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  • Les Grands Entretiens de Novopress – Piero San Giorgio : “Aider le maximum de gens à prendre conscience” (1/2)

    Ancien cadre supérieur puis entrepreneur dans le secteur des nouvelles technologies, Piero San Giorgio (photo) a fait une arrivée éditoriale remarquée à l’automne 2011 avec la publication de son premier ouvrage “Survivre à l’effondrement économique”. Le titre, qui a remporté un grand succès, a fortement contribué au développement des préoccupations survivalistes et à leur couverture médiatique. Après un deuxième titre “Rues Barbares, survivre en ville” publié en décembre 2012, Piero San Giorgio vient de débuter il y a quelques jours une nouvelle expérience.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servan

    Comment un cadre dirigeant parfaitement intégré professionnellement à la superclasse mondialisée se retrouve un jour frappé par “le monde tel qu’il ne va pas” et s’interroge sur “l’effondrement qui vient” ?

    C’est le cumul d’expériences et de ressentis personnels. D’une part j’ai eu la chance de beaucoup voyager, notamment en Afrique, et de voir la réalité de notre monde : la surpopulation, les vagues migratoires, l’urbanisme dément, la consommation énergétique… Et d’autre part, je suis féru d’histoire et les effondrements économiques, civilisationnels, etc… sont relativement fréquents et sont passionnants, même si tragiques. Enfin, ma curiosité à essayer de comprendre le « comment ça marche » de notre monde moderne m’a fait prendre conscience que nous sommes au cœur d’une convergence de tendances lourdes aux conséquences catastrophiques : surpopulation, tarissement des ressources naturelles notamment pétrole et minerai, surexploitation et pollution de nos écosystèmes notamment pénuries des sols fertiles et de l’eau potable, économies globalisées et financiarisées, crise structurelle du chômage avec perte de valeurs morales en Occident … La liste est longue et tout nous amène à rendre très fragile et imprévisible un système économique déjà trop complexe et en perte de contrôle.

    Bien que cadre supérieur, je n’étais qu’un tout petit rouage dans la machine. Malgré un bon salaire – qui parfois me manque, je l’avoue – je n’avais rien pour m’en sortir réellement, si l’effondrement de notre système arrivait, comme je pense qu’il arrive dans la décennie.

    Depuis 2011, ce que vous observez corrobore-t-il vos prévisions ?

    Que la crise, commencée en 2007-2008 persiste et dure, malgré tous les plans de « relance » et les injections de liquidités dans le système financier. L’économie réelle reste stagnante un peu partout dans le monde, à part quelques exceptions comme certains pays d’Europe Orientale, dont la Russie notamment, et d’Asie, dont la Chine, mais dans l’ensemble rien n’est fait pour changer les mouvements de fond. Bien peu de ressources sont investies dans les énergies renouvelables, dans le localisme, dans la lutte contre la natalité galopante des pays les plus pauvres… Les hommes et femmes politiques de l’Occident ne sont préoccupés que par leurs petites affaires et leur réélection, à plaire à leurs « maîtres » qui ne sont pas le peuple, déchu de sa souveraineté théorique, comme le montre le fonctionnement totalitaire de l’Union Européenne ou Etats-Unis. Deux entités qui n’ont plus rien à envier dans le fonctionnement de leurs institutions à l’ex RDA, ou à la Bulgarie communiste, la morale en moins !

    Certains reprochent, peut-être à raison, un discours égoïste et anxiogène chez certains survivalistes. Vol West avec lequel vous avez co-écrit votre deuxième livre, préfère pour cela insister sur les “petites crises” que nous pouvons rencontrer dans notre quotidien et utiliser le terme de “prepper”, qu’en pensez-vous ?

    Sans doute certains comprennent mal le discours ou sont-ils programmés par une sorte d’altruisme malsain de notre monde moderne où il faut croire que c’est le rôle de l’Etat de sauver tout le monde, tout le temps. Les personnes qui, au contraire, pensent qu’être un adulte et un citoyen responsable c’est tendre à l’autonomie et à l’indépendance vis-à-vis des systèmes et des infrastructures de support, pensent qu’il faut d’abord pouvoir compter sur soi-même au lieu de devenir un problème pour la société.

    Ensuite, une personne prête, capable de tenir le coup en cas de crise, peut venir en aide aux démunis. C’est donc tout le contraire d’un égoïsme. Charité bien ordonnée commence par soi-même. C’est vrai que si mon premier livre parle de problèmes macro-économiques et en donne des solutions “stratégiques”, quelqu’un comme Vol West parlent sur son blog (lesurvivaliste.blogspot.ch) de “tactique” et c’est donc tout naturellement que nous avons co-écrit un livre sur la survie dans la ville, environnement bien plus difficile en cas de “rupture” de normalité.

    Vous avez fait le choix de rendre publique votre propre préparation et donc de vous exposer médiatiquement. Dans quel état d’esprit avez-vous fait ce choix ?

    Mon état d’esprit est celui d’aider le maximum de gens à prendre conscience. C’est une démarche qui n’est pas altruiste en réalité : plus les gens se préparent, plus on mitige les effets et les conséquences d’une crise, et donc moins il y aura de chaos à gérer… donc cela est bon pour moi ! Après, c’est certain que lorsque l’on ne crie pas avec les loups que “tout va très bien madame la marquise…” on s’expose aux idéologues, aux médias dominants, au pouvoir en place. C’est tout à fait acceptable pour moi. J’ai la peau dure, notamment grâce à mon métier précédent dans le marketing.
    Votre premier livre a rencontré un succès réel, ce qui est assez rare dans l’édition de ce type d’ouvrages, comment expliquez-vous cette réussite ?
    Probablement que le temps pour ce livre était venu. Les gens croient de moins en moins à ce qu’ils entendent, voient ou lisent dans les grands médias, dont l’audience ne cesse de décroître. Il y a également une vraie défiance vis-à-vis de la classe politique. Les gens sentent dans leur portefeuille et dans leur chair que la crise les affecte eux, en premier, et non les membres de l’hyperclasse. Ils sont pris dans leur quotidien, ils sont tendus, ils ont peur mais n’arrivent pas à comprendre, à synthétiser la cause de tous ces problèmes. Ce livre leur donne cette synthèse, mais aussi et surtout des solutions au niveau individuel, des choses réalisables, pas des « plans sur la comète ». Je crois que le succès de ce livre n’en est qu’à son début, car aucun – AUCUN – grand média n’en a parlé en France. Le livre sort aux Etats-Unis en ce moment et sortira aussi en Italie dans le courant de l’année, et j’espère dans d’autres langues également.

    Dans la suite de “Survivre”, vous avez publié “Rues barbares”. Qu’est ce qui a suscité ce deuxième projet ? Quelle est la spécificité de cet ouvrage ?

    Je souhaitais écrire un livre qui aille plus loin et plus dans le détail quant à l’environnement urbain, où la plupart des gens habitent. Or, j’ai quitté la ville pour m’établir en montagne, et j’ai proposé à Vol West, qui à longtemps vécu à Los Angeles de coécrire ce livre. Ensemble nous avons traité des problématiques spécifiques à la ville en cas de crise – coupures d’eau ou d’électricité, en cas de rupture des chaînes logistiques (les légumes ne poussent pas dans les supermarchés), de criminalité, etc. De plus, nous en avons profité pour étudier dans le détail les outils et démarches que chacun peut faire pour améliorer son autonomie, sa résilience en cas de crise.

    Concentrons-nous quelques instants sur la convergence des crises actuelle, quoi de neuf sur le plan économico-financier ?

    Tout empire. La machine s’affole et l’on sent que nos gouvernants « gagnent du temps » en imprimant de la monnaie fiduciaire et en l’injectant dans le système boursier et financier. Ils espèrent que par miracle – car ce n’est certainement pas par l’austérité que cela arrivera – la croissance revienne. Or, si l’on regarde au-delà des chiffres aussi maquillés qu’une vieille prostituée de 70 ans, il n’y a pas de croissance. Or, sans croissance, tout s’effondre. Mais il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde où les ressources sont, elles, finies, c’est à dire, limitées physiquement.

    On constate également un déclin réel de la puissance américaine, qui ne peut même plus lancer des attaques directes contre des pays du tiers-monde pour le contrôle de ressources stratégiques, mais qui finance, avec son vassal, l’Union Européenne, des déstabilisations meurtrières, en Libye, en Syrie, en Afrique sahélienne, en Ukraine. C’est à la fois irresponsable et très dangereux, car ces crises, ces déstabilisations, peuvent précipiter l’effondrement dont je parle dans mon livre, voire se transformer en guerre.

    Quant à l’insécurité et aux tensions multi-ethniques, la situation ne semble pas s’améliorer…

    En temps “normal”, lorsque tout va bien, les sociétés multiculturelles peuvent exister soit en vivant côte-à-côte, comme c’est le cas dans le modèle anglo-saxon, soit à coup de subventions et de manipulation émotionnelle comme c’est le cas en France. En cas de crise lourde, quand les estomacs sont vides, les sociétés multiculturelles et multi-ethniques rentrent rapidement dans un scenario “à la rwandaise”. Ce n’est pas ce que je souhaite, mais c’est ce que l’histoire nous montre. L’insécurité et la criminalité que nous constatons ces dernières années n’en sont que le prémices.

    Il y a une “coagulation” intéressante en cours de formation : celle d’un regain populiste qui manifeste une volonté de reprendre “son destin en main” et l’engouement pour la quête d’autonomie, le “prepping”. Le survivalisme semble, en ce sens, dépasser largement sa dimension technique pour s’inscrire dans un vrai courant d’évolution des modes de vie, un virage métapolitique. Confirmez-vous cette analyse ?

    Oui, un changement certain est en cours, surtout si l’on inclut dans cette prise de conscience les médecines alternatives et naturelles, la capacité d’auto-information grâce à internet. Mais restons modestes et réalistes, si chez les jeunes une grande partie a compris qu’il y a pas de solutions à attendre d’un système corrompu et corrupteur, la majorité de la population reste enfermée dans un modèle consumériste, aliénant, abrutissant, déresponsabilisé et décérébrant. L’immense majorité pense que tout ira toujours bien. J’espère qu’ils ont raison, mais l’histoire nous démontre que les crises ne se terminent jamais bien.

    http://fr.novopress.info/157859/piero-san-giorgio-aider-maximum-gens-prendre-conscience/

  • Un cerveau malade ? Sarkozy se frotte les mains

    Les medias français ont rapporté  la punition  infligée au footballeur Nicolas Anelka par la Fédération anglaise de football pour le geste de la « quenelle » auquel il s’est livré pendant un match  le 28 décembre dernier. Outre une suspension pour cinq rencontres et l’obligation de suivre un stage de rééducation mentale (dit «stage éducatif »),  il devra aussi  s’acquitter d’une amende de 97 300 euros. Les vœux de la Licra ont donc été exaucés, officine grassement subventionnée devant laquelle Jean-François Copé intervenait  le 19 février. Une occasion pour lui, a-t-il expliqué, de se féliciter de «l’utilité majeure de la Licra », « organisation connue en France »,  qui a aussi un « rayonnement au niveau européen et mondial » (!), « qui porte des valeurs que je fais miennes depuis longtemps ». En fait de «valeurs», c’est surtout la grosse quenelle que M.  Copé, selon Le canard enchaîné et dernièrement l’enquête  des journalistes du Point  Mélanie Delattre et Christophe Labbé,  aurait commise à l’encontre des adhérents-contributeurs  de l’UMP qui agite le landerneau –voir notre article mis en ligne hier

     Les sympathisants et adhérents de l’UMP, via un appel au don vite rebaptisé Sarkoton, ont été  mis à contribution pour renflouer les caisses du parti très sérieusement mises à mal par le rejet du compte de campagne du candidat Sarkozy. Le  déficit  n’est pas mince, soit   11 millions d’euros à rembourser chaque année pendant cinq ans. Et ce sont ces gens là, constate Bruno Gollnisch,  qui donnent au FN  des leçons de professionnalisme, de sérieux et de compétence !  Selon Le Point, les donateurs  ignoraient donc  que dans le même temps M. Copé aurait accordé de très juteux contrats à la société Bygmalion,  présidée  par deux de ses amis,  Bastien Millot et Guy Alves.

     Invité d’Europe 1 par Jean-Pierre ElkabbachJean-François Copé n’a pas réussi à lever les doutes tant il est resté vague et imprécis ; un  flou artistique qui émane de la même manière de la lettre  précipitamment envoyée aux adhérents de l’UMP  pour tenter de conjurer l’incendie.

     Les plus opposés à M. Copé au sein des  dirigeants des différentes  chapelles et écuries de ce  parti ravagé par les ambitions personnelles –si seulement ils mettaient la même énergie à défendre les intérêts de la France  des Français !-  serrent les rangs pour le moment. Ils ont bien compris l’effet potentiellement  dévastateur   de ce nouveau scandale

     Seule voix discordante clairement identifiée,  le député UMP filloniste de Haute-Savoie,  Lionel Tardy, a profité de l’article du Point  pour affirmer sur BFM TV que  « Tout le monde savait pour Copé, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas participé au Sarkothon ».  Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de M. Copé,  a décidé de porter plainte contre M. Tardy. Ce dernier est  soupçonné par les copéistes nous expliquait un élu régional  UMP,  d’être en mission commandée pour noircir l’image de l’actuel président de l’UMP afin qu’il ne tire pas profit d’une éventuelle victoire de la « droite » aux prochaines municipales…

    Copé  affirme  que l’article sur ses liens avec  Bygmalion s’explique par l’inimitié  que lui  porte Franz-Olivier  Giesbert, PDG du groupe SEBDO Le Point. La réplique de l’intéressé sur le site  de l’hebdomadaire, confirme en tout ca que ces deux là ne s’aiment  pas : « Le complotisme est une maladie. Pendant des années, elle a conduit des faibles d’esprit à nous expliquer que les attentats du 11 septembre 2001 n’avaient jamais eu lieu ou bien qu’ils étaient l’oeuvre de la CIA et du Mossad. Il n’y a plus de doute : Jean-François Copé a désormais rejoint la longue cohorte des complotistes derrière Thierry Meyssan, Marion Cotillard et Matthieu Kassovitz » (…) Le  « président » de l’UMP,  est la preuve vivante que finalement le ridicule ne tue pas. Qu’il nous permette donc de rire de sa réaction : au point où il en est, ce sera de toute façon sans danger pour lui ».  M Copé serait donc  lui aussi un cerveau malade ? Ambiance…

     A qui profite le crime ? Si M. Giesbert, de notoriété publique,  n’a pas entretenu dans le passé des relations au beau fixe avec Nicolas Sarkozy, c’est pourtant bien ce dernier qui se frotte les mains, lui qui   peaufine son rôle de sauveur,  seul capable par son charisme et sa popularité de recoller les morceaux d’ une UMP en miettes  et de « faire gagner la droite » en 2017  « Sarkozy a-t-il été volé ? »   titre  ainsi  Le Point au sujet de cette  affaire, l’hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert  accrédite   en tout cas l’idée de la  « légitimité » de son retour programmé.

    http://gollnisch.com/2014/02/28/cerveau-malade-sarkozy-se-frotte-les-mains/

  • Certaines choses ne s'achètent pas, pour le reste, il y a Mastercard, par Gabriele Adinolfi (traduction exclusive pour le C.N.C.)

     Gabriele Adinolfi s'exprime sur les événements d'Ukraine : Certaines choses ne s'achètent pas, pour le reste, il y a Mastercard

    La fierté d'un peuple en armes est inestimable.

    Assis derrière le clavier, de nombreux camarades occidentaux ont jacassé sur les camarades Ukrainiens, les qualifiant d'agents des Américains, des banquiers, des technocrates.
    Les commissaires politiques de chez nous ont invoqué la géopolitique, soudainement devenue la clé unique et absolue de tout, un peu comme la théorie de la plus-value pour les marxistes les plus inexpérimentés.
    On a entendu des personnages, ceux qui s'écartaient sans s'exposer quand on nous tirait dessus, émettre des malédictions du genre: «l'extrême droite est un phénomène des agences de renseignement occidentales."
    On en sait quelque chose. Personnellement, j'ai croisé trois fois les services occidentaux réunis : dans trois différentes tentatives de m'incriminer pour dépister les enquêtes sur leurs amis, qui étaient nombreux et qui se trouvaient aussi à l'extrême gauche, pas à l'extrême droite.
    Celle-ci est de la race de ceux qui palabrent.
    Là bas, des camarades sont allés mourir. Trente, si je ne me trompe pas, dans les rangs du Praviy Sektor, (le Secteur Droit, rassemblement de plusieurs mouvements nationalistes ukrainiens comme Tryzub ou l'UNA-UNSO, NDT) et plus de quinze dans ceux du plus «modéré» Svoboda.
    Mais c'est ainsi : des gens qui dans leur vie n'ont jamais été dans une bagarre ni payé une amende, crachent des jugements sentencieux sur celui qui se bat et meurt.
    Vision héroïque de la vie . Rune du combattant.

    Avec Poutine ?
    En dehors de ces experts de la vie et de la mort (des autres) qui décident des peuples en regardant une carte sur Google Map, il y a ceux qui se demandent en toute bonne foi : mais ne sommes-nous pas avec Poutine ?
    Oui, en russophiles, non en tant que Russes, ni en tant qu'agents russes.
    Nous sommes avec Poutine en tant qu' alliés potentiels et non comme des esclaves. Bien sûr, c'est un concept difficile pour certains des surhommes de chez nous qui imaginent l'avenir politique au service d'un Ivanhoé qui viendra pour lutter contre l'usurpateur. Leur plus grande ambition : être l'écuyer d'un maître car ils ne savent même pas ce que cela signifie d'être un seigneur.
    Mais pour d'autres, pour ceux qui se posent des questions rationnelles et qui se demandent s'il aurait valu mieux d'éviter l'affrontement, la réponse est dans l'identification. Prouvez donc que vous pouvez vous identifier.
    Poutine, parce qu'il ne pouvait pas faire autrement, a confié l'Ukraine à une minorité ethnique qui a profité du pouvoir pour s'imposer, dénationaliser et russifier.
    Une minorité qui a utilisé la propagande soviétique, anti-fasciste, anti-nationaliste et anti-nationale. Et qui en a abusé.
    C'est comme si Massimo d'Alema, Laura Boldrini et Rosi Bindi (représentants italiens de la gauche farouchement anti-nationale et « droitdelhommiste » NDT) avaient reçu les pleins pouvoirs .
    C'est ce qui arrivé.
    Et à celui qui dit : “mais n'était-il pas préférable de différer et d'essayer d'arranger les choses quand même “,  je réponds la chose suivante : le lendemain des massacres de Primavalle ou d'Acca Larentia, seriez vous venus nous dire que nous devions nous mettre d'accord avec ces gens-là au lieu de défendre notre peau ainsi que notre droit d'exister et de nous affirmer ?
    Seulement un abstrait, un branleur ou un dément pourrait nous dire que oui.

    En pratique
    On nous dira, beaucoup plus raisonnablement cette fois, que désormais la situation est compromise et que la porte a été ouverte aux vautours. C 'est possible et même si cette défaite était inévitable, en tout état de cause, ce sont les deux factions et non pas une seule qui en porteraient la responsabilité.
    Mais est-ce vraiment le cas?
    Certes, à entendre nos commissaires politiques du clavier, il faudrait un peu moins lire les médias internationaux et surtout ceux des Américains, qui craignent de ne pouvoir contrôler une peuple qui prétend faire valoir ses raisons.
    Traçons un résumé de ce que les camarades ukrainiens ont gagné pour l'instant.
    Non seulement la libération, accordée, de toutes les personnes arrêtées lors des émeutes, mais aussi le licenciement de cinquante juges du « syndicat de la magistrature » local accusés de corruption, la grâce et la libération d'un père et de son fils condamnés (prison à perpétuité et quinze ans ) pour avoir abattu le magistrat symbole de la corruption post-communiste et l'octroi à un membre du parti Svoboda du poste de procureur général de toute l'Ukraine. Pendant ce temps, la rue, dominée par le Praviy Sektor, a poussé Yulia Timochenko à la retraite anticipée en lui faisant retirer sa candidature et a clairement fait savoir que l'Ukraine n'est pas disposée à devenir une colonie américaine.
    C'est toujours le Praviy Sektor qui a réussit à faire rejeter la candidature au poste de Premier ministre du champion des Américains, Vitaliy Klitchko.
    Après, la vice-présidence du Conseil de sécurité nationale lui a été offerte. Peut-être par une méthode de cooptation;  le fait est qu'au moment ou j’écris, le Praviy Sektor n'a pas encore retiré toutes ses réserves.
    Ceux tombés pour la Révolution ont été proclamés Héros de la Nation, en tant que "Centurie Céleste" .

    Dangers

    Malgré la poisse des révolutionnaires par procuration de chez nous, eux qui ne savent qu'insulter ceux qui se battent, peut-être parce que c'est la seule façon qu'ils ont de sublimer leur vies de supporters en fauteuil, les scénarios apocalyptiques qu'ils  souhaitent ne se sont pas encore réalisés, mais persistent sous la forme d'un risque.
    Ce qui se passe est avant tout dû à la division et à la marginalisation.
    D'autre part, Svoboda regarde avec confiance en direction de l'Ouest, mais pas le Praviy Sektor.
    Définir ce que  signifie un regard confiant vers  l'Ouest,  dans une zone de frontière, est une autre chose. Comme il en est pour la proposition d'élargissement de l'OTAN, qui, il ya quelques années seulement, a été formulée par le même Poutine qui voulait que la Russie y participe.
    Les catégories de la realpolitik sont souvent différentes de celles des “supporters“ politiques.
    Et, pour rester toujours dans la realpolitik, le résultat de la tragédie ukrainienne est susceptible d'aboutir à un partage convenu dans une sorte d'un nouveau petit Yalta.
    Le fait est que les inconnues restent nombreuses et que les camarades ukrainiens ont un rôle à jouer non-négligeable, soit en faisant pencher la balance, soit en tant qu'agneaux sacrificiels.

    Occasions
    Évidemment, si Svoboda et le Praviy Sektor entrent en concurrence et en conflit l'un avec l'autre, si les fonctionnaires de Svoboda s'avèrent aussi débiles que, par exemple, ceux de AN (Alleanza Nazionale NDT), les hommes de Soros remporteront le match et le Praviy Sektor sera la dinde destinée à être sacrifiée sur l'autel de l'occidentalisation .
    Si, toutefois, en apprenant la leçon de Togliatti (secrétaire communiste italien à la fin de la guerre NDT), les camarades ukrainiens forment des cellules durables de magistrats, si les liens de sang entre les équipes restent supérieurs aux sirènes de l'arrivisme, les choses en iront autrement. Si nous étions en Italie, je ne serais pas confiant, mais nous parlons d'un peuple encore debout , avec des gens arrivés de partout pour se battre (en prenant congé régulièrement des chantiers ! ), des gens plus sérieux que ceux que nous avons l'habitude de rencontrer.
    Ils peuvent le faire. Ils ne le feront que si ils sont eux mêmes garants de nouvelles relations économiques, énergétiques et diplomatiques avec la Russie. Relations qui sont une nécessité objective.
    Ceux qui répondent que les deux côtés se haïssent et que cela constitue un barrage indépassable, n'ont pas le sens de la réalité. Les relations internationales ne se bâtissent pas uniquement sur​ la sympathie entre les partenaires ou pour une cause commune, mais sont, le plus souvent, basées sur des intérêts communs, qui ne sont communs que lorsque les deux parties contractantes sont égales, pas quand l'une d'entre elles est assujettie. Elles se créent aussi, et surtout, parmi ceux qui se haïssent.
    Il n'est pas du tout inconcevable que, dans les prochains mois, il incombe précisément aux nationalistes ukrainiens de gérer les relations avec la Russie. Si , bien sûr, une guerre civile n'éclate pas avant.

    De l'écriture.
    La situation peut basculer ; elle ne finira pas nécessairement dans l'abîme.
    Et même si elle y tombe, cela aura toujours valu la peine.
    Parce que rien ne vaut autant qu'un peuple qui lutte et affirme sa dignité par l'effusion de son sang. Un peuple qui sait ce que nous avons oublié : qu'il n'y a pas de dieu qui prend les armes à la place de ceux qui prient au lieu de combattre.
    Quoi qu'il arrive, même si c'est ce qu'espèrent une grande partie des envieux et porteurs de poisse, les camarades ukrainiens ont donné un exemple existentiel, un exemple guerrier.
    Ils ont écrit une page d'histoire épique en faisant leurs les paroles de Nietzsche: "écris avec ton sang et tu découvriras que le sang est esprit."
    Au lieu de cela, nous écrivons sur Facebook ou sur des forums.
    Et nous nous permettons de juger ceux qui se battent et meurent. Nous ne valons pas mieux que Boldrini, vraiment pas mieux.
    Comme des esclaves envieux, nous souhaitons des chaînes à ceux qui ont eu la force de les briser.

    Gabriele Adinolfi

    Notes: Première mise en ligne le jeudi 27 février 2014 sur le site noreporter.org
    http://www.noreporter.org/index.php?option=com_content&am...

    Traduction de l'italien (romain): Angelo S. en collaboration avec Pascal Lassalle pour le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/02/28/certaines-choses-ne-s-achetent-pas-pour-le-reste-il-y-a-la-mastercard-par-g.html

  • Des lobbies au gouvernement mondial

    Les États contemporains, même (et surtout) ceux qui, en apparence, ont conservé leur indépendance nationale, sont-ils pour autant encore souverains ? Les gouvernants de pays comme la Suisse ou Israël, le Venezuela ou le Japon, l’Afrique du Sud ou la Norvège gouvernent-ils effectivement, c’est-à-dire détachés de toute subordination économique ou morale à des organisations internationales officielles (à l’instar de l’Organisation des Nations unies et de ses satellites ou de celles à compétence régionale comme l’Union européenne) comme officieuses ? Eu égard à la place grandissante des traités et accords internationaux, notamment dans les domaines commerciaux et financiers, quasiment tous les États du monde, y compris ceux qui sont soumis à des mesures internationales de rétorsion (embargos militaires et commerciaux par exemple), sont “dépendants” d’un contexte international de plus en plus prégnant sur les plans juridique et politique.
    Absence de complot
    La réponse, en revanche, est moins simple, s’agissant des officines officieuses et de la nature comme de l’intensité des relations qu’elles entretiendraient avec les États et, plus précisément, leur gouvernement. C’est à bon droit, par exemple que l’on a pu s’interroger sur les connivences pouvant exister entre la mouvance Al-Qaida (et son chef insaisissable, Oussama Ben Laden) et l’État d’Israël et les États-Unis, son mentor et bailleur de fonds. L’objectif ? Endiguer l’expansionnisme islamique en Occident en criminalisant, autant que possible, l’ennemi arabo-musulman et ses séides. Loin de nous l’intention de tout expliquer par la théorie du complot. Comme l’a si bien montré Frédéric Rouvillois dans la revue Les Epées (n° 19, avril 2006), cette théorie vise un ennemi abstrait et éthéré qu’il convient de démasquer ; elle est à la fois légitimante (en ce qu’elle fonde et justifie le discours dominant) et simpliste (car elle occulte délibérément ou inconsciemment la complexité du réel). Néanmoins, force est d’admettre et d’observer, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes, que nos sociétés actuelles, bien que saturées d’informations de toutes sortes, sont pourtant caractérisées par une opacité rendant malaisée la lisibilité autant que la compréhension de la politique nationale et internationale. Ce défaut de transparence, sans avoir été initialement voulu, sert, malgré tout, utilement les intérêts des divers “think tank” (littéralement, “réservoirs de pensées”) et autres groupes de pression aux allures de sociétés secrètes. En somme, pour gouverner sans être dérangé par des mouvements d’opinion ou des sautes d’humeur populistes, demeurons à l’abri des regards soupçonneux dans lesquels se lit une frénésie de contrôle démocratique.
    Des réseaux puissants
    Ce n’est pas céder, en effet, à la paranoïa conspirationniste que d’affirmer l’existence d’une “internationale” de ce que d’aucuns dénomment les “maîtres du monde”. Ces hommes et femmes d’influence, parce qu’ils sont placés aux endroits stratégiques de la gouvernance économique, politique ou scientifique, détiennent incontestablement une part du pouvoir mondial. Mais si ce “situationnisme” est une condition nécessaire, il n’est, cependant, pas suffisant. Encore faut-il que ces décideurs soient partie intégrante de réseaux aux ramifications particulièrement précises et nombreuses pour les relier entre eux, sans pour autant sacrifier à une démarche pyramidale ou centralisatrice. Suivant le principe des cercles concentriques, allié à la méthode de la toile d’araignée, les réseaux d’influence finissent par couvrir la quasi-totalité de la planète, et ce, quel que soit le domaine d’intervention. Insidieusement, se met donc en place un gouvernement mondial, qui, certes, n’avance pas à visage découvert et sous cette qualification orwelienne, mais agit toujours de concert, au service d’une idéologie de l’universel dont les origines philosophiques sont multiples (toutes empreintes, nonobstant, de l’idéologie des Lumières). Quoi qu’il en soit, au pouvoir déclinant des gouvernements nationaux s’est substitué (souvent avec la complicité active de ceux-ci, par bradage systématique de pans entiers de souveraineté) un nouveau pouvoir, subtil, planétaire et global, échappant complètement au contrôle des peuples. Les citoyens des nations développées, conditionnés par le réflexe consuméro-pavlovien du démocratisme, continuent mécaniquement d’élire des responsables d’institutions nationales alors que le pouvoir réel a été déplacé sournoisement vers de nouveaux centres. C’est ainsi que, sans surprise, le Béhémoth démocratique s’est accouplé au Léviathan oligarchique du gouvernement planétaire.
    Talon d’Achille
    En outre, il est remarquable de constater que ces groupes d’influence s’entremêlent étroitement avec des cénacles plus notoires. Les uns et les autres se complètent sans jamais se concurrencer. Certains gouvernements peuvent, sans hésitation, être considérés comme des groupes d’influence suigeneris, les États-Unis en constituant un exemple archétypique. Il n’est donc pas étonnant de trouver des membres du Siècle ou de la Trilatérale au sein d’institutions ayant pignon sur rue, comme la Commission européenne ou l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la grande majorité d’entre eux se recrutant dans le puissant groupe de Bilderberg. De même que l’on retrouve des représentants américains et français siégeant dans les mêmes instances (Forum de Davos, par exemple), alors que leurs intérêts politiques et économiques sembleraient apparemment divergents. De plus, les interconnexions sont tellement denses qu’il en résulte une confusion entretenue entre les lobbies industriels et économiques et les décideurs politiques. Ainsi, il n’est guère surprenant que l’Accord multilatéral sur l’investissement (un faux AMI, en quelque sorte, négocié sous l’égide de l’OMC et qui prône, entre autres, le bannissement de toutes les entraves aux échanges économiques et commerciaux), ou encore la directive Bolkestein, aient été le fruit d’une collusion entre les hauts responsables politiques et fonctionnaires internationaux et européens. C’est aussi ce qui explique la raison pour laquelle le président Sarkozy manifeste tant d’empressement à imposer, dans le dos des électeurs qui l’ont rejetée en son temps, la Constitution européenne “simplifiée”. Attiré dans la sphère d’influence des États-Unis, Nicolas Sarkozy est en train de concrétiser le rêve d’une mainmise de ces derniers sur la France et donc sur l’Europe. Les conséquences suivant les causes, il est aisé de deviner que le nouveau “mini-traité” (environ 250 pages !) européen est un prélude aux négociations pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Mais peut-être est-ce là le talon d’Achille de ces puissants planétaires. Dévorés par l’orgueilleuse ambition de mettre le monde en coupe réglée, ils n’ont pas conscience qu’en favorisant l’entrée du loup turc dans la bergerie européo-américaine, ils vont, sans doute, précipiter leur Tour de Babel à sa perte. Nous ne nous en plaindrons pas, il suffit d’attendre.
    aleucate@yahoo.fr
    L’Action Française 2000 n° 2736 – du 15 au 28 novembre 2007

  • Le fisc au secours des voleurs !

    Comment font-ils pour envisager de nous contraindre au nom de leurs conceptions du monde ou de la vie ? Comment peuvent-ils être suffisamment surs d’eux pour avoir envie de nous imposer leurs certitudes ?

    Tout autour de nous ce ne sont que prophètes qui n’hésitent pas appeler de leurs vœux la force pour nous imposer leurs visions. Étant entendu, qu’en plus, nous sommes fortement poussés à les remercier et à prendre bien conscience de la chance que nous avons d’être violentés par eux, pour notre bien.

    L’assurance affirmée de Sarkozy me faisait terriblement peur, celle dissimulée d’Hollande, c’est pire. Et je ne parle pas de celles de Placé, de Le Pen ou de Mélenchon, elles sont pour moi l’effroi absolu.

    Pourquoi personne ne se lève pour nous dire : « Si vous votez pour moi, je ne ferai rien. Je m’engage juste à vous emmerder le moins possible » ? Pourquoi le parti des : « On ne s’en occupe pas, démerdez-vous », n’existe-t-il pas ? Je suis persuadé qu’il ferait un tabac.

    Qui peut sincèrement accepter que l’on surveille et dirige sa vie, ses joies, ses peines, ses embrouilles, dans la mesure où elles ne concernent que lui et pas ses voisins ? Personne.

    Concrètement : tout cela est un gros mensonge, sous couvert de faire notre bien, ils font en réalité nos poches.

    Foin de philosophes, de patriotes, de religieux, il n’est que de pillards et d’escrocs, de détrousseurs, de bandits de grands chemins, qui inventent des combines pour justifier l’utilisation de la force, afin de nous voler nos biens, notre vie.

    Il leur arrive d’être presque attendrissants, tant ils sont sans surprise.

    Par exemple le G20, c’est un peu eux, fait mine de s’inquiéter de « l’optimisation fiscale ». Attention, pas celle d’Exxon ou de Total, pas celle des princes arabes ou des dictateurs en exercice, pas celle de nos belles démocraties marchandes d’armes. Non, celle des géants du net.

    Contre « l’optimisation fiscale » le G20 propose la « saloperie fiscale ». Celle qui permet de se débarrasser d’un concurrent gênant

    Internet, pour eux, il faut que ça cesse.

    Du moins dans sa version libérale actuelle. Je dis « libérale » bien que je sois conscient qu’il s’agit d’un gros mot. Mais bon, un tout petit bout de courage, c’est toujours ça de pris.

    Donc, Internet devant cesser, alors que tout le monde adore, une seule solution : la fiscalité.

    Comprenez bien qu’avec leurs énormes bénéfices et leur santé d’entrepreneurs privés, les acteurs d’Internet ont toujours plusieurs coups d’avance sur ces pauvres minables de politiques et leurs fonctionnaires qui veulent les « niquer ».

    Il leur faut la police et la justice s’ils veulent les contrer, la force, quoi. Mais, pour cela, il faut les accuser de quelque chose. La « saloperie fiscale » s’impose. Et hop, le tour est joué.

    « Mais, comment, disent-ils, des sommes non redistribuées à nos assistés s’évadent ? Qu’à cela ne tienne, nous les récupérerons, devrions nous employer la force. »

    C’est au poil, c’est facile, la « saloperie fiscale ».

    Personne ne peut s’y opposer. Qui va aller expliquer la vérité, et, surtout, qui va l’écouter, qui va l’entendre ?

    Où est la dignité dans tout ça ? Alors qu’il s’agit, tout simplement, d’enfumer l’atmosphère, qui devenait un peu trop limpide, pour pouvoir continuer à nous plumer industriellement.

    Conclusion : derrière chaque prophète, chaque illuminé de la politique, qui prétend vous imposer ses vues, cherchez la façon dont il remplit son porte-monnaie et vous comprendrez pourquoi il veut absolument vous imposer sa manière de voir votre vie.

    Ne prenez pas pour de la passion ce qui n’est que de l’intérêt, pour de la foi ce qui n’est que du cynisme et pour de la compassion ce qui n’est que de l’opportunisme.

    Hélas les foules se laissent facilement convaincre, le mensonge est un grand séducteur. Qui sont les plus coupables : les princes, les courtisans ou la masse qui leur accorde sa confiance ? Je ne sais pas, mais je connais le « baisé de service » : c’est la victime de la « saloperie fiscale ». C’est nous tous.

    Henri Dumas http://francelibre.tumblr.com/

  • L’Islande n’est plus candidate à l’Union européenne

    Le gouvernement islandais compte retirer la candidature d’adhésion du pays à l’Union européenne. Cette décision fait suite à la publication d’un rapport pessimiste sur la question rédigé par l’ « Institut islandais d’études économiques ». Selon cette étude, le secteur de la pêche et l’agriculture islandais auraient beaucoup à souffrir d’une adhésion à l’UE.

    On se souvient que l’Etat insulaire avait été frappé de plein fouet par la crise financière de 2008. Les trois plus grandes banques du pays avaient fait faillite, laissant derrière elles 3,5 milliards d’euros de dettes vis-à-vis de créanciers étrangers. Après avoir organisé un référendum sur la question, l’Etat islandais avait refusé de se plier aux exigences du FMI et pris la ferme décision de ne pas rembourser ces dettes privées avec de l’argent public.

    Depuis lors, l’Islande a redressé son économie toute seule, sans aide extérieure. Tout en étant parvenu à préserver son indépendance politique et financière, le peuple islandais jouit aujourd’hui d’un niveau de vie supérieur à la moyenne européenne. L’Islande étant déjà partie aux accords de Schengen sur la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace européen, les sondages indiquent que 60 % de la population jugent que leur pays ne doit pas aller plus loin dans l’intégration avec l’UE.

    http://medias-presse.info/lislande-nest-plus-candidate-a-lunion-europeenne/6907

  • Remigration : fantasme ou nécessité ?

    Paul Ariès parle de « mot-obus » pour présenter le terme de décroissance. L’expression ne serait pas exagérée en ce qui concerne le récent propos d’Eric Zemmour lorsqu’il a décidé d’employer, sans doute pour la première fois à la télévision, l’idée d’une remigration.

     

    N’attendons pas des quelques zélateurs singeant une vie intellectuelle au cœur de notre si piteuse oligarchie médiatique une réaction docte ou rationnelle, nous en serons quittes pour le foisonnement d’anathèmes et de condamnations bigarrées en appelant à l’introuvable pacte républicain ou bien à la lutte contre les sempiternelles heures les plus sombres de l’histoire. Les identitaires de s’empresser d’aller vers une feuille de route organisant le retour massif au pays et le débat de devenir impossible, les méchants ont parlé, le ban doit fermer.

    Pourtant la question mérite une attention toute particulière et ce pour trois raisons dont il est urgent de chercher les imbrications : la première tient au constat d’une réalité dont la négation devient de plus en plus irrespirable, les Français ne veulent plus d’immigration et pour des raisons identitaires et pour des questions économiques, la seconde bien plus complexe consiste à accepter que nous nous trouvons là devant un questionnement de politique d’envergure qui bouleverse nombre de nos cadres conceptuels ( assimilation, charité chrétienne, jeu d’alliances), le dernière enfin porte sur l’incroyable responsabilité européenne dans l’explosion des phénomènes migratoires, idée dérangeante mais cruciale si nous voulons proposer quelques idées, modestes, sur les troubles mus par le Grand remplacement.

    Immigration et identité. [...]

    Charles de Meyer - La suite sur Nouvel Arbitre

  • Livre - David Cronin: Europe Israël : Une alliance contre-nature

    Livre - David Cronin: Europe Israël : Une alliance contre-nature

    Europe israel, une alliance contre nature.

    Israël est souvent perçu comme le 51ème État des États-Unis. Désormais, il serait en passe de devenir membre de l’Union européenne. David Cronin a parcouru les couloirs de Bruxelles pour interroger hauts fonctionnaires et diplomates. Il a épluché les programmes européens et examiné les liens étroits que tissent les entreprises du continent avec ce petit État du Moyen-Orient. Loin des discours officiels, vous trouverez dans ce livre les résultats d’une enquête déroutante qui montre comment le prix Nobel de la paix 2012 participe à l’occupation de la Palestine et à l’oppression d’un peuple.

    Préface d’Omar Barghouti

    Un livre important qui explore les relations complexes empêchant les pays européens de tenir Israël pour responsable. Ken Loach

    Un livre remarquable, précis. Je suis resté le souffle coupé. Robert Fisk, The Independent

    Une étude bienvenue pour une réalité sous-examinée. Khaled Diab, The Guardiancenter>
    David Cronin est un journaliste irlandais. Il a été rédacteur pour The Guardian, The Wall Street Journal Europe, European Voice, The Sunday Tribune et Inter Press Service. Il travaille actuellement pour The Electronic Intifada et vit à Bruxelles. Ce livre est la traduction de Europe’s Alliance with Israel paru chez Pluto Press en novembre 2010. Son blog : http://www.dvcronin.blogspot.fr/ ET articles traduits en français par Investig’Action.

    Un extrait du livre de David Cronin :

    L’approfondissement des relations économiques et politiques de l’Europe avec Israël ne peut pas être dissocié de cette empreinte néolibérale. Cela est devenu encore plus clair en novembre 2007 lors du « dialogue commercial UE-Israël », où des hommes d’affaires ont réfléchi sur la meilleure manière de démanteler les « barrières au commerce et à l’investissement ».
    Le matériel promotionnel de ce « dialogue » ne disait pas que parmi les entreprises israéliennes présentes, un grand nombre se retrouve impliqué dans des activités en Palestine occupée et dans certains cas dans des activités que l’Union européenne rejette formellement. En voici quelques exemples :
    Elbit : en plus de fabriquer des drones et d’autres armes pour l’armée israélienne, elle fournit des équipements électroniques pour le « mur de l’apartheid » qu’Israël construit. La Norvège a estimé que cette implication était si grave, qu’en septembre 2009 un fonds de pension détenu par l’État a retiré ses six millions de dollars d’investissements dans Elbit car le mur avait été déclaré illégal par la Cour internationale de justice. « Nous ne souhaitons pas financer des entreprises qui participent directement à des violations du droit humanitaire international », a déclaré la ministre des Finances.
    Saban Capital : ce groupe est dirigé par Haim Saban, propriétaire de nombreux médias avec la double nationalité étasunienne et israélienne et qui figurait à la 261ème place du classement Forbes des milliardaires en 2009. Il est l’un des propriétaires de Bezeq, une entreprise de télécommunication qui fournit des services dans les colonies en Cisjordanie et sur le plateau du Golan, ainsi que pour les bases militaires israéliennes et les checkpoints de Cisjordanie. Une de ses filiales, Pelephone, fournit des services de téléphonie mobile à l’armée et a installé une centaine d’antennes et d’autres installations dans les territoires palestiniens occupés.
    Leumi : la seconde plus grande banque d’Israël a des succursales dans quelques établissements israéliens en Cisjordanie. Elle offre des prêts aux colons pour construire leurs maisons. Elle contrôle en partie Paz Oil et SuperPharm qui détiennent des stations services et des pharmacies dans les colonies.
    Selon la Commission européenne, l’établissement de ce dialogue est le fruit de conversations commencées en 2005 entre Ehud Olmert et Günter Verheugen, Commissaire à l’industrie. En mettant sur pied cet organe, l’Union européenne a placé le minuscule Israël sur un pied d’égalité avec des pays comme les États-Unis, la Russie, le Japon et l’Inde. D’un certain point de vue, cela semble incroyable. Mais d’une perspective froidement économique, cela prend tout son sens étant donné qu’Israël est un concurrent de la Silicon Valley. Pour encourager les entreprises européennes à s’engager davantage en Israël où le secteur de l’industrie hightech représente 7% du PIB, Verheugen a rappelé : « Il y a un énorme potentiel économique qui n’a pas encore été pleinement exploité. »
    Le premier président de ce dialogue a été Yossi Vardi, mieux connu pour être un pionnier dans la messagerie instantanée sur Internet avec son entreprise ICQ. Cet homme n’est pas seulement expert en télécommunication, mais aussi dans la capacité à adapter ses messages en fonction du public. Il a par exemple tenté de se présenter comme une sorte de pacifiste. Bavardant avec le correspondant du New York Times, il a déclaré entre deux gorgées de cabernet sauvignon :
    Cet endroit est fou : un boom technologique côtoie une situation politique inacceptable et le chaos dans une bande de Gaza où la plus grande partie de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Ce n’est pas juste, ni soutenable ! Vous savez, le pouvoir corrompt et l’occupation représente la manifestation ultime du pouvoir. Il n’existe aucun contrôle, aucune contrepoids. L’occupation, après quarante ans, corrompt totalement.
    Vardi a également reconnu avec un malin plaisir que les prouesses technologiques israéliennes étaient inextricablement liées à l’occupation. Dans un reportage de la BBC, il a soutenu que la guerre de 1967 avait été un pivot important pour le développement industriel du pays parce qu’elle avait mené Israël à une situation qui l’avait obligé à dépasser le sentiment d’avoir été banni (particulièrement par la France qui avait imposé un embargo sur les armes) : « Les deux vrais pères de la high-tech israélienne sont le boycott des Arabes et Charles de Gaulle parce qu’ils nous ont contraints à développer ce secteur. »
    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EFAFFVEkulCVtBZClq.shtml

    COMMANDER LE LIVRE 15 € PRIX DESTOCKAGE 2014 : 5€ , ISBN : 978-2-9543806-0-5, 224 pages, 13 x 20 cm, Prix : 15 €, Dépôt légal : décembre 2012, Edition La Guillotine , Imprimé à Toulouse par la SCOP Imprimerie 34

    Source : La Guillotine, association pour l'édition et la production : http://assolaguillotine.wordpress.com/europe-israel-de-david-cronin/