Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 708

  • « Les principes libéraux sont en train de voler en éclats » [1]

    2266877848.jpg

    Cet article (Figarovox, 31.12) est long, raison pour laquelle nous le publions en deux parties, aujourd'hui et demain. Mais il est capital, surtout dans ses conclusions qui démontrent le grand retour du politique, sa reprise en mains de l'économique, la fin prévisible du néolibéralisme et du multilatéralisme mondialistes. A lire dans sa totalité LFAR    

    Depuis son élection, le président américain Donald Trump a fait de la hausse de Wall Street un indicateur de la bonne santé économique américaine et de la réussite de sa politique. Mais voilà : les effets conjugués d'une déréglementation financière et d'une réduction massive d'impôts s'estompent. La chute brutale, en fin d'année, des indices boursiers américains est perçue comme le signe annonciateur d'une crise économique imminente. Il y a quelques bonnes raisons d'y croire. 

    La première et la principale source d'inquiétude est que les États-Unis en sont à leur neuvième année consécutive de croissance économique, ce qui correspond à l'un des plus longs cycles de croissance de leur histoire. La dernière performance de ce type date de 1992-2000 ; elle avait débouché sur une brève récession en 2001, à la suite de l'effondrement de la bulle Internet. Or, loin de s'affaiblir, la croissance américaine des derniers mois s'est en fait accélérée, dépassant les 3 % en rythme annuel au 2ème et 3ème trimestre. Bonne nouvelle ? Pas vraiment, car cette croissance se fait sur une économie de plein-emploi (3,7 % de chômage) et n'apparaît pas soutenable à court terme. Elle l'est d'autant moins qu'ailleurs dans le monde les performances économiques régressent. Les économies européennes et chinoises sont en phase de décélération tandis que les pays émergents tels que la Turquie, le Brésil ou l'Argentine ont plongé dans la crise depuis le début de l'année. 

    Des conflits commerciaux en suspens 

    Autre signe peu encourageant, l'administration Trump ne cesse de souffler le chaud et le froid en matière commerciale. Tantôt elle menace ses partenaires commerciaux d'une hausse unilatérale de droits de douane, tantôt elle annonce la conclusion d'un accord ou d'une trêve, lorsqu'elle parvient à obtenir quelques concessions chez la partie adverse. La stratégie commerciale américaine est en réalité loin d'être erratique. Depuis qu'il est au pouvoir, Donald Trump applique une politique déterminée qui consiste à négocier en position de force avec la Chine et l'Union européenne à tour de rôle. Cette stratégie fonctionne dans la mesure où ni les autorités européennes ni la Chine ne parviennent pour l'instant à lire clairement les objectifs américains de long terme qui semblent varier en fonction des circonstances. 

    De fait, Trump ne mène pas une politique protectionniste, ce qui consisterait à encadrer le commerce international dans le but de contribuer à des objectifs économiques et sociaux, mais développe une stratégie de type mercantiliste. Son comportement relève davantage de l'homme d'affaires que du responsable politique. Il ne cherche pas à réguler mais à obtenir des concessions spécifiques au service de ses industriels. En échange d'une trêve commerciale de trois mois, il est ainsi parvenu à obtenir de la Chine qu'elle augmente ses achats de gaz US et qu'elle renforce la protection légale des droits de propriété intellectuelle. De même, en menaçant les constructeurs automobiles allemands, il a obtenu de Merkel un renoncement au projet européen de taxation des « GAFAM » (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), ces entreprises du net (exclusivement américaines) qui parviennent à échapper à l'impôt en jouant de la concurrence fiscale entre les États. 

    Ces tensions commerciales ne sont pas sans inquiéter. Il pourrait arriver un moment où les partenaires commerciaux des États-Unis pourraient se rebiffer, voire se coaliser, et imposer à leur tour des sanctions aux entreprises américaines. 

    Querelles sur le front intérieur 

    Enfin, dernier sujet d'inquiétude, les querelles internes à l'administration américaine elle-même. Incapable d'obtenir du Congrès les 5 milliards de dollars nécessaires au financement de la construction du mur frontalier avec le Mexique, la présidence bloque depuis le 20 décembre l'adoption du budget fédéral, conduisant au « shutdown », c'est-à-dire à l'arrêt soudain du paiement des salaires de 800 000 fonctionnaires fédéraux américains et à la cessation de nombreuses missions fédérales. Depuis les élections partielles de novembre dernier, les Républicains ont perdu la Chambre des représentants nécessaire à l'adoption du budget ce qui implique une forme de cohabitation à l'américaine entre le Président républicain et la Chambre démocrate, en particulier pour tout ce qui relève de la politique budgétaire. 

    Autre cohabitation difficile, celle qui oppose Donald Trump à Jerome Powel, le président de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine (Fed). Depuis décembre 2015, la Fed mène une politique monétaire qui vise à sortir de la politique accommodante menée depuis 2008. Aussi entend-elle d'une part se débarrasser progressivement des actifs détenus à son bilan achetés pour soutenir l'économie américaine et les dépenses publiques dans le cadre du « Quantitative Easing », et d'autre part relever progressivement ses taux d'intérêt directeurs. En 2018, ils ont été relevés quatre fois, passant de 1,5 % à 2,5 %, une hausse plus rapide que lors des années précédentes. 

    Or, la dernière hausse en date, celle de décembre, a suscité le courroux du président américain. Trump accuse notamment cette dernière hausse d'être responsable de l'effondrement des marchés financiers de décembre. Une hausse des taux de la Fed conduit mécaniquement à hausser la rentabilité des créances de court terme, des actifs sans risque. Aussi, plus les taux d'intérêt augmentent, moins les marchés d'actions sont attractifs, par comparaison. De plus, les taux d'intérêt déterminent les taux d'emprunt pour les entreprises et les ménages ; leur hausse contribue donc à déprimer l'investissement et la consommation et tend à freiner l'économie dans son ensemble. Enfin, des taux d'intérêt en hausse contribuent à valoriser le dollar sur le marché des changes, ce qui renchérit le coût des exportations et diminue à l'inverse celui des importations. Bref, Donald Trump craint, et il n'a pas entièrement tort, que cette hausse rapide des taux d'intérêt de la Fed ne contribue à fragiliser l'économie américaine et ne suscite le retournement de cycle qu'elle est censée prévenir.(A suivre, demain)    

    David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il a notamment publié L'Économie du réel (De Boeck Supérieur, 2018) et a contribué à l'ouvrage collectif, coordonné par Henri Sterdyniak, Macron, un mauvais tournant (Les liens qui libèrent, 2018).

    David Cayla 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le mondialisme du pacte de Marrakech

    Le mondialisme du pacte de Marrakech

    De Paul-Marie Coûteaux dans La Nef à propos du pacte de Marrakech :

    Pour ses partisans, ce texte (présenté par l’Assemblée Générale de l’ONU, un des organes importants mais non décisionnels de l’organisation universelle) ne fait que donner un cadre aux migrations, sans caractère contraignant. C’est ainsi qu’il fut présenté par tous les grands médias français, ce qui est un double mensonge : d’abord les États signataires « s’engagent » (le mot est utilisé 29 fois) et, si aucune des dispositions n’entre directement dans le droit positif des nations, cet « engagement » sera très vite invoqué par les juridictions pour créer ipso facto du droit positif – on peut faire confiance à nos juges pour créer une jurisprudence plus « ouverte » encore. Par ailleurs, il est faux que ce texte se borne à « poser un cadre » puisque lesdits engagements portent sur des points très précis, par exemple l’obtention des permis de travail, les facilités d’envoi de mandats internationaux, les modalités d’obtention de visas, ou du regroupement familial, etc.

    Le plus grave est dans la philosophie même du texte puisque la migration, jusqu’à présent considérée, du moins dans les discours officiels, comme résultant de situations de détresse, par exemple pour ceux qui fuient la guerre, devient tout à coup un bienfait ; il est même écrit noir sur blanc que « les migrations constituent un facteur de prospérité, d’innovation et de développement » ! Tournant historique, puisqu’on passe d’un désordre dont il fallait s’accommoder à un atout que les gouvernements s’engagent à favoriser, quitte à nier que les nations et les civilisations aient à protéger leur cohérence propre, un « intérieur » et un « extérieur », une logique, des traditions, une culture à quoi, en bout de course, l’universel mélange deviendrait préférable : voilà au moins la question de fond posée.

    Souhaitable, l’immigration l’est peut-être pour certains pays pauvres – encore que la fuite de leurs jeunes les prive d’une précieuse richesse. Mais elle l’est surtout pour le plus conquérant, l’islam, ce que confirme l’activisme musulman à l’origine du texte. Nous sommes ici dans ce que Jean-Frédéric Poisson expose dans un excellent livre L’islam à la Conquête de l’Occident (Éditions du Rocher, 2018). Mais il est plus étonnant qu’il soit jugé souhaitable par plusieurs pays du nord – même si dix pays de l’UE ont refusé de le signer, à l’instar de l’Australie, du Brésil, d’Israël ou des États-Unis.

    Plus étonnante encore la bruyante approbation qu’a formulée le 16 décembre, depuis la place Saint-Pierre, l’actuel pape. De deux choses l’une : soit Rome ne considère plus que l’Europe est d’essence chrétienne, et l’on comprendrait alors qu’une forte migration musulmane lui soit indifférente ; soit elle considère qu’elle l’est toujours et cette approbation devient incompréhensible. Mais il y a plus grave : le Vatican détruit ici sa propre tradition politique, qui se conjugua toujours avec ce que la Bible nomme « la famille des nations », maintes fois illustrée au cours de son histoire – et jusqu’aux papes précédents Benoît et Jean-Paul (voir le discours de ce dernier devant l’UNESCO en 1980). En logique, le Vatican abandonne même l’idée de Cité, qui fut pourtant au fondement de la civilisation européenne, en principe chrétienne, depuis la Grèce et Rome – jusqu’à la philosophie politique de la Bible elle-même (car il y en a une, et c’est ce qui donne à l’Église sa part dans les débats politiques) qui institue en figure de l’équilibre juste le roi David, celui qui, justement, borne son État, refuse l’expansion perpétuelle et accepte la diversité politique.

    Le mondialisme du pacte de Marrakech

    Faut-il d’ailleurs rappeler que, dès ses premières pages, la Bible montre que le Créateur, alarmé de ce que les hommes veuillent s’unir pour ériger, à Babylone, une tour si haute qu’elle atteindra le Ciel et fera de l’humanité l’égale de Dieu, leur envoie les langues pour les diviser – détruisant ainsi la prétentieuse tour universelle ? La pluralité des langues est ici la garantie d’une diversité qui est au principe de toute la Création – ce en quoi la chrétienté est fille du platonisme, qui postule que les choses comme les êtres ont une essence et que celles-ci sont irréductibles les unes aux autres.

    Au reste, la philosophie du mélange, que le formidable mondialisme de Marrakech (où fut déjà créé, en 1993, l’OMC…) propose comme horizon à l’humanité « en marche », repose toujours sur une impasse pratique, à moins qu’elle ne se réduise à la fusion universelle des peuples et des cultures, c’est-à-dire à leur destruction. Mélangez un pot de moutarde et un port de confiture, vous n’aurez plus ni moutarde ni confiture ; ajoutez n’importe quelle sauce, salée ou sucrée, et si possible les deux, vous n’aurez rien – ou Rien, le nihilisme étant sans doute le ressors ultime de l’actuelle obsession mélangiste que les Modernes, oubliant tout, mènent jusqu’à l’absurde, souvent consciemment. Pourquoi vouloir anéantir l’Église dans cette course folle ?

    Débat énorme, enfin ouvert avec une effrayante clarté. Il traverse toutes les nations et tous les continents, vient de priver le gouvernement belge de sa majorité (notons la grande manifestation qui eut lieu à Bruxelles ce même 16 décembre contre le bientôt très célèbre « Pacte mondial »), et inspira même à M. Macron une étourderie de plus : quelques heures après sa signature, il annonça sur le sujet l’ouverture d’un débat national, incohérence que résolut le surlendemain son Premier ministre en assurant qu’il n’en était pas question. Il ne fait pourtant que s’ouvrir, et n’a pas fini de s’amplifier.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-mondialisme-du-pacte-de-marrakech/

  • En 2018, la France a versé 10,45 milliards d’euros pour l’Aide publique au développement

    En 2018, la France a versé 10,45 milliards d’euros pour l’Aide publique au développement

    Editorial de Bernard Lugan dans L’Afrique Réelle de janvier :

    Durant l’année 2018, l’Afrique a connu plusieurs grandes zones de conflictualité. Qu’il s’agisse de l’Afrique du Nord, de l’espace saharo-sahélien, de la zone tchado-nigériane, de la Centrafrique (RCA), de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ou de la Corne de l’Afrique, en 2019, toutes continueront à faire l’actualité.  Nulle part, en effet, le réel n’est pris en compte, toutes les solutions proposées étant d’ordre électoral.

    Or, les élections africaines relevant de l’ethno-mathématique, elles ne font que confirmer les rapports démographiques, à savoir que les peuples les plus nombreux l’emportent toujours sur les moins nombreux. 

    Tant qu’une évolution du « One man, one vote » individualiste vers un vote de groupe ne sera pas définie, au lieu de pacifier les situations conflictuelles, la démocratie ne fera donc que les envenimer.

    Au point de vue économique, durant l’année 2018, les pays producteurs de matières premières n’ont toujours pas entamé l’impératif mouvement de diversification qui, seul, pourrait leur permettre d’échapper aux malédictions liées à la variation des cours.

    Au point de vue social, le continent continuera à s’enfoncer dans le néant,  sa démographie y étant plus forte que le développement.

    Le cas du Sahel est à cet égard particulièrement parlant. Voilà en effet une région incapable de nourrir ses habitants et où la population double quasiment tous les 25 ans avec un croît de 3,9% et une moyenne de 7,6 enfants par femme. En 2040, cette région fragile, en voie de désertification et aux ressources plus que limitées, devra ainsi faire vivre plus de 150 millions d’habitants !!!

    Pour simplement stabiliser la pauvreté, il faudrait à l’Afrique une croissance de 7% par an durant plusieurs décennies. Or, avec une croissance moyenne de 2 à 3%, le continent s’appauvrit année après année.

    Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement quand, par manque de confiance, les investisseurs boudent l’Afrique ? Là encore, les chiffres sont sans appel : en 2017, sur 2000 milliards de dollars d’IED (investissements étrangers directs) mondiaux, le continent dans la globalité de ses 55 Etats et de son 1,2 milliard d’habitants, en a reçu 60, soit moins que l’Irlande qui, avec ses 5 millions d’habitants en a engrangé plus de 79 milliards…

    Les « Gilets jaunes », et plus généralement tous les contribuables, seront intéressés d’apprendre que, selon les chiffres officiels du gouvernement, en 2018, la France aura versé 10,45 milliards (mds) d’euros pour l’APD (Aide publique au développement), soit 2 mds de plus qu’en 2015, 75% de cette somme allant à l’Afrique. Si à ces cadeaux faits grâce aux impôts des Français, nous ajoutons les 2 mds liés à l’asile et à l’intégration, le milliard de l’aide aux mineurs isolés et divers autres postes associés à la gestion de l’immigration africaine, comme l’aide médicale, ce sont au minimum 15 mds  (sans compter les dons faits par les régions), qui auront servi à contenter le Zambèze tout en rationnant la Corrèze…

    A titre de comparaison pédagogique, le budget du ministère du Travail et de l’emploi est de 13,1 mds, celui du ministère des Solidarités et de la Santé de 9 mds, celui de la Sécurité de 13,64 mds et celui de la Justice de 7,29 mds…

    https://www.lesalonbeige.fr/en-2018-la-france-a-verse-1045-milliards-deuros-pour-laide-publique-au-developpement/

  • Le « pacte mondial sur les migrations » arme de destruction massive des nations

    1836384063.jpg

    Immigration 

    « Il me semble que les solutions que le pacte migratoire de l’ONU propose vont exactement dans le sens à la fois des valeurs de l’Europe et des intérêts de l’Europe », a dit Emmanuel Macron à Bruxelles, le 23 novembre. 

    Les hommes ont toujours été animés par la pulsion migratoire ; ce fut même un état presque permanent de l’humanité dans les temps préhistoriques et anciens et qui dépendait du climat, des ressources disponibles, des catastrophes naturelles ou humaines, voire des conquêtes, dont on ne soulignera jamais assez qu’elles caractérisent dans la plupart des cas, la migration. Mais ce phénomène migratoire s’accomplissait le plus souvent selon un processus naturel et, historiquement, dans un monde qui était loin d’être plein. Souvenons-nous que l’humanité ne comptait encore au début du XXe siècle qu’environ 1 milliard et demi d’humains pour plus de 7 milliards aujourd’hui. Au surplus, les hommes ont inventé les royaumes, les nations et les empires par logique d’affinités culturelles et ethniques, lesquels, en dépit des guerres, constituaient un facteur d’équilibre mondial et civilisationnel dans le temps long. L’ONU, par ce pacte, ruine cet ordre et ouvre la boîte de Pandore, car l’accord spécifie : « Réfugiés et migrants bénéficient des mêmes droits de l’homme universels et des mêmes libertés fondamentales (que les nationaux), droits qui doivent être respectés, protégés et déployés à tout moment. » (Préambule, section 4).

    L’ONU ouvre la boîte de Pandore

    Qui ne voit la folie destructrice de cette réduction de l’humanité à un agrégat d’individus indifférenciés ? On ne peut ici que faire référence à René Girard. Selon lui, « la société moderne vit une crise d’indifférenciation généralisée : fin de la différence entre les peuples, les classes, les rôles, les sexes ! Je constate que la société moderne est capable de supporter, sans crise, [ndlr : c’était il y a quelques années !] un degré d’indifférenciation supérieur aux sociétés traditionnelles mais je constate que la société moderne est bien en crise », disait-il. On peut raisonnablement penser qu’un tel pacte, s’il est appliqué, fonctionnera comme un accélérateur de crise ! René Girard n’hésitait pas, quant à lui, à affirmer que cette indifférenciation est source de « la violence mimétique » et qu’en revanche les différences permettent précisément, autant que faire se peut, et à rebours de l’opinion commune, une forme d’entente.

    De plus, l’idéologie occidentale dominante de nos jours se fonde sur le culte d’un individualisme forcené dans lequel l’être humain, libéré de toutes les normes et obligations morales, peut satisfaire tous ses désirs. Chacun peut revendiquer n’importe quoi au nom du « c’est mon choix ». Ce faisant, les Onusiens projettent sur les peuples du tiers-monde, à travers ce pacte, sans même le savoir et le vouloir, la domination idéologique occidentale et donc une forme de néo-colonialisme !

    En France, entre 2004 et 2018, le nombre de demandeurs d’asile a doublé et, depuis 2011, le nombre de visas délivrés a augmenté de 65% et le nombre d’étrangers en situation irrégulière bénéficiant de l’Aide médicale d’État a augmenté de 50%. Source : Avis sur le projet de loi de finances pour 2018, tome 2 : « asile, immigration, intégration et nationalité ». 23 nov. 2018.

    Un constructivisme orwellien

    Ainsi donc, les 10 et 11 décembre, lors de la conférence intergouvernementale tenue à Marrakech le « Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » devrait être signé par les États membres. Il ne s’agit pas ici d’aide aux réfugiés, mais d’une obligation radicale d’ouverture des frontières aux migrants du monde entier avec obligation de les aider à choisir leur pays de destination. L’ONU organise un vaste supermarché de l’installation avec fiche du consommateur à l’appui. Deux hommes sont en charge du dossier : Jürg Lauber, citoyen suisse et représentant son pays auprès des Nations unies (la Suisse dont les conditions d’entrée sont extrêmement restrictives !), et un Mexicain, Juan José Gomez Camacho, représentant permanent du Mexique auprès des Nations unies !

    1545181006.jpgDans cette affaire l’ONU agit subrepticement ; car il ne s’agissait pas de proclamer juridiquement haut et fort la migration comme un droit de l’homme ; ainsi présenté le pacte eût enflammé l’opinion ! Le texte, donc, n’en fait pas mention de peur de compromettre le projet. Mais, bien entendu, il est, en fait, érigé en droit de l’homme. L’accord se divise en vingt-trois objectifs, tous à prétention universelle. Il convient de noter l’aspect consumériste de l’opération migratoire sous couvert de droits et de justice : il traduit bien l’intention marchande qui est derrière ce pacte aux aspects humanitaires et moraux, comme à l’accoutumée. Les grands groupes mondialisés ne veulent avoir affaire qu’à une légion de consommateurs, pour les mêmes biens produits en séries longues et peu coûteuses, les fameuses économies d’échelle. Curieuse coïncidence, c’est à Marrakech qu’avait été signé l’accord donnant naissance à l’OMC en avril 1994 !

    Ainsi, le migrant devra avoir la possibilité de connaître (par un site web) toutes les caractéristiques du pays d’arrivée, frais de scolarité, taux de change, réglementation des permis de travail, évaluations des diplômes, bref une version mondialisée de Que choisir ou 7 milliards de consommateurs ! De frontières point ! L’ONU raisonne, comme si elles n’existaient pas.

    Là où perce l’intention profonde, c’est lorsque nos honorables penseurs se défendent justement de l’indifférenciation – risque qu’ils semblent entrevoir – en proclamant : « le respect mutuel des cultures, traditions et coutumes, etc. ». Discours connu mais contradictoire avec l’interchangeabilité des individus, double contradiction même, puisqu’en préconisant le respect des cultures d’origine, par exemple les mutilations génitales, les commissaires onusiens les rendent du coup impossibles à dénoncer.

    Ecoutons encore celui qui fut un des plus grands penseurs de la fin du XXe siècle, René Girard :

    « Les pandémies nouvelles qui apparaissent aujourd’hui dans le monde (comme le sida ou le virus H5N1) sont une conséquence de la globalisation qui se caractérise par le phénomène typique de l’indifférenciation aujourd’hui en cours sur la planète. Le terrorisme peut, à certains égards, y être assimilé. Comme les pandémies, il franchit les frontières et frappe à l’improviste, profitant de la fluidité des échanges rendue possible par le commerce planétaire. »

    Bien entendu le pacte est muet sur cette dimension du problème.

    Dissymétrie de fait

    Nos admirables penseurs mondialistes ne voient pas non plus dans leur aveuglement idéologique que le phénomène migratoire est évidemment dissymétrique, eu égard au formidable différentiel de prospérité d’une zone géographique à l’autre. En conséquence le phénomène migratoire n’a rien d’universel et ne justifie en aucun cas son traitement universaliste.

    Mieux encore, il faut parfois le considérer comme une variante contemporaine d’un vieux phénomène historique cité plus haut : la conquête. Sa phénoménologie reste très classique sous les apparences de la modernité ; il suffit de voir les téléphones cellulaires des migrants ! Prise au tas des richesses, rapt ou viol des femmes, voilà la réalité particulièrement contraire aux grands principes du pacte : le migrant vient non pas en travailleur mais en prédateur. Bien entendu, tous n’agissent pas ainsi, mais l’Europe, par exemple, zone cible par excellence, en raison des dispositions du pacte, se voit contrainte de mettre à disposition ses richesses accumulées par des générations et payées par les impôts ou sa protection sociale dont les coûts augmentent d’autant dans des sociétés déjà surtaxées.

    Ce formidable surcoût peut déclencher des révoltes fiscales dont on sait qu’elles sont souvent à l’origine de révolutions. Les Français connaissent : ils ont aimé l’invasion, ils adoreront la guerre civile ! Ce risque de conflit n’étant pas exclu, les auteurs du pacte prétendent le corriger par la censure médiatique ; toujours le même réflexe : « En mettant en place des normes éthiques pour le reportage et la publicité et en privant de subvention ou d’aides matérielles tous les médias qui promeuvent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et d’autres formes de discrimination à l’égard des migrants, le tout dans le plein respect de la liberté des médias » (Objectif 17). Un morceau d’anthologie ! Il faut être onusien pour proférer de telles énormités : c’est le Big Brother planétaire ! Qui admet, d’ailleurs, que les médias sont déjà subventionnés mais qu’il leur retirera ses subventions au cas où… Et qui définira l’intolérance, le racisme ? Enfin les auteurs ont l’impudence d’affirmer que ce contrôle se fera dans le respect des libertés. Un invraisemblable galimatias qui s’accommode aisément de toutes les contradictions. « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force ». Tout est dit dans 1984 par George Orwell.

    Le camp du refus

    Les États-Unis ont refusé le pacte ; la Hongrie s’en retire assez logiquement selon le ministre hongrois des Affaires étrangères puisque le pacte constitue « une menace pour le monde car il est susceptible de mettre en mouvement des millions de migrants ». De même, l’Australie, l’Autriche, le Danemark, la Pologne, Israël, la Bulgarie refusent de signer ce contrat. L’Allemagne discute actuellement au Bundestag à ce sujet, nouvelle pomme de discorde probable au sein de la GrosKo et entre les partis. Dès novembre la République tchèque à annoncé qu’elle allait refuser de signer et la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic a déclaré qu’elle ne signerait pas non plus l’accord.

    On ne s’étonnera guère qu’en visite d’État en Belgique le président français Emmanuel Macron a, sans réticence, exprimé son soutien au pacte de l’ONU sur les migrations qu’il qualifie néanmoins de non-contraignant.

    Bruxelles a critiqué la décision des pays qui refusent de signer, notamment l’Autriche, mais les oligarques ne sont pas à une contradiction près, puisque c’est à la demande de l’UE que ce document n’a pas de caractère contraignant ! Car, souligne l’historien du droit Jean-Louis Harouel¹, il n’est pas un traité mais, en tant qu’axe principal des droits de l’homme, la libre migration se transforme en un dogme, substitut au défunt communisme, de la « véritable religion séculière mondiale en s’en prenant à la propriété des peuples sur eux-mêmes ».

    Face à cette religion, le nombre des hérétiques est potentiellement considérable ; il ne nous déplaît pas de nous y compter. 

    Photo ci-dessus : Ils ont refusé le pacte. [Sebastian Kurz, chancelier d’Autriche - Donald Trump et Scott Morrison, premier ministre d’Australie - Kolinda Grabar-Kitarovic, présidente de la Croatie, avec Viktor Orban, premier ministre de Hongrie] 

    1. Professeur émérite à l’université Paris II Panthéon Assas, auteur de Revenir à la nation et Les droits de l’homme contre le peuple.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/04/le-pacte-mondial-sur-les-migrations-arme-de-destruction-mass-6117940.html

  • Donald Trump va-t-il remplacer l'armée américaine par Blackwater

    1937437594.jpg

    par Jean Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    La société privée de sécurité, véritable armée privée, nommée précédemment Blackwater a changé de nom depuis. Elle s'était renommée Constellis, mais aujourd'hui, il est difficile de l'identifier clairement sous ses différentes identités. Elle avait été créée par un certain Erik Prince, qui officiellement n'aurait pas de responsabilité dans les nouvelles sociétés.

    En Irak, où les précédents présidents américains avaient officiellement fait appel à Blackwater, celle-ci s'était fait connaître par les crimes multiples, des massacres de civils notamment, qu'il l'avaient quelque peu discréditée. Mais les mercenaires formant ses effectifs sont restés sur place, lourdement armées. Ils sont toujours également très actifs en Afghanistan. Aujourd'hui, il semble qu'ils soient toujours présents en Syrie et dans les différents conflits régionaux où l'armée américaine n'intervient pas officiellement. Leur présence semble très appréciée par Israël. Qui les finance ? Mystère. Sans doute en partie des fonds secrets de la Présidence.

    Or aujourd'hui Blackwater ferait un grand retour 1). Elle s'en vante 2). James Mattis a bruyamment démissionné de son poste de secrétaire à la défense, au prétexte du retrait de l'armée américaine de Syrie et bientôt sans doute d'Afghanistan. Mais selon les informations qui filtrent et dont nous ne pouvons évidemment pas garantir la fiabilité , Donald Trump aurait décidé de maintenir les mercenaires de l'ex-Blackwater dans ces territoires. Ils sont quelques milliers et pourraient fort bien remplacer les 2.000 à 4.000 militaires américains qui seront progressivement retirés. Erik Prince a toujours été un conseiller privé de Donald Trump. Il l'est encore. C'est sans doute lui qui a inspiré à Trump ces récentes décisions.

    Donald Trump aurait une telle confiance dans Prince et dans ses mercenaires qu'il envisagerait par ailleurs de leur confier le rôle de garde de sécurité privée à la Maison Blanche, en doublure de première ligne des militaires jouant encore ce rôle. Il craindrait en effet à la suite des menaces actuellement formulées contre lui d'être enlevé ou assassiné avec la complicité des militaires.

    Il faut cependant se demander quel rôle auraient joué les militaires dans la décision de Donald Trump de faire appel à Blackwater. A lire l'article de Military Times, Blackwater est fort mal vu par les généraux, ces mêmes généraux qui avaient jusqu'ici inspiré à Trump ses précédentes interventions militaires. Mais l'on pourrait supposer que ce serait avec l'accord de ces généraux que Trump avait décidé le retrait de Syrie. La condition qu'ils auraient mise serait que Blackwater reste sur place et continue à faire le travail de « containment » de l'Iran et de la Russie. La société de sécurité, convenablement financée, en serait tout a fait capable.

    Ceci voudrait dire qu'il ne faudrait pas se fier en apparence. Les généraux verraient d'un très bon œil Blackwater se substituer à l'US Army en Syrie et en Afghanistan. Cela éviterait à cette dernière de futures pertes humaines toujours fort mal vues par l'opinion. Ils garderaient celle-ci disponible pour intervenir sur d'autres théâtres, dans le Pacifique, mais aussi en Ukraine, dans la perspective d'un affrontement direct avec l'armée russe.  3)

    On pourra relire à ce sujet notre article du 25/12. 4)

    Références

    1) https://www.militarytimes.com/news/your-military/2018/12/...

    2) Blackwater USA took out a full page ad in the January/February 2019 issue of "Recoil" magazine with the company's logo and a message: "We are coming."

    3) http://www.atimes.com/recent-us-moves-reflect-its-shiftin...

    4)  http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=3404...?

    Note au 28/12

    En fait, la visite surprise de Trump en Irak la veille de Noël montre bien qu'il ne veut pas se désengager de la guerre au Moyen Orient. Il s'est seulement débarassé de Mattis, sans doute pour incompatibilité d'humeur

    https://www.wsws.org/en/articles/2018/12/28/pers-d28.html

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Eric Drouet, un meneur des Gilets Jaunes arrêté – Journal du jeudi 3 janvier 2018

     
     
    Social / Eric Drouet, un meneur des Gilets Jaunes arrêté

    Eric Drouet, un meneur emblématique des Gilets Jaunes a été interpellé mercredi à Paris. Une arrestation qui suscite de nombreuses contestations sur les réseaux sociaux et qui agite l’échiquier politique.

    Politique / Les chômeurs à la chicotte

    Pas de quartier pour les chômeurs. Le 31 décembre dernier , un décret a été publié en catimini afin de durcir les sanctions pour les demandeurs d’emploi qui manqueraient à leurs devoirs. Une disposition très critiquée par les syndicats.

    International / L’avenir incertain des Kurdes de Syrie

    Alors que Donald Trump a annoncé le retrait des troupes américaines de Syrie, les Kurdes craignent d’être pris pour cible par Recep Tayyip Erdogan, malgré les appels à la retenue de la communauté internationale.

    https://www.tvlibertes.com/eric-drouet-un-meneur-des-gilets-jaunes-arrete-journal-du-jeudi-3-janvier-2018

  • Retour sur le pacte de Marrakech

    Alors que la France était en ébullition du fait du mouvement des gilets jaune, suscité lui-même par les excès du fiscalisme et de la réglementation écologico-punitive décidés par l’oligarchie dirigeante, le pouvoir macronien n’a pas hésité à s’associer à un accord international préparé par l’ONU, le pacte de Marrakech, qui a été adopté les 10 et 11 décembre. Il s’agit d’un « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. » Déjà, les objectifs avoués de ce document ne sont guère rassurants : consacrer les Droits de l’Homme en faveur des « migrants », c’est-à-dire des personnes qui quittent leur pays pour un autre (notion caressante qui va beaucoup plus loin que celle de simples réfugiés politiques). L’intitulé lui-même ne montre pas – c’est une litote – une ferme volonté de décourager les mouvements de population.

    L’on se contentera de quelques dispositions du pacte. Celui-ci vise notamment à améliorer l’information à tous les niveaux, ce qu’il précise en demandant de sensibiliser les professionnels des médias et à refuser tout soutien matériel aux médias hostiles à ces transferts massifs de population : en termes simples il s’agit de favoriser le bourrage de crâne en faveur du grand melting-pot international en renforçant le politiquement correct. L’information est aussi destinée aux migrants eux-mêmes pour les aider à se renseigner sur les voies migratoires légales et les impératifs administratifs dans les pays d’accueil, bref à les inciter à émigrer. Il est aussi précisé que l’on doit promouvoir le respect mutuel des cultures, tradition et coutumes entre communautés d’accueil (l’on ne parle pas, bien sûr, de nations) et les migrants, ce qui revient à mettre à égalité la culture des pays d’accueil – seule légitime dans ces pays – et celle des hôtes qui leur sont imposés : c’est « bienvenu aux mosquées » dans les pays ex- chrétiens (pour les églises dans les pays musulmans l’on attendra sans doute…)

    Le pacte affirme, sans l’ombre d’une preuve, que l’intégration des étrangers contribue à accroître la prospérité… C’est peut-être vrai pour certaines grandes sociétés commerciales avides de main-d’œuvre à bon marché ; cela demande encore une démonstration pour les contribuables : les gilets jaunes qui réclament de justes augmentations de leur pouvoir d’achat et le maintien de services publics seraient sans doute intéressés par la récupération des « milliards de l’immigration » (AME, coût supplémentaire pour les écoles les hôpitaux les prisons, hébergement…) Le pacte parle de garantir l’accès aux « droits sociaux » des populations immigrées (qui, par définition, n’ont pas cotisé) et de leur permettre d’accéder au marché du travail : trois millions de chômeurs, cela ne suffit sans doute pas ; il faut en importer !

    L’on remarquera le cynisme du pouvoir politique français qui réaffirme ainsi son mépris pour l’opinion publique au moment même où il prétend avoir entendu le message de la rue. Le président Macron a eu une petite faiblesse en annonçant, alors qu’il essayait de reprendre le contrôle de la situation face aux gilets jaunes, un débat sur l’immigration. Son gouvernement a aussitôt refermé la brèche en disant qu’il n’en était pas question. Reste à savoir qui gagnera la belle de cette partie : est-ce au gouvernement de décider de ce qui sera discuté ? Aux gilets jaunes, dont on sait que beaucoup ne portent pas la migration dans leur cœur, d’en décider et d’imposer ce débat au gouvernement et au Parlement. Il reste pas mal de samedis jusqu’aux élections européennes pour aider les politiques à revenir à de meilleurs sentiments…

    Les défenseurs de l’invasion migratoire soutiennent le texte en disant que leurs adversaires noircissent le tableau. L’on se demande pourquoi un grand nombre d’Etats, et non des moindres comme les États-Unis, l’Australie, l’Autriche, la Pologne, Israël la Bulgarie, la Hongrie (liste non exhaustive)… refusent ce pacte. Ces pays, dont les gouvernements ne sont pas plus sots que le nôtre, ont bien une raison…

    L’argument principal des partisans du texte est de dire qu’il mentionne expressément le maintien des souverainetés nationales (encore heureux, mais cette affirmation platonique ne mange pas de pain !) et surtout que le texte ne serait pas contraignant. Comme quelque commentateurs l’ont fait observer, l’on ne voit pas très bien, dès lors, à quoi il sert. A priori il se range dans une catégorie assez floue du droit, celle des déclarations : en principe elles ne s’imposent pas, mais en fait elles inspirent et guident l’action des autorités.

    D’ailleurs le pacte est-il vraiment non contraignant ? Que veut dire, par exemple, l’invitation adressée à l’ONU d’observer sa bonne application par les Etats membres de ses recommandations et de ses mesures ? Même s’il n’y a pas (encore) de sanction directe, est-il convenable pour un État souverain d’être soumis à la surveillance et aux recommandations du « machin » ?

    Et puis, il existe pas mal de textes non contraignants… qui contraignent tout de même. L’on sait par exemple que la Déclaration des Droits de l’Homme du 89 n’avait pas initialement vocation à servir de droit positif ; néanmoins, à notre époque, elle fait partie du bloc de constitutionnalité et l’on peut faire annuler des lois par le Conseil constitutionnel en se fondant sur ses dispositions. L’on sait aussi les ravages provoqués par la déclaration sur la liberté religieuse du concile Vatican II. Ce texte de circonstance, qui est bien loin d’avoir l’autorité d’une constitution dogmatique, n’en a pas moins été l’un des points de départ de la révolution conciliaire qui a bouleversé l’édifice institutionnel de l’Eglise catholique.

    Méfions-nous des déclarations ! Que pourrait-on opposer, par exemple, à un jugement dans lequel un tribunal se fonderait sur ses dispositions pour rendre une décision ou pour interpréter une loi dans un sens favorable au « migrants » ? Le journaliste Éric Zemmour a récemment fait remarquer que le pacte de Marrakech pourrait entrer dans le droit positif par le biais de décisions jurisprudentielles. Dans un pays dont le pouvoir judiciaire est gangrené par le Syndicat de la Magistrature, l’on peut, en effet, le craindre. Alors que nombre de Français s’interrogent sur le bien-fondé des largesses du pouvoir à l’égard de migrants économiques ou de migrants revendiquant hautement leur islamisme radical, ce pacte contribue au désarmement moral de la nation.

    L’un des enseignements de la crise actuelle des gilets jaunes est que les Français n’ont plus confiance dans la parole des politiques. Ce n’est pas en signant derrière leur dos des accords internationaux qui vont en sens inverse de leurs desiderata que cette confiance sera rétablie.

    Il convient que les patriotes dénoncent cette nouvelle atteinte à notre nation. Suivant la méthode Trump, il conviendra, en cas de changement de pouvoir – ou même en faisant pression sur le pouvoir actuel affaibli – d’en obtenir la dénonciation.

    Et, rappel pour les gouvernants de rencontre : la souveraineté nationale est inaliénable et imprescriptible. Tout ce qui est fait à son détriment pourra un jour être déclaré nul et non avenu. Et les responsables de cette braderie pourront être amenés à en répondre.

    François Marceron, Docteur d’État en Droit.

    https://www.medias-presse.info/retour-sur-le-pacte-de-marrakech/103086/

  • Vers le krach : tout va mal partout dans le monde

    sunset_sky_sun_clouds_black_and_white_grey_sky_thunderstorm-682968-845x475.jpg

    Marc Rousset

    La Bourse de Paris a fini sa pire année depuis 2011, en chute de 10,95 %. À Wall Street, le Dow Jones, le NASDAQ et le S&P 500 ont respectivement lâché 5,6 %, 3,9 % et 6,2 % alors qu’ils s’étaient envolés l’année dernière de 25,1 %, 28,2 % et 19,4 %. 2018 est l’année du retour sur Terre. Les banques du S&P 500 ont perdu 14,7 % et le secteur de l’énergie 20,5 % en raison du plongeon du cours du pétrole de 86,3 dollars, le 3 octobre 2018, à 53,8 dollars, le 26 décembre 2018, soit une chute de 37,7 % en trois mois.

    Le repli, à Wall Street, de plus de 10 % sur le mois de décembre – la plus forte baisse mensuelle depuis février 2009, du jamais-vu depuis 1929 – a été spectaculaire, et de 26.000 points au début du mois de décembre 2018, le Dow pourrait chuter jusqu’à 14.000 points durant l’été ou l’automne 2019. Autre signe des temps : la bulle des crypto-monnaies a explosé. En 2018, plus de 700 milliards de dollars sont partis en fumée sur le marché du bitcoin et de ses alter ego. La Bourse de Shanghai, elle, a baissé, en 2018, de 25 % et 75 fonds d’investissement chinois en actions ont fait faillite.

    Les obligations d’État japonaises à dix ans considérées comme des valeurs refuges au même titre que l’or ont vu leur rendement tomber en territoire négatif à -0,005 % pour la première fois depuis 2017. De son côté, la Bundesbank est pessimiste pour l’économie allemande, ne prévoyant plus que 1,6 % de croissance en 2019, avec des rumeurs de fusion entre Deutsche Bank et Commerzbank, une crise démographique, un manque de main-d’œuvre – l’armée allemande, faute de recrues, envisageant même très sérieusement de recruter des Européens pratiquant la langue de Goethe.

    Une très forte volatilité règne sur les marchés. Du jour au lendemain, le pessimisme des investisseurs peut faire place à l’optimisme. Les indices de volatilité VSTOXX et VIX (connu sous le nom d’« indice de la peur ») se sont envolés, du jamais-vu pour un mois de décembre depuis 1931. Une politique d’assouplissement monétaire comme au Japon, avec des taux d’intérêt négatifs en vue de repousser un krach boursier, ne peut durer indéfiniment ou laisserait place à la perte de confiance et à l’hyperinflation.
    L’euro est une excellente idée, un succès reconnu dans le monde, mais suite au laxisme, à l’inconscience des pays non sérieux tels que les pays européens du Sud dont la France, la zone euro est à la veille de l’éclatement. Non seulement les économies n’ont pas convergé, mais l’hétérogénéité structurelle a augmenté entre les différents pays européens. De plus, 50 % des obligations d’entreprises européennes sont notées BBB- (la plus basse note avant d’être placé dans la catégorie « obligations pourries »). Il y a dix ans, ce chiffre n’était que de 19 %. C’est dire le nombre de sociétés dépendant des taux d’intérêt pour assurer leur survie en Europe.

    Rome a mis de l’eau dans son vin pour échapper aux sanctions des marchés et de l’Union européenne en ramenant son déficit public de 2,4 % à 2,04 % en 2019. Le plan d’investissement a été réduit, les impôts sur les sociétés augmentés, le revenu minimum de citoyenneté, l’abaissement de l’âge de la retraite, la diminution des impôts des auto-entrepreneurs maintenus. Les syndicats et la gauche demandent maintenant la désindexation des pensions de retraite supérieures à 1.500 euros nets par mois. Avec ce budget démagogique, épris en apparence seulement de justice sociale pour augmenter, finalement, le nombre de chômeurs, l’Italie sérieuse et travailleuse va continuer de décrocher par rapport à l’Europe du Nord.

    Le libre-échange mondialiste, avec sa course incessante aux bas salaires et aux délocalisations, doit être mis à bas dans une Europe-puissance protectionniste. 85 millions d’emplois pourraient être théoriquement délocalisés de l’« usine du monde Chine ». La grande mode, la dernière « trouvaille » pourraient maintenant être l’Éthiopie, avec son salaire moyen de 50 euros par mois. Le basculement sans fin du capitalisme vers le Sud conduit à la déstabilisation et à la paupérisation des classes moyennes en Europe. Les pseudo-élites ont été amenées à distribuer du pouvoir d’achat fictif en augmentant la dette publique d’une façon suicidaire et en créant de la fausse monnaie d’une façon non conventionnelle dans les banques centrales. Une raison supplémentaire d’explosion sociale, d’éclatement de la zone euro, de krach économique et financier, de révolution conservatrice en Europe.

    Boulevard Voltaire cliquez ici

  • Le GIEC innocente le CO2 ! (l’urgence climatique est un leurre) (Claude Brasseur)

    Ce n’est pas l’échec de TOUTES les prédictions du GIEC qui mettra fin à la plus grande escroquerie de l’histoire, c’est le fait que des scientifiques qui laissaient falsifier leurs travaux pour obtenir titres, droit de publication, fonds de recherche etc. atteignent l’âge de la retraite et osent enfin dire la vérité…
    Le professeur François Gervais, physicien, examinateur du 5e rapport du GIEC (2011-2012) n’avait pas attendu l’éméritat pour dénoncer les pratiques du GIEC (1) et je vous présente brièvement comment il explique, dans une conférence, que les informations des rapports 5 et 5,5 (actuel) démontrent l’absence de rôle du CO2 dans les variations éternelles du climat.

    Si l’Europe se faisait hara kiri et ne consommait plus de carburants fossiles, cela éviterait théoriquement 0,01°C (un centième de degré!).
    La production de CO2 anthropique liée aux carburants fossiles explose depuis 1945… elle a été accompagnée d’un refroidissement durant 30 ans, ensuite d’un réchauffement qui se termine.
    Il s’agit d’un cycle naturel de 60 ans que le GIEC refuse d’évoquer.
    Si l’arctique témoigne de ce cycle de 60 ans, l’antarctique, lui, s’étend…
    Selon le GIEC lui-même, sa théorie bénéficierait d’un consensus.
    Etrange consensus où les variations de températures pour le futur oscillent entre 0,3°C et 4,8°C !
    Les rapports du GIEC à ce sujet sont basés sur les 100 modélisations informatiques qu’il finance…modélisations toutes totalement en désaccord entre elles et – pire encore – aucune n’est confirmée par les mesures réelles…
    Le GIEC exploite les mesures prédites par ses modèles pour vous effrayer et ignore les mesures réelles !!
    Vraiment étonnant : il n’existe pas un seul travail au sein du GIEC qui mesure les effets réels, précis, du CO2.
    Ainsi, le modèle d’atmosphère du GIEC imposait une diminution progressive de la température de la stratosphère.
    RIEN ne se passe !
    Et il existe d’autres preuves pour disculper le CO2 – preuves dont dispose le GIEC – comme les travaux sur son effet.
    Et le consensus parmi les scientifiques du GIEC est parfait : progressivement, toutes les études tendent à montrer une absence complète de rôle du CO2 dans la température.
    Elles démontrent même que si on mettait 10 fois plus de CO2 dans l’atmosphère, cela ne changerait rien, ce que relève JM Bonnamy (2)
    Pour bien convaincre(?) ses victimes, le GIEC publie un graphique présentant un extrait des variations du taux de CO2 et de la température terrestre durant les derniers milliards d’années : il n’y a pas de lien du tout entre les deux courbes !!
    Et, petite cerise sur le gâteau surréaliste : le GIEC nous menace de phénomènes naturels de plus en plus extrêmes.
    Nul ne sait pourquoi mais l’énergie cyclonique baisse, les ouragans et tempêtes faiblissent… on insiste sur les cas malheureux.
    François Gervais nous engage à penser utilement : il est vrai que le taux de CO2 est passé de 280ppm (parties par million,) à 400ppm et que ce phénomène a permis le verdissement de 18 millions de km². De plus, si le CO2 augmente, les plantes ont besoin de moins d’eau, le rendement agricole augmente… et j’irais jusqu’à proposer que les pays émergents versent une prime aux pays industrialisés pour les inciter à produire – proprement, sans pollution – un maximum de CO2.
    Finalement, le gros problème, c’est que 200.000 emplois vont disparaître avec le GIEC et, pire, on perd l’occasion d’installer une dictature onusienne mondiale « pour sauver le climat ».
    François Gervais sera-t-il le Luther du climat ?
    Celui qui met fin aux indulgences – climat ?
    Claude Brasseur 26 décembre 2018
    (1) Déjà en 2013, F.Gervais osait L’innocence du carbone , Albin Michel
    L’urgence climatique est un leurre, Ed. Du Toucan, est publié en 2018
    (2) JM Bonnamy, Réchauffement climatique : le pavé dans la mare, Ed. L’Harmattan, 2018


  • L’origine du réchauffement climatique

    Le réchauffement climatique allégué pour justifier toutes sortes de contraintes, notamment fiscales, est-il le fruit d’une recherche scientifique originelle ? C’est ce que les pouvoirs politiques et médiatiques veulent nous faire croire. La réalité est différente comme le montre le texte ci-après tiré du livre d’Alexander King, (1909-2007) chimiste anglais co-fondateur du Club de Rome et de Bertrand Schneider (1929- ) diplomate français qui fut secrétaire général du Club de Rome. Il existe une version française de ce livre : Questions de survie. La révolution mondiale a commencé. (Calman-Lévy, 1991).

    Ce texte, dû à des plumes irrécusables, montre que c’est la recherche politique d’un motif de mobilisation (en vertu du principe discutable de la nécessité d’un ennemi) qui a fixé ce choix arbitraire. Et c’est en fonction de ce choix qu’il a été demandé à la Science de le justifier a posteriori. Ceci est un exemple flagrant de la mise de la science au service d’une idéologie politique. L’Histoire connait sa version officielle, maintenant la Science subit le même sort. Lyssenko a fait école. Hommes politiques et médias s’entendent pour maintenir cette science officielle et interdire toute forme de dissidence. Les contestataires qualifiés sont pourtant fort nombreux mais le prix qu’ils auraient à payer s’ils se manifestaient est manifestement trop élevé. La dictature de la pensée règne ainsi en paix.

    Le texte ci-dessous est notre traduction très partielle de l’édition anglaise et les surlignements en gras sont de nous.

    THE FIRST GLOBAL REVOLUTION

    Alexander King & Bertrand Schneider

    Chapitre 5 LE VIDE

    L’ordre de la société est déterminé par la cohésion de ses membres. Jusqu’au milieu du 20èmesiècle ceci était normalement assuré par le patriotisme naturel, le sens d’appartenir à la communauté, renforcé par une discipline morale provenant de la religion et du respect pour l’État et ses dirigeants, aussi éloignés fussent-ils du peuple. La foi religieuse s’est évaporée dans beaucoup de pays; le respect pour la politique s’est aussi affaibli, aboutissant à l’indifférence sinon l’hostilité due partiellement aux médias et partiellement à l’inaptitude des partis à faire face aux problèmes réels; les minorités sont de moins en moins disposées à respecter les décisions de la majorité. Ainsi s’est créé un vide et tant l’ordre que les objectifs dans la société se sont désagrégés.

    ….

    Nous cherchons en vain la sagesse. L’opposition des deux idéologies qui ont dominé le siècle a disparu, créant son propre vide en ne laissant qu’un grossier matérialisme. Rien dans le système gouvernemental et son processus de décision ne semble capable de s’opposer ou de modifier ces tendances, ce qui soulève des questions sur notre avenir, voire la survivance de la race.

    ….

    Il semblerait que les hommes et les femmes ont besoin d’une motivation commune, c’est-à-direun adversaire commun, pour s’organiser et agir ensemble; dans le vide ces motivations semblent avoir cessé d’exister – ou doivent encore être trouvées.

    La nécessité d’avoir des ennemis parait être un facteur historique. Les États ont essayé de surmonter les échecs intérieurs et les contradictions internes en désignant des ennemis extérieurs. Le recours au bouc émissaire est aussi vieux que l’humanité… Unissez la nation divisée pour faire face à un ennemi, qu’il soit réel ou inventé pour la cause. Avec la disparition de l’ennemi traditionnel, la tentation est de désigner comme bouc émissaire des minorités religieuses ou ethniques dont les différences sont perturbantes.

    Pouvons-nous vivre sans ennemis ? Tout État est tellement habitué à classer ses voisins en amis ou ennemis que l’absence soudaine d’adversaires traditionnels a laissé les gouvernements et l’opinion publique avec un grand vide. Il faut donc identifier de nouveaux ennemis, imaginer de nouvelles stratégies, inventer de nouvelles armes. Les nouveaux ennemis peuvent avoir changé de nature et de lieu, ils n’en sont pas moins réels. Ils menacent toute la race humaine et leurs noms sont pollution, pénurie d’eau, famine, malnutrition, illettrisme, chômage. Cependant, il semble que la conscience de ces nouveaux ennemis soit insuffisante pour susciter la cohésion mondiale et la solidarité pour la lutte.

    Les limites de la démocratie. La démocratie n’est pas la panacée. Elle ne peut pas tout organiser et elle ignore ses propres limites. Il faut admettre franchement ces réalités, même si cela peut paraitre sacrilège. Telle qu’elle est actuellement pratiquée, la démocratie n’est plus bien adaptée pour ses tâches futures. La complexité et la nature technique de beaucoup des problèmes actuels ne permettent pas toujours aux représentants élus de prendre les bonnes décisions au bon moment…Les activités des partis politiques sont tellement concentrées sur les échéances électorales et les rivalités de partis, que finalement ils fragilisent la démocratie qu’ils sont censés servir.

    En cherchant le nouvel ennemi pouvant nous unir, nous avons suggéré que la pollution, la menace du réchauffement global, les pénuries d’eau, les famines et autres accompliraient la mission. Dans leur ensemble et leurs interactions, ces phénomènes constituent une menace commune qui demande la solidarité de tous les peuples. Mais en les désignant comme l’ennemi nous tombons dans l’erreur de prendre le symptôme pour la cause. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine et c’est uniquement par un changement des attitudes et des comportements qu’ils pourront être surmontés. Le véritable ennemi c’est l’humanité elle-même.