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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°356
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Journal hebdomadaire -- 17 mars 2014
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L’EUROPE, UNE CONSTRUCTION AMERICAINE FINANCEE PAR LA CIA
Une enquête exclusive du magazine Historia ré-ouvre le dossier mal connu des origines américaines de l’intégration communautaire. De 1949 à 1959, en pleine guerre froide, les Américains, par l’intermédiaire de leurs services secrets et du Comité pour l’Europe unie, versent l’équivalent de 50 millions de dollars actuels à tous les mouvements pro-européens, parmi lesquels ceux du Britannique Winston Churchill ou du Français Henri Frenay.
Leur but, contenir la poussée soviétique… Le « Mouvement européen » en particulier, qui il y a soixante ans fût fondé, dirigé et financé par la CIA, est aujourd’hui financé par le contribuable via les subventions de Bruxelles et compte au sein de ses organes dirigeants des « Européens convaincus » tels Daniel Cohn-Bendit, Valéry Giscard d’Estaing ou Jean-Pierre Jouyet. On relira aussi avec intérêt Frédéric Charpier : « La CIA en France, 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises » (Editions du Seuil, Paris, 2008)
La CIA finance la construction européenne
A 82 ans, Henri Frenay, le pionnier de la Résistance intérieure, fondateur du mouvement Combat, arbore une forme intellectuelle éblouissante malgré sa surdité de l’oreille droite et sa récente opération de l’estomac. Pourtant, il n’a plus que trois mois à vivre. En ces jours de mai 1988, il me parle de l’Europe dans son appartement de Boulogne-sur-Seine. De cette Europe fédérale dont il a révé en vain entre 1948-1954. De la dette aussi que, en cas de succès, le Vieux Continent aurait contracté envers les Américains, ceux notamment du » Comité « . Et d’insister une fois, deux fois, dix fois, tandis que moi, je m’interroge : pourquoi diable ce mystérieux » Comité » revient-il à une telle fréquence dans nos conversations ? Pourquoi ? Mais parce que Frenay me confie, avec il est vrai d’infinies précautions de langage, son ultime secret : l’aide financière occulte de la CIA via l’American Committee for United Europe – le Comité – à l’Union européenne des fédéralistes dont il a été le président. Pour reconstituer cette filière inédite, il me faudra une quinzaine d’années. Un jeu qui en valait la chandelle puisqu’il me permet d’ouvrir, pour les lecteurs d’ Historia, la porte d’un des compartiments les plus secrets de la guerre froide… [...]
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250 000 marcheurs pour la vie au Pérou
Hier, les organisateurs de la Marche pour la vie, qui s'est déroulée à Lima, au Pérou, ont revendiqué 250 000 participants, contre 100 000 l'an dernier !
Une loi péruvienne a fait du 25 mars (fête de l'Annonciation) le "jour de l'enfant à naître".
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La "Révolution Orange" et ses conséquences chaotiques
Georges Feltin-Tracol - Réflexions à l'Est - Si près de l'Ours - L'Ukraine, un État par défaut ? - La "Révolution Orange" et ses conséquences chaotiques - p. 88 à 90
Des trois cofondateurs slaves de la C.E.I., l'Ukraine est l’État qui a subi les désordres politico-économiques les plus constants. Au contraire du Bélarus qui, dés 1994, restaura l'ordre avec le président Alexandre Loukachenko, et de la Russie à partir de 1999 avec l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine , l'Ukraine pâtit toujours de l'incurie d'une classe politique kleptocratique inféodé aux oligarques locaux venus des centres industriels de l'Est (Dniepropetrovsk par exemple). Ce désordre chronique semble néanmoins compensé par une vitalité civique plus élevée chez les Ukrainiens que chez leurs cousins russes ou bélarussiens quand bien même reste fort un sentiment individualiste replié sur la seule cellule familiale. Ainsi, en février et mars 2001, après que la police eut retrouvé le cadavre du journaliste Guéorgui Gongadzé qui enquêtait sur la corruption, des milliers d'Ukrainiens manifestèrent en plantant des tentes sur le place Maïdan de Kyiv. Ils réclamaient la démission du président Léonid Kouchma. Par delà son échec, ce vaste mouvement de protestation préfigurait la célèbre "Révolution Orange" de l'hiver 2004-2005.
On a beaucoup glosé sur cette révolution de couleur paradigmatique des actions similaires survenues en Serbie, en Géorgie et au Kirghizistan. Des observateurs avisés y ont vues les manœuvres d'officines para-institutionnelles étasuniennes ainsi que la main du magnat de la finance apatride internationale, George Soros. C'est juste, mais pas tout à fait exact. La "Révolution Orange" provient de la convergence d'une échelle aspiration populaire au changement, d'un ras-le-bol général à l'encontre de Kouchma et de son dauphin, Viktor Ianoukovytch, et de l'appui discret - et efficace - d'organismes semi-clandestins subventionnés par l'Occident. En effet, des cénacles atlantistes jugeaient l'occasion appropriée pour évincer un "pion" de Moscou, refouler durablement l'influence russe de cet "étranger proche" et placer au pouvoir un dirigeant plus sensible aux sirènes euro-atlantistes... Soumis à la fois à une pression populaire considérable et à l'action des diplomaties occidentales, Kouchma organisa un troisième tour de scrutin présidentiel qui vit la victoire du nationalisme modéré anti-russe Viktor Iouchtchenko sur Ianoukovytch.
Mais, très rapidement, les jeux politiciens les plus stériles recommencèrent avec, au sommet, une lutte violente à trois entre le président Iouchtchenko et ses premiers ministres successifs, Ioula Timochenko et Viktor Ianoukovytch, ce qui plongea l'Ukraine dans une forme particulière de cohabitation mouvementée et délétère...
L'incompétence du gouvernement de Iouchtchenko, ses atermoiements, ses louvoiements, son inconsistance politique et sa volonté d' "ukrainiser" au plus vite l'Est russophone avivèrent les tentions entre les deux parties principales de l'Ukraine. Les polémiques s'aggravèrent, alimentées par les querelles mémorielles autour de l'Holodomor (le génocide - famine de 1932 - 1933) , du rôle de la résistance nationaliste ukrainienne pendant la Seconde Guerre mondiale (alliée objective des forces de l'Axe ou hostile à la fois aux Allemands, aux résistants polonais et aux Soviétiques ?) et de la figure controversée (et si attachante) de Stepan Bandera.
Aux élections présidentielles de 2010, la division du camp "Orange" entre le président sortant Iouchtchenko et son Premier ministre Timochenko, favorisa la victoire relative du "pro-russe" Ianoukovytch (5). Favorable à Ioula Timochenko, Andriy Okara estime que "l'élimination de Viktor Iouchtchenko ouvre de formidables perspectives pour le développement de l'identité ethno-culturelle ukrainienne. Mais, contrairement à ce que le président a voulu faire en cinq ans, cette identité doit être forte, sans complexes, plutôt que geignarde (6)". L'Ukraine n'intégrait-elle pas l'Union douanière eurasienne avec le Bélarus, la Russie et le Kazakhstan ? En effet, si Ianoukovytch et son Parti des régions bénéficient d'une audience maximale dans les zones russophones, il ne faut pas percevoir le nouveau président ukrainien comme l'agent de Moscou à Kyiv. Ianoukovytch est soutenu par l'homme le plus riche d'Ukraine (et 148efortune au monde), Rinat Akhmetov, le président de S.C.M. Holdings. Dans son sillage suivent d'autres oligarques dont les intérêts économiques et financiers ne correspondent pas à ceux de leurs homologues russes. Les oligarques russes aimeraient reconstituer à leur profit les anciens combinats soviétiques. Les oligarques ukrainiens, tout russophones qu'ils soient, regardent avec gourmandise le fructueux partenariat à venir avec l'Union européenne. Il est intéressant de noter qu'à peine investi président, Ianoukovytch fit sa première visite officielle non pas ua Kremlin, mais à Bruxelles auprès de la C omission européenne. il n'hésita pas à apparaitre très europhile aux médias occidentaux. Dans le même temps, les fragiles armatures étatiques ukrainiennes sont rongées par une corruption généralisées qui entrave lourdement les dynamisme économique. La corruption se révèle néanmoins indispensable pour survivre face à une législation touffue, inextricable et inapplicable qui étouffe toute véritable activité marchande. Les plus pénalisés en sont les P.M.E., les entreprises artisanales et les épiceries. Sans craindre d'asphyxier tout secteur privé véritable, les oligarques et leurs affidés cherchent à s'emparer des branches économiques les plus dynamiques, les plus prospères et les plus juteuses d'Ukraine. Mutatis mutandis, on retrouve à Kyiv, Kharkiv, Odessa ou Sébastopol une situation comparable à la Tunisie de Ben Ali d'avant la "Révolution de jasmin".
Conscient d'avoir été mal élu et du marasme économique, Viktor Ianoukovytch tente de restreindre les libertés publiques, dont celle de la presse. on sait peu que Ianoukovytch a nommé le patron d'une puissante chaîne de télévision privée à la direction des services secrets... L'actuel président essaye d'imposer une "verticale du pouvoir" à la Poutine. Mais l'Ukraine n'est pas la Russie. Le tropisme européen y est plus grand. En réponse à ces manœuvres grossières, la populations ukrainienne réagit parfois avec virulence quand elle est aidée par les mouvements nationalistes autonomes. Alors, demain la révolution ?
Des commentateurs se le demandent en prétextant de la double nature de l’Ukraine. Si, à Oujhorod et à Lviv, l'atmosphère est encore mitteleuropéenne avec une forte prégnance hasbourgeoise, à l'Est, en revanche à Donetsk ou à Louhansk, le visiteur se sent déjà dans les plaines eurasiennes. Le destin de l'Ukraine est-il l’éclatement en une Galicie (ou Ukraine occidentale) de langue ukrainienne et en une Ukraine orientale russophone plus ou moins rattachée à la Russie ? Probablement pas, car, malgré leurs différences, les Ukrainiens sont attachés à l'unité nationale. En 1991, lors du référendum sur l'indépendance entérinée à 90%, de nombreux russophones votèrent oui. Ce tiraillement entre l'Est et l'Ouest peut être dépassé par un attrait vers le Sud correspondant à la monté en puissance régionale de la Turquie.
L'Ukraine, la Turquie, l'Union européenne (avec la Roumanie et la Bulgarie) et à la Russie sont les grandes puissances du pourtour de la Mer Noire. On peut imaginer que, soucieuse de na pas choisir entre l'Europe et la Russie, l'Ukraine accepte en dernière analyse une forte aspiration avec la Turquie et se serve dans cette nouvelle perspective la présence en Crimée des Tatars pour en faciliter cette orientation la mise en œuvre. Cette orientation vers le Sud, ne lui éviterait toutefois pas de reconsidérer ses apports avec la Russie.
Source : L'heure Asie : http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/03/21/la-revolution-orange-et-ses-consequences-chaotiques-5327940.html
Georges Feltin-Tracol http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAVupZAulevNdwnET.shtmlLien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, géopolitique, international 0 commentaire -
Pour la paix en Ukraine et la réconciliation avec la Russie
Cela fait plusieurs semaines maintenant que la crise ukrainienne occupe nos écrans radar, avec son lot de suspens et de retournements. Désormais, la Russie s’apprête à lancer une intervention armée, non pour rétablir le sinistre Yanoukovitch, démonétisé de Paris à Moscou, mais pour protéger ses intérêts en Crimée et éventuellement dans les autres régions dans lesquelles les russophones sont nettement majoritaires. Une telle action unilatérale, acceptée lorsque la France souhaite intervenir en Centrafrique ou au Mali, devient inacceptable dès lors que c’est la Russie qui est à la manœuvre. Le gouvernement ukrainien provisoire, qui parle d’un casus belli et annonce mobiliser, n’est probablement pas menacé.
Cette crise présente plusieurs dimensions qu’il faut bien avoir à l’esprit lorsqu’on prétend l’analyser. Il faut se garder d’un jugement partisan de principe, pro-ukrainien ou pro-russe, car qui ne voit que la position d’un des camps ne voit rien.
Du point de vue ukrainien
D’un côté, des manifestants mobilisés, réunissant des citoyens de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par tout le spectre politique, veulent chasser un président certes élu mais qui a tout d’un autocrate, corrompu à l’extrême, et au bilan économique des plus médiocres. Sa volonté de s’aligner sur la Russie, en rompant tout rapprochement avec l’Union européenne, a mis le feu aux poudres. Certains militants sont prêts à des actions violentes auxquelles répond une contre-offensive gouvernementale encore plus violente. Le sang coule et c’est par dizaines, peut-être par centaines, que des Ukrainiens meurent. Il s’agit surtout de militants de Svoboda ou du « Pravyi Sektor », des nationalistes radicaux prêts à en découdre avec le pouvoir.
Même si l’Ukraine et la Russie prennent leurs racines communes dans la Rus’ de Kiev, au Xe et XIe siècles, elles ont connu de longues périodes où elles étaient séparées. Si l’ukrainien et le russe ne diffèrent guère, ce sont tout de même deux langues distinctes. Et sous les tsars et plus encore sous le régime soviétique, une russification linguistique et culturelle a été très vigoureuse. L’identité ukrainienne est celle d’un peuple meurtri, et s’apparente à la situation des Irlandais face à l’Empire britannique.
Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, l’Ukraine est coupée en deux, entre les russophones qui se sentent indéfectiblement liés à la Russie voisine, et des ukrainophones qui tentent de se rapprocher de l’Europe occidentale et prétendent rejoindre l’Union européenne, même si les nationalistes de Svoboda sont en vérité des souverainistes, pour marquer une rupture plus nette avec la Russie.
Mais ce nationalisme reste animé d’un esprit revanchard et la preuve en est la décision du Parlement de supprimer le statut de langue officielle du russe au profit du seul ukrainien. C’est un acte d’une maladresse extrême, alors qu’il fallait au contraire rassurer les russophones dès la chute de Yanoukovitch. L’effondrement du Parti des Régions ne devait pas faire place à des vexations outrancières contre les russophones.
Du point de vue russe
Pour Vladimir Poutine, aucun doute n’est permis, les russophones d’Ukraine et les Russes de Crimée sont potentiellement menacés d’une répression à leur encontre. La chute de Yanoukovitch a amené à des manifestations de soutien de nombreux Ukrainiens des régions orientales du pays en faveur d’une action russe, voire d’une sécession.
Poutine n’entend pas perdre la Crimée, qui bénéficie d’un statut particulier et qui a conservé des liens politiques et même militaires avec la Russie, abritant sur son sol de nombreux soldats russes et des navires de combat. Il a tout à gagner à une intervention armée, qui permettra de stabiliser sa frontière occidentale, d’unir par un élan patriotique le peuple russe derrière lui, faisant taire les contestations internes, et de rappeler aux occidentaux que dans son espace il entend être respecté.
L’Union européenne a été très mal avisée de négliger la susceptibilité russe en la matière. En apportant un soutien sans discernement aux manifestants de Maïdan, dont certains expriment une russophobie explicite, au-delà de la question du départ d’un dirigeant médiocre, en laissant faire une forme de coup d’État à Kiev, sans respecter les accords mis en œuvre dans lesquels les Russes avaient été partie prenante, les Occidentaux ont gravement attenté aux intérêts vitaux de la Russie. Poutine devait donc réagir et il ne pouvait le faire par des demi-mesures. Même s’il n’a pas encore donné son feu vert officiel à une intervention que son Parlement soutient, maîtrisant les risques à provoquer d’une manière trop brutale les U.S.A., il ne fait aucun doute qu’il entend se faire respecter. S’il annonce vouloir conserver l’unité de l’Ukraine, refusant ainsi de céder à toute tentative d’annexion, on sent bien se profiler une Transnistrie II, un partage non officiel de l’Ukraine en deux parties, la seconde pouvant être limitée à la Crimée ou élargie à Donetsk et même Kharkiv.
Rappelons dans le cas de la Crimée que son rattachement à la république soviétique d’Ukraine en 1954 était purement arbitraire car ne tenant pas compte du caractère massivement russe de la population de cette presque-île. Lorsque l’U.R.S.S. s’est effondrée, la nouvelle Ukraine a conservé les frontières dont elle disposait sous le régime précédent. C’était une erreur qui aujourd’hui est en train d’être réparée au forceps.
Des accusations d’extrémisme qui sonnent faux
Toute crise comme celle que vit l’Ukraine apporte son lot de discours extrémistes. Mais il serait trop facile d’opposer de bons Russes à des néo-nazis, ou de bons patriotes ukrainiens à des communistes. Aux provocations extrémistes du « Pravyi Sektor » où s’affiche le portrait de Stepan Bandera, répondent les nostalgies néo-communistes, certains vieux membres de l’Armée Rouge allant jusqu’à monter la garde devant une statue de Lénine, pourtant responsable de la mort de nombreux Ukrainiens… et Russes. Ni le drapeau à croix gammée ni le drapeau soviétique ne devraient être brandis, ça n’a aucun sens.
En fait, les extrémistes sont l’alibi que chaque camp envoie à l’autre pour justifier l’un de son éloignement de la Russie, l’autre de son action militaire. L’antifascisme promu par certains russophones sonne faux. L’anticommunisme de certains Ukrainiens sonne tout autant faux. C’est la preuve d’une immaturité politique profonde de certaines franges de la population, dans un pays pauvre, miné par la crise économique, et tiraillé entre deux tendances lourdes agissant comme deux centrifugeuses.
Une Europe absente, des U.S.A. trop présents
Dans cette équation, il ne faudrait pas non plus négliger le rôle détestable des États-Unis, qui récupèrent à leur profit cette crise ukrainienne pour continuer leur stratégie d’endiguement de la Russie, finissant par celle de l’anaconda, de l’étranglement pur et dur. À Washington, on s’interroge déjà sur des sanctions à prendre contre Moscou. Mais la Russie n’agit pas d’une manière différente de celle des U.S.A. qui interviennent lorsque leurs intérêts sont menacés sans se préoccuper de l’opinion internationale. On peut regretter que Moscou ait choisi cette voie et on aurait pu espérer une démarche plus rassurante. Mais la Russie s’adapte à ses interlocuteurs d’en face.
Or l’Union européenne, une fois de plus, est incapable de répondre d’une seule voix, et se montre impuissante. C’est bien sûr le cas des pantins de Bruxelles, qui n’ont que le pouvoir que les gouvernements leur accordent, c’est-à-dire aucun, mais c’est surtout celui des dirigeants même des États. Hollande a eu un rôle totalement marginal, Cameron et Merkel ont été dépassés. Ils ont laissé leur « allié » américain mener la danse. On se souviendra du mot d’une responsable américaine disant en privé que l’Union européenne pouvait « aller se faire foutre ».
Tant que l’Union européenne ne sera pas capable de se doter à sa tête d’autres personnes qu’un Barroso aujourd’hui ou un Schulz demain, elle ne sera pas prise au sérieux et n’aura son mot à dire en rien. Elle assistera démunie, si ce n’est complice, aux actions des U.S.A. sur son sol ou à ses frontières.
Seul un européisme pur et dur pourra ramener la paix
Il n’y a qu’une seule position tenable dans ce conflit, une voix de la raison à faire entendre, c’est celle de la paix et de la réconciliation en Ukraine et entre Ukrainiens et Russes. Ce n’est de l’intérêt de personne que ce pays implose, créant des séquelles pouvant mettre des décennies à être digérées. Nous devons reconnaître à la fois la pleine légitimité du peuple ukrainien dans sa volonté de chasser du pouvoir un président corrompu et celle des russophones qui expriment une inquiétude non feinte quant à leur avenir dans l’Ukraine actuelle. Il aurait été nécessaire qu’ils soient rassurés et ménagés, associés de plein pied dans la reconstruction politique du pays.
Vouloir régler le problème ukrainien sans associer la Russie à cette démarche était non seulement illusoire mais relevait d’une faute d’analyse grave. C’est autour d’une table que les responsables du mouvement « Euromaïdan », des représentants sérieux de l’Union européenne et des représentants de la Russie que l’avenir du pays devait se décider. Les inquiétudes russes devaient être écoutées et prises en compte. Le statut de la Crimée devait être garanti, tout comme celui de la langue russe.
L’absence d’Europe politique, l’inféodation des dirigeants des États européens de l’Ouest ou des « dirigeants » de l’Union européenne aux U.S.A., tout cela est détestable. C’est malheureux de voir l’Europe, une fois de plus, manipulée et instrumentalisée afin de la maintenir divisée.
Si, comme je le pense, l’avenir de l’Europe se joue dans une convergence Union européenne – Russie, jusqu’à la fusion qui transformerait notre continent en première puissance mondiale, alors cette division au cœur de l’Ukraine n’est pas acceptable. Et tout doit être fait pour y remédier dans les meilleurs délais et avec le moins de victimes possible. Il n’y a qu’une seule façon de décourager Poutine de mener une intervention armée, c’est de lui proposer une alternative acceptable pour lui comme pour les russophones. Mais surtout, il faut que ce soit les Européens ensemble, Russes et membres de l’Union européenne, qui dialoguent, les U.S.A. devant être écartés de toute discussion et réduits à un rôle de spectateur extérieur.
Contrairement à ce que prétendent les souverainistes, la crise ukrainienne montre qu’une Europe divisée sera toujours une proie et l’instrument de sa propre destruction. Une démarche vraiment européiste, c’est de défendre tous les Européens, et donc de défendre et les positions ukrainiennes et les positions russes en même temps. On peut dire que cela demande un certain talent d’équilibriste, mais c’est la seule attitude responsable. C’est ainsi que nous pourrons garantir une paix sincère et durable, et ensuite une réconciliation dans l’honneur.
Si la Russie intervient en se limitant à des objectifs légitimes, la protection de la Crimée et des régions russophones, il faudra considérer cette action comme un mal, mais comme un mal nécessaire. Il faudra trouver les mots pour que cette situation temporaire trouve une résolution acceptable par tous.
Poutine a tendu la main depuis 2005 à l’Union européenne, évoquant l’Europe « de l’Islande à l’Oural et par extension jusqu’au Pacifique ». Mais cette main, personne n’a pu et n’a su la saisir. Au contraire, la Russie a le sentiment, à tort ou à raison, que le reste de l’Europe est dans une situation de décadence bien plus avancée, qu’il est sous tutelle, et qu’il s’efforce de refouler la Russie en Asie. C’est notre faiblesse qui inquiète les Russes, non « nos » menaces pathétiques dictées par « nos » maîtres.
Face à une Europe politique unie, puissante, responsable, libre et souveraine, la Russie pourra dialoguer d’égal à égal, en toute franchise, et nous trouverons ensemble des solutions qui satisferont tous les citoyens de notre continent. Et l’Ukraine redeviendra un pont de l’amitié entre nous. Alors la Russie et le reste de l’Europe s’uniront pour forger le XXIe siècle européen, pour la paix et la prospérité, de Reykjavik à Moscou.
Je ne peux que souhaiter que les Ukrainiens et les Russes trouvent assez de ressources en eux pour sortir grandis de cette crise. Ils méritent mieux. Et je ne peux qu’inviter les dirigeants des autres pays européens à agir avec davantage de prudence à l’avenir, à respecter nos frères de l’Est et à se libérer de chaînes « outre-Atlantiques » de plus en plus insupportables. Malheureusement, je sais que ceux qui actuellement président à nos destinées n’en feront rien. C’est pourquoi il faudra les chasser du pouvoir, tout comme les Ukrainiens ont su chasser Yanoukovitch. Vive la Russie, vive l’Ukraine et vive l’Europe libre, bientôt libre !
Thomas Ferrier
• D’abord mis en ligne sur L.B.T.F., le blogue Thomas Ferrier, le 2 mars 2014.
http://www.europemaxima.com/?p=3707 -
Ukraine : Un pas supplémentaire de la France dans l'asservissement aux Etats-Unis
Le Figaro - La France suspend sa coopération militaire avec la Russie
Après l’annexion de la Crimée par Moscou, ce geste est une « preuve de coopération et de solidarité » avec les pays d’Europe de l’Est, selon François Hollande.
Fin des échanges entre les états-majors, annulation des exercices communs avec les États-Unis et le Royaume-Uni, prévus en avril... La France suspend sa coopération militaire avec Moscou en raison de la crise en Ukraine et de l’annexion de la Crimée par la Russie, un moyen selon Paris de rassurer les pays d’Europe de l’Est.
« Nous avons décidé d’interrompre toute coopération militaire avec la Russie, c’est la suite de la décision qu’a prise le président de la République de renoncer à la réunion qui devait avoir lieu mercredi dernier entre (le ministre des Affaires étrangères) Laurent Fabius et moi-même et nos homologues russes », a déclaré ce vendredi Jean-Yves Le Drian. « Il n’y a plus d’escale de bateau, plus d’échange d’états-majors, il n’y a plus d’exercices en commun parce que nous condamnons ce qui s’est passé », a-t-il expliqué. « On ne peut pas à la fois condamner une annexion militaire [sic] et continuer à coopérer, ce n’est pas possible. »
La question des deux porte-hélicoptères Mistral construits en France ne se posera que lors de la livraison éventuelle du premier bâtiment prévue en octobre, a dit le ministre, répétant ses propos de la veille. [...]
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« La Quatrième Guerre mondiale » de Costanzo Preve
« L’Europe n’a donc devant elle que deux voies, comme Hercule à la bifurcation du chemin : ou bien accepter l’hégémonie absolue (le leadership) des Etats-Unis et en devenir un appendice touristique et “humanitaire”, ou bien chercher la voie d’une autonomie stratégique réelle, eurasiatique ou même euro-centrique (…) »
« La première opération symbolique à accomplir dans cette Quatrième Guerre mondiale doit donc viser, du moins en ce qui concerne l’Europe, à remplacer la manipulation “politique” gauche/droite par la nouvelle opposition bien explicite entre partisans de l’euro-atlantisme et de l’empire américain, d’une part, et partisans de l’eurasisme qui résistent à cet empire, d’autre part. » Changer de paradigme, voici ce que propose l’auteur de « La Quatrième Guerre mondiale (*) » : une analyse originale des événements historiques du dernier siècle et qui décrit la tentative de l’empire américain de s’étendre à l’ensemble du monde. Un livre à mettre en parallèle avec « Le Siècle de 1914 » de Dominique Venner (**).
Polémia.
Costanzo Preve (1943-2013) est un philosophe italien qui se définissait comme un marxiste « hérétique » et qui était un très fin connaisseur de la philosophie de Marx mais aussi de celle d’Aristote lequel était, à son sens, le maître penseur de la communauté. Costanzo Preve a écrit une centaine de livres dont seuls quelques-uns ont été traduits en français. Un de ses ouvrages, intitulé Eloge du communautarisme, a été publié en 2012 par les éditions Krisis, tandis que les éditions Armand Colin avaient publié son Histoire critique du marxisme en 2011. Les éditions Astrée viennent de faire paraître La Quatrième Guerre mondiale qui est un livre récent publié en Italie en 2008 dans lequel Preve fait une analyse de la montée en puissance de l’ « empire occidental » et de l’extension de sa domination culturelle au cours du siècle écoulé.
Première et Deuxième Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale a été l’occasion pour la jeune puissance américaine de s’inviter sur la scène européenne et elle lui a permis de prendre le leadership de nations européennes exténuées auxquelles elle a imposé sa vue du monde. Cette guerre marque donc le début d’un processus de domination géopolitique, économique et culturelle du monde qui n’est pas encore achevé et qui a pour objectif d’imposer la création d’une société mondiale uniformisée dans laquelle s’épanouira un capitalisme absolu (la logique de ce que Preve appelle « capitalisme absolu » est celle de l’incorporation intégrale de la décision politique dans la pure reproduction capitaliste).
« Quant à la deuxième guerre (…), elle ne fut en rien pour les Etats-Unis une guerre “antifasciste”, selon la fable politiquement correcte, mais une guerre géopolitique pour la conquête permanente de l’Europe et du Japon », conformément aux analyses des géopoliticiens anglo-saxons pour lesquels la puissance qui contrôle le heartland eurasiatique, c’est-à-dire le centre du continent qui s’étend de l’Atlantique au Pacifique, domine le monde (théorie énoncée par Halford Mackinder au début du siècle dernier). En conséquence, les Etats-Unis se devaient d’empêcher la conquête de cet espace par l’Allemagne, indépendamment de la nature de son régime politique.
Troisième Guerre mondiale
La période qui débute en 1945 et s’achève en 1991 correspond à ce qu’on appelle la guerre froide mais Costanzo Preve souligne que ce fut aussi une période de guerres chaudes ; pendant cette période il y eut presque en permanence des conflits au cours desquels les protagonistes étaient soutenus, les uns, par les Américains, et les autres par les Soviétiques.
Cette Troisième Guerre mondiale, faussement froide, s’inscrit en fait dans la continuité de la Deuxième, laquelle prolongea la Première. C’est parce que les Etats-Unis n’acceptaient pas que son allié soviétique de la veille dominât le heartland eurasiatique qu’ils menèrent cette guerre d’un genre inédit de 1946 jusqu’à l’écroulement de l’adversaire en 1989.
Quatrième Guerre mondiale
Au cours des années 1990, les Etats-Unis ont cru que leur domination allait pouvoir s’étendre non seulement à tous les pays du centre et de l’est de l’Europe, mais aussi à l’ancienne Union soviétique. Le livre de Zbigniew Brzezinski intitulé Le Grand Echiquier, publié en 1997, traduit parfaitement le sentiment et les intentions américaines. Brzezinski, qui pensait alors que les Etats-Unis avaient atteint l’objectif fixé par Mackinder, n’avait pas imaginé qu’un homme, Vladimir Poutine, allait renverser la table et changer le cours de l’histoire (lire à ce sujet les analyses d’Aymeric Chauprade). Depuis l’an 2000, Vladimir Poutine a restauré l’Etat russe et a redonné des couleurs à sa puissance militaire et à son système économique, ce qui déplaît terriblement aux Etats-Unis et à tous leurs « vassaux » (dixit Brzezinski). La renaissance d’une Russie patriotique et très conservatrice, réfractaire à l’idéologie et à la culture occidentales, constitue un obstacle majeur pour le projet « messianique » d’unification de l’humanité.
Pour Preve, la caractéristique la plus intéressante du messianisme états-unien est d’être :
…un messianisme dépourvu de véritable promesse messianique. Les promesses messianiques regardent en général le présent comme une réalité imparfaite, inepte, corrompue, qui doit être « rachetée » par l’avènement final d’une autre réalité, qui restaurera en quelque sorte le monde originel. Il n’y a rien de semblable dans le messianisme des Etats-Unis. Il est vrai que ce messianisme se fonde sur un projet d’homogénéisation globale du monde entier, qui est justement l’objet de l’actuelle Quatrième Guerre mondiale ; il est vrai aussi que cette homogénéisation n’a pas encore été réalisée, et qu’il s’agit de la mener à terme ; mais son projet suit son cours, il est présent sous nos yeux, il est déjà manifeste, c’est « La maison sur la colline », visible de partout dans le monde entier : l’impérialisme des Etats-Unis.
En tant que catégorie historique, la nation, en particulier sous sa forme moderne d’existence qui est celle de l’Etat-Nation, demeure inassimilable à l’Empire américain en tant que tel. Du moment que l’Empire américain trouve son origine dans un Etat-Nation particulier, les Etats-Unis, messianique et expansionniste, la destruction de toutes les autres nations du monde doit s’accomplir (…), en ruinant sur un plan géopolitique la souveraineté des autres, en ne conservant que certaines caractéristiques exotiques pour le seul marché touristique (…). Le processus prendra fin quand les nations ne seront plus que de simples ressources pour le marché touristique ; alors pourra commencer le dernier stade de leur existence, par l’adjonction de la langue anglaise obligatoire aux « dialectes nationaux » en voie de dépérissement.
L’hostilité que l’hyperclasse mondiale (pour laquelle les Etats-Unis sont le bras armé et le modèle) voue à la Russie est une conséquence du rejet par cette dernière du processus d’homogénéisation voulu par la première. La Russie apparaît de plus en plus clairement comme le principal môle de résistance au processus d’homogénéisation de l’humanité voulu par l’oligarchie occidentale, ce qui explique l’hostilité permanente et l’hystérie qui frappe fréquemment les « élites » et les médias occidentaux comme c’est le cas depuis quelques mois au sujet de l’affaire ukrainienne.
Vers un nouveau paradigme
« L’Europe n’a donc devant elle que deux voies, comme Hercule à la bifurcation du chemin : ou bien accepter l’hégémonie absolue (le leadership) des Etats-Unis et en devenir un appendice touristique et “humanitaire”, ou bien chercher la voie d’une autonomie stratégique réelle, eurasiatique ou même euro-centrique. »
La caste des politiciens qui tirent les ficelles, tant à Bruxelles que dans les capitales nationales, a choisi la première voie ; ainsi, en France, nous n’avons jamais connu un tel suivisme que celui de François Hollande, lequel prend clairement ses ordres à Washington. Mais, d’une part, de nombreux peuples européens ne partagent plus l’engouement de leurs « élites » pour les Etats-Unis (en France, en Espagne, en Allemagne… les opinions favorables aux Etats-Unis sont très minoritaires) et, d’autre part, le leader occidental donne des signes de faiblesse et de déclin, au moins relatif, ce qui permet d’envisager un futur retournement des peuples européens contre le projet d’uniformisation de l’humanité dans le cadre d’une société « capitaliste absolue » ; mais nous n’en sommes pas encore là, tant s’en faut.Pour combattre efficacement ce projet, il convient de ne pas se tromper sur le sens du combat qui doit être mené :
La première opération symbolique à accomplir dans cette Quatrième Guerre mondiale doit donc viser, du moins en ce qui concerne l’Europe, à remplacer la manipulation « politique » gauche/droite par la nouvelle opposition bien explicite entre partisans de l’euro-atlantisme et de l’empire américain, d’une part, et partisans de l’eurasisme qui résistent à cet empire, d’autre part.
En effet, le simulacre de démocratie que nous octroie l’hyperclasse est articulé autour de la compétition entre ce que les médias appellent la droite et la gauche, lesquelles ne sont que deux factions qui sont au service de son projet mondialiste. Pour Costanzo Preve, il est essentiel d’en finir avec cette opposition factice qui dissimule et, surtout, qui nous fait oublier les vrais enjeux.
Bruno Guillard, 19/03/2014
(*) Costanzo Preve, La Quatrième Guerre mondiale, éditions Astrée, 2013, 216 pages.
(**) « Le Siècle de 1914 / Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle »
par Dominique Venner
http://www.polemia.com/la-quatrieme-guerre-mondiale-de-costanzo-preve/Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, géopolitique, international 0 commentaire -
Les medias censurent Poutine. La trouille ?
iTélé, BFM TV ou France 24 étaient bien préparés avec chacun un traducteur « live » du discours...
Ce sont des tweets commentant le discours de Vladimir Poutine en direct qui me donnèrent envie de le regarder, certes un peu sur le tard. J'allume la télévision en pensant qu'il allait falloir faire du zapping afin de trouver la retransmission en direct. A vrai dire, je n'ai pas eu à chercher très loin : iTélé, BFM TV ou France 24 étaient bien préparés avec chacun un traducteur live du discours. Je n'ai pu assister qu'au dernier ¼ d'heure du discours qui me fit hérisser les poils tant son contenu était anti-occidental tout en étant empreint de non-violence. Les spectateurs, représentants du milieu politique (la douma + représentants des provinces Russes) et religieux (Orthodoxes, Juifs, Musulmans) ont tous fait une standing ovation à la fin du discours.
Capture Bfm :
Cherchant à revoir le début du discours, je laissais passer quelques heures en pensant qu'un internaute allait bien mettre à disposition ce discours sur YouTube ou Dailymotion. A mon grand étonnement, rien jusqu'à la fin de la journée. Sur les sites replay des grands medias (qui l'ont retransmis en direct) rien non plus, si ce n'est une vidéo résumé d'1 à 2 min. max.
Autre capture :
Autre capture :
Le soir, seule l'image (ou presque) de Vladimir Poutine signant le traité rattachant la Crimée à la Russie est diffusée.
Le soir même, je scrute les mass medias (France 2, CANAL+ et M6) et je suis stupéfait de voir que l'on diffuse seulement l'image de Vladimir Poutine signant le traité rattachant la Crimée à la Russie plus une allusion au fait qu'il ne s'attaquera pas au reste de l'Ukraine. Evidemment, je ne m'attendais pas à ce qu'il passe l'intégralité du discours à 20h mais ils sont allés très vite, trop vite à mon goût sachant que la veille (17 mars) David Pujadas était en Crimée pour une édition Spéciale pendant le JT de 20h, et là plus rien. Stop on remballe, circulez y a plus rien à voir.
Poutine a purement et simplement ridiculisé et renvoyé d'un revers de main l'Occident.
Le lendemain matin, je continue mes recherches, et enfin un internaute avait pu mettre l'intégralité du discours sur YouTube. Je lance la page et, étant donné la longueur (49 min), je laisse l'onglet de côté et n'y pense plus jusqu'au déjeuner ou je décide de la regarder sur mon téléphone. Etrange, plus rien du tout. Je file sur mon PC de bureau, la vidéo est toujours là, mais je lance l'url sur un autre onglet et là : « l'utilisateur a supprimé cette vidéo ».
Capture Youtube :
Cette vidéo n'aura eu pour durée de vie sur YouTube que quelques heures qu'il ne fallait pas rater. En revenant sur le premier onglet, je vois que la barre de chargement s'est arrêtée au 1/3. Tant pis, j'appuie sur le bouton, je verrai ce ce que je verrai. Mais grâce au cache de l'ordinateur, j'ai pu voir l'intégralité du discours. Et c'est là que j'ai compris que Vladimir Poutine avait purement et simplement ridiculisé et renvoyé d'un revers de main l'Occident et ses pratiques « grossières » pendant les événements de Maidan tout en les renvoyant au droit international . Il m'apparut donc évident que la presse occidentale n'allait pas s'étaler dessus (même s'ils s'étaient tous empressés de diffuser le direct). C'est juste que, pour la France en tout cas, ce discours, à l'heure où j'écris cet article, n'est pas/plus disponible. Pourquoi ? Nos chers dirigeants éprouveraient-ils un quelconque sentiment honte à l'approche d'échéances électorales faisant office de test d'opinion ?
Il apparaît donc clairement que quand un Capitaine a de grosses faiblesses, les rendre publiques au reste de l'équipage risquerait de susciter une mutinerie. Hier ce Capitaine, c'était l'U(E)SA.Source : Investig'Action
Discours entier disponible ici (Capturer sur BFM TV) : Lienhttp://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAVVpuZZkmUTzilrO.shtml
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Alain de Benoist. 4-ième Theorie Politique
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