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  • Mathieu Bock-Côté : « Après l’illusion du nouveau monde, le réel reprend ses droits »

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    C'est à lire ! À discuter !

    Interview. Alors que l'opinion jauge la rentrée politique compliquée d'Emmanuel Macron, le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté analyse ici pour Valeurs actuelles* le désenchantement d'une présidence qui avait, depuis le début, envoûté une bonne partie de la population et de l'opposition. 

    Dans Le nouveau pouvoir, Régis Debray parle de « dépolitisation de la politique ». Emmanuel Macron a-t-il « dépolitisé » son action depuis son élection ?

    À certains égards, oui. Emmanuel Macron, très consciemment, a cherché à monopoliser l’aspiration au renouveau qui traverse la vie politique française depuis quelques années. Il s’est voulu le grand débloqueur d’une société bloquée. C’était de bonne guerre: qui n’aurait pas réclamé ce rôle ? Il s’est même cru prêt à enfiler les habits de l’homme providentiel : il se croyait assez grand pour eux. C’était peut-être un peu présomptueux.  

    Rappelons-nous les suites immédiates des législatives, après la victoire d’En Marche: Macron voulait manifestement rassembler dans son parti l’ensemble des volontés réformatrices. Plus encore, c’est à l’intérieur d’En Marche que devaient s’exprimer les contradictions raisonnables de la société et ses débats légitimes, Emmanuel Macron accomplissant finalement le vieux fantasme giscardien d’un parti rassemblant deux Français sur trois, dans une société purgée de ses passions tristes et renouant avec l’optimisme et le progrès. Le parti moderniste, résolument européen et partisan de la mondialisation heureuse, venait de rassembler ses troupes et de faire éclater les vieux clivages, qui le divisaient contre lui-même. Une France nouvelle, réconciliée avec son époque, allait émerger. Dans cet esprit, tout désaccord de fond avec la nouvelle présidence était assimilé à une forme d’extrémisme ou de populisme et devait être refoulé dans les marges – au mieux, c’était un reste pétrifié du monde d’hier qu’il s’agissait simplement de laisser mourir. Autrement dit, Emmanuel Macron a rêvé de recréer l’espace public en occupant tout son espace central, pour refouler ses adversaires dans la périphérie. 

    Il faut dire qu’il avait une situation stratégique exceptionnelle. Le paysage politique semblait en décomposition grave. Le FN s’est disqualifié lors de la présidentielle, la droite était cognée, hébétée, sonnée, groggy, la gauche classique semblait ramenée à un créneau très étroit, d’autant que Macron s’était en partie fait élire en occupant son espace politique. Macron pouvait redéfinir le jeu politique à son avantage en choisissant ses adversaires. Il y est parvenu pendant un temps en privilégiant son affrontement avec Jean-Luc Mélenchon, avec la complicité du système médiatique qui était très heureux de se débarrasser de la question identitaire, comme si sa présence dans le débat public relevait désormais d’un mauvais cauchemar dont la France serait sortie. Macron lui-même n’est pas très à l’aise sur ces questions: dans la mesure du possible, il s’en tenait éloigné.

    Mais la dynamique politique était inévitablement appelée à se recomposer. Macron ne pouvait rester éternellement maître du jeu. En politique, même le plus chanceux des hommes ne dispose pas éternellement d’une conjoncture idéale.

    « Il ne suffit pas d’avoir un jeune président charmant, cultivé et audacieux pour faire oublier que nos temps sont tragiques et que des questions comme l’immigration massive, par exemple, continuent de se poser brutalement à notre civilisation, comme on l’a vu cet été avec l’Aquarius. En d’autres mots, les questions politiques les plus fondamentales remontent à la surface et il faut y répondre politiquement. »

    Quand il est interrogé sur l’action qu’il met en oeuvre, Emmanuel Macron situe souvent sa réponse sur le terrain des résultats et de l’efficacité, et refuse de débattre de ses idées. Quelles sont les conséquences de ce positionnement sur la vie politique française ? 

    C’est la posture classique de ce qu’on appelait encore hier la troisième voie, qui prétend faire une politique post-idéologique. Autrement dit, Macron reprend en ce moment la stratégie de Tony Blair (photo) , qui disait mener non pas une politique de gauche ou de droite, mais une politique efficace. La politique ne serait qu’une forme achevée de pragmatisme. C’est une manière de dissoudre la politique dans la seule gestion, et d’invisibiliser rhétoriquement le fondement philosophique de toute décision politique. Ce n’est qu’une illusion, évidemment: quoi qu’on pense, toute décision politique engage une certaine idée du monde, une certaine idée de l’homme. Et pour cela, les idées de Macron doivent être débattues. Il est nécessaire d’expliciter la philosophie macronienne, comme ont cherché à le faire chacun à leur manière Brice Couturier et Philippe Raynaud, qui en proposent une lecture à la fois favorable et convaincante dans deux ouvrages de grande qualité. 

    La grande question de notre temps est la question identitaire. C’est à travers elle qu’aujourd’hui, on renoue avec les fondements de la cité. Le préjugé matérialiste commun aux libéraux et aux marxistes ne doit plus nous faire écran : l’homme ne saurait se réduire à la simple gestion de ses besoins primaires, même si les questions économiques sont évidemment fondamentales. On pourrait en dire de même des questions sociétales. Encore la droite doit-elle s’emparer sérieusement de ces questions, ce que fait notamment un Bruno Retailleau, il faut le mentionner. Une question s’impose, finalement: dans quelle civilisation voulons-nous vivre ? Il importe alors de mettre en scène les désaccords fondamentaux qui aujourd’hui, émergent dans la vie publique, sans chercher à se cacher derrière un faux consensualisme. 

    Dans ce contexte, la droite a tout intérêt à assumer nettement son désaccord avec le président, et à ne pas se laisser intimider par ceux qui l’accusent de se « radicaliser » ou de se « droitiser »: ces accusations servent surtout à la neutraliser idéologiquement, à l’inhiber politiquement et culturellement. Elles sont normalement relayées par cette frange de la droite idéologiquement satellisée par la gauche et qui n’en finit plus de donner des gages de respectabilité au camp d’en face, pour enfin recevoir son brevet d’humanisme.

    « Ceux qui voudront défier véritablement Emmanuel Macron ne devront pas simplement se présenter comme de meilleurs gestionnaires des mêmes idéaux que lui, mais marquer une différence philosophique de fond sur leur conception du monde et de la France. »

    Peut-on établir un lien entre la disparition du politique et l’européanisation de notre vie politique ?

    Absolument. Ce lien est même fondamental : si on ne le fait pas, on ne comprend plus rien. Dans la modernité, le cadre national permet une démocratisation du politique: c’est dans ce cadre qu’un peuple peut délibérer des finalités qu’il entend poursuivre politiquement, dans la mesure où les hommes, pour débattre, ont besoin d’un monde commun, d’un univers de sens partagé et de repères dépassant leurs désaccords. Le politique quitte alors le registre de la gestion pour s’inscrire dans celui du projet collectif, qu’on ne confondra pas avec celui de l’utopie. Philippe Seguin, en son temps, l’avait deviné : qui largue la nation largue le politique. Le préjugé habermassien qui veut que le politique, pour renaître à l’heure de la mondialisation, doive être reconstitué au niveau supranational est désavoué par la réalité : il suffit de regarder l’Europe d’aujourd’hui pour constater que le niveau national demeure celui où le politique est substantiel. C’est là où se révèle le mieux sa part sacrée. J’ajoute que les nations ne sont pas des constructions artificielles sans profondeur, que l’on pourrait déconstruire pour composer ensuite aussi artificiellement de nouvelles formes politiques. On relira sur la question les travaux essentiels de Pierre Manent(photo)

    Je rappellerai un principe tout simple : la démocratie a besoin d’un peuple pour s’incarner, sans quoi, elle se dénature dans une forme de juridisme minimaliste qui laisse complètement l’aspiration des hommes à maîtriser leur destin. Et il n’y a pas de peuple européen au singulier. Dès lors, l’Europe telle qu’elle s’est construite depuis trente ans était une machine à neutraliser les peuples : pire encore, elle avait la tentation de dissoudre son être historique, comme si elle devait donner l’exemple d’un monde devant se vider de toute substance pour s’universaliser. Faut-il pour autant congédier l’Europe à la manière des Britanniques ? Si j’étais britannique, j’aurais voté en faveur du Brexit, mais la France n’est pas la Grande-Bretagne. Sa situation géopolitique n’est pas la même. Le choix n’est pas entre l’Europe des européistes et le saut vers le Frexit.

    « Il faut reconstituer politiquement l’Europe, mais non pas à la manière d’une superstructure technocratique désincarnée et autoritaire neutralisant et déconstruisant ses nations. La civilisation européenne n’est pas cette masse floue, aux frontières indiscernables qui en vient à dégoûter les peuples mais une réalité historique qu’on ne parviendra à constituer politiquement qu’en respectant la diversité des peuples qui la composent, et en ne cherchant pas non plus à les homogénéiser et les standardiser bêtement. »

    Il y a dans tout cela une dimension très pratique. Les souverainetés nationales sont en ce moment entravées et condamnées à l’impuissance : elles doivent se délivrer de ce qui les étouffe. Cela impliquera notamment de rompre avec le gouvernement des juges à l’européenne qui incarne une forme de despotisme droit-de-l’hommiste à la légitimité plus qu’incertaine. De ce point de vue, qui prend au sérieux la réforme de l’Europe est obligé de constater qu’à travers elle, on renoue avec la question du régime.

    Un peu moins d’un an et demi après son élection, la politique de Macron est critiquée pour la première fois pour son inefficacité (chômage, croissance, immigration, couacs du prélèvement à la source, démission de Hulot…). Vit-il un tournant de son quinquennat de ce point de vue-là ? 

    Ce qui me frappe, en ce moment, c’est le désenchantement assez brutal d’une présidence qui avait d’abord envouté une bonne partie de la population, et même, de l’opposition. Pendant quelques mois, on ne savait pas trop comment s’opposer à Macron. Élu par la gauche, il était même parvenu, avec un certain talent, à occuper une partie l’espace symbolique du conservatisme, en restaurant la verticalité de la fonction présidentielle, et en restaurant la dimension littéraire de la parole présidentielle. Macron ne faisait pas honte. Il redonnait même une certaine fierté aux Français.

    « Macron avait compris qu’il pouvait occuper une partie de l’espace de la droite à très peu de frais. De même, à coup de petites phrases bien calculées, il savait aussi occuper l’espace de la transgression. Sa popularité des derniers mois vient d’abord de là. Et c’est aussi par là qu’il déçoit, car il y a des limites à se maintenir au sommet grâce au pouvoir de l’illusion : la politique n’est pas qu’un théâtre. Un jour, la rhétorique doit se concrétiser, ou alors, elle devient exaspérante. »

    Mais vous avez raison, Macron se présentait comme celui qui réussirait là où les autres ont échoué. Il débloquerait la France. Il redonnerait de la vigueur à l’action publique. C’était l’anti-décliniste en chef. Qu’en est-il ? Ne soyons pas trop sévère. On ne change pas en un an de part en part, et cela, même si on opte pour la thérapie de choc, ce que Macron n’a pas fait. Il faudra encore du temps pour évaluer les effets de ses politiques sociales et économiques, sur lesquelles il voulait être évalué, même s’il commence à s’embourber. Mais ses adversaires seront en droit de lui demander : vous pensiez restaurer l’action publique et lui redonner sa noblesse. L’avez-vous fait ? Tout dépend des attentes du commun des mortels par rapport au pouvoir. Il sait qu’il n’est pas capable de miracles : mais il espère au moins quelques décisions résolues de la part de leaders ne reculant pas à la première tempête. 

    Alors que les résultats sont moins au rendez-vous, Macron a-t-il touché les limites de la dépolitisation, perçue jusqu’alors comme une réponse possible à l’instabilité politique et aux blocages issus des prétendues crispations idéologiques des représentants de « l’ancien monde » ? 

    Nouveau monde, ancien monde, ces distinctions, pour moi, ne veulent pas dire grand-chose. Nous sommes ici victimes d’une sloganisation de la pensée politique. La vie politique, qu’on le veuille ou non, met d’abord en scène les contradictions qui traversent une cité et il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps ! Des hommes s’affrontent, des valeurs s’affrontent, des philosophies s’affrontent. On peut bien refouler dans les marges toutes les contradictions fondamentales: on crée alors les conditions d’une révolte « populiste » ou du moins, on favorise le retour de la fonction tribunicienne, qui donne l’illusion d’une insurrection démocratique des classes populaires, alors qu’elle consacre leur sécession civique. Emmanuel Macron ne se sauve pas de la politique et découvre même que les familles politiques issues du « monde d’hier » sont bien plus résistantes qu’on ne le croyait. Dans le monde qui est le nôtre, Emmanuel Macron découvre l’opposition et constate que ses idées sont contestées et que sa majorité est contradictoire. Si vous voulez, après l’illusion du nouveau monde, le réel reprend ses droits.

    La volonté de gouverner « en même temps » pourrait-elle faire office d’idéologie si Emmanuel Macron se décidait à abandonner son discours technocrate pour « redonner du sens politique » à son action, comme le réclament certains de ses proches aujourd’hui ?

    Tout gouvernement, quel qu’il soit, gouverne selon le principe du « en même temps », dans la mesure où dans la cité s’expriment des aspirations humaines contradictoires mais également légitimes. Il y a au cœur de l’homme une aspiration à l’enracinement, mais il y en a aussi une au cosmopolitisme. Il y a une aspiration à l’appartenance, mais une autre à la dissidence. Il y en a une à la liberté, et une autre à l’égalité. L’art politique consiste à composer avec ces aspirations contradictoires, en sachant qu’elles sont inégalement répandues dans la population, et que d’une époque à l’autre, elles peuvent varier dans leur intensité. Un homme politique qui voudrait enfermer le monde dans une seule idée pourrait à bon droit se faire accuser de mutiler le réel et d’étouffer la vie qui s’exprime toujours dans mille contrastes, et dans de vraies et belles contradictions. 

    « Cela dit, l’en-même-temps macronien semble moins se présenter comme une doctrine transcendant les pôles contradictoires de la vie politique autour d’un projet sachant donner une direction à notre époque qu’à la manière d’une doctrine s’enfermant peu à peu dans ces contradictions, sans parvenir à les surmonter. »

    Macron parle de la psychologie profonde des peuples mais en même temps, semble croire à leur dissolution dans un grand tout mondialisé, comme si la souveraineté française devait se transvider intégralement dans la souveraineté européenne. Il célèbre la culture classique française, au point même de l’incarner de très belle manière, mais il se permet aussi des pitreries culturelles (photo) qui ne sont pas à la hauteur de la fonction présidentielle. Il annonce une certaine fermeté en matière migratoire mais assimile aux passions tristes la peur de devenir étranger chez soi, qui hante aujourd’hui les peuples européens.

    Traduisons tout cela de manière prosaïque : on ne peut pas être éternellement Jean-Michel Blanquer et Marlène Schiappa. Un jour, il faut choisir.  

    * 5.09.2018

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-2.html

  • Bombardements américains en Syrie : «Une façon pour les Américains de dire, nous sommes encore là»

  • Trump face à un coup d’État… de moins en moins rampant et de plus en plus ouvert !

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    Le Washington Post l’a dit le 5 septembre : Trump serait encadré par des « cellules dormantes » qui prétendent le servir. Ces « cellules », qui se « réveilleraient » maintenant, ont d’abord eu pour objectif immédiat de le forcer à prendre des décisions qui leur conviennent (tout ce qui relève du suprémacisme mondial américain, tout ce qui est bénéfique au « grand capital ») et de saboter celles que Trump veut prendre (stratégie des « dividendes de la paix » : rapprochement avec la Russie, dénucléarisation des deux Corées, rééquilibrage des traités commerciaux, remise en cause de l’OTAN, repositionnement de la Chine comme adversaire principal, soulagement des budgets sociaux du coût de l’immigration illégale et financement du « mur » par le Mexique, premier exportateur de narcotiques aux États-Unis – 20 milliards de dollars par an – et premier bénéficiaire des flux financiers en provenance de l’immigration légale et illégale – également 20 milliards par an –, à comparer au coût estimé du mur : 18 milliards sur dix ans).

    Or, il semble que le nouvel objectif desdites cellules soit d’immédiatement éliminer Trump de façon très simple : l’utilisation du 25e amendement.

    Pour le décor, l’avocat-journaliste Gregg Jarrett a déjà décrit cette sédition instrumentée par l’appareil d’État dans son récent ouvrage : The Russia Hoax : The Illicit Scheme to Clear Hillary Clinton and Frame Donald Trump. De son côté, l’ancien procureur et juge Jeanine Pirro a fait un tour précis des manœuvres des anti-Trump dans Liars, Leakers, and Liberals: The Case Against the Anti-Trump Conspiracy. Enfin, Tucker Carlson, le Michel Geoffroy américain, vient de publier une dénonciation de l’oligarchie mondialiste : Ship of Fools: How a Selfish Ruling Class Is Bringing America to the Brink of Revolution. Bref, les États-Unis (et Trump) sont maintenant ciblés par la superclasse mondiale pour un renversement de régime, ainsi que Pat Buchanan l’explique dans un article du 7 septembre : « Regime Change — American Style ».

    Comment faire ? Dans la mesure où les thèses de la trahison ou de l’entrave à la justice trumpienne s’épuisent, et le projet d’impeachment destiné à destituer Trump battant de l’aile, il s’agit donc maintenant de vendre au public l’incapacité mentale et psychologique de Trump à diriger le pays. Cela permettrait, légalement, de déclencher le remplacement du président par le vice-président en vertu du 25e amendement de la Constitution, flou et facile à mettre en place (voir le film Air Force One).

    Préparant le terrain, une kyrielle d’articles et de reportages s’étaient ainsi accumulés depuis le début de l’été, métamorphosant le comportement plébéien du président en actes de démence. Puis, le 4 septembre, les Américains ont eu droit au tout dernier livre du co-tombeur de Nixon, Bob Woodward (Fear: Trump in the White House »). Le livre fait parler les « hauts gradés » de l’équipe Trump, ces derniers campant leur patron en Caligula. Cet « événement » a été, dès le lendemain, suivi par la publication, dans le New York Times, du long article anonyme d’un « haut responsable » de l’administration Trump qui suggère subtilement que la patriotique équipe du président gouverne… malgré lui ! Car Trump est non seulement amoral, incapable, incompétent, mais dangereusement dément.

    Bref, Trump godille sur le Styx. L’enfer n’est jamais très loin du marécage.

    André Archimbaud

    http://www.bvoltaire.fr/trump-face-a-un-coup-detat-de-moins-en-moins-rampant-et-de-plus-en-plus-ouvert/

  • Poutine, Erdoğan et Rohani négocient l’offensive sur Idleb

    6a00d83451619c69e2022ad369a8b1200c-800wi.jpgAnalyse d'Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    La Conférence de Téhéran s’est déroulée le vendredi 7 septembre. Le Président iranien Rohani y a accueilli Poutine et Erdoğan. Aucun autre invité : ce sont ces trois-là qui ont l’avenir de la Syrie entre leurs mains.

    Mais les divergences sont réelles et la Conférence, sans être inutile, n’a pas permis de les aplanir.

    Russes et Iraniens sont à peu près d’accord à court terme : il faut lancer une offensive générale sur la province d’Idleb, occupée à 60 % par le groupe islamiste Hayat tahrir al-Cham (HTC), l’ex Front al-Nosra dont tous les cadres viennent d’al-Qaïda. HTC et Daech ne sont que les deux faces de la même pièce, comme le rappellent les autres groupes insurgés sunnites, qui tiennent 40 % du territoire et qui ont eu des accrochages sanglants avec HTC.

    Le problème, ce sont justement ces 40 % restants : ils sont tenus par des islamistes à la solde des Turcs qui ont d’ailleurs plusieurs postes militaires au cœur même de la province. Erdoğan n’a pas envie de lâcher ses alliés et surtout il ne veut pas que ce soit ensuite l’occasion pour les Kurdes de se réinstaller près de sa frontière, notamment à Affrin, d’où il les a chassés il y a quelques mois.

    Il a pourtant fait une concession importante en qualifiant Hayat tahrir al-Cham de « groupe terroriste ». C’est une première mais il n’est pas allé plus loin : son objectif était d’obtenir qu’un nouveau cessez-le-feu soit établi et que le mot figure dans le communiqué final. Il n’a pas eu gain de cause. Poutine, sous le regard amusé de Rohani, a déclaré : « Je pense que, globalement, le Président turc a raison : ce serait une bonne chose. Mais nous ne pouvons pas assurer à leur place qu’ils (les islamistes) arrêteront de tirer ou d’utiliser des drones armés. »

    Rappelons à ce sujet que les bases russes installées non loin d’Idleb font régulièrement l’objet d’attaques de drones armés et Poutine ne peut évidemment accepter que cette situation se prolonge indéfiniment.

    Les Iraniens veulent en découdre comme toujours : en face, ce sont des sunnites et, pour la grande puissance chiite, aucune discussion n’est envisageable.

    Pour les Russes, moins concernés par ces divisions internes à l’islam, il s’agit d’un problème stratégique crucial : il est hors de question de laisser 10 000 combattants islamistes administrer une province sur le territoire syrien. L’assaut aura donc lieu, mais ce sera une opération délicate : il ne faut pas se fâcher avec Erdoğan et donc éviter de lui tuer ses alliés et que faire si Erdogan envoie des renforts, comme l’armée syrienne est en train de le faire ?

    Les Occidentaux eux, sont pathétiquement inutiles : les Américains rappellent tous les trois jours qu’une attaque chimique entraînerait une riposte massive de leur part, ce qui est une façon de laisser faire Poutine tout en laissant la porte ouverte à une nouvelle manipulation. La France et l’Angleterre ont confirmé, comme il se doit.

    Les Russes, de ce fait, ont renforcé leur présence navale au large de la Syrie.

    En attendant l’offensive terrestre, les bombardements russes et syriens ont repris. Leur intensité et le choix des cibles (exclusivement des positions tenues par HTC), montrent que le compte à rebours a commencé.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Voir plus loin: l’Ethique macronienne et l’Esprit du mondialisme

    caspar-david-friedrich.jpgEn déplacement au Danemark pour  plaider de nouveau pour plus d’Europe, plus d‘intégration, et notamment pour  l’harmonisation des régimes fiscaux, Emmanuel Macron a souhaité réagir aux propos formulés la veille par les pugnaces  Viktor Orban, Premier ministre hongrois,  et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien. Nous l’évoquions hier ,  ceux-ci l’ont nommément désigné   comme étant en  Europe le chef de file de l’immigrationnisme, un des fléaux de l’idéologie mondialiste. Piqué au vif, M. Macron s’est fendu d’une formule convenue, souvent  entendue dans la bouche d’un Chirac, d’un Sarkozy, d’un Hollande, pour affirmer qu’il « ne (céderait) rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S’ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison. »  Provocation calculée ou non ?  Art de la petite phrase pour occuper l’actualité? Dérapage (in)contrôlée ? : M. Macron s’est livré mardi à une saillie qui a fait également réagir. Il a affirmé,  tout à sa volonté de flatter les Danois, qu’ « Il ne s’agit pas d’être naïf, ce qui est possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire. Ce peuple luthérien (danois, NDLR), qui a vécu les transformations de ces dernières années, n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! Encore que ! Mais nous avons en commun cette part d’Européen qui nous unit. » Une réflexion  intéressante en ce qu’elle révèle encore une fois la pensée profonde de M Macron.   Une resucée  des vieilles attaques des progressistes  contre les Gaulois, ces indécrottables  ploucs de Français attachés à leur terroir, à leurs racines, à leur identité,  à leur mode de vie. Village gaulois qui résiste aux bienfaits du changement en marche, de la  mondialisation sauvage;  sédentaires bornés qui ne sont toujours pas convaincus des avantages du monadisme planétarien …

    Cette phrase de l’ancien de la banque Rothschild est peut-être aussi une réminiscence de la lecture, si ce n’est de Werner Sombart,   du moins de  Max Weber qui,   dans son célèbre ouvrage  « L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme » (1905),  entendait  démontrer non sans quelques arguments d’ailleurs, comment ladite culture, morale,  vision du monde protestante était particulièrement  bien adaptée au système capitaliste moderne, aux bouleversements qu’il entraîne,  et expliquait la prédominance dans ce domaine des hommes d’affaires,   des pays protestants sur les pays catholiques.  Ajoutons cependant  que l’historien Fernand Braudel, entre autres,  s’est chargé   de rappeler que cet esprit capitalistique-là fut à la base dés le Moyen-Age du  commerce florissant  des  cités italiennes catholiques , à Gênes,  Venise, Florence, Padoue…

    Nous ignorons si la national-libéral Alice Weidel, présidente du groupe parlementaire au Bundestag du parti anti-immigration et eurosceptique  Alternativ für Deutschland (AfD), est de culture protestante ou catholique.  Mais ce qui est certain c’est que dans un entretien  accordé au Parisien mardi (et relayé notamment par Valeurs actuelles et le Salon beige)  elle n’a pas ménagé elle non plus le président Français : « Emmanuel Macron fait fausse route. Plus d’Europe, c’est la fausse réponse au scepticisme grandissant dans beaucoup de pays membres de l’Union européenne face à la mise sous tutelle des États par Bruxelles. Beaucoup de nations ne participeront pas aux projets de fiscalité et de budget commun ou d’armée européenne. La tentative de centraliser encore plus l’Europe en insistant sur le principe de répartition – vers un État fédéral européen – est vouée à l’échec  (…). Je pense au contraire qu’Emmanuel Macron finira par accélérer la division de l’Europe. » Et Mme Weidel d’ajouter encore : « lorsque des responsables politiques pensent au bien-être de leur propre pays et de ses citoyens, comment peut-on parler de nationalisme ? (mot particulièrement tabou Outre-Rhin, NDLR).  C’est de la démocratie, au contraire. En parlant d’épidémie contagieuse (« lèpre populiste », NDLR) , Macron ne fait pas preuve d’un grand sens de la démocratie. »

    Sens de la démocratie bafoué par la prédominance des lobbies financiers  de tout poil et qui expliquerait la démission de Nicolas Hulot, son ras-le-bol d’être court-circuité dans ses vœux et ses prises de décision. Le site d’Europe 1 s’en est fait l’écho ,  « dix ONG écologistes » ont  interpellé  Emmanuel Macron « sur la question de la transition écologique et lui demandent de changer de cap. » « Cette démission surprise  est le symptôme d’une immense incompréhension »,  « la transition écologique n’est ni une promenade de santé ni un supplément d’âme pour politiciens sans imagination. »

    Sur son blogue Ivan Rioufol a taclé aussi bien le gouvernement que M. Hulot et a  fait état de quelques avis que nous partageons… et que le Front National avait déjà formulé dans une  publication parue… en 1978 ! :  « S’il est un ennemi de l’écologie, c’est le progressisme dont se réclament les idéologues VertsUne écologie bien comprise est d’abord une démarche conservatrice : celle qui vise à protéger les ressources, les espèces, les paysages. Le progressisme n’aime pas la limite. Il reste dans une fuite en avant qui légitime le bétonnage des sols, l’urbanisation à outrance, l’agression des sites. »

    M. Rioufol affirme en outre  que « c’est pour amadouer Hulot que Macron a avalisé le programme off-shore des éoliennes. Des sites maritimes superbes risquent demain d’être défigurés par des champs d’éoliennes de 200 mètres de haut qui viendront saccager des horizons maritimes, comme entre Noirmoutier et l’île d’Yeu (62 éoliennes de 202 mètres chacune, sur 112 km2, à 11 km des côtes). L’écologiste Antoine Waechter parle, à propos du développement de l’éolien terrestre, d’une escroquerie intellectuelle et politique et dénonce les spéculateurs du vent. Hulot n’est pas l’écolo que l’on croit. »

    La position des nationaux sur cette question  écologique  est assez invariante depuis des décennies. Bruno Gollnisch l’a souvent dit l’écologie, au sens le plus noble du terme, thématique classée  historiquement à droite, voire réactionnaire, mais  préemptée, détournée,  défigurée, manipulée par la gauche et le gauchisme depuis l’après-guerre est,  doit  être au cœur de la réflexion d’un mouvement  national digne de ce nom.

    « Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une cohérence complète, un  lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées par les nationaux, notre  refus de la marchandisation du monde,  font de nous  par essence des  écologistes véritables, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or,  « le matérialisme a détruit cette harmonie avec son cortège de ravages:   pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale; la transformation de certains villages en cités dortoirs; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales… »

    Ce modèle-là est lui aussi  rejeté par les Français et est aussi surement voué à l’échec,  à la catastrophe   que l’Europe hos-sol et liberticide voulue par M. Macron.  Encore s’agit-il de pouvoir sauter du train à temps avant le déraillement.  Ou de modifier rapidement l’aiguillage.

    https://gollnisch.com/2018/08/30/voir-plus-loin-lethique-macronienne-et-lesprit-du-mondialisme/

  • La France attaquera la Syrie!

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    Il y a quelque chose de malsain dans le discours du président français prononcé devant les ambassadeurs de France en poste à l’étranger : Emmanuel Macron prépare l’opinion française à l’entrée en guerre de la France en Syrie, ce qui risque de placer la France et le peuple français, jamais consulté sur des dossiers de défense nationale face à la Russie et à l’Iran.

    La première frappe tripartite USA/France/Grande-Bretagne contre le territoire syrien en avril dernier a été un fiasco, la frappe à venir ne devrait pas l’être. D’où le discours du président américaniste de la France qui met en garde contre un possible massacre à Idlib.

    Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré aujourd’hui, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs français à l’étranger, que « le maintien de Bachar Assad en Syrie serait une erreur funeste ». Adepte de « dans le même temps », il a aussitôt ajouté que la solution en Syrie est « politique » mais elle implique de « renfoncer » la pression sur le gouvernement syrien. Le président est allé même jusqu’à « attendre beaucoup de la Russie et de la Turquie ».

    Ainsi, deux mois après avoir dit que la destitution de Bachar Assad n’était pas une condition préalable à la participation de la France dans les discussions sur la Syrie, le président français, dont le suivisme envers les États-Unis et le président français opère un virage de 180 pourcent, exigeant la tête du président légitime syrien. Et le président d’ajouter : »Il n’appartient pas à la France de désigner les futurs dirigeants de la Syrie (…) mais c’est notre devoir et notre intérêt de nous assurer que le peuple syrien sera bien en situation de le faire ».

     » Ces deux mots « devoir » et « intérêt » sonnent faux dans la bouche du président français qui revendique très clairement le droit d’imposer au peuple syrien un cadre dans lequel il devra faire son choix. La question est la suivante : le peuple français est-il d’accord avec le bellicisme de son président?, s’interroge l’analyste des questions internationale, Mahdi Mohammadi.

    Mais le casus belli français n’en est pas resté là :

    «Quand le régime syrien a bombardé sa population avec des armes chimiques, nous avons frappé plusieurs de ses installations dans la nuit du 13 au 14 avril dernier avec nos alliés britannique et américain, et nous continuerons à agir ainsi en cas d’utilisation avérée de ces armes», a menacé Macron.

    En effet, cette frappe qui a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 avril s’est avérée un fiasco total mais la France l’a revendiquée haut et fort.

    Le bombardement a été mené au prétexte d’une opération visant à éliminer les armes chimiques présumées de l’État syrien, suite à l’attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux. Cette accusation a été démentie à l’épreuve des faits après que des supposées victimes eurent reconnu avoir été recrutées pour « mettre en scène une attaque chimique » devant les caméras.

    Que fait donc la France?

    Pour la deuxième fois en l’espace de moins d’un an, la « Macronie » s’aligne sur la politique belliciste des États-Unis sans que la France ait le moindre intérêt à en tirer. En avril, les États-Unis n’avaient pas encore décidé de se retirer de l’accord nucléaire iranien et de décréter des sanctions extraterritoriales contre l’Europe en général et contre la France en particulier. C’est pourtant le cas, désormais, et on se demande pourquoi Emmanuel Macron s’obstine à suivre la ligne tracée par Washington en Syrie. En avril, il n’y avait pas encore des taxes douaniers sur l’aluminium et l’acier européen. Mais aujourd’hui ces textes existent bel et bien et font souffrir la France. La France se tire-t-elle dans ses pattes en voulant attaquer la Syrie? le oui l’emporte largement sur le non, ajoute l’analyste.

    En juin dernier, le Président français avait pourtant déclaré qu’il ne faisait plus de la destitution de Assad une condition préalable à la participation de la France dans les discussions sur la Syrie. Le chef d’État français avait alors précisé que le président syrien était un ennemi du peuple syrien, mais pas de la France, expliquant que la priorité de Paris était un engagement total à combattre les groupes terroristes.

    L’analyste iranien estime que le virage français en Syrie est directement lié au récent voyage du conseiller pour la sécurité US, John Bolton à Tel-Aviv et des accords passés avec les Israéliens :  » La France de Macron a dit à plus d’une reprise se sentir engagée par les intérêts d’Israël. L’attaque euro-amériocaine à venir contre la Syrie est en partie destinée à récompenser la défaite israélienne au sud de la Syrie. La France s’en mêle puisqu’elle est fortement influencée par les lobbystes israéliens « .

    source:http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i70054-la_france_attaquera_la_syrie!

    https://reseauinternational.net/la-france-attaquera-la-syrie/

  • John McCain : son véritable bilan de guerre au Viêt Nam

    arton51989-632b7.jpgAlors que le sénateur John McCain est tellement présent dans les journaux en raison de ses critiques acerbes des positions de Donald Trump en matière de politique étrangère, quelques personnes ont suggéré de republier mon article datant de quelques années explorant le dossier militaire très incertain de McCain.

    Compte tenu de la couverture médiatique massive des allégations plutôt fantaisistes selon lesquelles les Russes font chanter Trump, peut-être que des ressources similaires devraient être consacrées à enquêter sur un cas de chantage beaucoup plus plausible, et qui est beaucoup mieux documenté.

    Bien que la mémoire sur cette affaire se soit évanouie ces dernières années, pendant la plus grande partie de la seconde moitié du XXe siècle, le nom de Tokyo Rose se classa très haut dans notre conscience populaire, probablement après Benedict Arnold comme synonyme de trahison américaine en temps de guerre. L’histoire d’Iva Ikuko Toguri avait fait les manchettes de la presse nationale. La jeune femme, américano-japonaise, qui a passé ses années de guerre à diffuser de la musique populaire, avec la propagande ennemie, à nos troupes souffrant sur le théâtre de la guerre du Pacifique, était bien connue de tous, et son procès pour trahison, après la guerre, l’a dépouillée de sa citoyenneté et l’a condamnée à une longue peine de prison.

    Les faits historiques réels semblent avoir été quelque peu différents du mythe populaire. Au lieu d’une seule Tokyo Rose, il y avait en fait plusieurs femmes diffusant ce genre d’émissions − Mme Toguri n’étant même pas la première − et leur identité a fusionné dans l’esprit des combattants GI’s américains. Mais elle fut la seule jugée et punie, bien que son propre commentaire à la radio ait été presque totalement inoffensif. La situation d’une jeune femme, née en Amérique, prise au piège, seule, lors d’une visite familiale, derrière les lignes ennemies, par l’éclatement soudain de la guerre était évidemment difficile, et accepter, en désespoir de cause, un emploi comme annonceur de musique en langue anglaise ne correspond pas à la notion habituelle de trahison. En effet, après sa libération de la prison fédérale, elle a évité la déportation et a passé le reste de sa vie à gérer tranquillement une épicerie à Chicago. Le Japon d’après-guerre devint bientôt notre allié le plus proche en Asie et, une fois les passions de la guerre suffisamment refroidies, elle fut finalement graciée par le président Gerald Ford et sa nationalité américaine fut rétablie.

    Malgré ces circonstances extrêmement atténuantes, dans le cas particulier de Mme Toguri, nous ne devrions pas être trop surpris par le dur traitement imposé par l’Amérique à la pauvre femme à son retour du Japon. Tous les pays normaux punissent impitoyablement la trahison et les traîtres, et ces termes sont souvent définis de façon extensive à la suite d’une guerre acharnée. Peut-être que dans un monde à l’envers, genre Monty Python, les traîtres de guerre recevraient des médailles, seraient fêtés à la Maison-Blanche, et deviendraient des héros nationaux, mais tout pays réel qui permettrait une telle folie prendrait sûrement le chemin de l’oubli. Si l’action de Tokyo Rose, en temps de guerre, l’avait lancée dans une carrière politique américaine réussie et lui avait presque donné la présidence, nous saurions avec certitude qu’un ennemi cruel avait dopé notre approvisionnement national en eau avec du LSD.

    L’ascension politique du sénateur John McCain m’amène à soupçonner que dans les années 1970, un ennemi cruel avait dopé notre approvisionnement national en eau avec du LSD.

    Mes premiers souvenirs de John McCain sont vagues. Je pense qu’il est apparu pour la première fois au milieu des années 1980, peut-être après 1982 lorsqu’il a remporté un siège au Congrès en Arizona ou plus probablement lorsqu’il a été élu au sénat en 1986 prenant le siège du sénateur américain Barry Goldwater, l’icône démocrate prenant sa retraite.

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  • Censure sur le moteur de recherche Google ?

    Dans une série de tweets, le président américain a déclaré que les résultats d'une recherche sur le célèbre moteur de recherche à partir des termes «Trump» et «actualités» faisaient apparaître uniquement les médias qu'il désigne sous le nom de «fake news» et non les sites conservateurs.

    «Ils TRUQUENT les résultats, pour moi et les autres». «C'est une situation très grave - qui sera corrigée!».

    «96% des résultats [...] proviennent de médias nationaux de gauche, très dangereux». «Google et d'autres suppriment les voix des conservateurs et cachent les informations et les nouvelles qui sont bonnes. Ils contrôlent ce que nous pouvons et ne pouvons pas voir.»

    Une déclaration qui semble confirmée ici et  (en anglais):

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    Google a démenti ces accusations de partialité politique en soulignant que son moteur de recherche «ne classe jamais les résultats de recherche pour manipuler une opinion politique».

    «La recherche n'est pas utilisée pour défendre un programme politique et nous n'orientons pas nos résultats en fonction d'une quelconque idéologie politique». «Notre but est de nous assurer que les utilisateurs qui tapent une recherche dans la fenêtre Google Recherche reçoivent le résultat le plus pertinent en quelques secondes».

    «Google, Twitter et Facebook naviguent vraiment en eaux très troubles et ils doivent faire attention», a déclaré Donald Trump.

    «C'est injuste pour une grande partie de la population». «Vous ne pouvez pas faire ça aux gens, vous ne pouvez pas!». «Nous recevons des milliers et des milliers de plaintes».

    De leurs côtés, Twitter continue sa censure, tout comme Youtube.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Planned Parenthood a dissimulé le viol d’adolescentes

    6a00d83451619c69e2022ad3ac6606200b-250wi.pngLe Planning familial Américain (Planned Parenthoodest au cœur d’un scandale, avec l’argent public et le silence des institutions :

    "Mais les pro-vie Américains sont tenaces. Suite à une campagne intense de Live Action, mené par l’excellente Lila Rose, des Républicains se sont mobilisés. En juin dernier, 56 membres du Congrès se sont réunis devant le Capitole des États-Unis pour attirer l’attention sur le scandale et exiger que le Département de la santé et des services sociaux enquête sur les actions de Planned Parenthood.

    Cela fait suite à la campagne d’une grande organisation pro-vie Américaine, Live Action, qui a lancé une grande série de vidéos détaillant comment le planning familial US a permis, par son silence, de nombreuses agressions sexuelles.

    La série « Aiding Abusers » s’appuie sur des reportages, des témoignages oculaires et des vidéos d’infiltration pour exposer la volonté des employés de Planned Parenthood à avorter des filles de douze ans sans signaler de viol ou d’infraction à la loi. Cela permet aux hommes qui ont amené les filles pour les rendez-vous de les ramener à la maison et de continuer à les maltraiter.

    La dernière vidéo, « Prosecution« , est centrée sur une interview de Brian Hurley, un avocat qui a porté deux affaires civiles contre Planned Parenthood Southwest Ohio pour avoir prétendument dissimulé le viol d’adolescentes. Hurley révèle que la principale tactique de l’organisation consistait à éviter de tenter de mener des poursuites, « trop longues et coûteuses« .

    « Le Planning familial a activement participé à des activités illégales, en vendant les parties du corps des bébés avortés en échange de profit« , a déclaré Abby Johnson, ex-défenseur de l’avortement et directrice du Planning familial, qui milite désormais pour la vie. « Ils ont menti aux femmes pour lesquelles ils prétendent se battre. Je l’ai vu de première main quand je travaillais pour le géant de l’avortement et pourtant, ils réussissent toujours à obtenir plus d’un demi-milliard de dollars par an en recettes fiscales. »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html