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JT du Jeudi 21 Janvier 2016
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JOURNAL DU MERCREDI 20 JANVIER 2016 : INTERNATIONAL / L’OLIGARCHIE FAIT SALON À DAVOS
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Journal de la guerre infernale : la Turquie triomphante
De toute évidence Hollande est désorienté. Il vient de se rendre à Moscou pour y quémander l'aide et la compréhension du président Poutine mais avec guère plus de panache que la chancelière Merkel dans son exercice de lèche-babouches du sultan Erdogan en son palais de Yildiz le 18 octobre dernier. Depuis, les commissaires politiques bruxellois épaulés des chefs d'État et de gouvernement des Vingt-huit ont fait encore plus fort et sont venus à Bruxelles offrir la tête décrépite de l'Europe sur un plateau d'argent... d'une valeur de trois milliards, à un Davutoglu aussi sardonique qu'hilare(1)
À Bruxelles les 28 procèdent à un exercice approfondi de lèche-babouches
Un sommet en grande pompe qui avait pour but de fêter le sinistre couple Erdogan-Davutoglu, lequel couple venait tout juste, avec un cynisme sans pareil, en violation de toutes les lois de la civilité et de la guerre, d'abattre un appareil de la Fédération de Russie. L'Europe, ou ce qui prétend la représenter, a donc avalisé un authentique acte d'agression sournoise et s'est couchée dans l'espoir imbécile que le Turc noir tarira le flot de migrants dont il nous inonde(2). Autre forme d'une guerre non déclarée, mais bien réelle, que l'islamisme turc - celui des Frères musulmans protégés de la Maison-Blanche(3) - a lancé à l'assaut de nos démocraties moribondes.
L’affaire gravissime Soukhoï-24
Pendant ce temps le général Viktor Bondarev, chef d'état-major de l'armée de l'Air russe, vient de rendre public à Moscou, au cours d'une conférence de presse, des éléments qui ne laissent plus subsister aucune doute : l'aviation turque avait été informée du plan de vol du bombardier russe à géométrie variable, Soukhoï-24, le 24 novembre [voltairenet.org29nov.15]. Ceci en vertu des accords de coordination militaire passés avec l'état-major américain, et avait ainsi, de toute évidence, reçu des instructions lui permettant de se prépositionner pour abattre l'aéronef(4). Sachant que le Premier ministre turc revendique et se vante haut et fort d'avoir personnellement donné l'ordre de tir contre un appareil qui aurait, au mieux, traversé pendant dix-sept secondes l'espace aérien de la sérénissime République khazar [www.wsws.org27nov15]. Au pays des anciens ottomans le temps devient très élastique, reste qu'Ankara ne serait certainement pas aussi arrogante si elle ne s'adossait à une Union européenne confite en abjection.
Des mots qui n'ont rien d'excessifs si l'on garde à l'esprit que l'enjeu de tout ce désordre est la guerre universelle. Ce pourquoi tant de monde, et des plus huppés, s'est précipité à la conférence du Bourget, la Cop 21, non pour y parler de réchauffement climatique mais pour s'informer des risques d'embrasement général au Proche-Orient. Ajoutons - pour faire preuve d'un surcroît de mauvais esprit - qu'il devient in fine loisible d'imaginer, voire de supposer, que les coordonnées de vol des Russes aient été sciemment transmises à Incirlik(5) via Ankara afin que les Turcs envoient un « signal fort » au Kremlin, ceci, pourquoi pas, sur incitation directe du Pentagone. Donc un acte pesé et prémédité à charge des fauteurs de guerre d'ici et de là-bas.
C'est dire qu'à ce stade de tension et d'actions offensives, la guerre non déclarée entre l'Est et l'Ouest fait déjà rage... tout en demeurant toutefois hors du champ des écrans radars auxquels les opinions publics ont accès via les médias dits professionnels. Signalons qu'Erdogan et son Premier ministre Davutoglu, le 30 novembre, avec le toupet d'enfer qui les caractérise, ont catégoriquement refusé de présenter quelque excuse que ce soit à la Russie, mentant, truquant, falsifiant de façon éhontée, niant toute responsabilité dans l'incident à l'instar de l'emblématique loup de la fable. En faisant passer les Russes du statut d'agressés à celui d'agresseurs, le binôme turc, quoique tout à fait expert en inversion accusatoire, prend néanmoins les peuples européens pour plus demeurés qu'ils ne sont. Ils ne devraient en fin de compte pas l'emporter au paradis.
L'Europe paillasson
Tout cela serait sans doute consternant, et peut-être risible, si ce Monsieur Erdogan n'était venu pavoiser à Bruxelles où des dirigeants paillassons ne a plus quoi inventer pour lui complaire... par exemple en l'assurant de leur soutien, militaire et autre. Il est vrai que l'Union européenne est elle aussi en guerre - non officiellement déclarée - avec la Fédération de Russie, à la fois sur le front ukrainien (un instant oublié mais où les feux de la guerre se rallument actuellement) et sur le front des sanctions économiques, financières et politiques. À telle enseigne que pour le Danemark l'urgence n'est pas le contre-terrorisme en général, ni la chasse aux pirates en Mer Rouge devant les côtes somaliennes, mais de contrer « la menace russe ». Pour ce faire, d'après le quotidien Jyllands-Posten, Copenhague va déployer son navire l’amiral Absalon au large des côtes turques comme « résultat direct d’un regain d'activité de la Russie en Syrie ». L'on reste abasourdi par l'expression ahurissante d'une telle schizophrénie politique ! Par suite, il faut comprendre que pour le gouvernement danois, la menace ne provient pas de ceux qui sèment la terreur de Bagdad à Bamako via paris - même si les exécutants ne sont pas, et de loin, les commanditaires - mais de ceux qui les (combattent avec quelque efficacité let succès depuis le 30 septembre [sputniknews.com30nov15] !
On croit rêver, ou plutôt cauchemarder. D'autant que les Européens de souche semblent - pour l'instant - tolérer sans réagir cette inversion du pôle géopolitique et moral. Certes les Danois excipent pu fait qu'ils doivent faire montre de "solidarité" à l'égard d'Ankara exposée « aux violations par la Russie de son espace aérien et au déploiement de ses systèmes de missiles en Syrie ». Remarquons en passant - et cela, ni le tribunal de histoire ni celui des hommes ne devront l’oublier - que le déploiement de systèmes sol-air hypersoniques [Mach 6,2] russes S-400 Triumph en Syrie a suivi la destruction du Su-24 et non l’inverse. Ankara appelle donc au secours pour se prémunir contre les conséquences de ses crimes de guerre.
Et l’Union européenne, plus abrutie et veule que jamais, donne à la Turquie quitus de ses fautes et plus encore, s'engage aux côtés des islamo-kémalistes turcs qui n'ont d'autre ambition - à peine voilée - que de reprendre la conquête de l'Europe abandonnée le 12 septembre 1683 avec l'échec du siège de Vienne ! Autant dire hier. Projet pourtant en cours d'exécution avec l'envoi de vagues successives de colonisation. Cela au méchant prétexte de sauver ceux qui fuient des guerres allumées et entretenues par cet Otan dont se prévaut Erdogan afin de pousser en première ligne les forces résiduelles de l'Union, cette entité faillie. Toujours selon le support danois Jyllands-Posten, d'autres pays de l'Otan pourraient d'ailleurs répondre également et positivement aux demandes d'aide militaire de la Turquie : l'annonce devait en être faite lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan à Bruxelles, les 1er et 2 décembre 2015.
Verticalité de la montée en puissance des menaces
En dernière heure, Ankara aurait discrètement commencé à bloquer les Détroits pour interdire à la Flotte russe de la Mer Noire de gagner les eaux de la Méditerranée orientale [dnipress.com30nov15]. Cela signifie l'arrêt, ou le ralentissement, des approvisionnements des forces russes combattant en Syrie. Bien entendu Ankara ne manquera pas d'exciper de la Convention de Montreux (1936) sur le franchissement des détroits - notamment en temps de guerre - et d'en faire une interprétation allant dans le sens de ses sordides intérêts : le président Poutine n'a-t-il pas déclaré juste avant de s'envoler pour Paris (où il est arrivé avec deux heures de retard ce qui lui a permis de ne pas serrer la pogne de Hollande et de ne pas figurer sur la photo souvenir) le 30 novembre que « le Su24 n'avait été détruit en vol que pour empêcher la Russie de détruire les convois de camions citernes grâce auxquels Daech exporte le pétrole brut dont il tire son trésor de guerre ». Une accusation grave, surtout quand l'on sait que le propre fils d'Erdogan, Bilal, serait impliqué au premier chef dans ce trafic du Sang de la Terreur.
Au demeurant la fermeture des Détroits, si elle intervenait ouvertement, ne pourrait avoir d'autre issue que militaire. « Selon le système AIS6 de suivi des mouvements de navires, le lundi 30 novembre seuls les vaisseaux turcs se déplaçaient dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles où le trafic est interrompu et où nombre de navires sont massés des deux côtés du détroit. En outre, en Mer Noire, aucun bâtiment russe en provenance de Sébastopol et de Novorossiysk en direction du Bosphore n'est actuellement en mouvement » [marinetraffic.com30nov15].
Last but not least, le bruit court que le président Poutine aurait pris le 28 novembre une ordonnance relative à la 58e armée affectée à la zone du Nord-Caucase [globalsecurity.org]. Ordonnance qui dispose du déploiement à la frontière turco-arménienne, et de la mise en ordre de bataille, de 7 000 militaires dotés de moyens de guerre électronique, de combat anti-aérien de dernière génération, de lance-roquettes multiples, de lutte contre les formations blindées, d'artillerie lourde [eutimes.net28nov15]. Dispositif qui couvre la majeure partie du territoire turc (85 %) et s'inscrit dans le cadre d'accords de défense balistique (l'équivalent du bouclier anti-missiles déployé en Europe orientale et en Mer Baltique par les États-Unis) russo-arméniens en cours de ratification par les deux parties.
C'est dire que le monde retient son souffle en espérant que les choses en resteront là. Hélas rien n'est jamais aussi sûr en ce bas monde que le pire. Pour cela nous pouvons compter sur la folie et la lâcheté du monde occidental rassemblé frileusement au Bourget autour de ces deux grandes figures et chantres de la paix mondiale que sont le nobélisé Obama et le franchouillard Hollande... avant que ceux-ci n'aillent bâfrer de concert place des Vosges, l'une des trois places royales de la capitale hexagonale.
Léon Camus. Rivarol du 3 décembre 2015
1) « Hollande n'a pas fait le poids devant Poutine » [businessbourse.com27nov15]. « Au cours d'un sommet avec l'Union européenne, la Turquie a scellé un pacte pour contenir l'afflux de migrants et a obtenu le versement de 3 milliards d'euros. À Bruxelles, ce 29 novembre, par un dimanche pluvieux, la Turquie a eu son heure de gloire : les 28 chefs d’État européens se sont réunis pour un sommet en son honneur. Du jamais vu. C'est donc avec un sourire béat que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, est arrivé dans la capitale bruxelloise, persuadé que « ce jour historique marque un nouveau départ dans le processus d'adhésion du pays à l'Union européenne » [lepoint.fr30nov15].
2) Grosso modo cette distinction entre Turcs blancs et noirs remonte à l'ancienne organisation tribale hunnique. Les "blancs" étant la classe dirigeante (huns blancs "akhunlar" ou moutons blancs « aq qoyunlu »), les "noirs" étant le reste du peuple, le vulgum pecus, (huns noirs "ka-rahunlar" ou moutons nois, « qara qoyunlu »). De nos jours Turcs blancs désigne, mezzo voce, l'élite cosmopolite juive et donmeh dont les enfants poursuivent leurs études en Californie. On lira avec intérêt un article relatif à la « grande bourgeoisie cosmopolite turque » in <http:llcdlm.revues.org/5741>
3) « Des preuves convaincantes et presque écrasantes existent que non seulement Barack Hussein Obama, Valérie Jarrett et Hillary Clinton ont été à l'origine des Printemps arabes en soutien aux Frères musulmans, mais qu'ils ont aussi créé, financé et protègent pratiquement l'État islamique. Jarrett Bowman, née à Chiraz, en Iran, de parents afro-américains, est une militante islamo-marxiste réputée jouer un rôle déterminant à la Maison-Blanche » [israel-flash.com2mars15].
4) Dans le cadre d'un mémorandum relatif à la Syrie, signé par Moscou et Washington le 26 octobre, les Russes ont informé leurs homologues américains, 12 heures avant, de la mission des deux bombardiers Su-24. Précisant l'heure du décollage (9h40), l'altitude : 5 600 à 6 000 m et les objectifs dans les environs de Chefir, Mortlou et Zahia au nord de la Syrie, à la frontière de la région turque de Hatay. De 9h51 jusqu'à 10h11 les bombardiers Su-24 sont restés dans une zone d'attente à une altitude située entre 5 650 m et 5 800 m au sud de la ville syrienne d'Idlib. À 10h11, les deux bombardiers russes ont reçu les coordonnées GPS des cibles et effectuent un premier passage à la verticale de l'objectif à 10h16 en larguant leurs premières bombes. Après avoir effectué la manœuvre pour revenir sur sa cible, l'un des bombardiers est frappé à 10h24 par un missile air-air tiré depuis un F-16 turc [voltaire-net.org29nov15].
5)Base aérienne stratégique turque de l'Otan (proche de la ville d'Adana) à partir de laquelle les forces américaines conduisent leurs opérations contre l'État islamique. En contradiction avec le Traité international de non-prolifération, la base d'Incirlik abriterait un nombre indéterminé de têtes et de vecteurs nucléaires.
On peut observer en temps réel l'évolution du trafic maritime à travers les Dardanelles et le Bosphore sur <http://wwwmarinetraffic.com/en/ais/home/centerx:26/centery:40/zoom:9>.
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Examen de conscience au Levant?
Peroncel-Hugoz ne craint pas d'employer un ton particulièrement mordant pour dire aux sunnites syriens ce qu'il estime être leurs quatre vérités…
A en croire l'ancien ministre gaulliste et académicien (de France et du Maroc), Maurice Druon, proche du roi Hassan II (1961-1999), ce monarque regrettait que les musulmans ne pratiquent guère l' « examen de conscience », c'est-à-dire un bilan régulier de leurs actions, en regardant en face, sans biaiser, leurs réussites et, surtout leurs échecs, voire leurs fautes.
A l'heure où vont sans doute enfin débuter au Machrek (Levant ou Proche-Orient, si vous préférez) de nouvelles négociations en vue de rétablir la paix en Syrie, ce n'est certainement pas en se contentant de répéter, comme des perroquets, « TSB ! », « TSB ! » (« Tout sauf Bachar ! ») que l'on arrivera à amorcer une solution. Revenez de vos illusions M. Fabius ! Sinon vous allez encore manger un de vos chapeaux !
S'est-on seulement demandé sérieusement pourquoi les noçaïris ou ansariehs de lointaine obédience chiite (appelés aussi alaouites depuis le Mandat français sur Damas [1920-1943] mais sans aucun rapport direct avec la dynastie alaouite du Maroc), s'accrochaient tant à la direction de l’État syrien, en la personne de Bachar El Assad ? En un mot, comme en cent parce que cette minorité (environ 10 % des 20 millions de Syriens) redoute d'être marginalisée, persécutée ou éliminée si les sunnites majoritaires (environ 70% de la population) reviennent au pouvoir suprême, comme ce fut le cas jusqu'en 1970, avant le coup d’État d'Hafez El Assad, père de Bachar.
Et cette crainte des noçairis ou alaouites n'est pas un vain fantasme : durant des siècles et des siècles, cette minorité fut maltraitée, rançonnée, traquée, à l'occasion massacrée, parfois même réduite en esclavage par les maîtres sunnites, au nom de l'orthodoxie religieuse. Les mandataires français soufflèrent à ces minoritaires de s'engager en masse dans la nouvelle armée syrienne pour échapper à la mainmise sunnite. Un orientaliste européen avisé, Raymond O'Zoux, prédit même, en 1931, que « ce petit peuple, souple et intelligent, sera bientôt un des premiers au Levant ». En attendant, ledit « petit peuple » investit à tel point l'armée qu'en 1970, elle prit par la force la tête de l’État, en la personne du général Hafez El Assad.
Une fois au pouvoir, les alaouites appelèrent en renfort auprès d'eux d'autres minoritaires ayant eu, eux aussi, à pâtir de la majorité sunnite : chrétiens d'Orient, ismaëliens (chiites septimains fidèles de l’agha-khan), druzes (issus lointainement de l'Islam chiite égyptien) auxquels s'agrégèrent ceux des sunnites qui renoncèrent à leur suprématie exclusive et acceptèrent de coopérer avec le nouveau régime. Cet ensemble humain représentant grosso modo un bon tiers des Syriens explique la résistance acharnée depuis 2011 autour d'Assad II, contre des insurgés sunnites armés : à en croire les services secrets occidentaux ces insurgés se répartiraient début 2016 en pas moins de … 163 groupes ou bandes distincts, le principal étant bien sûr Daech !…
Un examen de conscience survenant enfin, si Dieu veut, chez les sunnites les plus raisonnables*, permettrait peut-être à la communauté syrienne majoritaire de reconnaître enfin les fautes de ses aïeux et de souscrire à un nouveau système politique qui éliminerait, chez les minorités, autant que faire se peut, la peur de la vengeance ; cette peur qui explique le refus des alaouites (et des chrétiens, et des ismaëliens, etc.) de voir partir Assad fils, dictateur certes, comme son père, mais garantissant la survie des ses soutiens (et longtemps une relative prospérité dans ce magnifique pays qu'est Cham, la Syrie).
Quelle solution alors ? Eh bien, peut-être, tout simplement celle qui permet au voisin, le Liban aux dix-sept croyances, de subsister vaille que vaille malgré la guerre de 1975-1990. La peur des chrétiens (qui représentent 30 % environ de la population libanaise) a été sinon complètement abolie, du moins maintenue à un niveau supportable pour la société : la Constitution du pays garantit donc que le chef de l’État soit toujours un chrétien (de la variété maronite, c'est-à-dire catholique orientale, majoritaire dans la Chrétienté libanaise). Un chrétien qui néanmoins n'a pas le vrai pouvoir, lequel appartient aux sunnites (gouvernement) et aux chiites (assemblée). Un minoritaire alaouite pourrait sans doute jouer ce rôle en Syrie. •
* Et il s'en trouve parmi cette élite islamo-syrienne, presque unique dans le monde arabophone, par ses qualités intellectuelles. A côté, la minorité alaouite n'est pas en reste : qu'on se souvienne seulement que le patriarche de la poésie arabe, Adonis (né en 1930, de son vrai nom Ali-Ahmed Saïd-Esber), appartient à cette communauté hétérodoxe dont il ne s'est jamais séparé, même s'il vit maintenant en France après avoir vécu au Liban. Ancien élève du Lycée français de Tartous, Adonis est aussi un des phares de la Francophonie littéraire universelle.
Lire :
« Les Arabes ou le baptême des larmes » par M. Hayek, Gallimard, Paris.
« Guerres secrètes au Liban » par A. Laurent et A. Basbous, Gallimard.
« Les États du Levant sous Mandat français » (1931), par R. O'Zoux, Larose, Paris. Réédité à notre époque au Liban avec des présentations inédites de Fouad-Ephrem Boustany et de Moussa Prince.
Repris du journal en ligne marocain le 360 du 08.01.2016
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Les actes antichrétiens ont augmenté de 20% en 2015
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Les chiffres doivent être détaillées demains lors d'une conférence de presse (bizarrement, l'invitation ne mentionne que les actes racistes, antisémites et antimusulmans : un acte antichrétien de plus ?), mais Bernard Cazeneuve a déjà livré quelques chiffres à La Croix :
"Les atteintes aux lieux de culte et cimetières chrétiens, au nombre de 810, ont eux progressé de 20%."
"Depuis début 2015, j’ai déjà décidé de 40 mesures d’expulsion à l’égard de prêcheurs de haine ou de pseudo-imams autoproclamés. L’état d’urgence a permis de procéder à 45 perquisitions dans des mosquées et divers lieux de cultes radicalisés, dont 10 ont été fermés.
Trois associations pseudo-cultuelles ont par ailleurs été dissoutes par le conseil des ministres. Cela n’avait jamais été fait auparavant. Ma détermination est totale, car je sais que l’immense majorité des musulmans souffrent du dévoiement de leur religion par une poignée d’individus qui tiennent des propos inacceptables [...]
Les racines chrétiennes de la France sont incontestables au regard de son histoire. Ce qui est contestable, c’est de vouloir en faire un motif d’exclusion de ceux qui ne sont pas chrétiens ou d’oublier la contribution qu’ils ont apportée eux aussi à l’histoire de notre pays."
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Donald Trump veut protéger les chrétiens
Le milliardaire Donald Trump, presbytérien, s'est posé en défenseur des chrétiens lors d'un discours dans une université privée chrétienne, à deux semaines du premier vote comptant pour les primaires républicaines. Plus de 11 000 personnes étaient rassemblées dans l'arène de la Liberty University de Lynchburg, en Virginie, bastion évangélique et passage obligé pour les candidats conservateurs.
«Nous allons protéger le christianisme». «Si vous regardez ce qu'il se passe à travers le monde, vous voyez la Syrie où si vous êtes chrétien, on vous coupe la tête. Vous regardez un peu partout, et le christianisme est en état de siège».
Journaliste américain, éditeur de la revue American Renaissance et président deNew Century Foundation, Samuel Jared Taylor a été interrogé par Rémi Tremblay dans Présent au sujet de la montée de Donald Trump. Extraits :
"Donald Trump semble jouir d’une popularité certaine. Croyez-vous sincèrement qu’il a des chances de remporter les primaires et d’éventuellement remporter les élections présidentielles ?
Il est tout à fait possible que Trump devienne le candidat républicain. Au début, tous les journalistes se sont moqués de lui, mais maintenant personne ne plaisante plus. Dans les sondages, Trump obtient un résultat qui est deux fois plus élevé que celui de Ted Cruz, qui se trouve en deuxième place. En plus, il est fort probable que le taux de soutien pour Trump soit encore plus élevé, parce que les personnes sondées hésitent à avouer à un enquêteur qu’ils soutiennent un candidat qui est toujours traité de « raciste ».
Gagner l’élection présidentielle ? C’est aussi possible. Selon d’autres sondages, au moment de l’élection, 20 % des démocrates pourraient abandonner leur parti pour voter pour Trump. Un peu comme le Front national en France, Trump n’est ni de la gauche ni de la droite traditionnelle. Il milite pour les ouvriers et pour la classe moyenne et critique les patrons et les riches. Mais ce que les citoyens aiment le plus chez lui, c’est qu’ils croient que Trump va freiner l’immigration.
Par le passé, d’autres candidats d’intérêts comme Ron Paul et Patrick Buchanan se sont retrouvés dans la même situation que Trump. Peut-il éviter d’être, comme eux, relégué au second plan ?
Oui, et pour quelques raisons. D’abord, il est milliardaire et ne manquera pas d’argent – et l’argent, c’est le carburant principal d’une campagne électorale américaine. Deuxièmement, il a la personnalité d’une rock star. Il a un magnétisme personnel qui attire les gens – bien plus que Patrick Buchanan ou Ron Paul. Il a une spontanéité rarissime chez les politiciens américains qui ont, pour la plupart, besoin de faire trois sondages avant de se prononcer, même sur des questions banales. Trump parle franchement et directement sur tous les sujets. Troisièmement, la masse électorale est plus fâchée que jamais contre les élites. Ça se voit même chez les démocrates, où un sénateur gauchiste peu connu, Bernie Sanders, talonne de très près la grande dame de l’establishment, Hillary Clinton.
Les Américains se rendent compte que leur pays est en déclin et ils en veulent aux leaders des deux partis, qu’ils considèrent responsables d’une débandade historique. Ce sont les « outsiders » qui en profitent, et surtout Trump, qui n’a jamais eu de poste d’élu. [...]"
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2016 : les nuages s'amoncellent sur l'économie mondiale
Nous n'avons jamais été aussi près d'une crise équivalente à celle de 2008. Sur fond d'effondrement de l'économie chinoise, tous les pays émergents sont sous la menace, tandis qu'une crise déflationniste reste une possibilité en Europe, que les matières premières et le pétrole s'effondrent et que d'inquiétantes bulles financières s'accumulent. Passage en revue des risques qui s'amoncellent à l'horizon.L'atterrissage brutal de l'économie chinoiseLa déroute boursière chinoise fait craindre un atterrissage brutal de l'un des principaux moteurs de la croissance mondiale depuis plus d'une dizaine d'années. « La croissance de la vieille économie industrielle chinoise est quasiment proche de 0. Elle est déjà en situation de hard landing (atterrissage brutal) », affirme à l'AFP Olivier Garnier, chef économiste groupe à la Société générale, qui estime toutefois que le secteur des services soutient encore l'économie chinoise.Les marchés boursiers ne seront pas les seuls touchés. Les économies des partenaires commerciaux de la Chine pourraient l'être aussi. Aux États-Unis, par exemple, « les marchés anticipent les effets du ralentissement chinois sur l'activité économique américaine, la chute brutale de la richesse financière étant un risque qui pèse sur la consommation des ménages », explique Xavier Ragot, président de l'OFCE. En Europe, la Bourse de Francfort a subi les plus forts contrecoups de l'effondrement boursier chinois, l'Allemagne étant le pays européen le plus dépendant des exportations vers la Chine. « La question est de connaître l'impact du ralentissement chinois sur le commerce allemand », signale M. Ragot.La chute des matières premièresDepuis plus d'une dizaine d'années, la Chine a servi de locomotive économique pour les pays émergents avec une forte demande de matières premières. Les prix ont commencé à s'effondrer à partir de 2014 au fur et à mesure que le géant asiatique donnait des signes de ralentissement de son activité industrielle. La chute de la Bourse chinoise en ce début d'année complique encore plus l'équation pour redresser les économies des émergents. Parfois en forte récession, à l'image du Brésil, ils se retrouvent coincés à la fois par la baisse de leurs revenus et la reprise de la hausse des taux aux États-Unis.La chute du cours du pétroleLe ralentissement chinois contribue également à la baisse du prix du pétrole, dont la surproduction inonde les marchés. Face à l'effondrement brutal des cours, les pays producteurs augmentent leur déficit public. « Pour maintenir la paix sociale et les dépenses en armement, ils ne sont pas en mesure de couper fortement dans les dépenses publiques. C'est une source de risque », prévient M. Garnier.Une crise déflationnisteLa baisse du prix du pétrole engendre à son tour un risque déflationniste dans les pays importateurs. « Les prix des matières premières et l'activité chutent : il y a un risque déflationniste très fort qui va se manifester », observe M. Ragot. De quoi compliquer la mission de la BCE, l'inflation étant actuellement inférieure à son objectif d'un peu moins de 2 %. Cette pression sur les prix à la baisse pourrait être renforcée par l'arrivée de produits chinois à bas prix. « Avec ses surcapacités, la tentation existe pour le géant asiatique de vouloir vendre davantage de produits à l'étranger. C'est un risque déflationniste sur le reste du monde », assure M. Garnier.La detteCertains experts évoquent le danger d'une bulle sur les marchés obligataires. Avec les taux bas, l'argent a coulé à flots ces dernières années vers les pays émergents en pleine croissance et vers des titres privés ou publics offrant de hauts rendements. Avec les incertitudes et la remontée des taux aux États-Unis, ces capitaux reviennent sur des placements plus sûrs, entraînant des conditions de financement plus difficiles pour les émergents. « Dans la mesure où les pays pourront convaincre qu'il n'y a aucun risque de défaut, leurs dettes seront encore demandées par les investisseurs. Mais les autres vont subir la fuite des liquidités qui va se répercuter sur leur dette publique », affirme M. Ragot.Les conflits régionauxEnfin, la reprise des tensions géopolitiques constitue elle aussi une menace pour l'économie mondiale. La récente rupture des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite ou encore l'essai de bombe H de la Corée du Nord sont des « facteurs massifs d'augmentation d'incertitudes », regrette M. Ragot. « Il y a un risque et d'ores et déjà un impact négatif sur les investissements et les prises de risque », constate-t-il.Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international 0 commentaire -
Un vice-président catholique pour Taïwan
L’élection présidentielle qui a eu lieu à Taïwan samedi a été remportée par Tsai Ing-wen, candidate du parti « démocrate progressiste », par 56% des voix, face au candidat du Kuomintang. Avec Tsai Ing-wen est élu vice-président un catholique : Philippe Chen Chien-jen, alors que moins de 1,3% des Taïwanais sont catholiques. Certes, le président sortant était lui aussi catholique. Mais il ne tenait aucun compte de son baptême et il le disait ouvertement. Tandis que Philippe Chen Chien-jen est un catholique pratiquant, et la candidate le soulignait elle-même :
« C’est un catholique fervent, une personne à qui vous pouvez faire entièrement confiance. »
Philippe Chen Chien-jen, épidémiologiste, ancien vice-président de l’Academia Sinica (équivalent du CNRS – il est officier des palmes académiques en France), ancien ministre de la santé et des sciences, assiste à la messe tous les jours à l’église de la Sainte-Famille de Taipei. Il est chevalier de l’Ordre du Saint Sépulcre et chevalier de l’Ordre de saint Grégoire le Grand.
« Avant d’accepter d’être candidat j’ai prié et j’y ai pensé longtemps. J’en ai parlé à ma femme et à l’évêque. Mais maintenant je pense que je peux être une poignée de sel dans les mains de Dieu. Je peux donner plus de saveur et contribuer au bien être de mon pays. »
Mgr John Hung Shan-chuan, archevêque de Taipei, confirme :
« Je lui ai rappelé que le concile Vatican II avait encouragé l’engagement des fidèles en politique afin de servir la société et d’y instiller les valeurs chrétiennes. Je lui ai aussi dit que sa candidature serait un modèle pour les 270 000 catholiques de Taiwan et encouragerait de plus nombreux fidèles à entrer en politique. »
Toutefois, il ne paraît pas très clair sur la question du mariage, au moment où se profile là-bas aussi la perspective d’une reconnaissance des unions homosexuelles (à laquelle la nouvelle présidente est favorable). Le 18 novembre, lors d’une conférence de presse, il lui a été demandé sa position sur le mariage entre personnes du même sexe, à l’étude depuis quelques mois. Chen Chien-jen avait répondu en ces termes :
« Dieu aime tous les hommes et c’est pourquoi il aime aussi les homosexuels. Par conséquent, je crois également que les gays ont droit de chercher le bonheur et que nous devons respecter ce droit, mais, dans la mesure où le mariage entre personnes de même sexe implique un changement de société, il nécessite des discussions approfondies avant toute prise de décision à son sujet. »
La présence d’un catholique lié au Saint-Siège est d’autre part importante vis-à-vis de la Chine communiste : le Saint-Siège est l’un des rares Etats à reconnaître Taïwan.
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Kyenge Kashetu en « mission européenne » aux Fidji : 1,2 million d’euros
Kyenge Kashetu, la Congolaise la plus célèbre d’Italie, a organisé un séminaire sur le changement climatique aux îles Fidji. 42 députés se la sont coulé douce, certains ne participant même pas aux travaux, dont 3 députés français.
Ah le bon, l’excellent fromage du Parlement européen ! On en a de temps en temps quelques échos dans les journaux. Le quotidien italien Libero a ainsi raconté, vendredi 15 janvier, « l’excursion de Kyenge aux Fidji ». Cécile Kyenge Kashetu, la Congolaise la plus célèbre d’Italie, désormais chargée de définir la politique d’immigration du Parlement européen, est aussi « vice-présidente de l’assemblée paritaire Union européenne – ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) ». C’est à ce titre qu’elle a conduit aux îles Fidji, en juin dernier, une mission de 102 personnes : 42 députés européens, 29 fonctionnaires, 31 traducteurs. Vol en classe affaires pour tout le monde, hôtel quatre étoiles et, en prime, une indemnité de « travail » journalière de 152 euros par député, pour une réunion de trois jours. Le thème des discussions ? « Le changement climatique des mers et des océans », on s’en serait douté.
Coût de l’opération ? Au moins 1 230 702 euros déjà budgétés, mais le chiffre est susceptible d’augmenter encore, car, comme l’a expliqué le directeur des politiques extérieures, Bernard Hellot, « les députés ont le droit de présenter leurs demandes de remboursement jusqu’au mois d’octobre de l’année suivante » : jusqu’à octobre 2016, donc, pour bien se souvenir de ce qu’ils ont pu dépenser aux Fidji.
L’affaire fait du bruit en Italie, où l’on n’a pas oublié les folles dépenses de Kyenge Kashetu, à l’époque où cette grande conscience de la gauche immigrationniste était ministre de l’Intégration. Il Giornale n’a pas hésité à titrer : « Kyenge guide le congé des députés européens aux îles Fidji ».Il faut dire que, si Kyenge elle-même semble avoir eu la décence de participer aux « travaux » prévus, plusieurs députés, d’après le journal officiel du Parlement européen, en ont séché une partie. Pour se pencher de plus près sur « le changement climatique de l’Océan », probablement. Parmi les députés portés comme absents à « au moins une des trois journées de discussion », on compte un Allemand, un Espagnol, deux Polonais… et trois Français. Libero leur a adressé à deux reprises (la seconde fois, le 7 janvier, en déposant une lettre directement dans leur casier au Parlement européen) une demande d’explications : « est-il vrai que, aux Fidji, vous étiez absents au moins un jour sur trois ? Et si oui, pourquoi ? » Aucune réaction jusqu’à présent.
Les trois Français sont les députées MoDem Marielle de Sarnez et Nathalie Griesbeck, et (comme chevalier servant de ces dames ?) le désormais célèbre Aymeric Chauprade.
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Le dispositif Barkhane rend les espaces nordistes du Mali et du Niger de plus en plus hostiles aux terroristes
Analyse de Bernard Lugan quelque peu différente de celle de Jean-Dominique Merchet :
"Au moment où, paniqués par la progression de Daesh en Libye, certains en sont quasiment arrivés à croire qu’il était possible de soutenir une partie des jihadistes contre les autres, le massacre commis à Ouagadougou venant après celui de l’hôtel Radisson de Bamako le 20 novembre 2015, rappelle que nous sommes en présence d’un même phénomène. Comme en Syrie, où le président Poutine ne cesse de dire qu’il n’y a pas plus de jihadistes « modérés » qu’au Sahel.
Au-delà de la description événementielle et journalistique, l’analyse du massacre qui vient de se produire à Ouagadougou peut se faire autour de quatre points :1.Aqmi et Daesh sont actuellement engagés dans une surenchère. Cette dernière explique en partie, mais en partie seulement, la multiplication des actions terroristes dans la région, notamment au Burkina Faso où, depuis plusieurs mois, des unités de la gendarmerie sont régulièrement la cible d’attaques.
2.Comme il n’existe pas de cloisonnement hermétique entre les jihadistes qui peuvent prendre des étiquettes différentes au gré des circonstances, l’erreur serait de tenter une classification « géométrique », à l’européenne, avec des étiquettes collées sur des individus ou sur des mouvements. Nous sommes en effet face à une nébuleuse à la fois poreuse et en perpétuelle recomposition, mais d’abord dynamique.
3.Le Burkina Faso est devenu une cible idéale car le pays est frontalier du Mali, de la Côte d’ivoire, du Ghana, du Togo, du Benin et du Niger. Quelques centaines de kilomètres le séparent du nord du Nigeria où opère Boko Haram. Or, le Burkina Faso qui était le pivot de la stabilité régionale avec Blaise Compaoré, a lui aussi été déstabilisé au nom de la démocratie. Une fois de plus…En renversant son président, le pays est donc entré dans une zone de turbulences dont cherchent à profiter les islamistes. Comme toujours en pareil cas.
4.Le plus important est cependant l’émergence d’un phénomène nouveau. Ce dernier n’a pas été vu par les « spécialistes » auto-proclamés, mais ils vont naturellement le reprendre à leur compte après avoir lu les lignes qui suivent :
Depuis plusieurs mois, j’écris dans l’Afrique Réelle que se produit un glissement du jihadisme depuis la zone saharo-sahélienne au nord, vers la zone sahélo-guinéenne au sud. La raison en est simple : et de plus en plus difficiles aux trafiquants. Gênés dans leurs activités par la présence française, ces derniers ont donc commencé à se détacher des jihadistes.Un phénomène important s’est produit il y a quelques semaines quand les chefs des tribus et ceux de leurs membres qui contrôlent les trafics transsahariens se sont réunis afin d’en revenir au partage des axes de circulation traditionnels afin de ne plus devoir dépendre des options choisies par les jihadistes. Ce phénomène a concerné à la fois Maures, « Arabes » et Touareg. Un accord tribalo-commercial a même été conclu au terme duquel les marchandises que les uns et les autres s’étaient mutuellement volées, seraient rendues ou indemnisées.
Risquant de perdre leurs relais, les jihadistes ont certes menacé, mais ils ont compris que la région n’était plus totalement sûre pour eux. Comme il leur fallait trouver une autre zone d’action, voilà pourquoi ils opèrent désormais de plus en plus vers le sud où ils bénéficient de solidarités dans la toile wahhabite patiemment tissée depuis plusieurs décennies par les monarchies pétrolières arabes. Cela ne veut évidemment pas dire que le jihadisme nordiste est moribond, bien au contraire, car il va chercher à reconquérir ses positions. Néanmoins, les lignes bougent et il est essentiel de bien le voir afin de ne pas demeurer cramponné à des analyses obsolètes."
N'oublions pas que parmi ceux qui critiquent les résultats de l'opération Barkhane, il y a des hauts fonctionnaires qui aimeraient diminuer les moyens militaires tel ce diplomate évoquant le coût de l'opération : "On pourrait en faire des choses avec une telle somme"...
Entendrons-nous demain un haut fonctionnaire réclamer la suppression de 10 000 postes dans les armées (volume de l'opération Sentinelle) en cas de nouvel attentat sur le territoire national ?