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international - Page 822

  • Terrorisme islamique : Poutine a-t-il raison?

    L’effondrement des bourses chinoises, lié au très sensible ralentissement de la croissance dans l’empire du milieu, est un vif sujet d’inquiétude pour les autorités communistes qui craignent comme la peste tout mouvement de contestation sociale dans un pays plus fragile qu’il n’y paraît. Pareillement, le récent essai nucléaire nord-coréen est là aussi pour nous rappeler la multiplicité des menaces de déstabilisation qui, par effet papillon, pèsent sur nos sociétés, nos économies interconnectées et mondialisées. Bien sûr, dans une France en crise à tous les niveaux, au sein d’une Europe fragilisée comme jamais par les bouleversements démographiques et migratoires des pays du sud, c’est la menace islamiste, qui en cette semaine de commémoration des attentats djihadistes de janvier 2015, occupe le plus les esprits. Toutes les zones d’ombres n’ont pas été dissipées sur les complices, les commanditaires, les liens, les réseaux qui ont permis aux Frères Kouachi se réclamant d’Al-Qaïda au Yémen,  et à Amedy Coulibaly,  disant agir au nom de l’Etat islamique, de passer à l’acte.

    Pour autant, comme l’a rappelé à l’Afp Jean-Charles Brisard, spécialiste du terrorisme, il existe de fait « une porosité entre les deux organisations terroristes et les liens affectifs qui unissent les djihadistes dépassent le simple fonctionnement d’une structure.»

    Porosité, ou à tout le moins identité des objectifs, qui est aussi évidente sur le terrain au Proche-Orient, en Syrie, dans le combat mené par les djihadistes et les « modérés ». Le site no terror relayait la vidéo postée le 4 janvier par les miliciens du groupe al-Nosra (une franchise d’al qaïda) remerciant les membres de l’Armée syrienne libre (ASL) pour leur fourniture de missiles TOW, armes antichars de fabrication américaine.

    « al-Nosra, l’ASL, les djihadistes de Jeish al-Fath (Armée de la Conquête), ont combattu ensemble à Alep, Lattaquié, Hama et Idlib», «partagent les mêmes tranchées; ils partagent par ailleurs le contrôle sur les villages qu’ils capturent ensemble.»

    « Depuis les frappes russes qui leur font très mal, le Front al-Nosra et l’ASL coordonnent leurs opérations » et « les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et le Qatar, (ont accentué) leur livraisons d’armes aux terroristes» pour freiner «l’avancée rapide de l’armée arabe syrienne après les bombardements russes». « Selon des sources concordantes, le Front al-Nosra a obtenu de l’Arabie Saoudite, récemment, près de 500 missiles, TOW. » Rappelons qu’officiellement l’Otan, le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite ne revendiquent leur soutien logistique qu’à la seule ASL…

    «Il est impossible de lutter à la fois contre le Gouvernement du président Bachar al-Assad et les terroristes car ces derniers fonctionnent ensemble », est-il rappelé dans cet article. Une donnée tangible qu’il ne faut pas perdre de vue alors qu’un porte-parole de l’armée américaine, leColonel Steve Warren, affirmait hier que depuis le début de l’intervention aérienne en août 2014,l’EI a perdu 40%, des territoires qu’il avait pris en Irak et 10%, en Syrie. Les frappes aériennes menées par coalition internationale menée par les Etats-Unis auraient tué environ 2.500 combattants de l’EI en décembre.

    Au-delà de ce satisfecit, il s’agit de s’interroger sur la viabilité des actions militaires et des buts stratégiques des belligérants engagés contre Daech. En frappant indistinctement terroristes dits «modérés» et djihadistes autoproclamés comme tels, les Russes mènent une action parfaitement cohérente affirme le géopoliticien Frédéric Pichon dans une récente vidéo pour le site stratpol.com.

    Une manière aussi pour Vladimir Poutine, dit-il, de révéler les ambiguïtés, pour le moins, des actions menées par les pays de l’Otan sous la direction de Washington. Et de rendre palpable cette vérité, à savoir que seule l’articulation entre des frappes aériennes et l’action des troupes au sol (celles de l’armée du régime syrien, mais aussi des combattants kurdes) peut permettre d’éradiquer l’Etat islamique. A l’heure ou MM. Hollande, Fabius, Cazeneuve , Valls, Le Drian en tête ne cessent de proclamer cet objectif de lutte contre le terrorisme islamique, la Russie apparaît comme la nation la plus sérieusement engagée, sur le front diplomatique comme militaire, pour débarrasser la région et l’Europe de cette menace.

    Certes, la diplomatie française notamment, en a rabattu –on voit mal Laurent Fabius dire aujourd’hui comme il y a encore quelques mois que les égorgeurs du Front al-Nosra  «font du bon boulot» en Syrie. Mais un distinguo est toujours établi entre gentils terroristes «modérés» et le Frankenstein baptisé Etat islamique devenu hors contrôle ( ?), combattant le régime laïque syrien.

    Il est enfin particulièrement désolant, et le mot est faible, que de revirement en démission et autre soumission à la ligne états-uniennes, la France ait abandonné son rôle historique, de défenseur, autant que faire se peut, des chrétiens d’orient. Rôle assumé, assuré désormais par le grand frère (orthodoxe) russe, et ce de manière plus appuyée, paradoxalement, déjà sous l’ère soviétique soulignait M. Pichon.

    Communautés chrétiennes d’Orient dont la disparition, rappelait dernièrement Bruno Gollnisch,marquerait aussi un recul de plusieurs milliers de kilomètres de notre civilisation helléno-chrétienne, ce qui est aussi un des buts affichés par les fous d’Allah. Mais des dirigeants français inféodés à une Europe refusant d’assumer ses racines chrétiennes, au nom de la doxa mondialiste, peuvent-ils  encore  être sensibles à cette donnée ?

    http://gollnisch.com/2016/01/07/terrorisme-islamique-poutine-a-t-il-raison/

  • Iran – Arabie-Saoudite : « la France est perçue comme l’adversaire de l’un et l’obligé de l’autre »

    Éditorial de Jean-Dominique Merchet pour L’Opinion du 6 janvier 2015 :

    Il a fallu trente heures au Quai d’Orsay pour réagir à l’exécution de l’opposant chiite saoudien, le cheikh al-Nimr. Trente longues heures durant lesquelles les diplomates français ont pu mesurer combien l’alliance avec l’Arabie saoudite était tout sauf un chemin pavé de roses. Au final, la France n’a pas condamné, mais simplement « déploré profondément » cette mise à mort qui jette de l’huile sur les nombreux incendies du Moyen-Orient.

    L’Arabie saoudite et l’Iran, les deux grandes puissances régionales, sont au bord de la rupture, alors que leur coopération est indispensable à la résolution des crises – la transition politique en Syrie et la lutte contre Daech au premier chef.  L’espoir d’un début de solution émergeait fin 2015. Aujourd’hui, tout semble à terre.

    Dans ce contexte à nouveau dégradé, la France se retrouve prise au piège de son alliance avec l’Arabie saoudite. Ce choix stratégique de première importance, jamais vraiment débattu, s’est renforcé depuis l’arrivée de François Hollande à l’Élysée. Cette entente serait, dit-on, le prix à payer pour de mirifiques contrats. Pourquoi pas ? Sauf que ces promesses sont bien souvent comme mirages dans le désert. Les exportations françaises vers l’Arabie saoudite restent dix fois moins importantes que celles vers… la Belgique !

    Que l’Élysée, au nom du réalisme (socialiste ?), passe les droits de l’homme par pertes et profits est une chose. Mais son tropisme anti-iranien et pro-sunnite conduit lentement notre pays à l’impuissance diplomatique. Dans le conflit entre Téhéran et Riyad, la France est perçue comme l’adversaire de l’un et l’obligé de l’autre. Autant dire, hors-jeu.

    http://www.contre-info.com/

  • GPA : comment le sophisme juridique est en train d'installer le marché mondial des esclaves

    Marie-Anne Frison-Roche est professeur d’université, actuellement professeur titulaire à Sciences Po (Paris). Ses travaux portent principalement sur la régulation mais aussi sur la justice et sur la théorie générale du droit. Elle publiait le 29 décembre sur son blog l'article dont voici des extraits ci-dessous, où elle démontre que les sophistes se sont emparés du droit pour le tordre et lui faire admettre la gestation pour autrui (GPA), en employant le discours de la séduction. Le texte est un peu long, mais il est difficile d'en couper des parties sans nuire à l'articulation de l'argumentation. Pour le lire vraiment in extenso, il vaut mieux aller sur le blog de l'auteur.

    [...] "1. La première étape de sophistique juridique a consisté à transformer les auteurs de la violation de la Loi civile et pénale en victimes. Ce ne sont donc pas les agences qui vont saisir les juges mais  des personnes désespérées de n'avoir pas d’enfant alors même qu'elles auraient voulu en avoir, après avoir tout essayé, la voie médicale, puis la voie juridique de l'adoption. Ces demandeurs d'enfants, qui se seront comme "résignées" à faire une maternité de substitution vont saisir le juge "en désespoir de cause". Ces requérants vont apparaître aux yeux des juges, mais aussi aux yeux des médias et de l’opinion publique, non pas comme ceux qui violent la Loi (ce qu’ils font pourtant), non pas même comme des esclavagistes, mais comme des victimes, puisque le cas particulier choisi sera celui d’un couple malheureux ne n’avoir pas d’enfant, frappé d’une infertilité due à une maladie sans espoir de guérison. C’est donc avec le visage de victimes que la demande contrariant la position de la Loi va être faite.

    Qui voudrait les blesser une nouvelle fois en leur reprochant la violation qu’ils font du Droit, alors qu’ils souffrent déjà tant ? Ceux qui voudraient contrarier une telle demande apparaîtront comme des "sans-coeur" à l'égard d'une pauvre épouse, déjà si éprouvée d'être frappée d'une maladie incurable.

    Le thème de la "dureté de coeur" est ainsi introduit pour que le jugement moral s'inverse [...] Grâce à ce premier sophisme juridique, c'est celui qui veut faire obstacle à la convention de GPA qui "manque de cœur" et non plus celui qui y recourt. 

    C’est ainsi que les époux Mennesson obtiennent gain de cause contre la France par l’arrêt CEDH du 26 juin 2014.

    2. La deuxième étape de sophistique juridique a consisté à transformer en allié la principale victime de l’opération. En effet, l’enfant « cédé » est en cela traité comme de la matière première, ce qui est contraire à son droit le plus fondamental, lequel consiste à être toujours traité en « personne ». Retourné comme un gant, l’enfant devient argument et c’est au nom de l’enfant que l’on affirme qu’il a un « droit à » avoir un parent. Faisant toujours parler l’enfant cédé, l’on évoque son innocence et son cas particulier pour obtenir que, malgré le fait qu’il n’a été conçu et mené jusqu’à la naissance que pour cédé à ceux qui l’ont commandé, le lien biologique à l’égard de l’homme qui l’accueille, son père donc, suffit à justifier l’obligation du Droit à reconnaitre la filiation. Qui pourrait reprocher de la malice à un nouveau-né ? En outre, que dire contre la réalité factuelle et première du lien biologique ? C’est la ratio decidendi des 2 arrêts d’Assemblée plénière du 3 juillet 2015.

    3. La troisième étape de sophistique juridique a consisté à faire disparaître la mère de l’enfant. Cette troisième étape est à la fois requise et très délicate pour les promoteurs du marché des femmes et des enfants. En effet, par le contrat les agences ont dès le départ obtenu que les mères consentent à renoncer à leur statut de mère vis-à-vis de l’enfant qu’elles remettront à la naissance à ceux qui en ont demandé la fabrication. Mais dans la stratégie globale, du fait même que la victoire précédente a été obtenue grâce à l’argument du « lien biologique » entre l’homme qui a demandé à la fabrication de l’enfant et celui-ci, comment ne pas subir un effet boomerang et échapper à reconnaître que ce qui vaut pour l’un (le père biologique) vaut pour l’autre (la mère biologique qui a porté l’enfant) ?

    Le contrat qui a pendant quelques années suffi pour prétendre que la mère n’est rien puisqu’elle a consenti à n’être rien, ne peut plus suffire, en raison même de la victoire dans l’étape précédente de cette avancée méthodique. Il faut donc passer à la quatrième étape. Elle est en train d’être franchie.

    4. La quatrième étape de sophistique juridique consiste à faire apparaître le « parent » comme seul acteur, jetant ainsi un voile opaque sur le père et la mère, qui disparaissent. La mère doit disparaître pour de bon, et pas seulement par son consentement. Il faut aller plus vite au but.

    La mère est en effet à la fois celle dont on ne peut se passer pour obtenir l’enfant biologique tant désiré et celle dont on voudrait tant qu’elle n’ait jamais existé, à l’instant où l’enfant parait, en sortant de son corps. Pour cela, il faut convaincre les juges et l’opinion publique que les enfants ne viennent pas au monde d’un père et d’une mère mais de deux « parents » qui ont un « projet commun d’enfant ». De cette « coparentalité » nait l’enfant. La façon « matérielle » dont celui-ci vient relèverait finalement d’une affaire de cuisine, intendance dont les agences vont se charger. C’est si bien présenté : l’enfant venant au monde par la seule force de l’amour des personnes qui désirent sa venue, le lien biologique devient alors secondaire, voire indifférent. La Cour européenne des droits de l’homme récuse certes ce discours magique, mais il vient d’être admis par une ordonnance du juge des référés de Nantes du 3 décembre 2015, qui demande à l’Etat français de transcrire une filiation à l’égard de l’épouse du père biologique, du seul fait qu’elle a eu l’intention d’avoir l’enfant. La mère qui a porté l’enfant n’existe plus, n’a jamais existé. Pour mieux la destituer, puisque le contrat n’y suffit pas, on lui trouve une nouvelle appellation : face aux « parents », elle serait devenue la « porteuse », la « donneuse ». Comme l’expression de « donneuse d’enfant » révèlerait que l’enfant est cédé comme une chose, pour blanchir la cession d’humain, l’invention sophistique de vocabulaire la fait appeler : « donneuse de gestation », le corps de la femme se scindant par la magie des mots. Mais le ministère public a fait appel de l’Ordonnance. Comment faire taire le Ministère public ? Il faut passer à la cinquième étape.

    5. La cinquième étape de sophistique juridique consiste à faire taire le Droit en le constituant comme  « homophobe ».  Le sophiste ne cherche pas la contradiction, il cherche à réduire au silence celui qui contrarie son but.  Alors que les cas choisis pour être portés en justice et attirer la piété sur les demandeurs d’enfants  concernent des couples hétérosexuels frappés par une stérilité médicalement constatée, lorsque des personnes affirment être hostiles à des telles conventions de maternité de substitution, leurs arguments sont discrédités par le discours suivant : les « porteurs de projet d’enfant » sont souvent des couples homosexuels masculins. Du fait de leur type de relations sexuelles, ils sont aussi « comme stériles », puisqu’ils ne peuvent avoir d’enfant. Une fois cela admis, il suffit d’ôter le « comme » : une « stérilité sociale » exercerait la même contrainte que la stérilité physique. C’est alors au titre du principe constitutionnel de « l’égalité », celle entre les couples, que la GPA devrait être envisagée. Toute autre perspective devrait être exclure, car toute autre analyse est … homophobe. En effet, si le Droit contrarie les couples homosexuels masculins dans leur désir d’avoir des enfants, c’est la preuve que le Droit lui-même implicitement mais nécessairement est hostile aux couples homosexuels. Les personnes favorables à l’état actuel du Droit sont elles-mêmes homophobes. L’argument est très puissant car qui voudrait être désigné comme homophobe, agissant pour le maintien d’un principe homophobe ?

    Ainsi, de la première à la cinquième étape, l’efficacité sophistique a réussi à faire oublier qu’il s’agit de la dignité des femmes et des enfants, qu’il s’agit de les défendre eux ; le terrain de la discussion a glissé là où les défenseurs des femmes et des enfants ne peuvent que s’enferrer : l’homophobie et l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’on demande : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre la dignité de la femme et de l’enfant ?», la réponse ne pourra être que « Non ». Mais désormais la question est : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre l’homophobie ? », la réponse ne pourra être que « Oui ».Tout est dans l’art de poser la question.

    6. La sixième étape de la sophistique juridique est dans l’argument de la « dérive ». Il s’agit de soutenir que les « usines à bébés », les ventes d’ovocytes et de gamètes pour n’avoir que des enfants correspondant à des vœux eugéniques, la multiplication des agences, sont des « dérives ». Il convient dès lors d’admettre le principe de licéité de la pratique des conventions et de les encadrer, par une législation confiant cette « régulation » à des régulateurs publics, dans un service public ou à des juges, en exigeant des critères éthiques.  Ainsi, les personnes qui demeurent réticentes à abandonner la prohibition des contrats par lesquels les mères cèdent leur enfant lâchent prise : s’il s’agit d’un « don magnifique » qui offre le bonheur à l’enfant et au couple qui le désire tant, sans que l’argent ne vienne salir cette harmonie, pourquoi pas ? Cette sixième étape permet de rendre admissible l’idée même de fabriquer l’enfant à fin d’être cédé. Elle prépare l’industrialisation de l’humain. L’argent viendra après. Le Législateur britannique envisage d’ailleurs de passer à la GPA « commerciale » car l’idée d’un « droit à l’enfant » a été si bien répandue qu’il convient maintenant de susciter l’offre et de transformer la « compensation financière » en prix pur et simple. Mais cela, cela sera la septième étape.

    Voilà comment par une stratégie juridique qui pour l’instant fonctionne, les entreprises, en ne s’appuyant que sur des cas, que sur des juges et sur l’opinion publique, sont en train d’installer le marché mondial des esclaves.

    Que doit-faire le Droit ?

    Le Droit doit faire face au Sophiste. Le Droit doit en premier lieu « dévoiler », c’est-à-dire montrer le plan servi par cette stratégie, lequel révèle le visage du sophiste, ici les entreprises qui construisent le marché du matériel humain. Puis le Droit qui a pour fonction et légitimité de protéger la dignité humaine, doit parler et dire : Non."

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Éric Zemmour : “Entre Ryad et Téhéran, ce n’est pas encore la guerre”

    L’exécution d’un imam chiite par l’Arabie Saoudite a provoqué des manifestations très hostiles à Téhéran, avec qui Ryad a rompu les relations diplomatiques.

    “Ce n’est pas la guerre entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. Enfin, pas encore”, affirme Éric Zemmour. “L’ambassade saoudienne à Téhéran brûle et Ryad rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran, mais ce n’est pas la guerre, pas encore”, insiste le journaliste, pour qui la guerre est pourtant “dans les têtes et dans les cœurs : une guerre de mille ans entre chiites et sunnites, une guerre civile au sein de la nation musulmane”. Il explique que si l’Iran est une république et si l’Arabie est une monarchie, “seul le Coran fait loi”.

    Pour le journaliste, “la révolution iranienne de 1979 a refait de la religion le moteur politique du monde arabo-musulman”.

    Depuis lors, les deux rivaux s’affichent comme le meilleur musulman, le plus cher à Allah, le plus respectueux de son message divin, même quand il s’agit d’occire les infidèles.

    Pour Éric Zemmour, Téhéran comme Ryad ont fait de l’islam “un message mondialisé, le seul qui depuis la chute de l’Union soviétique s’oppose à sa version occidentale”.


     

    http://fr.novopress.info/

  • [version longue] 2016 : une crise économique pire qu'en 1929 (O. Delamarche, O. Berruyer, F Lordon )

  • L'Amérique ne recherche-t-elle pas une guerre avec l'Iran?

    par Jean-Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    L'Iran, compte tenu de ses liens stratégiques avec la Russie, compte tenu aussi du rôle stratégique que lui permet sa position géographique en bordure des détroits, restera plus que jamais une ennemie potentielle de l'Amérique.
    Un accord de long terme avait été obtenu concernant l'abandon par l'Iran de son programme d'armement nucléaire. Cet accord doit en principe entraîner une levée rapide des sanctions décrétées par Washington à l'égard des entreprises et des personnes impliquées dans des relations commerciales avec l'Iran. Ces sanctions gênent d'ailleurs tout autant les Européens que les Iraniens. Leur levée est donc attendue avec impatience.

    Mais tout se passe comme si les Etats-Unis voulaient continuer à traiter l'Iran comme présentant pour eux une menace militaire imminente. Le Wall Street Journal vient d'indiquer que Washington prépare dorénavant des sanctions à l'égard des firmes et personnes supposées collaborer au programme iranien de missiles balistiques.

    Deux réseaux de telles entreprises et personnes ont été identifiés. Les firmes américaines ou étrangères se verront interdire de mener des relations commerciales avec les entités mentionnées par ces réseaux. Les banques américaines gèleront leurs dépôts.

    L'abus de droit est manifeste, compte-tenu du fait qu'un grand nombre de pays développent de tels missiles, militaires ou civiles, sans vouloir leur confier de charges nucléaires. Pour les autorités américaines, l'Iran serait susceptible d'utiliser ces vecteurs, même sans têtes nucléaires, dans le cadre d'attaques contre les Etats voisins ou en soutien au terrorisme.

    Pour Téhéran au contraire, de tels missiles, dont deux exemplaires ont déjà expérimentés, n'ont que des objectifs défensifs. Il en sera de même des matériels livrés par la Russie. Faut-il rappeler que l'Arabie Saoudite, Israël et quelques autres continuent à menacer l'Iran de raids dévastateurs. Doit-on aller jusqu'à interdire l'Iran la fabrication de valises de voyage, sous prétexte que celles-ci peuvent être utilisées par des terroristes pour transporter des bombes?

    L'Iran n'a pas encore réagit à l'annonce de telles nouvelles sanctions. Mais précédemment l'Ayatollah Ali Khamanei avait indiqué que le maintien de celles-ci serait considérées comme une violation de l'accord sur le nucléaire.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/