Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 1122

  • L’UE a soutenu un putsch contre un gouvernement démocratiquement élu, par Aymeric Chauprade

    ia Realpolitik.tv
    Le coup de force organisé par les États-Unis et l’Union européenne soutenant Tiagnibok (seul leader qui contrôlait les émeutiers) pendant les Jeux de Sotchi (les Russes ayant alors les mains liées) a donc fonctionné et débouché à l’effondrement du pouvoir légal la veille de la fin des Jeux (le 23 février).

    Quelles leçons pouvons-nous tirer ?

    1) Les récents événements dramatiques démontrent qu’il n’existe aucune solution politique viable et durable pour l’Ukraine dans les frontières actuelles car l’Ukraine est divisée géopolitiquement.

    2) Le président Ianoukovitch qui a quitté le pouvoir de lui-même, et afin que le bain de sang cesse, avait certes des torts sérieux (corruption, incapacité à agir dès le début de la crise) mais il avait été élu démocratiquement (aucune contestation de l’OSCE) et était le président légal. C’est donc un coup de force, un coup d’État même, qui l’a poussé vers la sortie et ce coup d’État a bel et bien été soutenu par l’Union européenne.

    3) Le sang a coulé parce que l’opposition a tiré la première à balles réelles sur les forces de l’ordre. Les premiers morts ont été des policiers. Qu’aurait fait un gouvernement occidental si des manifestants avaient tiré à balles réelles sur ses forces de l’ordre? On se souvient que l’autoritaire M. Valls aura quand même fait jeter en prison des petits jeunes de la Manif pour tous ou de Jour de Colère pour un simple jet de canette !

    4) Dans cette situation dramatique, l’Union européenne et les États-Unis portent une très lourde responsabilité. Ils ont encouragé la rébellion qui a débouché sur la violence ; ils ont cautionné un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu.

    5) La trame de fond de cette affaire, ne l’oublions pas, est, premièrement l’affrontement entre les États-Unis et la Russie, les premiers voulant otaniser l’Ukraine, les seconds voulant y conserver leur influence stratégique.

    C’est, deuxièmement, un affrontement historique entre l’Allemagne qui a toujours voulu contrôler (Hitler) l’ouest de l’Ukraine (ce qui explique les néo-nazis de Svoboda) et la Russie qui tente de refouler cette influence (ce qui explique les slogans anti-nazis des ouvriers de Donetsk).

    6) L’affaire ukrainienne, après la Syrie, la Libye et tant d’autres depuis 1990, apporte la démonstration que l’antifascisme et l’antisémitisme sont une posture pour les partis dominants en France et non un combat réel, posture qui ne vise qu’à diaboliser les forces politiques réellement alternatives. Ce n’est en effet pas une conviction puisque, au nom de l’Union européenne, ces partis inféodés aux oligarchies pro-américaines ont soutenu les néo-nazis ségrégationnistes et antisémites de Svoboda, le fer de lance du coup de force contre le gouvernement légal d’Ukraine.

    Une fois de plus, l’Union européenne prouve qu’elle n’est rien devant les tendances lourdes de l’Histoire et les enjeux de puissance. Sa rhétorique sur la démocratie et les droits de l’Homme est instrumentalisée. Les gesticulations bellicistes de BHL en sont l’illustration pathétique.

    L’Ukraine face au réel

    L’opposition est divisée : que peut-il y avoir de commun en effet entre Ioulia Timochenko et les néo-nazis de Svoboda ?

    Les différents clans d’opposants vont devoir faire face à la réalité économique et géopolitique :

    - banqueroute de Naftogaz, la compagnie gazière

    - plus de service public, fonctionnaires non payés, caisses vides. L’UE ne donnera pas suffisamment. Donc Iatsenouk va devoir aller mendier l’argent russe et on imagine comment il sera accueilli.

    - chaos dans l’Ouest de l’Ukraine où des bandes ont pris le contrôle.

    - qui fera partir les extrémistes qui tiennent Maïdan ?

    Le retour à la Constitution de 2004 n’arrangera rien. Bien au contraire. Leonid Kuchma sentant le vent tourner en sa défaveur pendant la Révolution orange, avait imaginé une constitution perverse qui diluait tout les pouvoirs si bien que personne ne dirigeait vraiment l’Ukraine.

    Revenir à cette Constitution sera une catastrophe quand on connaît la fragilité géopolitique intérieure de l’Ukraine et ses difficultés économiques. Selon Standard&Poors, l’Ukraine fera défaut sur sa dette (elle doit rembourser 13 milliards de dollars cette année) si la Russie arrête son aide, ce qui est désormais probable.

    Que peut-on souhaiter ?

    Pour ramener la paix, il ne reste qu’une solution viable. Diviser l’Ukraine en deux États. Une Ukraine de l’Ouest tournée vers l’Allemagne, la Pologne et donc l’Union européenne. Ce sera l’Ukraine pauvre, nous serons perdants, sauf les Allemands qui vont y trouver une main d’œuvre à bas coût pour continuer à maintenir leur avantage compétitif sur nous.

    Une Ukraine de l’Est, indépendante ou rattachée à la Russie (après tout les habitants y sont russes) avec la Crimée bien sûr, éminemment stratégique pour Moscou.

    Conclusion

    Nous ne sommes qu’au début du chaos ukrainien et l’Union européenne porte une très lourde responsabilité. Manipulée par les États-Unis, l’Union a voulu exclure la Russie, acteur essentiel dans la zone, du règlement. Rappelons qu’après le Sommet de Vilnius de novembre 2013, le Kremlin a proposé de régler la question de l’Ukraine lors d’une conférence qui aurait rassemblé les Ukrainiens, les Russes et les Occidentaux.

    La crise ukrainienne est donc une nouvelle preuve de l’échec de l’Union européenne. L’Union européenne n’est pas un facteur de paix, elle est un facteur de guerre.

    Aymeric Chauprade

    http://fr.novopress.info/157604/lue-soutenu-putsch-contre-gouvernement-democratiquement-elu-aymeric-chauprade/#more-157604

  • Ukraine – Fabius : « Il faut revenir au peuple ». Et en France ?

    La situation à Kiev fait la Une de l’actualité, la confrontation entre les forces de l’ordre ukrainienne et les quelques milliers de manifestants ultra-violents est devenue sanglante.

    Nos gouvernants socialistes eux, ne jurent, à l’extérieur de nos frontières bien entendu, que par la « démocratie ».

    Ainsi,  comme on le voit dans cette vidéo, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères réclame pour l’Ukraine « un retour au peuple. »

    Quel altruisme vis-à-vis du peuple Ukrainien de la part de notre ministre des affaires étrangères, le peuple français n’a pas droit à tant d’égard…!

    En effet, si l’on considère le fait que depuis le début de ces manifestations pro-UE en Ukraine, il y a quelques mois,  les manifestants à Kiev n’auront jamais dépassé au maximum le nombre de 200 000, d’après les sources communément admises (Ukraine-Interfax).

    En France, plusieurs fois l’année dernière des manifestations ont rassemblées à Paris plus d’un million (1 000 000) de personnes et n’ont débouchées de la part de l’exécutif que sur un mépris total et parfois violent du peuple.

    Lire la suite

  • Ukraine, un point en bref

    bullet Le président déchu Viktor Ianoukovitch reste introuvable. Il aurait déjà tenté en vain de s’envoler vers la Russie, et l’on suppose qu’il se cache dans une région russophone  de l’Est ou du Sud de l’Ukraine (il a été vu pour la dernière fois en Crimée). Le nouveau ministère de l’Intérieur a émis un mandat d’arrêt à son encontre – il est donc théoriquement recherché – pour « meurtre de masse ».

    bullet Probablement occupée par les Jeux Olympiques, Moscou semble avoir été prise de court par l’accélération des événements et par la fuite du président. « Sonnée, la Russie prend acte de l’impensable. En témoigne le ton des présentateurs des principales chaînes de télévision, sous contrôle de l’État: après avoir vilipendé à longueur d’antenne les «nazis» du Maïdan, les voici à court d’arguments. Bafouilles et hésitations se multiplient, signe que la ligne éditoriale n’est pas fixée. »  (source)

    bullet L’ancien premier ministre et rivale de Ianoukovitch, Ioulia Timoshenko, une oligarque libérale réputée pro-Occident, est hélas en bonne position pour prendre sa suite. Un choix dont s’accommoderait bien le Kremlin ! Eh oui ! En 2009, quand il a fallu renégocier les contrats gaziers, elle s’est très bien entendue avec Vladimir Pou­tine. « Timochenko convient aussi bien à Vladimir Poutine qu’à l’Union européenne. Récemment, Poutine a redit publiquement qu’il avait très bien travaillé avec le gouvernement Timochenko. Dans son langage, cela signifie qu’il est prêt à recommencer si elle donne des garanties », assure Alexeï Venediktov, rédacteur en chef de la radio Échos de Moscou.

     bullet Côté nationaliste, Oleg Tyagnibok, président du parti nationaliste Svoboda, espère récolter les fruits de la mobilisation de son parti – élément essentiel de la contestation de ces derniers mois – lors des prochaines élections, qu’il envisage dans le cadre d’une coalition électorale large.
    Les activistes nationalistes de « Secteur droit », s’ils n’entendent pour l’heure pas participer aux élections, souhaitent que la révolution continue.

    bullet Des statues de Lénine ont été (enfin !) abattues à travers le pays, de même que des locaux du Parti communiste ukrainien ont été attaqués ; la lutte contre le régime de Ianoukovitch étant aussi envisagée comme un combat contre le soviétisme…

    http://www.contre-info.com/

  • Un brouillard de fraudes

    L’équipe Obama a fait une belle bourde la semaine dernière en nommant Blythe Masters, responsable des ressources chez JP Morgan, au comité de la CFTC chargé de réguler les activités sur les marchés papier du maïs, des côtes de porc, du café, du cacao – et de l’or aussi, au passage, marché que JP Morgan est soupçonnée d’avoir manipulé.
    Une affaire parmi celles qui ont surgi récemment, comme le fiasco de MF Global de 2011 suite auquel des milliards de dollars de comptes clients se sont comme par magie retrouvés chez JP Morgan en conséquences de mauvais paris placés sur les obligations européennes. MF Global, maison de courtage spécialisée dans le négoce de marchandises, a été liquidée en 2011. La CFTC n’a jamais émis d’ordre de poursuite au Département de la justice et, bien entendu, le PDG de la société, Jon Corzine, savoure encore à ce jour des lattés au caramel dans les Hamptons. Voici à quoi ressemblent les transactions Téflon des années Obama : rien ne colle aux basques des fraudeurs.
        La nomination de Blythe Masters a causé un tel vent de scandale et tant de réactions sur Twitter qu’elle a dû se retirer des membres potentiels du comité avant la fin de la journée.
    JP Morgan est l’une des banques « privilégiées » dîtes indispensables à la finance mondiale. Si l’une d’entre elles faisait faillite, la matrice d’obligations globale – et donc de la monnaie globale – se réduirait à un nuage de fumée de promesses brisées. Elles travaillent main dans la main avec leur partenaire des ténèbres, la Fed, et leur mission première est d’acheter des bons du trésor et des billets de banque au gouvernement pour les « vendre » à la Fed (sans oublier d’obtenir des commissions en cours de route). La Fed prête à son tour des milliards de dollars à ces banques à taux d’intérêt zéro pour qu’elles placent ensuite cette monnaie « empruntée » auprès de la Fed avec intérêts. Il est ici question d’obtenir de l’argent en échange de rien du tout, et même de faibles taux d’intérêts permettent des profits importants compte tenu des volumes impliqués.
    Ce « carry trade » a été mis en place parce que les banques privilégiées sont devenues insolvables après 2008 et avaient besoin de « réserves » pour devenir saines à nouveau. Mais ce concept était sommaire, puisque les standards comptables avaient été abandonnés officiellement en 2009 suite à la déclaration par le Financial Accounting Standards Board (FASB) que les banques pouvaient reporter leurs actifs sur leurs bilans aux prix qui leur plaisaient. En clair, la stabilité des plus grosses banques des Etats-Unis ne pouvait plus être déterminée, point final. Les banques sont passées au-delà de la comptabilité et de la loi. C’est à ce moment-là qu’elles ont commencé à déplacer les instruments de prêts immobiliers et de produits dérivés à valeur inconnue depuis leurs coffres vers ceux de la Réserve fédérale, où ils se trouvent encore à ce jour et moisissent tels un paquet de steaks hachés dans les sous-sols d’une chaine de hamburgers en banqueroute.
        Toutes ces magouilles incompréhensibles ont été imaginées parce que la dette du monde ne peut être remboursée.
    L’économie du monde, construite dans l’urgence au fil des décennies, ne peut fonctionner sans remboursements de dettes, qui est l’essence du crédit – la confiance implicite fondamentale au système bancaire. Vous obtenez du crédit parce que d’autres ont confiance en votre capacité à rembourser. Après un moment, il n’est plus question que d’une convention au milieu de millions de transactions. Ce qui s’est passé, c’est que cette convention est restée en place et que la confiance à disparu. Elle a notamment disparu pour ce qui concerne les too-big-to-fail.
    Tout le monde est maintenant parfaitement au courant de ce petit jeu et essaie désespérément de s’en sortir, avec l’aide de la Réserve Fédérale. Plus personne n’a confiance dans le système et la dette est coincée entre Charybde et Scylla, priant pour se faire oublier, pardonner et en tout état de cause laissée tranquille pour un petit moment encore.
        A propos, la raison pour laquelle le crédit et la confiance se sont évaporés est parce que le pétrole n’est plus bon marché et qu’en conséquence les économies mondiales ne peuvent plus croître. Elles ne peuvent même plus assurer les opérations de maintenance courantes de notre société techno-industrielle. Elles ne peuvent plus que prétendre le faire.
    Les marchés d’actions ne sont plus que les carnets de score de joueurs qui ne peuvent plus que mentir et tricher pour faire durer un peu plus le jeu. Quelque part, toutefois, au-delà de la fraude et du maquillage des comptes, il reste le vrai monde qui n’est pas prêt de disparaître. Nous n’avons juste pas la moindre idée de ce à quoi il ressemblera lorsque le brouillard de fraude s’éclaircira.

    Par James Howard Kunstler  24HGold

    http://fortune.fdesouche.com/330141-un-brouillard-de-fraudes#more-330141

     

  • Le « néo-komintern », tribune libre de Xavier Moreau

     

    “Les ennemis  [de ce « néo-komintern »] sont désormais la Russie de Vladimir Poutine, la Hongrie de Viktor Orban, la Croatie catholique, tous ces maudits pays d’Europe de l’Est qui n’ont pas subi depuis les années 50 la longue et insidieuse propagande américaine, issue des rapports Kinsey.”

     

    À la suite de la révolution bolchévique, les communistes soviétiques décident en 1919 de la création d’une troisième internationale ouvrière, qui vise à coordonner les actions des partis communistes dans le monde en général et en Europe en particulier. C’est cette structure qui, au moyen d’agents plus brillants les uns que les autres, favorisera le socialisme et le pacifisme en Europe, tout en recrutant les volontaires des brigades internationales pour l’Espagne. Ses agents d’influence se répandent en Europe et aux États-Unis et obtiennent l’adhésion de l’intelligentsia européenne au stalinisme (nous recommandons la lecture de « La fin de l’innocence » de Stephen Koch à ce sujet).

     

    Les plus connus de ces personnalités sont Otto Katz et Willy Münzenberg. C’est ce dernier qui organisa avec brio la manipulation de l’opinion publique française. C’est aussi lui qui définit les principes de l’ « agit-prop » : suprématie de l’émotion contre la raison, égalité du mensonge et de la vérité en communication, rejet du débat d’idées au profit du terrorisme intellectuel. Désormais, celui qui est contre le bolchévisme et Staline serait un fasciste.

     

     

     

    La propagande anti-russe d’aujourd’hui fonctionne sur les mêmes principes. Pas de débat, il suffit de regarder une émission sur la Russie sur les chaines de télévision françaises, « C dans l’air » en est l’exemple le plus frappant. Terrorisme intellectuel, ne pas dire du mal de Vladimir Poutine vous ferait passer pour « fasciste ». Mensonge de masse et indifférenciation entre le mensonge de la vérité, enfin et surtout émotivité, incarné par un Bernard-Henri Lévy pleurnichant sur Canal+, sans personne pour lui apporter la contradiction. Pour illustrer ces principes de propagande, il faut absolument regarder la vidéo du séminaire anti-Poutine du 16 février 2014 sur le site « La Règle du jeu », tout y est, à commencer par le mensonge de masse.

     

    Bernard-Henri Lévy n’a d’ailleurs pas vu de « fascistes ou d’antisémites » à Kiev. Il est vrai qu’au moment où il s’exprimait sur la tribune, il n’y en avait pas. Mais où est donc passé le membre le plus déterminé du trio infernal, Oleg Tiagnibok ? La question qui nous vient à l’esprit, est de savoir si le leader fasciste a refusé de poser avec un représentant d’une communauté que son électorat hait, ou si BHL a jugé de mauvais goût de s’afficher avec l’héritier de Stepan Bandera. BHL a donc eu droit à l’insignifiant Iatseniouk et à l’inénarrable, Klitschko, dont les saillies oratoires en ont fait désormais le « Jean-Claude Van Damme » de la politique ukrainienne [lien à 01 :53].

     

    Notre référence au Komintern n’est pas gratuite. C’est là que se trouve l’explication du soutien de BHL aux milices fascistes, malgré ses origines. « Le petit télégraphiste » s’efforce d’accomplir pour l’administration américaine ce qu’Otto Katz a accompli pour l’URSS au moment du pacte germano-soviétique. Il soutiendra n’importe quelle alliance avec les idiots utiles des milices néo-nazies ukrainiennes, pourvu que triomphe l’idéologie américaine et que la Russie soit défaite. L’écrivain Arthur Koestler avait rompu avec le stalinisme au moment du pacte germano-soviétique, mais il n’y a pas de « Koestler » au sein du « néo-komintern », ni par le talent, ni par le courage. Il y a en revanche beaucoup de « Katz » et s’attaquer à eux est dangereux lorsqu’on est du « milieu » intellectuel. Au moment du Kosovo, il n’y eu guère qu’Elisabeth Levy et Régis Debray pour tenter de rétablir la vérité, ou, au moins, de nuancer la propagande anti-serbe.

     

    Pour BHL ou pour Médiapart, qui appelle en renfort un aréopage d’intellectuels ukrainiens américanophiles (nous n’allons pas vérifier les noms de ces illustres inconnus mais nous constatons d’emblée que sur 41 signataires, 19 sont basés aux États-Unis où dans leurs « dominions »), le recul de la Russie vaut bien une alliance avec des milices néo-nazies et un parti fasciste. Nous ne sommes pas étonnés de les voir soutenir « les héros de Maïdan » (et la fraternité blanche ?) au côté de l’extrême droite française. Les ennemis sont désormais la Russie de Vladimir Poutine, la Hongrie de Viktor Orban, la Croatie catholique, tous ces maudits pays d’Europe de l’Est qui n’ont pas subi depuis les années 50 la longue et insidieuse propagande américaine, issue des rapports Kinsey. La renaissance des Églises orthodoxe et catholique en Europe, leur réconciliation inéluctable, le rejet consécutif du modèle libertaire américain, c’est ce qui justifie le soutien atlantiste aux fascistes ukrainiens. C’est aussi et enfin un avertissement des États-Unis vis-à-vis des nations européennes, sur ce qu’ils sont capables de faire et d’organiser en cas de velléité d’indépendance. Le sort de l’Europe ne se joue pas à Maïdan, en revanche une bataille pour la liberté et la souveraineté des peuples européens se déroule bien en Ukraine.

     

    Xavier Moreau

    Source : Realpolitik.tv.

    http://fr.novopress.info/157423/le-neo-komintern-tribune-libre-de-xavier-moreau/#more-157423

  • Pour une franche collaboration François Obama et Barak Hollande

    Il faut comprendre ce pauvre président François Obama.
    Il ne cesse de chuter dans les sondages. L’économie ne repart pas et il a été incapable d’inverser la courbe du chômage comme il l’avait promis. Par contre, il a fait exploser les impôts. Les manifestations dans les rues se succèdent et ses ministres se font siffler.
    Alors il cherche désespérément à l’étranger les soutiens qui manquent dans son pays. C’est pourquoi, après un voyage remarqué en Israël, puis au Vatican, il vient de se précipiter dans les bras du très puissant président Barak Hollande.
    Une déclaration commune
    Barak et François ont donc signé dans un quotidien du soir une déclaration commune intitulée « Une alliance transformée » (Le Monde du 11 février 2014).
    Quelle belle alliance en effet ! Les deux présidents n’affirment-ils pas qu’il faut « partager le poids et le prix du leadership » ? Rendez-vous compte : Barak Hollande aime tellement François Obama qu’ils sont prêts à partager leur part de leadership. Car « un pays ne peut pas à lui seul venir à bout des défis transnationaux » : quelle pensée profonde anime nos leaders ! Et voici que même la puissante France déclare ne pouvoir tout faire elle-même. Voilà assurément qui va river le clou de tous ceux qui déploraient hier l’unilatéralisme, voire l’impérialisme français !
    Et qu’il est puissant, finalement, François Obama pour signer un tel texte avec  Barak Hollande : voilà que la pauvre Amérique se met à rêver désormais de partager la puissance française.
    Vive le partenariat !
    Barak et Hollande  s’aiment tellement, d’ailleurs, qu’ils font ensemble de la publicité pour le « partenariat pour le commerce et l’investissement entre l’Union européenne et les Etats-Unis ».
    Car ce partenariat va créer – nous écrivent-ils – « plus d’échanges, plus d’emplois et plus de possibilités d’exportations, notamment pour les petites entreprises dans nos deux pays ». Ah ! C’est qu’ils ont le souci des petits, Barak et François !
    Et puis, c’est bien connu : encore plus de libre-échange va créer encore plus d’emplois ; c’est le puissant patronat français qui nous le dit. Et n’est-ce pas ce qui se passe, d’ailleurs, en Europe depuis son ouverture à l’économie mondiale ?
    La Fayette nous voilà !
    Le texte signé par Barak et François regorge d’expressions destinées à nous faire chaud au cœur : « alliance », « coopération », « partenariat », etc. Les chômeurs américains doivent se rassurer : le géant économique et militaire français – leur allié de toujours – va voler à leur secours, comme en 1781, comme en 1917 ou comme en 1944. La Fayette nous revoilà ! Car « nos intérêts et nos valeurs sont si proches », bien sûr ! Et nous devons aussi défendre « notre liberté commune ».
    D’ailleurs, Barak et François sont d’accord sur tout : sur le nucléaire iranien, sur l’Afrique (qu’il faut faire avancer sur la voie d’un « avenir démocratique » évidemment), sur le terrorisme, sur Al-Qaida, sur le réchauffement climatique, sur la Syrie et, bien sûr, sur le libre-échange. Ils sont même d’accord pour valoriser les « possibilités offertes par notre monde interconnecté » : on voit que François Obama a eu le bon ton de ne pas revenir sur la question de l’espionnage des communications par la NSA française de Barak Hollande. On est diplomate ou on ne l’est pas !
    Ami pour la vie ?
    Tout le monde a vu, en tout cas, sur les écrans Barak et François se congratuler, la main dans la main : le petit gros François avec le grand Barak et sa belle épouse, souriant à belles dents. Quel bel avenir les deux chefs d’Etat doivent nous préparer, assurément !
    D’ailleurs, cédant à l’euphorie transatlantique, le journal Le Monde titrait « Obama et Hollande détaillent les axes de leur collaboration ».
    « Axe », « collaboration » : au fait, ces mots ne vous rappellent rien ?
     Michel Geoffroy, 17/02/2014
    http://www.polemia.com/pour-une-franche-collaboration-francois-obama-et-barak-hollande/

  • Le conflit en Ukraine : moralisme et réalité

    Nous avons publié sur cet site jeudi 20 février un appel de Myroslav Marynovych, vice-recteur de l'université catholique d'Ukraine, à propos des événements se déroulant dans son pays. Xavier Moreau, géo-politicien, spécialiste de la Russie et collaborateur du site Realpolitik.tv, apporte ici en réponse une autre vision. On pourra trouver ses autres analyses sur le sujet sur Realpolitik.tv, le site de géopolitique créé par Aymeric Chauprade.

    Nous avons beaucoup écrit sur l’Ukraine, en essayant d’expliquer l’enjeu géopolitique qu’elle représente pour les États-Unis, la Pologne, l’Allemagne et la Russie. Le conflit qui secoue le pays n’est pas une lutte des gentils manifestants contre les méchants policiers. Nous pourrions, pour répondre du berger à la bergère à Myroslav Marynovych, donner les liens internet où l’on voit les policiers ukrainiens torturés, assassinés, brulés vifs…  mais se jeter les morts et les blessés à la figure ne ferait pas avancer ce débat. Nous nous contenterons donc, de rappeler à Myroslav Marynovych quelques règles de base de la démocratie française, qui pourraient inspirer ses partisans :

    Lire la suite

  • Kiev : les prêtres en première ligne sur la place Maidan

    Des photos à découvrir ici.

    UKRAINE-UNREST-EU-RUSSIA-POLITICS

    1

    2
    4
    5
    6

    Michel Janva 

  • 10 morts = manifestation dans le calme selon Le Monde

    VLe Venezuela n'est pas l'Ukraine. Alors que une immense manifestation de contestation a lieu au Venezuela, Le Monde titre "Venezuela : les deux camps mobilisent en masse mais dans le calme". Et en lisant l'article, on apprend que ce calme s'est manifesté par :

    "Selon des chiffres officiels, le bilan de ces manifestations qui ont parfois dégénéré en affrontements entre groupes radicaux et forces de l'ordre, s'établit à 10 morts, presque 140 blessés (civils et forces de l'ordre) et une centaine d'arrestations."

    Le président Nicolas Maduro affronte la plus importante vague de contestation depuis son élection de justesse en avril, dans la foulée du décès de son mentor, Hugo Chavez. Mais cela n'émeut pas Le Monde comme ce qui se passe en Ukraine. Même si les médias y sont contrôlés :

    "les autorités ont d'ailleurs retiré leurs accréditations aux journalistes de la télévision américaine d'information en continu CNN, accusée de chercher à montrer que le Venezuela se trouve en état de « guerre civile », selon la correspondante de la chaîne, Osmary Hernandez. La semaine dernière, le gouvernement avait déjà interdit la chaîne colombienne NTN24 pour avoir alimenté « l'angoisse » de la population en couvrant les violences ayant suivi une manifestation."

    Pour ne pas se faire retirer son accréditation, le journaliste du Monde a donc tout intérêt à montrer que le Venezuela est calme, très calme.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Conférence du Cercle Non Conforme: Afrique du sud, la faillite de Mandela par J.C. Rolinat - 15 mars 2014

    flyer-conf-15-03.jpg