet lentement du dernier coup de froid dû à une sieste du soleil, le « Minimum de Maunder », intervenu sous Louis XIV. Depuis cette époque, la température s’élève d’un  quart à un demi-degré par siècle, avec une modulation par le cycle solaire de 60 ans. Ce cycle se corrèle parfaitement avec la vitesse du soleil par rapport au centre de gravité du système solaire. Les variations de l’irradiance solaire sont causées par celles du diamètre du soleil, liées à son mouvement par rapport à celui des planètes. Un article de N. Scafetta de 2009 mettait cet effet en évidence mais il n’est pas même cité par le GIEC.

    Par ailleurs, selon S.K. Solanski de l’Institut Max Planck (2004), le soleil sort d’une période de 50 à 60 ans d’activité intense sans équivalent depuis 6000 ans. La tendance est en train de s’inverser laissant entrevoir une période plus froide.

    Le consensus actuel est ainsi clair : la terre ne se réchauffe plus depuis plus de 15 ans et va très vraisemblablement entrer dans une période de refroidissement.

    Nous verrons dans notre prochain épisode que le CO2 est un parfait innocent.

    DANTON

    http://www.resistance2017.net/?p=831#more-831

  • Où sont passés les tenants de la realpolitik ?

    La realpolitik c’est cette façon d’aborder les relations entre états comme étant des relations d’intérêts réciproques. C’est considérer que l’idéologie joue un rôle moindre dans les relations entre états. C’est en résumé considérer qu’un état n’a que des intérêts.

    Pourtant nombreux sont les camarades à envisager des croisades idéologiques contre le « Nouvel ordre Mondial » qui n’est pas du tout une théorie complotiste mais le nom donné à la situation géopolitique mondiale après la chute de l’URSS. La domination des Etats-Unis est d’abord une donnée géopolitique brute. Les Etats-Unis dominent le monde par le « soft power » et le « hard power » c’est à dire d’un côté par la « « « « culture » » » » et le libre-échange et de l’autre par l’armée.

    L’objectif de cette domination peut-être sous-tendu par des bases idéologiques, mais il s‘agit surtout pour les Etats-Unis (comme pour n'importe quel pays) de servir leurs intérêts propres.

    La sphère militante se positionne donc souvent sur le plan du combat idéologique en cherchant à combattre le « modèle » des Etats-Unis puisqu’il nous est impossible de combattre ceux-ci sur le plan de la realpolitik. Cela dit, cela nous empêche-t-il d’envisager un raisonnement « réaliste » ? Assurément non.

    Il devient trop simple d’analyser toutes les situations géopolitiques sous l’angle de « l’agenda du nouvel ordre mondial » ou du soutien inconditionnel au sionisme. Certes cette idée est séduisante et il est toujours très engageant de combattre au nom de grandes idées. L’histoire est traversée de combats totalement pragmatiques enrobés de grandes idées. Il est difficile pour les milieux de la périphérie politique d’envisager que la situation politique, ou géopolitique, soit surtout le fait d’intérêts bassement matériels, stratégiques et de la recherche simple du profit.

    Un économiste français, Philippe Chalmin a d'ailleurs parlé de « la malédiction des matières premières » car la plupart des pays producteurs de matières premières connaissent une forte instabilité politique et ce pour différentes, et évidentes raisons : volonté des oligarchies nationales de préempter les richesses, volonté des oligarchies transnationales de faire la même chose, empêcher le plein exercice de la souveraineté, etc...

    De nombreux états ont bénéficié d’une relative tranquillité au cours de la Guerre froide puis par des compromissions et des accords avec les puissances occidentales (on songera tout de suite à l’Algérie et à la Libye).

    Ces états ont pu développer des modèles alternatifs, mais souvent imparfaits, qui laissent croire que leur déstabilisation se fait pour des raisons idéologiques. Il est bien plus probable, avec la question de la raréfaction irrémédiables des énergies fossiles à l’horizon 2040, que les offensives actuelles soient uniquement menées dans le but de poursuivre la préemption des matières premières, de l’Afrique du sud jusqu’à la Syrie ou à la Libye (dont les dirigeants serraient encore la paluche de Sarkozy avant d’être déstabilisés et que Al-Assad et Khadafi ne deviennent soudainement des "résistants au Nouvel ordre mondial"). On comprendra aussi en ce sens les accords avec le Qatar ou la situation en Ukraine.

    Aussi, les hypothèses sur une future déstabilisation de l’Algérie seraient bien plus pertinentes si au lieu de voir un renversement d’un régime atypique (qui n’est là que par l’action du Général de Gaulle) on voyait plutôt la volonté de faire main basse sur le pétrole et le gaz algérien. Il en va de même au Venezuela dont le marché pétrolier est mal intégré au marché mondial. Même la Russie entre dans ce cadre. Grand pays producteur de pétrole et de gaz (entre autre), l’offensive actuelle d’Exxon Mobil sur le territoire russe en collaboration avec Rosneft va tout à fait dans ce sens. Ce raisonnement est valable dans l’autre sens, les grandes envolées martiales contre les Etats-Unis, qui rappellent la doctrine Jdanov, n’ont pour but que de légitimer les intérêts économiques et stratégiques de la Russie dans sa périphérie et aboutir à de nouveaux accords avec l'UE et l'Allemagne en particulier. On oubliera pas non plus que l'Iran (malgré l’embargo) partage l’exploitation de ses ressources en gaz avec... le Qatar. Qatar dont les projets de gazoducs passent par... la Syrie (avec qui elle a voulu signer des accords avant de recevoir un refus). Ces considérations s’adressent aussi aux islamomaniaques. Le prétendu combat contre l’islam radical ne sert in fine que les intérêts des firmes transnationales de l’énergie... A cela nous pourrions ajouter les conflits liés à l'eau (Tigre, Euphrate, Jourdain, ...) où les positions des bases navales russes (Syrie, Crimée) ou Etats-uniennes (Turquie, Qatar, ...) qui ont chacune comme objectifs de sécuriser l'approvisionnement énergétique.

    Le seul agenda probable de l’oligarchie mondialiste consiste surtout à s’assurer le contrôle des matières premières, de la production à la consommation. Tout régime qui envisagerait aujourd’hui d’utiliser ses matières premières pour son profit seul se verrait immédiatement menacé. Mais il ne s’agit pas nécessairement d’une croisade idéologique. L’idéologie n’est qu’un enrobage et on le voit partout. A nous de dénoncer cette captation sauvage des ressources par l’oligarchie capitaliste, qui se fait au détriment des peuples, plutôt que de se voir comme des croisés ou des résistants à un grand complot... ou d'activer des logiques bipolaires inadaptées à la situation.

    En géopolitique : le doigt c’est le combat idéologique, la lune c’est la captation des ressources, la maximisation des profits et le règne de l’argent-roi.

    Jean/CNC

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  • Moscou établit sa propre liste de sanctions contre Washington

    La Russie a adopté des sanctions contre des responsables américains en réaction à la publication par Washington d’une « liste noire » de citoyens russes frappés de restrictions de visas et de gels d’avoirs aux États-Unis.

    « Le ministère russe des Affaires étrangères a adopté des sanctions contre plusieurs fonctionnaires et parlementaires américains en réaction à la publication par l’administration américaine d’une liste d’officiels et députés à l’Assemblée fédérale russe frappés de sanctions à titre de “punition” pour le soutien qu’ils avaient accordé au référendum en Crimée », a indiqué le ministère dans un communiqué.

    La liste noire russe comprend neuf hommes politiques américains : les conseillers du président Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes, le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid, le chef républicain de la Chambre des représentants du Congrès US John Boehner, le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez, les sénateurs John McCain, Mary Landrieu et Daniel Coats.

    Pour le moment, la liste russe ne comprend pas d’hommes d’affaires ou dirigeants de groupes américains.

    Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi l’adoption de nouvelles sanctions américaines contre Moscou suite à l’adhésion de la Crimée à la Russie.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Moscou-etablit-sa-propre-liste-de-sanctions-contre-Washington-24197.html