Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 1360

  • L’Afghanistan divisé, les Américains doivent s’en remettre au Mollah Omar

    Alors que de l’ensemble du monde arabe se sont élevées les protestations contre le documentaire « L’innocence des musulmans », en Afghanistan il n’y a pas eu de manifestations. Les insurgés afghans sont occupés par des blasphèmes bien plus sérieux ; ils doivent se battre contre la plus puissante, la plus technologique, et il faut bien le dire, la plus lâche armée du monde. Dimanche dernier, une cinquantaine de talibans ont pris d’assaut une base de la police afghane dans la vallée de Noarlam Saib. Vu que les soldats occidentaux n’ont plus le courage de se battre sur le terrain, d’homme à homme, au lieu de dépêcher des troupes au sol pour contrer les assaillants, l’OTAN a envoyé les bombardiers qui ont tué neuf femmes (dont des gamines de dix ans) et blessé 8 autres, qui ramassaient du bois dans un bosquet. Les pilotes les avaient confondues avec des guerriers talibans. 

    C’est cela la méthode de combat, ou plutôt de ne pas combattre, qui fait enrager les Afghans, et pas seulement les insurgés. Le peuple afghan est, par nature et par son histoire, un peuple guerrier (mais si on évite de lui marcher sur la tête, c’est aussi un peuple gentil. Lisez le bel ouvrage « La bataille quand le raisin est mûr » de Pellizzari), mais lors de l’affrontement, il faut pouvoir faire face à l’ennemi. Un ennemi invisible est inconcevable et abject. Si les envahisseurs occidentaux se sont aliénés la sympathie des Afghans, c’est aussi et surtout à cause de leur façon de combattre, ou plutôt de ne pas combattre.

    L’attentat à la bombe perpétré par un kamikaze à Kaboul mercredi est d’une tout autre portée et signification, il visait un car d’étrangers travaillant pour une agence américaine, l’USAID, et a tué 14 personnes. Il n’a pas été revendiqué par les talibans, mais par Hezb-e-Islami, un groupe ultraradical qui l’a justifié comme une réaction au documentaire blasphématoire. Le fait est qu’une profonde division est en train de se créer dans le monde des insurgés. Le Mollah Omar, jusqu’ici chef indiscuté de la résistance, a ouvert une ambassade au Qatar où ses émissaires traitent actuellement avec les Américains pour trouver avec eux une « exit strategy » [porte de sortie] dont ils ont l’absolue nécessité. Les conditions qu’il pose sont bien sûr indigestes pour les USA, à savoir le démantèlement des quatre bases aériennes installées en Afghanistan. Le Mollah Omar, qui n’est ni un terroriste ni un fou, mais un homme très pragmatique, veut parvenir à la « pacification nationale » et il est disposé à faire pour cela quelques concessions à la mentalité occidentale. Au cours de deux longs communiqués, qui ne sont rien d’autre qu’un programme de gouvernement, il s’est attelé entre autres à garantir le droit des femmes à l’instruction (en réalité, ce droit existait déjà quand le Mollah Omar gouvernait – il suffit de lire les décrets de l’époque – mais seulement en théorie, pour des raisons que la longueur de cet article ne me permet pas d’expliquer ici).

    Cependant, tout le monde sait bien que si les Occidentaux s’en vont vraiment, le gouvernement Karzaï tombera dans la semaine. Il est composé pour la moitié d’infiltrés talibans, et pour l’autre de pauvres bougres originaires de Kaboul qui n’ont pas d’autres moyens de joindre les deux bouts. Il se créera un vide de pouvoir dans lequel tenteront de s’infiltrer des groupes comme le Hezb-e-Islami et le réseau Haqqauni qui ont en tête le Djihad universel contre l’Occident, à la différence du Mollah Omar qui ne pense qu’à son pays. Nous en sommes ainsi arrivés au paradoxe que les Américains, après avoir traité le Mollah Omar de «  monstre » et de « terroriste » et avoir mis une prime de 25 millions de dollars sur sa tête, sont aujourd’hui contraints d’espérer qu’il parvienne à conserver la force de mater ces djihadistes universels.

    Massimo Fini
    Il Gazzettino, 21 sept. 2012

    Article traduit et publié par le site www.massimofini.fr

    Massimo Fini, Le vice obscur de l'Occident, à paraître en janvier 2013 aux éditions Le retour aux sources

    http://www.scriptoblog.com

  • Le Parlement russe s’apprête à examiner un projet de loi dirigé contre les Etats-Unis dans le dossier “Magnitski”

    MOSCOU (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) — Les tensions montent entre les parlementaires américains et russes.  Jeudi 6 décembre, le Sénat américain a voté, à 92 voix contre 4, la “loi Magnitski”. Cette loi prise à la suite de la mort d’un juriste du fonds d’investissement Hermitage capital décédé dans une prison de Moscou faute d’avoir reçu des soins médicaux, prévoit des sanctions contre les fonctionnaires russes que Washington accuse de violer les droits de l’homme. Elle interdit, en particulier à ces derniers l’entrée aux Etats Unis et prévoit le blocage de leurs avoirs dans les banques américaines.

     

    L’assistant du président russe, Iouri Ouchakov, a donné suite aux menaces du ministère des Affaires étrangères de ces dernières semaines. Il a affirmé que l’adoption de la “loi Magnitski” oblige Moscou à prendre des mesures de rétorsion. La Douma (chambre basse du Parlement russe,) a prévu d’examiner dans la semaine un projet de loi prévoyant ès représailles des sanctions contre les Américains ayant violé les droits de citoyens russes, en particulier des enfants russes adoptés. Des sanctions économiques ont d’ores et déjà été prévues dans une quasi unanimité.

    Néanmoins, un jeu diplomatico-parlementaire subtil s’est mis en place. En effet, d’un côté des mesures agressives sont prises par le Parlement américain, de l’autre ce dernier lève les derniers obstacles qui empêchaient une pleine intégration de la Russie dans l’OMC.

    En tout état de cause, nous ne pouvons que nous étonner que cette mesure américaine ne concerne que les Russes et non tous les étrangers violant les droits de l’homme comme le prévoyait le texte initial. Un petit parfum de guerre fraîche !

    http://fr.novopress.info

  • Relance...

    ... de la planche à billet.
    Certains sont marrants, comme chez Natixis, ils redécouvrent l'eau froide. En réalité, passé un certain seuil, la seule option, c'est de monétiser

    Tout, en bloc et en détail, parce que, simplement, on a franchi la limite, de ce qui était "gérable", et "ingérable".
    C'est vrai que dans un certain cadre, c'est à dire monnaie stable, étalon or, l'intolérable est vite atteint. On a donc supprimé ces "archaïsmes", et décider que le dollar était "as good as gold", que la libre entreprise fixerait la valeur de la monnaie (et qu'un jour, ce serait zéro, mais c'était un non-dit). 

    Les économistes sont des gens idiots et marrants à la fois. Ils font des schémas très complexes et sortent des tas de conneries, pour faire "plus mieux bien", et dire des choses très basiques et d'évidence.

    La suppression de la loi de 1973, en outre qu'elle pénalisait l'investissement, a donc finalement changé des doses homéopathiques de création monétaire, en doses massives et léthales.

    Comme ce n'est pas une politique délibérée, mais celle du chien crevé au fil de l'eau, le phénomène d'emballement n'aura donc pas de fin.
    J'avais indiqué ce qu'il fallait faire. Sacraliser le stock, et monétiser le flux. Les plus gros détenteurs n'y auraient pas perdu, ou peu, mais c'est un pacte faustien.

    Il faut tout, et en fin de compte, le diable vient tout prendre à l'heure prévue.

    Autre image évocatrice : celui qui s'enfile trop de pinard, finit toujours par le dégueuler. Certains peuvent en boire plus que d'autre, mais en persévérant, on y arrive toujours.

    Donc les rachats de dette par la FED vont passer de 40 à 85 milliards. Certains disent que les banques centrales sont des banques pourries, c'est vrai et faux.
    Ses actifs sont pourris, mais c'est sans importance, puisqu'elles fabriquent ce qu'elles veulent comme monnaie, et plus c'est pourri, plus elles vont en fabriquer.

    Mais bon, comme Natixis, ne nous arrêtons pas en chemin, demandons une politique de compression salariale à la France, histoire de passer du chômage "classique", au chômage "keynésien".
    Parce qu'il y a peu, les pays du sud souffrent aussi de chômage classique, c'est à dire que l'insuffisance de l'offre est masquée par l'insuffisance de la demande...
    Il n'y a qu'à voir les balances commerciales de ces pays ces dernières années, hier catastrophiques, aujourd'hui en amélioration, de par la dépression.
    En réalité, l'économiste, c'est comme le chien qui jappe, parce qu'il ne sait que japper. Il se croit autorisé à donner un avis, qu'il ferait mieux de mettre dans son mouchoir, et son mouchoir dans sa poche.
    C'est tout ce qu'ils ont à proposer ? Rajouter de la crise à la crise ? Pour ne pas avoir à changer de logiciel, mettre globalisation et libre échange aux poubelles de l'histoire ?

    http://lachute.over-blog.com/

  • Syrie : va-t-en guerre et pousse au crime

    Encore une minute Monsieur le bourreau : les ministres des Finances de l’UE  se sont entendus ce matin à l’aube,  après d’âpres discussions,  sur les modalités du mécanisme de supervision bancaire par la Banque centrale européenne qui prendra effet le 1er mars 2014.   Le mécanisme de supervision unique rapporte l’Afp  « est une condition pour permettre la recapitalisation directe des banques en difficulté par le fonds de sauvetage de la zone euro. » Errare humanum est, perserverare diabolicum…mais les euromondialistes qui nous dirigent sont-ils capables d’admettre qu’ils font fausse route, de remettre en question l’idéologie constructiviste, déconnectée du réel qui est la leur,  en capacité d’imaginer une alternative à  leur Europe…étrangère au vrai génie européen ?  La question se pose aussi avec la fuite en avant des pays de l’UE dans le dossier syrien, soutenue dans leur folie par une large fraction des faucons du département d’Etat à Washington.

     Le mois dernier, sous l’égide de ce parangon d’Etat démocratique qu’est le Qatar, les différentes factions de l’opposition syrienne au régime de Bachar al-Assad  signaient un accord visant à ne  former qu’une seule et même entité.   Cet accord a été immédiatement salué par la France et les Etats-Unis.  «Nous avons hâte de soutenir la Coalition nationale -largement contrôlée par les Frères musulmans, NDLR- qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d’Assad et à l’avenir de paix, de justice et de démocratie que méritent tous les Syriens», avait  déclaré avec un bel aplomb le porte-parole adjoint du Département d’Etat américain Mark Toner.

     De son côté, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, estimait qu’il s’agissait  là d’une «étape majeure», pour «constituer une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad».

    Un  pas supplémentaire a été franchi   hier, à Marrakech (Maroc) , puisque  ladite Coalition a reçu le soutien des alliés et  supplétifs des Etats-Unis dont la France à travers la voix de M. Fabius.  Son chef Ahmed Moaz al-Khatib, a été reconnu comme  le « représentant légitime » du peuple syrien, recevant une invitation officielle à se rendre à Washington.

     Alors qu’on évoque déjà le chiffre de 42 000 morts depuis le début de l’insurrection armée en avril 2011, les « rebelles « ,  avec l’aval des « démocraties » ne chôment pas sur le terrain.  Entre 125 à 150 civils ont été tués mardi  après l’assaut de terroristes islamistes contre un quartier alaouite   au centre de la Syrie, tandis que trois attentats à la voiture piégée faisaient hier à Damas des dizaines de morts  et de blessés. Selon la chaîne Ukraine rapportait le site La voix de la Russie , « les rebelles syriens qui ont enlevé le 10 octobre dernier la journaliste ukrainienne Anhar Kotchneva, menacent désormais  d’attaquer les ambassades russe et ukrainienne en Syrie. »

     Une nouvelle preuve que l’Armée syrienne libre (ASL), branche « présentable » ou en tout cas présentée  comme telle  de l’opposition armée au régime de Damas,  n’est pas en mesure en terme de rapport de force, de  contenir  les velléités sanglantes  des bandes djihadistes. Ce qui laisse supposer un bain de sang généralisé en  cas de victoire des « combattants de la liberté » . Ce qui plonge les Etats-Unis dans un certain embarras.

     La milice appelée  Front djihadiste Al-Nosra qui a écarté l’ASL dan le nord-ouest du pays en prenant notamment le contrôle de  la base Cheikh Souleimane,   a été placée hier  sur la liste des organisations terroristes par Washington,  après  l’avoir présenté comme une émanation de la branche irakienne d’Al-Qaïda. Ahmed Moaz al-Khatib, une marionnette actionnée à tour de rôle par Mme Clinton et les fous d’Allah,   a immédiatement demandé aux Américains de revenir sur leur décision…

     Au moment ou  l’Otan vient également  d’installer des missiles Patriot en Turquie, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe,  a dénoncé ce nouveau soutien apporté à la Coalition y voyant un prélude à « une intervention militaire  étrangère» et relevé  que Washington mise ainsi « sur une victoire par les armes » de l’opposition. La Russie ne permettra pas l’évolution des événements en Syrie sur le « le scénario libyen » a averti en début de semaine  M.  Lavrov.

     Cela n’étonnera personne, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,  a relayé la propagande officielle   ce jeudi matin sur Europe 1, en  affirmant que « le  vent est en train de tourner » (dans le  bon sens atlantiste)  en Syrie et a déroulé son discours anti-russe en affirmant que Moscou «  qui est le principal obstacle pour une intervention efficace afin d’arrêter les combats et les meurtres, est en train de perdre. »

     M. Kouchner plaidait il y a déjà plusieurs mois  pour une intervention militaire en Syrie à l’instar de son ami Bernard-Henry Lévy. Ce dernier, fort d’avoir contribué activement à semer le chaos en Libye, et indirectement  aujourd’hui au Mali avec la prolifération par contrecoup  des métastases terroristes islamistes,  a pondu ce matin un de ces bloc-notes dont il a le secret.

     Le  stratège pipo(le) de Saint-Germain-des-Prés y plaide de nouveau pour une   intervention militaire aérienne de l’Otan  et/ou la livraison d’armes aux rebelles comme « (il l’a) dit et  redit, en privé, aux responsables français et américains qui ont bien voulu (l’)’écouter. » « Je sais que les deux options sont à l’étude dans les états-majors. Il manque un feu vert politique » note-t-il .

     Aussi pour contourner  le  « veto » « chinois » et « russe », recommande-t-il  de faire « ce  que les Américains ont fait en Irak, c’est-à-dire en ignorant une obstruction qui, avec le temps, devient une farce macabre » et «  en faisant ce qu’avec leurs alliés les Américains firent jadis au Kosovo. »

     Deux exemples particulièrement  frappants  en effet,  d’agressions militaires atlantistes iniques qui ont conduit à une somme colossale de souffrances, de destructions,  de sangs et d’exils pour les populations  des pays concernés, et notamment pour les chrétiens  irakiens  et les orthodoxes serbes du Kosovo.

     Minorités il est vrai qui ne sont apparemment que   quantité négligeable sur le chemin du sens de  l’histoire  mondialiste emprunté par le navrant BHL et sur lequel il veut nous entraîner avec ses amis…

     Encore une fois souligne Bruno Gollnisch, l’honneur de l’opposition nationale est de dénoncer ce  sinistre discours belliciste, de pointer les mécanismes de  la propagandastaffel du Nouvel ordre mondial qui prépare les esprits  à un  conflit généralisé dans cette partie du monde.

     La France, l’Europe et plus largement tous les résistants-défenseurs des indépendances nationales ont tout à y perdre et rien à y gagner.

    http://www.gollnisch.com

  • Irak 2003 – Syrie 2012 : Bis Repetita Placent ?

    Quand le compte Twitter de l’EUCOM (média des forces US en Europe) se fait l’écho d’informations véhiculées par Fox News, machine de propagande conservatrice marquée pour ses positions bellicistes, ayant participé à la diffusion des mensonges du gouvernement Bush pour justifier la guerre en Irak en 2003, on est en droit de se poser des questions sur la compétence de leur « service comm »…ou bien est-ce délibéré ?

    EUCOM.png

    Source : Theatrum Belli

  • Fabrication de « preuves » ? Opération clandestine israélienne en Syrie pour « suivre l'arsenal chimique »

    Israël mène une opération clandestine transfrontalière contre le gouvernement syrien, en liaison avec l'OTAN et le Pentagone.

    Après avoir cherché des preuves probantes (un « revolver fumant ») en Iran plus tôt cette année les forces spéciales israéliennes « suivent » maintenant les « réserves d'armes chimiques et biologiques », selon le Sunday Times :

    « L'opération transfrontalière fait partie d'une guerre secrète visant à suivre les armes syriennes non conventionnelles et à saboter leur développement. "Nous connaissons l'emplacement exact des munitions chimiques et biologiques de la Syrie depuis des années" a affirmé une source israélienne en faisant référence aux satellites d'espionnage et aux drones du pays. "Mais cette semaine des signes nous ont indiqué un déplacement de munitions vers un nouvel endroit" » (Uzi Mahnaimi et Lucy Fisher Israel tracks Syria's chemical arsenal, The Sunday Times 9 décembre 2012.)

    Tout le monde se rappelle de l'hyper médiatisation des armes de destruction massive (ADM) avant le lancement de la guerre en Irak. La menace des ADM irakiennes s'est révélée être une pure fabrication.

    Ceux qui étaient derrière ce subterfuge appliquent désormais leurs compétences à la fabrication de preuves impliquant des ADM afin d'intervenir en Syrie. Selon un reportage du Jaffee Center for Strategic Studies de l'Université de Tel-Aviv, les Israéliens ont « mal interprété la menace irakienne ». En 2003, la BBC a publié un reportage sur les conclusions du rapport :

    Les services de renseignement israéliens ont mal évalué la menace posée par Saddam Hussein [...] Cela a contribué au « faux » portrait brossé par les services de renseignement étasuniens et britanniques [...]

    « Le renseignement israélien était un partenaire à part entière des États-Unis et de la Grande-Bretagne en contribuant à la fausse représentation de la capacité des armes de destruction massive de Saddam Hussein », a déclaré l'auteur du rapport, le brigadier-général Shlomo Brom.

    Israel Radio a cité le parlementaire gauchiste Yossi Sarid : « Le renseignement a sérieusement surestimé la menace irakienne pour Israël et renforcé la croyance des États-Unis et de la Grande-Bretagne en l'existence de ces armes. Dorénavant lorsque nous présenterons des données importantes concernant d'autres pays, comme l'Iran par exemple, qui nous prendra au sérieux? » (Israelis 'misread' Iraqi threat, BBC, 5 décembre 2003.)

    À la fin mars 2012, le The Sunday Times rapportait qu'« Israël utilise une base permanente au Kurdistan irakien pour lancer des missions de renseignement transfrontalières dans le but de trouver "des preuves irréfutables" que l'Iran développe une ogive nucléaire. » (Israeli spies scour Iran in nuclear hunt, The Sunday Times, 25 mars 2012.)

    Il n'existe aucune preuve que l'Iran possède des armes nucléaires, même les agences de renseignement étasuniennes l'admettent. Mondialisation.ca a publié un article sur l'opération clandestine visant potentiellement à fabriquer des preuves d'ADM relatives à l'Iran. Ce qui se déroule actuellement avec la Syrie est une reprise des tentatives précédentes de faire passer des preuves fabriquées dans le réseau médiatique :

    Des sources occidentales ont dit au Times qu'Israël surveillait « la radioactivité et la magnitude de tests d'explosifs [et que] des forces spéciales utilisaient des hélicoptères Black Hawkpour transporter des commandos déguisés en membres de l'armée iranienne et utilisant des véhicules militaires iraniens sur le terrain ». Les sources croient que les « Iraniens tentent de cacher des preuves révélant des tests d'ogive afin de préparer une possible visite de l'AIEA [Agence internationale de l'énergie atomique] ». (Cité dans Report: Israeli soldiers scour Iran for nukes, Ynet, 25 mars 2012.)

    Selon cet article, le nombre de missions du renseignement israélien à la base militaire de Parchin en Iran s'est accru dans les derniers mois. Durant cette période, Téhéran négociait avec l'AIEA, qui avait demandé de visiter Parchin. Selon le représentant permanent iranien de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, les deux parties s'étaient entendues au début de février pour que la visite ait lieu en mars. (Gareth Porter, Details of Talks with IAEA Belie Charge Iran Refused Cooperation, IPS, 21 mars 2012.)

    L'AIEA a demandé de visiter Parchin à la fin janvier ainsi qu'à la fin février, après avoir accepté une visite en mars. L'Agence a donc demandé à voir le complexe militaire au moment même où Israël intensifiait ses opérations secrètes dont le but présumé est de chercher une preuve, un « pistolet fumant » (smoking gun). (Julie Lévesque, Fabricating a "Smoking Gun" to Attack Iran? Israeli Spies Disguised as Iranian Soldiers on Mission Inside Iran Global Research,March 27, 2012)

    L'opération clandestine d'Israël en Syrie fait partie d'un long programme du renseignement contre le gouvernement de Damas. Selon intelNews :

    [...] Les activités clandestines d'Israël contre l'arsenal chimique et biologiques du gouvernement syrien ont débuté il y a presque 30 ans. Certaines de ces activités récentes pourraient avoir eu pour cibles des scientifiques russes, croit-on.

    Bien que la Russie le nie régulièrement, on estime que l'arsenal syrien non conventionnel s'est significativement accru à la fin des années 1980 et au début des années 1990 grâce au général russe à la retraite Anatoliy Kuntsevich [...]

    Fait intéressant, Kuntsevich est mort soudainement en 2003 à bord d'un vol de la capitale syrienne en direction de Moscou. À l'époque, on supposait que le Mossad, l'agence des services secrets d'Israël, pourrait avoir joué un rôle dans la mort soudaine du général russe. En 2010, un autre général à la retraite, Yuri Ivanov, ancien directeur adjoint de la GRU, l'agence du renseignement militaire russe est mort dans des circonstances nébuleuses [...]

    Selon les reportages parus dans la presse israélienne, l'ancien représentant de la GRU était en route pour une réunion avec des agents du renseignement syrien lorsqu'il est disparu. Israël n'a jamais admis avoir joué un rôle dans la mort d'Ivanov, toutefois nombreux sont ceux qui suspectent que Tel-Aviv ciblait les deux Russes depuis très longtemps. (Joseph Fitsanakis Israel special forces conducting cross-border operations in Syria, intelNews.org, 10 décembre 2012.)

    Cette interprétation des événements est plausible puisque des assassinats ciblés de scientifiques étrangers par les services secrets israéliens ont déjà été admis par le passé :

    Selon les représentants, [la diminution des opérations clandestines d'Israël en Iran] touche un vaste éventail d'opérations, non seulement les missions très en vue comme les assassinats et les explosions sur des bases iraniennes de lancement de missiles, mais aussi la collecte de renseignement sur le terrain et le recrutement d'espions au sein du programme iranien. (Karl Vick, Mossad Cutting Back on Covert Operations Inside Iran, Officials Say, 30 mars 2012, cité dans Julie Lévesque, «À court de cibles», les services secrets israéliens «diminuent les assassinats» en Iran, Mondialisation.ca, 17 avril 2012.)

    Alors qu'il est concevable que l'opération secrète d'Israël en Syrie vise des scientifiques russes, il faut comprendre que le but ultime est d'intensifier la campagne de propagande concernant l'arsenal chimique syrien. Il se peut que cette fuite dans le Sunday Times relève de l'opération psychologique continue contre la Syrie et vise à forger un prétexte pour mener une guerre préemptive contre la Syrie.

    Depuis le début de l'insurrection armée en mars 2011, les États-Unis et leurs alliés, au même titre que les médias dominants occidentaux, accusent le gouvernement syrien d'avoir commis des atrocités à l'endroit des civils, dont le massacre de Houla. D'après les reportages des médias indépendants et les témoignages recueillis sur le terrain, ces atrocités ont été commises par les forces d'opposition parrainées par les États-Unis et l'OTAN.

    Le gouvernement syrien a été diabolisé à tel point par les médias mainstream qu'advenant une attaque, l'opinion publique pourrait facilement être portée à croire, sans preuves à l'appui, que le gouvernement syrien est responsable de crimes contre son propre peuple.

    Un tel contexte est parfait pour une opération sous faux pavillon ou une propagande intensive impliquant des armes chimiques. Ces allégations fondées sur de fausses preuves d'ADM contre le gouvernement syrien pourraient à nouveau être employées pour faire pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU afin qu'il donne à l'OTAN un « mandat légal » pour intervenir en Syrie en vertu de la doctrine de la « responsabilité de protéger ».

    CNN rapportait récemment que les États-Unis et « certains alliés européens emploient des sous-traitants du domaine de la défense pour entraîner les rebelles syriens à sécuriser les réserves d'armes chimiques en Syrie ». Le gouvernement syrien a exprimé ses inquiétudes dans une lettre à l'ONU :

    Cette nouvelle que font circuler les médias suscite des inquiétudes. Nous craignons sérieusement que certains des pays appuyant le terrorisme et les terroristes fournissent des armes chimiques aux groupes terroristes armés et affirment que c'est le gouvernement syrien qui les a utilisées [...] (Quoted in John Glaser, US Defense Contractors Training Syrian Rebels to Handle Chemical Weapons, Antiwar.com, 10 décembre 2012.)

     

    Julie Lévesque
    Global Research http://fr.sott.net/