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Les Etats-Unis frappent la Syrie - Journal du Vendredi 7 Avril 2017
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A qui profite le crime?
Il y a quelques semaines, la diplomatie américaine faisait savoir que le départ du président Bachar el-Assad en Syrie n’était pas (plus) une priorité dans un pays toujours en proie aux violences des djihadistes même si ces derniers reculent sur tous les fronts. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une très trouble officine contrôlée par les Frères musulmans installée à Londres, dont les avis sont souvent relayés sans recul par la plupart des médias, un raid aérien à l’arme chimique aurait été perpétré par l’armée régulière syrienne mardi. Il avait pour cible une localité encore entre les griffes des islamistes, Khan Cheikhoun (province d’Idleb) et a causé la mort de dizaines de personnes dont des enfants et occasionné des dizaines de blessés. Le gouvernement syrien a démenti cette attaque chimique qui a cependant été portée à son crédit par les pays de l’axe euro-atlantiste. Hier Donald Trump qui a déclaré avoir changé d’avis sur le président Assad après avoir vu les images horribles des enfants gazés de Khan Cheikhoun, a mis ses menaces à exécution. A-t-il sciemment changé son fusil d’épaule ? A-t-il été intoxiqué par le poids des images, influencé par les tenants du dépeçage de la Syrie qui sont (aussi) présents au Pentagone ?
Pour riposter au « dictateur Bachar el-Assad (qui a ) lancé une horrible attaque avec des armes chimiques contre des civils innocents en utilisant un agent neurotoxique mortel» a déclaré Donald Trump, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été lancés par la flotte américaine croisant en Méditerranée contre une base aérienne du gouvernorat d’Homs, «associée au programme » d’armes chimiques de Damas.
M. Trump a appelé à la mobilisation des «nations civilisées», ce qui ne manque pas d’inquiéter. Ce type de langage dans la bouche d’un président américain n’est jamais bon signe et annonce souvent bien des manips et des bains de sang. L’ambassadeur russe auprès de l‘Onu, Vladimir Safronkov, avait averti des « conséquences négatives » en cas d’intervention militaire. Moscou a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après l’annonce des frappes américaines (Washington avait prévenu Moscou de celles-ci); le chef de la commission de défense de la Chambre haute du Parlement russe, Victor Ozerov a estimé que cette attaque « pourrait être vu comme un acte d’agression des États-Unis contre un pays de l’Onu », tout en entraînant le risque d’un affaiblissement des efforts sur le terrain pour détruire le terrorisme islamique.
Moscou n’a pas retiré son soutien à la République arabe syrienne, appelant à la prudence avant d’émettre des conclusions définitives faute d’un accès à la zone visée par cette attaque. Le ministère des Affaires étrangères russe a demandé une enquête « approfondie » tandis que la ministère de la Défense - on connait le degré d’implication sur le terrain de l’armée russe - a affirmé détenir des preuves certaines que l’aviation syrienne aurait visé un entrepôt dans lequel les «rebelles» stockaient des produits chimiques. A l’appui de cette thèse, on retrouve certains de ceux qui font état des rapports de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie qui ont pointé dés 2013 l’usage d’armes chimiques par les djihadistes et autres rebelles combattant l’Etat laïque syrien.
Posons-nous la question avec Bruno Gollnisch : à qui profite le crime ? Quel serait l’intérêt tactique, stratégique, psychologique, militaire, politique pour Damas de commettre un crime de cette nature qui frappe tant les esprits, suscite l’horreur générale, alors que les rebelles sont sur la défensive ? Au moment qui plus est ou le gouvernement el-Assad était de nouveau considéré comme un interlocuteur, si ce n’est légitime du moins incontournable, et avait réussi (en partie) a s’attirer un regard plus bienveillant des opinions occidentales inquiètes au premier chef d’un terrorisme islamiste qui voyage dans les bagages de l’immigration massive et frappe aussi l’Europe.
Emmanuel Macron, se prononçait hier soir sur France 2, comme François Hollande en son temps, pour une intervention militaire internationale des grandes puissances, sous l’égide de l’Onu… ce qui est impossible tant que la Russie notamment utilisera son droit de veto au Conseil de sécurité. Une coalition militaire a-t-il dit, qui viserait tout à la fois l’Etat islamique et le gouvernement syrien qui combat les brigades internationales islamistes, le tout avec la participation de la Russie pourtant allié de Damas ! Nous voulons bien que M. Macron ait appris l’art de la négociation et de la persuasion au sein de la banque Rothschild voire même plus (banquier c’est un métier de p…e disait Alain Minc évoquant le parcours de son poulain), mais nous sommes là dans le grand n’importe quoi ! Les Français décidément feraient bien de redouter un candidat qui étale ainsi un mélange bien préoccupant d’aveuglement progressiste, de bellicisme naïf, de démagogie, d’approximation et d’amateurisme.
Plus sérieusement, Marine Le Pen l’a dit clairement sur LCI, il faut éviter de tomber dans le piège de « se relancer dans une opération militaire en Syrie. J’ai entendu des propos de M. Trump qui évoque une intervention… Je crois qu’il a tort ». « En faisant cela, il rentre dans la roue des anciennes administrations américaines, que ce soit l’intervention en Irak ou en Libye, ça n’a pas été une réussite pour le moins, il faut être prudent avec ce type de menaces », ce n’est plus « le temps où de grandes nations mettaient des dirigeants à la tête de tel ou tel pays parce que ces dirigeants les arrangeaient (…). C’est au peuple syrien de choisir son futur dirigeant ». Et aux Français de ne pas se tromper dans le choix du leur dans quelques semaines.
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La stratégie de la terreur islamiste globale décryptée par Jean-Michel Vernochet
Au fil des attentats islamistes, Jean-Michel Vernochet s’appuie à la fois sur des expertises militaires et géopolitiques pour dénoncer une stratégie de la terreur destinée à cultiver les ferments de guerre civile, à établir le chaos duquel naîtra un hypothétique nouvel ordre mondial :
« Semer le chaos pour récolter au bout du compte la maison du pouvoir planétaire. »
Journaliste indépendant et spécialiste de géopolitique, Jean-Michel Vernochet est l’invité de TV Libertés à l’occasion de la publication d’un recueil d’articles et billets écrits de 2001 à 2016, Les Fiancés de la mort (éd. Sigest), sous-titré : « Les stratèges de la terreur globale ».
« N’oublions pas que les administrations des présidents Clinton, Bush et Obama n’auront jamais cessé ces trois dernières décennies de financer, d’organiser, de superviser et d’armer des groupes islamistes en vue de déstabiliser et détruire les Etats nations qui ne s’alignaient pas sur les desiderata de l’Empire démocratique. Après avoir fait tomber Hussein en Irak, Milosevic en Serbie, Kadhafi en Libye, Saleh au Yémen, Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, et avant de se casser finalement les dents sur Assad en Syrie, la politique du “regime change” aura fait couler des fleuves de sang« , écrit-il.
« Mais la normalisation démocratique des pouvoirs forts, malgré ces formidables hécatombes, n’aura abouti qu’à favoriser voire promouvoir une terreur aveugle devenant peu à peu endémique. Aussi devons-nous imputer aux crimes non jugés de l’hyperclasse mondialiste le retour de flamme que nous subissons maintenant de plein fouet, avec pour résultat de faire de l’Europe sénescente la Maison de la guerre, le Dar al-harb. »
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Jean-Michel Vernochet : "Les stratèges de la terreur globale"
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Zoom - Laetitia Pouliquen : Féminisme et transhumanisme
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Un cardinal africain appelle à stopper l’immigration
Si ses textes officiels sont philosophiquement clairs sur le sujet, l’Eglise est parfois difficilement lisible lorsque ses représentants abordent la question de l’immigration, au moins en Europe. Le pape François a notamment clivé sur le sujet : entre la promotion de l’accueil charitable et la prudence indispensable des pays hôtes, la décision concrète n’est pas facile à prendre.
Mais il est une constance que peu de gens soulignent : celle des patriarches, évêques ou prêtres orientaux et africains sur le sujet. Dès qu’il s’agit de l’Europe, leurs mises en garde sont unanimes.
Les prélats syriens n’ont cessé d’appeler à l’extrême prudence dans l’accueil des réfugiés, appelant – avec leurs voisins irakiens ou libanais – l’Europe à préserver son héritage chrétien pour le bien du monde entier. On se souvient également des paroles sans détour du cardinal Robert Sarah, préfet guinéen au Culte divin, qui déclarait encore récemment :
« L’Europe a perdu le sens de ses origines. Elle a perdu ses racines. Or, un arbre qui n’a pas de racines, il meurt. Et j’ai peur que l’Occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis, quand même, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre et changer totalement votre culture, vos convictions, vos valeurs. Il y a également, voyez-vous, cette angoisse, qu’il n’y a que la technique, que l’argent qui compte. Il n’y a pas d’autre valeur… »
Plus récemment encore, c’est le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président ghanéen du Dicastère au service du développement humain intégral, qui déclarait :
« L’immigration c’est comme l’eau qui coule du robinet : il ne faut pas seulement essuyer, mais fermer le robinet. »
Intervenant lors du Congrès organisé sur le thème « Perspectives pour le service du développement humain intégral à cinquante ans de Populorum progressio », le cardinal a estimé que la « préoccupation » des pays d’accueil était due à leur baisse démographique : « Là où il y a plus d’hôtes que d’enfants, il y a toujours une tension », rappelant que l’accueil nécessitait d’abord « une sécurité dans la démographie locale ».
Refusant de combattre par principe la montée des « nationalismes », ce cardinal a d’abord cherché à les comprendre. Elle traduit pour lui « la préoccupation d’un pays d’être englouti par l’arrivée en masse de nouvelles populations ». C’est pourquoi le cardinal a encouragé les pays occidentaux à aider au développement des pays d’origine afin de « prévenir la nécessité des personnes d’émigrer ».
Un discours qui change des mises en garde systématiques contre le Front national dont les évêques français sont devenus les spécialistes. Qu’ils aient des réserves sur le programme de ce parti relève de leur liberté la plus absolue. Qu’ils se focalisent uniquement sur ce parti, au prétexte que l’accueil incessant et irréfléchi de toute la misère du monde serait un impératif moral est sans cesse démenti par les prélats des pays d’origine. De quoi réfléchir.
Marie Pommeret
Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 6 avril 2017
https://fr.novopress.info/204827/un-cardinal-africain-appelle-a-stopper-limmigration/
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Atlantisme et Eurasisme – Encerclement et Contre-encerclement
Jean-Claude Empereur. Haut fonctionnaire honoraire. Cofondateur de la Convention pour l’Indépendance de l’Europe
♦ Encerclement et Contre-encerclement du Monde au XXe siècle
♦ Les récents événements politiques, tant aux Etats-Unis qu’en Europe : élection de Donald Trump, Brexit, montée des mouvements antisystèmes sur le Vieux continent marquent la fin d’un monde. On ne peut s’empêcher de penser à Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».
Parmi ces événements, sans doute le plus important est l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. La violence des attaques qui le visent provenant de l’establishment médiatique et politique, de la communauté du renseignement, comme du « deep state », traduit l’inquiétude des milieux qui ont fait d’une conception idéologique et hégémonique de la mondialisation l’alpha et l’oméga de leur philosophie politique.
L’élection de Donald Trump est le reflet de la sourde révolte des « quiet people » ces « électeurs cachés », ces Américains oubliés dont le président Obama lui-même a reconnu qu’il les avait « négligés », de tous ceux qui « n’en pouvaient plus », devant l’impuissance de nos gouvernants, face à une crise américaine, à l’origine immobilière et financière devenue au fil des ans sociale, économique, politique et enfin géopolitique.
Ce que nos médias ont qualifié de séisme politique n’est autre que la traduction, dans la politique intérieure des Etats-Unis, de cette dimension géopolitique de la crise qui a conduit une partie des électeurs américains à voter pour celui qui leur a promis de mettre fin aux conséquences d’une mondialisation ravageuse pour leurs emplois et leur genre de vie.
Au cœur de cette perception : le rôle grandissant de la Chine et de l’expansion illimitée, conquérante et assumée comme telle, de son économie. C’est la raison pour laquelle Donald Trump bénéficie aussi du soutien d’une partie de l’élite dirigeante hostile à la mondialisation effrénée de l’économie américaine. On voit resurgir, ironie du sort, s’agissant de la Chine, l’opposition traditionnelle entre « bourgeoisie nationale » et « bourgeoisie compradore ».
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L'incarcération des Noirs aux États-Unis, "nouvelle oppression esclavagiste", nous disent-ils
Le 18 mars, annonçait Jean-Luc Mélenchon, nous serons « 100 000 à marcher de la Bastille à la République ». Le soir du 18 mars, il décréta qu'ils étaient 130 000. On ne saura jamais combien ils furent puisque, s'agissant d'une manifestation politique, la préfecture de Police n'effectua aucun comptage. Cela fit beaucoup de cocus mais 130 000 personnes sur la Place de la République, c'est environ 4,5 personnes au mètre carré. Ce qui n'empêcha pas France Info, l'un des maîtres de la désinformation en France, de répéter cette vérité canonique. Il fit mieux d'ailleurs. D'abord l'intégralité du discours de Mélenchon - plus d'une heure fut diffusé sur son site. Au journal de 21 heures, outre de très larges extraits de l'intervention du "duce", les auditeurs eurent droit à 10 bonnes minutes de l'un des innombrables porte-parole de celui-ci, Alexis Corbière, déroulant en détails le programme du patron de La France Insoumise, qui ambitionne de devenir le Tsipras hexagonal...
France Info n'est pas le seul instrument utilisé par le Système dans son entreprise d'éradication de tout ce que l'ultra-gauche dénonce de façon obsessionnelle comme populiste. France-Culture est au tout premier rang dans le combat pour l'islamisation de la France alors que le Coran est devenu l'agent de déstructuration du Christianisme le plus dynamique et le plus efficace et qu'il n'est pas de jour qui passe sans qu'un chroniqueur en fasse l'apologie et montre tout ce que la civilisation occidentale doit à l'Al-Andalous, aux Arabes et à l'Islam. Sans aller jusqu'aux "historiens" algériens, comme Salah Guemriche, installés chez nous depuis des décennies et qui, grâce à la complicité de journaux comme Le Monde et Libération et aux maisons d'édition Seghers, Denoël ou Perrin, réécrivent l'Histoire de France à leur façon. Faisant de Charles Martel un pilleur qui mit l'Occitanie à sac, Salah Guemriche prétend que la présence dans la langue française moderne, de plus de mots d'origine arabe que d'origine gauloise serait la preuve irréfragable de la très ancienne présence de l'arabe dans la formation du français. Quel archiviste oserait composer une bibliographie exhaustive de tous tes livres faisant l'apologie de « la deuxième religion de France », parus depuis dix ans ? Intéressant, n'est-ce pas ?
À 62 ans Jacques Munier a derrière lui la bagatelle de 27 ans de France Culture dont il est un des piliers. Plus d'un quart de siècle de militantisme au sein de la gauche enragée avec votre argent, avec le mien. Depuis plusieurs mois tous les matins à 6h40, il présente une chronique dans le cadre d'une émission titrée en toute humilité « Le Journal des Idées ». Dans laquelle il a l'impudeur de s'afficher - « moi, moi, moi » - comme une conscience morale conditionnant le mouvement du monde à son outrance antifasciste.
Dans sa chronique du 14 mars, il s'intéressait à « la Raison Punitive », sa réflexion se nourrissant du soi-disant racisme dont seraient victimes les Noirs aux États-Unis. Ce qu'illustrait son propos liminaire - « Ségrégation raciale, disait-il, et incarcération de masse, le débat est relancé par la parution en français du livre de Michelk Alexander, La couleur de la justice ». Néanmoins, on comprendra rapidement, à la lumière de récents événements survenus en France, qu'il entend bien tirer de ses observations une morale de portée générale à laquelle nous-mêmes ne saurions échapper. Ce dont il tente ici de nous persuader est que « la ségrégation raciale et l'incarcération de masse » seraient deux techniques allant de pair avec l'oppression raciale. Lumineuse explication qu'il tire d'une des phrases clés du livre d'Alexander venant renforcer le théorème de base selon lequel depuis 400 ans les Blancs auraient en permanence opprimé les Noirs « Il y a plus d'adultes africains-américains sous la main de la justice aujourd'hui - en prison, en mise à l'épreuve ou en liberté conditionnelle - qu'il n'y en avait réduits en esclavage en 1850 ». Un esprit rationnel pourrait objecter qu'au début de la Guerre de Sécession les Noirs étaient 4,4 millions et qu'ils sont aujourd'hui 39 millions. Au cours du XXe siècle leur nombre a été multiplié par quatre - comme celui de la population américaine globale. Faut-il dès lors s'étonner qu'ils soient plus nombreux, comme les Blancs d'ailleurs, à être internés ? Et ces chiffres ne montrent-ils pas d'abord que les Africains-Américains n'ont pas été traités plus mal que les autres et certainement pas exterminés comme le prétendent les falsificateurs de Black Leves Matter ou des Nouveaux Black Panthers.
Une société noire désintégrée
Mme Alexander avance un second argument, aussi spécieux et de mauvaise foi, que Munier reprend aussitôt à son compte « Un enfant noir, assène-t-elle, a moins de chance d'être élevé par ses deux parents qu'un enfant noir né à l'époque de l'esclavage ». Sous-entendu parce que plus de pères sont incarcérés. La même remarque que précédemment s'applique ici. Sauf qu'intervient un autre élément : la drogue. Responsable, affirme Michelle Alexander, d'une bonne partie de la criminalité et des agressions violentes ayant pour conséquence l'incarcération de vingt à cinquante fois plus de Noirs que de Blancs. Pour les sociologues d'extrême gauche, ce sont là autant d'arguments servant à démontrer l'oppression raciste dont sont victimes les Noirs. Ce que contestent les sociologues et économistes conservateurs africains-américains. Pour lesquels la décomposition de la société noire contemporaine est la conséquence de la désastreuse politique d'intégration imposée par les Droits Civiques. En particulier la dissolution massive des familles noires. À l'époque de l'esclavage les communautés noires étaient organisées autour des églises, des écoles. Dans les plantations les lois et coutumes étaient respectées et au cours des années qui précédèrent la Guerre de Sécession toute une économie noire s'était consolidée avec ses petites industries, ses commerces, un très important artisanat, de grosses plantations, propriétés d'une classe riche de planteurs africains-américains. Certains d'entre eux, en particulier en Louisiane, possédaient plusieurs centaines d'esclaves les documents, s'ils sont occultes, existent dans la plupart des bibliothèques américaines et le professeur Henry Louis Gates, Noir lui-même, historien et directeur du Centre Hutchins pour les études africaines et africaines-américaines dé Harvard, a largement confirmé ces faits historiques.
M. Munier n'en a sans doute jamais entendu parler. Il "s'informe" dans les pages Idées de Libération. Sous la plume d'une collaboratrice du quotidien anarcho-bancaire, Sonya Faure, qui justement a écrit le 13 mars un long panégyrique de Michelle Alexander. Duquel notre chroniqueur de France Culture a copié/collé la moitié de son texte.
« L'oppression raciale par la ségrégation et l'incarcération de masse », c'est en tout cas ce que Munier retient des analyses du livre d'Alexander qu'en ont faites pour Libération Sonya Faure et le sociologue Geoffroy de Lagasnerie dont France Culture reprend plusieurs passages qui se distinguent par leur radicalité. On doit à ce Lagasnerie un superbe apophtegme « Il n'y d'intellectuels que de Gauche » ! Et pataugeant dans sa bêtise autant qu'il est possible, il ajoute : « Bien sûr il y a des gens à l'extrême droite qui écrivent, qui prononcent des mots avec leur bouche... Des gens traversés par des systèmes de pulsions, par des systèmes de mensonges. Ce ne sont pas des producteurs d'idées. Juste des symptômes ».
Les imbéciles ont toujours raison, dit-on, en voilà encore une lumineuse illustration. Agé de 36 ans, Lagasnerie multiplie tous azimuts les opérations d'agit'prop de nature à lui assurer une notoriété grâce à laquelle son combat contre la civilisation occidentale et l'ethnie caucasienne aboutira, pense-t-il, à leur éradication. Le livre d'Alexander est pour lui une bénédiction. « L'incarcération de masse et la guerre contre la drogue, reprend-il, forment un système de contrôle racialisé qui fonctionne d'une façon semblable à la ségrégation ». Il n'hésite pas à affirmer en écho aux propos d'Alexander que cette guerre contre la drogue « n'est pas une guerre à la drogue. C'est une guerre contre les Noirs et l'égalité raciale ». Il suffit, contre toute évidence et en faisant appel à des statistiques qui ne correspondent à aucune réalité, de prétendre à son tour que « dans certains États, les hommes africains-américains sont incarcérés pour des délits (liés à la drogue) vingt à cinquante fois plus que les Blancs ». Evidemment, il se garde bien de préciser que ces États sont les plus massivement peuplés de Noirs qui monopolisent ce trafic. De nombreuses associations impliquées dans les Droits Civiques ont produit des rapports montrant le déséquilibre racial existant dans les arrestations concernant les trafics de drogue.
L’État de Washington est souvent cité et récemment le Comité des Droits Civiques et des Affaires Urbaines s'insurgeait contre le fait que, alors que 47 % de la population est noire et 43 % blanche, 8 adultes sur 10 arrêtés sont Noirs. 9 sur 10 le sont pour simple possession de drogue et 8 sur 10 pour trouble à l'ordre public. Ce qui valut au Washington Post qui avait soutenu cette thèse sur la foi d'un rapport publié par l'ultra-gauchiste ACLU (Union Américaine pour les Libertés Civiles) une mise au point de Cathy Larder, la chef de la Police du District de Columbia.« La possession de cannabis, dit-elle, est un crime et le rôle de la police est de veiller à ce que les crimes ne restent pas impunis. » Or elle faisait remarquer qu'à l'époque correspondant à l'étude de l'ACLU 59 % des policiers appartenant au MPD, le Département Métropolitain de la Police de Washington, étaient Noirs. Un chiffre à rapprocher des 47 % de la population qui le sont. Le district de Columbia étant divisé en circonscriptions correspondant aux groupes ethniques, la plus grande partie du trafic de cannabis se déroule dans les zones peuplées de Noirs et c'est eux évidemment qui sont les plus ciblés. Prétendre que l'incarcération massive de Noirs pour trafic de drogue serait l'expression d'une guerre raciale n'est qu'une affabulation imaginée par les pouvoirs idéologiques d'ultra-gauche.
Ce sont pourtant les arguments que Lagasnerie, sans même les avoir vérifiés, reprend à son compte en les jugeant applicables à la lettre à l'ensemble du monde occidental, France comprise. Est-il important de préciser, ce que se garde de faire Munier, que ce jeune (36 ans) sociologue, professeur de philosophie à l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Cergy Pontoise, fait partie de la frange la plus extrémiste de la Gauche Enragée, formatée aux théories de Bourdieu, Foucault, Deleuze, Derrida, Eribon. Lui-même est très actif dans la solidarité avec les mouvements de victimisation constitués autour de "Théo" ou d'Adama Traoré. Reprenant la rengaine chère à Alexander : l'esclavage supprimé en 1865, la ségrégation abolie en 1964 par les lois sur les droits Civiques, « l'oppression raciale a été reconstituée à travers la guerre contre la drogue et l'incarcération de masse ».
René Blanc Rivarol du 23 mars 2017
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Grand angle : Vérité pour la Syrie
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Encore un effet Trump : le retour des pro-vie à la Commission de l’ONU Femmes
Les partisans de la culture de mort se sentent dérangés :
"Le monde a assisté au retour des États-Unis vers la tendance pro-vie après des années de promotion de l’avortement par l’administration Obama au cours de la Commission de l’ONU sur le Statut des Femmes d’hier. Après le coup de marteau signalant l’adoption de l’accord annuel de la commission, connu sous le nom de Conclusions Concertées, la délégation des États-Unis a prononcé une poignante déclaration pro-vie.
Le consensus international sur le programme de l’ONU concernant “la santé sexuelle et procréative” est que “cela ne crée pas de nouveaux droits internationaux, incluant le droit à l’avortement” ainsi que l’ont déclaré les États-Unis.
Ce tournant a permis de revenir sur les acquis des supporters de l’avortement, comme les mentions explicites de l’avortement dépourvues de tous les restrictions qui donnaient une image faussée de l’avortement dans les accords précédents de l’ONU.
Cette année, l’accord non seulement ne mentionne pas l’avortement, mais indique que toute référence à “la santé sexuelle et procréative”, “les services de soins en santé sexuelle et procréative” et ” les droits en matière de procréation” doivent se faire en référence aux accords précédents de l’ONU selon lesquels l’avortement n’est pas un droit, engageant les nations à aider les femmes à éviter l’avortement, et les empêchant de le promouvoir comme méthode de planification des naissances.
Les États-Unis ont déclaré “qu’ils n’encouragent pas l’avortement comme aide sanitaire en matière de procréation” et ont souligné que “les USA sont le plus important pourvoyeur bilatéral en matière d’aide sanitaire pour la mère, le nouveau-né et l’enfant ainsi que pour le planning familial.” C’était une réponse aux critiques du Programme de Mexico City, récemment restauré, qui coupe les subventions aux groupes qui favorisent ou réalisent des avortements.
Cet accord a porté un coup particulièrement dur aux pays Nordiques et Européens qui encouragent une “éducation sexuelle globale” qui enseigne aux moins de 4 ans une “masturbation infantile précoce”, les droits LGBT, et la prostitution légale. Une ultime tentative par l’Union Européenne pour enlever les restrictions au terme “santé sexuelle et procréative” a échoué. L’Espagne a exprimé au nom de l’Union Européenne la déception et la frustration de certains pays membres. [...]"
par Michel Janva