Dans le cadre de son travail, Antoine Corcelles se rend régulièrement en Algérie. Il décrit pour Monde et Vie la situation de ce pays qu'il connaît bien.
☞ Monde et Vie : Vous vous rendez régulièrement en Algérie et connaissez bien ce pays. Se dirige-t-il vers un bouleversement comparable à ceux de Tunisie ou d'Egypte ?
Antoine Corcelles : Pour l'instant, cela bouge fortement, mais il est difficile de discerner s'il s'agit d'un mouvement général ou d'émeutes de la faim locales et sporadiques. La société algérienne est plus diversifiée, géographiquement, que la société tunisienne. Les pôles urbains importants y sont beaucoup plus nombreux, et chacun reste un peu coupé des autres.
☞ N'y trouve-t-on pas aussi une plus grande diversité ethnique? Je pense par exemple aux Kabyles, aux Chaouias...
Lorsqu'un système est contesté, il se crée d'abord une sorte d'union sacrée de ses opposants. Par la suite, si le système FLN venait à imploser, les disparités que vous évoquez pourraient ressurgir d'une manière virulente, que ce soit le problème kabyle, ou d'autres qui sont moins connus ou cités : le Mzab, autrement dit la région de Ghardaïa, par exemple, a déjà une autonomie de comportement. L'implosion ferait alors l'effet d'une bombe à fragmentation, avec des effets multiples, régionaux, ethniques, culturels... Des clivages sociaux « à l'occidental » se sont aussi développés dans la société algérienne, entre bourgeois, ouvriers, classes moyennes, patronat, etc. De tous les pays d'Afrique du nord, l'Algérie est sans doute le plus proche de l'Europe et de la France.
☞ Même par rapport au Maroc ?
Oui, car aussi prégnante qu'y soit la religion et influent l'islamisme, la société reste assez « laïque » et les domaines politiques et religieux ne s'y confondent pas. Au Maroc, où le roi est le Commandeur des Croyants, islam, société et pouvoir politique sont liés - peut-être, d'ailleurs, pour le plus grand bien de la paix sociale. En Algérie, le distinguo est constant. Ce pays a beaucoup plus hérité de la période française qu'on ne le pense. On n'y invoquera pas, comme dans d'autres pays, une loi religieuse pour condamner un comportement civil ; pas officiellement, du moins. Un préfet me disait : « Nous avons dans les préfectures des directeurs des affaires religieuses, mais ceux qui administrent la religion ne sont pas ceux qui la pratiquent. »
C'est une réflexion typiquement occidentale : il faisait bien le distinguo entre ces fonctionnaires chargés d'administrer la religion et les croyants. Ce n'est pas le même monde...
☞ La fracture est-elle nette entre le FLN et le peuple, existe-t-il un fossé entre une Algérie « d'en haut » et une Algérie d'« en bas » ?
Oui. Il existe indiscutablement une bourgeoisie, culturellement forte et marquée par l'Amérique. J'ai constaté qu'alors que les enfants du peuple viennent étudier en France, ceux des dignitaires vont aux États-Unis. Le petit peuple, qui souffre et qui a faim, a peu d'estime pour ces dignitaires du régime et accuse les associations d'anciens combattants de regrouper des gens qui n'ont jamais combattu et restaient derrière les frontières pendant la guerre d'indépendance.
☞ Le peuple a faim et pourtant l'Algérie est assise sur des ressources d'or noir considérables. Où va l'argent ?
Les gouvernants ne s'oublient pas, mais le gouvernement investit aussi beaucoup dans les infrastructures. L'argent qui rentre grâce au pétrole a permis par exemple de rénover l'aéroport d'Alger avec une débauche de luxe qu'un pays pauvre ne pourrait pas s'offrir; mais le peuple ne se rend pas à l'aéroport d'Alger. De même, l'autoroute Maroc-Tunisie est une belle réalisation, mais les gens ne l'utilisent pas. À côté de ces réalisations, on importe tout, notamment les produits agricoles, et les efforts réels consentis pour les infrastructures n'apportent de solution ni à la montée des prix, ni aux difficultés d'approvisionnement. On parle d'émeutes de la faim et le mot n'est pas trop fort. Ce sont en tout cas des émeutes de la misère. Les mouvements islamistes prospèrent sur cette pauvreté, en y remédiant et en aidant vraiment la population. Je pense toutefois qu'il n'y a pas de corrélation entre terrorisme et pratique religieuse, j'ai même remarqué le contraire. Dans le Mzab, par exemple, on n'a pas déploré un mort pendant les dix ans de ce qu'on appelle la guerre civile algérienne. Les habitants expliquent qu'ils sont suffisamment religieux pour ne pas avoir besoin d'être islamistes. Ce qui tend à montrer que les comportements politiques diffèrent au sein du monde islamique. Les gens n'aiment pas les barbus venus d'Arabie Saoudite, qu'ils appellent les « Afghans », parce qu'ils se sont battus en Afghanistan ou en Irak.
☞ L'Algérie importe les produits agricoles, alors qu'elle-même était jadis un grenier à blé...
À cet égard, je me rappelle d'un article de L'Écho d'Oran dont l'auteur écrivait que du temps des Français, l'Algérie était auto-suffisante dans le domaine alimentaire. « Que penser, demandait-il, d'un régime qui n'aura su que fabriquer des assassins d'enfants ? » Comme je m'étonnais de cette audace auprès d'un collaborateur du même journal, celui-ci m'a répondu : ici on écrit tout ce qu'on veut, mais de temps en temps on peut avoir un « accident »... Quand j'étais en Algérie, une information a fait état d'un journaliste qui avait été tabassé dans un hôtel à Tunis. Les Algériens, scandalisés, disaient : « On ne verrait pas ça en Algérie ». J'ai en effet lu des articles terribles sur Bouteflika : il existe donc en Algérie une véritable liberté de la presse... tempérée par « l'accident ». C'est une dictature qui fonctionne avec un système qu'un Français comprend aisément. Il serait intéressant, s'il y avait demain des élections en Algérie, de voir le score que réaliseraient les partis occidentalisés, comme le FFS de Aît Ahmed.
☞ Quelles pourraient être les conséquences pour la France d'une révolution en Algérie ?
L'affaissement de systèmes autoritaires favorise les exodes, parce que le départ devient soudain possible. En quelques jours, plusieurs milliers de Tunisiens ont débarqué à Lampedusa, certains poussés par le désir de quitter un pays misérable, d'autres, proches du régime déchu ou petit cadre locaux, par crainte d'un retour de bâton. Transposez cette situation et ces réflexes à l'Algérie : il est évident que l'effet d'attraction sera énorme, encore amplifié par les liens qui unissent la France et l'Algérie. Certes, la France conserverait la maîtrise des visas ; mais les visas sont une chose, et le transit une autre.
Propos recueillis par Jean-Pierre Nomen monde & vie 19 février 2011
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Algérie : une bombe a fragmentation !
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Je préfère encore Bachar el-Assad
BV. Les Occidentaux s’apprêtent à intervenir en Syrie. Vous remplacez Obama par Bush, Syrie par Irak, et armes chimiques par armes de destruction massive : ça vous rappelle quelque chose ?
MLP. C’est la première idée qui m’a traversé l’esprit. C’est étonnant car les Américains sont plutôt bons en story stelling. Finalement, il ont assez peu d’imagination en politique internationale : ils nous ressortent le même scénario…
On nous rejoue l’Irak ?
Absolument. Ça me rappelle les bébés koweitiens sortis des couveuses et dont on éclatait la tête contre les murs. Ou encore les armes de destruction massive. Tout cela n’était qu’une opération de communication américaine, une technique utilisée dans laquelle nous tombons systématiquement pieds et poings liés : la défense du bien contre le mal.
Les Français doivent comprendre — mais personne ne le leur explique — qu’avec les Américains, et en matière internationale, la bonne réponse est toujours le pétrole. Or, quelle est la réalité de la situation géostratégique et géopolitique en Syrie ? Bachar el-Assad a refusé au Qatar et à l’Arabie Saoudite de voir son pays traversé par des pipelines. L’objectif était, notamment, de faire concurrence au gaz russe. Quand vous avez compris cela, vous avez tout compris de ce qui se joue actuellement en Syrie. Ce n’est pas du tout le combat de la démocratie contre la dictature. Tout cela n’est qu’habillage de bons sentiments pour, en réalité, défendre les intérêts stratégiques américains.
Par ailleurs, et au-delà de la violation massive du droit international qu’a constituée la reconnaissance de l’opposition syrienne comme seul interlocuteur du gouvernement français, je trouve délirant qu’on n’ait même pas posé de conditions à cette reconnaissance. La moindre des choses aurait été d’exiger un engagement sur la protection absolue des minorités syriennes ! Car je vous l’annonce, le jour où le régime de Bachar el-Assad tombera, on assistera à un véritable génocide des minorités. Et en premier lieu des Alaouites, avec la bénédiction de l’Occident. Alors, que l’on ne me parle pas de la défense de la démocratie contre le totalitarisme ! C’est la quinzième fois que les États-Unis nous font le coup, et moi je n’hésite pas à dire qu’entre le Shah d’Iran et l’Ayatollah Khomeiny, je préférais le Shah d’Iran. Voilà.
Et entre Saddam Hussein et l’Irak d’aujourd’hui ?
Je préférais Saddam Hussein.
Et entre Bachar el-Assad et la situation qui se profile ?
Eh bien, je préfère probablement Bachar el-Assad. Et je vous le dis avec d’autant plus de facilité que notre mouvement politique n’a jamais eu la moindre compromission avec aucun de ces dirigeants. Ni avec Bachar el-Assad, ni avec Hosni Moubarak en Egypte, ni…
Je me souviens pourtant d’un voyage de votre père en Irak qui avait posé problème…
Qu’était-il parti y faire ? Tenter de libérer des otages retenus en Irak par Saddam Hussein. Je vous rappelle d’ailleurs, pour que vous puissiez constater le niveau de bassesse de nos dirigeants politiques, qu’il avait ramené des otages et que les autorités ont refusé que l’avion se pose en France : elles l’ont fait atterrir en Allemagne !
Comment se fait-il que la France, hier la droite et aujourd’hui la gauche, choisisse chaque fois le Qatar et l’Arabie Saoudite et leurs intérêts ?
Parce que notre classe politique est vendue, au sens propre. Il ne se passe pas une semaine sans un responsable socialiste ou un responsable UMP à Doha. Contrairement à ce qu’ils disent, ils se moquent totalement de la défense de nos valeurs, de nos principes. Ils sont — Madame Najat Vallaud Belkacem l’a dit — dans le « business ». C’est aussi simple que cela. Il est étonnant de voir — et je regarde là le Parti socialiste dans les yeux — que tous ces régimes autoritaires, Egypte comme Tunisie, étaient plutôt des régimes socialisants. D’ailleurs, ils appartenaient à l’Internationale socialiste. Aujourd’hui, on fait le choix de manière délibérée de régimes religieux très durs en interne mais ultra-capitalistes à l’extérieur.
Vous regrettez le soutien que nous avons apporté aux révolutions du printemps arabe ?
Ce que je regrette, c’est que l’on s’y soit lancé à corps perdu sans en mesurer les conséquences ni les enjeux. Et donc sans poser la moindre exigence.
François Hollande doit se rendre dans quelques jours en Algérie. Quels rapports la France doit-elle entretenir avec l’Algérie ?
Un rapport de force. Or, depuis quelques années, tout déplacement en Algérie se résume à une augmentation des visas accordés aux Algériens — on est passé en quelques années de 130 000 à 200 000 visas par an — et à une inflation de la repentance pour la simple raison que nous sommes dépendants économiquement du gaz algérien. Voilà une véritable erreur stratégique ! Je plaide depuis plusieurs années pour que l’on mette en place une réflexion et des accords stratégiques avec la Russie, justement pour éviter de dépendre intégralement de pays comme l’Algérie.
La France a eu raison de soutenir le statut d’État observateur de la Palestine ?
Oui. J’ai toujours plaidé pour la reconnaissance de l’État palestinien : on ne peut pas avoir des exigences à l’égard d’un État s’il n’est pas souverain. Introduire la Palestine dans le jeu des institutions internationales entraîne pour cet État des droits mais aussi des devoirs. Cela me semble assez sain et aller dans le sens d’une avancée du règlement du conflit entre Israël et la Palestine.
Et que pensez-vous de la réponse israélienne : la construction de 3 000 logements et l’arrêt du versement des taxes douanières ?
C’est le choix du conflit.source : Boulevard Voltaire :: lien -
BIODIVERSITE : LA CHIMERE EN CROISSANCE
La chimère de la biodiversité est une petite sœur jumelle de celle du réchauffement et lui ressemble étrangement.
Elle a rassemblé du 18 au 29 octobre 2010 pour une grande parlotte à Nagoya au Japon les plus hauts dirigeants de 193 pays s'y sont succédés avec des milliers d'experts venus à grand renfort de CO2 ! Un accord a été obtenu pour faire avancer la chimère. L'exemple plutôt douteux du GIEC était couramment invoqué afin d'essayer de consolider l'ensemble.
L'arme de la terreur est manipulée sans vergogne. Les dauphins du Mékong meurent. En 2050 les requins auront disparu. Il s’ajoute que les albatros, splendides oiseaux océaniques dont l'envergure peut atteindre jusqu'à 3,5 mètres, sont très menacés. Tous les experts annoncent que la population mondiale du tigre a chuté de 95 %, seuls 4000 spécimens résistants encore dans la nature.
Avec le réchauffement nous serons cuits selon les experts. Si nous ne portons pas remède à la supposée disparition des espèces, la vie sur terre deviendra impossible et si des mesures totalitaires au niveau des États ne sont pas prises, il faudra dans l'urgence chercher une planète de rechange (sic).
Pour donner une apparence scientifique à tous ces cauchemars, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), qui est au centre du dispositif, rêve de chiffrer la valeur des écosystèmes afin que les décisions étatiques les prennent en compte. La pyramide de l'édifice statistique nécessaire pour faire ces calculs sans fondement fait frémir. Sans attendre et sans rire, des experts arrivent d'ores et déjà à chiffrer à 23 500 milliards d'euros par an les services rendus par la nature, soit la moitié du PIB mondial.
LA COMPLEXITE EFFROYABLE DU PROJET
Une différence existe cependant avec la grande sœur du réchauffement, car les adorateurs de cette nouvelle religion sont arrivés à simplifier les objectifs : l'ennemi abattre est le CO2, devenu l'objet d'une haine universelle, légale et commerciale. Pour la biodiversité la complication est extrême ce qu'au Japon les fidèles ont du admettre.
Des interrogations redoutables se présentent. Faut-il reconstituer les espèces telles qu'elles étaient en 1900, ceci au risque d'une histoire incertaine à explorer ? Faut-il protéger les espèces telles qu'elles sont en septembre 2009 ? Faut-il protéger la totalité des espèces ? Nous nous trouvons devant une tâche évidemment impossible car le Créateur a disposé des centaines de millions d'espèces dont une toute petite partie, simplement, est connue ; le début de l'exploration des abysses sous-marins nous découvre des horizons infinis.
En outre, des découvertes permanentes dévastent les statistiques déjà fausses par nature. Il ne restait plus, parait-il, que 50 000 à 60 000 orangs-outangs vivant à l'état sauvage dont 80 % en Indonésie et 20 % en Malaisie. Or une colonie de plusieurs milliers d'individus fut découverte à l'est de Bornéo.
LES INTERETS EMBUSQUES
Comme dans toute chimère mondialiste, les intérêts qui poussent à l'extension sans limite du cauchemar sont considérables et étroitement soudés. La secte des écolos s'y prélasse avec délices. La France a une secrétaire d'État à l'écologie (sic), Madame Chantal Jouanno. Dans son sillage et jusqu'au niveau local ainsi que dans les ONG subventionnées se trouvent une foule de fonctionnaires, para-fonctionnaires ou experts s'enrichissant soit modestement soit grassement sur la bête si l'on ose dire. Des homologues existent partout dans le monde : cela fait éventuellement dix millions de fonctionnaires embarqués pour la magnifique croisière.
Un seul exemple : en France il existe partout des personnes payées pour compter les oiseaux ( sicissime) ; au demeurant, c'est un travail fort sympathique qui se passe dans la nature et évite de s'ennuyer dans un bureau ; c'est moins dangereux que de compter les orangs-outangs. La complication est forte car quoi de plus fugace qu'un oiseau ? Mais justement d'autres intérêts arrivent pour faciliter la tâche ; pour compter ce qui est impossible à recenser il faut du matériel et d'autre part des consultants qui travaillent à la méthode ; une fois le matériel créé et la méthode bâtie, des formateurs surviennent : que de marché juteux !
L'EFFET DE RUINE
Ce dernier arrive comme toujours dans toute activité publique et par les mêmes canaux.
D'abord les immenses sommes d'argent dérobées par la force fiscale aux peuples bien conditionnées en vue de financer ce cirque mondialiste génèrent de la pauvreté par une succession de mécanismes bien connus.
Ensuite surviennent des dégâts collatéraux pour faire plaisir à des membres de la secte plus actifs que d'autres. Le coût du TGV pour Marseille a été majoré à l’époque pour protéger un unique couple d’aigles de Bonnelli, dont, au demeurant, il n’est pas sûr que la trace ait été retrouvée. A cette fin, le trajet a été modifié et le chantier fut interrompu à plusieurs reprises. Il a fallu aussi complaire aux castors et, notons bien la précision, aux plobates cultripèdes qui sont, comme tout le monde ne le sait sans doute pas, de rarissimes crapauds.
Puis arrive l'effet habituellement destructeur des règlementations publiques, telle Natura 2000. C'est une directive européenne qui depuis 1992 établit partout des zones rurales où aucune activité n’est autorisée, sauf accord des bureaucrates de Bruxelles. Le prétexte est de défendre précisément cette biodiversité. La France a proposé 800 zones représentant 5 % du territoire. A ce titre des camarades des chauves-souris ont voulu sévir dans une commune parce qu’un quart des chauves-souris prétendues rares avaient élu domicile dans une caverne se trouvant sur son territoire. La directive a pour effet de paralyser ou de ralentir toute nouvelle activité, sauf accord du préfet, dans les territoires malheureusement visés. De ce fait, elle génère chômage et paupérisation.
L'HOMME EST-IL DE TROP ?
Voici une autre ressemblance avec la grande sœur jumelle . L'homme serait de trop dans la nature, idée voisine de la culture de mort et de la propagande pour l'adoration de la déesse terre-mère, dénommée Gaïa.
Que faire dans tout ce tumulte ?
Pour échapper à la ruine et aux tendances totalitaires des écolos, il faudrait reconnaître et diffuser sans cesse que l'homme n’est pas capable de diriger les espèces et qu'il doit simplement dans le cadre de sa raison voisiner avec ces espèces telles qu'elles sont, tout en en tirant d’ailleurs le meilleur parti.
À cette fin, laissons jouer le droit de propriété et son corollaire la liberté des contrats. Ceux qui aiment particulièrement les chauves-souris ou les tigres, ou les vipères peuvent très bien s'organiser à leur propre échelle dans le cadre du droit naturel et sans nuire aux autres. De même les plus grands et plus beaux animaux peuvent être exploités librement avec parfois la création de fonds d'investissement. Si ces animaux risquent de disparaître, leur valeur augmentera et les propriétaires légitimes prendront les mesures adéquates.
Il est important en terminant de constater que la quasi-totalité de la population aime la nature et peut fort bien s'en occuper dans la liberté et la variété des situations. Seuls les dirigeants écologistes peuvent être considérés comme des ennemis objectifs de la nature puisqu'ils veulent l'asservir à leur propre pouvoir ainsi qu’à leur richesse personnelle, tout en empêchant les autres de s’en occuper… .
Michel de Poncins http://www.libeco.net -
Comprendre l'empire bancaire et militaire (extrait de l'entretien)
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Acrobaties diplomatiques
Par Elie Hatem*
Si l’on juge que l’intervention en Libye s’est soldée par un fiasco, on sera d’autant plus déterminé à appeler la France au strict respect de la légalité internationale...
LA RECONNAISSANCE de la Palestine comme État observateur non membre des Nations unies par la France constitue-t-elle un revirement de notre diplomatie et un retour à la constante qui définit nos positions de politique étrangère, ou un moyen de se racheter à l’issue des derniers égarements et contradictions dans ce domaine ?
De Sarkozy à Hollande
En effet, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, nous avons assisté à une rupture avec nos traditions diplomatiques légalistes, respectueuses des principes et des normes internationales, notamment le jus cogens, en nous alignant sur les positions d’opportunisme politique des Américains et en nous soumettant aux groupes de pression atlantistes. Cette rupture a été poursuivie par François Hollande sous l’impulsion de son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius.
Cette politique s’est traduite par notre intervention militaire en Libye alors que, quelques années auparavant, Jacques Chirac avait bénéficié du soutien unanime des Français en s’opposant à l’intervention en Irak. Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, rappela à cette occasion, dans son fameux discours aux Nations Unies, les principes directeurs de la diplomatie française « gardienne de l’idéal de la légalité des relations internationales ». Cela renforçait notre position en tant que grande puissance indépendante, garante de l’équilibre et de l’équité.
À l’instar de l’intervention en Libye qui a provoqué un "coup d’État" et entraîné ce pays dans le chaos, notre soutien "officiel" aux mouvements terroristes islamistes en Syrie conduira non seulement au même résultat mais à la perte totale de notre place et de notre rôle au Proche-Orient. Cette ingérence dans les affaires internes syriennes nous fait perdre notre crédibilité en démontrant nos contradictions, d’autant que nous combattons dans l’Hexagone ces mêmes terroristes dont certains vont s’entraîner dans les camps des rebelles salafistes, à l’instar de Jérémy Louis-Sydney. Les Américains qui poussent François Hollande vers cette voie, comme ils l’ont fait avec Nicolas Sarkozy, ternissent notre image et redorent la leur.
Un éventuel règlement de la crise diplomatique avec l’Iran par la nouvelle administration de Barak Obama mettrait en évidence cette stratégie : alors que notre diplomatie durcit le ton avec Téhéran au sujet du nucléaire, Washington exerce la politique de la "main tendue" avec l’Iran. Dans ce même ordre d’idées, nous espérons que la position française à l’égard du conflit israélo-palestinien ait été prise en toute indépendance, affranchie d’une machination américaine qui vise en ce moment à faire chuter le gouvernement de Benyamin Netanyahu, à la veille des élections anticipées en Israël.
La réaffirmation de nos constantes diplomatiques dans la fidélité de nos engagements équidistants des protagonistes, en excluant l’intervention dans les affaires internes et les prises de position partisanes, constitue la spécificité de notre puissance politique sur la scène internationale. ❑
Élie Hatem - L’AF 2852 http://www.actionfrancaise.net
*Élie Hatem est rédacteur à L’Action Française, spécialiste des questions géopolitiques
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Israël-Palestine : la trêve après la guerre de missiles
À Gaza, au terme d'une semaine d'affrontement, 200 maisons ont été détruites et 8000 autres endommagées par les tirs israéliens, plus de 100 civils dont 33 enfants ont été tués. Mais le Hamas estime être sorti vainqueur du bras de fer qui l'a opposé à Israël...
Le David philistin l'a-t-il emporté sur le Goliath hébreu ? Le Hamas a, indubitablement, été durement touché dans ses infrastructures de commandement et a perdu une partie de ses fabriques d'armes et de son arsenal. Mais sa milice forte d'environ 15000 hommes demeure intacte. Elle n'a perdu qu'une cinquantaine d'hommes; surtout, elle s'est aguerrie et professionnalisée et rien ne garantit que les tirs des roquettes ne reprendront pas dans quelques semaines ou quelques mois.
Les projectiles qui sont tombés par dizaines sur les civils israéliens font 6,60 mètres de long, 33 centimètres de diamètre et contiennent 95 kg d'explosif de forte puissance. On les nomme « roquette Grad », car il s'agit de roquettes du type de celles utilisées pour le tir ciblé de courte et moyenne portée développées dans les années 1960 en Union Soviétique. Cette arme, très simple d'emploi, est devenue l'une des fusées les plus utilisées dans le monde et figure dans les arsenaux d'organisations comme le Hamas et le Hezbollah. Rappelons que ce dernier a tiré sur Israël plus de 3 000 de ces roquettes (parfois appelées roquettes Katioucha par les médias israéliens) durant la deuxième guerre du Liban.
L’opération « Colonne de Nuée », qui s'est achevée le 21 novembre dernier, n'a pas débouché sur une opération terrestre destinée à écraser la branche armée du Hamas. Elle s'est résumée à un duel entre ces projectiles de fortune mis en œuvre par le Hamas et le Jihad Islamique et l'intercepteur de missiles ultra perfectionné d'Israël.
Le Hamas a prouvé que l'on peut tirer sur les grands centres urbains israéliens
Elément clé de son opération « Pilier de défense », Israël a déployé « Dôme de fer ». Ce dispositif, opérationnel depuis mars 2010, est composé de quatre batteries. Chaque batterie comprend un radar de détection et de pistage, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs dotés chacun de 20 missiles d'interception. Le système a l'avantage de pouvoir être transporté rapidement sur des camions vers les endroits menacés. C'est le radar qui détecte le départ, soit d'un obus, soit d'une petite fusée. Un missile est alors tiré pour l'intercepter dans un laps de temps très court : entre le moment où le tir est effectué et où le système intervient, il se passe seulement 15 secondes. Dans le même temps, le système de détection déclenche une sirène dans la localité visée de façon à ce que la population puisse se mettre à l'abri.
« Dôme de fer » fonctionne de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, et est capable de contrer des attaques simultanées, mais en nombres limités. Face à des salves simultanées de projectiles, le système sature en raison du manque de batteries disponibles. Il ne peut donc pas assurer une protection totale, confronté aux centaines de roquettes et d'obus de mortier tirés à partir de la bande de Gaza vers le sud d'Israël. Surtout, il ne permet d'abattre en vol que des engins d'une portée de 4 à 70 km. Ainsi, les cités israéliennes les plus proches de Gaza, celles situées à moins de 4 km, ne sont pas protégées.
Selon Israël, moins de 5 % des roquettes ont touché des zones peuplées. « Dôme de fer » aurait réussi à intercepter 84 % des 421 roquettes palestiniennes. Il est en effet probable que ce système d'interception de missiles a sauvé de nombre ses vies et sort de l'épreuve comme le seul vainqueur incontesté. Mais à quel prix ? Il faut se ligner l'écart gigantesque entre le coût d’un missile de « Dôme de Fer » (environ 50000 dollars) et le coût d'une roquette Grad (de 300 à 1000 dollars). Cependant pour Israël, la question du coût est relativement secondaire, car les Américains financent, directement ou indirectement, la majeure partie de son programme défense. Le prix de chaque batterie serait d’environ 100 millions de dollars. La défense israélienne souhaiterait développer un réseau de 13 batteries et demande pour cela un budget 3,2 milliards de shekels (environ 810 millions de dollars).
La vengeance des assassinats ciblés
En attendant ce déploiement, dans les fa le mouvement palestinien a pu tirer sur l’ennemi héréditaire des centaines de missiles non guidés et de roquettes archaïques, patiemment dissimulées dans le tissu urbain très dense de Gaza ; et Israël a échoué à empêcher que quelques-une ces roquettes ne s'écrasent sur Tel-Aviv et sur Jérusalem. Ainsi le Hamas a atteint son objectif : toucher les grandes villes israéliennes et y provoquer la panique. Les scènes de civils israéliens en pleurs qui courent vers les abris constitue pour lui une victoire et la vengeance des assassinats ciblés de ses chefs de guerre, qui avaient mis le feu aux poudres le 14 novembre dernier.
Henri Malfilal Monde&Vie 4 décembre 2012Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, insécurité, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
Comment les cartels imposent leur loi
Qu’ils vendent du ciment, des téléviseurs, de l’électricité ou du café, les grands groupes préfèrent s’accorder entre eux pour gonfler les prix plutôt que de se risquer à faire jouer la concurrence. Et même si cette pratique est illégale, ils sont rarement inquiétés. Extraits.
(…) Directeurs généraux et responsables des ventes se retrouvaient alors en “petit comité“, retracent les enquêteurs, pour des “échanges ciblés sur des projets précis“, dont les fruits étaient fort juteux.
Ils concluaient des arrangements garantissant à de pseudo-concurrents des bénéfices supplémentaires qui se chiffraient en dizaines de millions d’euros. Les acteurs en présence convenaient dans le détail du partage des contrats et, surtout, des prix à pratiquer.
(…) Les fonctionnaires de l’Office fédéral des ententes de Bonn ont découvert que, pendant au moins cinq ans, le groupe Siemens, la société Starkstrom-Gerätebau de Ratisbonne, le français Alstom et le géant suisse de l’électricité ABB se sont partagés le marché allemand des transformateurs,
se privant ainsi de toute compétition, au détriment de consommateurs contraints de débourser nettement plus que si les fournisseurs avaient été en situation de concurrence.
(…) les dirigeants impliqués ont dû payer 24,3 millions d’euros d’amende au Trésor public.
Mais rien de plus. Personne n’a été tenu de répondre de ses actes devant une cour. Aucune des parties concernées n’a été nommément citée. Au-delà de quelques brèves, les médias ne se sont pas étendus sur l’affaire.
Il en va presque toujours ainsi lorsque des cartels se font pincer en Europe.
En réalité, le coût du fléau des ententes est bien plus élevé que l’on ne le croit généralement. A partir de leur expérience, les autorités de la concurrence ont pu établir que les cartels gonflaient les prix de leurs produits de 25% en moyenne et pouvaient ainsi, en l’espace de quatre ans, engranger un bonus équivalent à leur chiffre d’affaires annuel.
(…) les pertes imputables aux ententes européennes à plus de 260 milliards d’euros par an, dans une étude commandée par la Commission européenne. Soit 2,3% du PIB annuel de l’Union ou le double du budget annuel de la Commission européenne.
http://fortune.fdesouche.com Lire la suite sur Presseurop.ue
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Interview de Jean-Marie Le Pen à
La Russie de Vladimir Poutine, désire se rapprocher de l’Europe mais l’occident, notion qui n’a plus grand intérêt pourtant, tout en gardant sa capacité de nuisance, lui tourne résolument le dos. De Chateaubriand à de Gaulle en passant par Kerillis ou par Bloy, la liste est longue pourtant des esprits qui voulaient ce rapprochement.
J’ai pensé interviewer Jean-Marie Le Pen pour <pravda.ru>, qui me fait l’honneur de publier des chroniques métapolitiques et symboliques, en anglais et en russe. Plusieurs de mes livres ont d’ailleurs été publiés en russe. J’invite mes lecteurs anglophones ou (pourquoi pas ?) russophones ou italophones à lire ce journal qui couvre d’un oeil original et politiquement averti l’actualité mondiale.
Jean-Marie Le Pen a eu la bonté de nous répondre en soulignant la proximité de vues de l’actuelle famille nationale-conservatrice et de la Russie. Cela rassurera tous les bons esprits et exaspérera tous les imbéciles, comme disait le bon Léon Bloy, qui attendait aussi les cosaques et le Saint-Esprit ! On verra...
Je reproduis les principales questions et les réponses stratégiques pour mes lecteurs francophones.
- Monsieur le président, quelles menaces, pour vous, ont remplacé la menace communiste ?
Aujourd’hui, la menace communiste, effondrée depuis 20 ans, a laissé place à une autre utopie mortifère : le mondialisme, nouvelle idéologie internationaliste et matérialiste qui n’a pour seul but que de maximiser les profits des grands capitalistes, au détriment des Etats-Nations et de leurs peuples.
A l’internationalisme socialiste qui a engendré ses héros a également succédé l’islamisme et ses martyrs. Toutes ces idéologies ayant en commun de saper les fondements de la civilisation helléno-chrétienne pour en substituer une nouvelle, qui n’est pas la notre.
- Après la réélection d’Obama, que pensez-vous de la civilisation américaine et de l’avenir de l’occident ?La réélection d’Obama n’apporte ni ne retranche rien à la "civilisation" américaine. Les Etats-Unis sont une puissance en déclin économique (malgré l’exploitation du gaz de schiste) comme géostratégique. Les tenants de "l’Empire" dont elle est le centre s’évertuent à en retarder l’effondrement, en vain. Economiquement, elle ne cesse de s’endetter et la Banque fédérale américaine est d’ailleurs aujourd’hui la seule à acheter des bons du trésor américain en créant toujours plus de dollars, ce qui aboutira inéluctablement à l’effondrement du dollars. Militairement elle ne cesse de chercher à nuire au positionnement des autres puissances régionales telles que la Russie. On le voit aujourd’hui en Syrie où s’affrontent à l’ONU les conceptions russes et chinoises du respect des pouvoirs établis et le soutien américain et occidental des insurrections aux motivations le plus souvent extrémistes et dangereuses. Ces insurrections qui ont conduit au pouvoir en Tunisie, en Egypte, des islamistes et en Irak une anarchie et un éclatement ethnique complet. Si l’Occident continue à accepter en son sein des millions d’immigrés musulmans et à soutenir les islamistes dans les pays arabo-musulmans, l’avenir de l’Occident tout entier s’annonce sombre. Sa survie même est en cause.
- Pourquoi n’avez-vous pas soutenu Sarkozy au deuxième tour ?Nicolas Sarkozy a tenu à deux reprises des discours proches de ceux du Front National pour faire venir à lui nos électeurs, avec un certain succès en 2007. Mais la politique qu’il a réellement menée durant les cinq ans de son mandat présidentiel a été radicalement opposée. Il affichait une volonté de limiter l’immigration : elle n’a jamais été aussi importante que sous sa présidence, il disait vouloir briser la délinquance mais elle n’a eu de cesse d’augmenter. Dans tous les domaines il a mené une politique contraire à l’intérêt des Français : augmentation des taxes, accroissement de l’intégration européenne... Dans ces conditions, pourquoi aurions-nous soutenu un Nicolas Sarkozy ?
- Quelle est votre opinion sur les repentances à répétition de M. Hollande ? Sur quoi déboucheront-elles ?Les repentances de M. Hollande, par exemple en ce qui concerne la guerre d’Algérie, ne sont qu’un remerciement envers ceux qui l’ont fait élire : 90 % des Musulmans de nationalité française l’ont préféré à Sarkozy qui les a servi dans les faits mais présentait une image conservatrice. Ces repentances sont criminelles. D’une part, elles ne se basent sur aucun crime historiquement avéré, d’autre part, elles n’aboutissent qu’à faire haïr la France à des personnes issues de l’immigration. Ces repentances constituent des actes de sape de la conscience et de la fierté nationale.
- Monsieur le président, comment expliquez-vous l’agressivité de l’Europe vis-à-vis de la Russie ? La Russie est-elle pour vous une démocratie ?
Les Nations européennes ne cessent de décliner en tous les domaines. Elles ne voient pas d’un bon oeil le dynamisme géostratégique de la Russie que tous croyaient morte il y a quinze ans. L’Union européenne est une véritable oligarchie où la plupart des décideurs réels n’ont aucune légitimité démocratique et il est plus aisé à ce monstre institutionnel de donner des leçons de démocratie à la terre entière que de se les appliquer à lui-même ou de les faire appliquer à certains de ses membres. Sachez que la France, par exemple, ne compte que 2 députés du Front National sur 577 élus, alors que Marine Le Pen avait réuni près d’un électeur sur cinq. Si la Russie n’est pas une démocratie parfaite (en existe-t-il une d’ailleurs ?...), l’Europe n’a certainement pas de leçons à lui donner en ce domaine !
- Quel avenir commun voyez-vous entre la Russie et l’Europe ?Pour ma part je milite pour la réalisation d’un ensemble harmonieux et animé par la volonté d’un destin commun sur l’ensemble de l’espace boréal, allant de Brest à Vladivostok. La Russie et les Europe centrale et occidentale ont de nombreux points communs et de nombreuses convergences d’intérêts. Face à un monde de plus en plus instable, en pleine explosion démographique alors que nous connaissons pour notre part un hiver démographique sans précédent et suicidaire, il est certain que notre civilisation européenne y trouverait un outil de salut. Mais il n’en va pas de l’intérêt de ce qui reste la première puissance mondiale, les Etats-Unis, ni des firmes internationales, il est donc évident que les castes aux pouvoir s’y opposeront de toutes leurs forces...
- Que faire face à l’atlantisme ?J’ai été longtemps favorable à l’OTAN, à l’époque où les chars soviétiques étaient postés à 500 km des frontières françaises et où l’URSS professait un messianisme belliqueux soutenu au sein même des nations européennes par les partis communistes européens, véritables chevaux de Troie de ce système criminel.
Aujourd’hui, cette menace s’est effondrée d’elle-même, sous le poids de ses crimes, de ses mensonges et peut-être plus encore de son inefficacité économique.
L’atlantisme n’a donc plus de raison d’être et ne constitue qu’une organisation vouée à organiser la force de frappe militaire entre les forces américaines et leurs supplétifs européens. L’Otan n’est d’ailleurs intervenue depuis lors que contre la stabilité du monde : en Yougoslavie où l’islamisme et les mafias gouvernent désormais en Bosnie et au Kosovo, en Irak où depuis dix ans l’anarchie règne, en Lybie où Kadhafi (certes dictateur mais qui assurait tout comme Saddam Hussein en Irak) la stabilité de son pays. Il faut donc en finir avec l’atlantisme qui n’est devenu que le doux nom de l’impérialisme américain !
Vous me demandiez tout à l’heure pourquoi le Front National n’avait pas soutenu Sarkozy au second tour des dernières Présidentielles, j’ajouterai que c’est aussi parce qu’il avait procédé à la réintégration complète de la France dans l’OTAN alors que le général de Gaulle, à la fin des années 60 l’avait retiré du commandement intégré.
- Vous ne savez peut-être pas qu’il y a deux millions de musulmans à Moscou... L’Etat (russe) doit-il financer la construction des mosquées ? Que faire à cet égard en France ou en Russie ?Ce n’est pas à moi de préconiser que l’Etat russe finance ou ne finance pas les lieux de cultes musulmans en Russie, je suis respectueux de la souveraineté nationale... En revanche, en France, j’y suis viscéralement opposé. L’Islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une civilisation, un système juridique bien souvent contraire à nos coutumes ancestrales et à nos lois séculaires. Favoriser le développement de l’Islam au sein de nos nations d’extraction chrétienne est un danger, car comme le pensait l’historien français Ernest Renan au XIXe siècle, « L’Islam a été libéral quand il était faible et violent quand il était fort ». Et si aujourd’hui des Musulmans peuvent vivre en paix avec des Chrétiens ou des incroyants dans nos pays, qu’en sera t’il quand, étant donné le rapport démographique qui joue en leur faveur, ils seront sinon majoritaires, du moins assez forts pour nous imposer de respecter leurs usages ? Nulle part dans l’histoire de l’Islam, quand ses adeptes étaient dominants, les minorités n’ont été respectées ni considérées comme ayant des droits égaux. C’est le Coran lui-même qui non seulement l’autorise mais même, l’impose.
- L’islamisation que vous dénoncez est-elle inéluctable ?L’islamisation n’est que la conséquence de l’immigration massive que connaissent nos pays, en provenance d’Asie centrale pour la Russie, en provenance du Maghreb et de l’Afrique musulmane pour l’Europe de l’ouest. L’islamisation n’est donc pas inéluctable si nous cessons de faire entrer dans nos pays des millions d’immigrés musulmans supplémentaires tous les ans et si nous imposons à ceux qui sont présents de se conformer à nos us et coutumes. Et si cela ne leur convient pas, libre à eux de pratiquer leur mode de vie ailleurs...
- Les gens ne s’y habituent-ils pas ?En France, la population commence à ressentir et à craindre cette islamisation parce qu’elle est de plus en plus rapide, visible et massive et qu’elle les touche dans leur vie quotidienne : femmes voilées dans la rue, manque de respect des libertés des femmes, interdiction du porc dans les cantines scolaires, construction de mosquées avec minaret... avec son cortège d’extrémistes qui, comme à Toulouse au printemps dernier, a assassiné au nom de l’Islam sept personnes dont trois enfants abattus par un terroriste...
- Que pensez-vous enfin de la politique occidentale en Libye ou surtout maintenant en Syrie ? Et de l’attitude russe ?Cette attitude, comme je vous le disais tout à l’heure, est criminelle puisqu’elle substitue ou vise à substituer des régimes qui sont certes des dictatures mais qui apportent à leur pays stabilité et respect des minorités religieuses, notamment chrétiennes, par le chaos et l’avènement de dictatures islamistes qui ne laissent à ceux qui ne sont pas de la même confession le choix qu’entre la valise ou le cercueil... comme un des slogans des rebelles syriens le prouve : « les chrétiens au Liban et les alaouites au cimetière ». Mais les soutiens occidentaux de la subversion préfèrent alors se boucher les oreilles...
La politique russe en la matière est bien plus censée : elle respecte la souveraineté et l’intégrité des Etats tout en étant réaliste puisque préférant la stabilité au chaos.
Pravda, le 27/11/2012. Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info -
Les anxiétés anti-européennes de la Turquie
Ankara persiste dans sa demande d’adhésion à l’UE mais, simultanément, élève la voix contre Bruxelles et contre Chypre
La Turquie est prête à respecter n’importe quelle décision de l’UE quant à la demande d’adhésion turque, même un “non”, mais le processus des négociations doit être mené jusqu’au bout. Telle est la teneur de la requête formulée récemment à Berlin par le président turc Abdullah Gül, au cours d’une visite de quatre jours en Allemagne, pays où vivent 3,5 millions de personnes d’origine turque, et en présence de son homologue allemand, Christian Wulff. “Nous accepterons de ne pas être membres de l’UE si le peuple d’un seul pays de l’UE le refuse ou considère que la Turquie constituera un poids”, a souligné Gül lors d’une conférence de presse, en présence de Wulff; Gül se référait à l’éventualité d’organiser des référendums nationaux à propos de l’adhésion d’Ankara à l’Union. “Je pense que les débats récents sur l’adhésion ou la non adhésion de la Turquie ne sont pas nécessaires. Avant toute chose, la Turquie doit recevoir la possibilité de mener les négociations jusqu’au bout”, a poursuivi Gül. Ces paroles ont reçu l’accord du président allemand, qui semble avoir pris ses distances par rapport à la Chancelière Merkel, qui demeure ferme dans son opposition claire et nette à toute adhésion turque. Pendant le dîner officiel organisé en l’honneur de son hôte turc, Wulff a affirmé que les négociations en vue d’une adhésion à l’UE doivent être menées de manière plus correcte, plus ouvertes aux espérances turques. “L’UE, elle aussi, doit travailler de manière plus active, afin que le processus d’adhésion puisse progresser, et doit également garantir à ses interlocuteurs turcs une attitude réceptive jusqu’au moment où la Turquie, finalement, aura concrétisé toutes les conditions nécessaires pour entrer dans l’Union”, a souligné le chef de l’Etat allemand.
Madame Merkel, tout comme le chef de l’Elysée Nicolas Sarközy, propose un partenariat privilégié entre l’UE et la Turquie, soit un projet que Gül a défini “difficile à comprendre”, vu que l’Union douanière en vigueur consent déjà des rapports privilégiés. Ankara, en 2005, avait entamé les négociations en vue de l’adhésion après avoir reçu le feu vert unanime des partenaires de l’Union. Mais ces négociations se déroulent au ralenti: seuls treize chapitres sur vingt-cinq ont été abordés. Qui plus est, la Chancelière allemande a exprimé au Président turc ses préoccupations à propos des tensions croissantes entre Ankara et le gouvernement israélien, tiraillements qui ont miné les rapports entre les deux pays du Proche Orient.
Lors de l’entrevue qui eut lieu dans les bureaux de la Chancellerie, les deux parties ont réitéré leurs positions quant à l’entrée de la Turquie dans l’UE et abordé ensuite la question du printemps arabe. Gül a répété publiquement que la Turquie demeurait toujours candidate à devenir membre à part entière de l’UE. Officiellement, l’Allemagne est ouverte à cette éventualité mais le parti de la Chancelière, la CDU, entend offrir aux Turcs une forme différente d’association, c’est-à-dire un partenariat stratégique qui excluerait l’adhésion à plein titre à l’UE. Au cours de la même journée, les interlocuteurs ont abordé aussi les attaques proférées par le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu contre les pays européens, accusés par lui de donner asile aux séparatistes kurdes du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) qui, au départ de l’Europe, continuent à financer des activités terroristes, à procéder à du recrutement, à diffuser de la propagande et à se livrer au trafic d’armes. Cette attaque du chef de la diplomatie turque s’est effectuée à l’occasion d’une conférence sur la lutte internationale contre le terrorisme, qui s’est tenue à New York pendant la 66ème Assemblée générale des Nations-Unies. Davutoglu a expliqué qu’au cours de ces derniers mois, la Turquie a été confrontée à une recrudescence des attaques du PKK, une formation politique, a-t-il ajouté, “qu’Ankara continuera à combattre avec toutes les mesures qui s’avèreront nécessaires”, toutefois dans le respect des principes démocratiques.
Mais les tensions entre Ankara et Bruxelles ne se limitent pas à la question kurde. Il y a aussi les rebondissements dans la question cypriote: Nicosie entend aller de l’avant dans les travaux de prospection, lancés en vue de découvrir des gisements d’hydrocarbures dans la zone économique exclusive de la République de Chypre. Or cette zone d’exclusivité cypriote, les Turcs la réclament pour eux aussi. Un fonctionnaire responsable de l’énergie auprès du département du commerce à Nicosie a confirmé que la firme “Noble Energy”, basée à Houston, a commencé ses explorations en vue de trouver pétrole et gaz au large de la côte méridionale de Chypre. Entretemps, un communiqué, publié sur le site du ministère des affaires étrangères de Nicosie, a répété “que la République de Chypre maintient ses propres droits souverains sur la plateforme continentale en accord avec les lois internationales et aucun autre accord ou aucune décision de la part de la Turquie aura des conséquences sur l’exercice de ces droits”. Et le communiqué souligne: “L’annonce faite par la Turquie constitue un nouvel acte de provocation contraire aux lois internationales”. Ces termes condamnent expressis verbis la décision du gouvernement turc de faire surveiller par des navires de guerre et des avions militaires, prêts à intervenir, les opérations de forage et de sondage que Chypre vient d’entamer en mer. Ces moyens militaires devront en outre défendre le bon déroulement de travaux de même nature que la Turquie commencera très prochainement.
Les tensions actuelles éloignent encore davantage dans le temps le projet de réunifier l’île, divisé en un sud grec-cypriote et un nord colonisé par les Turcs. Ankara a en outre menacé de suspendre les relations avec l’Union Européenne si, l’an prochain, Bruxelles concède à Chypre la présidence des institutions européennes, à laquelle l’île a droit selon le principe de rotation en vigueur. Nous faisons donc face à une ligne politique, délibérément choisie par Ankara, qui contribue à éloigner toujours davantage la Turquie de l’UE. La Turquie a donc bel et bien opté pour une stratégie néo-ottomane visant le contrôle direct et absolu d’Ankara sur toute les zones voisines, au Proche Orient comme en Méditerranée orientale.
Andrea PERRONE;
( a.perrone@rinascita.eu ).
(article paru dans “Rinascita”, Rome, 21 septembre 2011; http://www.rinascita.eu ).
via Robert Steuckers -
Amnesty International ment
Fin octobre 2011, Amnesty International publiait un rapport de 39 pages dans lequel il dénonçait les tortures pratiquées dans les hôpitaux syriens sur les opposants. Il était précisé que des patients de quatre hôpitaux avaient fait l'objet d'actes de torture et de mauvais traitements, autant de la part du personnel médical que des agents de sécurité. Aussitôt le ministère de la Santé de Damas dénonçait ce rapport comme « étant une accusation fausse... pleine d'erreurs et de fabrications ». Insistant sur la qualité des personnels hospitaliers et sur le respect des lois humanitaires par ces institutions, soulignant qu'aucune plainte pour mauvais traitements ou tortures n'avait été déposée. En revanche il attirait l'attention sur les lourdes pertes supportées par ces services « en raison d'attaques menées par des groupes de saboteurs et de terroristes sur les médecins, le personnel médical et les ambulances dont une soixantaine ont été détruites depuis le début des émeutes ». On comprend bien qu'étant donné depuis un an le déferlement à sens unique des accusations mensongères diffusées sur tous les média du monde à partir des mêmes sources, il sera facile pour Amnesty International, le ministère des Affaires Etrangères français et les organisations onusiennes d'affirmer que le gouvernement de Bachar El Assad ment comme il le fait en niant les crimes dont on l'accuse sans preuves. L'ennui est que ces dénonciateurs ont dans un passé récent trop souvent affabulé pour tenter encore de se faire passer pour des parangons de franchise.
On se souvient de l'intervention de l'odieux Bernard-Henry Lévy dénonçant Kadhafi « entouré d'un corps de mercenaires payés grassement... ». Pendant des semaines toutes les télévisions et les radios du monde nous gavèrent avec ces mercenaires massacrant femmes et enfants dans leur marche sur Benghazi au point qu'il devint urgent de mettre fin à ce massacre, d'instaurer une zone d'exclusion aérienne et de faire intervenir l'Otan pour écraser les tortionnaires. Cette opération de pure propagande rappelle les armes de destruction massive de Saddam, les couveuses artificielles débranchées du Koweït, les charniers de Timisoara, ceux de Bosnie toujours brandis par les média, bref tous ces bobards qui ont justifié depuis vingt ans les guerres impérialistes des puissances occidentales.
Le 22 février 2011 Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International, s'exprimait sur France 24, le lendemain d'une soi-disant attaque généralisée des "troupes" de Kadhafi sur les populations civiles : « Vendredi et samedi, affirmait-elle, nous avions des informations comme quoi dans les troupes qui étaient envoyées contre ces manifestants il y aurait eu des mercenaires étrangers justement pour accélérer le processus de répression... ». Peu de temps après le Dr Slimane Bouchuiguir, qui est à l'origine de la plupart des calomnies disséminées contre la Jamahiriya de Kadhafi, s'exprimant devant la Commission des Nations Unies sur les droits de l'homme s'écriait : « Ces mercenaires semblent avoir carte blanche pour tuer tous les civils ».
Cinq mois plus tard une mission d'Amnesty International sous la direction de Donatella Rovera, conseillère sur la réaction aux crises d'Aï, se rend en Libye "libérée". Geneviève Garrigos est alors interrogée sur les maltraitances exercées par le Conseil National de Transition contre des citoyens libyens ou étrangers qu'il prétend être des mercenaires de Kadhafi. Que répond Mme Garrigos avec un aplomb désarmant ?
« Effectivement dès le départ, dès la mise en œuvre des troupes anti-Kadhafi on a eu des rumeurs de mercenaires qui agiraient à la solde de Kadhafi. Or nos chercheurs qui se sont rendus surplace très tôt, puisqu'ils sont arrivés mi-février et en sont repartis fin juin, ont constaté que dans les prisons on ne trouvait que quelques personnes incarcérées mais qui n'étaient même pas inculpées. De fait il se sera agi de rumeurs visant des personnes à peau foncée voire noire et qui pouvaient être des Libyens ou des étrangers. Ces rumeurs ont créé une espèce de peur, de xénophobie, et certains ont été maltraités voire battus et emprisonnés. Aujourd'hui force est de constater qu'on n'a pas de preuves concrètes d'utilisation de forces de mercenaires par Kadhafi ».
On lui repose très précisément la question : « Votre collègue dit qu'elle n'a pas vu du tout de mercenaires et que tout ceci est une légende colportée par les média. Est-ce que vous confirmez cette information ? ».
Et elle répond : « Absolument... heu... Le travail fait par Donatella est... était de voir si véritablement on retrouvait les mercenaires. Or ce n'est pas le cas... Et à l'heure actuelle, vraiment, nous n'avons aucune trace, nous n'avons aucun élément confirmant ces rumeurs ».
Dans l'intervalle de 5 mois entre la dissémination de ces "rumeurs" par BHL et par Amnesty International, reprises par le Media aux ordres - le même qui depuis des mois assène les bobards anti-Assad - des dizaines de Noirs ont été massacrés dans les rues des villes libyennes, des milliers d'entre eux ont été jetés dans des camps. À ceux qui ont le moindre doute on conseille de se rendre sur Internet où sont diffusées d'innombrables vidéos qui montrent des scènes de lynchage insupportables avec des foules "révolutionnaires" hystériques mettant littéralement en pièces de pauvres bougres noirs sur lesquels elles ont pu mettre la main, qu'ils portent ou non un uniforme.
On "doit cette interview à deux jeunes journalistes qui travaillent pour le site canadien en ligne Global Research de l'universitaire Michel Chossudovsky, Julien Teil et Darius Nazemroaya. Il est possible de la visionner sur le site du Réseau Voltaire ou sur le site américain Activist Post, en cliquant « Slimane Bouchuiguir » dans la case "recherche".
Jim REEVES. Rivarol du 16 mars 2012Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, insécurité, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire