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international - Page 1221

  • Printemps arabe: l’échec de la démocratie en Orient ?

    L'armée égyptienne est finalement intervenue pour déposer le président Mohamed Morsi, pourtant premier président démocratiquement élu du pays. Le printemps arabe, né en Tunisie fin 2010, a atteint l’Egypte dès le début 2011 et a abouti au départ du président Moubarak qui dirigeait l'Egypte depuis trente ans.

    Les revendications d’une grande partie de la jeunesse égyptienne qui a mené cette révolution dite du Nil ou du Papyrus sur la place centrale du Caire (la place Tahrir) ont abouti à des élections libres qui ont vu une déferlante islamique.

    En effet, aux premières élections législatives de l’après Moubarak, qui a vu une participation de 55%, les frères musulmans ont obtenu 44.6 % des voix, concurrencés seulement par les plus radicaux qu’eux, les salafistes, qui ont obtenu 22,5% des voix, le premier parti pseudo libéral  obtenant seulement 7,8% des voix. A l’élection présidentielle de 2012, la scission du pays en deux (Islamo-conservateurs contre réformistes) était palpable et l’élection s'est résumée à un duel politique entre un homme de l’époque Moubarak et le candidat des frères musulmans, le scientifique Mohamed Morsi, qui a notamment étudié aux Etats-Unis. Celui-ci remportera l’élection avec 51,73 % des voix (la participation s’élevant à seulement 45%) et sera investi en juin 2012.

    Un an plus tard, il sera donc déposé par l’armée après de nouvelles et immenses manifestations (plusieurs millions de personnes) place Tahrir et ailleurs en Egypte. Les opposants lui reprochent principalement sa piteuse gestion de la situation économique du pays. Ce Week-end, plusieurs centaines de milliers de partisans du président déchu sont eux aussi descendus dans la rue, invoquant eux à juste titre le respect des urnes et la démocratie. Les manifestations ont tourné à l’affrontement entre partisans de Mohamed Morsi et l’armée et en ce 10 juillet 2013 on parle déjà de dizaines de morts et de centaines de blessés.

    Il y a là des dilemmes visiblement insolubles pour l’Egypte, pour les pays du printemps arabe et pour la communauté internationale.

    La démocratie du printemps arabe a vu l’émergence et la prise de pouvoir de mouvements islamo-conservateurs (principalement les frères musulmans) qui étaient soit interdits, soit tenus à l'écart de la vie politique par les anciens pouvoirs laïcisants issus de la guerre froide. Ce retour au pouvoir des clergés et d’un Islam politique a accentué les batailles d’influences trans-territoriales entre confréries, menant à la situation que l’on connaît par exemple en Syrie. Ce pays fait en effet face à une guerre au niveau régional et confessionnel, ou le courant sunnite régional le plus radical tente de mettre à mal le croissant chiite en s’attaquant à sa composante la plus hérétique selon lui mais aussi la plus laïque selon les critères occidentaux. La Syrie est ainsi devenue le champ de bataille par ricochet d’une coalition Russo-chiite qui est en conflit ouvert avec un axe Occidentalo-sunnite.

    Le mythe d’un Islam compatible avec la démocratie semble remis en cause.

    Les victoires électorales des Frères musulmans en Egypte, en Tunisie ou en Libye, qui auraient pu amener à des cohabitations entre charia et démocratie, ne semblent plus viables. Il y a une crise culturelle profonde qui traverse les sociétés arabo-musulmanes. Les nouveaux régimes issus des élections semblent avoir du mal à bien intégrer la pluralité, qu’elle soit ethnico-culturelle, religieuse ou comportementale. Hormis en Tunisie ou les islamistes composent, la situation économique de tous les pays concernés par ces nouveaux régimes est d’ailleurs plus que catastrophique et qui semble inévitablement génératrice de protestations dans un avenir proche, comme c’est le cas en Egypte aujourd’hui.

    Les coups d'état militaires et les juntes au pouvoir ont toujours été fermement condamnés par les pays occidentaux, que ce soit en Birmanie, en Grèce ou en Argentine. La mollesse des réactions occidentales face au coup d'état militaire en Egypte démontre bien le dilemme, entre armée et islamisation. Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a lui tenté d’empêcher une intervention de l’armée contre le président égyptien, en avertissant les capitales européennes hébétées mais cela a échoué.

    L’armée apparaît pourtant de plus en plus comme un nouveau pouvoir (ou contre pouvoir) seul à même de maintenir une forme d’équilibre national et de protéger l’équilibre communautaire (et les minorités) face à une islamisation à outrance des pays concernés. Cette tendance n’est pas nouvelle. En Algérie, la victoire des islamistes fut annulée en 1991, plongeant le pays dans une guerre civile de 10 ans durant laquelle l’Armée affronta, jusqu'à sa victoire en 2002, divers groupes islamistes. En Turquie, Recep Erdogan, depuis son élection en 2003, a lui mené d’intensives campagnes pour désactiver l’armée et faire mettre en prison les officier qui auraient pu s’opposer à l’islamisation lente que le pays connaît, entrainant l’inquiétude des minorités et des laïcs qui ont manifesté récemment. En Syrie, l'armée parait être aujourd’hui le seul garant du rétablissement de l’ordre constitutionnel mis à mal.

    Parmi les nombreux manifestants Egyptiens place Tahrir, certains brandissaient aussi des drapeaux syriens et des portraits de Bashar-El-Assad, traduisant ainsi leur bonne compréhension des événements géopolitiques régionaux mais aussi peut être leur profonde intuition que Syrie et Egypte doivent être unis et non en guerre. Il faut se souvenir qu’historiquement, Egypte et Syrie ont déjà été un seul et même état, pour faire face a la menace communiste d’un coté (qui n’existe plus aujourd’hui) et américaine de l’autre. Est-ce la raison pour laquelle de nombreux manifestants place Tahrir brandissaient également des pancartes dénonçant le soutien américain au candidat Morsi?

    Il est certain que des groupes radicaux ne vont pas tarder à menacer l’armée Egyptienne d’un conflit pour le rétablissement du pouvoir islamique arrivé au pouvoir par les urnes. On peut se poser la question de savoir si l’Egypte va désormais connaître une guerre civile larvée sur le modèle de l’Algérie quand les élections de 1991 ont été annulées par l'armée.

    Alors que le monde arabo-musulman risque de traverser au cours de ce siècle sa grande guerre interne, politique, confessionnelle et générationnelle. Pour les américains, il semble que l’agenda de remodelage du grand moyen orient soit remis aux calendes grecques. Il faut maintenant essayer d’imaginer quelles seront les conséquences directes des ces bouleversements pour les états de la région, et les conséquences possibles et imaginables pour la France, l’Europe et la Russie.

    Alexandre Latsa  http://fr.rian.ru

    L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

    Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

  • De nombreuses ONG ne sont que des paravents des services secrets

     

    De nombreuses ONG ne sont que des paravents des services secrets
    Développement de l'idéologie des droits de l'Homme, servant comme faire-valoir pour légitimer l'hégémonie occidentale sur le monde, thématique à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages, et lecture sur le modèle de développement adopté par certains pays d'Amérique du Sud, et qui est à même, selon lui, de constituer une alternative pour les peuples du tiers-monde, notamment, Salim Lamrani, docteur ès Etudes ibériques et latino-américaines de l'Université Paris IV-Sorbonne, maître de conférences à l'Université de La Réunion, et, également, journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis, nous livre dans cet entretien un éclairage sur ces questions.

    Entretien réalisé par Boudjemaa Medjkoun et Mehdia Belkadi

    Reporters : Le département d'Etat américain vient de publier son rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme dans le monde dans lequel il s'évertue, comme à son accoutumée, à distribuer les bons points aux pays amis et critique ceux jugés récalcitrants, au moment même où les services secrets américains, la NSA et la CIA, ainsi que les services britanniques, sont épinglés par les révélations d'Edward Snowden, qui font état de l'existence de vastes programmes d'espionnage systématique et massif, qui constituent une violation du droit fondamental à la vie privée et à la confidentialité de la correspondance. De quelle crédibilité peut se prévaloir un tel rapport et quel degré d'objectivité peut-on lui accorder ?

    Salim Lamrani : La problématique des droits de l'Homme est bien souvent politisée et utilisée à l'encontre des nations ciblées par les Etats-Unis. Les déclarations de Washington à ce sujet ne sont pas crédibles dans la mesure où ses meilleurs alliés en Amérique latine sont les nations qui présentent la pire situation des droits de l'Homme tels que le Mexique, la Colombie ou le Honduras. Au Moyen-Orient, les pays disposant des meilleures relations avec les Etats-Unis sont les pires théocraties de la région tels que le Qatar ou l'Arabie saoudite. Ces rapports servent uniquement à justifier auprès de l'opinion publique l'hostilité à l'égard de certains pays.

    Sur le continent latino-américain, le pays le plus stigmatisé à propos de la question des droits de l'Homme est Cuba. Cependant, je vous invite à prendre le dernier rapport d'Amnesty International et de comparer la situation des droits de l'Homme à Cuba et aux Etats-Unis par exemple. On sera grandement surpris par les découvertes. Même chose pour l'Union européenne, prenez le rapport sur Cuba et comparez-le aux rapports sur les 27 pays membres et vous verrez que l'UE ne dispose absolument d'aucune autorité morale pour disserter sur la question des droits de l'Homme.

    Tout comme les grandes puissances, les médias manipulent également la question des droits de l'Homme. Je vous invite à jeter un oil sur mon ouvrage qui sortira en septembre 2013 que j'ai intitulé : «Cuba : les médias face au défi de l'impartialité ».

    En Europe, la législation de plusieurs pays, dont la France, interdit le financement d'organisations qui peuvent influer sur l'opinion et la changer. Au même moment, ces pays ne se gênent pas, à travers des organismes spécialisés créés à cet effet de financer et d'encadrer des associations et ONG à travers le monde, avec l'objectif d'agir sur l'opinion et de la canaliser en fonction de leurs intérêts. Comment expliquer cette duplicité et sa justification ?

    Tous les pays du monde sanctionnent par le biais de leur Code pénal le fait d'être stipendié par une puissance étrangère. En France, l'article 411-4 du Code pénal prévoit une sanction pouvant aller jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle. En réalité, de nombreuses ONG ne sont que des paravents des services secrets étrangers et disposent d'un agenda politique bien précis derrière un rideau de fumée supposément humanitaire.

    Pour aborder un autre sujet, quelle lecture faites-vous de la situation en Amérique du Sud, notamment avec l'ouverture amorcée à Cuba, la disparition du président Chavez et le ralentissement remarqué dans l'élan des projets d'intégration régionale ? Et avec l'émergence, ces dernières années, de dirigeants de gauche à la tête de plusieurs pays, pensez-vous qu'un processus de changement global puisse prendre corps à partir de l'Amérique du Sud ?

    L'avenir se trouve dans la nouvelle Amérique latine dont font partie des nations telles que le Brésil, le Venezuela, la Bolivie, l'Argentine, l'Equateur, le Nicaragua, l'Uruguay, sans oublier la présence historique de Cuba. Ces nations ont élu à leur tête des dirigeants progressistes qui ont choisi de placer l'humain au centre du projet de société et les résultats sont spectaculaires. On note partout un recul de la pauvreté, une amélioration de l'indice de développement humain, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation. Le cas le plus spectaculaire reste le Venezuela d'Hugo Chávez qui a quasiment éradiqué l'extrême pauvreté, s'est débarrassé de l'analphabétisme et fait désormais partie des nations à IDH élevé. Tous ces pays ont en quelque sorte atteint une seconde indépendance et adoptent ensemble des politiques d'intégration régionale, avec l'Alliance bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique (ALBA) et la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC) qui regroupe pour la première fois de l'histoire les 33 pays de l'Amérique latine et de la Caraïbe. L'Amérique latine a réussi à s'émanciper de l'ombre tutélaire des Etats-Unis et n'a jamais été aussi unie de son histoire.

    51 ans après, quelle est, aujourd'hui, la réalité de l'embargo américain sur Cuba ? Et quelle est la nature de l'ouverture opérée ces derniers temps, avec l'arrivée aux commandes de Raul Castro ? Est-elle une évolution contrôlée ou une réalité imposée par le contexte régional et mondial, et quel sera son impact sur le développement des rapports de force en Amérique du Sud ?

    Comme je le souligne dans mon livre Etat de siège, les Etats-Unis imposent à Cuba des sanctions économiques unilatérales depuis 1960. Elles ont été établies en pleine Guerre froide dans le but de renverser le gouvernement révolutionnaire de Fidel Castro, dont les réformes économiques et sociales n'étaient guère appréciées par l'administration Eisenhower de l'époque. Plus d'un demi-siècle plus tard, alors que l'Union soviétique a disparu et que la Guerre froide n'est plus qu'un vieux souvenir, Washington persiste à maintenir un état de siège économique qui asphyxie toutes les catégories de la population cubaine et qui affecte en premier lieu les secteurs les plus vulnérables, à savoir les femmes, les personnes âgées et les enfants.

    Il faut savoir que la rhétorique diplomatique pour justifier l'hostilité étasunienne vis-à-vis de Cuba a fluctué selon les époques. Dans un premier temps, il s'agissait des nationalisations et leurs indemnisations. Par la suite, Washington a évoqué l'alliance avec l'Union soviétique comme principal obstacle à la normalisation des relations entre les deux pays. Puis, dans les années 1970 et 1980, l'intervention cubaine en Afrique, plus précisément en Angola et en Namibie, pour aider les mouvements de libération nationale à obtenir leur indépendance et pour lutter contre l'Apartheid en Afrique du Sud, a été pointée du doigt pour expliquer le maintien des sanctions économiques. Enfin, depuis l'effondrement de l'Union soviétique, Washington brandit l'argument de la démocratie et des droits de l'Homme pour maintenir l'étranglement économique sur la nation cubaine. Les sanctions économiques contre Cuba constituent le principal obstacle au développement du pays et tous les secteurs de la société en sont affectés. Il faut savoir que les Etats-Unis ont toujours été le marché naturel de Cuba pour des raisons historiques et géographiques évidentes. La distance qui sépare les deux nations ne dépasse pas les 150 km. En 1959, 73 % des exportations cubaines étaient destinées au marché étasunien et que 70 % des importations en étaient issues. Il y avait donc une forte dépendance à l'égard du Voisin du Nord. Entre 1960 et 1991, les relations avec l'URSS avaient permis d'atténuer l'impact des sanctions, mais ce n'est plus le cas désormais.

    Concrètement, Cuba ne peut rien vendre aux Etats-Unis, qui reste le premier marché du monde, et ne peut rien acheter hormis quelques matières premières alimentaires depuis l'année 2000, mais à des conditions drastiques telles que le paiement des marchandises à l'avance dans une autre monnaie que le dollar - donc Cuba doit assumer les frais de taux de change - et sans possibilité de contracter un prêt. Cela limite donc énormément les possibilités commerciales de l'île, qui doit se fournir auprès de pays tiers à un coût bien supérieur.

    Depuis 1992 et l'adoption de la loi Torricelli, les sanctions s'appliquent également aux pays tiers qui feraient du commerce avec Cuba, ce qui constitue une grave violation du droit international qui prohibe à toute législation nationale d'être extraterritoriale - c'est-à-dire de s'appliquer au-delà du territoire national. En effet, la loi française ne peut pas s'appliquer en Espagne tout comme la loi italienne ne peut pas s'appliquer en France. Néanmoins, la loi étasunienne sur les sanctions économiques s'applique à tous les pays qui font du commerce avec Cuba.

    Ainsi, toute embarcation étrangère qui accosterait à un port cubain se voit interdire l'entrée aux Etats-Unis pendant six mois. Cuba étant une île, elle est fortement tributaire du transport maritime. La plupart des flottes commerciales opérant dans le détroit de Floride réalisent logiquement la plus grande partie de leurs activités avec les Etats-Unis au vu de l'importance du marché. Donc, elles ne prennent pas le risque de transporter des marchandises à Cuba et lorsqu'elles le font, elles exigent un tarif bien supérieur à celui appliqué aux pays voisins tels qu'Haïti ou la République dominicaine, afin de pallier le manque à gagner découlant de l'interdiction d'accoster à un port étasunien. Ainsi, si le prix habituel du transport de marchandises est de 100 pour la République dominicaine, il passe à 600 ou 700 lorsqu'il s'agit de Cuba. Depuis l'adoption de la loi Helms-Burton en 1996, tout entrepreneur étranger qui souhaiterait investir à Cuba sur des terres nationalisées en 1959 se voit menacé de poursuites judiciaires aux Etats-Unis et ses avoirs risquent d'être gelés. Cette loi est une aberration juridique dans la mesure où elle est à la fois extraterritoriale et rétroactive - c'est-à-dire qu'elle s'applique pour des faits survenus avant l'adoption de la loi - ce qui est contraire au droit international. Prenons le cas de loi anti-tabac en France. La loi est entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Mais si on a fumé dans un restaurant le 31 décembre 2007, on ne peut pas être condamné pour cela, car la loi ne peut pas être rétroactive. Or, la loi Helms-Burton s'applique pour des faits survenus dans les années 1960, ce qui est illégal.

    Un constructeur automobile allemand, coréen ou japonais - peu importe sa nationalité en réalité - doit démontrer au Département du Trésor que ses produits ne contiennent pas un seul gramme de nickel cubain pour pouvoir les vendre sur le marché étasunien. Il en est de même pour toutes les entreprises agroalimentaires souhaitant investir le marché étasunien. Danone, par exemple, devra démontrer que ses produits ne contiennent aucune matière première cubaine. Donc, Cuba ne peut pas vendre ses ressources et ses produits aux Etats-Unis, mais dans ces cas précis, elle ne pourra pas les vendre à l'Allemagne, la Corée ou le Japon. Ces mesures extraterritoriales privent ainsi l'économie cubaine de nombreux capitaux et les exportations cubaines de nombreux marchés à travers le monde.

    Avec la disparition du président Hugo Chavez, le Venezuela a perdu un leader dont l'action, que ce soit sur le front interne ou sur le plan international, a permis, dans une certaine mesure, de contrer, voire de neutraliser les plans de l'impérialisme US et mondial, à défaut d'arrêter son expansion. Qu'en sera-t-il désormais ? Le nouveau président, Nicolas Maduro, peut-il prétendre jouer le même rôle ? Sera-t-il en mesure de relever le défi et de maintenir le cap impulsé par son prédécesseur, et sur le plan interne et sur le plan international ?

    Hugo Chávez a joué un rôle fondamental dans l'intégration et l'émancipation de l'Amérique latine. Il a fait du continent un acteur majeur des relations internationales et s'est fait en quelque sorte le porte-parole du Tiers-monde. Son successeur Nicolás Maduro est son plus fidèle disciple et saura répondre aux défis qui attendent le Venezuela, avec sa propre méthode, son propre style et ses propres caractéristiques. Il n'y aura qu'un Hugo Chávez dans l'Histoire du pays, comme il n'y aura qu'un Simón Bolívar.
    Lamrani Salim http://www.voxnr.com/
  • L'Europe se dirige à terme vers une Union carolingienne

    Selon Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »

    « Charlemagne a encore de l’avenir » a pu dire Charles de Gaulle !  « Il ne faut pas moins d’Europe, mais plus d’Europe » a déclaré de son côté  la chancelière Angela Merkel  tout en appelant «  à donner un signal et à nous rapprocher dans une union politique ».
    Ne pas se fier aux apparences de l’olibrius François Hollande
    Dans l’immédiat, il est certain qu’avec « François, le cauchemar des entreprises » titre d’un article dans  le quotidien Süddeutsche Zeitung,  l’Europe  n’en prend pas le  chemin. François Hollande cherche à nier les réalités économiques et à finasser avec l’Italie et l’Espagne ; il  ne trouve grâce en Allemagne que dans le parti « die Linke » l’équivalent du Front de gauche de Jean Luc Mélenchon  tout aussi stupide mais moins burlesque. François Hollande ne connait pas suffisamment l’Allemagne et commence à réaliser qu’il va lentement mais sûrement  au KO, à «  l’échec et mat », à la capitulation pure et simple, au-delà de son petit jouet sur la croissance de 120 milliards d’euros (emprunts de la Banque Européenne d’investissements ,fonds européens non encore utilisés) . L’Allemagne aurait bien tort de ne pas vouloir lui donner son petit hochet , afin  lui permettre de  garder la face et de continuer à  illusionner ses électeurs socialistes . La Chancelière allemande a préféré ne pas s’attarder à Rome  pour voir à Gdansk  la « Mannschaft » triompher  au football contre la Grèce (tout un symbole). Mario Monti  adhère sur le fond, aux  thèses d’Angela  Merkel . Les sociaux démocrates du SPD  qui auraient eu tort pour des raisons de politique interne allemande, de refuser l’invitation à l’Elysée,  se sont empressés  de rallier le pacte budgétaire européen lors du vote prochain au Bundestag. Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle souligne qu’on ne peut pas combattre une crise des déficits avec de nouvelles dettes et qu’il n’est plus possible d’acheter de la croissance avec des dettes. La croissance doit être le résultat de réformes structurelles qui améliorent la compétitivité. Au delà des obstacles apparents que représente  François Hollande, l’Europe, dans son malheur  et son déclin actuel tant politique, militaire, démographique, moral qu’économique  ne se dirige-t- elle pas à terme vers une Union carolingienne, noyau dur d’une Europe Puissance à construire pour survivre dans le monde multipolaire du XXIème siècle ?
    Faire du mal économique  européen de l’euro  un bien  politique : « Alles oder Nichts »!(Tout ou Rien)
    Milton Friedmann a prétendu  à juste titre que l’Europe, sans harmonisation budgétaire, fiscale et sociale  a mis la charrue avant les bœufs en introduisant l’euro .Le laxisme socialiste français et des pays de l’Europe du sud  aura également beaucoup contribué à l’intenable situation actuelle car la France était même  légèrement plus compétitive que l’Allemagne lors de l’introduction de l’euro. La  Chancelière apporte cependant  une réponse qui n’est pas sans rappeler les propositions passées   de Karl Lamers et Wolfgang Schaüble à Edouard Balladur : « Nous devons créer une structure politique qui va de pair avec notre monnaie unique ». La France, orgueilleuse et hautaine, mais beaucoup plus forte économiquement  à l’époque, offusquée par l’atteinte portée  à son aura politique , avait refusé de les étudier sérieusement .
    Guido Westerwelle souligne que l’Europe est notre meilleure garantie de prospérité dans un monde multipolaire qui se globalise avec de nouveaux centres de pouvoir. A la France de faire en sorte  qu’une véritable préférence communautaire soit établie et que l’Europe passoire ne soit plus l’Europe offerte, le sas de décompression, comme le remarquait Régis Debray, vers le libre échangisme mondialiste. La France doit reprendre l’idée allemande, mais faire aussi  comprendre à l’Allemagne qu’avec des structures compétitives, on peut lutter entre Européens , à armes égales, mais certainement pas avec des salaires trente  fois moins élevés, que ce soit en Chine ou au Maroc, comme le vient de le prouver Renault en implantant une nouvelle usine ultra-moderne  avec des salaires marocains, à quelques heures des côtes françaises, et cela sans aucune protection douanière européenne. Aux dirigeants français de savoir alors  également dire « Non » au « Nein »allemand, avec menace de ne plus jouer le jeu , et de revenir aux monnaies nationales, voire aux frontières nationales ! « Alles oder Nichts « (tout ou rien), prendre les Allemands à leurs propres mots,  voilà ce que devrait proposer une France responsable à l’Allemagne, en acceptant l’idée allemande, mais sans se laisser rouler pour autant dans la farine, d’autant plus qu’à terme, l’Allemagne elle même ne pourra plus supporter la  concurrence des pays émergents !
    De plus pour survivre  économiquement au XXIème siècle, il faut un marché minimum de 150  miIlions de consommateurs, ce qui permet des économies d’échelle avec  des débouchés suffisants, des structures économiques et technologiques compétitives, et ce qui permet aussi de pouvoir financer des projets  technologiques modernes  publics ou privés d’avenir  tels qu’Airbus,  Galiléo, Ariane, projets spatiaux et aéronautiques, industrie navale, armements terrestres…Pour paraphraser Lénine(1), il est donc possible d’affirmer  qu’ avec moins  d’Européens véritablement unis dans une structure carolingienne  on peut donc faire plus qu’avec l’actuelle Union européenne anglo-saxonne, libre échangiste sous protectorat militaire américain
    A quand une véritable défense européenne franco-allemande ?
    Il faut faire exactement le contraire de ce que préconise Michel Rocard et tout en gardant la dissuasion nucléaire française, mettre en place une défense européenne
    crédible, opérationnelle, moderne, crainte, établie sur le Rhin et dont le quartier général serait à Strasbourg et non pas à Bruxelles, tout un symbole !
    Le mythe de la France a toujours été  de se constituer en unique héritière de Charlemagne. Le mythe de l’Allemagne a toujours été celui de la continuation de l’Empire Romain, avec le Saint Empire Romain Germanique.
    L’Europe n’en finit pas de subir les conséquences du Traité de Verdun en 843 par lequel les fils de Louis Le Pieux réglaient le partage de l’Empire Carolingien : ce qui allait devenir l’Allemagne à Louis Le Germanique, ce qui allait devenir la France à Charles Le Chauve, et ce qui allait devenir l’objet des guerres civiles européennes entre ces deux pays, la Lotharingie pour Lothaire.
    La France et l’Allemagne sont liées par une «  communauté de destin »(« Schicksal Gemeinschaft ») .Edouard Husson remarquait que s’il y a un noyau en Europe, c’est bien celui constitué par la société française et allemande ; l’alliance de l’aveugle et du paralytique garde un sens si chacun sait soigner ses maux (étatisme et laxisme socialiste  d’un côté, pacifisme de l’autre) (2).A quand un Quartier général européen à Strasbourg puisque ,suite à l’obstruction britannique, celui constitué à Bruxelles n’en finit pas de rester dans les limbes chiraquiennes et  comprend en tout et pour tout  aujourd’hui   8 personnes ! De qui se moque-ton ? Là aussi, ce serait à la France de prendre les Allemands à leurs propres mots  et de mettre en place une véritable structure de défense en dehors de l’OTAN  équidistante de la Russie et des Etats-Unis! L’Europe continentale européenne resterait  dans l’Alliance Atlantique tout en  se rapprochant de la Russie  par une  Alliance Continentale où l’on pourrait reprendre schématiquement le traité  révisé et renégocié de l’Alliance Atlantique en remplaçant tout simplement le mot Etats-Unis par Russie !
    Prenons en considération la proposition de l’Allemagne, mais en nous faisant respecter ,  sans brader les intérêts économiques de la France, sans se laisser  embarquer dans un monde libre échangiste mondialiste  qui convient pour l’instant surtout à Angela Merkel .Exigeons la mise en place d’une défense européenne et gardons toujours en mémoire ces paroles prophétiques du Général de Gaulle ,le 29 Mars 1949,lors de sa conférence de Presse  au Palais d’Orsay « Moi je dis qu’il faut faire l’Europe  avec un accord entre Français et Allemands. Une fois l’Europe faite sur ces bases, alors on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe toute entière avec la Russie aussi, dût- elle changer de régime. Voilà le programme de vrais Européens. Voilà le mien »
    (1) « Mieux vaut moins mais mieux  » selon Lénine
    (2) Edouard Husson- Une autre Allemagne - Gallimard, 396 p - 2005
  • De l’internationale du capitalisme au patriotisme économique (arch 2006)

    Ce printemps 2006 est encore plus marqué que les précédents par une accélération des fusions, acquisitions et autres OPA transfrontalières impliquant des entreprises géantes. Une véritable frénésie touche l’’ensemble de la planète et semble sans limite. Certaines opérations plus médiatiques que les autres servent de révélateurs à un capitalisme sans complexe et sans repères nationaux.
    Finance cosmopolite
    Le lancement imminent d’’une OPA de Mittal Steel sur Arcelor reste à bien des égards le symbole de cette mondialisation qui caractérise la civilisation capitaliste. Un groupe coté à Londres, fondé par un ressortissant britannique d’’origine indienne et présent dans une vingtaine de pays, tente de prendre le contrôle d’’une société de droit luxembourgeois, installée principalement en France et en Espagne. L’’Inde à la conquête de l’’Europe !
    La plus vieille civilisation de l’’histoire à l’abordage de la plus vieille industrie inventée par l’’homme !
    Le même Arcelor venait, lui, de réussir l’acquisition d’un autre sidérurgiste, Dofasco, une société québécoise, au nez et à la barbe d’un assaillant germanique. Le vieux continent à l’’assaut de l’’Amérique.
    Par ailleurs, les “lobbies” pro-mondialisation de l’’Italie à la sauce Prodi ayant obtenu la chute de l’ancien président de la banque d’Italie, parce qu’il défendait “l’’italianité des banques de la péninsule”, plus rien ne s’’opposait à la prise de contrôle de la Banca Nazionale del Lavoro par la BNP. La “furia francese à l’’assaut des Lombards, initiateurs au Moyen-Âge du système bancaire moderne !
    Pendant ce temps-là, Saint-Gobain, entreprise fondée sous le règne de Louis XIV, “vengeait” Jeanne d’’Arc en prenant possession de BPB, l’’inventeur britannique du placo-plâtre, et Pernod-Ricard, à l’origine du “51”, s’’emparait d’’Alied Domecq. Le pastis plus fort que le whisky !
    Etc.
    Erreur de diagnostic
    Les chantres du déclin de la France se trompent comme souvent de diagnostic. Le déclin concerne le régime qui a déjà épuisé “cinq souffles”...
    Les forces vives de la nation ne sont pas à bout de souffle, elles peuvent encore s’’emparer d’’entreprises à l’’étranger. La médiatisation ne doit pas rester à sens unique, la France dynamique existe, et elle le prouve, son génie ne demande qu’’à s’exprimer quand le régime le permet.
    Mais pourra-t-elle participer encore longtemps aux échanges mondiaux alors que sa base arrière est minée par ce système en fin de parcours ? Si les transactions capitalistes semblent toutes identiques à première vue, les fondements de ces opérations peuvent très bien cacher des objectifs divergents.
    Les assauts de Mittal visent avant tout à griller les étapes de l’’histoire de la sidérurgie, en achetant une société comme Arcelor qui possède un savoir-faire et des brevets sans pareil dans sa branche. Si cette opération réussit, une partie de notre patrimoine économique sera perdu au profit d’’industriels qui utiliseront ces technologies sous d’’autres latitudes, où la main d’’oeuvre est moins coûteuse.
    Quant aux investissements français à l’’extérieur, ils cherchent de plus en plus à contourner les impasses de notre système juridique et social, qui ne favorise que faiblement la compétitivité de nos entreprises. La fuite des capitaux participe à cette logique en se drapant dans les plis de l’expansion économique de la nation, mais elle se traduit en définitive par des délocalisations. La pression concurrentielle est telle que notre économie pourrait subir dans les années qui viennent une série impressionnante de départs d’entreprises, si nos gouvernants ne témoignent pas de patriotisme économique, incitant nos sociétés à rester en France ou à revenir sur le sol national.
    La situation de la Grande-Bretagne devrait servir d’exemple : elle annonce les risques que prend la France, en laissant le capitalisme sans cadre national, comme le préconisent et l’’appliquent la Commission européenne et les instances de l’OMC.
    Exemple annonciateur
    Alors qu’’il triomphait auprès du CIO pour obtenir les Jeux olympiques en 2012, le Royaume-Uni perdait définitivement toute son industrie automobile. La Mini, Bentley et Rolls-Royce étaient déjà, comme Jaguar et Range Rover, aux mains de firmes étrangères, quand la faillite de Rover en 2005 entraîna sa prise de contrôle par une entreprise chinoise. En 2006, la saignée de la construction automobile anglaise se confirmait : PSA annonçait la fermeture de son usine britannique, quelques mois à peine après l’ouverture de son nouveau site en Slovaquie.
    Le message est clair. Sans effort pour accroître la productivité de nos industries, les firmes internationales (la holding du groupe Renault est installée à Rotterdam) n’hésiteront plus à fermer nos usines pour en ouvrir sous d’’autres cieux.
    Le patriotisme économique passe par une ferme volonté d’’appuyer nos industriels pour qu’’ils continuent à défendre nos intérêts économiques à partir de la France.
    Si nos gouvernants ne le font pas, personne ne le fera à leur place. Le maintien en France de nos sociétés est vital pour l’’emploi de demain. Un éloignement géographique des centres de décision et de recherche est toujours le signe précurseur du déclin de l’industrie concernée. Le drame de Péchiney, racheté par un canadien et en phase active de dépeçage depuis lors, n’’est pas la vue d’’un esprit au nationalisme étroit, mais la simple réalité de l’internationale du capitalisme vécue au quotidien. L’’inventeur de l’’aluminium victime du recyclage des capitaux flottants internationaux !
    Henri LETIGRE L’’Action Française 2000 du 4 au 17 mai 2006

  • “L’Allemagne n’espionne pas ses citoyens”

    En effet, seulement 20 millions d’allemands sont officiellement touchés directement ou indirectement par les écoutes du gouvernement. Pour ce qui est des 60 millions restant, le gouvernement d’occupation dit allemand, laisse faire la NSA. Merkel maitrise for bien l’art de ne pas dire la vérité sans toutefois vraiment mentir!

    Pour ajouter du poids à ses déclarations, la chancelière, nous rappelle le passé douloureux des dictatures nazi et communiste, sous entendant que la RFA n’est pas une dictature. Il est tellement vrai que le régime de RFA est une démocratie, que ceux qui osent en douter un peu trop fort, risquent la prison pour insulte à l’état. Comme preuve démocratique on ne peut guère faire mieux.

    http://fr.altermedia.info/

  • Echec cuisant du lobby LGBT à l'OSCE pour restreindre les libertés

    Lu sur C-Fam :

    "Fin juin, les lobbies homosexuels ont subi une défaite humiliante devant une des plus importantes organisations internationales pour la sécurité.

    C’est un vote de 24 voix défavorables et 3 voix favorables que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a en effet accueilli une déclaration controversée sur l’homosexualité. Même les Etats européens, en général très favorables aux lobbies homosexuels, ont fait défection.

    Cette déclaration non contraignante, plus connue sous le nom « principes de Yogyakarta », proclame l’existence de nouveaux droits spéciaux au profit des personnes qui se considèrent lesbiennes, homosexuels, bisexuels ou transgenres (LGBT). Les 29 principes ont été rédigés en 2006 par militants, universitaires et anciens fonctionnaires internationaux.

    Leurs sympathisants affirment que ces principes résultent d’interprétations dignes de foi du droit international existant. Ils ont demandé aux organisations internationales d’y adhérer. Ils ont eu plus ou moins de succès, en particulier avec les fonctionnaires non élus. Obtenir le soutien de l’OSCE aurait été une victoire de taille pour les associations d’homosexuels et leurs alliés internationaux, puisque les réunions de l’OSCE sont généralement peuplées d’élus.

    La Belgique était convaincue que la résolution passerait. Le Conseil de l’Europe, qui rassemble à peu de choses près les mêmes Etats membres que l’OSCE, avait avalisé certains de ces principes dans une résolution de 2010. Mais l’initiative a tourné au cauchemar lorsque des Etats, qui d’ordinaire donneraient leur soutien total à la cause homosexuelle, ont refusé de le faire. En tête des opposants, et à la grande surprise de beaucoup, les Etats-Unis.

    Seulement trois sur douze des élus à l’origine de la résolution ont décidé de confirmer leur soutien après le débat. Dès le début des débats, l’atmosphère s’est soudainement tendue.

    C’est le député américain Chris Smith, parlant au nom de la délégation des Etats-Unis, qui s’est exprimé en premier. Il a déclaré que les principes de Yogyakarta vont à l’encontre des engagements de l’OSCE en faveur d’une protection de la liberté religieuse et de la liberté d’expression. Il a ensuite énuméré les conflits potentiels entre les principes débattus et les doctrines majeures des grandes religions, ou le droit international en vigueur. Smith a également souligné que les Etats membres n’avaient jamais soumis ces principes à une quelconque négociation.

    Alors que l’administration Obama a publiquement fait des droits LGBT une des priorités des Etats-Unis, et que les déclarations publiques du président et de ses fonctionnaires continuent à confirmer cette impression, ce dernier épisode semble signaler un changement de direction.

    Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à avoir dénigré les principes de Yogyakarta.

    La Pologne a demandé à ce que la résolution soit retirée de l’agenda de la séance sans débat. Le représentant a déclaré que les principes étaient incompatibles avec la constitution polonaise, et qu’aucune organisation internationale n’avait jamais défini les termes « orientation sexuelle » et « identité de genre ».

    Certains Etats membres, qui ont pourtant reconnu l’existence de nouveaux droits au profit des personnes LGBT, se sont eux aussi opposés à la résolution. C’était le cas de l’Italie, qui prévoie un statut juridique spécial pour les couples homosexuels par le biais de unions civiles. Pour le représentant italien, la promotion de ces principes partisans pourrait « amoindrir » l’autorité de l’OSCE. Il a observé qu’il serait déplacé de la part de l’OSCE d’aller jusqu’à débattre des mérites des principes de Yorgyakarta, sachant que l’organisation reconnaît le droit de tout individu à ne pas être discriminé, quelque soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

    Faisant écho aux juristes selon lesquels les principes de Yogyakarta ne sont pas un reflet exact du droit international en vigueur, il a enfin déclaré que ces principes allaient bien au delà du cadre normatif des droits de l’homme tels que reconnus par les Etats de l’OSCE.

    La Russie et l’Arménie ont aussi exprimé leurs objections. Au final, aucun Etat membre de l’OSCE n’a publiquement soutenu la résolution, pas même la Belgique.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’impasse d’une économie sans racines

    Insidieusement le libéralisme et son avatar socialiste ont entraîné l’économie dans un « nouvel âge » : l’économie sans racine. Le libre-échange, que défendaient les grands auteurs classiques, est aujourd’hui dépassé par la conjonction de trois phénomènes : politique - le renversement de la souveraineté des nations -, économique - la « financiarisation » des activités productives - et technique - l’explosion des systèmes de communications et de transports. Cette focalisation d’événements, fortement recherchée par les défenseurs de la « pensée unique », se traduit par l’avènement d’une « économie éthérée » (ou peut-être « éterrée », c’est-à-dire sans terre...) à l’heure où l’homme n’a jamais autant eu besoin d’Identité nationale depuis que le nihilisme ambiant a désenchanté le monde.
    À l’origine, le libéralisme classique défendait le principe d’une économie monde. Ce système était construit sur la complémentarité. Chaque nation avait intérêt à se spécialiser dans une ou plusieurs branches précises pour exporter ses spécialités et importer les produits que le pays ne pouvait fabriquer, ses facteurs de production ayant été entièrement utilisés par sa branche d’excellence. Au XVIIIe Adam Smith défendait donc le principe des « avantages absolus », au XIXe son disciple David Ricardo le compléta avec la théorie des « avantages relatifs » et au XXe trois économistes développèrent le « théorème HOS » qui porte les initiales de ces éminents professeurs Hechscher, Ohlin et le prix Nobel d’économie de 1970 Samuelson.
    Ces derniers, à travers leur loi sur la spécialisation des économies en fonction de « la proportion des facteurs disponibles » insistaient sur l’importance de la combinaison des facteurs classiques de production que chaque nation se doit d’exploiter pour exporter : le travail, le capital (au sens économique du terme, c’est-à-dire : machines, outils, usines, etc.) et surtout... « la Terre ».
    La souveraineté des multinationales
    Au XXIe la « pensée inique » libéralo-socialiste développe une nouvelle conception : « la mobilité absolue des moyens de production ». Pour imposer ce nouveau principe économique dominateur, trois processus parallèles ont été mis en œuvre au cours des dernières décennies.
    Premier processus : éliminer les rigidités politiques. Pour « déblayer » le terrain économique il fallait préalablement supprimer les freins au libre-échange en renversant le principe de souveraineté nationale. Universellement et historiquement, jusqu’au milieu du XXe siècle, les États étaient les dépositaires de la souveraineté, les entreprises comme les citoyens subissaient leurs lois. Depuis la fin du siècle précédent, par la force ou par l’invention d’un « nouveau droit supranational » la souveraineté est transmise progressivement aux multinationales. Les détenteurs des pouvoirs étatiques ne font qu’exercer une action de syndic de copropriété au profit des grands intérêts privés. Les récentes visites de Jacques Chirac en Asie ne sont que la énième confirmation de la transformation de la présidence de la République en agence commerciale.
    La C.I.A. est à cet égard très active pour supprimer toute forme de droit souverain lorsque ses commanditaires considèrent qu’elles peuvent être gênantes pour leurs opérations de délocalisation. Construite sur la négation de l’existence de toute forme de légalité nationale, elle se joue des frontières, comme viennent de le confirmer les récentes révélations sur ses agissements dans le transport et l’incarcération des personnes soupçonnées d’être ses ennemis. Le 11 septembre...1973 elle a donc renversé le président chilien Salvador Allende pour permettre au géant américain I.T.T de mieux exploiter « ses » mines de cuivre. En 2003 elle a monté un dossier mensonger sur les armes de destructions massives irakiennes pour permettre à Halliburton de mieux profiter des puits de pétroles mésopotamiens. En 2004 elle a installé un de ses anciens agents à la tête de la Commission Européenne pour mieux imposer les directives, qui favoriseront, au nom du droit supranational, la disparition des législations qui nuisent au libre échange des grandes firmes (petite précision sur les nouvelles règles étymologique du langage économique : l’expression « droit supra-national » n’utilise pas le terme « supra » pour ses liens avec le mot « supérieur » mais pour sa proximité avec « suppression » ... du droit national).
    Le primat de la finance
    Le deuxième processus est, lui, purement économique. Toutes les conceptions économiques, jusqu’au triomphe des monétaristes lors de la remise du prix Nobel au fondateur de cette nouvelle école de pensée Milton Friedman en 1976, partaient d’une approche philosophique de cette science. L’économie était destinée à favoriser le bonheur du genre humain en recherchant les meilleurs moyens pour assurer la félicité sur terre.
    Depuis les premières expériences d’application de cette nouvelle doctrine au Chili et en Israël, à partir de 1973, les priorités économiques ne sont plus centrées sur cet objectif. Seuls les intérêts financiers doivent primer. Tout doit être construit pour défendre la valeur de la monnaie, en commençant par les fondements de la Banque Centrale Européenne qui vient de relever une nouvelle fois ses taux d’intérêts bancaires pour s’assurer du strict respect de ses principes monétaristes. La finance a pris la place de la production. Les facteurs de production, en particulier les travailleurs, doivent être au service des résultats financiers et non l’inverse. Pour assurer le succès de ce nouveau principe la mobilité des facteurs se doit d’être absolue. Usines, machines, terres et travailleurs doivent pouvoir déménager là où les coûts de fabrication seront les plus faibles et les perspectives de marges bénéficiaires les plus fortes.
    La complémentarité économique des origines classiques du libéralisme est balayée par le principe de délocalisation. L’attachement aux facteurs de production, à la terre, disparaît. Les productions agricoles peuvent même être produites hors sol. Les espèces animales (y compris l’espèce humaine) et végétales sont transplantées en fonction des calculs de rentabilité. La nouvelle carte des vins est très symbolique de ces « cépages français » qui au Chili et ailleurs viennent concurrencer nos plus grands crus après avoir été extraits de la Terre de France.
    Planétarisation
    Mais ces deux processus n’auraient jamais été pleinement possibles sans la révolution technologique que les transports et les télécommunications ont connue au cours des dernières décennies. Le « container » et le « World Wild Web » (le triple w d’internet) ont réduit la planète à la taille d’une simple province. Un porte-containers de plusieurs milliers de tonnes permet de relier Cherbourg à Boston en quatre jours. Un produit américain fabriqué le lundi aux U.S.A. peut être livré le samedi en Europe. Les liaisons aériennes marchandes sont encore plus véloces. Les avions sont vidés de leurs sièges passagers montés sur rails en fin de journée, pour mettre à bord des containers qui coulissent à la place des précédents habitacles. Aucun point de la planète n’est à moins de 24 heures de n’importe quel autre point géographique.
    Le « triple w » a le mérite de la franchise de ses ambitions : ce nouveau monde (world) unique sera sauvage (wild), et son symbole l’araignée prendra dans sa toile (web) tous les consommateurs nécessaires pour faire fonctionner ce système de course perpétuelle à la surconsommation.
    Ces révolutions technologiques sont utilisatrices de produits et de matières fondamentales, que les grandes firmes ne sauraient laisser aux mains de n’importe qui : le pétrole pour les transports et le cuivre pour le téléphone dont le Chili est toujours le premier producteur mondial. Vous comprendrez ainsi pourquoi l’interventionnisme américain ne se fait pas selon les lois du hasard. Vous comprendrez aussi pourquoi les campagnes des élections présidentielles « françaises », ne commencent plus à Lille ou à Avignon, comme un ringard qui confond encore la souris et le mulot, les avaient engagées, mais au ...Chili !
    Avance masquée
    Pour avancer dans cette mondialisation, ses promoteurs français préfèrent agir masqués. Au lieu de rechercher la traduction du vocabulaire anglo-saxon il préfèrent comme avec « www » donner une note d’exotisme à ces anglicismes qui nous envahissent pour ne pas révéler leurs significations. Un mot échappe pourtant à cette règle : « délocalisation ». La raison en est simple. Le terme anglo-saxon « outsourcing » est trop révélateur des ambitions que révèle cette nouvelle ère économique : « implanter la source ailleurs » ! Il ne s’agit plus de sous-traiter quelques composants dans une usine étrangère mais d’aller jusqu’à l’origine du produit. De couper toutes les racines de la production. Mais attention c’est avec des racines que l’on soigne les malades, c’est par les airs que la grippe aviaire voyage !
    Yves LENORMAND L’’Action Française 2000– du 16 mars au 5 avril 2006

  • Les drogues et la machine de guerre des États-Unis

     

    Lu sur le Réseau Voltaire : L’ancien diplomate canadien Peter Dale Scott met à profit sa retraite pour étudier en détail le Système des États-Unis qu’il décrit, livre après livre. Il répond ici aux questions de son traducteur francophone, notre collaborateur, Maxime Chaix.

     

    Maxime Chaix : Dans votre dernier ouvrage, La Machine de guerre américaine, vous étudiez en profondeur ce que vous appelez la « connexion narcotique globale ». Pourriez-vous nous éclairer sur cette notion ?

     

    Peter Dale Scott : Avant tout, permettez-moi de définir ce que j’entends par « connexion narcotique ». Les drogues n’entrent pas comme par enchantement aux États-Unis. Parfois, de très importantes cargaisons de drogues sont acheminées dans ce pays avec l’assentiment et/ou la complicité directe de la CIA. Je vais vous l’illustrer par un exemple tiré de La Machine de guerre américaine. Dans ce livre, je parle du général Ramon Guillén Davila, le directeur d’une unité anti-drogue créée par la CIA au Venezuela, qui fut inculpé à Miami pour avoir introduit clandestinement aux États-Unis une tonne de cocaïne. Selon le New York Times, « la CIA, malgré les objections de la Drug Enforcement Administration [DEA], approuva la livraison d’au moins une tonne de cocaïne pure à l’aéroport international de Miami [,] comme moyen d’obtenir des renseignements sur les cartels de la drogue colombiens ». Au total, selon le Wall Street Journal, le général Guillén aurait pu avoir acheminé illégalement plus de 22 tonnes de drogues aux États-Unis. Néanmoins, les autorités US n’ont jamais demandé au Venezuela l’extradition de Guillén pour le juger. De plus, lorsqu’en 2007 il fut arrêté dans son pays pour avoir planifié l’assassinat d’Hugo Chávez, son acte d’accusation était encore maintenu sous scellés à Miami. Ce n’est pas surprenant, sachant qu’il était un allié de la CIA.

     

     

     

    Toutefois, la connexion narcotique de l’Agence ne se limite pas aux États-Unis et au Venezuela. Depuis l’après-guerre, elle s’est progressivement étendue à travers le globe. En effet, les États-Unis ont voulu exercer leur influence dans certaines parties du monde mais, en tant que démocratie, ils ne pouvaient pas envoyer l’US Army dans ces régions. Par conséquent, ils ont développé des armées de soutien (proxy armies) financées par les trafiquants de drogues locaux. Progressivement, ce mode opératoire est devenu une règle générale. C’est l’un des principaux sujets de mon livre, La Machine de guerre américaine. J’y étudie notamment l’opération Paper, qui débuta en 1950 avec l’utilisation par l’Agence de l’armée du KMT en Birmanie, qui organisait le trafic de drogues dans la région. Quand il s’est avéré que cette armée était totalement inefficace, la CIA développa sa propre force en Thaïlande (la PARU). L’officier de l’Agence qui en avait la responsabilité a admis qu’elle finançait ses opérations par de très importantes saisies de drogues.

     

    En rétablissant le trafic de drogues en Asie du Sud-Est, le KMT en tant qu’armée de soutien constituait un précédent de ce qui allait devenir une habitude de la CIA : collaborer secrètement avec des groupes financés par les drogues pour mener la guerre — en Indochine et en mer de Chine méridionale dans les années 1950, 60 et 70 ; en Afghanistan et en Amérique centrale dans les années 1980 ; en Colombie dans les années 1990 ; et de nouveau en Afghanistan en 2001 —. Les mêmes secteurs de la CIA en sont responsables, soit les équipes chargées d’organiser les opérations clandestines. Depuis l’après-guerre, nous pouvons observer comment leurs agents, financés par les bénéfices narcotiques de ces opérations, se déplacent de continents en continents pour répéter le même schéma. C’est pourquoi nous pouvons parler d’une « connexion narcotique globale ».

     

    Maxime Chaix : D’ailleurs, dans La Machine de guerre américaine, vous remarquez que la production de drogues explose souvent là où les États-Unis interviennent avec leur armée et/ou leurs services de renseignement, et que cette production décline lorsque ces interventions s’achèvent. En Afghanistan, alors que l’OTAN retire progressivement ses troupes, pensez-vous que la production de drogue va diminuer une fois le retrait achevé ?

     

    Peter Dale Scott : Dans le cas de l’Afghanistan, il est intéressant de constater qu’au cours des années 1970, à mesure que le trafic de drogues déclinait en Asie du Sud-Est, la zone frontalière pakistano-afghane devenait peu à peu centrale dans le trafic international d’opium. Finalement, en 1980, la CIA s’impliqua de manière indirecte, mais massive, contre l’URSS dans la guerre d’Afghanistan. D’ailleurs, Zbigniew Brzezinski se vanta auprès du président Carter d’avoir donné aux soviétiques « leur Vietnam ». Toutefois, il déclencha également une épidémie d’héroïne aux États-Unis. En effet, avant 1979, de très faibles quantités d’opium du Croissant d’Or entraient dans ce pays. Or, en une année seulement, 60 % de l’héroïne pénétrant aux États-Unis provenait de cette zone, selon les statistiques officielles.

     

    Comme je le rappelle dans La Machine de guerre américaine, les coûts sociaux de cette guerre alimentée par la drogue continuent de nous affecter. Par exemple, il y aurait aujourd’hui 5 millions d’héroïnomanes au seul Pakistan. Et pourtant, en 2001, les États-Unis, avec l’aide des trafiquants, relancèrent leurs tentatives d’imposer un processus d’édification nationale à un quasi-État, comptant au moins une douzaine de groupes ethniques majeurs parlant des langues différentes. À cette époque, l’intention qu’avaient les États-Unis d’utiliser des trafiquants de drogue pour se positionner sur le terrain en Afghanistan n’avait pas la moindre ambiguïté. En 2001, la CIA créa sa propre coalition pour lutter contre les talibans en recrutant — et même en important — des trafiquants de drogues, qui étaient en principe d’anciens alliés des années 1980. Comme au Laos en 1959 et en Afghanistan en 1980, l’intervention états-unienne a été une aubaine pour les cartels internationaux des drogues. Avec l’amplification du chaos dans les zones rurales afghanes et l’augmentation du trafic aérien, la production d’opium fit plus que doubler, passant de 3 276 tonnes en 2000 (mais surtout de 185 tonnes en 2001, l’année où les talibans l’interdirent) à 8 200 tonnes en 2007.

     

    Aujourd’hui, il est impossible de déterminer comment va évoluer la production de drogues en Afghanistan. Cependant, si les États-Unis et l’OTAN se contentent de se retirer en laissant le chaos derrière eux, tout le monde en pâtira — sauf les trafiquants de drogues, qui profiteraient du désordre pour leurs activités illicites —. Il serait donc indispensable d’établir une collaboration entre l’Afghanistan et tous les pays avoisinants, incluant la Chine et la Russie (qui peut être considérée comme une nation voisine du fait de ses frontières avec les États d’Asie centrale). Le Conseil international sur la sécurité et le développement (ICOS) a suggéré d’acheter et de transformer l’opium afghan afin de l’utiliser médicalement dans les pays du Tiers-Monde, qui en ont cruellement besoin. Washington reste opposé à cette mesure, qui est difficile à mettre en œuvre en l’absence d’un système de maintien de l’ordre efficace et solide. Dans tous les cas, nous devons aller vers une solution multilatérale incluant l’Iran, une nation très affectée par le trafic de drogues venant d’Afghanistan. Il est également le pays le plus actif dans la lutte contre les exportations de stupéfiants afghans, et celui qui subit le plus de pertes humaines à cause de ce trafic. Par conséquent, l’Iran devrait être reconnu comme un allié central dans la lutte contre ce fléau mais, pour de nombreuses raisons, ce pays est considéré comme un ennemi dans le monde occidental.

     

    Maxime Chaix : Votre dernier livre, La Machine de guerre américaine, démontre notamment qu’une part importante des revenus narcotiques alimente le système bancaire global, dont les banques des États-Unis, créant une véritable « narconomie ». Dans cette perspective, que pensez-vous de l’affaire HSBC ?

     

    Peter Dale Scott : Tout d’abord, le scandale du blanchiment d’argent par HSBC nous amène à penser que la manipulation des bénéfices narcotiques par cette banque aurait pu contribuer à financer le terrorisme — comme l’avait révélé une sous-commission du Sénat en juillet 2012 —. De plus, un nouveau rapport sénatorial a estimé que « chaque année, entre 300 milliards et 1 trillion de dollars d’origine criminelle sont blanchis par les banques à travers le monde, la moitié de ces fonds transitant par les banques états-uniennes ». Dans ce contexte, les autorités gouvernementales nous expliquent qu’HSBC ne sera pas démantelée car elle est trop importante dans l’architecture financière occidentale. Souvenez-vous qu’Antonio Maria Costa, le directeur de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), avait rapporté qu’en 2008, «  les milliards de narcodollars ont empêché le système de sombrer au paroxysme de la crise [financière] globale. »

     

    Ainsi, HSBC s’est entendue avec le département de la Justice pour payer une amende d’environ 1,92 milliards de dollars, ce qui évitera des poursuites pénales. Le gouvernement des États-Unis nous fait ainsi comprendre que personne ne sera condamné pour ces crimes car, comme je l’ai souligné précédemment, cette banque fait partie intégrante du système. C’est un aveu déterminant. En réalité, toutes les grandes banques ayant une importance systémique — pas seulement HSBC — ont admis avoir mis en place des filiales spécialement conçues pour blanchir l’argent sale (les private banks). Certaines ont payé de lourdes amendes, qui sont habituellement bien moins importantes que les profits générés par le blanchiment d’argent. Et aussi longtemps que cette impunité sera maintenue, le système fonctionnera de cette manière. C’est un véritable scandale. En effet, songez à un individu lambda se faisant arrêter avec quelques grammes de cocaïne en poche. Il sera très probablement incarcéré, mais la banque HSBC pourrait avoir blanchi environ 7 milliards de dollars de revenus narcotiques grâce à sa filiale mexicaine sans que personne n’aille en prison. En réalité, la drogue est l’un des principaux éléments soutenant le dollar, d’où l’emploi de l’expression « narconomie ». Les trois premiers produits échangés dans le commerce international sont d’abord le pétrole, puis les armes et enfin les drogues. Ces trois éléments sont interconnectés, et ils alimentent les banques de la même manière. C’est pourquoi la majorité de l’argent des drogues est absorbée par le système bancaire global. Ainsi, dans La Machine de guerre américaine, j’étudie comment une partie de ces revenus narcotiques finance certaines opérations clandestines états-uniennes, et j’en analyse les conséquences.

     

    Maxime Chaix : Il y a 10 ans, l’administration Bush lançait la guerre d’Irak, sans l’aval du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Quel bilan tirez-vous de ce conflit, notamment au regard de ses coûts humains et financiers ?

     

    Peter Dale Scott : Selon moi, il y a eu deux grands désastres dans la politique étrangère récente des États-Unis. Il s’agit de la guerre du Vietnam, qui n’était pas nécessaire, et de la guerre d’Irak, qui l’était encore moins. L’objectif affiché de cette guerre était d’instaurer la démocratie dans ce pays, ce qui était une véritable illusion. Il appartient au peuple irakien de déterminer s’il est dans une meilleure situation aujourd’hui qu’avant cette guerre, mais je doute qu’il réponde par l’affirmative s’il était consulté sur cette question.

     

    Au regard des coûts humains et financiers de ce conflit, celui-ci fut un désastre, aussi bien pour l’Irak que pour les États-Unis. Toutefois, dans un documentaire qui lui est dédié, l’ancien vice-président Dick Cheney vient de déclarer qu’il referait la même chose « dans la minute ». Or, le Financial Times a récemment estimé que les contractants avaient signé pour plus de 138 milliards de dollars de contrats avec le gouvernement des États-Unis, dans le cadre de la reconstruction de l’Irak. À elle seule l’entreprise KBR, une filiale d’Halliburton — dirigée par Dick Cheney avant qu’il ne devienne vice-président —, a signé pour au moins 39,5 milliards de dollars de contrats fédéraux depuis 2003. Rappelons également qu’à la fin de l’année 2000, un an avant le 11-Septembre, Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont cosigné une étude importante élaborée par le PNAC (le groupe de pression néoconservateur appelé le Projet pour le Nouveau Siècle Américain). Intitulée Reconstruire les Défenses de l’Amérique (Rebuilding America’s Defenses), cette étude réclamait notamment une forte augmentation du budget de la Défense, l’éviction d’Irak de Saddam Hussein, et le maintien de troupes états-uniennes dans la région du golfe Persique même après la chute du dictateur irakien. Ainsi, en dépit des coûts humains et financiers de cette guerre, certaines entreprises privées ont massivement profité de ce conflit, comme je l’ai analysé dans La Machine de guerre américaine. Enfin, au Proche-Orient, lorsque l’on observe les très fortes tensions entre les chiites, qui sont appuyés par l’Iran, et les sunnites soutenus par l’Arabie saoudite et le Qatar, il faut garder à l’esprit que la guerre d’Irak a eu un impact très déstabilisant dans cette région…

     

    Maxime Chaix : Justement, quel est votre point de vue sur la situation en Syrie, et sur les potentielles solutions à ce conflit ?

     

    Peter Dale Scott : Au vu de la complexité de cette situation, il n’existe pas de réponse simple sur ce qui devrait être fait en Syrie, du moins au niveau local. Toutefois, en tant qu’ancien diplomate, je suis convaincu que nous ayons besoin d’un consensus entre les grandes puissances. La Russie continue d’insister sur la nécessité de s’en tenir aux accords de Genève. Ce n’est pas le cas des États-Unis, qui ont agi bien au-delà du mandat du Conseil de sécurité en Libye, et qui sont en train de rompre un potentiel consensus en Syrie. Ce n’est pas la marche à suivre car, à mon sens, un consensus international est nécessaire. Sinon, il se pourrait que la guerre par procuration entre chiites et sunnites au Proche-Orient finisse par attirer directement l’Arabie saoudite et l’Iran dans le conflit syrien. Il y aurait alors un risque de guerre entre les États-Unis et la Russie. La Première Guerre mondiale a éclaté de cette manière, ayant été déclenchée par un événement local en Bosnie. Et la Seconde Guerre mondiale a débuté avec une guerre par procuration en Espagne, qui opposait à distance la Russie et l’Allemagne. Nous devons et nous pouvons éviter la répétition d’une telle tragédie.

     

    Maxime Chaix : Mais ne pensez-vous pas qu’au contraire, les États-Unis cherchent aujourd’hui à s’entendre avec la Russie, essentiellement à travers la diplomatie de John Kerry ?

     

    Peter Dale Scott : Pour vous répondre, permettez-moi de faire une analogie avec ce qu’il s’est déroulé en Afghanistan et en Asie centrale dans les années 1990, après le retrait soviétique. Aux États-Unis, le problème récurrent est qu’il est difficile de parvenir à un consensus au sein du gouvernement, car il existe une multitude d’agences ayant parfois des objectifs antagonistes. Il en résulte l’impossibilité d’obtenir une politique unifiée et cohérente, et c’est précisément ce que nous avons pu observer en Afghanistan en 1990. Le département d’État voulait impérativement parvenir à un accord avec la Russie, mais la CIA continuait de travailler avec ses alliés narcotiques et/ou jihadistes en Afghanistan, n’ayant pas l’intention de mettre fin à cette collaboration. Par conséquent, dans une certaine mesure, il existait une concurrence entre l’Agence et le département d’État en Afghanistan. À cette époque, Strobe Talbott — un très proche ami du président Clinton, dont il était un influent représentant personnel au sein du département d’État —, déclara avec justesse que les États-Unis devaient parvenir à un arrangement avec la Russie en Asie centrale, et non considérer cette région comme un « grand échiquier » où manipuler les événements à notre avantage (pour reprendre le concept de Zbigniew Brzezinski). Mais dans le même temps, la CIA et le Pentagone étaient en train de nouer des accords secrets avec l’Ouzbékistan, qui neutralisèrent totalement ce que Strobe Talbott était en train d’accomplir. Je doute qu’aujourd’hui, de telles divisions internes au sein de l’appareil diplomatique et sécuritaire des États-Unis aient disparu.

     

    Dans tous les cas, depuis 1992, la doctrine Wolfowitz mise en œuvre à partir de 2001 par les néoconservateurs de l’administration Bush appelle à la domination globale et unilatérale des États-Unis. Parallèlement, des éléments plus modérés du département d’État tentent de négocier des solutions pacifiques aux différents conflits dans le cadre des Nations Unies. Cependant, il est impossible de négocier la paix tout en appelant à dominer le monde par la force militaire. Malheureusement, les faucons intransigeants l’emportent le plus souvent, pour la simple et bonne raison qu’ils bénéficient des budgets les plus élevés – ceux qui alimentent La Machine de guerre américaine –. En effet, si vous parvenez à des compromis diplomatiques, ces faucons verront leurs budgets amoindris, ce qui explique pourquoi les pires solutions ont tendance à prévaloir dans la politique étrangère états-unienne. Et c’est précisément ce qui pourrait empêcher un consensus diplomatique entre les États-Unis et la Russie dans le conflit syrien.

     

  • De la Quatrième théorie politique

    Suite à notre double introduction – « L'Alliance des Dissidences et le Front de la Foi » et « Qu'est-ce que la Stratégie de L'Évitement ? » - expliquant notre démarche intellectuelle « originale » pour repenser un anticapitalisme authentique, nous proposons aux lecteurs d'AgoraVox une base de réflexion pour le développement d'une « Quatrième théorie politique ». Entrons dans le vif du sujet dans un esprit de groupe de travail.

    De la Quatrième théorie politique :

     

    « Vers la Quatrième Théorie Politique

     

    À ce point de notre réflexion, nous pourrions soulever une très importante question : quel genre d’idéologie devrions-nous utiliser dans notre opposition à la globalisation et à ses principes libéraux démocratiques capitalistes et modernistes (postmodernistes) ? Je pense que toutes les idéologies antilibérales (le communisme, le socialisme aussi bien que le fascisme) ne sont plus pertinentes. Elles ont essayé de combattre le libéral-capitalisme et elles ont échoué. En partie parce qu’à la fin des temps, c’est le Mal qui prévaut ; en partie à cause de leurs contradictions et limitations internes. Il est donc temps d’accomplir une révision profonde des idéologies antilibérales du passé. Quel est leur côté positif ? – Le fait indéniable qu’elles étaient anticapitalistes et antilibérales, aussi bien qu’anti-cosmopolites et anti-individualistes. Ces caractéristiques devraient être acceptées et intégrées dans la future idéologie. Mais la doctrine communiste est moderniste, athéiste, matérialiste et cosmopolite. Cela devrait être rejeté. À l’opposé, la solidarité sociale, la justice sociale, le socialisme et l’attitude holistique générale envers la société sont bonnes en elles-mêmes. Nous avons donc besoin de séparer les aspects matérialistes et modernistes et de les rejeter.

     

    D’autre part, dans les théories de la Troisième voie (chères jusqu’à un certain point à des traditionnalistes comme Julius Evola), se trouvent des éléments inacceptables – à commencer par le racisme, la xénophobie et le chauvinisme. Ce ne sont pas que des travers moraux, mais encore des attitudes théoriquement et anthropologiquement inconsistantes. La différence entre les ethnies ne signifie pas supériorité ou infériorité. La différence devrait être acceptée et affirmée sans aucune appréciation raciste. Il n’y a aucune commune mesure entre les différents groupes ethniques. Quand une société tente d’en juger une autre, elle applique ses propres critères et commet ainsi une violence intellectuelle. Cette même attitude est précisément le crime de la globalisation et de l’Occidentalisation, autant que de l’impérialisme américain." extrait du texte "Contre le monde postmoderne" de la G.R.A

     

    « Pour aborder l'élaboration de cette Quatrième théorie politique, il est nécessaire :

    - de modifier l’interprétation de l'histoire politique des derniers siècles en adoptant des nouveaux points de vues, au-delà des cadres des clichés idéologiques habituels des vieilles idéologies ;

    - de se rendre compte de la structure profonde de la société globale apparaissant sous nos yeux ;

     

    -de déchiffrer correctement le paradigme de l'époque post-moderne ;
    - d'apprendre à s'opposer non pas à une idée politique, à un programme ou à une stratégie, mais à l'état des choses "objectif", au tissu social apolitique même de la (post-)société fracturée ;

     

    -enfin, de bâtir un modèle politique autonome proposant une voie et un projet dans un monde d'impasses et du recyclage à l'infini de l'existant (la post-histoire, selon J. Baufrilard). » Alexandre Douguine - « La Quatrième théorie politique : La Russie et les idées politiques du XXIième siècle » - préface - p. 12

     

    « La 4e théorie politique, celle dont le XXIe siècle a de toute évidence besoin, sera-t-elle une doctrine radicalement nouvelle ou fera-t-elle la synthèse de ce qu’il y avait de meilleur dans celles qui l’ont précédée ? C’est en tout cas à l’ébauche de cette théorie que ce que l’on appelé la « Nouvelle Droite » n’a cessé, depuis plus de quarante ans, de s’employer. » Alain de Benoist

     

    Partons d'une citation du texte d'Alain de Benoist « La quatrième dimension  »

     

    « A retenir du libéralisme : l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité, le refus des déterminismes par trop rigides, la notion d’autonomie, la critique de l’étatisme, une certaine tendance girondine et décentralisatrice. 

     

    A rejeter : l’individualisme possessif, la conception anthropologique d’un producteur-consommateur recherchant son meilleur intérêt du fait de ce qu’Adam Smith appelait son « penchant à trafiquer », c’est-à-dire de sa propension à l’échange, l’idéologie du progrès, l’esprit bourgeois, le primat des valeurs utilitaires et marchandes, le paradigme du marché, le capitalisme enfin. 

     

    A retenir du socialisme : sa critique de la logique du capital, qu’il a été le premier à analyser dans toutes ses dimensions économiques et extra-économiques, le sens du commun et l’exigence de le renouveler, l’idée que la société se définit comme un tout (le holisme, fondateur de la sociologie), la volonté d’émancipation, la notion de solidarité, l’idée de justice sociale. 

     

    A rejeter : l’historicisme, l’étatisme, la tendance à l’égalitarisme et à l’hypermoralisme doloriste. 

     

    A retenir du fascisme : l’affirmation de la spécificité et de l’identité des peuples et des cultures nationales, le goût des valeurs héroïques, le lien entre l’éthique et l’esthétique. 
    A rejeter : la métaphysique de la subjectivité, le nationalisme, le darwinisme social, le racisme, l’ordre moral, l’anti-féminisme primaire, le culte du chef, et encore l’étatisme. »

     

    Ne reprenons que les aspects « positifs », à redéfinir, réinventer ou dépasser sen partant de la proposition d'Alain de Benoist pour approcher cette « Quatrième théorie politique » :

     

    « l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité ; Le refus des déterminismes par trop rigides ; La notion d’autonomie ; La critique de l’étatisme ; Une certaine tendance girondine et décentralisatrice ; La critique de la logique du capital ; Le sens du commun et l’exigence de le renouveler ; L’idée que la société se définit comme un tout (le holisme, fondateur de la sociologie) ; La volonté d’émancipation ; La notion de solidarité ; L’idée de justice sociale ; L’affirmation de la spécificité et de l’identité des peuples et des cultures nationales ; Le goût des valeurs héroïques ; Le lien entre l’éthique et l’esthétique. »

     

    « l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité » : Ce qui a tout à voir, avec la notion d'autonomie et d'indépendance, avec une nouvelle façon de concevoir le « travail », et donc au delà de la volonté d'émancipation, la réalité de la décroissance. Le travail ne doit plus être un labeur temporel mais une responsabilité naturelle. Vous avez la responsabilité d'accomplir telle ou telle tâche - de vous occupez de telle surface de terrain dans le cadre d'une BAD agricole par exemple - selon vos spécialités, capacités et compétences, mais vous gérez le moment où vous le faites et le temps que vous accordez à cette tâche, selon les impératifs liés à celle-ci. L'esprit de la vocation, de l'artisanat.

     

    « le refus des déterminismes » : 

     

    « Le déterminisme est la théorie selon laquelle la succession des événements et des phénomènes est due au principe de causalité, ce lien pouvant parfois être décrit par une loi physico-mathématique qui fonde alors le caractère prédictif de ces derniers. » (wikipédia) 

     

    « Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur, et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. L'esprit humain offre, dans la perfection qu'il a su donner à l'astronomie, une faible esquisse de cette intelligence. Ses découvertes en mécanique et en géométrie, jointes à celles de la pesanteur universelle, l'ont mis à portée de comprendre dans les mêmes expressions analytiques les états passés et futurs du système du monde. En appliquant la même méthode à quelques autres objets de ses connaissances, il est parvenu à ramener à des lois générales les phénomènes observés, et à prévoir ceux que les circonstances données doivent faire éclore. » Pierre-Simon de la Place, Essai philosophique sur les probabilités (1814)

     

    « le déterminisme relève au premier chef de la science. »

     

    En ce, refuser de s'appuyer uniquement sur des hypothèses ou des réalités qui seraient purement causales et mathématiques, et qui refusent donc elles mêmes tout ce qui dépasse la science, tout ce qui de l'ordre de la « mutation » dans l'évolution d'une chose, l'intercession divine. En somme refuser un darwinisme politique et sociale pour expliquer la société et trouver des solutions à ses problèmes. Comme politique-politicienne s'oppose à métapolitique.

     

    « la notion d’autonomie » : Pas de volonté d'émancipation sans notion d'autonomie. Pas de stratégie sans logistique - à un haut niveau de lecture géopolitique, la stratégie, c'est de la logistique, il est important de comprendre cette donnée du thème des rapports de force. Donc, pas d'autonomie, pas de logistique. Sans moins de dépendance au système de croissance exponentielle, pas d'autonomie. Il s'agit de penser une décroissance révolutionnaire, qui ne délaisse pas le débat prioritaire des énergies alternatives mais que nous laissons aux experts de ce thème précis. Il s'agit d'être solidaire mais également pragmatique, sans un rééquilibrage des rapports de force leurs voies ne seront jamais entendues.

     

    « la critique de l’étatisme » :

    « L'étatisme, dérivé du terme État peut prendre plusieurs sens selon les contextes, il peut désigner à la fois :

     

    • Un courant ou doctrine politique selon laquelle l’État doit intervenir systématiquement, de façon plus ou moins directe, par le biais de son monopole territorial, dans les principaux domaines sociaux et d'activité économique.

    • L'exercice des pouvoirs de l'État, et l'expansion de son champ d'intervention sur la société.

    • Les moyens par lesquels l'État exerce et détient un monopole plus ou moins important sur des secteurs économiques (entreprises contrôlées directement ou indirectement par l'état), sociaux et médico-sociaux, culturels et de communication (télévision publique). » (wikipédia)

     

    Une critique de l'étatisme ne revient pas une validation intégrale et une réhabilitation du Libéralisme sans frontières. Nous pensons qu’aujourd’hui la critique de l'étatisme doit s'axer sur sa soumission à la Banque, aux marchés et par extension au Libre échange. Mais aussi son républicanisme exacerbé. Son incapacité d'être un état-nation souverain par l'effet du « mauvais » fédéralisme de l'UE.

     

    « une certaine tendance girondine et décentralisatrice » : Il nous est difficile de résumer : « qu'est ce qu'une politique girondine ? ». En ce une politique modérée - du juste milieu grec pas de la tiédeur bobo - qui part de l'idée d'étendre le message de la révolution, mais en privilégiant l'entrisme politique à la guillotine.

     

    « la critique de la logique du capital » : Ça n'est pas ce qui manque, de Marx à Francis Cousin, D’Orwell à Michéa, de Clouscard à Mathias Cardet, etc... Mais Parménide avait déjà tout dit...

     

    « Le système capitaliste c'est cette société individualiste où se sont constitués des rapports sociaux tellement objectifs qu'ils ont pris une indépendance complète à l'égard des individus. C'est cette domination abstraite qui amène à la domination de classe et non le contraire. Dénoncer les banques et les oligarchies financières, prendre l'argent aux riches pour le donner aux pauvres, ne changeront en rien les structures du système de domination capitaliste et ne mettront donc pas fin à l'aliénation. Comprendre l'aliénation ce n'est pas en sortir car personne n'est en dehors de ce système et ne peut s'en faire le critique en prenant une position extérieur. Mais la comprendre c'est déjà faire un effort pour en prendre conscience, comprendre que cette domination à une histoire et chercher les voies permettant de la dépasser. Car il ne s'agit pas de revenir à "un bon vieux temps" d'avant l'aliénation, il s'agit de s'approprier ou de se réapproprier ce qui s'est constitué sous une forme aliénée. » extrait de « Qu'est-ce l'aliénation capitalistes ? », magazine « Rébellion  », n°54

     

    « le sens du commun » : En ce, le bien commun ne se décrète pas. Le premier chantier pour retrouver ce sens du bien commun est de le différencier de son inversion qu'est l’intérêt générale. La confusion de ces deux notions est récurrente chez nos concitoyens qui au final confondent social et sociétal.

     

    « le holisme » : « Holisme (du grec ancien holos signifiant « la totalité, l'entier ») est un néologisme forgé en 1926 par l'homme d'État sud-africain Jan Christiaan Smuts pour son ouvrage « Holism and Evolution ». Selon son auteur, le holisme est : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice ». Le holisme se définit donc globalement par la pensée qui tend à expliquer les parties à partir du tout. De ce fait, la pensée holiste se trouve en opposition à la pensée indivisualiste qui tend à expliquer le tout à partir des parties. » (Source : wikipédia)

    Le holisme est un prisme primordial pour repenser le bien commun.

     

    « En ces temps d’hystérie collective où la platitude « materialo-consumériste » est à son comble, replaçons un peu d’ordre, c’est à dire de sens, dans ce monde qui en manque cruellement tant il a la manie frénétique de tout vouloir inverser.

     

    Si nous parlons ici d’hystérie, le lecteur l’aura compris, c’est que la grande période des soldes, tant attendue, a commencé et avec elle son lot d’aberrations littéralement insensées : « la grand-messe de la consommation bat son plein ou plutôt ressasse son « vide », et elle ne s’en lasse visiblement pas. »

     

    Nous tenons à préciser au lecteur, s’il en était besoin, que si nous avons décidé de traiter ce sujet, entre autre, ce n’est point par souci de suivre ou de « coller » à cette non-actualité, rien ne nous importe moins que cela. Nous ne suivons personne sauf le Ciel et ne tenons à « coller » à rien d’autre qu’à la Scientia Sacra et à ses Fidèles Serviteurs.

    Encore et toujours, les mots ont un sens, l’oubli de leur sens premier, spirituel donc sacré, nous installe inévitablement et sûrement au sein de la « Grande Amnésie » chaotique afin que la Grande Prostituée accomplisse les Temps.

     

    Dans ce monde en perdition, les « misosophes », les « misomystes » en tous genres, les faux-maîtres, les imposteurs, les falsificateurs, les adorateurs de Mammon se répandent niaisement avec joie et concupiscence tant la confusion est unanimement partagée et le ridicule ne tue plus.

     

    L’excitation est à son comble, on cherche fébrilement l’extase dans la « bonne affaire », le désordre institutionnalisé se mue en transe libératoire où l’étourdissement le dispute à la sauvagerie ; la conscience de l’individu peut alors éclater en libérant stérilement ses spasmes jubilatoires, qui sont comme autant de cris de ralliement, au son de « C’est trop génial ! Mais alors trop mortel ! ». Nouvelle hiérogamie du néo-dieu Corpus et de la néo-déesse Apparentia. Nouveaux dieux tutélaires de la cité des gratte-ciels. » Thierry de Crozals, extrait de l'article «  Mortel manie moderne  »

     

    « la volonté d’émancipation » : Volonté d'émancipation que nous opposons régulièrement au processus de domination. Soit, les deux faces d'un projet universel, d'une organisation de la société, qui relève soit de l'émancipation des peuples, soit de la domination de sa propre tribu contre les peuples. De son message originel d'émancipation - ou de gestion - à son inversion en processus de domination - ou de destruction. Nous devenons, antitraditionaliste - contre notre propre histoire , contre ce qui relie les hommes et donc contre l'idée de "politique" - et par extension athée - ce qui n'a pour nous aucun sens dans la définition comprise et acceptée généralement dans la société, car à notre sens, « La politique c'est de la religion, et la religion de la politique » pour le dire simplement. Ainsi Monsieur Vincent Peillon, ministre de l'éducation du gouvernement Hollande, nous explique que le laïcité, précisément le Laïcisme, est bien une religion, une religion d'état - parce que nous ne discernons pas cette volonté d'émancipation au processus de domination.

     

    « la notion de solidarité » : Notion de solidarité à mettre en résonance avec le bien commun (la société du don), la critique de la logique du capital et l'idée de justice sociale.

     

    « l’idée de justice sociale » : Et non de justice sociétale, le règne des minorités c'est le morcellement du tout.

     

    « l’affirmation de la spécificité et de l’identité » : « La variété, c'est de l'organisation ; l'uniformité, c'est du mécanisme. La variété, c'est la vie ; l'uniformité, c'est la mort. » Benjamin Constant

     

    En ce, travailler à un monde multipolaire et polychrome contre la grise « babelisation » mondialiste qui nous est promise - sans-frontièrisme et immigrationnisme pour les besoins du marché - par l'hyper-classe de la gauche libérale-libertaire cosmopolite et celle de la droite d'argent néo-réactionnaire qui luttent avec acharnement contre le producteurs enracinés, les premiers, directement et de manière frontale, les seconds par leur soumission aux thèses et théories atlantistes de la mondialisation. Travailler à garantir la continuité de la bio-diversité, protéger les cultures, rétablir quelques vérités historiques accessibles, etc... C'est le pré-requis à « l’Internationale » d'un Mélenchon, qui lui, ne voudrait ne pas y travailler mais le décréter. Cette incantation dans l'état actuel du monde et selon les réalités géopolitiques liées à l'hégémonie vacillante du pétro-dollar, de la Banque et des marchés - le processus messianique « vétérotestamentaire » de domination, de soumission et de mise en esclavage totale des peuples enracinés - est nulle et non-avenue. L'internationale prolétarienne deviendrait une usine de formatage idéologique du Capitalisme faisant de chaque homme un ouvrier apatride, sans racine, sans famille, sans identité.

     

    « Parfois il y a des sujets que les fondateurs du traditionalisme n'abordaient pas ou en le faisant d'une manière insuffisante ou même erronée.

     

    Par exemple, l’identification de la bourgeoisie avec la troisième fonction de la société traditionnelle (la caste des vaychyas) chez Evola et Guenon, tout comme l'équation des prolétaires avec la quatrième caste (choudra) ne sont pas correctes. La bourgeoisie ne correspond à aucune caste traditionnelle, c'est un phénomène entièrement moderne et antitraditionnel.

     

    Le prolétariat de son côté n'existe pas, il a été construit par Marx et est constitué, en vérité, des représentants de la Troisième caste, des producteurs (laboratores) venus à la ville où ils commençaient à perdre leur culture populaire en devenant des petit-bourgeois (Adam Smith a eu raison en cela, et Marx a eu tord).

     

    Le prolétariat n'existant pas, nous avons un tableau de l'histoire de la société moderne bien diffèrent. Il y a les trois castes (fonction selon Dumézil) traditionnelles - Oratores (prêtres), Bellatores (guerriers) , Laboratores (les paysans). Tous les trois sont les porteurs de la Tradition (à un niveau diffèrent). Contre tous les trois se dresse la bourgeoisie antitraditionnelle, moderniste, antipopulaire. C'est le Capital. La Tradition est essentiellement anticapitaliste. Mais elle doit être aussi en faveur du peuple et pas contre lui. » Alexandre Douguine, extrait de l'entretien accordé au magazine « Rébellion », n°53

    Mais le prolétaire n'existe pas – nous reviendrons sur la notion de prolétariat dans notre prochaine tribune libre - parce que le peuple, les peuples, s'identifient et se définissent sur au moins quatre grands « espaces d'enracinement identitaire » différents : 1, le Local - 2, le Régional (Provincial) - 3, le National (Le Royaume)- 4, l'International (Impérium).

     

    L'enracinement au Local est la condition de l'existence de l'échelle régionale.

     

    L'existence du Régional est la condition de la cohérence de l'échelle Nationale. 

     

     Et l'existence de l'espace identitaire national, c'est-à-dire, une cohérence entre les espaces identitaires locales et les espaces identitaires régionales à l'intérieur de la nation, est la condition à une cohérence de l'espace d'une coopération international avec d'autres nations sur des principes communs. Cette cohérence dépend essentiellement du principe de subsidiarité - que nous pouvons expliquer comme étant l'inverse de la centralisation typique de la République.

     

    Cette cohérence, d'abord à l'intérieure de la nation, permet une « confiance » en l'espace identitaire national, qui permet à son tour d'anticiper les articulations possibles avec l'extérieur, avec les autres nations et les autres peuples, ou portions de ces peuples qui recherchent également ces équilibres identitaires intérieurs et extérieurs. Articulations possibles dans les intérêts bien compris de tous.

     

    Ces données sont des conditions qui permettrait un équilibre de l'espace de l'International et l'existence du monde multipolaire souhaité, une certaine réalité d'une certaine solidarité ouvrière, condition à la naissance d'un prolétariat bien comprit lui aussi et qui dépasse le cadre de la « Lutte des classes » marxiste, pourrait alors se manifester.

     

    Ces différentes identités - espaces de l'Homme - sont soumises à une tentative d'uniformisation en un seul espace, égalitariste, pour toute l'humanité, fonction mortifère de l'esprit du mondialisme qui est en germe dans tous les processus de domination marchande depuis la nuit des temps - on détruit la communauté de l'être par la communauté de l'avoir pour être - et qui s'exprime aujourd'hui dans le cadre d'un système de croissance exponentielle, du Turbocapitalisme, de Libéralisme triomphant, qui est toujours la même chose : la marchandise, son fétichisme...

     

    La cohérence entre ces différents espaces identitaires n'a donc jamais pu s'accomplir intégralement et s'harmoniser. Les passages d'une échelle à l'autre étant forcés et par défaut. 

     

    Il nous faut reprendre notre travail « identitaire » loin :

     

    -d'une opposition entre les races.

     

    -d'une réaction contre une autre civilisation.

     

    -d'une réaction contre une autre religion.

     

    -d'une rébellion abstraite contre "Dieu", ou la Tradition.

     

    -d'une révolution uniquement matérialiste contre des concepts non incarnés qui agiraient seuls.

     

    Car ne produire que de l'opposition - que du « Contre » et de l' « anti » -, que de la réaction, qu'elle soit de gauche ou de droite, ne peut nourrir une perspective de réalisation concrète vers une nouvelle théorie politique apte à donner le change au Libéralisme, cette position de n'exister que contre quelquechose ne peut être aboutir qu'au phénomène des « prophéties auto-réalisatrices » et au bout, à une auto-destruction, ou en tout cas à un fonctionement parfait des processus d'aliénation.

     

    C'est dans notre auto-détermination, celle-ci mise dans un pot commun, notre capacité à s'organiser « Nous » pour « Nous », d'abord localement, dans une démarche évidente d'autonomie, par la logique de la proximité, de l'économie par cercles concentriques, des bases à ce prolétariat dans lesquelles nous puiserons la force de le faire exister pour la première fois peut-être, et d'abord à l'échelle nationale, comme une étape incontournable dans les rapports de force supranationaux. Mais, cette construction d'un rapport de force par le bas ne peut en aucun cas être a lui seul un contre pouvoir, il prépare le terrain, et doit le préparer, à une réponse, un contre-pouvoir qui s'exprimera par le haut pour une « contre-révolution » à la « révolution » capitaliste qui à cours pour préparer sa prochaine mutation par le chaos.

     

    La véritable opposition se réalise par un « repositionnement » de son identité, une reconstruction individuelle, mais qui pourrait donner son modèle en exemple et agir sur la masse sans s'en rendre compte, et sans avoir besoin de la convaincre par le discours.

     

    Nous ne pouvons nous proclamer d'une résistance sans posséder pour commencer une identité propre, un rapport d'enracinement avec l'espace direct qui nous entoure, un imaginaire, et ce chantier est déjà localement un défi colossale pour la plupart d'entre nous tant nos espaces sont désormais virtualisés.

     

    La question du prolétariat est en réalité la question de l'identité au sens élargit du terme.

     

    « Tu es des nôtres, car tu es des tiens. » Jean Parvulesco

     

    « le goût des valeurs héroïques » : Écrire de nouvelles légendes, refondre des mythes, les redécouvrir, l'homme ne fait que redécouvrir, comme le CNR redécouvrait l'enracinement profond, de celui qui soulève des armées de résistance populaire, comme la Commune redécouvrait la révolte des esclaves, comme le recul historique nous offre de voir toutes les infiltrations, les manipulations, les corruptions, les subversions autours de ces braves, panique d'un processus de domination qui n'a de peur que la volonté radicale d'émancipation. La seule justification de l'existence de ce processus de domination ne réside que dans le fait de détourner cette volonté d'émancipation.

     

    « Commémorer Les révoltes des Canuts ou de la Commune, ne remplace pas un programme social clair pour les travailleurs européens aujourd'hui. La connaissance de la réalité sociale de notre époque est primordiale. Elle n'est plus celle que nos parents ont vécue.

     

    Notre analyse du Capitalisme doit, pour ne pas être périmée, être basée sur l'observation de la société. Dans le domaine social, les beaux discours ne servent à rien, il faut agir concrètement. Le militant Socialiste révolutionnaire européen doit être dans le peuple comme un poisson dans l'eau.

     

    Ne jamais oublier que la ligne de front de notre combat passe aussi par les cages d’escalier des HLM. Un lien charnel nous unit à la cause du peuple ; nous partageons ses revendications et ses exigences car nous sommes issus de ce peuple de prolétaires.

     

    Nous avons comme devoir d'être les défenseurs de notre peuple en étant présents sur le terrain, ne laissant pas les sociaux traitres et autres gauchistes manipuler et utiliser la détresse de nos compatriotes. » extrait de l'article « La rébellion des peuples européens » parut dans le magazine « Rébellion » n°56, pages 7 et 8

     

    « le lien entre l’éthique et l’esthétique » : Faites du beau ! Du Vrai ! Du juste ! Mais en accord avec vos valeurs - on ne sacrifie pas tout et le Nous pour l'art. L'art ce n'est pas piller et déconstruire : c'est créer ! L'esthétisme dans une démarche métapolitique est primordiale, comme dans la Tradition, où il nous faut désormais puiser, dans sa forme et ces symboles.

     

    « Moscou devra donner le signal de départ

     

    Quant à nous autres, on peut déjà s'aventurer à affirmer que la bataille politique décisive pour la mise en activité du projet de l'axe Paris-Berlin-Moscou est déjà commencée, et que c'est bien à Moscou même que, pour le moment, nous avons choisit d'installer le centre opérationnel de sa mise en situation de départ immédiat.

     

    Si c'est à Moscou qu'il appartient à prendre l'initiative, c'est à Moscou que nous allons devoir commencer par mettre la pression, essayer de susciter la grande lame de fond porteuse de l'enthousiasme révolutionnaire à l'égard de la représentation supra-mentale collective du projet Paris-Berlin-Moscou. C'est Moscou qui, comme on l'a dit, devra donner le signal du départ, un mystérieux rituel l'exige.

     

    Aussi devons-nous concentrer toutes nos disponibilités d'agitation, d'influence et d'intervention pour porter à l'incandescence l'intérêt abyssal de nos structures idéologico-révolutionnaires de présence et d'encadrement agissant sur place, à Moscou, de manière à ce que l'heure venue, celles-ci puissent déterminer, depuis les profondeurs, l'entrée en action des médias et des grands groupements d'influence politique, culturelle, voir même religieuse, ainsi que, finalement, des instances gouvernementales actives, pour promouvoir, pour exiger une initiative politique décisive de Moscou en faveur du projet Paris-Berlin-Moscou. Initiative de Moscou à laquelle nous nous engageons d'obtenir les réponses attendues de Paris et de Berlin. Il faudra donc qu'en même temps nous entreprenions d'urgence un double mouvement analogue de réveil, d'exacerbation, à Paris et à Berlin, en mettant à l'épreuve d'une manière extrêmement intensive les « groupes géopolitiques » dont nous disposons, sur place, à l'heure actuelle, afin que la figure mobilisatrice du projet de l'axe Paris-Berlin-Moscou y soit présente, et agisse suivant nos plans.

     

    Ce qui implique – on se trouvera obligés de le faire – que les « groupes géopolitiques » sortent de' leur clandestinité pour agir à découvert, situation nouvelle qui ne sera pas sans comporter sûrement d'assez graves dangers. Mais il n'est moins certain que, de par cela même, la mainmise politique de la soi-disant social-démocratie sur l'ensemble du pouvoir politique en place s'en trouvera violemment contestée, et que, de toutes façons, nous allons devoir aller à l'épreuve de force. » Jean Parvulesco - « La confirmation boréale » - Chapitre « La stratégie contre-mondialiste de l'axe Paris-Berlin-Moscou » - pages 306 à 307

     

    La réponse sera Métapolitique !

     

    « La vie luttait de toutes ses forces pour bannir le conformisme, mettre l'hérésie à l'hôpital et prendre l'humanité au piège de la bêtise. » Yukio Mishima, « Le Soleil et l'acier » 

     

    Nasrallah Pendragon http://www.agoravox.fr