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islamisme - Page 216

  • « Les écoles musulmanes sont un peu contrôlées, les écoles catholiques et Montessori sont extrêmement contrôlées »

    Anne Coffinier, présidente de la Fondation pour l’école, met très justement le doigt sur l’hypocrisie et la perversité du régime qui utilise la peur du terrorisme pour s’en prendre aux écoles catholiques et Montessori (après la pub idiote) :
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  • TERRORISME : ENFIN, GÉRARD COLLOMB CONTRE-ATTAQUE… DANS LES MÉDIAS

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    Ça y est. Gérard Collomb vient de lancer une contre-attaque fulgurante. A-t-il décidé de prendre les choses à bras-le-corps : rétablir la République là où ses représentants sont reçus à coups de boule de pétanque dans le meilleur des cas ? On se calme ! Pas du tout. Il s’agit plus simplement d’une contre-attaque pour répondre aux critiques dont il a été la cible après la tuerie de Trèbes. Une contre-attaque dans la presse régionale quotidienne, en l’occurrence Ouest-France, à qui le ministre de l’Intérieur vient de donner une interview.

    Et là, il faut bien le reconnaître, l’effet de fascination, de consternation et de… satisfaction aussi, comme chanterait Souchon, fonctionne à bloc. Notamment sur la question de l’expulsion des fichés S étrangers, mesure proposée par l’opposition, tant du côté de Laurent Wauquiez que de Marine Le Pen. Le ministre d’État, qui n’est pas Buffalo Bill, on l’avait compris, déclare : « Quant à l’expulsion d’étrangers en situation régulière et connus pour radicalisation, c’est déjà le cas. »Roulement de tambours : « Nous avons réalisé vingt expulsions en 2017, un nombre jamais atteint auparavant. » Pas plus, pas moins : 20 ! Et le maire de Lyon émérite de brandir ce nombre à deux chiffres comme un trophée de chasse. De deux choses l’une : soit Gérard Collomb se moque du monde, soit il ne réalise pas l’incongruité (pour ne pas dire l’indécence) de sa déclaration. La première hypothèse, à la réflexion, serait, quelque part, plus rassurante car à la tête de Beauvau, à tout prendre, il vaut mieux un cynique qu’un naïf. Les optimistes verront peut-être aussi dans cette déclaration la preuve que Gérard Collomb ne rechigne pas à la tâche : vider la mer avec une petite cuillère demande de l’obstination, faut reconnaître.

    Contre-attaque, disions-nous au début de ce papier. À la réflexion, une contre-attaque qui ressemble diablement à un combat défensif sans grande envergure. Ainsi, concernant la mise en rétention des fichés S, notre macronien de la première heure nous dit que c’est impossible. La preuve ? Frédéric Pechenard l’a dit. Et comme Frédéric Pechenard, vice-président LR du conseil régional d’Île-de-France, ancien directeur général de la police nationale, « n’est pas réputé pour être laxiste », insiste Gérard Collomb, c’est forcément vrai… Manque de chance, Bernard Squarcini, dit le Squale, ancien directeur central du renseignement intérieur (DCRI) sous Sarkozy, est beaucoup moins catégorique. En effet, sur Europe 1, il vient de laisser entendre que la détention administrative des fichés S pourrait répondre à cette nécessité d’« anticipation » alors que la situation actuelle connaît des « trous dans la raquette ».

    L’interview de Gérard Collomb s’achève sur les mesures qui devraient être prises prochainement pour renforcer la sécurité des forces de l’ordre, cibles privilégiées des djihadistes. Mesures, bien entendu, nécessaires comme, par exemple, celle qui permettra aux enquêteurs de ne pas être identifiés par leur nom dans les procédures judiciaires. Certes, Gérard Collomb nous épargne le raccompagnement des policières à leur domicile par des policiers (Marlène Schiappa, dans un souci d’égalité femmes-hommes, pourrait suggérer la réciprocité et on ne serait pas sorti des ronces !), comme le fit naguère Ségolène Royal. Mais le ministre de l’Intérieur se réfugie dans une réponse strictement policière, pour ne pas dire comptable, qui, à l’évidence, s’avère insuffisante. Comme on dit aux échecs, aujourd’hui, les djihadistes ont les blancs. Mais, malheureusement, M. Collomb ne joue pas aux échecs. Tout au plus aux dames.

    http://www.bvoltaire.fr/terrorisme-enfin-gerard-collomb-contre-attaque-medias/

  • « Apologie du terrorisme, internement des fichés S : êtes-vous devenus fous ? »

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    Une tribune libre à lire par ceux qui sont séduits par plus de fichage et de répression des « fichés » :

    « La « droitosphère » semble se féliciter des condamnations récentes à de la prison avec sursis, pour apologie du terrorisme, d’un militant de La France insoumise qui s’était réjoui de la mort du colonel Beltrame.
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  • Pourquoi ne font-ils rien contre le terrorisme islamique ?

    Au 19e siècle, l’Europe a connu une période de terrorisme, pendant laquelle des anarchistes attaquaient et parfois tuaient des dirigeants ou des personnes socialement haut-placées. Entre le terrorisme anarchiste et le terrorisme islamique il y a une différence essentielle. Depuis plusieurs années, ceux qui meurent sous les coups du terrorisme islamique sont le plus souvent de simples quidams, vous et moi, de braves citoyens sans histoire, qui travaillent et paient leurs impôts.

    Nous n’avons pas encore passé la barre des 1000 morts, mais nous avons largement passé celle des 100 morts. Une question se pose : pourquoi les dirigeants ne font-ils rien ou presque contre le terrorisme islamique ?

    Quelques citations. Bernard Cazeneuve, ex-ministre de l’Intérieur « Prêcher le jihad n’est pas un délit. » Manuel Valls, ex-Premier ministre « il faut que les Français s’habituent au terrorisme. » Emmanuel Macron, candidat aux présidentielles « je n’ai pas de plan contre le terrorisme. » Sans parler du fameux « Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie. » Ce qui est bon pour les Syriens serait bon pour nous aussi ?

    Pour comprendre ce qui nous arrive, peuple français, deux questions me semblent pertinentes. Q1 « La classe dirigeante est-elle menacée par le terrorisme islamique à titre personnel, dans sa chair ? » Q2 « La classe dirigeante est-elle affaiblie ou renforcée par le terrorisme islamique ? » Essayons de répondre à ces deux questions.

    Sur les centaines de morts récents, personne n’appartenait à la classe dirigeante, à l’oligarchie qui nous gouverne. Le terrorisme islamique ne les concerne pas.

    A chaque nouvelle charrette de morts, la cote de popularité des dirigeants s’améliore. Et à chaque fois, l’oligarchie resserre son étreinte : censure d’internet, nouvelles lois muselières, etc.

    Ferme-t-on les mosquées les plus dangereuses ? Non, on interdit deux ou trois groupuscules inoffensifs soi-disant d’extrême-droite. Ferme-t-on les madrassas qui bourrent le crâne des gamins ? Non, on pourrit la vie des écoles libres catholiques. Vous voyez ce que je veux dire ?

    Regardons les choses en face. Le terrorisme islamique ne dérange pas l’oligarchie qui nous gouverne. Bien au contraire, il existe une espèce de collusion pratique entre les deux. Je ne parle pas de complot. Il est simplement évident que le terrorisme islamique est l’allié objectif de l’agenda totalitaire de l’oligarchie mondialiste qui a clairement comme ligne de conduite le management par le chaos et la peur. Voilà pourquoi ils n’ont rien fait et ne feront rien.

    Fortunin Revangé

    https://ripostelaique.com/pourquoi-ne-font-ils-rien-contre-le-terrorisme-islamique.html

  • EUGÉNIE BASTIÉ ET LA CABALE DES IMBÉCILES

    Il était légitime de nous insurger massivement contre le tweet abject de Stéphane Poussier, ex-candidat de La France insoumise – désavoué, depuis, par Jean-Luc Mélenchon –, qui déclarait : « À chaque fois qu’un gendarme se fait buter, et c’est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse [jeune militant écologiste mort sur le site du barrage de Sivens en octobre 2014], là c’est un colonel, quel pied ! Accessoirement, un électeur de Macron en moins » (Franceinfo). Car monsieur Poussier, qui doit être jugé en comparution immédiate pour « apologie du terrorisme », pensait sincèrement ce qu’il écrivait.

    Il en est tout autrement d’Eugénie Bastié, journaliste du Figaropour le moins non conformiste, doublée d’un esprit éclairé, comme l’attestent notamment ses chroniques dans la salutaire émission de la chaîne Histoire, « Historiquement Show ». Cette dernière, pour avoir oublié que nous nous enfoncions inexorablement dans une époque d’émotions volatiles et de pulsions primaires, s’est fait clouer au pilori à cause d’un tweet ironique qui relevait d’un second degré compréhensible, apparemment, des seuls « happy few » si chers à Stendhal.

    « Ne jugeons pas trop vite cet homme en héros, il a peut-être mis des mains aux fesses à Saint-Cyr », a-t-elle donc écrit, en écho à un article de Libération – « Lycée Saint-Cyr : une machine à broyer les femmes » – pointant le sexisme dans la célèbre école militaire, où Arnaud Beltrame avait poursuivi ses études en classe préparatoire. 

    Or, dans cet article, la Manif pour tous et les « tradis » en prenaient pour leur grade, comme si le sexisme – qu’il ne s’agit pas de minimiser, en rappelant toutefois que les rédactions de presse n’en sont pas exemptes ! – était le pré carré des réacs. Voilà où voulait en venir Eugénie Bastié.

    Hélas, en ces temps d’inculture souveraine, il ne fait pas bon avoir de l’esprit. Et la pauvre journaliste l’a appris à ses dépens. Elle a alors présenté ses excuses comme la coupable qu’elle n’est absolument pas : « Je regrette profondément mon tweet imbécile. Je n’ai évidemment jamais voulu remettre en cause le courage admirable et l’intégrité incontestable d’Arnaud Beltrame, un héros français. Je présente mes excuses à ceux que j’ai blessés et à mes amis et confrères du Figaro. »

    Las, au mépris de tout sens de l’analyse et de la vérité factuelle, on pouvait tout de même lire : « Une journaliste du Figaro s’est attirée les foudres du web pour avoir sous-entendu que le gendarme au comportement de héros lors de la prise d’otages de vendredi était peut-être un Weinstein en puissance » (L’Essentiel). Mieux : Marc-Olivier Fogiel a traité l’intéressée d’« imbécile ». C’est vrai qu’il s’y connaît dans cette matière !

    Que le tweet d’Eugénie Bastié ait pu choquer dans un temps de sidération et de recueillement, d’accord, mais, comme me l’a rappelé Michel Chamard – auteur de l’excellent ouvrage Les Guerres de Vendée pour les Nuls –, « l’humour est la politesse du désespoir ».

    http://www.bvoltaire.fr/eugenie-bastie-cabale-imbeciles/

  • Le chemin de croix de Trèbes, par Caroline Parmentier

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    9083-20180331.jpgDans toutes les églises de France, lors de ces fêtes de Pâques, chacun aura présent à l’esprit le sacrifice héroïque du colonel Beltrame qui l’a configuré au Christ.

    Après l’hommage national rendu à Arnaud Beltrame (Présent du 30 mars), jeudi à Trèbes étaient célébrées les obsèques des trois victimes civiles du tueur islamiste : Jean Mazières, 61 ans, Christian Medves, 50 ans et Hervé Sosna, 65 ans. Devant Edouard Philippe, accompagné des ministres de l’Intérieur Gérard Collomb et de la Justice Nicole Belloubet, le maire de Trèbes a débuté, étranglé par le chagrin, l’hommage solennel sur la place des armes de la ville où avaient été alignés les trois cercueils. Entourant les familles bouleversées dont le jeune fils de Jean Mazières, viticulteur, les filles et l’épouse de Christian Medves, boucher du Super U, ainsi que les proches d’Hervé Sosna, maçon à la retraite, le village tout entier et ses alentours se sont rassemblés avant de les accompagner pour la messe des funérailles.

    « Soyons prêts au sacrifice de nos vies »

    Le même jour dans une cathédrale Saint-Michel archicomble, à Carcassonne, une foule recueillie et très émue a assisté aux obsèques du colonel Beltrame, célébrées par le père Jean-Baptiste de l’Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse (Aude), qui préparait Arnaud et sa femme à leur mariage religieux et lui a donné les derniers sacrements :

    « Le colonel Beltrame était convaincu qu’on ne peut pas lutter contre une idéologie uniquement avec des armes et des ordinateurs. On ne peut la vaincre durablement qu’avec des convictions spirituelles. La foi catholique qu’il a redécouverte, les merveilles chrétiennes de l’histoire de France qui le passionnaient, sont le meilleur bouclier contre la folie des convictions assassines qui tuent et veulent tuer encore. Alors, avec Arnaud et comme lui, soyons prêts au sacrifice de nos vies pour l’amour de nos frères ! »

    Dans sa très belle homélie, le père Jean-Baptiste a rappelé quel homme et quel chrétien était Arnaud Beltrame :

    « Sa déclaration d’intention pour le mariage catholique que je devais célébrer le 9 juin prochain près de Vannes est admirable. Marielle ne souhaite pas que soit rendue publique cette lettre ultime. Sachez que ce texte écrit seulement quatre jours avant sa mort héroïque prouve son adhésion inconditionnelle et fervente à toute la foi catholique et à sa tradition, qu’il y prie en particulier Notre-Dame avec gratitude, qu’il demande l’aide de saint Michel et prend saint Joseph pour modèle. En bénissant sa maison le 16 décembre dernier, j’avais été frappé de la décoration manifestant sa foi et sa passion pour l’histoire et la gendarmerie. Mais plus encore, par le fait qu’il avait réservé une pièce pour en faire un oratoire. Nous y avons prié tous les trois. Imitez-le ! Faisons une place dans nos vies à la prière ! Je crois qu’il a offert sa vie pour que s’arrête la mort. Cette tragédie, comme le Vendredi saint que nous allons célébrer demain, n’est pas le fin mot de cette histoire cruelle. Elle se pare déjà des couleurs de l’aube pour conduire Arnaud à la gloire de Pâques, à l’espérance radieuse de la résurrection. »

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 30 mars 2018

    https://fr.novopress.info/

  • LES FRANÇAIS JUGENT LE GOUVERNEMENT INEFFICACE FACE AU TERRORISME. ET CELA VOUS ÉTONNE ?

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    Un sondage récent (Odoxa-Dentsu Consulting) révèle qu’une majorité de Français n’est pas satisfaite des mesures du gouvernement contre le terrorisme. Ils estiment, notamment, qu’il devrait montrer plus de fermeté à l’égard des fichés S : les expulser, quand ils sont étrangers ; dans les autres cas, les placer en rétention administrative. Ils jugent également que la droite ne ferait pas mieux.

    Il est, en effet, paradoxal de prétendre mener un combat contre la barbarie (on commence seulement à la qualifier d’« islamiste ») et de ne pas s’en donner les moyens. Les guerres, quelles que soient leurs fins, sont rarement toutes propres : quand le salut des Français est en danger, il faut savoir passer la porte étroite entre l’État de droit, permis par la paix, et les lois d’exception qu’exige le conflit.

    Si le gouvernement actuel, comme les précédents sous le mandat de François Hollande, est réticent face à des mesures comme la rétention administrative ou l’expulsion, ce n’est pas seulement par respect de l’État de droit : c’est parce qu’il craint d’effaroucher une partie de son électorat en désignant trop directement l’ennemi, et qu’il entretient des relations ambiguës avec des États qui soutiennent le terrorisme islamique.

    Emmanuel Macron lui-même, qui refait l’Histoire, n’est pas exempt de fausseté dans le jugement. Quand, dans sa campagne présidentielle, il déclare à Alger que « la colonisation […], c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie », il oublie – à moins qu’il ne l’ignore, ce qui serait encore plus grave à son niveau de responsabilité – dans quelles conditions l’Algérie a obtenu son indépendance et au prix de quels actes de terrorisme – qui ressemblaient beaucoup, dans leur nature, à ceux que nous connaissons.

    Le gouvernement voudrait vaincre un ennemi en restant pur et sans reproche. Bien sûr, l’on doit traiter l’adversaire – fût-il barbare – avec dignité, le vainqueur doit traiter le vaincu, quel qu’il soit, avec égards. Mais, s’il ne fait pas de son mieux pour le vaincre, il se montre complice par omission. En quoi l’expulsion d’étrangers fichés S, la rétention administrative d’individus considérés comme dangereux porteraient-elles atteinte aux droits de l’homme ?

    Nos dirigeants politiques prétendent garder les mains propres, alors qu’ils se les salissent en mettant en danger l’ensemble des Français. Au lieu de remettre leur action en question après la tragédie de Trèbes, ils ont lamentablement excusé leur impuissance et détourné l’attention dans une commémoration émouvante, qui devait être, mais ne pouvait effacer leur responsabilité. L’assassin était – une fois encore ! – un fiché S.

    D’après ce sondage, la droite représentée par Laurent Wauquiez ne trouve pas grâce davantage aux yeux des Français. Comment faire confiance à un parti qui, avant et après l’élection présidentielle, s’est divisé, renié, partagé entre opposition, collaboration et neutralité ? Le président des Républicains aura beaucoup à faire s’il veut paraître crédible, convaincre qu’il est sincère et que ses déclarations de fermeté à l’égard du terrorisme islamique ne sont pas seulement dictées par sa rivalité avec le Front national.

    Pour lutter contre le terrorisme, entre le droit et le non-droit, il existe une porte étroite que des gouvernants doivent avoir le courage d’emprunter : c’est dans ces circonstances qu’ils montrent s’ils sont dignes de gouverner.

    http://www.bvoltaire.fr/francais-jugent-gouvernement-inefficace-face-terrorisme-etonne/

  • Le dernier carré islamiste de la Ghouta

     

    Par Antoine de Lacoste

    L’armée syrienne a reconquis 90% du territoire de la Ghouta.

    Après avoir divisé le secteur islamiste en trois enclaves, elle a alterné assauts et négociations, sous la direction des Russes. Lorsqu’elle se heurtait à une fin de non recevoir ou lorsque Damas essuyait une nouvelle pluie d’obus, l’aviation russe intervenait avec l’efficacité qu’on lui connait.

    Un des tournants de cette délicate reconquête, fut la réussite des corridors humanitaires pouvant permettre la fuite des civils.

    Ces corridors furent très difficiles à mettre en place : les snipers islamistes tuaient impitoyablement les habitants qui essayaient de fuir, bravant les consignes de rester chez soi. De nombreux civils ont ainsi trouvé la mort.

    Profitons-en pour admirer encore l’incroyable désinformation dont nous gratifient nos médias : pas une fois, sur aucune chaîne, n’a été dit que tous les snipers qui tuaient les civils étaient islamistes…

    L’armée syrienne a alors entrepris de sécuriser ces corridors au prix de sanglants combats. Des dizaines de milliers de civils ont enfin pu s’enfuir et rejoindre les zones contrôlées par l’armée.

    Les vidéos disponibles montrant ces fuites d’habitants remerciant l’armée de les avoir  sauvés, ont eu des effets ravageurs sur le moral des combattants. Plusieurs se sont rendus, et d’autres ont finalement accepté de négocier.

    Les premiers étaient pourtant les plus durs : les djihadistes d’Ahrar al-Cham, successeurs d’Al Nosra. Environ 1500 combattants et leurs familles, soit 6000 personnes au total, ont été évacués par cars vers la province d’Idleb, la dernière aux mains des islamistes. Comme toujours, les combattants ont pu garder leurs armes légères et ont dû laisser le reste.

    La deuxième évacuation, qui a commencé samedi, concerne le groupe Faylak al-Raman, mouvement proche des Frères musulmans et soutenu par le Qatar. 7000 personnes seraient concernées par cette évacuation, qui se fait également en direction d’Idelb. Décidément, cette province est en passe de devenir un invraisemblable chaudron islamiste…

    Les négociations sont en cours avec le troisième et dernier groupe, Jaich al-Islam, d’obédience saoudienne. Bien qu’il compte plus de 10000 combattants, on voit mal comment ses chefs pourraient refuser une offre de repli, tant la victoire syrienne est maintenant certaine.

    C’est donc la ville de Douma, occupée par ce groupe qui sera la dernière libérée.

    Ainsi la reconquête de la Ghouta est en passe de s’achever, et ce sera un tournant militaire aussi important que ceux d’Alep et de Deir ez-Zor.

    La désinformation du burlesque OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme) sur les prétendues attaques chimiques de l’armée n’a cette fois pas fonctionné et les occidentaux n’avaient aucun prétexte pour intervenir malgré les menaces des Américains et du Président Macron.

    Toutefois, les Damascènes ne seront pas encore tout à fait hors de danger : il reste, au sud de Damas, une poche de Daesh, qu’il faudra anéantir. Une attaque surprise et nocturne jeudi dernier a surpris l’armée qui a eu plus de 50 tués.

    La tâche est loin d’être terminée pour l’armée syrienne.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Guillaume Bigot : L'idéologie droit-de-l'hommiste, un obstacle à la lutte contre le terrorisme

    Des fleurs déposées devant l'État-major de la gendarmerie de l'Aude en hommage à Arnaud Beltrame.

    Entretien par Alexandre Devecchio

    Cet entretien d'Alexandre Devecchio avec Guillaume Bigot [Figarovox, 29.03] est une réflexion de fond en soi fort intéressante. L'on pourrait en discuter tel ou tel aspect. Le lecteur découvrira lesquels. Nous sommes toutefois bien d'accord sur l'essentiel de ces propos réalistes et lucides.LFAR 

    Après les attentats de Carcassonne et de Trèbes, l'islamisme armé est de retour. Comment analysez-vous la réaction des autorités ? 

    Une réaction pavlovienne de la classe politique et des pseudo-experts consiste à s'indigner de ce que les djihadistes qui passent à l'acte sont déjà connus. Une telle indignation relève d'un pur contre-sens.

    Si les auteurs d'attaques sont fichés, c'est que le renseignement est efficace et non l'inverse. Le système de remontée et de classement d'informations est déjà perfectionné : on classe les individus de 1 à 16, en fonction de leur dangerosité, les proches peuvent être fichés et on fait tout pour éviter l'engorgement de la base. Ce système ne cesse de s'améliorer. Ainsi lorsque Yassin Sahli, par exemple, l'islamiste qui avait égorgé son patron à Saint-Quentin-Fallavier, dans la banlieue de Lyon, était sorti des fiches S (il avait été fiché une première fois en 2006), un nouveau fichier dit FSPRT (Fichier de signalement pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) a été créé afin d'y verser les noms retirés du fichier principal. Nous gardons une avance indispensable sur l'ennemi. Contrairement à certaines allégations, les forces de l'ordre sont très bien renseignées de l'intérieur par nos compatriotes musulmans, fort heureusement d'ailleurs.

    Ce formidable travail de l'ombre réalisé par des informateurs de confession musulmane, par des fonctionnaires infiltrés et par les services permet d'éviter l'essentiel des actes qui, sans cela, ensanglanteraient la France. Chaque année, depuis 2015, ce sont entre 15 et 20 tentatives d'attentats qui sont en moyenne déjouées. Certaines de ces attaques auraient été dévastatrices.

    Donc, les attentats qui surviennent doivent être considérés comme inévitables ? Si l'on vous suit, tout ce qui peut l'être serait donc entrepris pour protéger nos compatriotes ?

    Loin s'en faut. Mais en critiquant le renseignement on se trompe de cible.

    Par ailleurs, on a beau redécouvrir la menace à chaque attentat, il faudra bien un jour admettre qu'éradiquer le djihadisme en France sera l'affaire d'une guerre de trente ans. L'islamisme est enraciné, avec un risque de séparatisme à la clé comme nous l'écrivions dès 2005, avec Stéphane Berthomet. Le risque zéro relève donc de l'illusion. Le reconnaître ne revient cependant pas à dire que l'on se protège aussi efficacement qu'on le devrait.

    Les services travaillent aussi bien qu'ils le peuvent, mais nous sommes confrontés à trois obstacles.

    Le premier est de taille si j'ose dire : le phénomène revêt des proportions telles qu'il ne peut plus être appréhendé à l'aune des moyens actuellement mis en œuvre.

    20 000 islamistes radicalisés dans le fichier « S » dont 7 000 très dangereux... pour moins de 8000 fonctionnaires chargés de circonscrire la menace qu'ils représentent (4300 de la DGSI, 2500 fonctionnaires du Service central du renseignement territorial, plus des enquêteurs de la SDAT et des gendarmes de la sous-direction de l'anticipation opérationnelle).

    Surveiller une seule cible, 24h/24, même en ayant intensément recours à l'intelligence artificielle, mobilise toute une équipe d'agents. Il faut donc recruter et former.

    Le second obstacle qui nous empêche de lutter plus efficacement contre le terrorisme islamique, ce sont les magistrats eux-mêmes qui le dressent. À côté de juges d'élite tels que Jean-Louis Bruguière, Gilbert Thiel ou Marc Trévidic et d'autres encore moins médiatisés mais tout aussi remarquables, certains magistrats restent très imprégnés de ce que Jean-Pierre Le Goff appelle le gauchisme culturel. La magistrature a souvent les yeux de Chimène pour les caïds des cités qui forment la base du recrutement des futurs terroristes. Pourquoi ? Un substrat de préjugés se mêle et explique cette coupable indulgence: culture de l'excuse, culte de la repentance néocoloniale, admiration pour un islamisme anticapitaliste. On n'est parfois pas très loin de la France rance et vichyste des porteurs de valise de Ramadan qui font semblant de ne pas entendre les délinquants de banlieues aduler Radouane Lakdim.

    Le troisième obstacle est donc idéologique. Ce qui paralyse les dirigeants français, c'est ce qu'il est convenu d'appeler le droit de l'hommisme. Ce dernier n'a rien à voir avec la défense concrète des droits de l'homme, ni même avec un attachement sincère aux valeurs qui forment le socle de notre pacte social. Le droit-de-l'hommisme est un culte des formes juridiques, sacralisées et placées au-dessus de la souveraineté populaire. L'apologie des droits de l'individu considérés comme l'alpha et l'oméga des valeurs morales cadenasse juridiquement la volonté de la majorité et fait le jeu de nos ennemis qui s'abritent derrière des procédures.

    En quoi ce que vous appelez le droit-de-l'hommisme empêche-t-il de lutter contre l'islamisme radical ?

    L'expulsion des étrangers fichés S, l'éloignement des Français radicalisés ou le rétablissement des frontières forment trois mesures-clé qui feraient reculer l'ennemi. Mais en l'état actuel du droit, qui inclut les traités et l'interprétation du bloc de constitutionnalité par le Conseil d'État, par le Conseil Constitutionnel, par la Cour de Cassation et par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, de telles mesures sont inenvisageables. On serait tenté de répondre : mais alors que l'on change le droit ! À ce stade, les choses se corsent car notre système juridique installe ces juridictions suprêmes et ces traités au-dessus de la loi, c'est-à-dire de l'expression de la volonté générale. Il faudrait agir par référendum pour défaire ce que le peuple a fait sous la forme de traités ratifiés ou d'articles de la constitution autorisant des recours devant la Cour constitutionnelle par exemple.

    La main de l'État est donc paralysée par deux facteurs : un facteur dur, juridique, la règle de droit (expulser un étranger, c'est s'exposer à un recours que l'on anticipe comme perdu d'avance) et un facteur mou, symbolique et culturel (les résidus de l'idéologie soixante-huitarde qui placent l'État de droit au-dessus de la démocratie). L'anticipation de la règle de droit et cette mentalité qui considère comme sacrilège de vouloir la changer se combinent pour forger cet état d'esprit capitulard face à l'islamisme. Nous sommes face à des gouvernants qui croient faire leur devoir en résistant au populisme, c'est-à-dire à la demande d'une majorité de l'opinion qui attend des mesures énergiques pour neutraliser les apôtres de la guerre sainte.

    Le gouvernement se trompe dans sa communication à l'égard des attentats ?

    La communication officielle verse dans le contre-sens absolu et fait le jeu de l'ennemi. Cette communication se décline suivant trois axes : premièrement, chercher à édulcorer les actes (mais à l'ère des réseaux sociaux, les informations finissent par sortir). On a vu ce mécanisme à l'œuvre : ce fut le cas avec certaines attaques à la voiture bélier ou avec l'égorgement du colonel Beltrame.

    Le deuxième axe de communication consiste à dédouaner préventivement l'Islam. C'est le grand mantra du « pasdamalgame ». Il s'agit de parler à la place des musulmans pour les désolidariser à leur place d'avec l'islamisme. Nos compatriotes musulmans n'en demandent pas tant ! Et puis, un tel empressement à affirmer que les attentats islamistes n'ont rien à voir avec la religion mahométane est un peu louche. Les Français savent faire la différence entre leurs compatriotes d'origine musulmane qui veulent qu'on leur fiche la paix avec cette religion qu'ils ne pratiquent ni ne revendiquent, des concitoyens qui ont une pratique paisible de leur culte compatible avec les valeurs de la République. L'opinion ne confond pas ces deux catégories avec des islamistes provocateurs et vindicatifs qui placent la charia au-dessus des lois françaises ni avec les djihadistes assassins. Mais les Français, y compris de confession musulmane, sont exaspérés par ce qu'ils considèrent comme une manifestation de malaise de la part des autorités.

    Le troisième axe de communication, c'est de viser l'effet compassionnel. C'est la séquence « émotion ». Les officiels se rendent sur place. On sort alors les bougies, on observe une minute de silence et on verse une larme.

    Or, ces trois réflexes sont totalement inappropriés.

    L'Islam, pas seulement le djihadisme mais toute la culture arabo-musulmane, est traversé par un culte de la virilité et de l'esprit chevaleresque. Montrer sa force, c'est gagner le respect. Passer pour une victime, c'est attiser la haine et le mépris.

    La fameuse taqîya, l'art de la dissimulation tactique prôné par le Coran consiste à tenir compte du rapport de forces pour s'adapter à un environnement non musulman. En nous montrant intraitables sur le respect de la laïcité, nous n'allons nullement encourager la révolte ou nourrir le sentiment d'injustice. Au contraire: nous obtiendrons que l'Islam s'adapte à la France et non l'inverse.

    Ainsi, le gouvernement devrait, au contraire, convoquer des caméras et mettre en scène l'expulsion de 300 imams salafistes. Il aura alors gagné sur tous les tableaux: sa cote de popularité bondira, les gamins qui hurlent de joie après des attentats ou certains sympathisants du djihad rentreront la tête dans leurs épaules.

    Membre des Orwelliens, chroniqueur sur France Libre TV et sur BFMbusiness, Guillaume Bigot est essayiste. Il a notamment coécrit avec Stéphane Berthomet Le Jour où la France Tremblera, Terrorisme islamique : les vrais risques pour l'Hexagone (Ramsay, 2006).

    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il vient de publier Les Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée (éd. du Cerf, 2016) et est coauteur de Bienvenue dans le pire des mondes (éd. Plon, 2016).

    Alexandre Devecchio

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/03/31/societe-actualite-l-ideologie-droit-de-l-hommiste-un-obsta-6039372.html

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